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  • Qu’ont réalisé les forces françaises au Sahel ?

    Qu’ont réalisé les forces françaises au Sahel ?

    Tags : France, Barkhane, Mali, Sahel, Burkina Faso, lutte antiterroriste,

    Les premiers succès ayant arrêté les djihadistes ont été suivis d’années d’échecs sanglants.

    l’armée française n’est pas étrangère au Sahel. La France a colonisé une grande partie de la bande semi-aride au sud du Sahara au XIXe siècle et, en 2013, les soldats du pays sont revenus. Alors que les séparatistes et les djihadistes armés du nord prenaient le contrôle de pans entiers du Mali et se dirigeaient vers Bamako, la capitale, le gouvernement malien a demandé de l’aide. Les avions de combat français ont plongé et stoppé l’avancée des djihadistes. Peu de temps après, François Hollande, alors président français, a triomphalement parcouru les rues de la ville nouvellement libérée de Tombouctou alors que les habitants dansaient et agitaient le drapeau tricolore .

    L’armée française n’est pas étrangère au Sahel. La France a colonisé une grande partie de la bande semi-aride au sud du Sahara au 19e siècle, et en 2013, les soldats du pays sont revenus. Alors que les séparatistes armés du nord et les djihadistes s’emparaient de pans entiers du Mali et déferlaient vers Bamako, la capitale, le gouvernement malien a demandé de l’aide. Des avions de guerre français ont fait irruption et ont arrêté l’avancée des djihadistes. Peu après, François Hollande, alors président de la République française, a parcouru triomphalement les rues de la ville de Tombouctou nouvellement libérée, tandis que les habitants dansaient et brandissaient le tricolore.

    La France a transformé cette intervention en un effort de lutte contre le terrorisme appelé « Opération Barkhane ». L’objectif était d’empêcher les djihadistes du Burkina Faso, du Tchad, du Mali et du Niger de se regrouper dans des zones reculées, d’où ils pourraient lancer des attaques en Afrique de l’Ouest et, ajoutent parfois les responsables français, peut-être même en Europe. L’opération Barkhane a débuté avec quelque 3 000 soldats appuyés par six avions de combat et 20 hélicoptères, entre autres véhicules de soutien, opérant à partir de bases permanentes au Tchad, au Mali et au Niger. Plus tard, le gouvernement français a parlé de la nécessité du développement économique et d’un « retour de l’État » ; en pratique, l’armée a dominé. Barkhane n’a cessé de croître. En 2020, un président frustré, Emmanuel Macron, a demandé aux dirigeants régionaux s’ils voulaient que les forces françaises soient présentes sur place. Lorsqu’ils ont répondu par l’affirmative, il a augmenté le nombre de troupes françaises de 4 500 à 5 100.

    Ceux-ci sont soutenus par un millier de soldats et de drones américains. Environ 15 000 casques bleus des Nations unies patrouillent également au Mali. La France, qui se méfie des perceptions de néocolonialisme, travaille avec les armées régionales (qui ont subi de lourdes pertes) et a essayé d’ »européaniser » l’effort. L’Union européenne a lancé un programme de formation de l’armée malienne et les alliés de la France, dont la République tchèque et l’Estonie, ont envoyé des centaines de commandos dans le cadre d’une mission de forces spéciales appelée Takuba.

    Pourtant, les groupes djihadistes, qui profitent de la colère locale face aux massacres perpétrés par les armées nationales, se sont métastasés et renforcés. L’un d’eux, Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin, est vaguement affilié à Al-Qaïda. En 2016, un nouveau groupe, l’État islamique dans le Grand Sahara, qui a prêté allégeance à l’État islamique, a commencé à lancer des attaques.

    La France s’est souvent vantée d’avoir tué des djihadistes, y compris des chefs de haut rang. Pourtant, ces scalps n’ont pas arrêté leur progression sanglante. En 2016, environ 800 personnes sont mortes dans le conflit ; en 2020, plus de 6 000 ont été tuées (voir graphique). Le nombre de personnes contraintes de quitter leur foyer au Burkina Faso, au Tchad, au Mali et au Niger a bondi d’environ un demi-million en 2016 à environ 3,5 millions aujourd’hui. Les djihadistes se sont étendus du nord au centre du Mali, au Niger et à des pans entiers du Burkina Faso. Désormais, ils menacent également des États côtiers comme le Bénin et la Côte d’Ivoire. La violence a encore déstabilisé la politique dans la région, où les gouvernements ont longtemps échoué à fournir des services de base, sans parler de la sécurité, dans les zones reculées. Au Mali, en août 2020, des soldats ont renversé le gouvernement élu et, après avoir installé quelques personnalités civiles au sein de leur gouvernement, la junte les a rapidement arrêtées lors d’un second coup d’État en mai 2021. En janvier 2022, les soldats du Burkina Faso ont fait de même. Tous deux ont affirmé que leurs actions étaient nécessaires pour mieux combattre les djihadistes.

    À mesure que la sécurité s’est détériorée, la popularité de la France s’est effondrée. En 2021, seul un tiers des Maliens étaient satisfaits, de quelque manière que ce soit, de l’opération Barkhane. Parmi les personnes mécontentes, 45 % pensaient que les Français étaient de mèche avec les terroristes et les séparatistes. La colère populaire contre les soldats français, encouragée par les campagnes russes sur les réseaux sociaux, a fait d’eux une cible utile pour la junte malienne. Après que M. Macron a annoncé en juillet 2021 que la France souhaitait réduire de moitié le nombre de ses troupes dans la région, le Mali a réagi en faisant appel au Groupe Wagner, des mercenaires russes dont le bilan en matière de droits de l’homme est épouvantable, pour un coût estimé à 10 millions de dollars par mois. La junte a récemment expulsé une centaine de soldats des forces spéciales danoises, sous prétexte qu’aucun accord n’avait été conclu pour leur déploiement. Peu après, elle a également expulsé l’ambassadeur français.

    Plutôt que de brandir le tricolore, certains Maliens et Burkinabés le brûlent désormais. Au Mali, des manifestants ont récemment mis le feu à des découpages en carton de M. Macron. Cette semaine, le président français et d’autres personnalités européennes rencontreront leurs homologues du Sahel (bien que les dirigeants en uniforme du Burkina Faso et du Mali brillent par leur absence) afin d’envisager un éventuel retrait du Mali et la suite des opérations dans la région. Un point de départ honnête serait d’admettre que, bien que la France ait empêché Bamako de tomber en 2013, elle n’a pas réussi à contenir une insurrection croissante et a perdu la bataille pour les cœurs et les esprits.

    The Economist, 14/02/2023

    #France #Barkhane #Mali #Sahel #Burkina_Faso

  • Mauritanie : Visite de Sergueï Lavrov

    Tags : Russie, Sahel, Mali, Burkina Faso, Soudan, lutte antiterroriste,

    Lavrov: le président Ghazouani assistera au sommet russo-africain

    Le président Ghazouani a confirmé sa participation au deuxième sommet russo-africain, prévu au mois de juillet prochain à Saint-Pétersbourg, a déclaré ce mercredi 8 février courant, ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

    Nous avons invité le ministre des Affaires étrangères Mohamed Salem Ould Merzoug à se rendre à Moscou afin de poursuivre la discussion sur les points convenus aujourd’hui, a-t-il ajouté, au cours d’une conférence de presse tenue après ses entretiens avec le président Ghazouani.

    Le ministre russe des Affaires étrangères, qui effectue actuellement une visite à Nouakchott, a été reçu en audience ce mercredi par le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, avec lequel il a eu des entretiens au palais présidentiel dans le centre-ville, rappelle-t-on

    Essahraa, 08/02/2023

    La Russie accepte la demande de la Mauritanie de lui fournir des céréales, engrais et de l’énergie

    Spoutnik a déclaré que la Mauritanie a exprimé son désir d’obtenir des engrais et des énergies russes, selon l’annonce du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov aujourd’hui, mercredi, lors d’une conférence de presse dans la capitale, Nouakchott.

    « Nos amis sont intéressés par la livraison de combustibles fossiles, de denrées alimentaires et d’engrais, nous en avons parlé en détail aujourd’hui », a déclaré Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue Mohamed Salem Ould Merzoug.

    « Nous sommes prêts à répondre à cette demande mauritanienne, ainsi qu’aux demandes d’autres pays africains », a ajouté Lavrov.

    Pour sa part, le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug, a affirmé : « La Russie doit occuper sa position distinguée sur la scène internationale et continuer à jouer son rôle important pour assurer la sécurité en Europe ».

    Taqadomy, 08/02/2023

    Sergueï Lavrov : Nous avons invité le Président de la République à prendre part au Sommet Russie-Afrique qui se tiendra à Saint Pétersbourg

    Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a reçu en audience, mercredi au palais présidentiel à Nouakchott, le ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie, M. Sergueï Lavrov.

    L’audience a porté sur la coopération entre les deux pays amis et les moyens permettant de la renforcer davantage en plus des questions d’intérêt commun.

    A sa sortie d’audience, le ministre des affaires étrangères de la fédération de Russie a déclaré à l’AMI, qu’il a adressé, au nom de son pays, une invitation au Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pour assister au deuxième Sommet Russie-Afrique qui se tiendra du 27 au 29 juillet à Saint Pétersbourg.

    Il a précisé que ses discussions avec le Président de la République ont porté sur les relations mauritano-russes et les moyens de les développer davantage. M. Sergueï Lavrov a salué le niveau de ces relations soulignant la détermination des deux pays à les améliorer afin de toucher les domaines des matières premières et de la prospection.

    Le ministre des affaires étrangères a également ajouté que les discussions ont abordé le renforcement de la coopération dans le domaine de la pêche avant de remercié la Mauritanie pour les facilités accordées aux pêcheurs et navires russes. Il a souhaité la poursuite de ces facilités, précisant que la réunion des hommes d’affaires des deux pays se tiendra après de Sommet de Saint Pétersbourg.

    M. Sergueï Larov a rappelé l’historique des relations sanitaires entre les deux pays, relations marquées par l’envoi d’experts russes dans le domaine de la santé pour former les mauritaniens avant d’assurer que 1.500 étudiants, dont un nombre important occupent d’importantes responsabilités dans les différents structures gouvernementales, sont formés en Russie.

    Le ministre a aussi précisé que la rencontre avec le Président de la République a également porté sur les questions internationales et régionales et la nécessité de redynamiser le dialogue afin de présenter des idées communes, fondées sur le droit international et la Charte des Nations Unies. “Nous avons décidé de poursuivre la coordination dans ce domaine”, a-t-il dit.

    M. Sergueï Lavrov a noté que les échanges ont abordé les situations préoccupantes dans la région du Sahara et du Sahel ainsi que la nécessité de redoubler d’efforts pour faire face avec succès à la menace du terrorisme qui devient de en plus dangereux.

    Le ministre appelé a plus d’efforts pour parvenir à un règlement juste du problème du Sahara occidental avant d’indiquer, au sujet de la guerre en Ukraine, que les deux parties ont évoqué les moyens pouvant empêcher que les deux pays soient affectés par les répercussions négatives de cette guerre, en particulier dans les domaines de l’alimentation et de l’énergie.

    M. Sergueï Lavrov a enfin remercié lui et la délégation qui l’accompagne la Mauritanie pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité généreuse dont ils ont été l’objet avant d’inviter son homologue à visiter la Russie le moment qu’il juge favorable.

    L’entrevue s’est déroulée en présence côté mauritanien, du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur, M. Mohamed Salem Ould Merzoug, du directeur de cabinet du Président de la République, M. Ismail Ould Cheikh Ahmed, de l’ambassadeur de Mauritanie à Moscou, SEM Mohamed Mahmoud Ould Dahi et de M. Harouna Traoré, chargé de mission à la Présidence de la République.

    Et du côté russe, de M. Mikhaïl Bogdanov, représentant spécial du Président de la fédération de Russie pour le Moyen Orient et l’Afrique, vice-ministre des affaires étrangères, de l’ambassadeur de la Fédération de Russie en Mauritanie, SEM. Boris Zhilko, du chef de la division Moyen Orient et du directeur adjoint du département Proche Orient et Afrique du nord.

    AMI, 08/02/2023

    #Mauritanie #Sergei_Lavrov #Mauritanie #Sahel #Mali #Burkina_Faso #Lutte_antiterroriste

  • La Mauritanie intéressée par les carburants et produits agricoles russes

    Tags : Mauritanie, Russie, Sahel, Mali, Burkina Faso, lutte antiterrotiste, Sergeï Lavrov,

    Selon Agenzia Nova, la Mauritanie s’intéresse à l’approvisionnement en carburant et en produits agricoles de la Russie. Cela a été annoncé par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergej Lavrov, qui était en visite officielle à Nouakchott.

    « Nos amis sont intéressés par la fourniture d’hydrocarbures, de nourriture et d’engrais russes. Nous en avons parlé en détail aujourd’hui. Nous sommes prêts à répondre aux demandes de la Mauritanie et d’autres pays africains », a déclaré M. Lavrov lors d’une conférence de presse à l’issue de la rencontre avec son homologue mauritanien, Mohamed Salem Ould Merzoug.

    Agenzia Nova

    Lavrov offre le soutien de Moscou à la Mauritanie

    Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a offert mercredi son soutien à la Mauritanie dans la lutte contre le djihadisme au Sahel, affirmant respecter la position du pays dans la guerre en Ukraine.

    Son homologue mauritanien a souligné le « respect par son pays des règles du droit international », tout en disant « comprendre » les préoccupations russes en matière de sécurité.

    La visite de Lavrov à Nouakchott fait partie d’une offensive diplomatique plus large de la Russie en Afrique, où la guerre a intensifié la concurrence stratégique entre les grandes puissances.

    Mardi, il s’est rendu au Mali, où la Russie est devenue un partenaire clé de la junte au pouvoir.

    Là, il a promis d’aider les pays du Sahel et du golfe de Guinée dans la lutte contre le djihadisme, et a fait allusion à une implication accrue sur le continent.

    La Mauritanie est un pays charnière entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne.

    Le djihadisme s’est propagé dans les pays sahéliens du Mali, du Burkina Faso et du Niger et menace désormais le golfe de Guinée plus au sud, bien que la Mauritanie n’ait pas connu d’attaque depuis 2011.

    Le vaste pays de 4,5 millions d’habitants, principalement désertique, a voté en mars 2022 en faveur d’une résolution de l’ONU appelant la Russie à cesser immédiatement ses opérations militaires en Ukraine.

    De nombreux pays africains se sont abstenus ou n’ont pas voté.

    En octobre, la Mauritanie a voté une résolution contre l’annexion par la Russie de quatre régions de l’Ukraine. Mais en novembre, il s’est abstenu lors d’un vote sur les réparations de guerre que la Russie devrait verser à l’Ukraine.

    « Nous avons exprimé notre respect pour la politique constante de neutralité de la Mauritanie sur tous les axes », a déclaré M. Lavrov aux journalistes mercredi.

    Mais, a-t-il dit, cette neutralité n’a pas empêché la Mauritanie de s’attaquer activement aux « problèmes » de la région.

    « Je parle de la menace terroriste dans la région sahélo-saharienne », a déclaré Lavrov.

    Il a également cité le conflit entre le Maroc et le Front Polisario soutenu par l’Algérie au sujet du Sahara occidental, qui borde la Mauritanie.

    « Nous soutiendrons activement ces efforts de nos amis africains, partant du principe qu’ils sont intéressés à être aidés dans ce travail », a-t-il ajouté.

    Lors d’une conférence de presse conjointe, le ministre mauritanien des Affaires étrangères Mohamed Salem Ould Merzoug a évoqué « certaines constantes » dans la diplomatie mauritanienne dont « le respect des règles du droit international et des principes de la Charte des Nations unies ».

    Mais il a déclaré que « la Mauritanie comprend les préoccupations de sécurité de la Russie et estime qu’elles doivent être prises en considération pour son rôle important dans la sécurité et la stabilité en Europe et au niveau international ».

    Lavrov a été reçu par le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a rapporté l’agence de presse nationale.

    Barron’s, 08/02/2023

    #Russie #Mauritanie #Sahel #Mali #Burkina_Faso #Lutte_Antiterroriste

  • Lavrov au Soudan pour une impulsion diplomatique dans le Sahel africain

    Tags : Russie, Sahel, Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Soudan, lutte antiterroriste,

    KHARTOUM, 9 février (Reuters) – Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov devait rencontrer jeudi des responsables au Soudan, dans le cadre d’une tournée africaine visant à étendre son influence à un moment où les pays occidentaux ont cherché à isoler Moscou avec des sanctions sur la guerre en Ukraine .

    Lavrov est arrivé à Khartoum mercredi soir, cherchant à renforcer les liens économiques des deux pays, en particulier dans les infrastructures, a indiqué l’agence de presse officielle SUNA. La tournée de Lavrov a également inclus l’Irak, la Mauritanie et le Mali , et la semaine dernière, il s’est rendu en Afrique du Sud.

    Le Soudan a été coupé de milliards de dollars de financement international après que les chefs militaires ont renversé un gouvernement de transition soutenu par l’Occident en 2021. En même temps qu’ils recevaient Lavrov, les autorités soudanaises accueillaient cette semaine des envoyés des États-Unis, de Grande-Bretagne et de France, qui vont soutenir les pourparlers pour former un nouveau gouvernement civil démocratique au Soudan.

    Les pays occidentaux s’inquiètent de l’influence croissante de la Russie dans le Sahel africain et ses régions frontalières. Le conseil militaire au pouvoir au Soudan a précédemment envisagé d’autoriser la Russie à ouvrir une base navale sur la côte de la mer Rouge, une région stratégique où les pays du Golfe et la Turquie se disputent également l’influence .

    Reuters n’a pas pu établir immédiatement si la base était à l’ordre du jour de Lavrov lors de la visite.

    Des diplomates occidentaux et des sources officielles ont déclaré que l’entrepreneur militaire privé russe du groupe Wagner a travaillé au Soudan pour développer l’extraction de l’or, entre autres activités.

    Le ministère soudanais des Affaires étrangères a précédemment nié la présence de Wagner , qui appartient à Yevgeny Prigozhin, un allié du président russe Vladimir Poutine.

    A Khartoum, Lavrov devait rencontrer le ministre des Affaires étrangères désigné, Ali al-Sadeq, ainsi que d’autres responsables, a indiqué la SUNA.

    Le Soudan a courtisé le soutien de la Russie au cours des dernières années avant que l’ancien président Omar el-Béchir ne soit renversé lors d’un soulèvement en 2019. Avant le coup d’État d’il y a 15 mois, les partis civils soudanais qui partageaient le pouvoir avec l’armée après le renversement de Bashir avaient noué des liens plus étroits avec l’Occident.

    Le chef adjoint du conseil au pouvoir du Soudan et chef de ses puissantes forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), le général Mohamed Hamdan Dagalo, mieux connu sous le nom de Hemedti, s’est rendu en Russie la veille de l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022 et s’est dit ouvert à l’accueil d’un base russe.

    Reuters, 09/02/2023

    #Russie #Sahel #Mali #Burkina_Faso #Mauritanie #Soudan

  • Mali : la CMA demande une réunion d’urgence avec l’ensemble de la médiation internationale

    Mali : la CMA demande une réunion d’urgence avec l’ensemble de la médiation internationale

    Tags : Mali, Algérie, Accords d’Alger, Sahel, Coordination des Mouvements de l’Azawad, CMA,

    Dans une correspondance adressée à Ramtane Lamamra, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) demande une réunion d’urgence avec l’ensemble de la médiation internationale dans un lieu neutre. Décision qu’elle justifie par le besoin d’examiner la viabilité du processus d’Alger.

    #Mali #CMA #Sahel #algerienne

  • Dossier Allemagne : Politique, économie, diplomatie

    Dossier Allemagne : Politique, économie, diplomatie

    Tags : Allemagne, UE, Iran, Mali, Syrie, Libye, Egypte, économie,

    La politique interne de la République fédérale d’Allemagne est dominée par deux grands partis : CDU-CSU (l’Union démocrate-chrétienne de Mme Merkel et son alliée bavaroise l’Union sociale chrétienne) et SPD (Parti social-démocrate).

    Trois partis s’associent parfois aux coalitions gouvernementales : les Verts, les libéraux du FDP et Die Linke (parti de la gauche). Ce dernier parti ne participe qu’à des alliances au niveau local ou régional.

    Les dernières élections législatives tenues le 22 septembre 2013 ont donné une victoire écrasante du parti de Mme Angela Merkel CDU et son allié CSU avec 41,5% des voix ; soit 9 points de plus par rapport aux résultats obtenus en 2009 (malgré une gouvernance dans la crise économique depuis cette date).

    Cette victoire, conduisant la chancelière allemande à un troisième mandat successif, a fait d’elle, le seul leader européen à enregistrer une telle performance.

    Après l’échec du FDP (l’allié principal de CDU) avec moins de 5% des voix ne lui permettant pas d’accéder au Bundestag, le CDU s’est tourné vers le SPD pour négocier un accord de coalition gouvernemental.

    Après deux mois de négociations, entre la CDU-CSU et le SPD en vue de la formation d’une nouvelle grande coalition, un programme gouvernemental a été adopté le 27 novembre 2013.

    A la suite de cet accord, le Bundestag a procédé au vote de la réélection d’Angela Merkel, pour un troisième mandat successif, au poste de Chancelière, le 17 décembre 2013.

    Le programme du nouveau gouvernement se base, entre autres, sur les points suivants : l’adoption d’un salaire minimum (8,5 euros l’heure), la révision des retraites et du travail intérimaire, le compromis sur l’octroi de la double nationalité, l’arrêt de la hausse des loyers, la mise en œuvre du tournant énergétique, politique budgétaire et politique européenne.

    Toutefois, l’accord sur ces questions, notamment sociales, a suscité des divergences. D’une part, les syndicats ont exprimé leur satisfaction quant aux mesures visant à améliorer la situation des salariés. Le patronat, par contre, a manifesté son mécontentement : Il estime que les intérêts des entreprises ont été ignorés par ces mesures qui risquent d’avoir un impact sur les exportations allemandes.

     Président allemand

    Le Bundespräsident est le président de la République fédérale d’Allemagne. Il est élu par une Assemblée spéciale tous les cinq ans. Il peut faire jusqu’à deux mandats. Son rôle est surtout symbolique. Le chef de l’Etat joue un rôle de représentation et d’influence, mais n’a pas de pouvoir exécutif.

    Le président fédéral est le premier personnage de l’Etat allemand. Il n’a pas beaucoup de pouvoir mais représente une instance morale pour le pays. Il est souvent cité comme la personnalité politique la plus appréciée des citoyens allemands. Le 12 février 2017, l’Assemblée fédérale a élu le 12ème président allemand. Il s’agit de Frank-Walter Steinmeier, ancien ministre des Affaires étrangères.

    II. Panorama économique

    L’Allemagne est la première puissance économique de l’UE et la quatrième puissance mondiale avec un PIB de 3 598 milliards de $ en 2013 (6% de plus par rapport à 2012), Sa population a atteint 80,5 millions d’habitants en 2012.

    Avec une industrie qui représente une part significative du PIB (26%), l’Allemagne est la 2ème puissance exportatrice mondiale après la Chine depuis 2009 avec 1121 milliards de dollars, représentant plus d’un tiers de la production nationale.

    Même si l’Allemagne a été touchée par la crise économique et financière internationale (notamment les secteurs de l’automobile et de la machine-outil), et a connu un fort recul de son commerce extérieur en 2008 et 2009, la reprise a été solide depuis 2010.

    L’économie allemande a enregistré une croissance de + 3,5 % en 2010, un record depuis la réunification. En 2011, elle a généré une croissance de 2,9 %. Celle-ci repose désormais majoritairement sur la demande intérieure (consommation des ménages) et, dans une moindre mesure, les investissements des entreprises.

    La reprise de la croissance a entraîné une baisse continue du taux de chômage, qui a atteint son niveau le plus bas depuis la réunification. Certaines régions, dans le Sud, sont en situation de plein-emploi.

    III. Politique étrangère

    L’Allemagne dispose de la première force conventionnelle en Europe et constitue un élément clé de l’OTAN. Ses performances économiques en font le pivot de l’Union européenne.

    Signataire de la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier en 1952 et du Traité de Rome en 1957 (ancêtres de l’Union Européenne) l’Allemagne a toujours été un moteur de cette union et sa diplomatie a investi dans le multilatéralisme.
    Aujourd’hui, la politique européenne devient un moyen de défendre des positions politiques et économiques allemandes.

    La diplomatie allemande est basée sur une continuité dans les choix fondamentaux, défendus par le Ministère fédéral des Affaires étrangères mais également influencée par la Chancellerie, qui sont : l’engagement de l’Allemagne en faveur de l’intégration européenne et le partenariat transatlantique.

    L’Allemagne participe activement à la construction et la sécurité de l’Europe, en lien étroit avec la France.

    Le partenariat stratégique avec la Russie demeure par ailleurs essentiel, notamment dans le domaine économique et énergétique, même si la Chancelière affirme une ligne plus critique envers la Russie sur la question des Droits de l’Homme et sur la position du Président Poutine à l’égard de l’Ukraine.

    Printemps Arabe

    Le printemps arabe a imposé une réorientation de la politique étrangère allemande dans la région MENA, où l’Allemagne a renforcé son engagement en multipliant les initiatives.

    L’Allemagne a mobilisé pour le budget 2012-2013, près de 100 millions d’euros en faveur des pays touchés par le Printemps arabe.

    L’Allemagne s’est dite disposée d’accompagner les processus de transformations démocratiques dans ces pays en fixant les priorités suivantes :

    -Soutenir la stabilisation du processus de démocratisation

    Renforcer du rôle de la société civile et les médias les médias de la société civil
    Promouvoir les droits de l’homme

    -Soutenir la bonne gouvernance

    -Encourager le processus de transformation dans les sphères économiques et sociales, en particulier la formation professionnelle et la création d’emplois
    Encourager la coopération dans les domaines de l’éducation et de la recherche.

    Egypte

    L’évolution du processus démocratique, le respect des droits de l’homme et la liberté de religion en Egypte ainsi que les relations entre Israël et l’Egypte sont des points fondamentaux qui reviennent dans toutes les déclarations des hauts responsables allemands.

    L’Allemagne avait proposé à l’Égypte « un partenariat pour la transformation afin de renforcer la société civile et les institutions démocratiques ».

    Cependant, suite à condamnation par le tribunal égyptien en juin 2013 à 5 ans de prison, de deux membres du bureau (Directeur et sa collaboratrice) de la fondation politique allemande Kornard Adenaueur (proche du CDU, parti de la chancelière allemande), la partie allemande a réagi négativement à cette condamnation en estimant le jugement d’inacceptable et pouvant affecter sérieusement les relations germano-egyptiennes.

    Aussi, la visite au Caire M. Westerwelle en août 2013, à la suite de la révolution du 30 juin 2013 et la destitution du Président Morsi, a été largement critiquée par les libéraux en Egypte qui considèrent que l’Allemagne (et d’autres pays occidentaux) apporte un soutien aux frères musulmans.

    L’Allemagne avait rejeté la condamnation à la peine de mort des 500 personnes des frères musulmans par le tribunal égyptien.

    Syrie

    Destruction des armes chimiques :

    L’Allemagne a mis à la disposition de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes chimiques (OIAC) un montant de 2 millions d’euros ainsi qu’une assistance technique pour la destruction de l’arsenal chimique syrien.

    Les responsables allemands estiment que la responsabilité d’emploi des armes chimiques contre les civils syriens incombe au régime d’Assad et insistent sur l’adoption d’une résolution par le conseil de sécurité mandatant la Cour pénale internationale à lancer une enquête internationale et présenter en justice les responsables du crime chimique.

    En faveur d’une solution politique

    L’Allemagne s’est engagée, depuis le début de la crise politique en Syrie, à trouver une solution politique et rejetant fermement toute action militaire. Au niveau onusien la diplomatie allemande estime que le Conseil de Sécurité doit engager instamment le régime syrien à cesser les tueries et mettre fin à la violence et aux violations systématiques et flagrantes des droits de l’homme.

    Après le massacre de Houla, l’Allemagne a expulsé le 29 mai 2013 l’Ambassadeur syrien à Berlin.

    Le gouvernement fédéral a débloqué, deepuis le début de la crise, 348,3 millions d’euros d’aide humanitaire aux réfugiés syriens et s’est engagé à accueillir en Allemagne 5 000 réfugiés.

    L’Allemgane a décidé d’interdire à la communauté syrienne résidente en Allemagne de voter lors des élections présidentielles organisées le 03 juin 2014, estimant qu’elles « sont illégitimes et anti-démocratiques ».

    Libye

    L’Allemagne s’est abstenue lors du vote par le Conseil de Sécurité des Nations Unies de la Résolution 1973, autorisant l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

    L’Allemagne incite les pays de l’UE à « ouvrir leurs marchés » aux produits de toute l’Afrique du Nord, pour y aider le processus démocratique.

    Processus de Paix au Proche Orient

    L’Allemagne soutient une solution à deux Etats, un Etat palestinien indépendant, souverain, contigu, démocratique et politiquement et économiquement viable à côté de l’Etat d’Israël duquel la sécurité est l’un des principes fondamentaux pour l’Allemagne.

    L’Allemagne appuie les efforts déployés par le Secrétaire d’Etat américain pour parvenir à un accord entre les israéliens et les palestiniens.

    Les responsables allemands estiment que la construction de colonies israéliennes en Cisjordanie ne doit pas entraver la conclusion d’un accord de paix et rejettent toute démarche visant à boycotter Israël pour sa politique de colonisation.

    L’Allemagne a établi un Conseil Conjoint des Gouvernements avec l’Autorité palestinienne, qui est un mécanisme de concertation de haut niveau établi par l’Allemagne avec seulement ses partenaires stratégiques, à savoir Israël, la Russie, la Pologne, la France et les USA.

    En 2014, deux visites officielles ont été effectuées en Israël, respectivement par la Chancelière allemande et par le Ministre des Affaires étrangères.

    Liban

    L’Allemagne a assuré au Liban, le commandement de la force maritime internationale de surveillance des côtes et la surveillance de l’aéroport de Beyrouth.

    Allemagne- UE

    La présidence allemande de l’UE au premier semestre de 2007 a été marquée par l’adoption au Conseil européen de juin d’un accord politique sur le mandat pour la réforme des institutions (qui a abouti au Traité de Lisbonne). Le 30 juin 2009, la décision de la cour de Karlsruhe précédant la ratification du traité de Lisbonne a donné lieu au vote d’une nouvelle loi d’accompagnement associant plus étroitement encore le Parlement allemand à la gestion des questions européennes (renforcement du principe de subsidiarité).

    Dans ce contexte, le Bundestag se montre particulièrement vigilant à toutes les questions concernant l’euro et l’Union économique et monétaire, et adopte des résolutions encadrant fortement la marge de négociation du pouvoir exécutif.

    L’adoption, le 22 février 2011, par les groupes parlementaires CDU/CSU et FDP, d’une motion commune visant à encadrer les négociations du gouvernement fédéral relatives à la révision du traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne, nécessaire à l’établissement du futur mécanisme européen de stabilité, s’est inscrite dans ce cadre.

    L’élargissement de l’UE, longtemps priorité de Berlin, est vu avec plus de réticence.

    L’Allemagne adopte aujourd’hui une attitude beaucoup plus prudente et exigeante sur les critères à remplir par les candidats à l’adhésion. Elle soutient l’élargissement aux Balkans occidentaux et la poursuite des réformes dans les pays qui ont vocation à rejoindre l’UE sur la base des progrès individuels et de l’effectivité des réformes. L’Allemagne, de par ses deux chambres parlementaires, a soutenu l’adhésion de la Croatie, à compter de juillet 2013, à l’UE suite à l’évaluation positive de la Commission européenne sur les efforts de réformes entrepris par la Croatie.

    Elections européennes de 2019

    Cette année l’Allemagne sera représentée au Parlement européen par 96 eurodéputés/751, contre 99 en 2014.

    Les élections européennes de 2019, ont donné la victoire aux partis conservateurs CDU/CSU avec 36% des voix (30 eurodéputés). Les sociaux-démocrates ont obtenu 27,5% (contre 20,8% en 2009) suivis des verts avec 11% des voix et de la gauche radicale Die-Linke 7%.

    Allemagne –USA

    La volonté de rapprochement avec les États-Unis après la crise irakienne est soutenue fermement par Mme Merkel, qui s’est rendue à Washington dès le 3 novembre 2009 pour prononcer un important discours devant le Congrès. Sans modifier les fondamentaux de la politique allemande vis-à-vis des États-Unis, sans nier les différences qui ont pu apparaître dans les systèmes de valeurs des deux sociétés et les divergences sur certaines questions (environnement notamment), celle-ci a réussi à redonner une certaine chaleur aux relations germano-américaines.

    Toutefois, l’affaire d’espionnage téléphonique par la NSA a suscité une tension entre Berlin et Washington. Mme Merkel a déclaré que « le climat de confiance est perdu entre les deux alliés ». Les deux parties envisagent de conclure un accord sur les principes d’échange d’informations et de renseignement.

    Nucléaire iranien

    L’Allemagne estime qu’une solution à la question nucléaire iranienne contribuerait aux efforts mondiaux de non-prolifération, tout en déplorant le fait que l’Iran n’ait pas pris les mesures que lui ont, à maintes reprises, demandé de prendre l’UE, le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA et le Conseil de Sécurité et accueille favorablement l’adoption des résolutions 1737 et 1747 du Conseil de sécurité.

    Afghanistan

    L’Afghanistan est l’une des priorités de l’Allemagne en matière de politique étrangère.

    L’Allemagne ouvre pour la consolidation de la paix et le développement en Afghanistan conformément à la conférence internationale de Bonn sur l’Afghanistan (le transfert de la responsabilité complète de la sécurité dans le pays d’ici 2014, l’engagement de la communauté internationale dans le pays après 2014, la réconciliation interne du pays et le soutien des Etats de la région pour l’octroi d’une paix durable).

    L’Allemagne est d’avis que la transition en Afghanistan ne signifie pas une diminution de l’engagement international, mais plutôt une évolution de l’appui à ce pays.

    Elle s’est engagée à réaliser plusieurs objectifs, dont la création de milliers d’emplois en Afghanistan, la construction et l’équipement d’hôpitaux dans l’ensemble des quatre provinces placées sous sa responsabilité.

    Afrique

    Le Conseil des ministres fédéral a adopté le 22 mai 2014, les nouvelles « lignes directrices de la politique allemande en Afrique », qui se résument comme suit :

    -Soutenir de manière plus ciblée les développements en cours et réagir plus rapidement et plus résolument aux crises et aux dangers.

    -Assurer une approche globale dans l’action de l’Allemagne au niveau de l’Afrique tenant compte à la fois des chances et des risques de la coopération.

    -Renforcer l’appropriation africaine et de l’intégration régionale ainsi que l’octroi d’une aide ciblée dans les domaines de la bonne gouvernance, de l’état de droit, du développement économique et de la prévention des crises.

    -Assurer une bonne coordination entre les différents ministères (Ministère des Affaires étrangères, Ministère de la coopération au Développement et le Ministère de la Défense…) dans les actions de l’Allemagne en Afrique.

    -Cette nouvelle stratégie a été élaborée suite à une tournée effectuée par le Ministre fédéral des Affaire étrangères M. Steinmeir en mars 2014 dans trois pays africains (Ethiopie, Tanzanie et Angola).

    -Lors de cette visite le responsable allemand a exprimé la disposition de l’Allemagne de soutenir la formation des forces de sécurité sur le continent africain.

    -Il a également mis l’accent sur la nécessité d’une coopération plus étroite entre l’Allemagne et l’UA.

    -L’Allemagne contribuera au financement de la construction du nouveau bâtiment du Département Paix et Sécurité de l’UA par un montant de 27 millions d’euros.

    Mali

    Depuis le début de l’intervention française au Mali, l’Allemagne a décidé d’y participer par un soutien logistique seulement en excluant tout envoi d’unité de combat.

    Le 28 février 2013, le Parlement allemand (Bundestag) a adopté deux mandats séparés pour le déploiement des forces armées allemandes au Mali

    1- Participation à la mission de formation de l’UE au Mali (EUTM) par 180 soldats allemands qui interviendront dans l’instruction du génie et l’approvisionnent de service de santé de l’EUTM.

    2- La participation à la MISMA (Mission Internationale de soutien au Mali sous conduite africaine, par 150 soldats, essentiellement dans le transport aérien des troupes déployés dans le cadre de la MISMA et des forces armées françaises à destination du Mali ainsi que le ravitaillement en vol des avions français. L’Allemagne a fourni trois avions de transport et un avion de ravitaillement. Ce transport est assuré même à l’intérieur du Mali.

    Ukraine :

    La position de l’Allemagne sur la crise ukrainienne demeure relativement modérée, eu égard au souci de sauvegarder ses intérêts économiques en Russie (+ 6000 entreprises allemandes opèrent en Russie) et d’assurer la continuité de son approvisionnement en gaz russe (1er client).

    Lors d’une conversation téléphonique en mars 2014, la chancelière Angela Merkel avait ouvertement reproché au Président russe :

    -d’avoir violé le droit international en optant pour une intervention militaire russe en Crimée 

    -de ne pas respecter le Mémorandum de Budapest signé en 1994. Par cet accord, la Russie s’est engagée à respecter l’indépendance et la souveraineté de l’Ukraine ainsi que les frontières du pays.

    -d’avoir également violé l’accord sur la flotte de la Mer Noire de 1997

    -L’Allemagne est en train d’élaborer, avec les autres pays européens, un plan d’action pour apporter un soutien pratique à ce pays.

    #Allemagne #Syrie #Libye #UE #Ukraine #Russie #Mali

  • Le Burkina Faso suspend la diffusion de la radio française RFI

    Le Burkina Faso suspend la diffusion de la radio française RFI

    Tags : Burkina Faso, France, RFI, Mali, terrorisme, Barkhane,

    Le gouvernement militaire du Burkina Faso a suspendu la diffusion de la radio française RFI dans cet Etat sahélien d’Afrique de l’Ouest en raison de ce qu’il considère comme des reportages erronés et donnant la parole à des terroristes, selon un communiqué du gouvernement publié samedi.

    Le communiqué indique que RFI a diffusé samedi un message d’un chef de groupe djihadiste dans lequel il menaçait la population.

    La société d’État Radio France Internationale, généralement appelée RFI, n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire lorsqu’elle a été contactée par Reuters. La radio RFI Afrique a une ample audience dans toute l’Afrique francophone.

    Le gouvernement a déclaré que RFI reprenait également une information de presse – qu’il a démentie – selon laquelle le président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré avait déclaré qu’il y a eu une tentative de coup d’État contre lui.

    « Au regard de tout ce qui précède, le gouvernement a décidé la suspension immédiate de la diffusion de tous les programmes de RFI sur l’ensemble du territoire national », indique le communiqué signé par le porte-parole du gouvernement Rimtalba Jean Emmanuel Ouedraogo.

    Le Burkina Faso est le deuxième pays d’Afrique de l’Ouest à suspendre la diffusion de RFI après celle du gouvernement malien en mars dernier.

    Cette décision intervient dans un contexte de relations tendues entre la France et ses anciennes colonies d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso et le Mali, en raison de frustrations liées au fait que la France n’a pas fait assez pour lutter contre les insurgés islamistes qui ont occupé le nord du Mali en 2012 et ont étendu leur emprise sur les États voisins.

    L’insécurité prolongée a entraîné une instabilité politique et des coups d’État militaires en août 2020 et mai 2021 au Mali, et en janvier 2022 et septembre 2022 au Burkina Faso.

    La France a retiré ses troupes du Mali lorsque les relations entre Paris et le nouveau pouvoir malien se sont détériorées en raison des retards dans le retour à l’ordre constitutionnel, et de la décision du Mali de se tourner vers la société militaire privée russe Wagner Group pour l’aider à combattre les insurgés.

    L’ambassade, le centre culturel et la base militaire de la France au Burkina Faso ont été pris pour cible par des foules en colère le jour du coup d’État et le 18 novembre, qui ont exigé le départ de la France et demandé aux nouveaux dirigeants de se tourner vers la Russie, comme le Mali, pour combattre les terroristes.

    #Burkina_Faso #Ibrahim_Traoré #RFI #France

  • L’intérêt marocain stratégique pour le Sud et l’Afrique subsaharienne

    L’intérêt marocain stratégique pour le Sud et l’Afrique subsaharienne

    Tags : Maroc, Afrique, Mali, Niger, Tombouctou, Gao, Sénégal, Cameroun,

    La chute de Grenade et la reconquête catholique en Espagne et l’arrivée des Ottomans jusqu’en Algérie exposait le Maroc à une pression d’intimidation coloniale inédite sur ses côtes méditerranéennes et atlantiques et sur sa frontière à l’Est.

    Et ce repli de l’Andalousie qui commençait à la fin de la dynastie Almohade et surtout Mérinide s’est confirmé définitivement avec les Saâdiens qui ont mis le cap sur l’Afrique subsaharienne où s’est installé une partie des musulmans expulsés d’Andalousie.

    Ainsi le Maroc renouait avec sa profondeur africaine et intensifiait ses échanges avec l’empire conquis du Songhaï qui couvrait le Mali, le Cameroun et le Niger actuels. D’où le métissage andalou et arabo-berbère dans des villes africaines telles que Tombouctou ou Gao fondées par les marocains.

    Cet avantage comparatif et concurrentiel où le Maroc contrôlait le commerce Euro Africain devait continuer à lui profiter un peu juste après la découverte du nouveau monde, et le changement radical de rapport de force entre l’Orient désormais conquis et l’Occident nouveau conquérant.

    Avec les explorations maritimes et géographiques voient le jour les nouveaux empires coloniaux espagnols, portugais, britanniques et plus tard français et hollandais, l’expansion du mercantilisme, et surtout l’émergence du nouvel axe du commerce triangulaire des marchandises européennes, des ressources américaines et des esclaves africains.

    Amérique, l’extension de la colonisation de l’Afrique, la dislocation des liens historiques et des solidarités ancestrales du continent africain arbitrairement morcelé au gré des intérêts des lobbies et des arrangements des puissances d’occupation.

    Le Rayonnement Culturel et Spirituel du Maroc en Afrique

    Mais l’intérêt économique bien qu’important ne pouvait pas éluder la puissante communauté de destin maroco-africain renforcée par un métissage humain, familial et culturel qui puisait sa constance dans l’autorité naturelle et spirituelle de l’Islam marocain sunnite d’obédience soufie ouvert et tolérant qui sert de modèle d’adhésion et de ralliement africain, et qui a donné naissance à des confréries en Maghreb, au Sénégal, au Niger, au Mali, au Cameroun, et même en Egypte d’inspiration marocaine.

    L’université des Karaouiyine première du monde fondé à Fès en 877 par une femme était un centre de rayonnement international polyvalent qui attirait les étudiants et les élites du monde entier et surtout de l’Afrique.

    Cette université était un phare de l’Islam marocain qui séduisait les africains dont la plupart des confréries soufis considéraient Fès comme une ville sainte où les adeptes se rendent en en pèlerinage car le souverain marocain avait aussi un pouvoir spirituel influent sur l’Islam en Afrique.

    D’où l’importance de l’audience accordée par SM le Roi Mohammed VI lors de sa dernière visite au Sénégal, en Côte d’Ivoire et du Gabon aux imams musulmans, aux confréries soufies et aux autres prêtres des églises chrétiennes.

    Ne se limite pas à une frontière géographique mais la dépasse à une vision stratégique, à une relation politique, à un ralliement spirituel et à un engagement éthique qui trouve son dosage subtil dans l’institution de la commanderie des croyants.

    Celle-ci cimente un pacte sacré entre le souverain et la population abstraction faites des contingences géopolitiques du moment qui déstructure les relations en période de colonisation.

    D’ailleurs au plus fort du protectorat au Maroc, la France et l’Espagne ne pouvaient pas ignorer la puissance réelle et symbolique de l’allégeance des souverains marocains et des conséquences que cela signifiait sur la reconnaissance de l’autorité et de la légitimité sur l’ensemble des territoires occupés.

    Et quand le Sultan Mohammed V avait refusé de donner son aval aux politiques de la résidence il fut exilé à Madagascar où il fut accueilli eu égard à sa descendance chérifienne avec beaucoup de révérence par la communauté musulmane dans ce pays lointain

    Les tribus nomadisant au Grand Sahara avaient coutume depuis des siècles d’exprimer leur allégeance au pouvoir marocain central à Marrakech ou à Fès selon les époques, et recevaient des titres, des fonctions et des distinctions sous forme de « Dahir » ou « Décret » royaux du souverain marocain qu’ils conservaient précieusement et se transmettaient de génération en génération.

    Cette tendance préférentielle pour l’Afrique s’est confirmée avec les souverains Alaouites notamment le Sultan Moulay Ismaël qui a constitué une garde africaine et depuis les liens maroco-africains se sont intensifiés et diversifiés.

    #Maroc #Afrique

  • L’Afrique peut parler pour elle-même

    L’Afrique peut parler pour elle-même

    Tags : Afrique, France, Russie, Emmanuel Macron, Mali, Burkina Faso,

    L’Afrique peut parler pour elle-même, mais lorsque la France essaie de parler pour l’Afrique, cela reflète sa mentalité néocolonialiste, a déclaré une porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères à l’agence Anadolu lors d’un point de presse jeudi.

    Commentant les propos de Macron qui a affirmé que Moscou mène « une politique prédatrice » en Afrique, Maria Zakharova a soutenu qu’aujourd’hui tous les pays sont souverains et indépendants et ont le droit de mener leurs propres politiques, à l’intérieur et à l’extérieur, et ont le droit de développer des liens bilatéraux.

    « Nous ne comprenons pas pourquoi un responsable à Paris parle au nom du continent africain. Le continent africain a sa propre voix. Et c’est notre pays qui a aidé les États africains à obtenir cette voix et à la développer ».

    Le Premier ministre burkinabè, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela a reçu ce mardi 29 novembre 2022, en fin de matinée, l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Monsieur Luc Hallade. C’est sans langue de bois que le Premier ministre s’est adressé au Chef de la mission diplomatique française. « Cela fait six ans que le Burkina Faso est acculé et ça n’émeut personne », s’est indigné Me Kyelem de Tambela qui a rappelé à l’ambassadeur Hallade, que son pays a fait montre d’une sollicitude différente quand il s’est agi de venir en aide à l’Ukraine dans le récent conflit qui l’oppose à la Russie.

    Pour le Premier ministre, cette attitude de la France interroge sur la franchise des relations d’amitié et de coopération qui lient nos deux pays. Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela a été on ne peut plus clair : « les Burkinabè cherchent une bouée de sauvetage pour leur pays ; et si cette bouée de sauvetage doit provenir d’un autre pays autre que la France, pourquoi pas ? » a-t-il déclaré.

    #Mali #Burkina_Faso #France #Russie

  • L’Irlande poursuivra sa mission controversée au Mali mais avec un engagement de troupes réduit

    L’Irlande poursuivra sa mission controversée au Mali mais avec un engagement de troupes réduit

    Tags : Mali, Irlande, EUTM, formation militaire, Sahel,

    Les dirigeants de l’UE cherchent à repousser l’augmentation de l’influence russe dans la région

    Les troupes irlandaises participeront à une mission de formation mise à jour au Mali l’année prochaine dans le cadre des efforts de l’UE pour repousser l’influence russe dans la région.

    L’Irlande participe à la mission de formation de l’UE (EUTM) au Mali depuis ses débuts en 2013, le personnel des Forces de défense formant des membres de l’armée malienne pour les aider à stabiliser le pays et à sécuriser les zones contrôlées par des militants islamiques.

    Cependant, la mission a été en proie à une controverse ces derniers mois à la suite d’allégations selon lesquelles des troupes de l’armée malienne, dont certaines formées par les forces de l’UE, auraient été impliquées dans des violations des droits de l’homme aux côtés de Wagner, une société militaire privée russe étroitement liée au Kremlin.

    Cela inclut un incident dans le village de Moura en mars dernier au cours duquel plus de 200 civils auraient été massacrés par des soldats maliens et des mercenaires wagnériens.

    Peu de temps après, l’UE a suspendu l’entraînement opérationnel des unités de l’armée et de la garde nationale maliennes « afin d’éviter tout risque de réputation dû au fait que les forces de défense et de sécurité maliennes formées par l’UE tombent sous le contrôle ou s’engagent aux côtés des forces affiliées à la Russie », a déclaré le ministre de la Défense. dit Simon Coveney.

    Cette décision a incité l’Irlande à réduire son engagement à 14 soldats des Forces de défense. D’autres pays de l’UE, dont l’Allemagne et la République tchèque, ont récemment annoncé qu’ils se retiraient complètement de l’EUTM Mali.

    Les troupes irlandaises sont mandatées pour servir dans le pays jusqu’en mars 2023. Après cela, l’Irlande continuera à fournir du personnel à une version mise à jour de la mission.

    La taille globale de l’EUTM Mali passera de 1 100 à 300. L’Irish Times comprend qu’au moins sept officiers et sous-officiers des Forces de défense participeront à cette nouvelle phase à partir de 2023.

    La mission ne sera plus impliquée dans la formation militaire directe des soldats maliens. Au lieu de cela, les forces de l’UE se concentreront sur le mentorat et les conseils de sécurité aux commandants maliens.

    Les dirigeants de l’UE ont exprimé leur inquiétude face à l’influence croissante de la Russie dans la région agitée du Sahel en Afrique et à l’activité de Wagner là-bas. L’organisation, qui a également été utilisée lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, fait l’objet de sanctions de l’UE en raison d’atteintes aux droits humains commises par son personnel. On pense qu’il opère dans 23 pays africains.

    « Le Sahel reste une priorité. On ne lâche pas le Sahel, loin de là. Nous voulons nous engager encore plus dans cette région », a déclaré ce mois-ci le chef de la politique étrangère de l’UE, Joseph Borrel.

    « L’UE a pris une décision très ferme selon laquelle nous devons maintenir notre position sur le terrain », a déclaré le mois dernier le représentant militaire de l’Irlande auprès de l’UE, le général de brigade Gerard Buckley, à l’Irish Times.

    La mission n’en fait peut-être pas autant que l’UE voudrait le faire, mais « si vous quittez le terrain, un tiers entrera sur ce terrain », a déclaré le général. « L’Irlande maintiendra une présence, mais une présence réduite », a-t-il déclaré.

    Une porte-parole du ministère de la Défense a déclaré qu’aucune décision finale n’avait été prise quant à l’étendue de la participation future des Forces de défense, mais que « l’Irlande reste attachée à la mission ». Elle a déclaré que « l’hypothèse de planification est que la prochaine rotation verra une nouvelle réduction par rapport à notre engagement actuel de 14 personnes ».

    L’Irlande a mis fin à sa participation à la mission distincte de la Minusma des Nations Unies dans le nord du pays en septembre.

    #Mali #Irlande #EUTM