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  • Algérie-ONU: Ramtane Lamamra remet les pendules à l’heure

    Algérie-ONU: Ramtane Lamamra remet les pendules à l’heure

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    Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, s’est exprimé hier, lundi 27 septembre, devant l’assemblée générale de l’ONU où il a évoqué le conflit au Sahara occidental et a dénoncé l’ « intransigeance » du Maroc.

    Dans son discours, le ministre algérien des Affaires étrangères a réitéré les positions de principe de l’Algérie et son soutien aux causes justes, notamment celles de la Palestine et du peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance Concernant le conflit du Sahara occidental, Ramtane Lamamra a réaffirmé le soutien de l’Algérie « au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Dans la foulée, il a appelé l’ONU à « assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui et à garantir ses droits inaliénables ».

    « L’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre à ce vaillant peuple de déterminer son desti et décider son avenir politique, ne peut demeurer à jamais l’otage de l’intransigeance d’un État occupant », a-til dit. Le Chef de la diplomatie algérienne a accusé le Maroc d’avoir « failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du Plan de règlement élaboré par l’Organisation des Nations-Unies en partenariat avec l’Organisation de l’unité africaine de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale ».

    Ramtane Lamamra a rappellé aussi qu’il s’agit d’une question de décolonisation, comme l’ont reconnu le droit et la légalité internationale « à travers les résolutions du Conseil de sécurité, ainsi que l’avis juridique consultatif rendu par la Cour internationale de justice il y a quatre décennies ».

    Le conflit au Sahara occidental ne peut donc trouver de solution qu’à travers « l’application du principe de l’autodétermination », a-t-il insisté, en rappelant le rôle de l’Algérie pour maintenir dans la région du Maghreb, dans un contexte de tensions régionales marquées par la crise en Libye et au Sahel. « L’Algérie, pays voisin et observateur du processus politique, oeuvre, sur la base de ce principe, à être une source de paix, de sécurité et de stabilité pour son voisinage, considérant que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est inaliénable, non négociable, et imprescriptible », a rappelé M. Lamamra.

    « Dans ce contexte, l’Algérie appuie la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine de lancer des négociations directes entre le Royaume du Maroc et la République arab sahraouie démocratique, deux pays membres de l’Union africaine », a conclu Lamamra. L’Algérie a rompu ses relations avec le Maroc le 24 août dernier, en réaction à une série d’ « actes hostiles » de la part du royaume. Mercredi, elle a décidé aussi de fermer son espace aérien aux avions militaires et civils marocains.

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 28/09/2021

  • Le SG de l’ONU, Antonio Guterres, encense l’Algérie

    Le SG de l’ONU, Antonio Guterres, encense l’Algérie

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    Le SG de l’ONU, Antonio Guterres, encense l’Algérie : Il a mis en relief son rôle central et positif en Afrique du Nord et au Sahel et salué les efforts continus de l’Algérie en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique du Nord et dans la région du Sahel.

    Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a salué le rôle central et positif de l’Algérie en Afrique du Nord et dans la région du Sahel, soulignant son soutien total à ses efforts et initiatives, a indiqué dimanche un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

    Lors de l’audience accordée, samedi à New York, par le secrétaire général des Nations Unies au ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, en marge des travaux de la 76e session de l’Assemblée générale de l’ONU, « les deux parties ont passé en revue les développements de la situation dans la région, notamment les efforts de l’Algérie pour promouvoir des solutions pacifiques aux crises en Libye, au Mali et dans la région sahélo-saharienne », a précisé la même source.

    La rencontre a également porté sur « les défis qui se posent au processus de décolonisation au Sahara occidental et les voies et moyens de relancer les efforts de l’ONU pour la reprise des négociations entre les deux parties au conflit, Royaume du Maroc et Front Polisario, en vue de parvenir à une solution garantissant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance conformément aux résolutions onusiennes pertinentes », a ajouté le communiqué.

    Dans ce cadre, « le secrétaire général des Nations Unies a salué les efforts continus de l’Algérie en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique du Nord et dans la région du Sahel, soulignant son soutien total à ses efforts et initiatives », a conclu la même source.

  • Lamamra: L’Algérie est une source de paix et de stabilité

    Lamamra: L’Algérie est une source de paix et de stabilité

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    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra s’est exprimé ce lundi devant l’assemblée générale de l’ONU où il a réitéré les positions de principe de l’Algérie et son soutien aux causes justes, notamment celles de la Palestine et du peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance.

    Concernant le conflit au Sahara occidental, Ramtane Lamamra a réaffirmé le soutien de l’Algérie « au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », dénonçant l’« intransigeance » du Maroc. Dans la foulée, il a appelé l’ONU à « assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui et à garantir ses droits inaliénables ».

    « L’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre à ce vaillant peuple de déterminer son destin et décider son avenir politique, ne peut demeurer à jamais l’otage de l’intransigeance d’un État occupant », a-t-il dit.

    Le chef de la diplomatie algérienne a accusé le Maroc d’avoir « failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du Plan de règlement élaboré par l’Organisation des Nations-Unies en partenariat avec l’Organisation de l’unité africaine de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale ».

    Ramtane Lamamra a rappelé aussi qu’il s’agit d’une question de décolonisation, comme l’ont reconnu le droit et la légalité internationale « à travers les résolutions du Conseil de sécurité, ainsi que l’avis juridique consultatif rendu par la Cour internationale de justice il y a quatre décennies ».

    Le conflit au Sahara occidental ne peut donc trouver de solution qu’à travers « l’application du principe de l’autodétermination », a-t-il insisté, en rappelant le rôle de l’Algérie pour maintenir dans la région du Maghreb, dans un contexte de tensions régionales marquées par la crise en Libye et au Sahel.

    « L’Algérie, pays voisin et observateur du processus politique, œuvre, sur la base de ce principe, à être une source de paix, de sécurité et de stabilité pour son voisinage, considérant que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est inaliénable, non négociable, et imprescriptible », a rappelé M. Lamamra.

    « Dans ce contexte, l’Algérie appuie la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine de lancer des négociations directes entre le Royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique, deux pays membres de l’Union africaine », a conclu Lamamra.

    Par ailleurs, le MAE algérien a exprimé sa profonde préoccupation face à l’absence de perspectives d’une solution juste et définitive de la question palestinienne et condamné la persistance des pratiques répressives de l’occupation israélienne contre le peuple palestinien.

    «L’Algérie exprime sa profonde préoccupation face à l’absence de perspectives d’une solution juste et définitive de la question palestinienne et condamne la persistance des pratiques répressives de l’occupation israélienne contre le peuple palestinien et son déni total du processus de paix et des résolutions pertinentes des Nations Unies et de la légalité internationale», a déclaré Ramtane Lamamra.

    Le ministre a réitéré l’engagement de l’Algérie en faveur de l’initiative arabe de paix visant à consacrer la solution à deux Etats et à libérer tous les territoires arabes occupés, y compris le Golan syrien, soulignant que l’Algérie continuera à défendre les causes justes des peuples qui luttent pour le recouvrement de leurs droits fondamentaux, y compris leur droit inaliénable à l’autodétermination, notamment en Palestine et au Sahara occidental.

    Le ministre a renouvelé l’appel de l’Algérie à la Communauté internationale et plus particulièrement au Conseil de sécurité afin d’assumer ses responsabilités historiques et légales et contraindre la puissance occupante à mettre fin à son occupation des territoires palestiniens et permettre au peuple palestinien d’établir un Etat indépendant avec Al Qods Echarif comme capitale.

    Nassim Mecheri

    Le Jeune Indépendant, 28/09/2021

  • Mali: Le premier ministre accuse la France d’ »abandon en plein vol »

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    Choguel Kokalla Maïga, premier ministre malien, a accusé samedi la France d’un «abandon en plein vol» avec le retrait de la force Barkhane. Une décision qui, selon lui, a mis son pays «devant le fait accompli», contraignant selon lui son gouvernement à conclure des accords sécuritaires avec d’autres partenaires pour lutter contre le terrorisme.

    «La nouvelle situation (…) nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires», a-t-il fait valoir à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

    Le chef du gouvernement a ainsi justifié l’approche de recourir à des partenaires russes, affirmant qu’il s’agit ainsi de «combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali». Il a notamment déploré le «manque de concertation» et l’annonce «unilatérale» du retrait de Barkhane, sans coordination tripartite avec l’ONU et le gouvernement malien.

    Dans un contexte de menace terroriste accrue, «l’opération française Barkhane annonce subitement son retrait en vue, dit-on, d’une transformation en coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus», a-t-il pointé. Et d’ajouter : «en tout cas, pas de mon pays, pas de notre peuple».

    Selon le premier ministre, son pays «regrette que le principe de consultation et de concertation, qui doit être la règle entre partenaires privilégiés, n’ait pas été observé en amont de la décision».

    Il a réclamé qu’au vu de l’évolution à venir, alors que le peuple malien est en droit de vivre en sécurité, la mission de paix Minusma de l’ONU et ses 15.000 Casques bleus aient «une posture plus offensive sur le terrain». Il a enfin assuré qu’il n’y avait «pas de sentiment anti-Minusma au Mali, pas plus qu’un sentiment antifrançais».

    L’annonce par le gouvernement du président Assimi Goïta de signer des accords sécuritaires avec des sociétés d’experts et de conseillers russes a non seulement courroucé Paris mais également ses alliés au sein de la Cédéao, ce qui présage d’une dégradation des relations entre les deux pays, mais aussi d’une probable recrudescence d’actes terroristes dans la région, ce qui ne manquera pas d’inquiéter l’Algérie.

    Répondant aux critiques de journalistes maliens, le Premier ministre du Mali, Choguel K. Maïga n’est pas allé de main morte. «On accuse le Mali de vouloir changer de stratégies, le Président Assimi Goïta a dit simplement à la Cédéao, qu’on ne peut pas être dans une situation où par exemple on apprend qu’il y a une attaque quelque part et on a un hélicoptère qui peut voler pour intervenir, on l’interdit au motif que cette zone est une zone d’entraiment d’autres forces partenaires», a-t-il martelé.

    Le Jeune Indépendant, 26/09/2021

  • Le repli du Mali vers la Russie, une option de souveraineté

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    Par Mahmoud Benmostefa
    Le Mali entend s’affranchir de la tutelle de la Françafrique. Après des décennies de mainmise française sur la politique du pays, et une décennie presque de présence militaire directe, le gouvernement malien a affirmé haut et fort vouloir se débarrasser d’un fardeau nommé France au milieu d’un ressentiment contre l’ancienne puissance coloniale de plus en plus fort sur le continent africain.
    Ainsi, la réorientation stratégique de Bamako en direction du couple russo-chinois augure d’une nouvelle phase dans le processus de décolonisation «post-coloniale». L’annonce par le gouvernement du président Assimi Goïta de signer des accords sécuritaires avec des sociétés d’experts et de conseillers russes a non seulement courroucé Paris mais également ses alliés au sein de la Cédéao, ce qui présage d’une dégradation des relations entre les deux pays, mais aussi d’une probable recrudescence d’actes terroristes dans la région, ce qui ne manquera pas d’inquiéter l’Algérie.
    Répondant aux critiques de journalistes maliens, le Premier ministre du Mali, Choguel K. Maïga n’est pas allé de main morte. «On accuse le Mali de vouloir changer de stratégies, le Président Assimi Goïta a dit simplement à la Cédéao, qu’on ne peut pas être dans une situation où par exemple on apprend qu’il y a une attaque quelque part et on a un hélicoptère qui peut voler pour intervenir, on l’interdit au motif que cette zone est une zone d’entraiment d’autres forces partenaires», a-t-il martelé. 
    En réalité, cette affaire de contrats avec les Russes est une réponse à l’arrogance française qui a cru que le retrait du Mali allait faire plier les autorités de Bamako et les amener à redemander le retour des troupes françaises.
    Ce que la cécité française refuse d’admettre c’est le refus quasi général au Mali de la poursuite de la présence des troupes étrangères sur le sol malien. Un refus qui renseigne sur les ravages des opérations Serval et Barkhane depuis 2012 et leur impact catastrophique sur la population malienne. 
    Des années durant, la présence française a privé le Mali d’importants contrats d’armements avec de tierces parties autres que la France. Le recours à d’autres partenaire consacre l’option de souveraineté qui faisait défaut aux maliens.
    D’ailleurs, Choguel Maïga a été direct sur ce sujet. A ses dires, cette situation ne peut pas continuer, c’était par le passé. «On ne peut pas nous interdire d’acheter du matériel avec un autre pays par ce que un pays ne veut pas, on peut nous empêcher d’envoyer nos éléments dans un autre pays pour qu’ils les forment par ce qu’un pays ne le veut pas», a-t-il indiqué.
    «Pourtant, ajoute le Premier ministre Choguel Maïga, au départ l’intervention des forces étrangère a été sollicitée pour trois raison: premièrement détruire le terrorisme; deuxièmement aider l’Etat malien à instaurer son autorité sur tout le territoire et enfin appliquer les résolutions des Nations Unies».
    Au final, quasiment aucun objectif n’a été atteint ! Ni le terrorisme n’a été vaincu, les troupes françaises ayant quitté le Mali sans gloire, et l’Etat malien n’a pas été consolidé, loin s’en faut. La France ayant semé que désordre et désolation. Enfin, la vision impériale de Paris ne lui a pas permis de faire appliquer les résolutions de l’Onu.
    S’agit-il d’un nouveau schéma néocolonial ? Assurément oui ! Paris a considéré sa présence au Mali depuis le putsch de 2012 selon le prisme de la Françafrique légué par Jacques Foccart à ses lointains successeurs. Cependant, l’époque de Foccart est bien loin et les rapports sociaux entre anciens colonisateurs et anciens colonisés ont radicalement changé. Ce que les politiques et militaires français ont feint de ne pas relever.
    D’où les conséquences chaotiques de la présence française au Mali sur les plans politiques, militaires, économiques et symboliques. Et c’est libéré de ce complexe du colonisé que le président Goïta a entrepris la recherche de nouveaux partenaires dans le grand bloc eurasiatique. Russes et Chinois sont donc appelé à remplacer, le premier militairement, le second économiquement, la France au Mali en particulier et au Sahel en général.
    Mécontents autant que désarçonnés, les Français ont réagis par le biais de leur ministre des Affaires étrangères qui a accusé Bamako de vouloir introduire la société Wagner au Mali. 
    Disant connaître Wagner de la Syrie, de l’Ukraine, de la République centrafricaine et de la Libye, Jean-Yves Le Drian a déclaré que «Wagner, qui a offert ses services à la junte (sic) au Mali, est connu pour renforcer l’instabilité des pays où il est positionné, par extorsion, en violation du droit humanitaire». Exit les bavures des troupes françaises dans le cadre de Serval et Barkhane ! De nombreux civils maliens ont été tués par les forces françaises dans le cadre de l’opération Barkhane. En janvier 2021, 19 civils réunis pour un mariage ont tués au centre du Mali. Trois mois plus tard, une enquête de l’Organisation des Nations unies (ONU) conclut à la bavure française.
    Le Drian a cependant noté que le président par intérim du Mali, le général Assimi Goïta, a indiqué son intention d’introduire la société Wagner dans le pays, mais qu’il n’y a pas encore d’accord. 
    Précisant que la France a fait part de son mécontentement face à un tel accord à l’administration malienne, Jean-Yves Le Drian a déclaré que «le général Goïta sait que la présence de Wagner au Mali, un accord avec cette société, est incompatible avec la présence internationale et européenne dans le pays». Un avertissement que Bamako a résolu d’ignorer, les éléments de langage du chef de la diplomatie française étant d’un autre âge, celui de «l’Afrique de Papa», et non pas celui du 21ème siècle.
    Cela d’autant que la menace brandie par Paris de se retirer totalement vise d’abord à faire pression sur l’Union européenne et l’ONU et fragiliser, par la même, l’accord de paix inter-malien signé en septembre 2015 à Alger.
    L’anachronisme temporel de la France est la cause de sa débâcle en Afrique, les politiques français étant incapable de dépasser leur complexe de colonisateurs. Le président Assimi Goïta l’a bien compris, il a entrepris de sécuriser son pays avec l’aide des Russes et sa reconstruction avec les Chinois. 
    La stratégie malienne renforcera à coup sur le flanc méridional de l’Algérie, au grand dam de Paris.
  • ONU: L’Algérie, locomotive des pays défendant le droit

    ONU: L’Algérie, locomotive des pays défendant le droit

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    «A l’occasion de l’ouverture du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU, sur fond de défis croissants qui jettent de l’ombre sur différents niveaux de la vie de l’humanité, l’Algérie présentera sa vision et son approche afin de permettre à la communauté internationale de surmonter cette phase décisive de l’histoire de l’humanité», a indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger à la veille de sa participation à la 76è session de l’Assemblée générale des Nations unies.

    Placée sous le thème «Miser sur l’espoir pour renforcer la résilience face à la Covid-19, reconstruire durablement, répondre aux besoins de la planète, respecter les droits des personnes et revitaliser l’ONU», la session est une occasion pour Ramtane Lamamra de tenir une série de rencontres avec ses homologues et de hauts responsables de l’Administration américaine.

    Il a, ainsi, convenu avec la sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires politiques de renforcer les relations bilatérales et les investissements américains, notamment dans le secteur des énergies renouvelables.

    Outre la possibilité de relancer les négociations directes entre la République sahraouie et le royaume du Maroc, Lamamra a évoqué avec la responsable américaine la situation prévalant en Libye à la lumière de la dernière réunion des pays du voisinage tenue récemment à Alger.

    Le ministre a également accordé un entretien à la chaîne «CNN International», où il est revenu sur les raisons ayant conduit à la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, les relations algéro-américaines et le rôle de l’Algérie dans la région et au niveau continental.

    Vision stratégique

    Pour Abdelkader Soufi, docteur et chercheur dans les questions stratégiques et sécuritaires, «cette intense activité entre dans le cadre de la participation régulière de l’Algérie à toutes les sessions des Nations unies». Le dynamisme que connaît sa diplomatie est construit, rappelle-t-il, «autour d’une vision stratégique préalable, car l’Algérie a décidé de jouer un rôle de premier rang dans la résolution des crises régionales». Et de poursuivre : «Notre diplomatie compte peser de tout son poids sur la scène internationale et influencer les décisions prises dans les questions, notamment régionales.»

    Selon l’expert, «celle-ci participe de manière très efficace et attractive à toutes les actions ayant pour but l’établissement du droit international et l’extinction des foyers de tension dans les pays du Sahel et de l’Afrique». Il cite, également, «le rôle déterminant que l’Algérie est en train de jouer dans la résolution de la question sahraouie et de la crise libyenne. Cette dernière suscite deux approches, celle qui fait parler les armes et celle basée sur la solution pacifique défendue par l’Algérie». «l’Algérie, comme l’a si bien expliqué Lamamra, est à équidistance des belligérants et ne soutient aucune partie, à l’exception du peuple libyen. Alger est un intermédiaire crédible et honnête dans le processus de règlement de la crise, et son approche fait l’unanimité au niveau interne et externe», précise-t-il. Et d’ajouter : «Au vu de tous ces éléments, il n’est pas étonnant d’assister, depuis quelques mois, à des visites de plusieurs responsables libyens à Alger.»

    Pour lui, «notre diplomatie est devenue la locomotive des pays défendant le droit international, et nos frères libyens savent que l’Algérie n’est pas adepte du double discours». De l’avis de cet expert, «Lamamra aura l’occasion, en marge de la session, de discuter avec ses homologues de questions stratégiques, géopolitiques, de partenariat énergétique et d’environnement». Des rencontres avec des partenaires stratégiques, notamment les Russes et les Chinois, sont à prévoir pour coordonner les positions autour des questions internationales et régionales à l’heure où le retour en force de notre diplomatie inspire respect et confiance», souligne-t-il. t-il.

    Assia Boucetta

    Horizons, 23/09/2021

  • Mali: Abou El Walid Al-sahraoui, une création des services français et marocains

    Mali, Sahel, Sahara Occidental, Adnan Abou Walid Al Sahraoui, servioces secrets, terrorisme, Sahel,

    L’imbroglio Abou El Walid Essahraoui et ses accointances contre-nature avec les services français et marocains
    Emmanuel Macron, le président français, vient d’annoncer la mort du dirigeant du groupe terroriste ‘Etat Islamique au Grand-Sahara, Adnane Abou El Walid, en affirmant que c’était là ‘une autre grande victoire de notre lutte contre les groupes terroristes du Sahel.
    Pour rappel, la France avait annoncé il y a quelques semaines avoir abattu plusieurs hauts dirigeants des groupes terroristes activant au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, suite à une nouvelle stratégie mise en place par la France et les pays associés dans cette opération et consistant à viser les plus grands responsables de ces groupes pour les décapiter et mettre à mal leur organisation.
    Mais si les noms de certains responsables des groupes terroristes ont été donnés aussitôt menée l’opération de liquidation, pourquoi avoir attendu plus d’un mois pour annoncer la mort d’Adnane Abou El Walid Essahraoui ? Les analystes avancent le fait que la France ait perdu le marché du siècle avec l’Australie qui a préféré les USA et le Royaume Uni alors que des promesses fermes avaient été données, un marché de fourniture de sous-marins français pour un montant dépassant les 56 milliards d’Euros, et Macron espère tempérer la douleur de cette véritable gifle en faisant cette annonce. Mais cela ne tient nullement la route. Le terroriste est connu pour être près des services secrets de nombreux services secrets, notamment français et marocains, et la France l’aurait sacrifié car sa mort serait bénéfique pour les intérêts de l’hexagone.
    Cela nous amène à nous rappeler qu’Abou El Walid est l’un des terroristes les plus recherchés par les services de sécurité algériens car sa participation à l’attentat à la voiture piégée à Tamanrasset, le 3 mars 2012 qui avait fait 23 victimes a été prouvée. Outre cela, c’est lui qui avait annoncé l’exécution du diplomate algérien Tahar Touati qui avait été enlevé de l’ambassade algérienne de Gao au Mali.
    Repéré depuis 2011 au sein de groupes terroristes, Abou El Walid, de son vrai nom El Habib Ould Ali, a fait partie de nombreux groupes qui changeaient de dénomination au gré des évènements et des besoins : ‘Mouvement de l’unicité et du djihad’, ‘El Mourabitoune’ ou encore ‘Daech’.
    Outre cela, El Sahraoui avait reconnu, sous la bannière du ‘Mouvement de l’Unicité et du Djihad en Afrique’, qui avait fait allégeance à El Qaida et qui était connu pour ses accointances aux services secrets marocains, l’enlèvement des trois citoyens européens des camps du Polisario, avant de reconnaitre, dans une autre opération, l’enlèvement de diplomates occidentaux à Gao dans le Nord du Mali pour demander une rançon de plus de 50 millions d’Euros. Après l’enlèvement des diplomates à Gao, les services secrets algériens et européens ont suivi le parcours d’Abou El Walid, ce qui leur a permis de lever le voile sur une partie de sa vie et de ses accointances.
    Grâce aussi aux recherches et aux enquêtes effectuées par les services algériens, il est apparu clair que des pays européens se cachaient derrière le paiement de rançon pour financer le terrorisme au Sahel dans des buts géostratégiques, dont l’encerclement et la menace des pays Nord-Africains qui refusaient de normaliser leurs relations avec l’entité sioniste.
    Adnane Abou El Walid Essahraoui est natif de la ville d’El Ayoun, et est aussi connu sous le nom d’El Idrissi Lahbib. Il a rejoint les campements des réfugiés sahraouis au début des années quatre-vingt-dix. Après avoir obtenu son baccalauréat, il s’inscrivit à l’université Mentouri de Constantine où il obtint une licence en sciences sociales. Parlant trois langues (arabe, français, espagnol), il a été responsable au sein de l’organisation de l’Union de la Jeunesse de Rio de Oro, proche du front Polisario.
    Après son apparition en octobre 2011 au sein du groupe terroriste ‘Mouvement de l’Unicité et du Djihad en Afrique’ et l’enlèvement de 3 citoyens européens des campements du Front Polisario, Abou El Walid Essahraoui n’a plus donné signe de vie, jusqu’au mois de mai 2012, date à laquelle il est réapparu et qu’il a annoncé que le groupe terroriste auquel il appartient à les mêmes idées que l’organisation El Qaida et qu’il avait fait allégeance à son émir Aimen Eddhawahiri.
    En avril 2012, Essahraoui a exigé, au nom du groupe ‘Mouvement de l’Unicité et du Djihad en Afrique’, le paiement d’une rançon de 30 millions d’Euros pour la libération des otages, puis d’une autre rançon d’un montant de 15 millions d’Euros pour la libération des otages enlevés à Gao. D’ailleurs des informations en possession des services de sécurité de différents paient font ressortir que la France est parmi les pays qui ont payé des rançons pour la libération des otages français.
    Pour rappel, en 2020, des otages français, maliens, italiens ont été libérés contre la libération de 207 terroristes et le paiement de rançons allant de 6 à 30 millions d’Euros, dans un marché conclu avec le chef du groupe terroriste conduit par Iyad Agh Ghali. Abou El Walid a, en mai 2015, annoncé son allégeance à Abou Bakr El Baghdadi, le chef de Daech. 
    En juillet 2015, Abou El Wali a été déchu de ses responsabilités à la tête du groupe ‘El Mourabitoune’ qu’il avait intégré quelque temps auparavant, et le remplaça par Mokhtar Belmokhtar, tristement connu en Algérie et ailleurs.
    Pourtant, de nombreux rapports de différents services de sécurité affirment que ce sont les services spéciaux marocains qui seraient derrière la planification et l’exécution de l’enlèvement de 3 coopérants étrangers des campements de réfugiés sahraouis à Tindouf. Selon ces rapports, ce sont 7 agents des services secrets marocains qui se sont rendus à Nouakchout en Mauritanie où ils auraient rencontré des contrebandiers activant au Sahel puis se sont déplacés au Mali pour rencontrer ceux qui devaient exécuter l’enlèvement.
    Ainsi et après que ces vérités aient été mises à jour, il apparait clair que les services marocains ont manipulé Abou El Walid ‘Essahraoui’ et ont accolé l’épithète ‘Essahraoui’ pour relier son nom au Sahara Occidental dans le but premier de faire admettre à la communauté internationale que le front Polisario était en fait un groupe terroriste et, en deuxième lieu, essayer de faire en sorte que les aides internationales lui soient interdites de la part, surtout, des pays occidentaux. 
    Enfin, les mêmes rapports font ressortir aussi que le groupe terroriste qui se fait appeler ‘Mouvement de l’Unicité et du Djihad en Afrique’ est une création des services spéciaux marocains pour porter atteinte à la crédibilité du Front Polisario et le classer comme mouvement terroriste et en donnent pour preuve le fait qu’il ait enlevé des volontaires des organisations d’aide internationales (deux espagnols et une italienne) de la région de Rabouni où se trouve le siège de la présidence sahraouie.
    A moins qu’il s’agisse d’un suicide dans toute son ampleur, la présidence sahraouie n’aurait jamais commis un tel acte au sein même de la région où se situe son siège, ce qui signifie que le commanditaire de cette opération voudrait discréditer le Front Polisario et le gouvernement sahraoui, mais il a été trop niais pour croire qu’il serait cru par les organisations internationales ou par les Etats, qu’ils soient occidentaux ou non.
    Tahar Mansour
    La Patrie News, 19/09/2021
  • La République sahraoui condamne «les tentatives désespérées» visant à ternir l’image du combat du peuple sahraoui

               Sahara Occidental, Maroc, terrorisme, Sahel, Mali, Adnan Abou Walid Al Sahraoui,

    La République sahraouie a condamné dans les «termes les plus forts» les tentatives des médias marocains et de ses relais médiatiques en France visant à ternir l’image du combat menée par le peuple sahraoui en l’associant calomnieusement à des organisations terroristes. 
    Dans un communiqué rendu public, jeudi, le ministère sahraoui de l’Information a condamné «les tentatives d’utiliser abusivement le nom +al-Sahraoui+ médiatiquement relayé, pour laisser entendre qu’il existe une relation directe» entre le chef de l’organisation terroriste de l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS), Adnan Abou Walid et le peuple sahraoui et sa lutte nationale légitime pour la liberté et l’indépendance. 
    Qualifiant ces tentatives médiatiques de «désespérées», le ministère a réaffirmé «les positions indéfectibles de la République sahraouie et ses efforts incessants en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisée transfrontalier dans la région». 
    Des médias marocains et français ont rapporté, jeudi, la nouvelle de la mort du dénommé Adnan Abou Walid, chef de l’organisation dite «EIGS», en lui collant l’étiquette de «sahraoui» devant son nom. 
    La République sahraouie a affirmé que «le peuple sahraoui et le front Polisario depuis sa création à ce jour en tant que mouvement de libération national responsable, misent sur le combat du peuple sahraoui de manière propre et saine et dans le cadre du droit international et humanitaire, car cela émane de son choix conscient, permanent et stratégique à ne tolérer aucun acte susceptible d’attenter à ce principe sacré». 
    Le dénommé Adnan Abou Walid, ajoute la même source, «est le produit direct d’un contexte d’occupation barbare dont subit une grande partie de notre territoire national». 
    «Le rôle négatif du Royaume marocain, dans toutes les catégories du crime organisé en inondant la région par la drogue et en constituant des alliances entre ses trafiquants est les groupes terroristes dans la région, est manifeste et documenté par tous les centres internationaux et les agences spécialisées», souligne la même source. 
    La République sahraouie a réitéré que «le peuple sahraoui poursuivra son combat national légitime avec toutes ses forces dans le cadre du droit inaliénable garanti par le droit international à l’autodétermination et à l’indépendance».
  • Le Mali, la Guinée, les armées et les putschs…

                                    Mali, Guinée, Afrique, putschs, coup d’Etat, armée, 

    par Paris : Akram Belkaïd
    On dirait que la même histoire chaotique est destinée à se répéter ad vitam æternam. En Afrique, le temps qui passe et les discours sur la démocratie ne changent rien à l’affaire : les coups d’Etats, qu’ils soient réussis ou non, n’ont pas disparu et reviennent régulièrement sur le devant de l’actualité. Hier, en août 2020, c’était le Mali. 
    Aujourd’hui, c’est la Guinée. Demain ce sera… Comme toujours, le putsch mené par des militaires est la conséquence d’un contexte plus ou moins délétère qui met en exergue les réalités politiques sordides de nombre de pays du Continent.
    Longtemps, Alpha Condé a représenté la figure positive de l’opposant historique, objet de toutes les menaces et de tous les empêchements. Face à des pouvoirs autocratiques ou dérivant vers la dictature, il symbolisait l’espoir de l’alternance, la promesse d’un renouveau. Or, comme c’est trop souvent le cas dans cette partie du monde. – Laurent Gbagbo en ayant été l’exemple en Côte d’Ivoire – l’opposant d’hier devient l’autocrate de demain. 
    En 2010, après bien des combats et des déboires, Alpha Condé est enfin élu président de la Guinée. Cinq ans plus tard, il est réélu. L’histoire aurait dû s’arrêter là. Mais comme nombre de ses pairs africains (ou arabes), l’homme n’a pas voulu quitter le fauteuil présidentiel et le scénario habituel de la révision constitutionnelle s’est donc mis en place. Le texte limitait le nombre de mandats possibles à deux mais qu’importe puisqu’un « élan populaire » en exigeait un troisième… 
    A 82 ans, Alpha Condé fut donc réélu dès le premier tour en 2020 malgré l’opposition d’une grande partie de la population, notamment la jeunesse. Allez parler de démocratie ou d’Etat de droit après cela.
    Ce genre de tripatouillage ne naît pas de la volonté d’un seul homme. Il lui faut bénéficier du soutien d’un ou de plusieurs clans disposés à œuvrer à un statu quo très rentable. Il faut des courtisans et une valetaille à la colonne vertébrale très souple pour trouver une justification à ces atteintes à la Constitution. Il faut des hommes et des femmes déterminés pour semer à tout va les habituels éléments de langage qui justifient les nouveaux mandats : stabilité, poursuite des « réformes », consolidation de l’œuvre en cours, réalisations à achever, etc. On connaît l’histoire. Et cette dernière tend de plus en plus à mal se terminer.
    Dimanche 5 septembre, des forces spéciales ont pris d’assaut le palais Sékhoutoureya et déposé le président Condé. Le « coûte que coûte » troisième mandat lui aura été fatal. Dans un autre pays, il avait fallu attendre le cinquième… 
    Le chef des putschistes est le colonel Mamady Doumbouya. Ancien caporal de la Légion étrangère française, le chef des forces spéciales – dont les hommes appartiennent majoritairement à la communauté Malinké – est le nouvel homme fort de la Guinée. Pour l’heure, et c’est de bon ton, il promet une « transition inclusive et apaisée ». Que pourrait-il dire d’autre ? Malgré l’ensauvagement du monde, les formes demeurent importantes. Il faut faire semblant. Les institutions internationales qui ont condamné le coup d’Etat – alors qu’elles avaient avalisé le coup de force constitutionnel de Condé – finiront par entendre raison et composer avec le nouveau pouvoir guinéen. A condition que ce dernier évite les erreurs du passé.
    En 2008, un autre militaire, le capitaine Dadis Camara avait déjà pris le pouvoir à Conakryen promettant des élections « libres, crédibles et transparentes ». On connaît la suite. Dérive autocratique, tentation de se présenter lui-même à l’élection présidentielle et massacre de manifestants réunis dans un stade de la capitale guinéenne, le 28 septembre 2009. En décembre de la même année, Dadis Camara est victime d’une tentative de meurtre et, hospitalisé à l’étranger, il doit quitter le pouvoir. Fin de l’histoire en attendant son jugement pour les tragiques événements du stade. Le colonel Dombouya a donc tout intérêt à faire oublier cet épisode. En libérant plusieurs détenus politiques, il confirme sa volonté d’apaisement mais durera-t-elle ?
    Car combien de temps faudra-t-il pour que soient annoncées ses ambitions présidentielles ? Des proches d’Alpha Condé sont déjà en campagne pour le colonel putschiste. Qu’importe l’homme, pourvu que le part de prise d’intérêts soit inchangée. Dans le Mali voisin, c’est la même pièce de théâtre qui se joue ou presque. Il y a un an, le colonel AssimiGoïta, lui aussi issu des forces spéciales, déposait le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et promettait un retour rapide à la légalité constitutionnelle. Les Maliens attendent toujours.
    Des autocrates qui ne veulent pas passer la main et des armées dont le poids stratégique et politique a considérablement augmenté du fait des tensions au Sahel et dans le delta du Niger. La combinaison est un obstacle de taille pour toute mutation vers une démocratie apaisée. Car, dans ce qui se joue, les classes politiques civiles n’arrivent pas à se faire entendre ni à peser sur le cours des événements. On se demande comment il sera possible de briser ce cercle vicieux.
  • Mort des comionneurs au Mali: Le Maroc accuse l’Algérie

    Mort des comionneurs au Mali: Le Maroc accuse l’Algérie

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    Paranoïaque et hystérique, la propagande marocaine tente d’accuser l’Algérie de terrorisme

    Par Skander Boutaiba

    Quelque part au Mali, deux camionneurs marocains ont été tués et un autre troisième blessé à la suite d’une attaque armée qui a été perpétrée hier samedi. Révélée par l’ambassade du Maroc à Bamako, l’information est reprise en boucle par les médias locaux et naturellement sur les réseaux sociaux.

    Une vidéo, dont la date et le lieu ne sont pas connus, montre l’endroit où l’attaque contre les camionneurs a été commise. Un homme, s’exprimant vraisemblablement en dialecte marocain, atteste la mort de deux personnes. La vidéo ne cesse d’être commentée de l’autre côté de la frontière.

    Bien que les attaques armées soient fréquentes au Mali – en témoigne le récent rapt de trois ressortissants chinois et deux autres mauritaniens -, le makhzen tente de surfer sur le malheur de ces sujets en accusant l’Algérie de terrorisme.

    Comme en 1994, après l’attentat contre un hôtel à Marrakech, le Maroc a lâché sa propagande officielle. Elle a pour mission de faire croire que les deux Marocains ont été tués par des Algériens et / ou des mercenaires à la solde des services algériens. Les mieux imaginatifs des propagandistes préfèrent parler d’une attaque menée conjointement par des Algériens et des éléments du Front Polisario.

    L’un d’eux s’appelle Abdelilah Hifdi. Président de la Fédération nationale marocaine du transport, il s’est illustré par un « beau tissu de sornettes » dans une déclaration accordée au 360.ma, un site de propagande géré directement par le cabinet royal, en accusant nommément l’Algérie et le Polisario.

    Pour ce quidam, le but de cette attaque est de « pousser les camionneurs marocains à renoncer à desservir l’Afrique subsaharienne, au moment où la zone de libre-échange continentale africaine est en train de se mettre en place ».

    Sur les comptes du mouvement Moorish, un groupe extrémiste nostalgique des thèses expansionnistes du royaume, c’est la folie. Non seulement l’on accuse l’Algérie, mais appelle à la vengeance. Heureusement que le ridicule ne tue pas.

    Dans une seconde vidéo publiée depuis ce qui semble être un dispensaire, l’homme, blessé lors de cette attaque, a livré son témoignage. Interrogé par un autre camionneur, qui a partageait un live sur les réseaux sociaux, il a indiqué que les assaillants avaient renoncé à leur forfait après avoir appris qu’il était musulman et Marocain.

    Ce même camionneur a fustigé d’ailleurs l’ambassade marocaine à Bamako qui, selon lui, a délaissé ce ressortissant. Alors qu’un démenti a été apporté par les témoins oculaires de cet incident, les comptes de la propagande Moorish continuent à délirer. Le concours à la petite blague est désormais ouvert chez nos voisins…

    Skander Boutaiba

    La Patrie News, 12/09/2021