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  • Maroc : les migrants africains manifestent devant le HCR à Rabat

    Maroc : les migrants africains manifestent devant le HCR à Rabat

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    Maroc – Des migrants africains manifestent devant les bureaux du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés à Rabat après que des dizaines d’entre eux soient morts en tentant de passer dans la ville autonome espagnole de Melilla. Ils disent avoir été maltraités par le gouvernement marocain.

    #Maroc #Melilla #HCR #MigrantsAfricains

  • Maroc: Casa contre la hausse des prix et la normalisation

    Maroc: Casa contre la hausse des prix et la normalisation

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    Des milliers de Marocains sont sortis dimanche manifester à Casablanca contre la cherté de la vie, l’oppression et la normalisation des relations avec l’entité sioniste malgré l’interdiction et un lourd dispositif sécuritaire.

    Alors que les autorités locales ont notifié l’interdiction de la manifestation nationale en invoquant le «maintien de l’ordre public», des milliers de personnes ont bravé l’interdit et maintenu un sit-in dans le centre-ville de Casablanca, répondant à l’appel de la Coordination du Front social, composée de partis de gauche et de syndicats. Le Front social a dénoncé cette interdiction qui «montre que la réponse systématique (des autorités) est la répression et les restrictions aux droits et libertés».

    «Nous sommes attachés au droit de manifestation, c’est pourquoi malgré l’interdiction, nous avons organisé un sit-in au lieu d’une marche nationale», a déclaré le coordinateur national du Front social marocain, Younes Farachen, déplorant le siège sécuritaire imposé autour des participants.

    «Nous ne pouvons pas nous taire, nous allons poursuivre notre lutte et organiser d’autres formes de protestation pour exprimer les revendications du peuple marocain opprimé, étouffé par l’inflation et les prix élevés», a-t-il promis. Les manifestants ont scandé des slogans contre la vie chère et appelé à la réduction des prix du carburant et à une vie décente. «Tahya El watan, Tahya Chaâb» (vive le pays, vive le peuple), «Non à la cherté de la vie, oui à la vie décente », «Criminels terroristes, les normalisateurs », pouvait-on lire sur les pancartes brandies.

    Dans un discours lors du sit-in, le coordinateur national du Front social a indiqué que l’interdiction de la marche n’empêcherait pas l’opposition de manifester contre la normalisation et la hausse des prix. Les participants ont hissé des drapeaux de la Palestine ainsi que des photos de la journaliste palestinienne d’al Jazeera, Shireen Abou Aqlah, assassinée par les forces sionistes.

    #Maroc #Prix #Normalisation #Casablanca

  • Algérie : marche de ce 121e vendredi empêchée à la capitale

    Des hirakistes marchent dans certaines wilayas, marche empêchée à Alger (Vidéo)

    La marche de ce 121e vendredi, du soulevement populaire du 22 février 2019, a été, une nouvelle fois, empêchée dans la capitale, Alger, où un important dispositif policier a été déployé dans les lieux habituels de départs de manifestations du Hirak.

    Contrairement à Alger, les hirakistes ont marché dans certaines wilayas, notamment à Tizi Ouzou et Béjaia, où la manifestation du 121e vendredi a drainé des foules nombreuses qui scandaient des slogans hostiles aux élections législatives de ce samedi et réclamer la libération des détenus du mouvement populaire.

    Par ailleurs, les journalistes Ihsane El Kadi et Khaled Drareni ainsi que l’activiste du Hirak Karim Tabbou, ont été interpellés hier soir et conduits dans une caserne des services de sécurité à Alger, selon le comite national pour la libération des détenus (CNLD).

    Les raisons de leur interpellation et leur placement en garde à vue restent inconnues selon des proches des trois détenus.

    https://www.youtube.com/watch?v=ODgajBHYm-I

    Algérie1, 11 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, 121e vendredi, marche, manifestation,

  • Hirak: Alger imprenable par la silmiya

    Depuis la reprise des marches hebdomadaires du mouvement populaire pacifique « Hirak », à l’occasion de la célébration de son deuxième anniversaire, les manifestants font face à une gestion sécuritaire inhabituelle voire déroutante, notamment après la décision d’imposer « la déclaration » au préalable des manifestations auprès des autorités, ce qui revient à les interdire. En ce vendredi 28 mai, la capitale ainsi que la majorité des villes du pays ont été investies par un imposant dispositif de sécurité. Aucune manifestation non autorisée ne sera tolérée. Le hirak est mis en sourdine par les forces de l’ordre. Alger est désormais imprenable par la silmiya.

    A l’approche des élections législatives du 12 juin, le ministère de l’Intérieur a annoncé dans un communiqué que les organisateurs du Hirak, un mouvement sans véritable leadership, sont tenus de faire une déclaration auprès des autorités compétentes comprenant « les noms des responsables de l’organisation de la marche, l’heure de son début et de sa fin, son itinéraire et les slogans brandis », précisant que le non-respect de ces procédures «dénue la marche de tout caractère légal et implique un traitement en conséquence ».

    Depuis, les forces de l’ordre, dépêché en grand nombre, ont empêché sans ménagement les marches hebdomadaires, et procédé à l’arrestation de dizaines de militants, chefs de partis et journalistes, comme le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, Fethi Ghares, coordinateur du parti Mouvement démocratique et social (MDS), les journalistes Khaled Drarni et Kenza Khatto, à qui le parquet a requis mardi un an de prison ferme.

    Selon les chiffres rapportés au Jeune Indépendant, par le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), Saïd Salhi, plus de 2.000 manifestants ont été interpellés depuis le 14 mai courant, dont près d’une centaine ont été placés en garde à vue et une soixantaine sous mandat de dépôt, dans 19 wilayas.

    Le plus lourd bilan d’arrestation, affirme M. Salhi, a été enregistré au cours de la 117 marche du Hirak, avec près de 1000 interpellations dans 15 wilayas, précisant néanmoins, que la plupart des interpellés ont été relâchés dans les heures qui ont suivi.

    De son coté, Me Abderrahmane Salah, membre du collectif des avocats du Hirak, a affirmé au Jeune Indépendant que 173 personnes sont actuellement incarcérées et poursuivies pour des faits en lien avec le Hirak, condamnant « ses graves agissements » qui portent atteinte, s’alarme-t-il, à l’image de l’Algérie et installent chez les citoyens un sentiment d’instabilité et d’insécurité.

    «La répression quotidienne s’accroît en Algérie, en contradiction totale avec les lois de la République et en violation flagrante des droits fondamentaux des citoyens, que garantit la Constitution», a déploré Me Salah, faisant savoir que rien que cette semaine, près de 20 personnes ont été condamnées à des peines de prison «pour avoir tenté de participer à des marches du mouvement de contestation populaire Hirak».

    Il a également signalé que les chefs d’inculpation contre les manifestants sont généralement les mêmes, « incitation à attroupement non armé », «atteinte à l’unité nationale», et, depuis l’interdiction des rassemblements, «non-respect des mesures administratives ».

    Par ailleurs, les autorités politiques et militaires du pays ont affirmé à plusieurs reprises avoir déjà répondu aux principales revendications du Hirak et qualifie ses militants de « magma contre-révolutionnaire ». C’est d’ailleurs sur la même tonalité que, le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire le général de Corps d’Armée, Said Chanegriha, a adressé un message de mise en garde aux partisans du Hirak, qu’il a qualifié «d’aventuriers tentés de jouer avec l’unité et l’intégrité de la Nation ».

    Le Haut conseil de sécurité avait classé, le 18 mai, le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) et le Mouvement islamiste RACHAD comme «organisations terroristes» les accusant d’être les principaux instigateurs du hirak.

    Le jeune Indépendant, 29 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, silmiya, manifestation, MAK, Rachad, Alger,

  • Algérie/ Hirak béni…par une autorisation

    Les marches hebdomadaires du Hirak seront désormais soumises à autorisation. C’est ce qu’a indiqué un communiqué du ministère de l’intérieur, qui précise que «les organisateurs des marches sont tenus à une déclaration auprès des services compétents, des noms des responsables de l’organisation de la marche, des heures de son début et de sa fin, de l’itinéraire et des slogans à lever, conformément à la loi.

    Le non-respect de ces procédures, constitue une infraction aux yeux de la loi, et de la constitution, et dénue la marche de tout caractère légal». « Et implique un traitement en conséquence », conclut le communiqué.

    Retour à Morne -City ou volonté d’en finir avec le Hirak ?

    La traversée du désert démocratique algérien est renvoyée aux calendes grecques.

    Tu ne marcheras point…semble dire le communiqué, presque biblique, du MICAT, qui puise dans l’essence de la nouvelle constitution…qui consacre le droit de manifester uniquement sous l’auspice d’une autorisation.

    «l’Algérie nouvelle s’installe dans la dictature, le pouvoir est démasqué. Sa volonté d’en finir avec le Hirak, et d’interdire les marches pacifiques, est révélée au grand jour », a dit Said Salhi, vice président de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme.

    Communion du monde d’avant et du statu quo increvable, l’autorisation de marcher vire au voyage en bâillon. Et envoie le mouvement pacifique droit vers l’eucharistie.

    Le Hirak béni -dixit Abdelmadjid Tebboune- couplé de force avec le sésame de la mobilité, finit en mouton du sacrifice, sur le gibet de l’espoir démocratique.

    «I have a dream»…avait dit Martin Luther King. Et le dream fut hebdomadaire pour tout le peuple du Hirak !

    Autorisation administrative de manifester contre droit inaliénable du citoyen à vivre libre…Ou quand le truisme de l’entêtement se veut le garant des libertés.

    Le MICAT, qui pointe du doigt le changement d’itinéraire des marcheurs, oublie une chose : La marche vers l’émancipation des peuples est un rêve éternel, que nulle autorisation ne peut empêcher.

    Car manifester pour la démocratie est une exigence éthique, pas une rente de situation attribuée, à ceux où à celles qu’on a toujours traité comme des ilotes et qu’on continue de «traiter» comme des sujets, ne connaissant rien à la marche…du monde qui les gouverne.

    La Nation, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, autorisation, marche, manifestation, sit-in,

  • Algérie / Les marches du Hirak désormais soumises à une déclaration

    Par Réda Merad

    Le ministère de l’intérieur a, dans un communiqué publié ce dimanche (9 mai), exigé que toute manifestation fasse l’objet d’une déclaration préalable, « conformément à la Constitution ».

    « Il a été constaté récemment que les marches hebdomadaires ont commencé à connaitre des dérapages et des déviations graves, ne prenant pas en compte les désagréments causés aux citoyens et les atteintes à leur liberté, à travers les agissements de certaines personnes qui changent la direction de leur manifestation à chaque fois, sous prétexte qu’ils sont libres de marcher dans la direction et la rue qu’ils veulent, ce qui est en contradiction avec l’ordre public et les lois de la République », souligne le ministère de l’intérieur.

    « Dans ce contexte, il y a lieu de rappeler ce qui a été consacré par la Constitution de 2020, dans le domaine des marches, à travers une simple déclaration », ajoute le communiqué.

    « Ne pas respecter ces engagements, c’est enfreindre la loi et la Constitution, ce qui enlèverait toute légalité à la marche, qui sera traitée sur cette base », conclut le communiqué du ministère.

    Live News Algérie, 09 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, déclaration, manifestation,

  • Les manifestants français demandent plus d’action sur le changement climatique

    Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Paris et d’autres villes françaises pour réclamer des mesures plus ambitieuses dans la lutte contre le changement climatique.

    PARIS — Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Paris et d’autres villes françaises dimanche pour réclamer des mesures plus ambitieuses dans la lutte contre le changement climatique.

    Ces manifestations nationales interviennent après que la chambre basse du Parlement a approuvé cette semaine un projet de loi sur le climat visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, qui, selon les défenseurs de l’environnement, ne va pas assez loin ni assez vite.

    « En l’état, la loi (proposée) est un échec climatique et social », a déclaré un groupe de défenseurs du climat, « Ensemble pour le climat ».

    Greenpeace France a dénoncé « le refus du gouvernement d’agir pour le climat. »

    Les militants reprochent au président Emmanuel Macron, qui s’est beaucoup exprimé sur son soutien à la lutte contre le changement climatique, d’avoir « affaibli » un ensemble de mesures initialement proposées par un panel de 150 citoyens ayant travaillé pendant des mois sur la question.

    Sarah Moore, de l’organisation non gouvernementale International Science Council basée à Paris, a déclaré : « Nous sommes tous ici parce que nous sommes dans une situation extrêmement urgente …. Je pense que la France est en mesure de faire quelque chose de très fort avec l’accord (climatique) de Paris de 2015 et en fait, nous ne faisons rien. »

    Victor Duong, 32 ans, cadre supérieur à Paris, a déclaré : « Nous voulons avoir des actions politiques plus concrètes, nous voulons que les pays s’engagent à émettre moins de carbone, à être plus respectueux de l’environnement, en termes de recyclage, d’agriculture, de notre façon de consommer. »

    Le projet de loi, qui va maintenant être débattu au Sénat, comprend une interdiction des vols intérieurs de moins de deux heures et demie pouvant être effectués en train et des mesures visant à soutenir la rénovation des bâtiments à forte consommation d’énergie et à encourager les voitures plus vertes.Pendant ce temps, le journal français Journal du Dimanche a rapporté dimanche qu’un référendum visant à inclure la nécessité de préserver l’environnement dans la Constitution française, promis par Macron, ne pourra pas avoir lieu.

    Ce changement nécessite un vote du Parlement. L’Assemblée nationale, où Macron est majoritaire, l’a largement approuvé en mars. Mais aucun accord n’a été trouvé au Sénat, où le parti conservateur est majoritaire.

    Macron, qui s’exprimait en marge d’un événement sur l’Union européenne dans la ville française de Strasbourg, a déclaré que le projet de loi sur le référendum « ne sera pas abandonné. »

    « Le texte continuera à vivre sa vie parlementaire, qui est la seule façon d’obtenir un référendum sur la condition que les sénateurs et les députés soient d’accord », a-t-il dit, soulignant que le processus est encore à plusieurs étapes d’un vote définitif au Parlement.

    Le bureau de M. Macron a déclaré que « la question de l’environnement reste l’une des priorités du président. »

    Environ un tiers du plan de sauvetage français de 100 milliards d’euros (122 milliards de dollars) destiné à aider l’économie à se remettre de la pandémie de coronavirus d’ici l’année prochaine sera consacré à la réduction des émissions et à la protection de la biodiversité.

    M. Macron a également insisté sur le renforcement des objectifs de l’UE pour 2030, à savoir une réduction des gaz à effet de serre d’au moins 55 % par rapport aux niveaux de 1990, contre 40 % auparavant. Le mois dernier, l’Union européenne est parvenue à un accord provisoire sur le climat, qui doit permettre aux 27 États membres d’atteindre la « neutralité climatique » d’ici à 2050.

    ABCNews, 09 mai 2021

    Etiquettes : France, chengement climatique, manifestation, Emmanuel Macron,

  • Le soulèvement des jeunes dans le monde entier : Du Myanmar à la Tunisie

    Nahid Riyasad

    De nombreux commentateurs politiques du monde entier ont déclaré que l’urgence sanitaire a aidé les gouvernements non démocratiques à resserrer leur emprise. Face à un gouvernement répressif, les jeunes du Myanmar, de Tunisie, de Bangkok et de l’Inde voisine sont descendus dans la rue. Nahid Riyasad nous parle du soulèvement de la jeunesse dans le monde.

    La pandémie de COVID-19 a apporté une perturbation indésirable dans le parcours scolaire de plus d’un milliard d’étudiants dans le monde. Cela ne signifie pas pour autant que la jeune génération passe son temps devant l’écran de manière improductive.

    Aux quatre coins du monde, les jeunes descendent inlassablement dans la rue pour protester contre la répression systémique, s’opposer au régime militaire, exiger le rétablissement de la démocratie et combattre les politiques pro-entreprises des gouvernements.

    Bon nombre de ces protestations étaient déjà en cours avant l’apparition du COVID-19 et ce que nous observons aujourd’hui est le résultat des mauvaises décisions politiques et des intentions répressives des États pour faire face à la crise créée par la pandémie.

    MYANMAR

    Après que les militaires du Myanmar ont pris le pouvoir le 1er février 2021, au moins 138 personnes, dont des enfants, ont été tuées lors de manifestations. Plus de 2 100 personnes, dont des journalistes, des militants et des étudiants, ont été arrêtées, selon le groupe de défense Assistance Association for Political Prisoners. Toutefois, des rapports non officiels indiquent que les chiffres sont beaucoup plus élevés.

    L’armée a justifié sa prise de pouvoir en alléguant une fraude électorale généralisée lors des élections générales de novembre 2020, qui ont donné une victoire écrasante au parti de Suu Kyi. Ce n’était que le deuxième vote démocratique depuis que la précédente junte a entamé une série de réformes en 2011.

    Les jeunes générations ont donc vécu dans une atmosphère comparativement plus démocratique que les générations précédentes, ce qui explique la participation massive des jeunes aux manifestations depuis février. En outre, sous forme de désobéissance civile, des milliers de cols bleus et blancs sont dans les rues et perturbent efficacement les services bancaires, les services de santé et l’administration.

    Parmi les manifestants, les groupes de défense des droits des minorités ethniques sont également actifs ; ils se battent depuis longtemps pour une plus grande autonomie de leurs terres et exigent également l’abolition de la constitution de 2008 écrite par les militaires et l’instauration d’une démocratie fédérale.

    La participation massive des jeunes montre qu’ils n’ont pas l’intention de laisser tomber la décennie de réformes politiques, de libéralisation économique et d’avancée vers une démocratie hybride.

    TUNISIE

    C’est le pays qui a lancé le Printemps arabe en 2011 et les jeunes de ce pays d’Afrique du Nord descendent à nouveau dans la rue. Plus d’un tiers de ses jeunes sont au chômage et plus d’un cinquième de sa population vit sous le seuil de pauvreté, selon les registres de l’Institut national des statistiques. Ces facteurs alimentent les protestations des jeunes.

    Les autorités répondent avec force aux protestations afin d’entraver toute chance que 2011 – qui a mis fin au règne de 23 ans de Zine El Abidine Ben Ali – se reproduise. L’armée est déployée dans au moins quatre endroits stratégiques du pays pour étouffer les protestations.

    Les raisons spécifiques de ces protestations généralisées ne sont toujours pas précisées, mais le mécontentement économique des jeunes est au centre de l’affrontement.

    Lors des manifestations qui ont débuté à la fin du mois de janvier, les manifestants ont été vus portant des pancartes avec des mots tels que « L’emploi est un droit, pas une faveur ». Selon les médias locaux, les manifestants sont en colère contre les promesses non tenues du président démocratiquement élu Kaïs Saied et de son gouvernement.

    Les jeunes manifestants utilisent beaucoup les plateformes de médias sociaux pour organiser les protestations. Une tendance similaire chez les jeunes a été observée dans le cas de l’Algérie voisine, où un mouvement de protestation mené par des jeunes a forcé son dirigeant de longue date à quitter le pouvoir en 2019.

    THAILANDE

    Les jeunes THAILANDAIS sont descendus dans la rue pendant la majeure partie de l’année 2020 et ont entamé l’année 2021 avec plus d’intensité. L’aspect le plus unique des récentes manifestations en Thaïlande, auxquelles participent principalement des jeunes et des étudiants, est leur critique publique de la monarchie.

    Les protestations ont été déclenchées par la dissolution du Parti de l’avenir par la Cour constitutionnelle fin février 2020. Ce parti critiquait sérieusement le premier ministre Prayut Chan-o-cha.

    Cette première vague de protestations s’est déroulée exclusivement sur les campus universitaires et a été interrompue par la pandémie de COVID-19. Les protestations ont repris le 18 juillet avec une grande manifestation organisée par l’organisation Free Youth umbrella à Bangkok.

    Les manifestants demandent des réformes de la monarchie, qui est protégée par une série de lois strictes, et dont la violation d’un article peut conduire quelqu’un en prison pour une très longue période. Les jeunes veulent un contrôle du pouvoir et des dépenses financières du roi.

    La demande de mettre fin aux coups d’État militaires – le pays en a connu au moins 20 au cours des dernières décennies – est une préoccupation majeure des manifestants.

    TURQUIE

    Les étudiants de l’université Boğaziçi, l’un des établissements d’enseignement supérieur les plus acclamés de Turquie, ont commencé à protester contre la nomination de leur recteur. Le recteur nommé par l’État, Melih Bulu, est une figure du monde des affaires qui s’est présenté comme candidat parlementaire du parti de la justice et du développement au pouvoir en 2015.

    Cette nomination sert de catalyseur à l’escalade des protestations étudiantes et les jeunes désabusés et sous-employés expriment leurs frustrations à l’égard du gouvernement du président Recep Tayyip Erdoğan.

    La décision de nommer Bulu a été dénoncée comme antidémocratique par les membres de l’université, et largement interprétée comme une tentative du gouvernement d’infiltrer l’une des dernières institutions de gauche du pays. Bulu est le premier recteur choisi en dehors de la communauté universitaire depuis le coup d’État militaire de 1980 en Turquie.

    Des milliers d’étudiants et de jeunes sont descendus dans les rues des grandes villes de Turquie au début du mois de février 2021 pour protester contre cette décision. Les autorités ont arrêté au moins 250 personnes à Istanbul et 69 autres à Ankara, dont la plupart étaient des étudiants, selon les médias locaux.

    Le gouvernement Erdoğan reçoit le soutien des citoyens les plus âgés pour le développement de ses infrastructures, mais les jeunes ont des mentalités différentes. Sans compter qu’après les manifestations, le président a qualifié les manifestants de « terroristes » et de « jeunes LGBT », ce qui n’a fait qu’attiser la colère des manifestants.

    La génération Z de Turquie n’a connu que le gouvernement actuel qui, ces dernières années, a été marqué par l’instabilité politique et les troubles économiques.

    LE MOT DE LA FIN

    Notre pays voisin, l’Inde, a connu l’une des plus grandes manifestations de ces derniers temps – les protestations des agriculteurs. Des millions d’agriculteurs indiens ont commencé à marcher vers la capitale en septembre 2020 contre trois projets de loi récemment adoptés, que les manifestants qualifient de « lois anti-agriculteurs ». Les étudiants et les jeunes militants des droits de l’homme ont soutenu la cause des agricu lteurs et se sont parfois tenus à leurs côtés.

    De vives protestations d’étudiants ont éclaté en février 2021 à Delhi, lorsque les autorités ont arrêté Disha Ravi, une jeune écologiste de Bengaluru, accusée de sédition pour un document en ligne soutenant les protestations des agriculteurs.

    Le gouvernement du Bangladesh observe un programme de 10 jours pour marquer le 50e jour de l’indépendance et le 101e anniversaire du premier président du Bangladesh. Au moins cinq chefs d’État participent à ce programme, dont le premier ministre indien Narendra Modi.

    Les organisations étudiantes de gauche du Bangladesh sont déjà dans les rues pour protester contre les politiques d’extrême droite politique et religieuse de Modi. Sur les médias sociaux, les internautes font valoir que la présence de Modi lors du jubilé d’or de notre indépendance va directement à l’encontre de l’esprit qui nous a poussés à obtenir notre indépendance en 1971.

    En examinant la résistance des jeunes, de l’Afrique à l’Asie du Sud-Est, nous pouvons arriver à un seul point : ils sont contre la répression sanctionnée par l’État. Les jeunes valorisent la liberté par-dessus tout et ne laissent pas le système ou leur État s’emparer d’une partie de leur liberté.

    C’est le seul espoir que les jeunes ont compris la valeur de la liberté et de leur vie et ils sont prêts à tout sacrifier pour protéger leurs droits.

    Nahid Riyasad est membre de l’équipe New Age Youth.

    New Age Youth, 21 mars 2021

    Etiquettes : Jeunesse, démocratie, manifestation, révolution, révolte, dictature, corruption, répression, Tunisie, Algérie, Myanmar,