Sahel, Mali, Maroc, pays du chaps, CEN-SAD, Sahara, terrorisme, groupes armés,
• Les deux réunions qui ont eu lieu au Mali au sujet d’abord du suivi de la feuille de route « ensemble pour le renouveau du Mali » (donateurs) et ensuite de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, ont permis à la délégation du Maroc de se positionner fortement dans le soutien et l’appui aux processus visant la stabilité du Mali et du Sahel.
• Le concept avancé par notre délégation que » c’est la menace qui détermine l’espace » et qui vise à mettre un terme au concept » pays du champ » a été repris par un grand nombre de délégations présentes qui ont souligné que c’est ce concept qui devrait déterminer l’étendue de la zone « sahel » et non l’inverse.
• Ainsi sur le plan conceptuel la notion « pays du champ » est dépassé et n’a été citée aucune fois tout au long de la réunion.
• Par extension, il peut même être avancé que le « G5 », notion inventée par l’Europe et principalement par la France, n’a pas connu un grand soutien. • Le nouveau concept que c’est « la menace qui détermine l’espace » a été enrichi par la notion que le Sahel est avant tout un espace homogène du point de vue géographique et culturel qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge et que par rapport aux critères de la menace et de la sécurité, il devra être approché dans sa totalité, sans distinction, ni différenciation.
• Admettant la pertinence du concept « la menace qui détermine l’espace », délégation du Mali et de la Mauritanie ont souligné que le G5 est un groupement non exclusif et reste ouvert à la participation de tout autre pays du Sahel qui en manifeste le souhait. • Le Président IBK a d’ailleurs souligné que le Président Macky Sall a abordé avec lui la question et il lui a affirmé que le G5 n’est pas un groupe fermé et que le Sénégal pouvait y adhérer. • Le représentant du Bénin a souligné dans son intervention que le Bénin se considère comme appartenant au Sahel.
• Tout concourt finalement à ce que la CEN-SAD soit l’organisation idoine pour peu qu’elle saisisse cette opportunité. En effet la CENSAD correspond largement à cette configuration. • S’agissant de la situation au Mali , il était prévu qu’ une réunion ait lieu le Samedi à KIDAL sous présidence algérienne entre le gouvernement et les groupes armés du Nord . Le MAE mauritanien m’a confirmé la tenue de cette réunion mais m’a affirmé que la Mauritanie, le Niger et le Tchad qui y étaient conviés ont fait savoir qu’ils n’y prendront pas part. Le MAE mauritanien estime que le jeu n’est pas clair et que la partie malienne n’a pas précisé ses attentes. D’autres sources, ont souligné que l’attitude « trop discrète » du gouvernement malien quand à ses objectifs, n’est pas à même de faire adhérer autour de lui un maximum de pays.
• La Secrétaire d’État Française au développement et à la Francophonie qui avait pris part à la réunion « Ensemble pour le Mali » s’est rendue à Tombouctou le Vendredi et semblait optimiste par rapport au retour de la sécurité dans le Nord Mali. Les événements survenus à KIDAL démentent ce sentiment et ont torpillé la réunion prévue.
Sahel / « la menace qui détermine l’espace »
• Les deux réunions qui ont eu lieu au Mali au sujet d’abord du suivi de la feuille de route « ensemble pour le renouveau du Mali » (donateurs) et ensuite de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, ont permis à la délégation du Maroc de se positionner fortement dans le soutien et l’appui aux processus visant la stabilité du Mali et du Sahel.
• Le concept avancé par notre délégation que » c’est la menace qui détermine l’espace » et qui vise à mettre un terme au concept » pays du champ » a été repris par un grand nombre de délégations présentes qui ont souligné que c’est ce concept qui devrait déterminer l’étendue de la zone « sahel » et non l’inverse. • Ainsi sur le plan conceptuel la notion « pays du champ » est dépassé et n’a été citée aucune fois tout au long de la réunion. • Par extension, il peut même être avancé que le « G5 », notion inventée par l’Europe et principalement par la France, n’a pas connu un grand soutien.
• Le nouveau concept que c’est « la menace qui détermine l’espace » a été enrichi par la notion que le Sahel est avant tout un espace homogène du point de vue géographique et culturel qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge et que par rapport aux critères de la menace et de la sécurité, il devra être approché dans sa totalité, sans distinction, ni différenciation.
• Admettant la pertinence du concept « la menace qui détermine l’espace », délégation du Mali et de la Mauritanie ont souligné que le G5 est un groupement non exclusif et reste ouvert à la participation de tout autre pays du Sahel qui en manifeste le souhait. • Le Président IBK a d’ailleurs souligné que le Président Macky Sall a abordé avec lui la question et il lui a affirmé que le G5 n’est pas un groupe fermé et que le Sénégal pouvait y adhérer.
• Le représentant du Bénin a souligné dans son intervention que le Bénin se considère comme appartenant au Sahel. • Tout concourt finalement à ce que la CEN-SAD soit l’organisation idoine pour peu qu’elle saisisse cette opportunité. En effet la CENSAD correspond largement à cette configuration.
• Il vous appartiendra lors de la réunion « 5+5 » de continuer à faire prévaloir ce concept.
Source : Document officiel de la diplomatie marocaine
I. DONNEES GENERALES I.1. Données géographiques et démographiques • Superficie : 1.241. 231 km² (Maroc : 710.850 km²) • Villes principales : Bamako, Ségou, Sikasso, Mopti, Gao, Kayes • Langue officielle: Français • Langues courante : mandingue (bambara, malinke, dioula), tamasheq, poular, senoufo, bobo, songhaï… • Fête nationale : 22 septembre (indépendance, en 1960) • Population : 15,970 millions (CIA World Factbook, juillet 2013) • Densité: 11,1 habitants/km² (CIA World Factbook, 2010) • Croissance démographique : 3,01 % (CIA World Factbook, 2013) • Espérance de vie : 54,55 ans (à la naissance, CIA World Factbook, 2013) • Taux d’alphabétisation : 27,7 % (15 ans et plus, CIA World Factbook, 2013) • Religion (s): Islam 94 %, christianisme 4 %, animisme 2 % (CIA World Factbook) • Indice de développement humain : 182ème sur 187 pays (PNUD, 2012)
I.2. Données économiques
I.3. Principaux clients : Chine (53,7%), Malaisie (11,2%), Indonésie (5,4%) (CIA World Factbook, 2012) I.4. Principaux fournisseurs : France (10,9%), Sénégal (9,7%), Chine (8,4%), Côte d’Ivoire (8%) (CIA World Factbook, 2012) I.5. Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB : • agriculture : 38,8 % • industrie : 21,9 % • services : 39,3 %
II. PRESENTATION DES SECTEURS CLES II. 1. Rappel L’économie malienne a connu une récession en 2012, avec une croissance négative de 1.5 %, contre une prévision initiale de +5.6 %. Les secteurs secondaire (-2,2%) et tertiaire (-8.8%) ont été particulièrement affectés. Le secteur du BTP a été le plus sinistré avec une chute de 20% de son activité. De même pour le secteur tertiaire la baisse a été généralisée : -10% pour le commerce, -10% pour les services financiers, -10% pour les services non marchands. Certaines activités comme le transport aérien ou l’hôtellerie ont connu des baisses pouvant atteindre 30 %. Le budget de l’Etat a été revu à la baisse et s’est concentré sur le strict nécessaire en 2013 : traitements de fonctionnaires, arriérés externes, dépenses de défense, financement des élections et secteurs sociaux.
La pauvreté s’est aggravée à cause de la triple crise alimentaire, sécuritaire et politique. Elle s’élèvait à 42.7 % en 2012, contre 41.7 % en 2011. Une grave crise humanitaire a commencé en janvier 2012 avec 237 000 personnes déplacées, 410 000 réfugiés et pas moins de 4.6 millions de Maliens en risque d’insécurité alimentaire. Le gouvernement a donc maintenu les dépenses prévues pour les secteurs sociaux (éducation, santé, protection sociale) soit 33.45 % des dépenses totales.
Les indicateurs sociaux se sont améliorés ces dernières années mais les progrès vers les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à l’horizon 2015 restent mitigés.
La reprise serait néanmoins de retour en 2013 avec une prévision de 5.4 % de croissance, grâce au dynamisme des secteurs agricole et aurifère, ainsi que la reprise de l’aide internationale.
II.2. Agriculture L’économie malienne repose essentiellement sur le secteur agricole (agriculture, élevage, pêche et foresterie) qui occupe plus de 70% de la population active, contribue à hauteur de 43% au PIB et fournit 30% des recettes d’exportation. Le sous-secteur agriculture repose essentiellement sur la production végétale industrielle (coton, canne à sucre, etc.) et sur la production céréalière (riz, mil, sorgho, maïs,) et légumineuse (haricot, sésame, arachide, etc.). La filière du coton, avec une production de 630.000 tonnes en 2013, représente 16% du PIB. Environ, 3 millions de maliens vivent directement ou indirectement de la culture du coton. Il est, après l’or, la 2ème source d’exportation avec 196 milliards de Fcfa en 2012.
Le Mali est le 1er pays africain producteur de coton. La production et la transformation du coton sont organisées par la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT). Les terres disponibles particulièrement propres à l’Agriculture et à l’Élevage occupent près de 46 millions d’hectares. 3,5 millions d’hectares sont mis en valeur sur un total d’environ 12 millions d’hectares cultivables. Le Mali a un potentiel irrigable de plus de 2 millions d’hectares, dont plus de la moitié, par gravitation. L’Office du Niger dispose, à lui tout seul, d’un potentiel irrigable de près d’un million d’hectares.
Il existe de réelles possibilités d’accroissement de la production irriguée de riz et d’augmentation des exportations sur les marchés limitrophes et au-delà.
II.3. Elevage-pêche L’élevage occupe une place importante dans l’économie participant à 25 % du PIB du secteur primaire et 11 % du PIB national. Ainsi, le bétail est le 3e produit d’exportation du Mali après l’or et le coton.
Les exportations se constituent essentiellement de bétails sur pied, vers les pays frontaliers : les bovins et ovins vers la Cote d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, le Burkina Faso, le Niger ; les Camelins sont acheminés vers la Mauritanie et l’Algérie. S’agissant de la pêche, il existe trois principales zones de production de poisson qui sont le Delta intérieur du Niger, le lac de selingué et le lac de Manantali. La pêche contribue au PIB pour environ 4,2% et a créé 500 000 emplois. La production halieutique est estimée à plus de 150.000t/an, plaçant ainsi le Mali parmi les premiers pays africains producteurs de poissons d’eau douce.
II.4. Mines Le sous-sol malien fait partie des plus riches du continent noir et regorge d’une importante variété de pierres précieuses et de matières fossiles. Le secteur minier est l’un des plus rentables au Mali par sa contribution au PIB. Le Mali est le 3e pays producteur d’or du continent après l’Afrique du Sud et le Ghana. Outre l’or, l’industrie extractive concerne les matériaux de construction (marbre, argile, grès, dolérite, granit…), le sel gemme, les pierres semi-précieuses telles que le grenat, etc.
Les revenus tirés de l’or représentent environ 25 % du PIB et 75 % des recettes d’exportation. La part de l’or dans l’économie n’a cessé de croître au cours des 20 dernières années, sans création endogène de la valeur ajoutée à travers une transformation locale de l’or. Le secteur minier attire de nombreux investissements directs étrangers. Ce qui explique la présence de sociétés comme RANDGOLD, ANGLOGOLD ASHANTI, MERREX GOLD, IAM.
II.5. Pétrole La prospection sur les hydrocarbures est actuellement menée sur le bassin de Taoudénit et le graben de Gao par cinq (5) sociétés (BARAKA VENTURE, MALI PETROLEUM, MALI OIL, MARKMORE et ENERGETIC). Vingt-trois (23) blocs sont attribués sur un total de vingt-sept (27).
Beaucoup de permis pétroliers ont été accordés « en un temps record » dans le début des années 2000, mais la plupart des sociétés qui ont reçu ces permis n’ont pas les capacités techniques et financières pour l’exploitation. Le Mali n’ayant pas d’accès à la mer, « les sociétés sont moins enthousiastes que pour les gisements offshore du golfe de Guinée, où il est facile d’exporter le brut. »
II.6. Énergie La consommation énergétique provient en grande partie (81 %) du bois et du charbon de bois, largement devant les produits pétroliers (16 %) et l’électricité (3 %). Cette surconsommation des produits du bois (6 millions de tonnes en 2002) crée une pression trop forte sur les forêts et accélère la désertification. Seulement, 16% de la population a accès à l’électricité, mais dans les zones rurales, ce taux n’est que de 1%. Selon l’OCDE, l’électricité malienne est fournie à 80% par les centrales hydrauliques et à 20% par les centrales thermiques. Les délestages et coupures d’électricité commencent à partir du mois de janvier, quand les barrages n’ont pas recueilli assez d’eau.
Par ailleurs, le Mali dispose de ressources appréciables d’énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse et hydroélectricité). Mais celles-ci sont à ce jour faiblement exploitées. Le meilleur gisement éolien du Mali se situe dans le Nord du pays. Le potentiel hydraulique : Les ressources en eau de surface sont très importantes et sont principalement constituées par le fleuve Sénégal avec 1 800 km dont 669 km au Mali, le fleuve Niger avec 4 200 km dont 1 780 km au Mali et leurs principaux affluents. Ces cours d’eau coulent dans d’immenses plaines. On estime à 50 milliards de m3 le potentiel en eau de surface pérenne et à 66 milliards de m3 le potentiel en eaux souterraines renouvelables.
II.7. Industrie :
Il existe actuellement plus de 450 entreprises industrielles, dont plus de 340 en activité. 70% d’entre elles sont installées à Bamako. Elles emploient plus de 18.000 personnes. Il s’agit essentiellement d’industrie de transformation de la production agricole : biscuiterie, pâtes alimentaires, confiserie, conserverie, brasserie, boulangerie, huilerie, sucrerie, laiterie, usine de textile et de tabac.
II.8. Tourisme Le Mali dispose d’un important patrimoine touristique, naturel, culturel et historique. Les plus importantes curiosités naturelles sont : • les falaises de Bandiagara et le Plateau Dogon, • la réserve de Biosphère de la Boucle de Baoulé, • la réserve des Éléphants du Gourma, • les sites éco touristiques constitués des bassins des fleuves Sénégal et Niger et les ressources du Delta central du Niger, • les dunes et désert du Nord du pays, • les parcs, forêts et réserves (réserve du Bafing notamment), etc.
III. PLAN POUR LA RELANCE DURABLE DU MALI 2013-2014 Les options stratégiques de la politique macro-économique du Gouvernement sont désormais orientées autour du désengagement de l’Etat des activités productrices et commerciales, de la promotion du secteur privé et associatif, de la décentralisation des décisions et des actions de développement, de la responsabilité des communautés villageoises, notamment dans l’aménagement et la gestion de leurs territoires.
Selon le FMI, les entreprises au Mali se heurtent à un des environnements les plus difficiles au monde. Le Gouvernement s’est donc engagé à combattre la corruption, à faciliter l’accès à la finance et à améliorer la qualité des services publics, et à assouplir les procédures en matière d’investissement.
Les principales actions envisagées pour la relance économiques sont notamment : 1) L’identification des entreprises affectées par la crise et la défiscalisation des dépenses liées à leur réhabilitation ; 2) L’apurement progressif des instances de paiement au Trésor public en faveur des entreprises ; 3) L’indemnisation des victimes de la crise ; 4) La mise en œuvre des mesures d’allégements fiscaux ; 5) La poursuite de la procédure de création de fonds de garantie du secteur privé ; 6) La réhabilitation des infrastructures de base à caractère économique (routes, énergies, télécommunications…) ; et 7) La mise à disposition de fonds destinés à la couverture des besoins en fonds de roulement des entreprises.
Quelques opérateurs économiques maliens : – Modibo Keita, PDG de GDCM (céréales) ; – Boubacar Tandja, (import/export-commercialisation du riz) ; – Bakary Togola (grand exportateur de la Mangue) ; – Youssouf Traoré (transport routier) ; – Moussadek Bally (hommes d’affaires et propriétaire de trois grands hôtels à Bamako) ; – Aliou Boubacr Dialoo (homme d’affaires et PDG de Wassoul’OR) ; – Mamadou Djigué,(Import/Export- notamment l’agroalimentaire).
IV. PROTECTIONS ET GARANTIES DES INVESTISSEMENTS L’appartenance du Mali aux deux organisations sous-régionales que sont l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et son adhésion à l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), en font un site d’investissement fort prometteur. Les investisseurs étrangers bénéficient des mêmes privilèges que les investisseurs nationaux. Le droit au transfert des capitaux et de leurs revenus est garanti aux personnes physiques ou morales qui effectuent au Mali un investissement financé par un apport en devises.
Les litiges pouvant survenir entre les investisseurs étrangers et l’État sont réglés d’abord par la procédure à l’amiable ou dans le cadre des accords bilatéraux de protection des investissements étrangers. En cas d’échec, les parties auront recours à la procédure d’arbitrage qui est celle prévue par la Convention du 18 mars 1965 créant le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements entre États et ressortissants d’autres États (CIRDI), établie sous l’égide de la Banque Mondiale et ratifiée par le Mali le 3 janvier 1978.
Trois régimes d’agrément sont prévus dans l’actuel Code des Investissements, à savoir : • Le régime A, appelé régime des petites et moyennes entreprises. Il concerne les investissements d’un montant inférieur à 150 Millions de Francs CFA. • Le régime B, appelé régime des grandes entreprises pour les investissements supérieurs ou égaux à 150 Millions de Francs CFA. • Le régime dit des zones franches, pour les entreprises nouvelles tournées principalement vers l’exportation qui peuvent écouler jusqu’à 20% de leur production sur le marché national.
V. RECAPITULATIF DES BESOINS : – L’éducation (réhabilitation des écoles et constructions de nouvelles salles de classe) ; – Le transport (construction de nouvelles routes bitumées et des pistes locales et communales); – l’irrigation ; – L’approvisionnement en électricité (les installations hydrauliques et énergétiques doivent être renforcées ; la remise en état des centrales électriques des centres urbains de la zone Nord) ; – Soutien au monde rural pour assurer la sécurité alimentaire (investir dans les filières agricoles) ; – La remise en état des stations de pompages/ puits des centres urbains de la zone Nord ; – Soutien au secteur tertiaire (NTIC) ; – Formation professionnelle (carence des écoles de formation à l’image de l’OFPPT au Maroc) ; – Manque flagrant d’infrastructures sanitaires même dans la capitale (vétusté des structures existantes : nécessité de réhabilitation ou de mise à niveau) ; – Besoin d’accès au traitement du VIH pour les personnes touchées par la maladie (destruction totale ou partielle des centres de soins au Nord par les jihadistes) ; – Reconstruction et réhabilitation des sites et monuments endommagés pendant le conflit ; – Sauvegarde des manuscrits de Tombouctou.
VI- RELATIONS ECONOMIQUES ENTRE LE MAROC ET LE MALI Les opérateurs économiques marocains jouent un rôle grandissant au Mali : le 22 juillet 2008, dans le cadre de la privatisation de la Banque Internationale pour le Mali (BIM-SA), détenues par l’Etat malien, la Banque Marocaine Attijari WafaBank s’est adjugée 51% des actions de l’Etat malien. Même chose pour Maroc Télécom qui détient 42% du marché de la téléphonie, en commençant par 17% au début. Il faut signaler aussi que la BMCE détient 70% de la BOA (Bank of Africa) et que la Banque populaire est majoritaire à Atlantic Bank.
Il y a lieu de souligner que selon le Ministre malien du Commerce, les échanges commerciaux entre nos deux pays restent en deçà des aspirations attendues (30 millions de Dollars US)), quand bien même ils ont connu un saut qualitatif ces dernières années.
L’attaque criminelle de ce samedi peut impliquer des conséquences différentes selon l’identité de ses acteurs. Des camionneurs algériens ont fait l’objet d’une attaque commise par un groupe armé composé de quatre individus circulant à motos à Gao, au Mali, faisant trois blessés, a indiqué samedi, un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger. « L’attaque a eu lieu aux abords de la ville de Gao, au Mali, à deux heures du matin dans la nuit du 8 juillet, dans un campement utilisé par les camionneurs pour se reposer. Les assaillants avaient réclamé de l’argent. N’ayant pas obtenu gain de cause, ils ont recouru à l’utilisation de leurs armes à feu, des klachnikovs selon les camionneurs », précise la même source
Selon le communiqué du ministère « trois ressortissants algériens camionneurs ont été blessés, dont un grièvement. Ils ont été évacués sur l’hôpital de Gao, où ils ont été pris en charge. Un est déjà sorti de l’hôpital alors que les deux autres sont maintenus sous contrôle médical. » Si le pire semble avoir été évité de justesse, le danger n’en continue pas moins de planer. Un chercheur expert en relations internationales et en géostratégie, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, lie directement cette attaque criminalo-terroriste à notre impressionnant défilé militaire de ce 5 juillet.
Pour notre interlocuteur, qui désigne le Maroc sans la moindre hésitation, « il s’agit pour lui de nous dire qu’il peut frapper où il veut et quand il veut ». notre interlocuteur écarte cependant la possibilité que Rabat recherche une confrontation militaire directe avec l’Algérie, sauf si elle y est contrainte par la crise intérieure multidimensionnelle, qui n’en finit plus de miner le Makhzen. Notre interlocuteur n’écarte pas non plus la possibilité que le Maroc cherche à attenter au commerce algérien avec les pays africains limitrophes. La mortelle attaque de Bir Lahlou du 1er novembre passé semblait elle aussi répondre à ce même objectif. Sur ce coup, l’attaque criminelle était directement signée par les drones marocains fournis par l’entité sioniste.
Pour cette attaque au Mali, les services marocains semblent s’être résolus à réactiver le groupe terroriste qu’ils ont créé et qu’ils manipulent depuis sa naissance, le MUJAO (mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest). Ce dernier, est derrière l’assassinat de nos diplomates à Gao, mais aussi derrière plusieurs attenants à la bombe dans le sud de l’Algérie, mais aussi derrière l’enlèvement d’humanitaires européens à Chahid El Hafedh. L’empreinte marocaine apparaît partout dans l’attaque de ce samedi, à commencer par le choix de Gao, où le MUJAO d’ould Kheiro est fortement implanté. Il faut ajouter à cela le choix de hautement dates symboliques pour l’Algérie, telles que le 1er novembre et le 5 juillet.
Bakary Traoré, expert malien en questions sécuritaires, se garde quant à lui d’accuser qui que ce soit avant les conclusions de l’enquête, d’autant que l’Algérie suit de très près et avec un intérêt extrême la progression de l’enquête liée à cette attaque. Notre interlocuteur, qui commence par exprimer sa solidarité avec ses voisins et amis algériens, condamne avec la plus grande fermeté cette attaque, qu’il classe dans la case du grand banditisme. Un phénomène courant dans le centre et septentrion du Mali.
Très préoccupé pour l’avenir du commerce entre les deux pays, il interpelle les autorités maliennes et algériennes pour prendre les mesures idoines afin de sécuriser ce commerce, jugé vital pour plusieurs régions déshéritées.
Bakary Traoré profite également de cet entretien pour présenter ses vœux au peuple algérien, à commencer par le personnel de notre site d’information, ses meilleurs vœux pour la fête de l’indépendance et de l’aid El Adha, qu’il appelle Tabaski.
ALGIERS- Algerian truckers were attacked by an armed group made up of four individuals traveling on motorcycles in Gao, Mali, injuring three, said Saturday, a press release from the Ministry of Foreign Affairs and national community abroad.
« The attack took place on the outskirts of the city of Gao, Mali, at two in the morning on the night of July 8, in a camp used by truckers to rest. The attackers had demanded money. Not having won their case, they resorted to the use of their firearms, klachnikovs according to the truckers », specifies the same source.
According to the press release from the ministry, « three Algerian national truckers were injured, one of them seriously. They were evacuated to Gao hospital, where they were taken care of. One has already been released from the hospital while the other two are kept under medical supervision.
The ministry points out that « according to the information available, no vital prognosis has been committed. This criminal act has not been claimed and is attributed by the inhabitants of this city to the criminal gangs which activate in this region of Mali ».
« The convoy is made up of seven trucks with seven drivers engaged by an Algerian company in the transport of goods between the two countries », specifies, in addition, the ministry, stressing that « the Algerian embassy in Bamako follows close to the situation of these nationals ».
Des camionneurs algériens ont fait l’objet d’une attaque commise par un groupe armé composé de quatre individus circulant à motos à Gao, au Mali, faisant trois blessés, a indiqué samedi, un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger.
« L’attaque a eu lieu aux abords de la ville de Gao, au Mali, à deux heures du matin dans la nuit du 8 juillet, dans un campement utilisé par les camionneurs pour se reposer. Les assaillants avaient réclamé de l’argent. N’ayant pas obtenu gain de cause, ils ont recouru à l’utilisation de leurs armes à feu, des klachnikovs selon les camionneurs », précise la même source.
Selon le communiqué du ministère « trois ressortissants algériens camionneurs ont été blessés, dont un grièvement. Ils ont été évacués sur l’hôpital de Gao, où ils ont été pris en charge. Un est déjà sorti de l’hôpital alors que les deux autres sont maintenus sous contrôle médical. »
Le ministère fait remarquer que « selon les informations disponibles aucun pronostic vital n’est engagé. Cet acte criminel n’a pas été revendiqué et est attribué par des habitants de cette ville aux bandes criminelles qui activent dans cette région du Mali ».
« Le convoi est composé de sept camions avec sept chauffeurs engagés par une société algérienne dans des activités de transport de marchandises entre les deux pays », précise, en outre, le ministère, soulignant que « l’ambassade d’Algérie à Bamako suit de près la situation de ces ressortissants ».
Union Africaine, conflits, Grands Lacs, Mali, Corne de l’Afrique, Tchad, Niger, Burkina Faso, Nigeria,
Il y a sept ans, les dirigeants africains se sont engagés à oeuvrer pour mettre fin aux conflits armés. Alors qu’ils célébraient le 50e anniversaire de la fondation de l’Union africaine, ils ont juré d’assurer une paix durable sur le continent. Ils se sont engagés à ne pas léguer le fardeau des conflits à la prochaine génération d’Africains.
L’engagement a été suivi par l’adoption en 2016 de la feuille de route de Lusaka pour mettre fin au conflit d’ici 2020. Le document décrivait 54 mesures pratiques à prendre. Ils se sont concentrés sur des questions politiques, économiques, sociales, environnementales et juridiques. Ils allaient du financement adéquat de la Force africaine en attente pour le déploiement à l’interdiction pour les rebelles ou les insurgés et leurs partisans d’accéder aux armes. D’autres mesures comprenaient la lutte contre la traite des êtres humains, la corruption et les flux financiers illicites.
Au moment de la déclaration, l’Afrique avait des niveaux de conflit disproportionnellement élevés. Les acteurs étatiques et non étatiques en Afrique ont mené environ 630 conflits armés entre 1990 et 2015 . Les conflits orchestrés par des acteurs non étatiques représentaient plus de 75 % des conflits dans le monde.
Les efforts pour « faire taire les armes » ont été singulièrement inefficaces. Depuis la signature de l’engagement, les conflits en Afrique ont augmenté .
L’une des raisons de cet échec est que l’objectif de 2020 était trop ambitieux compte tenu du nombre de conflits sur le continent. La deuxième raison est que beaucoup sont internes, résultant des griefs que les citoyens ont avec leurs gouvernements. Cette dynamique interne semble avoir été ignorée dès le départ. Pour faire des progrès, l’Union africaine doit le reconnaître et concevoir des solutions aux conflits fondées sur la nécessité de protéger les droits de l’homme. L’organisme continental devrait être habilité à agir contre toute partie qui viole les valeurs fondamentales centrées sur la dignité humaine.
Théâtre du conflit
Les conflits les plus importants menés par des acteurs non étatiques comprennent les insurrections séparatistes et djihadistes touaregs au Mali, Boko Haram dans le nord du Nigéria, les insurrections djihadistes et de milices au Burkina Faso, al-Shabaab en Somalie et la guerre ethnique en République centrafricaine.
Les guerres civiles les plus notables sont celles de la Libye, du Soudan du Sud et celle menée par les séparatistes anglophones d’Ambazonie au Cameroun.
La plupart des conflits sont généralement centrés sur ces zones :
–Région du Sahel , comprenant le Mali, le Burkina Faso, le nord du Nigeria, le Tchad, le Soudan et l’Erythrée –Région du lac Tchad , y compris le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Nigeria –Corne de l’Afrique , y compris la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud et le Kenya, et –Région des Grands Lacs , notamment le Burundi, la République Démocratique du Congo (RDC), le Rwanda et l’Ouganda.
Bien que nationaux, la plupart de ces conflits ont tendance à être transfrontaliers . Ils menacent la stabilité interétatique et régionale. Par exemple, al-Shabaab en Somalie exploite les frontières poreuses pour mener des attaques meurtrières au Kenya.
La plupart des conflits en Afrique sont également de plus en plus caractérisés par l’extrémisme violent. Le conflit émergent dans la province de Cabo Delgado au Mozambique entre dans cette catégorie.
Conflit éternel, paix insaisissable
L’Union africaine a mis l’accent sur la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique , notamment dans son Agenda 2063 adopté en 2015.
Mais la paix et la sécurité continuent d’échapper au continent. Certains conflits font rage depuis des décennies. Il s’agit notamment des combats au Sahara occidental , du conflit dans la région du Maghreb impliquant Al-Qaïda au Maghreb islamique , de la guerre civile somalienne et des insurrections des Forces démocratiques alliées et de l’Armée de résistance du Seigneur en Ouganda et en RDC.
Il y a dix-huit ans, l’Union africaine a modifié son Acte constitutif , lui permettant d’intervenir dans les affaires intérieures des États membres. Néanmoins, il a été réticent à le faire. Par exemple, il est aux abonnés absents alors que des conflits sanglants s’intensifient au Cameroun et en Libye .
Il y a eu une exception notable : le refus de l’organisation d’approuver le coup d’État au Soudan et la suspension de l’adhésion du pays en juin 2019. Cela devrait être la norme.
Mais cela a mis en évidence les doubles standards de l’UA. Il a tacitement approuvé les coups d’État en Égypte en 2013 et au Zimbabwe en 2017.
Bien qu’il ait suspendu l’ Égypte après le coup d’État dirigé par Abdel Fattah El-Sisi, il a ensuite rétabli son adhésion en 2014 et a ensuite fait du président El-Sisi son président par rotation en 2019. Cela allait à l’encontre de sa propre règle qui interdit aux putschistes de occupant des fonctions politiques.
L’organisation n’a jamais suspendu le Zimbabwe pour le coup d’État qui a mis fin à la présidence despotique de Robert Mugabe. Il ne s’est pas prononcé non plus contre le fait que le général Constantino Chiwenga , le chef du coup d’État, devienne vice-président .
Un autre exemple d’échec a été en Libye, où l’UA semble se tordre les mains alors que le conflit meurtrier s’intensifie et que des acteurs extérieurs en font leur théâtre de guerre. Il s’agit notamment de la Turquie , de l’Égypte, de la Russie et des Émirats arabes unis.
La présence de forces militaires étrangères sur le continent est préoccupante au-delà du conflit libyen. Le nombre croissant a été reconnu par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine comme un problème.
Les chiffres augmentent via des accords bilatéraux entre les États africains et les gouvernements étrangers.
Les pays africains gagnent économiquement à accueillir des bases militaires étrangères. Djibouti, par exemple, gagne environ 63 millions de dollars par an des États-Unis et 20 millions de dollars par an de la Chine en louant des parties de son territoire pour leurs bases militaires. Il abrite également des bases militaires britanniques, françaises, allemandes, italiennes, japonaises et espagnoles.
Les acteurs étrangers s’installent en Afrique pour protéger leurs intérêts économiques et pour des raisons stratégiques . Djibouti, par exemple, est stratégiquement proche du Moyen-Orient et de la mer Rouge.
Des solutions crédibles
L’Union africaine devrait revoir son Acte constitutif pour aborder les principes qui limitent sa capacité à intervenir dans les conflits sur les territoires des États membres. Cela ouvrira la voie à l’élaboration d’une législation, de politiques, d’institutions et de mécanismes solides pour la stabilité à long terme dans ces pays.
Ensuite, l’organisation devrait travailler par l’intermédiaire des communautés économiques régionales et des personnes à la base pour mettre fin au conflit. Ses huit régions reconnues devraient imiter les succès de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest .
Le bloc régional donne parfois des alertes précoces sur les conflits qui se préparent dans les États membres. Il a également fourni un soutien militaire et aidé à réformer le secteur de la sécurité en Sierra Leone , en Gambie et au Libéria . Il a également contribué à la reconstruction post-conflit dans ces pays.
Notamment, son intervention militaire en Gambie a forcé le despotique Yahya Jammeh à quitter ses fonctions début 2017, après avoir perdu les élections présidentielles.
Les gens ordinaires peuvent également fournir des informations vitales aux systèmes d’alerte précoce. Il est donc impératif de mettre en place des mesures à long terme, centrées sur les personnes, innovantes et inclusives pour promouvoir la paix. Ces solutions ascendantes, basées sur une connaissance intime des territoires, sont la clé du succès.
Enfin, la question des forces militaires étrangères sur le continent. Ici, l’Union africaine n’a aucun contrôle sur leur présence croissante, car ils passent par des accords bilatéraux entre les États membres et les puissances étrangères. Néanmoins, l’Union africaine devrait travailler à travers ses organisations régionales pour jouer un rôle dans ces décisions.
Il y a un précédent : la Communauté de développement de l’Afrique australe sous la présidence de feu le président zambien Levy Mwanawasa s’est opposée à l’implantation d’une base américaine dans la région. L’Afrique australe a ensuite créé sa propre brigade militaire régionale à la place.
Chris Changwe Nshimbi reçoit des financements de la Commission européenne (Erasmus+), du Department of Science and Technology/National Research Foundation (DST/NRF, Afrique du Sud), de la Fondation Friedrich Ebert (FES).
Cette pièce est apparue pour la première fois sur The Conversation
The Conversation est financée par la National Research Foundation, huit universités, dont la Cape Peninsula University of Technology, l’Université de Rhodes, l’Université de Stellenbosch et les universités du Cap, de Johannesburg, du Kwa-Zulu Natal, de Pretoria et d’Afrique du Sud. Il est hébergé par les universités du Witwatersrand et du Western Cape, le Centre africain de recherche sur la population et la santé et l’Académie nigériane des sciences. La Fondation Bill & Melinda Gates est un partenaire stratégique.
Presque tous les secteurs de l’économie malienne ont été affectés par les sanctions imposées au pays par la CEDEAO à la suite d’un coup d’Etat militaire.
En début juillet, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO, a décidé de lever les sanctions imposées contre le Mali depuis le début de l’année.
A part le gel des avoirs maliens dans toutes les banques de la CEDEAO, les pays membres de la communauté avaient fermé leurs frontières avec le Mali et suspendu les transactions commerciales avec celui-ci. Seuls les produits médicaux et de première nécessité étaient épargnés.
Ces sanctions ont porté un grand coup à tous les secteurs d’activité du pays qui a frôlé la récession en début d’année.
»Les impacts ont été assez négatifs parce qu’en fait, déjà en début d’année, on tablait sur une croissance de 5% et un peu plus », explique Pr Abdoul Karim Diamoutene, économiste et enseignant chercheur à l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako.
« Donc, il était prévu que, si durant le premier trimestre les sanctions avaient été levées, on aurait assisté à un ralentissement de la croissance. Mais déjà, le fait que nous soyons dans le second trimestre, l’on table sur une récession. Par conséquent, ça veut dire une croissance négative », poursuit-il.
Selon lui, « on ne peut dire que les conséquences sont très négatives en perspective pour l’économie malienne ».
Même si l’universitaire assure qu’il faut d’abord attendre les différents rapports, pour pouvoir chiffrer quantitativement l’impact des sanctions sur l’économie malienne, il précise qu’on peut bien se faire une idée des différents secteurs qui ont été nettement affectés et puis essayer de parler des conséquences.
Selon Pr Diamoutene, les secteurs tertiaire et secondaire ont été les plus affectés.
« Au niveau du secteur tertiaire, c’est le commerce qui a un peu pâti de la fermeture des frontières et aussi le secteur de l’hôtellerie et également du tourisme », dit-il.
Le chercheur précise également que parce que l’Etat était privé de ses moyens, les missions nationales, souvent effectuées à l’intérieur du pays, la restauration et l’hébergement, ont été complètement bloqués et paralysés.
« L’Etat est un véritable acteur économique dans nos pays, principalement un peu au Mali parce qu’à travers les grands chantiers de l’Etat, les infrastructures routières, les grands projets, donc, il y a un effet indu sur l’ensemble des secteurs », poursuit-il.
« Donc, dès lors que l’Etat était privé de ses moyens au niveau de la Banque centrale, il a automatiquement réduit ses dépenses au strict minimum. Et je crois qu’ici, c’est presque environ 15 % du budget courant qui ont été autorisés à être utilisés », dit-il.
Par ailleurs, cette situation a entraîné un effet négatif et réduit les opportunités pour les entreprises qui ont aussi été affectées.
Mais les difficultés ont touché d’autres secteurs jadis très fonctionnels.
« L’autre secteur qui a aussi été affecté, c’est le secteur de la construction, bâtiments et travaux publics. A ce niveau, la fermeture des frontières a été nettement ressentie, sur le Sénégal par où le ciment rentrait et peut-être aussi le Togo. Donc, le ciment est très cher », précise-t-il.
« Pour preuve, le ciment qu’on pouvait acheter à environ 100 000 à 105 000 FCFA la tonne, à un moment, on l’obtenait jusqu’à entre 135 000 et 140 000 FCFA. Vous voyez déjà ? Les différents chantiers ont été arrêtés. Or, ce secteur-là a un effet amplificateur sur les autres secteurs », affirme Pr Diamoutene.
« Quand on construit, les maçons, les menuisiers métalliques, les peintres, c’est toute une chaîne qui est en activité. Même les camions qui transportaient le sable, tous ces secteurs ont été complètement bloqués », explique-t-il.
Le Mali reprend son souffle
Le Pr Abdoul Karim Diamoutene estime que la levée des sanctions est une bonne chose pour le Mali dans la mesure où « les contraintes au niveau des différentes frontières seront levées », ce qui va faciliter l’acheminement du ciment et de différents produits à l’intérieur du pays.
« Il faut reconnaître qu’avec la crise, l’Etat s’est orienté vers des pays comme la Guinée et la Mauritanie. Mais ces ports-là n’ont pas les mêmes commodités que les ports de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Du coup, ils n’ont pas pu annihiler les effets liés à cette crise. »
« Mais l’élément important qui a secoué un peu, c’est le gel des avoirs de l’Etat au niveau de la Banque centrale et aussi le fait de priver l’Etat de l’accès au marché financier sous-régional », rappelle Diamoutene.
« Donc, avec cette levée des sanctions, l’Etat va avoir accès à ses ressources, ce qui va lui permettre d’injecter de l’argent dans le circuit économique et également de faire face à d’autres échéances de dettes, etc. », explique-t-il.
Selon lui, le fait que l’Etat puisse regagner sa prérogative au niveau de la Banque centrale lui permettra de reconvertir tous ces différents éléments au profit de l’économie nationale.
« C’est la levée des sanctions au niveau de la Banque centrale qui constitue vraiment un véritable ouf de soulagement pour l’Etat et pour l’économie malienne », suggère le chercheur.
Pour sa part, le Pr Aly Toukara, analyste politique, fondateur et Directeur du Centre des Études Sécuritaires et Stratégiques au Sahel basé au Mali, estime que cette levée des sanctions est une « bouffée d’air » pour le pays.
Etant donné, dit-il, que tous les efforts étaient tournés vers le paiement des salaires des fonctionnaires de l’Etat et le soutient de l’effort militaire.
« C’est une sorte de bouffée d’oxygène, pas forcément une victoire, ni pour la junte au pouvoir, ni pour la CEDEAO, car les deux parties étaient aux abois », dit-il.
Une économie exceptionnelle qu’il faut relever
Pour Pr Diamoutene, le Mali n’aura pas forcément besoin de refaire un long chemin pour retrouver son rythme économique d’antan.
« Il faut comprendre la structure de l’économie malienne qui est fortement primaire, avec un poids important de l’informel… », dit-il.
« Quand vous voyez la croissance de l’économie malienne, elle repose sur le secteur primaire qui est agricole, etc. et la performance de ce secteur dépend de la nature de la pluviométrie et aussi d’autres mesures d’appui et de soutien vers les intrants que l’Etat accorde », poursuit-il avant d’évoquer le secteur des mines, avec le commerce de l’or qui n’a pas souffert de la crise.
Toutefois, il estime que les petites et moyennes entreprises qui ont été en difficulté pourront bien se remettre dans les prochains six mois.
Pour assurer la reprise économique, Pr Abdou Karim Diamoutene estime que « le secteur agricole est fondamental. »
« Le secteur agricole au Mali a besoin d’un certain nombre d’appuis dont les intrants agricoles. Et nous avons vu cette année avec la crise entre l’Ukraine et la Russie, que les prix ont presque doublé, triplé », remarque-t-il.
« Donc, l’Etat ayant été privé de ses moyens, a eu du mal à faire face à ces différentes subventions, etc. Si ces mesures ne sont pas poursuivies et si la campagne agricole n’a pas pu obtenir les résultats escomptés, cela risque d’affecter nettement le processus de croissance du pays. »
« Je crois que l’urgence, c’est beaucoup s’atteler à ce niveau-là d’autant plus que nous sommes dans la période hivernale », dit-il.
M. Diamoutene craint que l’inflation au niveau mondial ne ralentisse la situation au Mali.
« Tous les coûts de production ont augmenté. Donc, l’Etat n’ayant pas assez de moyens pour continuer à subventionner, cela risque de créer une tension sociale qui ne dit pas son nom », prévient le chercheur.
Demain (7 juillet), le Conseil de sécurité tiendra un briefing et des consultations sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Le Représentant spécial et chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mahamat Saleh Annadif, fera un exposé. Le président de la Commission de consolidation de la paix (CCP), l’ambassadeur Rabab Fatima (Bangladesh), et un représentant de la Coalition populaire pour le Sahel, une alliance d’organisations de la société civile basées au Sahel, devraient également faire un exposé. Le Ghana et l’Irlande, les co-titulaires du OWAS, prévoient de proposer une déclaration présidentielle à l’occasion de cette réunion.
Annadif présentera le dernier rapport du Secrétaire général sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, qui couvre la période du 22 décembre 2021 au 22 juin. La région a connu une recrudescence des coups d’État, notamment des prises de pouvoir militaires au Tchad, en Guinée et au Mali en 2020 et 2021. Dans un contexte d’aggravation de la violence djihadiste, le Burkina Faso est devenu le dernier pays à connaître un coup d’État, lorsque des soldats ont renversé le président Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier. Quelques jours plus tard, le 1er février, une tentative de coup d’État en Guinée-Bissau a été déjouée après une fusillade au palais présidentiel, qui aurait fait 11 morts et incité la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à déployer une mission de stabilisation dans le pays.
Lors de la session de demain, l’Annadif devrait rendre compte des décisions que la CEDEAO – qui dirige les efforts internationaux visant à rétablir l’ordre constitutionnel au Burkina Faso, en Guinée et au Mali – a prises le week-end dernier lors d’un sommet des dirigeants ouest-africains à Accra, au Ghana. La CEDEAO a décidé de lever les sanctions économiques et financières que le bloc régional avait imposées au Mali le 9 janvier, tout en maintenant les sanctions de gel des avoirs et d’interdiction de voyager établies en novembre 2021 à l’encontre des personnes appartenant aux autorités de transition. En levant les sanctions économiques plus larges, qui comprenaient la fermeture des frontières terrestres de la CEDEAO avec le Mali, la CEDEAO a cité la soumission par les autorités maliennes d’un nouveau calendrier pour la tenue d’élections visant à rétablir un régime civil d’ici le 29 mars 2024. La CEDEAO a rejeté une prolongation de deux ans en mars, mais les discussions sur un calendrier plus court sont au point mort. Entre-temps, en représailles aux sanctions, le Mali bloque depuis février la rotation de 2400 casques bleus de plusieurs contingents ouest-africains de la mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies au Mali (MINUSMA).
Lors du sommet de ce week-end, la CEDEAO a également accepté le nouveau calendrier proposé par le Burkina Faso pour une transition de 24 mois, à compter du 1er juillet. Le bloc régional continue cependant de rejeter le calendrier de trois ans proposé par la Guinée, et a menacé de sanctions supplémentaires si un calendrier acceptable n’est pas élaboré d’ici le 1er août.
Dans une déclaration hier (5 juillet), le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a salué les décisions de la CEDEAO concernant le Mali, se disant encouragé par les récentes mesures prises par les autorités pour conclure la transition d’ici mars 2024 « au plus tard ». Les membres du Conseil pourraient également exprimer leur soutien à la CEDEAO lors de la réunion de demain. Les membres pourraient rappeler, comme la CEDEAO l’a souligné dans son communiqué publié à l’issue du sommet de ce week-end, qu’aucun membre des autorités de transition du Mali ne peut se présenter aux prochaines élections.
M. Annadif devrait faire le point sur l’évolution de la situation sécuritaire dans la région. Le centre du Sahel reste l’épicentre de la violence des groupes affiliés à Al-Qaida et à l’État islamique dans le Grand Sahara. Rien qu’au cours des dernières semaines, les attaques de groupes terroristes ont tué au moins 89 personnes dans la ville burkinabé de Seytenga le 11 juin, et au moins 132 civils dans trois villages du district de Bankass au Mali les 18 et 19 juin. Comme le décrit le rapport du Secrétaire général, il existe un risque croissant de propagation du terrorisme et de l’extrémisme violent aux États côtiers d’Afrique de l’Ouest, comme l’ont montré ces derniers mois les attaques perpétrées dans le nord du Bénin et du Togo. Le Nigeria est également confronté à la violence persistante de Boko Haram et de groupes dissidents dans le bassin du lac Tchad, tandis que le banditisme armé dans les États du nord-ouest et du centre-nord du Nigeria a entraîné la mort de 1 600 personnes entre janvier et mai.
Selon le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, le problème du Mali est lié à une erreur géostratégique monumentale qui a été l’intervention occidentale en Lybie. Lors de la session d’ouverture du Forum de Crans Montana tenu jeudi dernier à Bruxelles, le chef de la diplomatie malienne a affirme que « le problème du Mali est lié au leadership et à la gouvernance mondiale qui sont en faillite totale ». « C’est pourquoi nous n’arrivons à régler aucun de nos problèmes en ce moment parce que nous n’avons ni les pays ni les dirigeants ni les organisations qui n’ont la capacité ni même la légitimité de pouvoir régler les problèmes qui se posent à nous », a-t-il ajouté.
« Si je prends le cas spécifique du Mali qui est aujourd’hui dans cette difficulté particulière, je crois que le problème du Mali est dû à une erreur géo-stratégique monumentale qui a été l’intervention occidentale en Libye qui a été mal pensée, mal exécutée, l’objectif n’est pas défini. Je pense que l’on parle récemment de l’Ukraine, mais avant l’Ukraine il y a eu des erreurs stratégiques monumentales qui ont fait qu’on a renversé un régime qui a projeté des rebelles et des groupes terroristes dans le nord du Mali ce qui a fait qu’aujourd’hui le Mali a perdu les 2/3 de son territoire », a-t-il précisé.
Diop a rappelé que « aujourd’hui , l’insécurité touche l’ensemble de la région et ce n’est pas la seule erreur, y en eu beaucoup. L’Irak a été attaqué sur la base de pretextes fallacieux, nous le savons aujourd’hui. Ce qui s’est passé en Syrie ».
« Donc, nous avons une répétition de crises qui se passe parce que nous avons une gouvernance mondiale qui a été dominée par des approches unilatérales qui nous ont amenés dans les problèmes que personne n’assume » a-t-il affirmé.
« Donc, aujourd’hui, je crois que si vraiment on veut repartir à la base, de mon point de vue, c’est de sortir de ce schéma d’agression, des réponses militaires, militaristes… »
Trente-sept morts, des dizaines de blessés sans soins, des gens entassés sur le sol, battus, frappés, lapidés, poursuivis et renvoyés au Maroc dans le feu de l’action. C’est le résultat de la tentative de deux mille personnes, en grande majorité des Subsahariens, de franchir les cinq clôtures (deux marocaines et trois espagnoles) d’une hauteur pouvant atteindre 10 mètres qui entourent le périmètre de 11,5 kilomètres de la ville de Melilla. Un acte dantesque, inhumain, qui a violé toute légalité internationale, a coûté des vies et n’a pas respecté un seul des droits de ceux qui, privés de tout dans leur pays et sur leur continent, cherchent à trouver un endroit où ils peuvent réaliser leur projet de vie.
Le président Sánchez n’a pas hésité à féliciter la police marocaine et la Guardia Civil pour un tel exploit, et à saluer la collaboration entre les deux. Dans la même déclaration, il a qualifié la tentative de saut d’ »agression violente » et a imputé les décès aux « mafias qui trafiquent les êtres humains ». Enfin, il a qualifié l’action des migrants d’ »attaque contre l’intégrité territoriale de notre pays de manière violente ».
Le ministre de la Justice et de l’Intérieur de la Communauté de Madrid du PP, Enrique López, a profité de l’occasion pour réclamer plus de gardes civils, de policiers, plus de moyens pour eux et même un renfort de l’armée. M. Abascal, président de Vox, a de nouveau défendu le renvoi de tous les sans-papiers et la persécution légale des ONG travaillant sur l’immigration et l’asile. Pour sa part, la zone internationale de Podemos a souligné que « ignorer le droit international en bradant, entre autres, les droits du peuple sahraoui et en faisant confiance à des gouvernements qui violent systématiquement les droits de l’homme a des conséquences ». La troisième vice-présidente, Yolanda Díaz, ajoute que « personne ne devrait mourir comme ça », avoue avoir été choquée par les images et demande que « ce qui s’est passé soit clarifié ». Íñigo Errejón, de Más País, déclare notamment qu’il est « horrible que la police marocaine soit félicitée. »
La frontière sud
Deux jours avant le sommet de l’OTAN à Madrid (29 et 30 juin), dans les coups, les mauvais traitements et les morts, nous avons vu le sens pratique et concret des paroles du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, lorsqu’il a expliqué que le gouvernement fait confiance à ses alliés atlantiques pour accorder une attention particulière au flanc sud et a souligné que l’Afrique connaît une situation préoccupante de famine due au manque de céréales à cause de la guerre en Ukraine.
Un peu moins de quatre ans se sont écoulés entre les scènes de vendredi et le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » que 152 pays (dont les royaumes d’Espagne et du Maroc) ont signé à Marrakech sous les auspices de l’ONU. Il n’y a pas de migration sûre, il n’y a pas d’ordre et encore moins de passage régulier des frontières. Comme nous l’avons souligné dans l’article qui traitait de ce pacte dans Sin Permiso (ici) et comme le montre la réalité, il ne peut y en avoir. Dans un système (le capitalisme) qui déprend la nature, qui croît (beaucoup ou peu), mais toujours de manière incontrôlée, et qui, ce faisant, dépossède des millions d’êtres humains de tout sauf de leur capacité de travail, c’est impossible. La grande majorité de l’humanité est obligée de chercher sa subsistance en employant d’autres personnes, les propriétaires de l’argent et des moyens de production. Obligé de manger pour vivre et condamné à travailler pour manger, l’être humain sautera par-dessus les clôtures et les murs ; il peut y perdre la vie, il peut même vivre sans papiers, mais il cherchera toujours à survivre. Aujourd’hui, il y a plus de murs que jamais sur la planète, soixante-dix, mais aussi plus de migrations que jamais auparavant. Par conséquent, cela ne semble pas être le moyen de garantir autre chose que la souffrance.
Seguridad y derechos
Las vidas cercenadas en Melilla demuestran la dura realidad antes resumida y sus efectos en el mestizaje y la pluralidad que ya tiene la clase trabajadora en los países desarrollados. Que la llegada de esa masa humana expulsada de sus entornos, como lo fueron nuestros antepasados, plagando las ciudades del reino, no pueda ser ordenada, ni regular no quiere decir que no pueda ser segura para quienes arriban. La condición para que sea así radica precisamente en la extensión general de los derechos para toda la población. Justamente aquello que hoy se nos recorta en Europa (sanidad, educación, vivienda, derechos políticos y sociales).
Millones de turistas llenado las playas y los bares demuestran que cruzar las fronteras representa una tarea perfectamente posible sin perder la vida en ello. La condición: un marco legal que lo permite. Por eso no hay “mafias” ni “tráfico” de turistas. La seguridad de una frontera no se mide por el número de muertos que suma, sino por su respeto a la legalidad internacional. Es esa legalidad la que la garantiza, tanto la de sus habitantes, como la de los que llegan.
El negocio ilegal en la inmigración crece de la mano de las restricciones. Los pasadores de fronteras hacen su agosto con las medidas “legales” que prohíben el acceso a las personas migrantes o en aquellas que les impiden acceder a servicios básicos, como la ley de Extranjería en el reino de España. Ese marco normativo ampara un racismo institucional que lo único que favorece es la economía sumergida, el abuso y rebajar el conjunto de las condiciones de trabajo de la mayoría. La campaña a favor de un proceso de regularización extraordinaria de 500 mil personas que diversas entidades están desarrollando y que puede seguirse aquí así lo señala. La igualdad en derechos de todas las personas que viven en un determinado territorio y la garantía democrática de su extensión y ejercicio constituye el mejor remedio ante el abuso y muerte.
Ante lo sucedido, habrá que investigar las muertes en el Congreso de los Diputados, ante la justicia, el Defensor del Pueblo y la propia Unión Europea. Reducir la posibilidad de que vuelva a ocurrir algo semejante exige un marco seguro basado en la legalidad internacional, en la regularización de quienes ya están aquí y en la derogación de leyes como la de extranjería.
Si las fuerzas de progreso no se toman muy en serio esta tarea, solo quedará la política que se desprende del acuerdo con Marruecos, que niega el derecho de autodeterminación al pueblo saharaui y que se halla detrás de las vallas y el sufrimiento que, de nuevo, hemos contemplado en Melilla.