Étiquette : Makhzen

  • Déclarations de Tebboune sur le Maroc : Le Makhzen dans tous ses états

    LES DÉCLARATIONS DU PRÉSIDENT TEBBOUNE SUR LE MAROC ONT FAIT JASER SES MÉDIAS : Le Makhzen dans tous ses états

    Les déclarations du président Tebboune au magazine hebdomadaire français, Le Point, à propos de l’attitude du Maroc vis-à-vis du Sahara occidental, la question des frontières entre les deux pays ainsi que les tensions dans la région, ont fait mouche chez notre voisin immédiat. Preuve en est, l’emballement médiatique de la presse du Makhzen, qui s’est lâchée à son corps défendant contre l’Algérie et son Président. comme si les deux derniers affronts infligés à Rabat, à travers le non-lieu prononcé par la justice espagnole à l’égard du président Ghali et l’exclusion, par l’armée US, d’opérer les manœuvres « African Lion 2021 » dans une partie du territoire sahraoui occupé, n’ont pas suffi, il n’en fallait pas plus à ce propos pour provoquer un séisme dans la maison alaouite. Sinon comment expliquer le déchaînement violent de la presse du Makhzen contre le président de la République, dont le « seul tort » est d’avoir qualifié la monarchie -qu’ il distingue du peuple marocain frère- d’agresseur à l’égard de l’Algérie ?

    Au-delà de l’agression des Sahraouis dans leur territoire occupé, à laquelle avait assisté la communauté internationale le 13 novembre 2020, avec toutes les implications de la violation du cessez-le-feu sur le droit international et la stabilité dans la région, le Maroc n’était pas moins agressif vis-à-vis de l’Algérie. À la traditionnelle « guerre du kif », dont des tonnes de cannabis sont déversées au travers des confins de l’ouest, ô combien périlleux à la société juvénile nationale, le Makhzen opère une nouvelle stratégie consistant à inonder l’Algérie en fausse monnaie dans le but de porter préjudice à son économie. C’est sans compter la campagne médiatique hostile, comme celle que venaient d’enclencher les médias du Makhzen, contre le pays qui reste intraitable sur les questions de décolonisation. Peut-on, dans ses conditions, aspirer à une réouverture des frontières- fermées depuis 1994 sur décision de l’Algérie après les accusations marocaines de terrorisme ? L’Algérie dit « non ! » C’est ainsi qu’à la question de savoir s’il y a à craindre « un conflit armé dans la région » et sur « l’avenir pour l’UMA avec des générations d’Algériens et de Marocains qui ne se connaissent pas », le Président ne pense pas moins que la balle est dans le camp marocain, et que dans cette relation, « le rôle honorable revient à l’Algérie ». En sus, le chef de l’État dit clairement que cette rupture des frontières concerne le régime royal et non pas le peuple marocain, dont l’estime auprès de son frère algérien n’est plus à démontrer.

    Quant à l’Algérie, de par la longue histoire dont la plus récente est la Guerre de libération nationale, qui a forgé sa politique étrangère, elle ne peut en aucun cas attenter à l’intégrité territoriale de ses voisins, le Maroc y compris. Dans ses propos, et à vrai dire, ce n’est pas le fait pour le chef de l’État de dire que l’Algérie « n’agressera jamais son voisin », mais seulement de « riposter » si elle est attaquée, qui dérange tant le Makhzen. Par contre, le fait de considérer les rapports de force dans la région en faveur de l’Algérie fait grincer des dents le palais de Rabat. Autre déclaration qui n’en a pas moins fait mal au Makhzen, le fait de rétablir certaines vérités au sujet du dossier sahraoui. Interrogé à ce sujet, le président Tebboune a, là encore, remis les pendules à l’heure. Car, depuis la violation marocaine du cessez-le-feu suivie par l’épisode d’officialisation des relations Rabat-Tel-Aviv, « certains croient qu’avec l’ouverture de consulats [à Laâyoune et Dakhla, NDLR], le dossier du Sahara occidental est clos », estime le chef de l’État. Or, « ils se trompent », a-t-il affirmé, appelant le Maroc, directement visé, à « revenir rapidement » à la solution édictée par le droit international et des résolutions onusiennes.

    Que vaux la reconnaissance de Trump ?

    S’il est maintenant vrai qu’entre les deux pays, le Sahara occidental « a toujours été une pomme de discorde », les tensions ne peuvent déborder audelà de leur cadre diplomatique. Sur ce d’ailleurs, le chef de l’État invite le voisin immédiat à opter pour la raison. Autrement dit, accepter le fait que le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique qu’il est question de libérer. À ce moment là, le Maroc finira peut-être par croire que l’Algérie n’est pas son ennemi. En revanche, l’ennemi « c’est le sous-développement », et l’Algérie « est en train de se construire avec ou sans le Maroc. », conclu t-il.

    Concernant la supposée reconnaissance de la marocanité du Sahara, le chef de l’Etat a porté un coup de grâce au régime qui a pactisé avec les sionistes en contre-partie du deal avec l’ancien président américain Trump. Ceci, après la levée de bouclier mondiale contre la décision du prédécesseur de Joe Biden. « Comment peut-on penser offrir à un monarque un territoire entier, avec toute sa population ? », ou encore « Où est le respect des peuples ? », s’interroge le président Tebboune, avant d’asséner qu’une telle reconnaissance « ne veut rien dire » face au droit international et des résolutions onusiennes sur le conflit. Mais, derrière ce refus marocain obstiné quant à céder à l’autodétermination des Sahraouis, un « changement ethnique », révèle le chef de l’État. En conséquence de quoi, les Sahraouis à l’intérieur de leur territoire occupé, sont aujourd’hui minoritaires par rapport aux Marocains ainsi fixés par le Makhzen. Dans ce cas, pour le scrutin d’autodétermination, les Marocains installés sur le territoire occupé vont voter pour l’indépendance parce qu’ils ne voudront plus être les sujets du roi ».
    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 05 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, Abdelmadjid Tebboune, Makhzen, Le Point, Sahara Occidental,

  • Maroc : Algérophobie

    par Brahim Taouchichet

    Depuis quelques années déjà, notre voisin de l’Ouest s’adonne à son sport national favori : casser du sucre sur le dos de son voisin de l’Est. Vent d’est, vent d’ouest qui charrient, chaque jour que Dieu fait, des nouvelles pas trop reluisantes et qui couvrent de tous les maux nos dirigeants et les généraux coupables de ne pas se laisser compter, peu importe les mensonges flagrants et les attaques diffamantes.

    Les médias de sa Majesté ne s’offusquent pas de quolibets, d’accusations gratuites, et cela presque depuis toujours. Dans l’indignité. Notre désolation est grande de voir des officiels marocains, quel que soit leur rang, réclamer l’ouverture des frontières fermées en 1994, comme préalable à tout. Si rien n’y fit, les maîtres du Makhzen n’hésitent pas à battre le rappel de leurs amis – lesquels d’ailleurs ne nous portent pas dans leurs cœurs. Passons sur les avantages que leur procurent les services rendus à sa Majesté. Deux pays si proches mais que sépare un désamour surprenant dans sa continuité. Ah, l’ennemi classique ! Si l’un fait de l’allégeance et de la soumission une règle, a contrario, l’autre est de tout temps sourcilleux pour tout ce qui touche à sa fierté. Mais afin de dépasser le ridicule de l’impasse, l’on a usé d’artifices. Quoi de mieux que d’unir nos ressources et nos intelligences dans un cadre moins étriqué, à l’heure des grands ensembles. Les nationalistes de la première heure s’étaient réunis à Tanger et se sont quittés avec moult promesses et embrassades émues. Elles devaient être concrétisées dans l’Union du Maghreb arabe (UMA) annoncée en grande pompe. C’est ne pas tenir compte des intérêts contradictoires et des tiraillements qui en feront une coquille vide.

    2008, la conférence d’Alger, à l’initiative du RCD, donnera «La déclaration d’Alger» qui restera lettre morte. Etaient présents 4 partis maghrébins. Mais les calculs du voisin de l’Ouest étaient autres, comme vont l’apprendre avec amertume les nationalistes algériens qui ne comprennent pas les revirements de leurs «frères». L’affaire du Sahara Occidental va ainsi mettre au jour tous les non-dits. Le principe de la décolonisation est foulé aux pieds. C’est oublier les désirs du Makhzen d’usurper les terres des autres. La guerre des sables restera un épisode douloureux pour tous ceux qui l’ont vécue dans leur chair, et une totale désillusion de la fraternité tant chantée. La Mauritanie n’échappera pas à ces appétits expansionnistes, jusqu’en 1960, date à laquelle sa souveraineté sera reconnue par l’organisation onusienne. Et l’Algérie.

    Hassan II qui n’en était pas à sa première forfaiture poignardera l’UMA dans le dos et ordonne avec cynisme, la pseudo-marche verte. Son rejeton poursuivra son œuvre jusqu’à franchir le Rubicon avec la reconnaissance de l’État d’Israël. Nos officiels vont-ils enfin comprendre que ce Maroc-là n’a jamais inscrit dans son agenda la grandeur et l’unité de cet ensemble maghrébin rêvé ? Qu’il est plutôt prompte à se tourner vers l’Europe, l’Occident, et être le réceptacle de leurs fantasmes et dont le moindre est d’être pour toujours les maîtres du jeu ?
    B. T.
    taouchichetbrahim@gmail.com

    Le Soir d’Algérie, 02 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Makhzen, algérophobie, attaques diffamantes, médias marocains, réclamer l’ouverture des frontières, ennemi classique, l’Union du Maghreb arabe, UMA, La déclaration d’Alger, Sahara Occidental, usurper les terres des autres, Mauritanie, expansionnisme, frontières héritées du colonialisme,  

  • Maroc : Un lion est mort ce soir

    Par son caractère trempé, son courage indomptable (physique, s’il le fallait,) sa simplicité goguenarde, sa gouaille bravache, ses éclats de rire explosifs, Khalid Jamai était unique en son genre. Un genre qui ne se fait plus, de nos jours.

    Il a traversé plusieurs époques de l’histoire du Maroc. De l’époque où, pour « éduquer » les journalistes un peu trop rebelles, on les raflait tout bêtement au coin d’une rue, avant de les passer à tabac et de les laisser gisants sur le trottoir (ça lui était arrivé dans les années 70, m’avait-il un jour raconté –il m’avait même montré l’endroit, un angle de la rue Allal Ben Abdellah, à Rabat) à l’époque plus « politique » des années 90 (à la stupéfaction générale, il avait publiquement défié Driss Basri, alors au faîte de sa puissance, avec cette harangue devenue célèbre : « chkoun nta ? »)
    Khalid Jamai a été un modèle pour moi, et pour plusieurs générations de journalistes.

    Alors que, jeunes et enhardis par le crépuscule de Hassan II, nous luttions pour essayer de donner sens à un système qui s’ouvrait tout en restant inexplicablement fermé, lui, le vétéran, avait publié une série de chroniques à La Vie Economique, que je n’oublierai jamais. Il y expliquait qu’au-delà de la conjoncture, des espoirs et des reculs, le système politique marocain était bâti sur une culture invariante, veille de plusieurs siècles. Cela avait un nom, nous a-t-il expliqué : le « Makhzen ».

    Le mot existait avant lui, bien sûr, mais c’était un terme d’histoire, que plus personne n’utilisait. Khalid Jamai l’a remis au goût du jour, en lui donnant un sens contemporain. C’est aujourd’hui encore une pierre d’angle conceptuelle, pour quiconque veut comprendre le Maroc. Certains laissent une marque dans les esprits, mais seuls les vrais grands laissent une trace dans le vocabulaire.

    Source : Facebook (Ahmed Benchemsi)

    Etiquettes : Maroc, Khalid Jamai, gauche marocaine, militants, révolutionnaires, Hassan II, dictature, despotisme, répression, années de plomb, Makhzen, presse, journaux, journalistes,

  • Maroc-Pays Bas : Nawal Benaïssa dénonce l’harcèlement d’agents du Makhzen marocain

    Nawal Benaïssa a dénoncé jeudi 27 mai l’harcèlement et les menaces dont elle est l’objet de la part d’agents à la solde du régime du Maroc, a rapporté vendredi le site Arrif Daily.

    Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, l’activiste des droits de l’homme rifaine a indiqué qu’elle est constamment harcelé par des éléments du Makhzen, depuis qu’elle a déposé la demande d’asile politique aux Pays Bas, demande qui a été suivie par différentes publications de la presse néerlandaise.

    Condamnant ces actes, Mme Benaïssa a révélé que, dans ce cadre, sa sœur a été empêchée d’obtenir un passeport pour voyager.

    Benaïssa a rappelé que les rifains sont un peuple fier et ne capitulera pas quelle que soit la répression qui s’abat sur lui.

    Etiquettes : Maroc, Rif, Hirak, Nawal Benaïssa, Nasser Zefzafi, Makhzen, harcèlement,

  • La politique du Maroc est basée sur le mensonge et la fourberie (ancien diplomate)

    L’ancien diplomate algérien, Djoudi, charge le Maroc : «Le Makhzen est l’allié du sionisme»

    L’ancien diplomate algérien, Noureddine Djoudi, a déclaré, hier, que «le colonialisme ne comprend pas les peuples. Mais, il comprend mieux les politiques et les diplomates». L’ancien ambassadeur algérien, qui participait à un forum organisé en l’honneur du Sahara occidental, à l’initiative du réseau des journalistes soutenant la question sahraouie et l’association «Machaâl Echahid», est revenu longuement sur les péripéties de la naissance de la cause sahraouie, et les multiples étapes franchies dans le cadre de son internationalisation. L’ex-diplomate a estimé que «la politique du Maroc est basée sur le mensonge et la fourberie». Les étapes et les coulisses qui ont jalonné le processus historique d’intégration de la République arabe sahraouie à l’organisation de l’Unité africaine ont été également explicitées aux présents. «Après de multiples jeux de coulisses et des tractations, nous avions réussi à obtenir la majorité pour l’adhésion du Sahara occidental à l’OUA, malgré les réserves et les pressions du colonisateur marocain. Le roi du Maroc n’accordait aucune importance, ni une considération à l’Afrique, qu’il qualifiait de conférence de tam tam», dira-t-il avant de préciser que «le retrait du Maroc de l’OUA a été une grave erreur historique.

    L’idée du Makhzen étant d’arriver à faire imploser l’organisation africaine». Tout en affirmant que «l’Afrique n’a jamais été une priorité pour le Maroc», l’orateur ajoute que «le retour hypothétique du Royaume chérifien, une demande de nouveau membre conformément aux lois de l’UA, s’est faite sur recommandations du conseiller israélite Azulay et les experts sionistes du Palais royal».

    Il affirmera, à ce sujet, que «c’est devenu, aujourd’hui, une véritable stratégie peaufinée par ces conseillers sionistes, afin de mettre le grappin sur l’Afrique et son organisation, à travers différentes voies». Et de revenir sur les tout récents massacres contre la Palestine, et l’attitude paradoxale des responsables du Makhzen à son égard. «L’émir des criminels et son ministre de l’extérieur, qui ont validé le processus de normalisation avec Israël, font semblant de soutenir les Palestiniens qui font face à la barbarie sioniste», s’insurgera-t-il encore. Il estimera, par ailleurs, que «les violations du cessez-le feu par le Maroc ont été l’occasion pour le Front Polisario de relancer ces armes politiques et militaires, afin de consolider le principe d’autodétermination». Abordant le congrès de Nairobi en 1981,où le roi Hassan II avait «accepté, sourire aux lèvres, la résolution d’autodétermination du peuple sahraoui. C’était un engagement solennel de Hassan II, qui avait explicitement accepté le principe de référendum. Mais, le roi avait une autre vision». Pour Djoudi, «la connexion du Makhzen, Israël et ses réseaux sionistes n’est pas nouvelle. Nous savions à l’époque ce qui se tramait contre l’Algérie et les traîtrises du Makhzen et de son roi, Hassan II. C’était lui qui remettait les fameuses résolutions secrètes de la Ligue arabe aux sionistes». Il révélera, par ailleurs, que «des experts militaires sionistes sont aux chevets de l’armée royale, pour faire face aux ripostes de l’armée de libération sahraouie». Pour l’orateur, l’acceptation du nouvel observateur onusien, «est une victoire de la République sahraouie».

    L’Expression, 25 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Makhzen, Algérie, Sahara Occidental, Espagne, diplomatie, sionisme, Noureddine Djoudi, Union Africaine, Union Européenne, UE,

  • Le roi, la religion, le Sahara : les trois lignes rouges de la presse marocaine

    Les médias citoyens figurent parmi les outils par lesquels les mobilisations sociales et politiques du soulèvement démocratique ont commencé en 2011. La réponse de l’État a évolué au travers de nouvelles formes de censure et de surveillance. Alors que les ONG internationales dénoncent la censure de la presse, les institutions marocaines tentent d’afficher par contraste l’image d’une presse libre, qui accepte la critique du pouvoir. Une image que les chancelleries occidentales, en bons termes avec le Maroc, n’ont pas peu fait pour diffuser. Pourtant, trois lignes rouges restreignent la liberté de parole des journalistes : le roi, l’Islam et le Sahara demeurent trois sujets qu’il est impossible de critiquer sans encourir une sanctions ou pressions.

    L’histoire du contrôle des médias au Maroc a commence avec celle de l’indépendance de 1956. Cette période se caractérisait par un examen en amont des publications et une répression violente, dont le visage fut Driss Basri, l’exécutant des basses œuvres de Hassan II. Le journalisme était alors synonyme d’engagement politique, et les seuls journaux privés qui existaient possédaient des liens étroits avec les mouvements de gauche radicale, comme Anwal (journal du mouvement du 23 mars : organisation marxiste-léniniste) ou Al Moharir-l’émancipateur (journal de l’UNFP).

    Par la suite, le paysage médiatique s’est ouvert à deux occasions : pendant les premières années du gouvernement d’alternance1, puis à partir des années 2000, avec l’émergence de sites d’information en ligne. Quelques réformes ont contribué à élargir l’espace disponible pour une expression critique sans nécessairement garantir l’impunité de celui qui l’exprimait. Ce que l’on appelle communément dans le Royaume les « lignes rouges » – c’est à dire le Roi, le Sahara et l’Islam – limitent, encore aujourd’hui, la liberté de parole des journalistes marocains.

    COMMENT L’ÉTAT MAROCAIN CONTRÔLE LA PRESSE

    L’une des « compétences » des journalistes critiques du pouvoir consiste à savoir jouer avec les lignes rouges. Il existe une importante autocensure, visant à éviter des sanctions telles que l’amende, le retrait de la carte de journaliste, l’emprisonnement – ou l’exil à l’étranger, pour y échapper.

    “La monarchie marocaine ne peut faire l’objet d’un débat, même à travers un sondage.”

    Le crime de lèse-majesté constitue la première de ces lignes rouges. Il est monnaie courante au Maroc : il s’est manifesté en 2009 lors de l’interdiction des hebdomadaires francophones et arabophones Telquel et Nichane, fondés par Ahmed Reda Benchemsi. Cette interdiction est intervenue après la publication d’un sondage sur le règne de Mohammed VI, réalisé conjointement avec le quotidien français Le Monde. Le ministre de la Communication de l’époque, Khalid Naciri, avait expliqué à l’AFP que « la monarchie marocaine ne peut faire l’objet d’un débat, même à travers un sondage»2. Quelques jours après, la police a détruit 50 000 exemplaires de chaque journal sur ordre du ministre de l’Intérieur. Le même Ahmed Reda Benchemsi, directeur de Telquel et Nichane, fut accusé en 2007 d’ « atteinte à la sacralité de la personne du Roi »3 pour avoir écrit un éditorial critique sur un discours du Roi, paru sous le titre de « Où nous emmènes-tu, mon frère ? » (« Fin ghadi bia khouya ? » en arabe).

    En septembre 2013, le rédacteur en chef de la version arabe du site d’information Lakome, Ali Anouzla, fut arrêté pour avoir simplement posté un lien vers le blog d’un journaliste du quotidien espagnol El País. Ce dernier contenait à son tour un lien vers une vidéo dans laquelle Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) menaçait le Maroc. Un mois plus tôt, Anouzla avait révélé la libération par une « grâce royale » d’un pédophile espagnol, ce qui avait déclenché un mouvement de colère très important dans le pays4. Amnesty International, Reporters sans Frontières et Human Rights Watch dénoncèrent cette arrestation motivée par des raisons qui ont principalement à voir avec la ligne éditoriale indépendante de Lakome. Ali Anouzla et Aboubakr Jamai ont également réalisé en 2010 une série d’articles et d’enquêtes qui ont exposé la corruption au sein de l’État marocain et critiqué le pouvoir en place ainsi que la façon dont il a traité les grandes questions depuis la fondation de leur site d’information.

    La deuxième ligne rouge est liée à la première. Elle se réfère à l’Islam, la religion dominante du Maroc, incarnée par le roi en tant que « commandeur des croyants » et descendant du prophète. C’est aussi l’image du Maroc dans le monde musulman qui doit être préservée. Le cas le plus symbolique est « l’affaire Nichane »5. En 2006, l’hebdomadaire, seul à être publié en arabe dialectal marocain (Darija), a produit une enquête intitulée : « Comment les Marocains se moquent de la religion, du sexe et de la politique ? ». Ce document a valu à deux journalistes d’être condamné à 3 ans de prison avec sursis et à une amende commune de 80 000 dirhams (environ 7 220 euros) par le tribunal correctionnel de Casablanca.

    La troisième ligne rouge concerne l’intégrité territoriale, principalement la défense du Sahara (sur laquelle il existe au Maroc un vrai consensus nationale sur sa marocanité). En 2000, le magazine d’information francophone Le Journal, qui était alors imprimé en France pour garantir la qualité de l’impression, fut saisi à l’aéroport de Marrakech pour avoir publié une interview de l’ancien chef du Front séparatiste du Polisario, Mohammed Abdelaziz6. En 2010, le régime a provoqué la liquidation judiciaire du périodique. Des huissiers de justice ont mis sous scellés les locaux en réclamant 4,5 millions de dirhams (environ 450 000 euros) au titre de créances dues en particulier à la Caisse de sécurité sociale pour la période 1997-2003.

    LE « MAKHZEN ÉCONOMIQUE » : LE SUJET LE PLUS TABOU AU MAROC
    Ndlr : par Makhzen, la population marocaine désigne l’État et ses agents.

    En vérité, le journal n’a pas été censuré pour l’interview avec l’ancien chef du Polisario : l’hebdomadaire fut victime de sa marque de fabrique qui est l’économie politique. Celle-ci a scellé le destin du journal et prononcé le divorce du journal avec le pouvoir. L’hebdomadaire « pointe les dérives de la gouvernance économique du nouveau pouvoir », exposant des affaires bancaires et financières, concernant des entreprises dans lesquelles le roi est actionnaire. Il souligne au passage divers dysfonctionnements (délits d’initié ou conflits d’intérêt par exemple). En somme, le journal pointait du doigt les magouilles de conseillers économiques chargés de gérer la fortune royale, notamment le secrétaire particulier chargé des affaires du roi, Mounir Majidi, qui est directement visé par les enquêtes de l’hebdomadaire. Des Unes aussi fortes que « Monarchie et affaires : dangereux mariage », « L’alaouisation de l’économie », « Très riche roi des pauvres » ont fini par agacer le Roi et ses conseillers.

    Selon un rapport de diplomates américains ayant fait l’objet d’une fuite, publié par Wikileaks en 2010, l’ambassade des États-Unis à Rabat a signalé à Washington, dans un câble diplomatique confidentiel, que « la corruption est répandue à tous les niveaux de la société marocaine ». Le même rapport souligne que l’ONA-SNI (aujourd’hui Al Mada) – entreprise appartenant à la famille royale – utilise les institutions de l’État pour « contraindre et solliciter des pots-de-vin » dans plusieurs secteurs économiques du pays7.

    Bien que le régime de Rabat soit souvent critiqué par des ONG internationales sur ses violations des droits de l’homme, il profite de rapports privilégiés avec la majorité des pays de l’Union européenne et avec les États Unis

    L’implication du roi dans les affaires est un sujet brûlant au Maroc, mais les discussions publiques à ce sujet sont sensibles. Le 22 juin, Amnesty International a publié un rapport affirmant que les autorités avaient utilisé le logiciel espion NSO pour cibler le téléphone du journaliste Omar Radi de janvier 2019 à janvier 20208. Ce dernier est un journaliste qui s’intéresse à l’économie politique et mène des enquêtes sur l’économie de rente, la corruption, la spoliation des terres ou la proximité entre le Palais et les affairistes. À partir du 26 juin, la police judiciaire, la gendarmerie et les procureurs ont convoqué M. Radi pour 12 séances d’interrogatoire de six à neuf heures chacune concernant de multiples accusations, notamment l’apport de services d’espionnage à des entreprises, organisations et gouvernements étrangers.

    Le 29 juillet, la police a arrêté M. Radi pour « attentat à la pudeur avec violence, viol, réception de fonds étrangers dans le but de porter atteinte à la sécurité intérieure de l’État et établissement de contacts avec des agents de pays étrangers pour nuire à la situation diplomatique du pays » 12 . Selon HRW13, pas moins de 136 articles attaquant Omar Radi, sa famille et ses défenseurs ont été diffusés sur les sites d’information marocains Chouf TV, Barlamane et Le360, réputés proches des services de renseignements marocains, dans leurs versions arabe et française. L’association dénonce des « poursuites apparemment truquées » contre le journaliste, notamment celle d’agression sexuelle. L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé 14 « l’instrumentalisation de la justice en vue de faire une nouvelle fois les voix qui dérangent », en constatant que « l’unique témoin de l’affaire de viol présumée intentée contre Omar Radi est maintenant accusé de participation à l’attentat à la pudeur d’une femme avec violence et de participation au viol ».

    De nombreuses associations de droits humains marocains et de féministes dont l’association marocaine des droits humains (AMDH) et Khmissa11 condamnent également l’instrumentalisation d’affaires de mœurs afin de réduire au silence les voix critiques en se fondant sur la répétition d’affaires similaires. Ces cinq dernières années, au moins trois autres journalistes indépendants ont été condamnés pour des affaires de mœurs en plus de Souleïmane Raïssouni et Hajar Raïssouni, du quotidien arabophone Akhbar El Youm.

    LES CAUSES DE CETTE OFFENSIVE

    Dans un entretien avec l’ex-directeur du Journal Hebdomadaire et de Lakome Aboubakr Jamai, celui-ci nous confie : « le régime marocain a failli dans ses politiques sociales, désormais sa pérennité tient seulement à sa capacité à réduire et faire taire les contestations sociales. Le chômage des jeunes en milieu urbain n’a cessé d’empirer au Maroc, or ce dernier est un paramètre clé dans les pays arabo-musulmans qui ont connu les vagues de protestations du printemps arabe, ce qu’il veut dire qu’il y aurait certainement d’autres vagues de contestation. Le régime le sait et ne veut pas payer le prix politique pour développer ses institutions sous-développées et au lieu de s’attaquer à la cause des contestations, il préfère s’attaquer à ceux qui peuvent mener cette contestation, autrement à la jonction entre le peuple et son élite par un effet de démonstration en sur-réprimant les voix critiques ». La cour d’appel de Casablanca avait condamné Nasser Zefzafi et les leaders du Hirak du Rif à 20 ans de prison.

    Bien que le régime de Rabat soit souvent critiqué par des ONG internationales sur ses violations des droits de l’homme, il profite de rapports privilégiés avec la majorité des pays de l’Union européenne et avec les États Unis d’Amérique car « le Maroc se prévaut de son excellence dans la lutte anti-terroriste et fait de la coopération sécuritaire le nerf de sa diplomatie. Par conséquent, ses alliés font une analyse coût bénéfice et se montrent peu regardant sur la question des droits humains ce qui met le régime marocain dans une situation de confort en rendant un service tellement important à ses partenaires européens et américains qui préfèrent ne pas l’aliéner. Sans oublier que le Maroc a réussi à obtenir un autre totem d’immunité auprès des élites américaines après la normalisation des relations avec Israël car l’éthique de la politique américaine a un angle mort : Israël » a déclaré Aboubakr Jamai dans un entretien.

    “Le Maroc a réussi à obtenir un autre totem d’immunité auprès des élites américaines après la normalisation des relations avec Israël car l’éthique de la politique américaine a un angle mort : Israël.”

    Les relations entre Israël et le Maroc influencent beaucoup la position des États Unis d’Amérique quant aux violations de droits humains commises par le Maroc. Plus généralement, les pays de la région du MENA qui ont accepté d’être les amis d’Israël en adhérant aux accords d’Abraham ont obtenu des avantages diplomatiques. Le Maroc a ainsi obtenu la reconnaissance de la marocanité du Sahara. Et même si le président Biden et M. Blinken désapprouvent la diplomatie transactionnelle de M. Trump, ils se méfieront également de tout recul par rapport à Israël. Ce dernier est en effet le plus solide allié des États-Unis au Moyen-Orient et exerce une influence politique considérable sur les électeurs évangéliques et juifs américains. Danny Danon, ex-ambassadeur d’Israël aux Nations unies a déclaré : « le président élu Biden essaiera de poursuivre sur sa lancée qui est bénéfique pour les États-Unis, pour les alliés des États-Unis. Je pense que c’est la bonne chose à faire ».

    Pendant près de 60 ans Maroc et Israël ont collaboré étroitement sur des questions militaires et de renseignement, pour des assassinats d’opposants10. En 1965, Hassan II autorise le Mossad à placer des micros dans les salles de réunion du sommet de la ligue arabe, ce qui a permis à Israël de vaincre les armées de la Jordanie, de l’Égypte et de la Syrie lors de la guerre des Six-jours en 1967. Selon Ronen Bergman, journaliste d’investigation et analyste militaire pour le Yedioth Ahronoth, deux mois plus tard, le Maroc exigea qu’Israël lui rende la pareille en l’aidant à enlever et assassiner Mehdi Ben Barka, le leader socialiste et tiersmondiste en exil à Paris. À ce jour, l’affaire Ben Barka n’a toujours pas été résolue et les assassins demeurent inconnus. En 2020, selon Amnesty International, le puissant logiciel d’espionnage Pegasus développé par la société israélienne de cybersécurité NSO Group a été utilisé par le gouvernement marocain pour espionner le journaliste Omar Radi.

    Il n’y a pas que les relations avec Israël. Le Center for Responsive Politics (CRP), un centre d’étude et organisme à but non lucratif basé à Washington qui retrace l’utilisation de l’argent en politique, indique que le Maroc a dépensé près de 15 millions de dollars de 2015 à 20209 en lobbying. Selon Howard Marlowe, président de la Ligue américaine des lobbyistes, le Maroc a dépensé ces millions de dollars afin d’obtenir plusieurs faveurs politico-diplomatiques.

    Désormais, le Palais dicte la démarche à suivre dans le pays sans opposition réelle. En outre, l’expérience de l’alternance menée par le socialiste Al Youssoufi qui a permis l’association d’une partie de la gauche à la gestion des affaires gouvernementales, a porté un coup fatal à l’ensemble des formations de la gauche marocaine. Celles qui refusaient de participer au gouvernement en 1997 à savoir l’OADP (aujourd’hui PSU) et le PADS n’ont pas été épargnées. Elles forment aujourd’hui la fédération de la gauche démocratique.

    Le recours à la stratégie du « pluralisme contrôlé » et au « contrôle électoral », ont également fourni au régime un antidote contre toute influence significative de l’opposition sur la scène électorale. Tout en maintenant les structures partisanes établies durant l’époque coloniale, le Makhzen a su mettre en place les conditions propices à la création de formations politiques loyalistes. Cela a favorisé les divergences entre les différentes composantes de l’opposition – notamment la gauche militante marocaine. Les difficultés à surmonter ces ruptures continuent d’accentuer les divisions au sein des rangs de la gauche militante et contribuent au repli de l’opposition marocaine.

    Sources :

    1. Par l’alternance, il faut entendre le gouvernement d’alternance consensuelle dirigé par Abderrahmane Youssoufi. Cet avocat, militant des droits de l’homme, dirigeant alors de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), ancien opposant au roi Hassan II a été appelé par le palais pour mener, un an avant la mort du roi le 23 juillet 1999, les réformes politiques, économiques et sociales nécessaires à la « démocratisation » du royaume d’une part, et pour permettre d’autre part une autre alternance, royale cette fois avec la montée sur le trône du prince héritier.

    2. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2009/08/03/maroc-le-sondage-interdit_1225217_3212.html

    3.https://rsf.org/fr/actualites/le-proces-dahmed-reda-benchemsi-reporte-sine-die-par-la-justice-marocaine

    4.https://www.courrierinternational.com/article/2013/09/23/ali-anouzla-un-journaliste-trop-libre-toujours-en-prison

    5.https://www.liberation.fr/planete/2007/01/16/maroc-on-peut-se-moquer-de-l-islam_82016/

    6.https://www.liberation.fr/planete/2000/04/18/maroc-un-avertissement-a-la-presse-rabat-a-interdit-le-journal-au-pretexte-qu-il-ferait-le-jeu-du-po_322270/

    7.https://www.lemonde.fr/documents-wikileaks/article/2010/12/10/wikileaks-au-maroc-la-corruption-s-institutionnalise-et-n-epargne-pas-le-palais-royal_1451996_1446239.html

    8.https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2020/06/nso-spyware-used-against-moroccan-journalist/

    9.https://www.opensecrets.org/fara/countries/93?cycle=2016

    10.https://www.haaretz.com/israel-news/.premium.HIGHLIGHT-assassination-bribes-smuggling-jews-inside-mossad-s-secret-alliance-with-morocco-1.9372580

    11.https://www.hrw.org/fr/news/2021/04/06/liberez-omar-radi-et-garantissez-un-proces-equitable

    12.https://www.hrw.org/fr/news/2020/09/21/maroc-un-journaliste-critique-poursuivi-pour-espionnage

    13.https://www.hrw.org/sites/default/files/report_pdf/morocco0517_web.pdf

    14.https://rsf.org/fr/actualites/maroc-les-chiffres-qui-prouvent-le-harcelement-judiciaire-contre-omar-radi

    LVSL.FR, 14 mai 2021

    Etiquettes: Maroc, Makhzen, lignes rouges, Mohammed VI, presse, répression, droits de l »homme,

  • Au Maroc, Rachad invité dans une rencontre makhzéno-sioniste

    CONVIÉ À UNE RENCONTRE STRATÉGIQUE MAKHZANO-SIONISTE A RABAT : Rachad pactise avec l’ennemi contre l’Algérie

    Le processus de normalisation du royaume du Maroc avec Israël ne s’arrête pas « en si bon chemin ». Après l’officialisation des relations et le rétablissement des relations diplomatiques, aux dernières nouvelles, Rabat s’apprête à conclure un partenariat d’ordre stratégique avec Tel-Aviv.

    Ce qui n’est pas surprenant pour deux régimes d’essence même colonialiste et expansionniste. Pas plus que l’est, en tout cas, l’invité surprise à cette curieuse rencontre, en préparation en vue entre l’Académie du Maroc et le Centre des études stratégiques en Israël, et qui n’est autre que le mouvement Rachad…

    C’est dire, l’association d’un courant traditionnellement hostile à l’Algérie et à ses institutions dans cet axe du mal Makhzen – Mossad pour élaborer une stratégique d’attaque visant à mettre à genou le pays dont la position sur les peuples opprimés, les Sahraouis et Palestiniens à savoir, leur reste en travers de la gorge. Pas que, en tournant de nouveau son viseur contre l’Algérie, le Makhzen tente pas tous les moyens de se détourner de la réalité de la mal-vie dans le Maroc profond, dont la population a fini par rompre le mur de la peur à travers des manifestations que chaque jour que Dieu fait à travers le pays.

    En effet, apprend-on de nos sources, un partenariat stratégique est en train de se construire entre les deux organismes marocain et israélien, dont le chef d’orchestre n’est autre qu’un ancien chef du Bureau commercial d’Israël au Qatar, en la personne de Elie Avidor. Celui-ci, et en toute vraisemblance, est attendu à Rabat après le mois de Ramadhan pour y animer une conférence politico-académique au Centre marocain des études stratégiques. Un rendez-vous auquel le mouvement pro-terroriste Rachad, dont les animateurs continuent à verser leur venin contre l’Algérie et ses institutions, ont été conviés. Sur ce, nos sources restent formelles : en l’invitant à cette rencontre stratégique, l’axe makhzano-sioniste veut de nouveau missionner Rachad pour le besoin de sa propagande et son plan de déstabilisation visant directement l’Algérie.

    Ainsi, le Royaume du Maroc qui vit des graves crises sans précédent, à tous les niveaux, politique, économique et social entendre, poursuit ses manœuvres pour essayer, encore une fois, de déstabiliser le pays qui résiste contre vents et marées à la hantise vague de normalisation avec l’État sioniste, son peuple et ses institutions.

    Au-delà c’est cette même Algérie, à travers sa diplomatie dont la verve et l’influence retrouvées, qui revient sur la scène régionale et internationale, depuis notamment l’élection du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la tête de l’État, qui dérange tant le roi Mohammed VI et son régime. Autrement, le Makhzen fait tout pour saper les efforts de l’Algérie en ce sens qu’ils contribuent au processus de la libération des peuples sahraoui et palestinien.
    Farouk Bellili

    Le Courrier d’Algérie, 09 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, Rachad, Maroc, Makhzen, Israël,

  • Le Maroc mobilise son lobby en France pour envenimer les relations algéro-françaises.

    Le Makhzen mobilise le lobby franco-marocain pour envenimer les relations algéro-françaises.

    Après les tentatives toxiques du Maroc pour limiter la volonté de l’Algérie de retrouver sa position et sa réputation, le système du Makhzen a eu recours à la mobilisation de certains de ses symboles d’élite et de l’un des visages culturels les plus influents en France, représenté par le célèbre écrivain Tahar Ben Jelloun, pour frapper les efforts du rapprochement algéro-français, qui a récemment rechuté.

    M. Al-Makhzen, obsédé par la crainte des effets secondaires de la normalisation des relations entre l’Algérie et Paris sur ses intérêts, a profité des récents développements pour s’en prendre aux partis français qui cherchent à rétablir les relations avec l’Algérie, menés par Emmanuel Macron, qu’il a qualifié de « naïf ».

    Le contexte de cette description scandaleuse d’un intellectuel marocain qui fluctue dans la béatitude de la France (membre du conseil d’administration du prix Goncourt francophone), selon laquelle Macron n’était pas convaincu de l’impossibilité d’établir des relations apaisées avec l’Algérie, sauf après les récents événements qui ont affecté les relations bilatérales (annulation de la visite de Jean Castex), après environ une année des efforts pour les rétablir, comme l’indique un article qu’il a écrit dans un journal proche du Palais marocain.

    Ben Jelloun a ouvert son article par une phrase qui contenait de nombreuses suggestions : « Le président Macron est très naïf. Il a découvert il y a quelques jours à peine, qu’il n’y aura pas de paix entre la France et l’Algérie », mais il se contredit lorsqu’il s’empresse de dire que tous les présidents qui ont précédé Macron à l’Elysée, « ont cru qu’ils pourraient établir des relations normales avec l’Algérie, mais ils ont tous été déçus. » Tous les prédécesseurs de Macron sont-ils donc crédules ?

    Le Makhzen est certain que toute normalisation des relations algéro-françaises se fera nécessairement au détriment des relations de Rabat avec Paris, et il a peur de ce que peut faire le régime du voisin de l’Ouest, qui s’appuie sur le soutien français dans de nombreux dossiers, notamment celui du Sahara. Aussi, Ben Jelloun, connu pour son infiltration dans la culture, les médias et les milieux politiques français, veut-il convaincre les salons parisiens que la partie algérienne n’est pas prête à établir des relations stables avec l’ancienne colonie.

    « Aucun d’entre eux (les anciens présidents français) n’a réussi à réduire la tension permanente entre les deux pays. L’Algérie officielle ne veut pas normaliser ses relations (avec la France) », affirme Ben Jelloun, qui n’a trouvé aucune justification à sa conviction, si ce n’est ce qu’a dit récemment le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Hachemi Djaboub : « La France est l’ennemi traditionnel et éternel de l’Algérie », phrase qui est considérée par l’intellectuel du Makhzen, comme un message au Premier ministre français et à la délégation qui l’accompagne qu’on ne veut pas d’eux en Algérie.

    Ben Jelloun, et derrière lui, le Makhzen flattant la France pour qu’elle ne se laisse pas entraîner par le « mirage » de la normalisation de ses relations avec l’Algérie, car celui qui décide de cette dernière « sème la haine contre la France, qui fait tout pour calmer la guerre des mémoires… en cherchant à pousser Paris à se sentir coupable de son douloureux passé colonial ».

    L’intellectuel du Makhzen conclut en s’adressant à l’opinion publique française, en tentant de désespérer de tout rapprochement potentiel : « Le Maroc peut le dire à la France », et il fait ici référence à la congestion entre les deux pays sur de nombreux dossiers, tels que « l’ouverture des frontières, la question du Sahara… », tout cela pour inviter Paris à suivre l’exemple de Washington en reconnaissant la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    Echourouk online, 03 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Maroc, Makhzen, lobby,

  • Anouar Malek rejoint le Makhzen dans sa guerre de désinformation contre l’Algérie

    Anouar Malek rejoint le Makhzen dans sa guerre de désinformation contre l’Algérie

    Une fuite d’une discussion diffusée en audio sur les réseaux sociaux, entre le journaliste Anouar Malek et un agent des services marocains, offre la mesure de la guerre que mène le Makhzen contre l’Algérien, en matière de désinformation, qui s’ajoute à la guerre de la drogue et du soutien aux terroristes de Rachad et aux séparatistes du MAK.

    Dans cet enregistrement audio, Anouak Malek, pour être un racoleur, au plus offrant, s’est mis à justifier la colonisation des territoires sahraouis, par le régime marocain, en soutenant le plan d’autonomie proposé par Rabat, et rejeté par la communauté internationale, favorable à l’organisation d’un référendum d’autodétermination, comme solution juste à un problème de décolonisation.

    Anouar Malek, le fantoche par excellence, connu pour son rôle dans le drame que vit actuellement le peuple syrien,engagé par le Qatar,lors de sa mission d’observateur de la Ligue Arabe. Le Qatar, par qui , il bénéficiera via sa chaîne subversive d’Al Jazeera de 100 mille dollars et qui trahira quelques années, en épousant les thèses de l’Arabie Saoudite dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, en devenant la voix prêtée de Ryad dans ce dossier, en contrepartie de sommes colossales d’argent.

    Aujourd’hui, Anouar Malek, récidive et offre ses services pour dénigrer l’Algérie, en s’attaquant à sa position constante à savoir soutenir les causes justes, à l’instar des causes palestinienne et sahraouie.

    Sieur Malek, en mercenaire des médias oublie que le Makhzen au nom des intérêts restreints de bas étage, pour sauver le trône, s’est mis sous le joug sioniste au détriment de la cause juste de la Palestine.
    L’Algérie qui a payé le prix fort pour son indépendance ne vendra jamais les causes palestinienne et sahraouie.

    Il convient de rappeler qu’Anouar Malek avait écrit une tribune sur les colonnes du journal Echorouk, en s’attaquant au régime du Makhzen (https://www.echoroukonline.com/echorouk-publie-le-document-complet-danouar-malek-sur-les-services-secrets-marocains-et-leurs-guerres-secretes-contre-lalgerie) . Pourquoi Anouar Malek a changé sa position 180 degrés ? La réponse est dans le chèque offert par le Makhzen.

    Algérie54, 27 avr 2021


    Anouar Malek de nouveau mercenaire,và la solde des officines hostiles à l’Algérie

    Son nom est lié à chaque fois à un scandale, ou une estocade.il a mangé aux râteliers des services de renseignements de plusieurs pays, y compris ceux aux intérêts opposés. Il s’agit d’Anouar Malek, dont la caricature s’est illustrée lors des évènements tragiques ayant secoué la Syrie.

    Aujourd’hui, le réfugié Anouar Malek, s’attaque pernicieusement à l’ANP, en exhibant un papier chiffon, sans signature, ni cachet, le présentant comme document officiel de l’Etat syrien sollicitant l’expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme. Ceci intervient quelques jours après les diarrhées véhiculées sur l’état de santé du président Tebboune sur son compte Facebook

    Le mensonge d’Anouar Malek

    Anouar Malek, révèle qu’il est une personne frappée de trous de mémoire et amnésique, comme l’indiquent ses déclarations accordées au média algérien « El Wassat » du 20 octobre 2019.

    Lors d’un entretien accordé à El Wassat, il indiquera que la situation en Algérie est différente de celle en Tunisie, notant qu’il a été toujours contre l’ingérence étrangère, qui selon lui nuit aux révolutions populaires.

    La « taupe » du panel des observateurs de la Ligue Arabe

    Durant cette période, il avait officiellement fait partie du panel des observateurs de la ligue arabe, qui avait pour mission de décortiquer la situation dans ce pays. Mais officieusement, Anouar Malek, en Gilet Orange, travaillait pour la cause des monarchies du Golfe, l’intervention étrangère et la destruction d’un Etat arabe souverain de front face au régime spoliateur de l’entité sioniste.

    Lors de cette mission, Anouar Malek a bien tenu son rôle de principal acteur de la comédie du complot concocté dans les laboratoires des officines américano-sionistes, en jouant le jeu du généreux petit Emirat du Qatar, et son instrument propagandiste d’Al Jazeera

    En quittant la Syrie, Anouar Malek livrait aussitôt son premier témoignage à la chaine subversive d’Al-Jazeera : “Je me retire parce que je me retrouve en train de servir le régime (…) J’ai vu des scènes d’horreurs, des corps brulés (…) Ils n’ont pas retiré leurs chars des rues, ils les ont juste cachés et redéployés après notre départ (…) La mission est une farce et les observateurs ont été dupés”. Des propos démentis par le soudanais Mohammad Al-Dabi qui soulignera qu’Anouar Malek n’a pas quitté sa chambre d’hôtel en Syrie, démentant par voie de conséquence ses propos et ses déclarations sur la chaîne qatarie

    Ses accointances avec les terroristes

    Anouar Malek sera rattrapé par son passé d’ami des terroristes en Syrie, comme l’indique la photo prise en 2016 à Paris avec le terroriste syrien Abdulrazzek Talas qui s’est réfugié en France. Il convient de rappeler, qu’Anouar Malek avait rencontré Abdul Razzak Tlass, lors de sa mission en Syrie.

    Algérie54, 31 jan 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Qatar, Syriem Anouar Malek, Makhzen,

  • Contribution – L’Algérie face à un plan de déstabilisation à la vénézuélienne

    Contribution – L’Algérie face à un plan de déstabilisation à la vénézuélienne

    Contribution de Mohsen Abdelmoumen – L’Algérie traverse une période très dangereuse à tous points de vue, principalement au niveau sécuritaire avec des opérations douteuses fomentées par des entités bien organisées, manœuvrant pour un agenda impérialiste et sioniste. Ce scénario nous rappelle le Venezuela où les forces réactionnaires à la solde de l’impérialisme américain ont voulu introniser un président non élu. Ce complot a échoué grâce à la mobilisation du peuple vénézuélien qui est resté fidèle au chavisme.

    En Algérie, les différents groupes subversifs qui servent l’agenda impérialiste poursuivent leur œuvre destructrice visant à démanteler l’Etat algérien et son Armée. Les oligarques et les makistes, alliés aux résidus du FIS déguisés en Rachad, ces derniers soutenus par la gauche et l’extrême-gauche – le surréalisme à l’algérienne ! – en panne d’analyse lucide et qui, décidément, se trompent d’époque, accentuent leur travail de sape méthodique pendant que les regards se perdent ailleurs. Seule l’armée se rend compte du danger et a alerté le peuple algérien via la revue El-Djeich dans son édition du mois de mai en parlant de «complots» de la part «de traîtres incités et soutenus par des parties étrangères» et déclarant que le peuple algérien et son Armée constitueront un mur «infranchissable» contre toutes les tentatives visant l’unité du pays, sa sécurité et sa stabilité. Cet éditorial très important intervient dans un moment crucial en évoquant l’existence de forces occultes qui veulent déstabiliser l’Algérie par tous les moyens. Nous n’avons pas cessé d’attirer l’attention sur les actions subversives des groupes comme Rachad, le MAK, les oligarques, ainsi que certains partis politiques alliés de ces groupes réactionnaires, tous unis pour détruire l’Algérie.

    L’Algérie des martyrs de Novembre est plus que jamais menacée de disparition si un sursaut patriotique ne se produit pas dans les plus brefs délais. Il est urgent d’effectuer une reprise en main de la situation, en frappant à la Poutine si nécessaire et, surtout, de neutraliser définitivement ces forces obscures qui veulent faire tomber l’Algérie sous un prétexte fallacieux, celui d’installer une «démocratie» importée et fabriquée dans les laboratoires de la DGSE et de la CIA. Le danger est imminent, les acteurs sont en place et le scénario est bien ficelé.

    La récente action des soi-disant pompiers voulant marcher sur la Présidence est très dangereuse et nous renseigne sur le degré de gravité de la situation car, après les pompiers et les faux pompiers (qui est derrière cette opération ? suivez mon regard…), nous risquons d’assister à d’autres plans plus périlleux encore, le but des traîtres visant toujours le démantèlement de notre Armée qui est le seul rempart face à l’offensive impérialiste contre notre pays. Le jeu est très clair et l’on remarque un bond qualitatif dans la subversion. Comment se fait-il que depuis le début du mois de Ramadhan et à la veille des élections législatives, les prix des légumes et des fruits flambent, des pénuries sont organisées, des grèves sont enclenchées ? L’heure est très grave et l’Algérie est à la croisée des chemins. Tous ces mouvements ne sont pas spontanés, tout est bien rodé et réglé comme une horloge, le timing est parfait pour frapper l’Algérie et sa colonne vertébrale, l’Armée nationale populaire. Le programme est préparé d’avance et a fait ses preuves au Venezuela où l’impérialisme a voulu destituer Nicolas Maduro, le président démocratiquement élu par son peuple, et installer à sa place Juan Guaido, la marionnette de l’impérialisme américain.

    Le rôle de certaines ambassades dans cette action de déstabilisation est flagrant. On voit, par exemple, les pantins de l’impérialisme et du sionisme posant pour des selfies avec l’ambassadeur de France. Et qu’on ne vienne pas nous dire que c’est un pur hasard et que nous sommes complotistes. Le rôle de l’ambassade de France ainsi que celles d’autres pays est incontestable et les forces antinationales qui servent l’agenda de l’empire sont démasquées au grand jour. La France ne guérira jamais de la perte de l’Algérie, et on le constate régulièrement par ses manœuvres perfides. Pour convaincre les sceptiques, ce 21 avril dernier, un groupe de généraux français ont provoqué un séisme politique avec une lettre à Macron, le choix de la date nous rappelant le fameux coup d’Etat contre de Gaulle en 1961. Pourquoi les relais médiatiques de la France en Algérie n’en ont-ils pas parlé ? Nom d’une pipe, pourquoi restez-vous silencieux quand il s’agit de «Fafa» ? La trahison est malheureusement partout dans notre cher pays.

    La France qui agonise quotidiennement veut impérativement déstabiliser l’Algérie pour des raisons plus qu’évidentes, à savoir l’accaparement de nos richesses tout en se vengeant d’une défaite humiliante suite à une révolution qui les a fait sortir de l’Histoire et qui a entraîné la décolonisation de toute l’Afrique. La France restera toujours un ennemi avec, bien sûr, le Makhzen marocain larbin, qui accueille tous les félons et toutes les forces réactionnaires qui opèrent à partir du Maroc comme à l’époque où celui-ci servait de base arrière aux terroristes qui ont massacré des centaines de milliers d’Algériens. Aujourd’hui, le Maroc joue le rôle de la Colombie face au Venezuela, abritant tous les ennemis de l’Algérie et soutenant tous les groupes hostiles à l’Algérie et à l’Armée algérienne.

    Dans les mouvements houleux qui se produisent chaque jour, rien n’est spontané ou le fruit du hasard, ni les grèves, ni les pénuries, ni ce pseudo-mouvement populaire qui s’appelle le Hirak et qui est devenu un réel danger pour le pays, car il regroupe toutes les crapules et autres traîtres de la nation qui ont bouffé à tous les râteliers et qui se prennent pour des révolutionnaires, les révolutionnaires du vendredi saint. Ce Hirak, qui nous a tant enthousiasmés au début, est devenu une vraie calamité et symbolise la misère politique car il est incapable d’offrir une alternative. Il n’a pas pu participer à la construction d’une nouvelle configuration politique. Au contraire, il se limite à des manifestations rituelles, vides de sens et qui n’ont qu’un seul but : installer le chaos. Dans l’Algérie de 2021, des mercenaires à la solde de l’impérialisme scandent des slogans surréalistes comme «Moukhabarate irhabia» (services de renseignement terroristes). Montrez-nous dans quels pays on peut scander des slogans contre les services de renseignement ! «Madania machi askaria» (Etat civil et pas militaire). Dans quels pays au monde peut-on s’en prendre impunément à l’armée ? Essayez donc en France, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, et même au Maroc ! C’est hallucinant. Mais tout le monde s’en accommode. Et, bien sûr, les pétitions contre l’Algérie continuent à pleuvoir, des pseudo-opposants qui se sont empiffrés grâce à l’argent du peuple algérien font leur cinéma et d’autres «militants», tels Sisyphe, poursuivent leurs égarements, évoluant dans une sphère régressive qui les a menés droit dans les bras de tous les traîtres, oligarques, séparatistes du MAK, rachadistes du néo-FIS.

    Le danger est imminent, et à la veille d’une élection législative que ces forces occultes veulent faire capoter, l’échec du mouvement populaire est symbolisé par cette majorité silencieuse qui assiste à tous ces périls comme on regarde un match de foot, cette majorité silencieuse qui ne veut pas se mobiliser pour sauvegarder un pays pour lequel des millions de martyrs se sont sacrifiés. Elle ne se sent pas concernée par son propre destin. Quelle tristesse ! C’est une tragédie algérienne. L’abstentionnisme de cette majorité silencieuse qui renoue avec le «chacun pour sa poire» coûtera cher à notre pays. Pourtant, on a vu que ces groupes subversifs disposent de logistique et même d’armes. Ils n’attendent que le moment pour passer à l’action armée. Chacun sait que les terroristes de Rachad ou du MAK ne se transformeront jamais en mouvement pacifique. On connaît leur stratégie ainsi que tous leurs plans.

    Comment faire pour mobiliser le peuple face à ces groupes de mercenaires et de traîtres ? C’est une question très importante. Malheureusement, l’enjeu de la sauvegarde de l’Algérie ne semble pas intéresser grand monde. Or, toutes les forces réactionnaires à la solde de l’impérialisme recrutent. La stabilité de l’Algérie est vitale, et ces groupes de renégats poussent vers une confrontation entre l’Armée et le peuple. Ils commencent à attaquer la police et le DG de la police nationale qui sont des cibles de choix pour ces scélérats. C’est dans ce contexte qu’ils ont créé ce scénario catastrophique des pompiers, un de plus dans leur programme quotidien pour arriver à leurs fins, tous les moyens étant bons pour brûler l’Algérie.

    L’équation est compliquée et les enjeux sont tellement énormes que l’Algérie, face à toute cette hostilité, risque le pire. Il faut impérativement contrer le projet de démantèlement de notre patrie et de notre Armée, et je rends un hommage vibrant à nos soldats, les dignes fils du peuple, qui sécurisent les milliers de kilomètres de nos frontières par tous les temps. Je rends hommage aussi à ces braves soldats qui combattent le terrorisme dans les maquis où certains trouvent la mort. Ils nous protègent, montrons-leur notre reconnaissance en les protégeant à notre tour.

    Il faut sonner la mobilisation générale, tout le monde doit s’impliquer car les impérialistes et les sionistes redoublent de férocité. Prenons exemple sur le Venezuela où les patriotes ont mis en place des comités de vigilance. Là-bas, c’est le peuple et l’armée, ensemble, qui ont contré le plan impérialiste. Nous devons impérativement sauvegarder la souveraineté de notre pays et épauler notre Armée contre cette offensive terrible des néocolonialistes et impérialistes de tous bords, car aujourd’hui les alliances contre nature de forces occultes risquent d’être fatales. Le reste, c’est du bla-bla de salonnards. L’Algérie a besoin d’actions et non pas de parlottes vides de sens. Il faut une stratégie de résistance qui impliquera le peuple dans un projet national, consensuel et qui sera la continuité de l’œuvre des novembristes face à l’agenda des courants révisionnistes et autres charlatans de la politique. L’Algérie doit résister à tous les assauts impérialistes, et elle ne peut compter que sur ses fils authentiques.

    La génération qui a chassé le colonialisme nous a légué un pays en se sacrifiant. C’est le sang de nos martyrs qui a fondé l’Algérie. Notre génération à nous doit absolument réussir sa mission de sauvegarder ces acquis majeurs. Notre devoir est de défendre la souveraineté de notre pays contre toute tentative de démantèlement. Il s’agit d’une mission patriotique.

    Algérie Patriotique, 06 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, déstabilisation, Maroc, Makhzen, Israël,