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  • Mali : Quel sort réservé à l’ancien président malien IBK!

    L’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta a été de nouveau placé sous résidence surveillée après son retour à Bamako le 21 octobre dernier.

    Selon le journal français “Jeune Afrique”, l’ancien président malien a retrouvé le 21 octobre, Bamako et sa résidence personnelle du quartier de Sébénikoro après un séjour d’un mois et demi à Abu Dhabi (Emirats arabes unis) pour des raisons de santé.

    D’après la même source, Ibrahim Boubacar Keïta y vit sous l’étroite surveillance des hommes de la garde présidentielle aux côtés de sa femme Aminata Maïga.

    Deux ans après sa réélection le 12 août 2018, l’ancien président malien, 75 ans, a été destitué par un coup d’Etat mené par une junte militaire le 18 août dernier.

    Echourouk Online, 6 déc 2020

    Tags : Mali, IBK, Ibrahim Boubacar Keïta,

  • La France en perte de vitesse au Sahel

    Par Mahmoud Benmostefa

    Sommes-nous à la veille d’un changement de paradigme dans la région du Sahel ? L’impasse croissante de la stratégie française en particulier, et atlantiste en général, dans la gestion des risques terroristes pousse les Etats de la région à chercher une alternative crédible, durable et acceptable à la traditionnelle mainmise française.

    Cette dernière a su, à travers les péripéties et les aléas du moment, muter de la Françafrique, chère à Jacques Foccart, à la coopération dans le cadre de la zone du Franc CFA et de la francophonie, avant de finir dans le cadre de l’opération Barkhane, réminiscence de l’impérialisme colonial.

    En cette fin 2020, les pays du Sahel confirment davantage leur volonté de changement de partenaire. En effet, il y a un besoin pressant de Russie et de Chine qui se fait ressentir. Ces deux puissances, ne représentent pas dans la mémoire collective des Africains, des pays prédateurs, impérialistes et encore moins colonialistes. Contrairement aux puissances traditionnelles européennes (France et Grande-Bretagne) et dans une moindre mesure, les Etats-Unis durant la Guerre froide.

    Les médias mainstream français omettent de relayer les informations qui desservent la cause de leur pays dans la Région ! C’est ainsi que l’information de l’attaque en l’espace de quelques heures, le 30 novembre dernier, de trois bases françaises dans le Nord et l’Est du Mali est passé inaperçu. Les camps, situés à Kidal, Ménaka et Gao ont été touchés par des «tirs indirects», a déclaré Thomas Romiguier, le porte-parole de l’opération Barkhane. Seule la base de Kidal a subi des dommages, a-t-il ajouté. La base de Kidal abrite également des contingents de la Minusma, la mission des Nations unies au Mali.

    Et pourtant, ils sont quelques 5.100 soldats français qui sont déployés dans toute la région dans le cadre de l’opération Barkhane. Ces attaques à répétition contre les forces françaises dénotent de l’impasse sécuritaire dans laquelle se trouvent ces forces et les limites objectives de la stratégie de Paris dans le Sahel. D’ailleurs, la mise en place d’une force « locale», le G5 Sahel, qui regroupe la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso, n’a eu qu’un impact limité sur la dynamique de la stabilisation de la région.

    La dérobade de Barkhane

    C’est pourquoi le chef de la force conjointe du G5 Sahel, le général nigérien Oumarou Namata Gazama, a jugé risquée une réduction de la force Barkhane envisagée par la France. Barkhane semble se dérober de ses responsabilités aux yeux du militaire du Niger où la France compte quatre bases militaires contre cinq américaines.

    Dans un entretien diffusé jeudi par Radio France Internationale, le général dit que la montée en régime de Takuba, groupement de forces spéciales européennes mis en avant par la France pour évoquer la nécessité d’un plus grand partage des tâches, ne suffit pas pour l’instant à envisager une diminution de Barkhane.

    «Pour l’heure, l’apport de Takuba est certainement très bénéfique mais Barkhane est un partenaire privilégié pour la force conjointe, Barkhane permet de compenser les déficits de nos forces armées nationales», dit le général Oumarou Namata Gazama, qui a précisé que «pour nous en tant que force conjointe, ce serait prématuré d’envisager une réduction de Barkhane et hasardeux pour le G5 Sahel». Autrement dit, une partie de l’élite politico-militaire des pays du Sahel continue de considérer la France comme le «Grand Frère» protecteur, même si le président français Emmanuel Macron a déclaré fin novembre qu’il aurait, «dans les prochains mois, des décisions à prendre pour faire évoluer Barkhane».

    Et il semble que le président Macron ai fait acte d’un désintérêt africain croissant quant à la présence française en Afrique. Dans un entretien à l’hebdomadaire Jeune Afrique, le chef de l’Etat français a déclaré : «Il y a une stratégie à l’œuvre, menée parfois par des dirigeants africains, mais surtout par des puissances étrangères, comme la Russie ou la Turquie, qui jouent sur le ressentiment post-colonial». Ainsi, l’argument des néo-colonialistes est la dénonciation d’un «ressentiment post-colonial» ! La France coloniale se permet de fustiger une volonté africaine de diversification des partenariats, au nom du passé commun «colonial».

    Grands concurrents de Paris dans la région, la Chine et surtout la Russie ambitionnent d’assoir une présence stratégique multiforme : militaire, économique et culturelle. Pékin, à travers sa stratégie de la Ceinture et la Route (la nouvelle Route de la Soie), Moscou, par le biais d’un activisme diplomatique sans cesse croissant.

    Pour satisfaire ses objectifs géoéconomiques et politiques en Afrique subsaharienne, la Russie va réinvestir le continent de multiples manières, en affirmant dans son discours son adhésion aux principes de justice, de droit international, de respect des droits de l’homme et de la souveraineté des nations africaines par opposition, dit-elle, à l’Occident qui ne chercherait qu’à s’approprier les ressources de l’Afrique et à y renforcer sa sphère d’influence. Un retour qui veut s’inscrire dans la durée et dont le point d’orgue sera, en octobre 2019, le premier sommet de Sotchi où Vladimir Poutine rassemblera autour de lui une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement africains.

    Reste que les fantasmes néocoloniaux, développés par les tenants de l’ordre ancien, ont la peau dure. Le dernier coup d’Etat au Mali qui a déposé l’ancien président Ibrahim Boubakar Keita (IBK) aurait été l’œuvre de militaires à la solde de Moscou. La preuve ? Ces soldats auraient été formés dans les académies militaires russes. Preuve très mince d’autant que les propagateurs de ces fantasmes font mine d’oublier les facteurs internes liés au ras-le-bol du peuple malien quant à ses conditions de vie socio-économique quotidienne et à l’impasse politique dans laquelle se trouvait le Mali du fait des interférences françaises à répétition et les atermoiements de Paris à propos de l’application de l’accord de paix d’Alger.

    C’est cette impasse française qui explique les décisions prises par l’Elysée, et la dernière en date, la négociation pour la libération des otages français au Mali moyennant la libération de prisonniers terroristes, via le paiement d’une rançon. Une stratégie contre-productive non seulement pour le Mali, mais surtout pour la France qui perd ainsi toute crédibilité dans la région. C’est le message qu’avait lancé Alger à Paris.

    Le Jeune indépendant, 5 déc 2020

    Tags : #France #Sahel #Mali

  • Mali: le colonel Malick Diaw élu président du Conseil national de transition

    Le colonel Malick Diaw, numéro deux de la junte au Mali qui a dirigé le pays après le putsch du 18 août, a été élu samedi à la tête du Conseil national de transition, un organe législatif.

    Le Conseil, qui compte 121 sièges et regroupe des partis politiques, des représentants de la société civile, des syndicats et des militaires, était réuni à Bamako pour sa session inaugurale.

    Unique candidat, le colonel Diaw a été élu par 111 voix. Il a été choisi parmi les candidats parrainés par au moins 40 membres, disposition qui était elle aussi favorable aux militaires qui s’étaient arrogé par avance 22 sièges sur 121.

    De jeunes officiers de l’armée du Mali ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août après des semaines de manifestations antigouvernementales.

    Sous la menace de sanctions internationales, les officiers ont remis le pouvoir entre septembre et octobre à un gouvernement intérimaire, censé diriger le pays pendant 18 mois avant la tenue d’élections.

    Après la désignation d’un président, d’un Premier ministre et d’un gouvernement de transition entre fin septembre et début octobre, il restait aux autorités mises en place après le putsch du 18 août à créer le troisième organe, législatif, de cette période supposée transitoire.

    Les conditions de nomination des membres de cet organe, qui ont fait la part belle aux militaires, puis le temps mis à les choisir ont alimenté une grogne de plus en plus manifeste contre les autorités, dissipant progressivement l’a priori initialement favorable aux putschistes.

    La composition de cet organe et le refus de certaines forces d’y participer semblent avoir considérablement compliqué la tâche des autorités.

    La liste des 121 membres de ce Conseil national de transition, fixée par décret présidentiel, a fini par être lue jeudi soir à la télévision nationale.

    Tags : colonel Malick Diaw, Mali, transition,

  • Frantz Fanon : La liberté ne se donne pas, elle se conquiert

    « Au point de vue barbare, liberté est synonyme d’isolement : celui-là est le plus libre dont l’action est la moins limitée par les autres ; l’existence d’un seul individu sur toute la face du globe donnerait ainsi l’idée de la plus haute liberté possible. Au point de vue social, liberté et solidarité sont termes identiques : la liberté de chacun rencontrant dans la liberté d’autrui, non plus une limite (…) mais un auxiliaire, l’homme le plus libre est celui qui a le plus de relations avec ses semblables.

    Ces deux manières de concevoir la liberté s’excluant l’une l’autre, il en résulte que la liberté du sauvage ne peut pas être rationnellement et justement revendiquée par l’homme vivant en société : il faut choisir.» Proudhon

    La liberté ne se donne pas, elle se conquiertElie Wiesel disait : « Un être humain n’est jamais illégal, même si son action peut éventuellement l’être.»

    Des actions peuvent être illégales et des pratiques légales peuvent être inhumaines.

    C’est ce que nous, militants de gauche, crions à tue-tête. Mais notre état ressemble à un état de panique, de perdition et nos cris produisent une cacophonie.

    Nous sommes d’accord sur le fait que l’organisation des intérêts individuels avides de puissance produits des maux qui déstabilisent les sociétés et mettent en souffrance une majorité des populations.

    Si nous décidons de parler, de nous lever, notre message doit-être porté haut et fort.

    La bataille est rude, une multitude de problèmes et d’injustices se posent. Plutôt que de s’éparpiller, c’est la logique qui sous-tend ces déséquilibres et engendrent ces injustices qu’il faut refuser. Cette logique, appelons là capitalisme, égoïsme, individualisme, impérialisme, colonialisme, totalitarisme, esclavagisme…, peu importe puisqu’il s’agit du même processus fondé sur l’idée d’inégalité des êtres humains et le maintien de ces inégalités au profit de certains, sur le dos des autres.

    Nous avons beaucoup à apprendre de la façon dont le LKP a mené ses négociations, avec détermination, fermeté et dignité, nous avons beaucoup à apprendre des Etats-Unis et de leur victoire avec Obama.

    Ils ont su fédérer leur force dans un sens commun, dans un rêve commun.

    Nous savons que c’est possible.

    Pendant que les militants de la gauche française continuent à se perdre dans les méandres d’une contestation stérile, dans des démasquages successifs et ininterrompus de faux-amis, dans le doute de ses positions, dans la recherche d’un chef …, pendant ce temps, le monde continue d’avancer et les damnés continuent d’être piétinés.

    Faire des histoires et faire l’histoire ce n’est pas la même chose.

    Nous n’avons pas les moyens de régler tous les problèmes collectifs et individuels qui se posent. Mais ensemble, nous pouvons décider d’avancer, d’unir nos forces et nos moyens dans la réalisation d’un mieux-vivre. Ce que nous avons à faire, en commençant par balayer devant sa porte, est énorme, de l’éducation à la santé, en passant par l’agriculture et l’armement.

    Arrêtons les bavardages, nous n’avons plus à justifier ou à convaincre des raisons pour lesquelles nous pensons que le vieux système européen capitaliste et libéral, qui s’impose dans le monde, fait plus de mal que de bien, arrêtons de compter les injustices. Beaucoup, depuis Marx, depuis 1840, ont analysé et écrit et nous sommes très suffisamment informés. De nombreux pays, populations et hommes depuis les colonies se sont déjà levés pour refuser cette main-mise. Certains ont pu expérimenter qu’il est possible de vivre autrement, faire avec ses moyens et trouver les moyens d’avancer, dans les années 80 avec Thomas Sankara, au Burkina-Faso (qui signifie pays des hommes intègres), pour ne citer que lui.

    C’est dans le sens d’une organisation sociale souple et forte dont l’objet est de faire que les individus soient vivants et conscients que nous devons tendre, pour cela il nous faut déjà nous libérer de nos chaînes et arrêter de les regarder.

    « (…) Une personne ne peut acquérir la maturité requise pour la liberté sans l’avoir déjà acquise ; il faut être libre pour apprendre à se servir de ses capacités librement et utilement. Les premières tentatives seront certainement brutales et mèneront à une situation plus pénible et plus périlleuse que la situation antérieure, qui était sous la domination mais également sous la protection d’une autorité extérieure. » Noam Chomsky

    Si nous acceptons de subir ce que nous refusons, nous sommes dans les chaînes.

    A force de crier, nous nous s’essoufflons et ne sommes plus crédibles.

    Si nous refusons jusqu’à la pratique des partis politiques de gauche, refusons et avançons. Nous savons ce que nous avons à faire, nous n’allons pas les attendre, organisons nous et s’ils le veulent ils suivront.

    C’est à nous maintenant de travailler dans le sens nos valeurs, individuellement et collectivement, pour le monde dans lequel nous voulons vivre et que nous n’aurons pas honte de laisser à nos enfants.

    La liberté ne se donne pas, elle se conquiert.

    Yaël Frydman

    Collectif des Damnés de la Terre

    Source 

    Tags : #Tchad #Mali #Niger #Cotedivoire #Niger #BurkinaFaso #Guinee #Senegal #RCA #RCD #Congo

  • Quelle paix pour le Maghreb et le Sahel ?

    Sur le dossier malien, de plus en plus de dirigeants à travers le monde admettent le bien fondé de l’approche d’Alger sur la question du Mali. De fait, la communauté internationale suggère au président malien de transition d’«intensifier» le dialogue avec les populations du nord du pays qui rejettent le terrorisme. Ce discours insistant d’une grande majorité des acteurs diplomatique est véritablement une victoire pour la paix dans la région. C’est aussi un succès indiscutable de la diplomatie algérienne qui a été, pendant longtemps, seule à défendre le principe du dialogue avec les forces politiques hostiles à la présence de l’Aqmi et du Mujao dans la région. On retiendra à ce propos la position ferme du président français Emmanuel Macron qui a clairement affirmé qu’on ne discute pas avec les terroristes.

    Avec l’adhésion de la France à la stratégie préconisée par l’Algérie, le spectre de l’afghanisation du Sahel s’éloigne et l’espoir d’une issue moins coûteuse en vies humaines et qui préserve véritablement l’unité nationale du Mali est de mise. Il faut dire qu’à travers l’ancienne puissance coloniale de la région de l’Afrique de l’Ouest, le message est on ne peut plus clair et il faudra s’attendre à ce que les pays membres de la CEDEAO changent d’avis et abandonnent l’option du tout militaire dans la gestion de la crise malienne.

    Mais le dialogue politique inter-malien ne doit pas signifier le maintien du statu quo. Et pour cause, la situation de ni guerre ni paix au Sahel ne profite pas aux forces de la paix, mais arrange prioritairement les affaires des groupes terroristes activant dans la région. Dans un état de flou comme celui qui caractérise le nord du Mali, des organisations mafio-terroristes à l’image de l’Aqmi et du Mujao déploient leur influence et leur maîtrise du terrain.

    Aussi, il est plus qu’important, pour les Maliens, de parvenir le plus tôt possible à un accord solide pour en informer les populations du nord, au motif de leur présenter une autre issue que la soumission au joug des groupes terroristes. C’est avec les Maliens principalement que l’essentiel de la lutte terroriste doit se faire. Ces derniers ont besoin d’un cadre mobilisateur pour passer à l’acte.

    Le même scénario est peut être en train de se mettre en place en Libye. La paix dans ce pays est désormais à portée de main. Ceci pour dire la victoire politique des partisans de la paix impose à tous les acteurs une lutte politique intense. Il reste cependant un autre point chaud dans la région qu’est le Sahara occidental que le Maroc a allumé à dessein. C’est dire que la paix au Maghreb est un objectif qui est encore loin d’être atteint.
    Par Nabil G.

    Tags : Algérie, Sahel, Mali, Maghreb,

  • Avec la fermeture du passage de Guerguerate, le Polisario apporte un soutien indéniable au Mali et à la Mauritanie

    Au Mali, les terroristes ont deux méthodes pour fincancer leurs opérations: l’argent des rançons payé par la France et la collusion avec les réseaux criminels transnationaux occupés, dans un premier temps dans la contrebande de Marlboro, ensuite, dans le trafic de cocaïne et du cannabis provenant d’Afrique subsaharienne et du Maroc. Au Mali, les armes utilisées pour terroriser la population ont été financées par le trafic de cannabis.

    Du passage d’El Guerguerat sortaient le cannabis cultivé au Maroc et la cocaïne qui débarque dans des bateaux marocains dans le port de Dakhla, au sud du Sahara Occidental. Une information corroborée par le rapport des experts de l’ONU sur la situation au Mali.

    Par conséquent, l’initiative de la société civile sahraouie contribuera à fermer un des principaux robinets qui alimentaient le terrorisme au Mali et dans toute la région sahélo-saharienne.

    Tags : Mali, Maroc, Sahara Occidental, El Guerguerate, cannabis, cocaïne, terrorisme, drogue, contrebande, finance,

  • L’Algérie dénonce le deal derrière la libération des ôtages au Mali

    200 terroristes libérés au Mali contre rançons
    L’Algérie dénonce

    Le ministère de la Défense nationale a rendu public hier un communiqué assez détaillé d’ailleurs dans lequel on apprend qu’un dangereux terroriste, « Mustapha Derrar » a été arrêté avant-hier à Tlemcen par les services de sécurité. Il se trouve que ce terroriste n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit de quelqu’un qui a été libéré au mois d’octobre au Mali dans le cadre d’une opération donnant/ donnant entre les autorités maliennes et le GSIM (Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans).

    Selon le communiqué du ministère de la Défense l’arrestation du terroriste algérien est « menée suite à une surveillance permanente dudit criminel, depuis son entrée sur le sol national jusqu’à la collecte des renseignements relatifs à ses mouvements suspects ».

    Le terroriste Derrar, révèle encore le communiqué du MDN avait rallié les groupes armés en 2012, soit une présence dans les maquis de huit ans ; avant d’être libéré au début du mois d’octobre, « suite aux négociations menées par des partis étrangers ayant abouti à conclure un accord via lequel plus de 200 terroristes, précédemment arrêtés pour des faits de violence ont été libérés. »

    En fait, le communiqué du MDN, tout en informant sur la mise hors d’état de nuire de ce dangereux terroriste et faisant valoir aussi la vigilance de nos services de sécurité, veut surtout dénoncer le troc honteux intervenu entre les autorités maliennes (derrière lesquelles se profile l’ombre des autorités françaises) et les groupes terroristes. On apprend en effet, à travers le communiqué qu’une « rançon conséquente a été versée aux groupes terroristes contre la libération de trois otages européens dont l’humanitaire française Sophie Petronin et l’ex candidat à la présidentielle malien Soum lia Cissé.

    Visiblement heurté par ce marchandage, le MDN n’y est pas allé de main morte pour qualifier ces pratiques (remises de rançons) de juste « inadmissibles » et « contraires aux résolutions de l’ONU incriminant le versement des rançons aux groupes terroristes. Ce qui est de nature rappelle, à juste titre le MDN à entraver « mes efforts de lutte contre le terrorisme et le tarissement de ses sources financières ».

    La doctrine officielle de l’Algérie, défendue dans les forums internationaux, c’est la non remise des rançons aux terroristes pour tarir leurs ressources qui leur permettent d’acheter des armes et perpétrer des actes de violence. Officiellement, les pays européens sont sur la même longueur d’onde que l’Algérie, partageant avec elle la nécessité de combattre le terrorisme, mais dans les coulisses vont-ils à contre sens de leurs engagements en acceptant de payer des rançons pour obtenir la libération de leurs citoyens, otages des terroristes ? Et c’est précisément le cas pour l’humanitaire française Sophie Petronin, détenue depuis 7 ans par les groupes armés de Iyad Ag Ghali et pour laquelle la France a dû payer pour obtenir sa libération comme l’ont laissé entendre à demi-mot la plupart des médias français.

    H.Khellifi

    L’Est Républicain, 29 oct 2020

    Tags : Algérie, Mali, ôtages, rançons, Sahel, terrorisme,

  • Les Occidentaux ont payé 30 millions d’euros pour libérer les otages au Mali

    Le terroriste dénommé Mustapha Derrar qui a été arrêté mardi, après une surveillance permanente depuis son entrée via les frontières, avait évoqué le montant de 10 à 30 millions d’euros en guise de rançon conséquente versée aux groupes terroristes accompagnée de la libération de plus de 200 terroristes contre la libération de trois otages européens.

    «En 2012 j’ai quitté l’Algérie, pour m’installer au Mali, j’ai rejoint les rangs des terroristes comme étant entraîneur d’enfants avec un tunisien. En janvier 2013 nous avions eu un accrochage avec les maliens et c’est là où j’ai été conduit en prison »,a-t-il dévoilé .

    Ce dernier affirme avoir purgé 7 ans dans une prison sise à 60 km de Bamako, avant d’aborder l’accord, via lequel 207 terroristes ont été libérés et une rançon conséquente a été versée aux groupes terroristes contre.

    «Entre 10 et 30 millions d’euros ont été versés au profit des groupes terroristes en guise de soutien, encouragement et d’aide pour l’acquisition d’armes », a-t-il dévoilé

    Le terroriste a notamment incité la jeunesse à faire preuve de retenue contre ces organisations fanatiques qui s’entretuent entre eux.

    Echourouk online, 29 oct 2020

    Tags : Terrorisme, rançon, ôtages, Sophie Pétronin, Mali, Sahel, Soumaïla Cissé, Moustapha Derrar, Algérie,

  • Un message de Maryam Petronin au président français après sa conversion à l’islam


    Le message de la Française au président de la République française, après avoir annoncé, sur le sol français, qu’elle s’était convertie à l’islam, et non en République du Mali où elle a été emprisonnée par des musulmans!
    Voici un message de Mme Mary (Sophie Petronin) au président français Emmanuel Macron:

    M. Macron, que la paix soit sur celui qui suit l’instruction …
    J’ai appris que vous étiez étonné de la façon dont Sophie Petronin, une catholique française de race blanche, s’est convertie à l’islam, après 75 ans de christianisme et pendant 4 ans de captivité parmi les musulmans!

    Laissez-moi vous simplifier les choses …

    M. Macron!

    Oui, j’étais prisonnier des musulmans.
    Cependant, ils ne m’ont jamais abusé et toute leur relation avec moi était remplie de respect et d’estime. Ils m’ont fourni à manger et à boire et même, malgré la rareté des ressources, m’ont donné un avantage sur eux-mêmes, en respectant mon intimité jusqu’au bout.

    Personne ne m’a jamais exposé au harcèlement verbal ou physique, ni insulté ma religion, ni Jésus ni la Vierge, que la paix soit avec eux, comme vous le faites avec le prophète Mahomet, que la bénédiction et la paix soient avec lui.

    Ils ne m’ont pas imposé l’Islam, mais j’ai vu dans leur comportement que ce sont des gens qui se purifient avec de l’eau, prient le Seigneur dans cinq prières quotidiennes et jeûnent le mois de Ramadan.

    M. Macron!

    Oui, les musulmans du Mali sont pauvres, leur pays est pauvre. Ils n’ont pas la Tour Eiffel et ils ne connaissent pas nos parfums français, mais ils sont plus purs que nous, tant dans leur corps que dans leur cœur.
    Oui, ils ne possèdent pas de voitures de luxe et ne vivent pas dans de hautes tours, mais leurs ambitions sont au-dessus des nuages ​​et leur foi est plus forte que les montagnes.

    M. Macron!

    Avez-vous déjà entendu dans votre vie l’enseignement du Coran qu’ils récitent clairement, dans leurs prières, matin et soir?
    Que la récitation est belle! Même si vous ne comprenez pas ce qu’ils disent, votre cœur tremblera et tremblera, et votre corps tremblera en les écoutant dire les paroles de Dieu qu’ils ont mémorisées!

    Lorsque vous ressentez et réalisez inconsciemment que ce n’est pas un discours humain, mais une mélodie céleste descendant du Ciel, vous avez un désir effréné de connaître le sens de ce qu’ils apprennent, matin et soir, dans leurs hymnes célestes!
    M. Macron!

    Avez-vous déjà dans votre vie abaissé votre visage pour l’amour de Dieu et fait que votre front touche le sol pendant que vous chuchotiez au Seigneur au sujet de vos préoccupations et le remerciez pour ses bénédictions, comme eux?
    Avez-vous déjà ressenti la proximité de Dieu avec vous et votre proximité avec lui?

    M. Macron!

    Leurs femmes sont noires comme du charbon, mais leurs cœurs sont blancs comme du lait.
    Ils portent des vêtements simples, mais aux yeux de leur peuple, ils sont les plus beaux du monde. Ils ne se mélangent pas avec des hommes étrangers, ils ne se mélangent pas avec eux et n’amènent pas d’hommes étrangers chez eux, en l’absence de mari. Ils ne se saoulent pas, ne jouent pas et ne commettent pas d’adultère!

    M. Macron!

    Les musulmans là-bas croient en tous les messagers de Dieu, même le messager de Dieu, Jésus qu’ils aiment plus que nous, ainsi qu’en sa mère Marie (Marie) dont j’ai pris le nom en raison de leur grand amour et de leur grand respect pour elle et sa position.

    M. Macron!

    Vous pourriez me demander: « Comment aiment-ils le Christ plus que nous? »
    Je vous répondrai: – Oui, ils aiment le Seigneur Christ plus que nous, car notre pays a versé le sang d’innocents au nom du Christ, ravagé leurs terres et pillé leurs richesses.

    Nous utilisons et tirons parti des biens des pays musulmans et, de diverses manières, nous rendons hommage à leurs dirigeants, leur imposons des projets de consommation commerciale non développementaux, semons des émeutes parmi eux, puis leur vendons des armes pour s’entre-tuer.
    Mais nous les traitons toujours comme des terroristes de toute façon, même s’ils sont conscients que nous sommes en fait des terroristes, pas eux!
    Cependant, malgré cela, ils m’ont traité ainsi que les autres otages avec la morale du Christ que nous avons enseignée dans les églises, mais nous ne l’appliquons pas vraiment!

    M. Macron!

    En fin de compte … je ne voulais pas publier mon islam au Mali, pour ne pas dire que je m’étais converti à l’islam sous l’épée. J’ai décidé de proclamer mon Islam quand je suis sur le sol français afin de transmettre le message de l’Islam à des millions de Français et d’Européens, ainsi qu’à son ensemble chrétien et athée!

    M. Macron!

    Cette religion, l’Islam contre lequel vous vous battez, jour et nuit, a ému mon cœur et a rempli mon esprit. Je ne suis pas retourné voir la France dans son glamour et sa beauté, plus belle que le pauvre et humble Mali. De plus, j’ai décidé d’y revenir, mais après avoir invité ma famille et mes proches à l’islam, parce que je veux qu’ils goûtent la douceur de ce que j’ai goûté en adorant le Dieu le plus miséricordieux et le plus miséricordieux, en dehors de qui il n’y a pas d’autre dieu, en leur souhaitant la bonté de ce monde et du monde à venir.

    Je vous invite dans l’Islam, et pour terminer vos calculs concernant cette grande religion qui a été le message de tous les messagers et prophètes depuis l’époque d’Adam, par Jésus-Christ et en concluant avec le champion de tous les peuples, Muhammad, que la bénédiction et la paix soient sur lui.
    Et la paix soit avec ceux qui suivent l’instruction …

    Merjem Petronin

    Preporod.info

    Tags : Islam, islamisme, terrorisme, Mali, Sahel, Sophie Pétronin, Macron,

  • Lettre de l’ex-ôtage Sophie Pétronin à Macron

    J’ai appris que vous avez été choqué d’apprendre que moi, Sophie Petronin, la femme française de pure race blanche, catholique chrétienne, je me suis convertie à l’Islam après 75 années de christianisme et 4 ans d’emprisonnement chez les musulmans ! Permettez moi de vous simplifiez les choses…

    Dans une lettre empreinte de convictions et d’humanisme, l’ancienne otage au mali libérée le 08 octobre 2020, Sophie Myriam Petronin qui avait déclaré dés son rapatriement en France sa conversion à la religion musulmane, a interpellé le Président Français Emmanuel Macron sur la situation actuelle marquée par une atmosphère anti-islam suite à l’assassinat d’un enseignant de collège par un adolescent d’origine tchétchène qui avait reproché à la victime l’utilisation à des fins pédagogiques les caricatures controversées sur le Prophète Mohamed.

    L’ancienne otage au Mali écrit :

    Monsieur Macron,

    J’ai appris que vous avez été choqué d’apprendre que moi, Sophie Petronin, la femme française de pure race blanche, catholique chrétienne, je me suis convertie à l’Islam après 75 années de christianisme et 4 ans d’emprisonnement chez les musulmans ! Permettez moi de vous simplifiez les choses…

    Monsieur Macron,

    Oui,j’étais prisonnière chez les musulmans, mais ils n’ont à aucun moment intenté à ma personne et leur comportement à mon égard était empreint de respect et de considération et ils m’offraient de quoi boire et manger au détriment même de leurs personnes malgré leurs conditions précaires…j’ai été respectée dans ma personne et je n’ai jamais été victime d’harcèlement moral ni physique et ils n’ont jamais insulté ma religion, Jésus ni la vierge Marie que le salut soit sur eux comme vous le faites vous avec le Prophète Mohamed que le salut soit sur lui. La religion musulmane ne m’a pas été imposée, mais j’ai vu l’Islam dans leur comportement, ils se purifient avec l’eau et prient Dieu cinq fois par jour et observent le jeune durant le mois de Ramadan.

    Monsieur Macron,

    Les musulmans au Mali sont certes pauvres et leur pays qui l’est tout aussi ne possède par « la tour Eiffel » et ils ne connaissent pas nos parfums, mais les maliens sont les êtres les plus propres corporellement et les plus purs moralement. Oui, ils ne possèdent pas de voitures luxueuses et n’habitent pas les hauts buildings mais leur préoccupation est au-dessus des nuages ​​et leur foi est plus solide que les montagnes. Monsieur Macron Avez-vous déjà entendu une fois dans votre vie la récitation du Coran, ils le récitent dans leur prière matin et soir ?

    Source : La Nation, 26 oct 2020

    Tags : Macron, Sophie Pétronin, Mali, groupes armés, Sahel, terrorisme, islamisme, Islam, Samuel Paty, Charlie Hebdo, caricatures,