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  • L’Algérie a récupéré 20 milliards de dollars des fonds détournés

    L’Algérie a récupéré 20 milliards de dollars des fonds détournés

    Tags : Algérie, fonds détournés, malversation, pillage,

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a révélé que 20 milliards de dollars de l’argent détourné dans des affaires de corruption ont été récupérés par l’État.

    « Nous avons récupéré environ 20 milliards de dollars et il existe des mécanismes pour récupérer l’argent stocké (fonds détournés, ndlr) ici et là », a-t-il expliqué.

    Concernant les affaires internationales, Tebboune a démenti toute médiation de quelque partie que ce soit entre l’Algérie et le Maroc. « S’il y a une médiation, le peuple a le droit de le savoir », a-t-il dit.

    #Algérie #Détournement

  • Algérie. A propos de l’infâme Ali Haddad.

    Algérie. A propos de l’infâme Ali Haddad.

    Algérie, Ali Haddad, corruption, malversation, détournement,

    Il n’y a rien de plus assommant que d’écrire des articles à propos de scélérats dont les ambitions se mesurent au contenu de leurs comptes en banque. A chaque fois, je ressens de l’amertume, car j’appartiens à une école malheureusement effondrée aujourd’hui, celle du patriotisme.

    Néanmoins, mon devoir de journaliste patriote m’impose de pourchasser les coléoptères coprophages qui pullulent dans mon pays et prospèrent en bouffant de la merde. Un nom pollue actuellement l’Algérie de mes ancêtres et s’étale partout : Ali Haddad. On pourrait dire de lui qu’il a repris à son compte la fable de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf, sans avoir rien retenu de la morale de l’histoire qui finit, comme chacun sait, par un « Pffuuuit ».

    Ce virus sorti de nulle part s’improvise tout à la fois chef de l’Etat, de la diplomatie, d’entreprises qui n’ont rien produit, et j’en passe. Le mégalomane Ali Haddad se prend pour le nouveau Messie et est persuadé qu’il peut être tête d’affiche, lui, le petit bricoleur qui s’est engraissé grâce à l’ex-wali de Tizi Ouzou, Mostefa Benmansour, qui lui a octroyé les marchés publics de gré à gré et l’a entraîné dans son sillage lors de son accession au poste de ministre de l’Intérieur. Haddad est omniprésent et tout le monde lui prédit un grand destin, certains le voyant même assumer la charge présidentielle. Allons-nous remplacer une chaise roulante par un escroc notoire ? L’Algérie des martyrs mérite-t-elle un pouvoir politique off shore avec des patrons made in Taiwan servis par des medias adeptes de la mangeoire et se prostituant pour les deniers de la pub ? Il est temps de remettre les pendules à l’heure.

    Fils d’un épicier établi dans la petite ville côtière d’Azzefoun, Ali Haddad s’est associé avec ses frères pour monter une entreprise et, doté d’une ambition démesurée, a joué des coudes pour se placer où il est aujourd’hui. Dans le brouillard opaque et l’anarchie qui règnent dans l’Algérie d’aujourd’hui, des usurpateurs comme Haddad se sont faufilés à la tête des institutions et l’on voit un vulgaire boutiquier s’introniser président, ministre, diplomate, patron des patrons, sans que personne ne le renvoie dans son épicerie à coups de pied au cul. Ce microbe se prend pour un capitaine d’industrie alors qu’il n’est même pas capitaliste, juste un affairiste spéculateur qui ne produit absolument rien et qui se sert de son réseau de relations pour se faire du fric.

    Il représente à lui tout seul l’absurdité et le délabrement politique, car comment comprendre qu’un marchand de légumes gravisse tous les échelons en un temps record pour prendre la tête du FCE (Forum des chefs d’entreprise), amasse une fortune estimée à 400 millions d’euros, rafle tous les marchés publics avec son groupe ETRHB Haddad qui englobe plusieurs sociétés : BPH (bitume et pétrole Haddad) – BERTHO spa (filiale études et maîtrise d’œuvres) – Housing Construction Haddad spa (Filiale promotion immobilière) – SAVEM spa (Société Algérienne des Véhicules, Engins et Maintenance) – une filiale de tourisme et d’hôtellerie (structures hôtelières LE MARIN et LE MARIN BIS), soit concessionnaire de plusieurs marques d’automobiles, devienne propriétaire du club de foot l’USM d’Alger, de deux journaux, Le Temps d’Algérie et Wakt el Djzair, et de deux chaînes de télévision off shore, Dzair TV et Dzaïr News ? Il est aussi partenaire du groupe italien de la construction Rizzani de Eccher d’Udine, spécialisé dans le génie civil, les infrastructures et la construction de bâtiments de luxe.

    Comment édifie-t-on une fortune en un clin d’œil, si ce n’est en pratiquant le copinage et en utilisant les pots-de-vin pour corrompre? Le « Kadi » de l’hypermarché des travaux publics ou souk algérien, rempli de marchandise informelle et de scandales en vrac par les manigances des copains coquins, se balade sur une autoroute qui a coûté deux fois le prix du tunnel de la Manche.

    Non content de s’enrichir outrageusement aux dépends de l’Etat et donc du peuple, Ali Haddad, stagiaire de la bourgeoisie compradore, se prostitue aux puissances occidentales pour accéder au pouvoir. Il est passé maître dans l’art de lécher le cul de Fafa, sa mère-patrie la France sur laquelle il compte pour le sacrer futur roi. Nom de dieu ! Peut-on être roi sans l’aval de Fafa (la France) ? Un proche m’a dit un jour que l’Algérie avait chassé la France mais que la canaille finirait par lui courir après, ce qui est pire que le syndrome de Stockholm. C’est à tel point que l’ambassadeur de France en Algérie est devenu porte-parole du gouvernement algérien en annonçant les allées et venues entre Paris et Alger de nos ministres et du clan de l’argent sale.

    Début février, c’était au tour de la visite à Paris du patron compradore stagiaire Ali Haddad. Nous n’avons rien à faire des ambassadeurs occidentaux qui encensent les cloportes susceptibles de servir leurs intérêts. Mais les Français ne sont pas les seuls à apprécier Haddad, car les Américains ont fait sa promotion depuis longtemps. Selon un câble de Wikileaks du 7/12/2009, l’ambassade américaine avait recommandé Ali Haddad parmi d’autres candidats pour présider le sommet de l’entreprenariat algérien : « l’ambassade recommande Ali Haddad pour le Sommet de l’entreprise comme l’un des quelques entrepreneurs de la construction en Algérie, dont l’entreprise a gagné certains contrats et a rempli l’énorme déficit d’infrastructure de l’Algérie, élargissant ainsi l’expertise de gestion de la construction dans ce pays ». Ainsi, déjà à l’époque, il bénéficiait déjà d’un soutien de poids. Et aujourd’hui, que peut offrir Haddad à une France en récession et quels sont donc les intérêts de l’Algérie aux mains des pilleurs de la nation ? Des ministres algériens offrent leur derrière sans état d’âme à ce mercenaire qui, à son tour, présente le sien avec enthousiasme à leur « métropole », la France. Quelqu’un peut-il m’expliquer quels sont avantages pour l’Algérie dans sa coopération avec une France qui n’a jamais guéri de ses velléités colonialistes et qui cautionne un aventurier ? Haddad a beaucoup promis aux Français qui ne comprendront jamais que le clan de l’argent sale ne peut et ne doit diriger l’Algérie, car l’équation est plus compliquée que ne l’imagine Fafa en plein marasme et qui cherche des contrats à tout prix.

    Haddad n’a aucun charisme, ne peut résoudre aucun problème des Algériens et de l’Algérie, il est au contraire l’illustration de la faillite nationale, le parfait symbole de l’échec de notre pays, et nous n’avons guère besoin d’une Renault Symbole pour le comprendre. Alors, que négocie à Paris le petit patron Haddad mué en oligarque qui dépend à 100 % de la rente et de la commande publiques ? Que compte vendre ou exporter sur le marché international ce vulgaire begar, rentier enrichi grâce à la mamelle pétrolière ? Je lui conseille de limiter ses ambitions à importer des voitures ou à vendre des pois chiches et, surtout, d’arrêter son cirque, car le peuple algérien n’est pas dupe de ses turpitudes. Ce genre de personnage pourrit toutes les institutions et je connais des cadres et des officiers supérieurs intègres qui ont du mal à voir des arrivistes se goinfrer sans vergogne et parader avec arrogance devant la population.

    Pendant que ce renégat fait des courbettes dans les salons parisiens et se commet avec des hommes d’affaires israéliens, l’ambassade de France, via son Centre culturel à Alger, propose de soutenir financièrement des associations algériennes avec des sommes allant de 5 000 à 60 000 euros pour promouvoir les droits de l’Homme, la citoyenneté, et le baratin « droits-de-l’hommiste » habituel. Ceux qui chérissent la France peuvent aller faire la queue devant l’ambassade, on y distribue des euros à tire-larigot. « Promouvoir la citoyenneté » en Algérie ? Quelle blague ! Que penser d’un pays étranger qui veut financer des associations algériennes sur fond d’un rapport accablant d’Human Right Watch évoquant la situation des droits de l’Homme en Algérie ? Et l’on connaît les accointances de cet organisme avec la Maison Blanche !

    La France en récession se propose de distribuer de l’argent à des associations algériennes au lieu d’en faire profiter ses propres chômeurs et personne ne réagit devant cette tentative de corrompre toute notre société ? Continuez à dormir, citoyens, politiciens, responsables irresponsables assoupis autour de la mangeoire, le réveil sera rude ! Ce n’est certes pas pour les beaux yeux des Algériens que les Français en faillite déboursent de l’argent qu’ils n’ont pas pour le donner aux associations algériennes. Ignorer de telles manœuvres qui cachent un objectif occulte est d’une désinvolture inexcusable, alors que les musulmans vivent un véritable cauchemar dans une France, banlieue de Tel Aviv, qui brandit l’épée des Croisades depuis le false flag contre ce foutu torchon Charlie machin.

    Puis-je savoir qui défend les intérêts de l’Algérie et des Algériens dans ce cas de figure ? Quand la France déclare la guerre à tous les musulmans et à notre communauté sur son territoire en favorisant la délation comme à la belle époque, le pouvoir algérien actuel lui lèche les bottes. L’un d’entre vous a-t-il encore une parcelle d’honneur ou l’avez-vous vendu avec le pétrole et le gaz ? Soyez maudits, qui que vous soyez et où que vous soyez, la malédiction des martyrs vous pourchassera jusqu’à votre dernier souffle ! Regardez-vous attentivement dans un miroir pour mieux comprendre de quoi je parle.

    Ali Haddad, l’arriviste à l’appétit insatiable, prétend ouvrir au privé l’espace aérien et maritime de l’Algérie dans le but de couler Air Algérie pour favoriser Aigle Azur dont les Français sont actionnaires et dont le patron est le gendre du secrétaire général de la Centrale syndicale. Comment Haddad compte-t-il concurrencer la Lufthansa ou British Airways ? A moins que ce ne soit juste de sa part un cadeau exclusif pour Air France qui s’asphyxie et dont le seul plan de vol consiste en des licenciements et des départs volontaires ? Il reconnaît envisager de réaliser un vieux projet en créant lui-même une compagnie aérienne. Pourquoi pas, en effet ? Personne ne l’arrête, pourquoi se gênerait-il ? Peut-être devrait-il essayer de vendre le ciel, et si ça ne marche pas, qu’il essaye le soleil. Si Desertec n’a pas abouti, il y a toujours les rayons lunaires. La médiocrité et le néant institutionnel d’une Algérie exsangue et saignée à blanc par des vautours voraces ont engendré des monstres que seul l’anéantissement de notre pays peut assouvir. Ces goinfres sont capables d’avaler toute l’Algérie.

    Le terrorisme économique fonctionne grâce à la mangeoire et dépend entièrement de la mamelle pétrolière que Haddad suce avec frénésie. « Il veut tout privatiser, y compris les universités », s’est indigné un membre du syndicat des enseignants. Et ce n’est pas tout, la SNVI (Société nationale des véhicules industriels), entreprise publique spécialisée dans la construction et la commercialisation des poids lourds, est visée aussi. En réponse aux ambitions de Haddad de privatiser les services publics algériens, le secrétaire général de l’union locale de la zone de Rouiba de l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens), Mokdad Messaoudi, a fait le commentaire suivant : « Nous ne voulons plus entendre parler de privatisations, nous en avons déjà fait l’expérience. Celles que nous avons menées n’ont rien donné. Nous rappellons également aux patrons que toutes les entreprises publiques privatisées ont été transformées en hangars pour stocker les produits importés et leurs travailleurs ont été mis à la porte. Nous ne savons pas qui décide dans ce pays.

    D’une part on nous dit que l’Etat va soutenir les entreprises publiques, alors que dans la réalité c’est le contraire qui se fait ». Le syndicaliste s’insurge contre les basses manœuvres visant au sabotage de la SNVI en dénonçant le stockage dans le port depuis presque un an de tonnes de pièces importées par l’entreprise. En novembre 2014, le CEP (conseil des participations de l’Etat) avait chargé le ministère des Finances d’instruire les Douanes pour permettre les importations de la SNVI, mais cette décision n’a pas été appliquée. Cette politique de sabotage a débuté depuis la nomination d’Amar Ghoul à la tête du ministère des Transports : « Il veut couler la SNVI. Comment se fait-il que l’ETUSA (Établissement public de Transport Urbain et Suburbain d’Alger) a suspendu ses achats de bus auprès de la SNVI juste après l’arrivée de Ghoul au ministère des Transports ? L’UGTA c’est nous, pas celle qui apporte son soutien au pouvoir. Nous n’accepterons jamais que nos entreprises soient bradées.» Les propos des syndicalistes sont alarmants et révèlent la volonté de Haddad, Ghoul et consorts de casser le secteur public.

    Profitant du relâchement patriotique national et du vide tragique que traverse l’Algérie, Haddad s’est faufilé comme un rat pour saper ce qui reste encore debout dans notre patrie et couler le navire algérien. Il se permet tout et personne ne le remet à sa place de marchand de cacahuètes, il fanfaronne qu’il « se fout des critiques », qu’il « fait ce qu’il veut » et qu’il est « proche des responsables civils et militaires ». Très lié à Saïd Bouteflika, comme il le dit lui-même, il a réussi à dégommer le PDG de Sonatrach parce que ce dernier ne voulait pas marcher dans ses combines. Semblant considérer l’Algérie comme son héritage familial qu’il dilapide avec ses maîtres, ce boutiquier organise des conférences au sein des institutions de la République Algérienne Démocratique et Populaire, comme dans la salle des Actes du ministère des Affaires étrangères ! où il a proclamé aux diplomates une phrase qui reflète clairement ses intentions : « Pourquoi y a-t-il des attachés militaires dans nos ambassades et pas des attachés économiques ? » Hadad rêve-t-il d’un Etat « civil » comme Saïdani le drabki ? Nous attendons que ce matamore qui exige TOUT et IMMEDIATEMENT nous énumère les divisions dont il dispose pour imposer ses vues à toute la nation.

    A toutes fins utiles, j’aimerais lui rappeler le destin de Rafik Khalifa qui se prenait pour Louis XIV et qui est en prison pour un bon bout de temps. J’ai beau examiner les diverses expériences dans de nombreux pays, je n’ai pas trouvé un cas similaire, sauf peut-être en Egypte. Haddad est le Ahmed Ezz algérien, l’un des pontes du régime pourri de Moubarak et qui va à nouveau revenir au Parlement égyptien après un séjour en prison. La seule différence, c’est qu’Ahmed Ezz possède une usine qui produit une marchandise et qui continuait à tourner et surtout à payer les impôts, même quand son patron était en taule, contrairement à Haddad qui ne produit strictement rien. D’autres nomment ce mercenaire de l’import import « le Berlusconi algérien ». Avec ou sans « bunga bunga », j’espère que lui aussi terminera sa carrière en balayant les trottoirs et en changeant les couches des vieux dans les maisons de retraite.

    Je publie les actes du Registre de Commerce et du Registre des Sociétés en ma possession, tout en prenant le peuple algérien à témoin :
    D’après le Bulletin officiel du Registre de Commerce espagnol paru le 16/12/2011, article 498961, la société Aginyo a été constituée le 2 décembre 2011 : AGINYO INVERSIONES Y GESTIONES INMOBILIARIAS SL(Investissements et gestion immobiliers) est une société qui a commencé ses activités le 4/11/2011 et dont l’objet social concerne las actividades propias del trafico inmobiliario (activités liées à l’immobilier) incluidas la promocion, construccion, comercializacion y arrendamiento con exclusion del arrendamiento activo financiero. Domicile: Cl Teodor Roviralta Num.44 P.1 PTA.2 (BARCELONA). Capital: 3.000,00 Euros. Nombramientos. Adm. Unico : ALI HADDAD. Datos registrales. T 42878, F 51, S 8, H B 417169, I/A 1 (2.12.11).

    Nous avons la preuve qu’Haddad a menti à propos de son acquisition d’un hôtel de luxe à Barcelone qu’il a réfutée dans la presse algérienne. Selon les informations parues le 15 mai 2014 dans le journal espagnol La Vanguardia, et malgré ses dénégations ironiques alléguant qu’il s’agissait d’un homonyme, Ali Haddad, à travers la société Aginyo, a acheté en 2011 pour 80 millions d’euros, l’Hôtel Palace, ex-Ritz de Barcelone, l’un des plus beaux hôtels d’Espagne, le laissant en location à la société qui en était jusque là propriétaire, la Husa Hoteles appartenant à Joan Gaspart Solves, homme d’affaires espagnol membre de l’Opus Dei et ancien président du FC Barcelone. Comme la société locataire éprouvait des difficultés à payer les loyers, Haddad a cherché à revendre l’hôtel à perte en 2013, mais ne trouvant pas d’acquéreurs, il a finalement opté pour assurer la gestion de son palace lui-même. En effet, en 2014, il a présenté une offre de 500 000 € au Tribunal du Commerce n° 3 de Barcelone pour reprendre la gestion de l’hôtel, s’engageant à maintenir les 130 emplois. Toute la presse espagnole qui a traité la vente de l’hôtel stipule bien que l’acquéreur est un homme d’affaires algérien. J’ai en outre eu accès au Bulletin officiel du Registre de Commerce espagnol qui a publié les informations concernant la société Aginyo.

    Nomination d’un mandataire : 21/12/2011 article 507068 – AGINYO INVERSIONES Y GESTIONES INMOBILIARIAS SL. Nombramientos. Apoderado (mandataire): RADIA BOUZIANE. Datos registrales. T 42878, F 53, S 8, H B 417169, I/A 2 (9.12.11).

    La nouvelle gestionnaire d’Aginyo, Radia Bouziane, était déjà administratrice de la société Skidbladnir Sl constituée le 16/12/2011 à Barcelone, destinée au commerce de gros et détail et à l’exportation. Le 16/02/2012, la société a changé son activité pour se spécialiser dans la location de biens mobiliers de toutes sortes, machines et équipements pour l’industrie de transformation, distributeurs automatiques, etc. et a enregistré le 20/08/2014 la marque The Blue Bird Royal, spécialisée dans les services hôteliers, recherche et réservation d’hôtels, de salles, bars, restaurants, et autres services d’hôtellerie et restauration, etc.

    Changement de siège social : Le 29/05/2012 : article 226343 – AGINYO INVERSIONES Y GESTIONES INMOBILIARIAS SL. Cambio de domicilio social : Cl Escoles Pies Num.102 (BARCELONA). Datos registrales. T 42878, F 54, S 8, H B 417169, I/A 3 (17.05.12).

    En outre, toujours d’après la presse espagnole, fin 2013, Haddad a acheté une filiale du Groupe Keraben, l’entreprise Kerafrit, spécialisée dans la fabrication de peintures émaillées, vernis et produits similaires, encres d’imprimerie et mastics, établie à Nules, en Espagne. Avec cette acquisition dont le prix n’a pas été révélé, Haddad entre au cœur de la céramique castillane, réputée au niveau mondial. Kerafrit avait affiché en 2013 un chiffre d’affaires de 18 millions € dont 70% était consacré aux exportations en Europe, Afrique du Nord, Amérique latine, Moyen-Orient et dans plusieurs pays d’Asie du Sud. L’article traitant ce sujet est paru dans El Periódico Mediterraneo, le 12/12/2013, et dans lasprovincias le 21/04/2014. Le 30/12/2013, elEconomista a publié un article annonçant l’achat de Kerafrit par un investisseur algérien, via la société d’investissements Sitifis, le nom d’Ali Haddad étant stipulé dans innDEA Valencia le 22/04/2014.

    Toujours d’après le Bulletin officiel du Registre de Commerce espagnol et le Registre des Sociétés, la société Sitifis se nommait à sa constitution le 14/08/2013, Abdelhafid Inversiones (Investissements) SL, établie à Nules (Espagne) et dont l’administrateur était Abdelhafid HADDAD. L’activité de la société portait sur la direction et la gestion des investissements dans d’autres sociétés : vente, représentation, étude de marchés et la commercialisation de produits céramiques et connexes. Divers amendements ont été opérés en quelques mois (changement des statuts, d’adresse du siège social). Le 21/11/2013, Abdelhafid Inversiones SL devient Sitifis Inversiones SL, jusqu’à ce que, le 24/12/2013, la société Sitifis se transforme en Kerafrit SA, administrée par Sitifis, avec l’attribution d’un poste de mandataire à la fois chez Sitifis et Kerafrit pour Oliver Martinez Manuel, mandataire de Kerafrit depuis 2010. Depuis le 20/01/2014, ce dernier ne représente plus que Sitifis. « Publicación en el Boletín Oficial del Registro Mercantil del día 24 de December del 2013 del anuncio de nombramientos en la empresa KERAFRIT SA, inscrito en el Registro Mercantil el día 17 de December del 2013 con los datos de inscripción T 988, L 553, F 183, S 8, H CS 12112, I/A 38 ». KERAFRIT SA : Administrador Unico : Sitifis Inversiones SL (Boletín Oficial del Registro Mercantil, Fecha inscripción: 17/12/2013 T 988, L 553, F 183, S 8, H CS 12112, I/A 38). Le 17/01/2014, sont enregistrés des modifications statutaires permettant une augmentation du capital de102666,67%, soit un capital total de 3 083 000 euros, si l’on compte les 3 000 euros de départ. D’après le Bulletin officiel du Registre des Sociétés, Kerafrit SA a été achetée par Sitifis Inversiones SL le 17/12/2013.

    Pourquoi Ali Haddad a-t-il menti sur l’achat de l’hôtel cinq étoiles à Barcelone ? Pourquoi utilise-t-il son frère en prête-nom pour créer des sociétés en Espagne ? D’où provient l’argent qui permet à Haddad d’investir en Espagne, en France, etc. ? Où est l’Etat et que fait la Brigade financière ? Je caresse l’espoir de voir dissoudre tous les organismes qui prétendent combattre la corruption et qui ne font rien pour gripper la machine infernale de l’évasion fiscale. Des voix vont me chanter qu’Haddad est un « investisseur » et qu’il a le droit d’investir où il veut, mais est-ce légal de ne pas déclarer son patrimoine au fisc algérien quand on est résidant en Algérie ? Haddad, Saïdani le drabki, et les autres cancres issus d’une race bâtarde et qui se reconnaîtront, font plus pour nuire à l’Algérie que toutes les mains étrangères rassemblées. Leurs magouilles vont nous mener tout droit vers le démembrement et l’anéantissement du pays. De « l’automout » Est-Ouest (autoroute de la mort, en algérien) à la Sonatrach, en passant par le port d’Alger qui rapporte des milliards aux Emirati qui en sont les gestionnaires sans investir un centime, pas un jour ne passe sans qu’un scandale éclate. En Algérie, la démocratisation de la corruption touche toutes les sphères et on ne voit aucune enquête fiscale contre les malversations et la fuite des capitaux. Du côté de la presse algérienne, personne ne fait des investigations sérieuses sur les activités de ces charognards, parce que tout le monde s’est mis d’accord autour de la mangeoire. Où sont les contrepouvoirs tels la presse, les partis d’opposition, les associations, qui préfèrent fermer les yeux en prétendant que parler de ces choses pourrait nuire à la stabilité du pays ? A qui profite ce silence complice sinon au gang de la chaise roulante ? Voilà le résultat du quatrième mandat dont nous ne voulions pas. Et qu’on ne me dise pas que la corruption existe dans tous les pays et qu’on ne peut rien y changer. Je n’accepte pas qu’elle règne en Algérie. L’Algérie de Madame Dalila doit être abolie ! Je rappelle que l’Algérie qui était considérée comme le « grenier de l’Afrique » est obligée d’importer son pain !

    Le clan de l’argent sale rêve d’obtenir le pouvoir absolu quand aucun de ses membres n’a jamais participé au combat bâtisseur de la nation algérienne, ce pays qui a tant souffert et sacrifié ses enfants pour être une Algérie libre, fière et indépendante. Nos nombreux martyrs n’ont jamais pensé à eux-mêmes, contrairement à ces microbes Haddad et consorts, la mauvaise graine qui a gangrené notre pays. Comment, après tant de souffrances et d’humiliations coloniales, peut-on revenir à la case départ avec ces vendus qui proposent leurs parties charnues à la France et à leurs ancêtres gaulois ? Comment vacciner notre nation contre le clan pourri de l’argent sale qui s’appuie sur le terrorisme économique et le bradage des ressources naturelles de notre patrie ? Utiliser la crise du gaz de schiste pour des règlements de comptes entre clans en tenant en otage toute la population d’In Salah est particulièrement odieux et dangereux, car les menaces dans le sud algérien sont à prendre très au sérieux.

    Les gens du sud qui ont chassé d’un puits de forage du gaz de schiste Halliburton, la multinationale des Cheney et Bush, ne veulent pas de ces forages de peur que leur nappe phréatique soit polluée, et le pouvoir politique au lieu d’agir, a réagi en proposant un découpage administratif pour créer de nouvelles wilayas. Dans quel monde vivons-nous ? Que veut dire cette réaction ? L’irresponsabilité en Algérie a atteint une dimension phénoménale. Nul besoin de main étrangère, les valets des Occidentaux sont au cœur du palais. Quand Saïdani, le secrétaire général du FLN, ose déclarer que la France nous a donné l’Indépendance et que personne ne lui cloue le bec, c’est dire si la situation est grave. Rien que pour de tels propos, ce Saïdani devrait être jugé pour haute trahison. Si les manigances de ces irresponsables ne sont pas stoppées, l’Algérie perdra son sud et son Sahara.

    L’affaire « Suiss Leaks » concernant les comptes ouverts à la HSBC en Suisse par des Algériens, nous dévoile que Ali Haddad et une trentaine de ses prête-noms, Saïdani et sa fille chérie, Amar Ghoul, Tahkout, Bouchouareb, la fille d’un Premier ministre connue pour ses affaires à Londres, certains ministres qui font profil bas, des députés, plusieurs importateurs connus sur la place d’Alger et qui se sont engraissés grâce à l’économie du bazar, des patrons de presse, divers chanteurs, comme « Deb » Khaled, des rejetons de politiciens, etc. disposent de comptes bien garnis. Mes sources m’ont transmis la liste des heureux bénéficiaires algériens de ces comptes off shore, qui ont pillé l’Algérie à l’instar de leur acolyte Momo VI, le roi du Maroc, qui enfle à mesure que son pays s’appauvrit. Ils pensent être invulnérables et que personne ne peut connaître leurs agissements, mais nous pouvons avoir des informations depuis leurs chambres à coucher. Les comptes ouverts en Suisse, au Luxembourg ou ailleurs, servent au blanchiment d’argent des « entrepreneurs » privés qui placent à l’étranger l’argent issu des surfacturations. Cette dernière, très répandue dans le milieu des affaires scabreuses, est évaluée à 6 milliards de dollars par an.

    C’est inacceptable et la Loi doit être appliquée pour juger tous ceux qui pratiquent l’évasion fiscale. Monsieur Haddad se prend pour un oligarque comme à l’époque de la Russie d’Eltsine, et l’on comprend aisément son aversion pour des services de renseignement puissants capables de déjouer ses tripotages et de collecter des renseignements sur lui et ses amis. L’intérêt national doit prendre le pas sur l’intérêt privé qui s’appuie sur l’étranger et barrer la route à ce genre d’individus hautement toxiques. L’Algérie a besoin d’un Poutine pour la purger une bonne fois pour toutes, ce sont des chefs d’Etat comme lui qui font avancer leurs pays. Ou comme le président chinois Xi Jinping qui fait la chasse aux « tigres et aux mouches » et est en train de faire un grand nettoyage des plus hauts dignitaires du Parti et des milliardaires corrompus jusqu’aux plus petits exécutants véreux. Comme le camarade Xi Jinping l’a fait en Chine, nous devons organiser une purge pour chasser tous les ânes bâtés, les hmar, qui gangrènent les administrations et les institutions. Y a-t-il un plus grand malheur pour une nation que de voir des Haddad et des minables souiller les institutions alors que les authentiques patriotes subissent des affronts multiples ? Les présidents Poutine et Xi Jinping l’ont bien compris et ont pris les mesures nécessaires pour sauver leur patrie de ces poisons mortels.

    Haddad se voit régner sur l’Algérie mais il se brûlera les ailes comme Icare, car notre patrie n’est pas un cabaret et n’est pas à vendre. Il oublie qu’il existe une magie qui foudroie tous les usurpateurs et les traîtres de la nation algérienne. Le sang des martyrs n’est pas une blague dont on se gausse en prenant l’apéro avec son maitre l’ambassadeur de France. Jadis, Benboulaïd a vendu ses biens pour la Révolution, aujourd’hui, Haddad vend son pays pour s’enrichir, mais il se trompe en pensant qu’il peut faire ce qu’il veut de l’Algérie. Elle ne lui sera jamais soumise et la colère ancestrale risque de le balayer comme elle a dévasté les navires de Charles Quint. Notre patrie n’est pas un dépotoir pour les petites frappes qui ont pris du bide grâce à la manne pétrolière, elle est plus grande que tous les Haddad et leurs maîtres français qui arrivent en retard pour réhabiliter le colonialisme. Pour détourner l’attention du peuple des vrais problèmes sociaux, le pouvoir corrompu agite la marionnette salafiste.

    Ces pseudos religieux n’ont pas à ouvrir le bec sur les passe-droits et les pots-de-vin, alors qu’ils sont les champions du marché informel et qu’ils sont les premiers à se soumettre et à chanter les louanges du chef. Qu’ils se contentent d’expliquer comment faire les ablutions, ils ne sont bons qu’à ça. Des corrompus ne peuvent pas mobiliser les peuples. Personne ne les suivra et l’on voit des pays sous embargo et sous sanctions visés par l’impérialisme tenir bon parce que leurs dirigeants sont forts, intègres et charismatiques. Un Etat fort est soutenu par son peuple même s’il est visé par son pire ennemi. Un Etat faible ne produit que des minables comme Haddad et se perdra dans les méandres de l’Histoire, charriant derrière lui les fléaux de la corruption, des pots-de-vin, des passe-droits, du régionalisme, du clientélisme, de la mauvaise gestion, de l’incompétence comme avec ce gouvernement « hacha rezk rabi » dont les ministres font des déclarations contradictoires. Si nous ne redressons pas la barre et laissons la 5e colonne continuer son œuvre destructrice, nous irons droit dans le mur.

    Mon rôle de journaliste est d’alerter mon peuple sur tous les périls qui menacent notre pays, et je n’ai de leçon de patriotisme à recevoir de personne. Il est urgent d’arrêter le pillage de nos ressources et de cesser de soutenir la France sioniste, car nous ne sommes d’accord avec les Français sur aucun dossier, que ce soit celui de la Palestine, du Sahara occidental, de la Syrie, de l’Iran, de la Russie ou de l’Ukraine. Tous les corrompus, dont Haddad, ses chefs et ses proxénètes, doivent savoir qu’ils nous trouveront toujours en travers de leur chemin, car s’ils considèrent l’Algérie comme une source inépuisable de profits et un vulgaire compte en banque off shore, nous sommes les héritiers du message des martyrs.

    Nous ne lâcherons pas la lutte contre la pourriture qui menace l’Algérie, cette Algérie qui s’est dressée face au colonialisme barbare et s’est battue avec courage et abnégation lors de notre Glorieuse Révolution. Si vous avez pillé l’Algérie, nous, les patriotes, nous ne savons faire qu’une chose : aimer notre patrie sans intérêt et sans pourcentage. Au nom de l’héritage de nos valeureux martyrs, nous vous résisterons et nous éradiquerons votre race maudite.
    A bon entendeur.

    El afkar el wataniya, juin 2016

    #Algérie #Ali_Haddad #Corruption #Détournement #Malversation

  • Lutte contre la corruption en Algérie. Le modèle sud-coréen

    Lutte contre la corruption en Algérie. Le modèle sud-coréen

    Lutte contre la corruption en Algérie. Le modèle sud-coréen – Corée du Sud, gabégie, malversation,

    Existe-t-il des «vaccins anticorruption» ? Lequel de ces vaccins est redoutable? L’Algérie figure parmi les pays qui ont ratifié en 2004 la convention des Nations Unies sur la corruption. Elle a mis en place sa loi relative à la prévention et la lutte contre ce fléau, deux années plus tard. Depuis, le pays s’est engagé dans la voie d’un long processus de formulation de la première stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption. Cette stratégie suppose l’implication d’un modèle de lutte qui doit s’inspirer des approches et méthodes techniques. L’Algérie s’est déjà dotée d’un pôle pénal spécialisé. Il s’agit d’une instance juridictionnelle qui a les compétences de traiter ce genre d’affaires, liées à la corruption à la fois financière et économique.

    L’Algérie qui a démontré des résultats probants en matière de lutte contre ce fléau économique, veut atteindre une stratégie peaufinée suivant un modèle de lutte pour arriver à des résultats meilleurs. Aujourd’hui, entreprises, administrations publiques et privées, assemblées élues, partis politiques, associations sont exhortés de choisir des hommes et femmes intègres, aux mains propres ou sans casier judiciaire, afin de poser les premiers jalons de ce qui deviendra, par la suite, la mouture finale de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption. Un outil d’évaluation sud-coréen est mis en avant à cet effet. Il est mis en exergue par les experts pour la première fois en Algérie. Réputé efficace, il est fortement pressenti par la stratégie de lutte.

    Le président de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), Tarek Kour, a déclaré, lundi à Alger, que son organisme a veillé à l’implication de toutes les parties dans le processus de la préparation du projet de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption, s’appuyant sur un dispositif d’évaluation anti-corruption (AIA) de la Corée du Sud. Intervenant en début de la rencontre internationale sous le thème “Evaluation des mesures de la lutte contre la corruption en Algérie selon l’outil d’évaluation des initiatives anticorruption AIA de la République de Corée”, organisée au Centre international des conférences (CIC) par l’ONLCP et le Bureau du PNUD en Algérie, M. Kour a souligné que l’ONPLC a veillé à “l’implication de toutes les parties nationales et étrangères, publiques et privées, gouvernementales ou non gouvernementales, dans le processus de la préparation du projet de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption”.

    Il a fait remarquer que l’ensemble des partenaires de l’ONPLC “ont été impliqués dans toutes les étapes du projet, en vue d’assurer un engagement total au projet de la stratégie nationale” qui comprend, “en plus des lignes directrices, un nombre de solutions pratiques qui seront traduites en plans sectoriels ou multisectoriels”. Cette stratégie, ajoute M. Kour, “contient des orientations et des activités à réaliser et définit surtout les ressources, les emplois du temps et les coûts nécessaires pour sa concrétisation”.

    Le projet de la stratégie inclut aussi, selon le même intervenant, “un mécanisme de surveillance et d’évaluation qui consiste à créer le Haut comité national, placé sous l’autorité du Premier ministre et assurant la coordination entre l’ensemble des parties concernées”. Pour ce qui est de l’outil innovant qui a été mis au point et développé depuis 2002 par l’Autorité de la lutte anticorruption et les droits civils (ACRC) de Corée de Sud, M. Kour a tenu à souligner que ce mécanisme “a prouvé son efficacité, non seulement en Corée du Sud, mais également dans d’autres pays où il a été déjà appliqué”.

    De son côté, la représentante résidente du PNUD en Algérie, Blerta Aliko, a indiqué que le PNUD a “le privilège d’accompagner, depuis octobre 2019, l’ONPLC dans une démarche participative qui met l’accent sur le renforcement des facteurs de résilience et des capacités des acteurs concernés et l’approche intégré basée sur la concertation, l’échange de bonnes pratiques et la consolidation des efforts déployés par les autorités algériennes”. La stratégie nationale de lutte contre la corruption, selon Blerta Aliko, “met l’accent sur l’importance des mécanismes de suivi et d’évaluation par la mise en œuvre effective et efficace des mesures arrêtées dans le plan d’action”, indiquant par ailleurs, que cette rencontre “ouvre de nouvelles perspectives pour notre partenariat stratégique”.

    Pour la membre de l’Autorité de la lutte anticorruption et des droits civils coréenne, Ahjung Lee, “l’outil d’évaluation AIA a prouvé son efficacité en terme de surveillance et de suivi de la stratégie de la lutte contre la corruption”, tout en se félicitant de l’approche des deux pays, l’Algérie et la Corée de Sud, dans ce domaine.

    B. HABIB

    Le Carrefour d’Algérie, 23/12/2021

    #Algérie #Corruption

  • Fonds détournés par les oligarques: L’Algérie ne lâche pas

    Fonds détournés par les oligarques: L’Algérie ne lâche pas

    Fonds détournés par les oligarques: L’Algérie ne lâche pas – malversation, gabégie, détournement,

    Le président Abdelmadjid Tebboune, en se présentant à la présidentielle du 12 décembre 2019 (et dont on vient de marquer le deuxième anniversaire), avait pris 54 engagements dont celui de récupérer les fonds détournés par les oligarques qui gravitaient autour de Saïd Bouteflika, et cela en résonnance avec l’une des revendications du Hirak réclamant dans ses marches « la récupération de l’argent du peuple ». « Je sais comment récupérer cet argent, je sais où il se trouve », s’est avancé, alors le président Tebboune, alors candidat, en réponse à la question d’un journaliste qui cherchait à en savoir plus sur la façon avec laquelle il comptait s’y prendre pour remettre la main sur cette masse financière, objet de tous les fantasmes.

    Deux années après cet engagement et sans avoir le moindre doute quant à la volonté du président Tebboune, lui- même victime sacrificielle de ces oligarques, force est de constater qu’ « il y a loin entre la coupe et les lèvres » et ces deux années ont permis de dévoiler surtout, aux responsables politiques, judicaires et aux observateurs, combien il est difficile, voire impossible de faire bouger les choses face à un puissant système où l’opacité rime souvent avec la complicité des états où sont déposés ces fonds. Des approches, entourées d’ailleurs d’une grande discrétion ont été initiées par l’ancien garde- des sceaux Belkacem Zeghmati sans pour autant aboutir à quelque chose de palpable, comme il l’avait lui-même admis en pointant ce qu’il avait qualifié d’« Omerta mafieuse » , en référence aux refus de collaboration des autorités judicaires des pays qualifiés de paradis fiscaux.

    Deux années après, les choses sont au point mort. Face à un tel mur, les autorités algériennes, doivent-elles renoncer à prétendre récupérer cet argent par la voie de la coopération judicaire internationale ? Visiblement, aucune décision n’est encore prise dans ce sens pour le moment, à en croire les propos de Lotfi Boudjemaâ, directeur des Affaires judicaires et juridiques qui s’exprimait hier sur Echourouk TV. Selon lui, pas moins de 150 commissions rogatoires internationales ont été initiées dans le cadre de la lutte contre la corruption, mais les résultats restent assez mitigés pour laisser envisager aujourd’hui la perspective d’un recouvrement de ces fonds dont on ignore jusqu’au montant.

    Reste maintenant le règlement à l’amiable, c’est-à-dire la mise en place d’une négociation, notamment avec les oligarques emprisonnés, pour récupérer au moins une partie de cet argent, en échange d’un allégement de leur peine. C’est un levier que de nombreux pays, notamment en Amérique du Sud, ont utilisé pour récupérer dans des fonds placés des banques offshores, du temps des dictatures dans les seventies. En Algérie, des responsables de partis politiques ont défendu le bien-fondé d’une telle démarche, lors des législatives du 12juin dernier et le débat a rebondi de nouveau lors des élections locales, dans la bouche de Abderrazak Makri, Abdelkader Bengrina et même le très prudent Abou El Fadhl Baâdji qui « a marché sur les œufs » en posant le problème.

    La décision est avant tout politique ; elle relève des seules compétences du chef de l’Etat qui doit donner ou non son feu vert, s’il a des assurances que les détenteurs de ces fonds, pour ceux qui sont actuellement en prison, voudraient bien collaborer.

    H. Khellifi

    L’Est Républicain, 14/12/2021

    #Algérie #fonds_détournés #Gabégie

  • Lutte contre l’évasion fiscale point clé de la nouvelle Algérie

    Lutte contre l’évasion fiscale point clé de la nouvelle Algérie – Economie, impôts, malversation, détournement

    La fraude et l’évasion fiscales ont atteint des niveaux intolérables selon le Premier ministre. C’est dans le cadre de la lutte contre l’évasion fiscale , que s’inscrit l’important ouvrage intitulé « la mise à niveau en fiscalité – Mythe ou réalité- Expérience algérienne » qui paraîtra très prochainement à l’Office des publications universitaires OPU Alger, de Mustapha Bensahli, que l’auteur, éminent expert international en fiscalité, m’a demandé de préfacer qui sera une référence tant pour les décideurs pour leurs actions, que pour les enseignants pour leurs recherches, sur un sujet très sensible et combien important dans toute politique socio-économique.

    1.-L’ouvrage s’articule en cinq titres comme suit : Titre 1er : le décryptage de la mise à niveau en fiscalité- Titre II : le processus de la fiscalité face aux enjeux de la mondialisation -Titre III : La fiscalité en Algérie à la croisée des chemins -Titre IV : Les standards internationaux servant comme modèle d’inspiration à la mise à niveau en fiscalité Titre V : les voies et moyens de la mise à niveau en fiscalité.

    Expert international de haut niveau en matière fiscale et financière, Mustapha Bensahli a assumé successivement plusieurs responsabilités, notamment au ministère des Finances, a enseigné dans les établissements d’enseignement supérieur en Algérie et en France et est intervenu pour le compte du FMI et des Organisations internationales dans plusieurs pays d’Afrique dans le cadre de la mise en œuvre de réformes liées à son domaine de spécialisation. Fiscaliste connu et reconnu, l’auteur met ainsi à profit sa grande expérience dans le domaine de la fiscalité pour amorcer, à travers son livre, une réflexion profonde sur la problématique de la gouvernance dans la gestion et la maîtrise de la collecte de l’impôt et de sa répartition.

    Le thème de la mise à niveau en fiscalité, vient ainsi à point nommé en cette période particulière de tension que traverse notre pays sur le plan tant sanitaire qu’économique. Pour permettre à la fiscalité de retrouver toutes ses marques, l’auteur commence dans l’ouvrage à faire un diagnostic montrant entre autres avec détail qu’elle comporte à l’épreuve des faits bien des points d’achoppement qui entravent effectivement son bon fonctionnement qui aurait être initialement au service inclusif du progrès. Il fait ressortir qu’au niveau du système fiscal de l’amont à l’aval, les rouages de fonctionnement sont pratiquement grippés.

    La raison est l’empilement massif de nouvelles dispositions prévues au gré des lois de finances et consistant seulement à colmater à répétition et en surface quelques brèches constatées à l’épreuve des faits, la gestion de la fiscalité ne disposant pas de tous les atouts dont elle besoin pour être performante. Tout concourt à démontrer qu’il n’est plus possible en bonne logique de continuer à rester dans cette situation virtuellement latente de statut quo,en persistant à privilégier la voie conjoncturelle au détriment de celle structurelle qui est pourtant fondamentale. Par conséquent tout interpelle pour que la fiscalité en Algérie connaisse de profondes réformes , en remédiant au net décalage par rapport à l’environnement local, national et international. C’est justement par exemple du code général des impôts qui doit être revu en profondeur.

    Devenant avec le temps de plus en plus dense et hypertrophiée jusqu’à devenir corrélativement de plus en plus ardue, la fiscalité ne peut être dans ces conditions opérationnelle, surtout avec une surcharge de petites taxes dont le rendement ne compense guère le coût de gestion et auxquelles s’ajoute une pléthore de niches fiscales sans réel impact sur l’investissement. La fiscalité n’est pas réductible à un simple toilettage jugé superficiel en se conformant aux pratiques du passé et encore moins à une réforme a minima, mais plutôt elle renvoie à une restructuration d’envergure crédible qui garantisse un progrès patent dans tous les cas de figure. Aussi l’auteur préconise-t-il à la clef quelques pistes de solutions dans la perspective de réhabiliter la fiscalité, en postulant pour l’affranchissement de certaines contraintes à l’effet de rattraper et résorber le retard constaté en creux, tout en se mettant en phase avec les standards internationaux. La mise à niveau étant un processus d’envergure qui en couvrant dans son large périmètre aussi bien la fiscalité de l’Etat que la fiscalité de collectivités locales, elle devient à ce titre emblématique, en ce qu’elle tend à briser le cercle conceptuel classique sur la base d’un corps de principes performants et d’équité.

    Tout ceci commande impérativement l’observation de certaines règles jugées fondamentales, à commencer par l’adhésion, car la mise à niveau en fiscalité ne peut se concevoir sans la participation des parties prenantes, en l’occurrence, les représentants qualifiés des entreprises lesquelles peuvent être d’un apport non négligeable. En tout état de cause la participation est une règle de gouvernance incontournable et un gage de réussite de la mise à niveau en fiscalité ne pouvant rester comme habituellement l’apanage d’une petite équipe de l’administration fiscale se réservant jalousement le droit de concocter en exclusivité les réformettes sans grandes ouverture et à l’aune de chaque année dans le cadre de la loi de finances.

    Par ailleurs, l’auteur considère que la mise à niveau en fiscalité que si elle venait à être effectivement actée, ne constitue pas une fin soi et qu’elle est appelée à se poursuivre tenant compte de nouveaux et nombreux paramètres endogènes et exogènes résultant de l’évolution du temps et de l’environnement. Par essence la mise à niveau en fiscalité est avant tout un processus continu et chaque époque a son marqueur variant sur le plan sociétal, rythmée pour s’adapter aux données du nouveau contexte en pleine mutation.

    2..-Dans le prolongement de l’important ouvrage j’ai tenu dans la préface à formuler quelques remarques car les pouvoirs publics algériens depuis de longues décennies, ont eu souvent recours à des expédients, optant pour des systèmes qui leur permettent d’exploiter les sources de revenu immédiatement disponibles au lieu de chercher à établir des régimes fiscaux rationnels, modernes et efficaces. Si l’on s’en tient au rapport de la Cour des comptes de 2021 relatant des données de 2018/2019 , le constat est alarmant. Les dettes fiscales d’impôts et taxes continuaient de grimper, en 2019,ont atteint un montant global de 4 886,573 milliards de dinars, en hausse de 8,44% (380,259 Mrds de DA) par rapport à 2018, soit au cours de l’époque environ 120 dinars un dollar 40,72 milliards de dollars, contre 4 506,314 milliards de dinars en 2018 et de 3 895,78 milliards de dinars en 2017.

    Le montant recouvré au titre de l’exercice 2019 a été de 101,157 milliards de dinars, soit 2,03% du montant des restes à recouvrer et sur ce montant très faible , le constat est une diminution de 29,83% (-43,009 Mrds de DA) par rapport à l’exercice 2018. Les restes à recouvrer, liés à la TVA, représentent la part la plus importante (38,32%) avec un montant de 1872,64 milliards de dinars, suivie des impôts indirects avec un taux de 19,76% (965,723 milliards de dinars) et de l’impôt sur le revenu global avec un taux de 19,69% (962,307 milliards de dinars). Sans compter l’évasion fiscale interne, où domine la sphère informelle contrôlant plus de 33% du PIB et plus de 40% de la masse monétaire en circulation (rapport 2021 du FMI,) selon un rapport sur l’état des lieux de la justice fiscale, publié récemment par l’organisation non gouvernementale (ONG), Tax Justice Network, l’Algérie perd chaque année plus de 467 millions de dollars, (pour l’Afrique c’est environ 23,2 milliards de dollars/an), représentant 0,3 % du produit intérieur brut (PIB) du fait des pratiques d’évasions fiscales internationales. Environ 413,75 millions de dollars relèvent d’ abus transfrontaliers d’impôts sur les sociétés par les multinationales et 53,3 millions de dollars, en évasion fiscale, par des particuliers fortunés qui transfèrent leur argent à l’étranger.

    Il existe d’autres pratiques occultes à travers les surfacturations via les importations favorisé par la complicité d’opérateurs étrangers et la distorsion entre le taux de change officiel et et celui du marché parable, avec un écart dépassant les 50%. Ainsi les importations en devises de biens et services( pour les services les surfacturations sont plus faciles) ont approché les 1000 milliards de dollars entre 2000/2020.Si j’applique un taux entre 10 et 15% les surfacturations pourraient représenter environ 100 à 150 milliards de dollars soit trois fois els réserves de change estimées à 44 milliards de dollars fin mai 2021.

    Or, les recettes fiscales nationales représentent une source indispensable pour le financement du développement. Cependant, par rapport aux autres domaines clés du financement du développement tels que le commerce, l’aide internationale et la dette, la fiscalité n’a fait l’objet en Algérie que d’un intérêt limité jusqu’à présent en raison surtout de la dominance des recettes d’hydrocarbures favorisant la fraude fiscale et l’évasion fiscale. Un système fiscal complexe avec une administration sclérosée constitue inévitablement un terreau fertile pour les activités de recherche de rente. Je tiens à dénoncer un mythe souvent entretenu qui est le recours aux encouragements fiscaux et les subventions à l’investissement en Algérie qui ont eu un impact mitigé, favorisé certaines rentes spéculatives alors que le blocage essentiel comme le montre tous les rapports internationaux et cela n’est pas propre à l’Algérie, est le terrorisme bureaucratique car pour la promotion de tout investissement créateur de valeur ajouté durable consiste à créer un cadre juridique et réglementaire stable, transparent, et à mettre en place un système fiscal conforme tant à l’anthropologie sociale et économique interne qu’ aux normes internationales. Le niveau de l’impôt direct dans une société mesurant le degré d’adhésion de la population, il y a urgence d’une nouvelle politique, car le système d’impôt est au cœur même de l’équité. Mais l’impôt pouvant tuer l’impôt car il modifie l’allocation des ressources réalisée notamment l’offre de capital et de travail ainsi que la demande de biens et services.

    Je déplore qu’aucune enquête précise quantifiée dans le temps ne mette en relief les liens entre la répartition du revenu national entre les couches sociales, l’évolution du processus inflationniste et le modèle de consommation, information indispensable pour la mise en place d’un système fiscal «juste». Un système fiscal efficace doit trouver le moyen de prélever des recettes en perturbant le moins possible les mécanismes qui conduisent à l’optimum économique et s’articuler autour des prélèvements faiblement progressifs sur des assiettes larges. Aussi, un système fiscal efficace devant répondre à plusieurs objectifs : premièrement, la collecte des recettes sans perturber l’activité économique; deuxièmement, l’affectation des recettes avec pour objectif de réduire les inégalités, avec un impôt progressif appliqué aux revenus élevés ; Troisièmement, utiliser les impôts et les subventions ciblées , difficilement applicable du fait de l’effritement du système d’information afin que les prix du marché reflètent le coût social et l’avantage collectif ; quatrièmement, les impôts renvoient à la représentation politique car lorsqu’un gouvernement dépend plus des recettes fiscales et moins des revenus provenant des ressources naturelles, ou du financement par l’emprunt, la responsabilité des gouvernants envers les citoyens concernant l’utilisation des fonds publics s’en trouvent renforcée Or dans la majorité des pays en voie de développement, et cela n’est pas propre à l’Algérie, les plus riches ne contribuent pas plus que les pauvres à l’effort fiscal, les pouvoirs économiques et politiques dont ils jouissent leur permettent souvent de bloquer les réformes qui auraient pour effet d’accroître leur fardeau fiscal. C’est ce qui explique en partie l’incapacité à exploiter le potentiel des régimes d’impôt sur le revenu et d’impôt foncier et le manque de progressivité des régimes fiscaux.

    A cela s’ajoutent plusieurs facteurs paralysants :- premièrement, nous avons la faiblesse de la numérisation et la dominance de la sphère informelle en Algérie qui contrôlent plus de 50% de l’activité économique non assujetties au système fiscal.. En conséquence, les méthodes modernes de mobilisation de fonds comme l’impôt sur le revenu et les taxes à la consommation jouent un rôle réduit dans ces économies et la possibilité, pour les pouvoirs publics, de compter sur des ressources fiscales élevées y est pratiquement exclue ; deuxièmement, étant donné la structure informelle, produit de la bureaucratie et du manque de confiance en les institutions, les services de la statistique et de l’impôt ont du mal à générer des statistiques fiables, comme le montre les données contradictoires sur la masse monétaire informelle en circulation et l’échec des différentes mesures pour la capter ; troisièmement, les déficiences des mécanismes de mise en application juridiques en ce qui concerne le recouvrement de l’impôt et quatrièmement, souvent avec des interférences politiques et des comptabilités douteuses, les pénalités sont insuffisantes en cas de défaut de paiement.

    Tous ces facteurs favorisent des délits d’initiés étant donné que les administrations fiscales manquent bien souvent des compétences spécialisées requises pour déchiffrer les systèmes fiscaux tant internes qu’internationaux complexes qui sont utilisés à des fins de fraude fiscale. C’est ce qui explique en partie l’incapacité à exploiter le potentiel des régimes d’impôt sur le revenu et d’impôt foncier, et le manque de progressivité des régimes fiscaux.

    En résumé, la réforme fiscale constitue un défi stratégique pour la nouvelle politique socio-économique, étant un enjeu énorme de pouvoir, car touchant de puissants intérêts de rente. Dans un monde caractérisé par la libéralisation des mouvements de capitaux, par la transition numérique et énergétique( devant mettre en place une fiscalité écologique spécifique), les défis de l’Algérie, impliquent de définir les priorités stratégiques et avoir une nette volonté politique pour mettre en œuvre la bonne gouvernance et les réformes nécessaires structurelles nécessaires.

    Dans ce cadre, il est utopique d’isoler la réforme du système fiscal, sujet au combien sensible, de la gouvernance globale devant concilier la concertation, l’efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale. ademmebtoul@gmail.com

    Cette note est la préface au professeur Abderrahmane Mebtoul à l’ouvrage de l’expert international en fiscalité Mustapha Bensahli « la mise à niveau en fiscalité – Mythe ou réalité- Expérience algérienne » OPU Alger 2021

    Dr Abderrahmane MEBTOUL, Professeur des universités, expert international

    #Algérie #Evasion_fiscale #Impôts #Malversation #Détournement

  • Cour des comptes en Algérie: prévention au lieu de coercition

    Tags : Algérie, Cour des Comptes – Cour des comptes en Algérie: prévention au lieu de coercition

    Le président de la république Abdelhamid TEBBOUNE , en ce mois de novembre 2021, a annoncé au quotidien allemand Der Spiegel, un plan de réorganisation de la Cour des comptes, afin de favoriser le système de contrôle et de suivi des finances publiques conformément aux dispositions de la nouvelle constitution qui a élargi les prérogatives de la Cour des comptes. L’on ne doit pas, se focaliser uniquement sur quelques cas qui gangrènent la société tant civile que militaire car reconnaissons-le, la majorité tant au niveau de l’ANP et des forces de sécurité et de la société civile vit de son travail, devant donc s’attaquer à l’essence de ce mal qui menace la sécurité nationale.

    1.-C’est que le manque de transparence des comptes ne date pas d‘aujourd’hui mais depuis l’indépendance à ce jour. J’ai eu à le constater concrètement lors des audits que j’ai eu à diriger assisté de nombreux experts : sur Sonatrach entre 1974/1976- le bilan de l’industrialisation 1977/1978- le premier audit pour le comité central du FLN sur le secteur privé entre 1979/1980, l’audit sur les surestaries et les surcoûts au niveau BTPH en relation avec le Ministère de l’intérieur, les 31 Walis et le Ministère de l’habitat de l’époque 1982 réalisé au sein de la Cour des Comptes, l’audit l’emploi et les salaires pour le compte de la présidence de la République (2008), l’audit assisté des cadres de Sonatrach, d’experts indépendants et du Bureau d ‘Etudes Ernest Young «le prix des carburants dans un cadre concurrentiel «Ministère Energie 8 volumes 780 pages –Alger 2008, l’-Audit «pétrole et gaz de schiste, opportunités et risques ».

    Concernant Sonatrach les différents audits que j’ai eu à diriger avec des experts assisté des cadres du secteur Ministère Energie et Sonatrach , il nous a été impossible de cerner avec exactitude la structure des coûts de Hassi R’mel et Hassi Messaoud tant du baril du pétrole que le MBTU du gaz arrivé aux ports, la consolidation et les comptes de transfert de Sonatrach faussant la visibilité. Sans une information interne fiable, tout contrôle externe est difficile et dans ce cas la mission de la Cour des comptes serait biaisée. Dans les administrations, disons que c’est presque impossible, du fait que leurs méthodes de gestion relèvent de méthodes du début des années 1960 ignorant les principes élémentaires de la rationalisation des choix budgétaires. Dans son rapport rendu public dont la presse algérienne s’est fait l’écho le 7 novembre 2012 le rapport de la Cour des comptes met en relief la mauvaise gestion des deniers publics et le manque de transparence. C’est que l’Algérie possède des institutions qu’il s ‘agit de dynamiser si l’on veut un Etat de Droit condition pour un développement durable et surtout être crédible tant au niveau national qu’international, notamment la nécessaire dynamisation de la cour des comptes étant conscient qu’une réelle lutte contre la corruption implique un Etat de droit et la démocratisation de la société.

    Ayant eu l’occasion de visiter ces structures au niveau international et de diriger en Algérie par le passé (pendant la présidence du feu docteur Amir ex-secrétaire général de la présidence de la république), trois importants audits sur l’efficacité des programmes de construction de logements et d’infrastructures de l’époque, sur les surestaries au niveau des ports et les programmes de développement des wilayas, en relations avec le ministère de l’Intérieur, et celui de l’habitat assisté de tous les walis de l’époque, je ne saurai donc trop insister sur son importance en évitant, comme par le passé, qu’elle ne soit pas instrumentalisée à des fins politiques. L’efficacité de la Cour des comptes dont j’ai été magistrat (premier conseiller et directeur central des études économiques entre 1980/1983 du temps de feu Dr Amir) et d’une manière générale, toutes les institutions de contrôle, y compris celles des services de sécurité est fonction d’une gouvernance globale rénovée.

    Si l’on veut lutter contre les surfacturations, les transferts illégaux de capitaux, il y a urgence de revoir le système d’information qui s’est totalement écroulé, posant la problématique d’ailleurs de la transparence des comptes, y compris dans des grandes sociétés comme Sonatrach/Sonelgaz . Aussi, ce n’est pas une question de lois ou de textes juridiques mais la volonté politique de luter contre la corruption et la mauvaise gestion. Les textes existent mais existent un divorce avec la pratique. Les ajustements seront douloureux entre 2022/2025, impliquant supposant un sacrifice partagé, par la moralisation de la vie politique et économique de toute la société algérienne, sans laquelle aucun développement à terme ne peut se réaliser.

    Concernant les responsabilités, il y a lieu de tenir compte que l’Algérie est toujours en transition, ni économie de marché, ni économie planifiée. C’est cette interminable transition qui explique les difficultés de régulation, posant d’ailleurs la problématique de la responsabilité du manager de l’entreprise publique en cas d’interférences du politique où la loi sur l’autonomie des entreprises publiques n’a jamais été appliquée. Dans ce cas, la responsabilité n’est-elle pas collective, les managers prenant de moins en moins d’initiatives devant donc dépénaliser l’acte de gestion à ne confondre avec la corruption. Devant s’attaquer à l’essence , le grand problème es tla moralisation de toute la société. Et pour cela, nous revenons à la moralité des responsables qui doivent donner l’exemple s’ils veulent mobiliser leur population. Un phénomène analysé avec minutie par le grand sociologue maghrébin Ibn Khaldoun, dès le XIVe siècle qui a montré que l’immoralité des dirigeants, avec comme impact la corruption gangrenant toute la société a pour effet la décadence. Espérons pour l’Algérie un sursaut national.
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    2-La cour des comptes est régie par l’ordonnance du 17juillet 1995, modifiée et complétée par l‘ordonnance du 26 aout 2010 ayant été consacrée dans la nouvelle constitution parue au journal officiel du 30 décembre 2020 portant révision constitutionnelle. Ainsi l’article 199 stipule que la Cour des comptes est une institution supérieure de contrôle du patrimoine et des fonds publics, contribuant au développement de la bonne gouvernance, à la transparence dans la gestion des finances publiques et à la reddition des comptes. Le Président de la République nomme le Président de la Cour des comptes pour un mandat de cinq (5) ans renouvelable une seule fois qui lui adresse un rapport annuel. Dans le cadre de ses prérogatives, la loi détermine les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la Cour des comptes et la sanction de ses investigations, ainsi que ses relations avec les autres structures de l’Etat chargées du contrôle et de l’inspection.

    Institution supérieure du contrôle à posteriori des finances de l’Etat à compétence administrative et juridictionnelle, la Cour des comptes assiste le gouvernement et les deux chambres législatives (APN-Sénat) dans l’exécution des lois de finances, pouvant être saisie par le président de la République, le chef du gouvernement (actuellement le Premier ministre) ou tout président de groupe parlementaire pour étudier des dossiers d’importance nationale. Elle exerce un contrôle sur la gestion des sociétés, entreprises et organismes, quel que soit leur statut juridique, dans lesquels l’Etat, les collectivités locales, les établissements, les entreprises ou autres organismes publics détiennent, conjointement ou séparément, une participation majoritaire au capital ou un pouvoir prépondérant de décision. Ainsi, la Cour des comptes s’assurera de l’existence, de la pertinence et de l’effectivité des mécanismes et procédures de contrôle et d’audit interne, chargés de garantir la régularité de la gestion des ressources, la protection du patrimoine et des intérêts de l’entreprise, ainsi que la traçabilité des opérations financières, comptables et patrimoniales réalisées.

    Il est prévu la consultation de la Cour des comptes dans l’élaboration des avant-projets annuels de loi de règlement budgétaire et cette révision confère au président de la République l’attribution de saisir la Cour des comptes pour tout dossier d’importance nationale dont le renforcement de la prévention et de la lutte contre les diverses formes de fraude, de pratiques illégales ou illicites, portant atteinte au patrimoine et aux deniers publics. Cependant existent différentes institutions de contrôle , outre l’urgence de la modernisation des outils d’information maitrisant les nouvelles technologies) comme l’IGF dépendante du Ministère des finances, ou d’autres institutions dépendantes du Ministère de la justice, donc de l’exécutif étant juge et partie , ne pouvant être impartial, sans compter l’organe de lutte contre la corruption d’où l’importance d’une coordination sans faille, évitant les télescopages , produit de rapport de forces contradictoires, qui ont nui par le passé au contrôle transparent et qui explique les nombreuses dérives. Se pose cette question : les procédures de la Cour des comptes en Algérie répondent-elles aux normes internationales ?

    3.- Dans un rapport publié en octobre 2013 par l’UE, les pairs encouragent la Cour des comptes algérienne à résoudre certains problèmes identifiés lors de la revue, notamment, la longueur des procédures et des délais relatifs à certaines prises de décision ; la couverture limitée des contrôles ; le manque de standardisation des méthodes de travail ; la non publication et la diffusion restreinte des rapports de la Cour. Et pourtant les procédures de contrôle et d’investigation sont inspirées des normes internationales, notamment celles élaborées par l’Intosai dont l’apurement des comptes des comptables publics est un acte juridictionnel portant sur l’exactitude matérielle des opérations de recettes et de dépenses portées au compte du comptable public ainsi que leur conformité avec les lois et règlements en vigueur, la reddition des comptes.

    Selon les normes internationales, qui devraient s’appliquer en Algérie, le contrôle de la qualité de gestion a pour finalité d’apprécier les conditions d’utilisation et de gestion des fonds et valeurs gérés par les services de l’Etat, les établissements et organismes publics et enfin l’évaluation des projets, programmes et politiques publiques, la Cour des comptes participant à l’évaluation, au plan économique et financier, de l’efficacité des actions, plans, programmes et mesures initiées par les pouvoirs publics en vue de la réalisation d’objectifs d’intérêt national et engagés directement ou indirectement par les institutions de l’Etat ou des organismes publics soumis à son contrôle. Il s’agit de poser les véritables problèmes, pour une application efficace sur le terrain. La Cour des comptes, qui doit éviter cette vision répressive mais être un garde-fou, une autorité morale par des contrôles réguliers et des propositions peut jouer son rôle de lutte contre la mauvaise gestion et la corruption qui touchent tant les entreprises que les services collectifs et administrations. Mais je ne saurai trop insister que le contrôle efficace doit avant tout se fonder sur un Etat de Droit, avec l’implication des citoyens à travers la société civile, une véritable opposition sur le plan politique, une véritable indépendance de la justice, tout cela accompagné par une cohérence et visibilité dans la démarche de la politique socio-économique, un renouveau de la gouvernance au niveau global afin de délimiter clairement les responsabilités et pour plus de moralité des dirigeants aux plus hauts niveaux afin de faciliter la symbiose Etat/citoyens.

    Le fondement de tout processus de développement comme l’ont démontré tous les prix Nobel de sciences économiques repose sur des instituions crédibles et c’est une Loi universelle, d’où l’importance de dynamiser par une réelle indépendance, le Conseil national de l’Energie, la Cour des Comptes, le Conseil économique et social, la bourse d’Alger et du Conseil de la concurrence. Car, force est de reconnaitre qu’en ce mois de novembre 2021, Sonatrach ‘est l’Algérie et l’Algérie c’est Sonatrach (plus de 97/98% des recettes en devises avec les dérivées) et que l’Algérie a une économie de nature publique avec une gestion administrée centralisée renvoyant à l’urgence d’une véritable décentralisation.

    En conclusion, le défi à relever est la transition d’une économie de rente avec la dominance d’une économie informelle spéculative à une économie de production de biens et services basée sur la bonne gouvernance et la connaissance supposant de profonds réaménagements au sein de la structure du pouvoir. L’Algérie a deux choix : de profondes réformes structurelles, plus de libertés, de transparence et réhabiliter les vertus du travail ou régresser en optant pour le statu quo, d’où l’urgence de s’adapter, au mieux des intérêts de l’Algérie au nouveau monde ademmebtoul@gmail.com

    Professeur Abderrahmane MEBTOUL,

    Docteur d’Etat en sciences économiques (1974), auteur de 20 ouvrages et plus de 700 contributions nationales/ internationales , directeur d’études Ministère Energie –Sonatrach 1974/1979/1990/1995-2000/2007-2013/2015 – Directeur général des études économiques et haut magistrat à la Cour des comptes (premier conseiller) de 1980/1983- expert au conseil économique et social de 1996-2008


    #Algérie #Cour_des_comptes #Fiances #Corruption #Malversation

  • Algérie: Qui va combattre les voleurs et les corrompus ?

    Algérie: Qui va combattre les voleurs et les corrompus ?

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    par Maâmar Farah

    Cette dernière Halte estivale de la saison reproduit une chronique datant de 2008. Elle a été écrite après les scandales Khelifa et Chakib Khelil mais avant l’époque dorée de la corruption qui touchera tous les secteurs quand, suite à la paralysie de Bouteflika, le pouvoir présidentiel sera monopolisé par une caste illégale et prédatrice. Ce cri du cœur n’aura servi à rien…

    Ce pays a un grave problème à régler avec la morale. Nous ne pouvons pas parler de développement durable, de mutations socioéconomiques patentes, de démocratie et de liberté tant que nous traînerons, comme de lourds boulets rattachés à notre conscience collective, ces graves affaires de corruption qui défrayent la chronique et découragent tout effort honnête.

    La corruption est devenue un acte normalisé et un secteur d’activité florissant, structuré et institutionnalisé. Le marketing a ses règles que la morale ne connaît pas. Les fameux 10% et les transferts vers des comptes bloqués en Suisse sont des affaires ordinaires. Que cet argent se retrouve au Panama ou à Tataouine-les-Bains n’est pas le problème ! Il serait peut-être temps que les nouveaux services secrets s’occupent de ces millionnaires en euros qui n’ont ni gagné au loto français, ni hérité une parente en Ecosse. On sait ce qu’il est advenu de certaines enquêtes menées par le DRS ancienne version. Le nouveau devrait nous montrer de quoi il est capable dans ce domaine, à moins qu’il n’ait plus aucun rôle à jouer dans la répression du crime économique ; ce qui serait une catastrophe !

    L’ancienne-nouvelle mode chez les corrompus et les voleurs est d’acheter des biens immobiliers dans les quartiers huppés des capitales européennes. Il serait temps de leur demander de s’expliquer sur l’origine de telles fortunes, car ces messieurs ont piqué tellement de dinars que cela «ne remplit plus leurs yeux», comme on dit en langage populaire. Passe encore sur les études de leur progéniture, payées sur les caisses de l’État et les soins à l’étranger, dans les cliniques réputées, pour de petits bobos qui peuvent être traités ici, par des médecins algériens qui n’ont rien à envier à leurs homologues étrangers. À ce propos, je reste toujours perplexe devant l’hypocrisie de beaucoup de nos hauts fonctionnaires qui expriment en public leur satisfaction à propos des «acquis du secteur de la santé algérien», mais qui préfèrent se confier à des toubibs étrangers ! Drôle de logique d’une partie de la direction du pays et même de l’opposition qui trahit la confiance placée en elle par le peuple.

    Cette digression m’amène à parler aussi de la dilapidation de l’argent public qui est utilisé pour se pavaner dans le luxe, car cette caste, souvent issue de milieux jadis écrasés par la misère et le dénuement, veut rattraper le temps perdu et se venger sur le sort ! Arrivistes à souhait, ces gens-là font tout pour effacer de leur mémoire les privations du passé. Un simple calcul sur la base de leur fiche de paie indique clairement qu’ils ne pourront jamais amasser le dixième de ces sommes faramineuses au cours de toute une vie de labeur. Enfin, labeur, voilà un terme inapproprié pour ces blagueurs en costume cravate qui nous racontent des histoires pour nous endormir.

    Boumediène vivait dans un trois-pièces et n’avait pas plus de 600 dinars en banque à sa mort. Son ultime voyage à Moscou, imposé par ses médecins, aura été de courte durée et il est revenu pour être traité à l’hôpital Mustapha-Pacha où il est mort d’ailleurs. Et même si des sommités mondiales sont venues à Alger pour étudier son cas, même si des équipements ont été commandés en dernière minute pour traiter sa maladie, l’homme a su donner à son ultime bataille, celle qu’il a menée courageusement contre la maladie, l’image d’un Algérien soigné en Algérie dans un établissement hospitalier populaire qui est aussi le symbole de ce que la santé publique algérienne avait de meilleur ! Sa mort à l’étranger aurait donné au peuple le sentiment qu’il y a une médecine à deux niveaux, l’une pour la caste au pouvoir et les riches et l’autre pour monsieur Tout-le-monde.

    Quelle confiance accorder à des gens qui n’ont pas… confiance dans les hôpitaux de leur pays ? Quel crédit donner à leur discours sur l’amélioration des conditions de vie, de l’école et de la sécurité quand ils préfèrent les produits occidentaux de luxe pour se nourrir et s’habiller, envoient leurs gosses étudier à l’étranger et prennent une armée de barbouzes pour se protéger dans leurs déplacements ?

    Elle est belle l’Algérie. Hier, à l’heure du socialisme, ils nous menaient en bateau en faisant de belles phrases sur l’engagement révolutionnaire, la justice sociale et l’égalité des chances. Dès qu’ils achevaient leurs discours, ils montaient dans des limousines et s’en allaient vers leur vie de nababs. Nous étions les dindons de la farce. Nous les avons tellement crus que nous avons été nombreux à faire don de nos terres à la Révolution agraire. Mais, nous ne regrettons rien ! Nous avons mené avec courage, énergie et dévouement la grande bataille pour le socialisme et quand ils sont venus nous dire que ce système n’arrange plus les affaires de l’Algérie, nous les avons encore crus. En fait, ils avaient tellement amassé d’argent qu’il leur fallait l’investir dans des créneaux porteurs ici même. Ils décident le matin et investissent le soir. Prête-noms, filles et fils gâtés ramenés d’Amérique ou d’Europe : vite, vite, il faut faire le max d’affaires avant qu’un semblant de transparence ne vienne tout gâcher ! Le peuple n’a rien vu venir de cette «reconversion». Les apparatchiks, si ! Débrouillards invétérés, ils se retrouvent toujours aux meilleures loges ! Dans le socialisme ou le capitalisme ! Et même dans le trabendisme, système qu’ils ont créé sur mesure pour leurs vastes ambitions mercantiles. Ou encore dans leur dernière trouvaille : l’islamisme… Et puis, il y eut l’affaire Khalifa, la goutte qui a fait déborder le vase, l’énorme scandale qui a éclaboussé presque tout le monde. Depuis le procès sans relief qui a permis de régler leurs comptes aux sous-fifres, en épargnant les éternels «intouchables», nous savons que la justice ne pourra rien contre ces monstres tant qu’elle sera maintenue dans la dépendance du pouvoir politique et le jeu des clans.

    Car la clé de voûte de ce système de la corruption est le secteur de la justice. Quand on met fin aux fonctions du procureur courageux qui a poursuivi Chakib Khelil, on se demande si le mot justice a encore un sens dans ce pays ! Si l’on veut réellement combattre la corruption dans la justice, on peut le faire facilement ! Une manière efficace de lutter contre cette corruption est de rapprocher les justiciables de la justice en les poussant à dénoncer toutes les carences et les déviations (…)

    La corruption peut demain prospérer et atteindre des niveaux insoupçonnables si l’on n’y met pas un terme aujourd’hui. Les affaires qui secouent le monde politique sont si nombreuses qu’il n’est plus possible de les occulter ou d’en réduire l’impact. C’est une réalité connue de tous et les organisations mondiales non gouvernementales qui ont classé notre pays dans des positions peu honorables le savent mieux que d’autres. Allons-nous encourager les voleurs et les corrompus ou, au contraire, nous réveiller brutalement d’un long cauchemar pour que vérité et justice soient confortées dans un pays où l’une et l’autre ont subi les pires outrages ?

    Au moment où les masses populaires peinent sous le fardeau d’une vie devenue impossible, au moment où le pouvoir d’achat croule sous le coup des augmentations successives du coût de la vie, sans que les salaires y apportent les correctifs nécessaires, au moment où tout un pays se fige dans une position d’abandon total, les quelques actions de replâtrage social, bien en deçà des besoins réels des populations, ne semblent pas en mesure de redonner cet espoir dont nous avons tant besoin ! Au contraire, la corruption et les injustices qu’elle provoque finissent par décourager les plus braves. Les cadres qui bâtissent, par le travail et la probité, l’avenir du pays, tous les intègres, les profs des lycées et des universités qui connaissent des fins de mois difficiles, les magistrats propres et tous les directeurs qui ont su échapper au complot du dinar, tous ceux-là sont au bord de la ruine morale.

    Le mal continuera-t-il de malmener le bien dans ce pays qui attend, depuis des lustres, de retrouver le chemin de la Justice ? La vraie, pas celle qui se cache dans les Palais…
    M. F.

    Chronique publiée sous ce titre le 13 mars 2008.

    Le Soir d’Algérie, 16/09/2021

  • Algérie/ Biens détournés : Règlement à l’amiable?

    Algérie/ Biens détournés : Règlement à l’amiable?

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    Récupération des biens détournés : le gouvernement propose «l’adoption d’un mode de règlement à l’amiable»

    Le plan d’action du gouvernement propose « l’adoption d’un mode de règlement à l’amiable garantissant la récupération des biens détournés.

    Aucune précision n’a été donnée à ce propos, sachant plusieurs anciens hauts responsables de l’Etat et hommes d’affaires ont été condamnés à des peines de prison, dans le cadre l’opération anti-corruption lancée en 2019.

    Ainsi, dans son axe « la moralisation de la vie publique, il est indiqué dans le document : « Le gouvernement s’est engagé à poursuivre ses actions de lutte contre la corruption dans toutes ses formes, à travers la réforme des services de l’État, la moralisation et la transparence de l’action publique».

    Et dans le chapitre « la prévention et la lutte contre la corruption, on y lit que « le gouvernement est déterminé à poursuivre la lutte contre la corruption, le favoritisme et le népotisme, à travers notamment, la refonte de la loi sur la prévention et la lutte contre la corruption.

    Et ce, à l’effet : « de l’aggravation des peines, pour les infractions de corruption ; « du renforcement du dispositif mis en place pour la gestion des biens saisis, avec l’introduction de mesures particulières pour la gestion des sociétés objet de poursuites judiciaires ; « de l’adoption d’un mode de règlement à l’amiable garantissant la récupération des biens détournés», lit-on encore dans le Plan d’action, qui sera soumis prochainement au débat au Parlement.

    Dans le même contexte, « il sera procédé à la mise en place des dispositifs légaux relatifs à la haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption ainsi qu’au droit d’accès du citoyen à l’information, en matière de lutte contre la corruption, est-il indiqué.

    Par ailleurs, est-il précisé, « le gouvernement procédera à la révision du cadre législatif sur la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et à la finalisation du projet de loi relative à la répression de l’infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger, afin de favoriser le règlement à l’amiable au traitement pénal pour le renforcement des capacités financières de l’Etat.

    Enfin, «le gouvernement s’attèlera au renforcement de la transparence et de la traçabilité dans la gestion des finances publiques et l’accès aux marchés publics, selon la même source.

    Dans le chapitre « l’enracinement des valeurs d’éthique et la rénovation du cadre juridique applicable aux agents publics, il est expliqué, dans ce cadre, que « le gouvernement œuvrera à la mise en place d’un dispositif juridique permettant de prévenir les conflits d’intérêts dans la vie publique.»

    A ce titre, est-il mentionné, « il veillera au développement de nouveaux mécanismes de prévention et de contrôle, afin d’assurer l’intégrité des agents publics et la bonne gestion des deniers de l’État, l’établissement d’une relation entre le citoyen et l’Etat, fondée sur les principes de la responsabilité et le devoir de redevabilité, à travers, notamment la mise en place de la charte d’éthique et de déontologie des agents publics, ainsi qu’un cadre réglementaire relatif à la mobilité du personnel d’encadrement, afin de bannir l’inamovibilité des responsables qui constitue un risque de dérives et d’abus.»

    La Nation, 06/09/2021

  • Algérie : 18e ministre de Bouteflika en prison

    Hocine Necib sous mandat de dépôt

    par Abla Chérif

    Les enquêtes judiciaires avancent à grands pas dans les dossiers liés à la corruption. Hier, Hocine Necib, un autre ministre de l’ère Bouteflika, a été placé sous mandat de dépôt.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Ancien ministre chargé des Ressources en eau, Hocine Necib doit certainement sa chute à la gestion du dossier du groupe Amenhyd. Comme la majorité des ex-responsables actuellement incarcérés, il est poursuivi pour mauvaise utilisation de sa fonction, et octroi d’indus avantages aux hommes d’affaires Chelghoum (les trois frères), eux-mêmes en détention depuis 2019.

    À cette époque, Hocine Necib avait été, lui, auditionné au niveau de la Cour suprême qui l’avait placé sous contrôle judiciaire. Son dossier a été transféré une année plus tard (en août 2020) au pôle spécialisé du tribunal de Sidi-M’hamed, en raison de la suppression de la juridiction de privilège. L’ex-ministre des Ressources en eau n’est cependant pas poursuivi uniquement dans le dossier des frères Chelghoum, il est aussi poursuivi dans une autre affaire en instruction au niveau de la quatrième chambre du pôle pénal du tribunal de Sidi-M’hamed.

    Son nom figure dans la liste des personnalités poursuivies avec les frères Kouninef. Saïd Bouteflika, Reguieg Mokhtar, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Temmar Abdelhamid, Abdeslam Bouchouareb, Amar Tou, Houda Feraoun, Amar Ghoul, Beraki Arezki, Loukal Mohamed, Abdelkader Zoukh, Bedrici Ali, Far Bachir (ancien wali) et Tarik Kouninef sont poursuivis pour octroi d’indus avantages. En raison de la complexité de l’affaire, le dossier a été scindé en deux parties au niveau de la justice : l’une concerne exclusivement les frères Kouninef, et la seconde englobe les ministres.

    Hier, aucune source fiable n’était cependant en mesure d’établir dans quelle affaire Hocine Necib a été placé sous mandat de dépôt ce mardi. Dans la matinée, l’ancien chef de gouvernement, Abdelmalek Sellal, avait été auditionné au niveau de la même chambre (la troisième chambre). Son audition a été suivie de celle de Arezki Beraki, ex-ministre des Ressources en eau, incarcéré le 17 juin dernier. Il a été placé en détention pour des actes qui lui sont reprochés durant son mandat de directeur général de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT).

    Ce qu’il faut savoir aussi est que Hocine Necib fait partie des quatre ex-ministres ayant bénéficié du contrôle judiciaire en 2019, une mesure prise dans l’attente de la poursuite de l’enquête judiciaire menée, et qui a nécessairement pris de longs mois en raison du nombre de dossiers en instruction.

    Il fait aussi partie des nombreux ministres qui défilent actuellement, quotidiennement, au niveau du pôle pénal du tribunal de Sidi-M’hamed où le spectre du congé de l’année judiciaire semble s’éloigner.

    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 14/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Abdelaziz Bouteflika, corruption, gabégie, malversation, détournement, Hocine Necib, Saïd Bouteflika, Reguieg Mokhtar, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Temmar Abdelhamid, Abdeslam Bouchouareb, Amar Tou, Houda Feraoun, Amar Ghoul, Beraki Arezki, Loukal Mohamed, Abdelkader Zoukh, Bedrici Ali, Far Bachir, Tarik Kouninef,

  • Algérie-En vrac : Les ripoux

    par Madjid Khelassi

    Durant les 9 mois d’activité allant de septembre 2020 à mai 2021, le pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed , à Alger a lancé 21 mandats d’arrêts internationaux , délivré 53 commissions rogatoires à de nombreux pays dans le cadre de 57 affaires. Le procureur de cette instance avance le nombre de 2079 personnes impliqués dans des affaires de corruption dont 723 sont déjà poursuivies parmi lesquelles 409 hauts fonctionnaires. Les faits pour lesquels ils sont poursuivis sont en premier lieu liés à la loi 06/01 relative à la lutte contre la corruption avec 2079 personnes inculpées. En seconde position viennent les infractions liées à la loi sur le contrôle des changes , mouvements de capitaux de et vers l’étranger et en dernier lieu l’abus de fonction et la dilapidation des deniers publics.

    Corruption et délits en tous genres. Et Nœuds de vipères qui aimante 409 hauts fonctionnaires…Tout semble aller dans le meilleur des mondes et pourtant cela déraille .

    C’est le ballet des cols blancs dans le ventre d’une nébuleuse qui damne tout le monde.

    Hauts Fonctionnaires : corps simple devenu composé…de bakchich, de chkara, de tchipa, de virement et d’entourloupes swiftées . Et Olympe usurpée car entachée de déshonneur.

    Ça commence souvent par un petit cadeau, puis une enveloppe pour les vacances et enfin le pactole d’une vie dorée. Et enfin le grand saut vers l’inconnu qui ne fait pas la différence entre le Panama chapeau et le Panama pays. S’ensuit le mandat d’arrêt puis la villégiature carcérale et la chute qui fait cassure dans la famille, dans le fort intérieur et dans une âme si sûre de résister à toutes les tentations mais qui un jour fit le saut d’Icare.

    Fonctionnaires ripoux, dit-on de cette caste marquée par le sceau de la prédestination.

    409 hauts fonctionnaires poursuivis pour des faits ayants trait à des affaires immorales : le mal prend les allures d’une pandémie que nul vaccin ne viendra à bout.

    La Nation, 16 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, corruption, malversation, gabégie, ripoux,