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  • Algérie/ Sihem, ça use les souliers…

    par Maâmar Farah

    Tout le monde l’a dit ou presque : les autorisations pour les marches, c’est une pratique courante dans les pays démocratiques. Enfin… sauf à Paris où les manifs pro Palestine sont interdites tout de go ! Donc, je soutiens la décision en espérant qu’elle ne servira pas à interdire certaines marches et pas d’autres.

    OK ! Mais il y a une chose qui me turlupine : c’est cette histoire de slogans à prévoir ! Franchement ! Vous voyez la tête du délivreur d’autorisations quand on lui dit : « On va crier à bas le gouvernement !».

    Et puis, comment être sûr qu’un quidam ne va pas lancer subitement des mots embarrassants, voire outrageant ? J’en connais un qui a sorti en catimini une banderole portant ces mots : «Je t’aime Sihem !» au moment où la marche passait sous le balcon de sa dulcinée…

    Le Soir d’Algérie, 19 mai 2021

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  • Algérie/Pouvoir – Hirak : Une logique de confrontation ?

    La 117e marche du hirak a été réprimée ce vendredi. Des centaines de personnes, y compris des journalistes et photographes qui étaient en couverture, ont été interpellées. Une cinquantaine d’entre elles ont été placées en garde à vue et vont être présentées devant le procureur à partir d’aujourd’hui.

    Plusieurs partis et personnalités politiques, ainsi que des ligues de droits de l’homme ont dénoncé la répression qui a marqué ce 117e vendredi. Ce «changement» dans la gestion des manifestations hebdomadaires par les autorités était prévisible, dans la mesure où il survient après le communiqué du ministère de l’Intérieur du 9 mai, dans lequel il est demandé aux «organisateurs» du hirak (c’est mentionné en ces termes dans le communiqué, ndlr) de communiquer aux autorités l’itinéraire, les horaires et les slogans de la marche. Ceci sachant que les marches du mardi sont empêchées depuis trois semaines.

    Visiblement agacé par ces manifestations de rue, et alors que les élections législatives approchent, rejetées d’ailleurs par ce même hirak, le pouvoir a décidé, selon toute vraisemblance et au vu de l’impressionnant dispositif et du nombre important d’éléments de la police mobilisés vendredi, de tenter de mettre un terme à ce mouvement populaire. «Par le recours à la répression, c’est le pouvoir qui s’est mis à nu, dévoilant sa vraie nature autoritaire.

    C’est la promesse de l’Algérie nouvelle qui est démasquée», a indiqué, dans une déclaration, Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH). «Saut dans l’inconnu. Après les journalistes et les chefs de parti, les arrestations touchent désormais les avocats», a écrit, pour sa part, sur les réseaux sociaux, le sociologue Nacer Djabi. L’approche, donc, de cette élection, qui est rejetée et par le hirak et par la classe politique de l’opposition, a remis sur la table le débat autour de la démarche unilatérale du régime.

    Et sa décision de réprimer les marches de ce vendredi confirme qu’il n’a nullement l’intention de s’écarter de la feuille de route qu’il a établie. Si depuis le départ, aucune «solution politique» n’a été envisagée, se contentant de proposer des rendez-vous électoraux, et dans un climat marqué plutôt par une répression continue (les interpellations et mises sous mandat de dépôt par exemple n’ont pas cessé depuis février 2019, même s’il y a eu, entre-temps, deux épisodes de libérations), ces dernières semaines, il semble que le pouvoir commence à perdre patience en décidant d’opter désormais pour la «manière forte».

    Dans le discours, les différents responsables tentent, tant bien que mal, de convaincre les Algériens que les élections proposées, avec la nouvelle Constitution et la loi électorale, sont des réponses aux revendications du hirak.

    Or, la répression qui a caractérisé la gestion du mouvement populaire, et ce, depuis le début et non seulement ces derniers mois, ne fait que renforcer le sentiment chez bon nombre de hirakistes que les choses n’ont pas changé. Une situation complexe qui, d’après l’opposition, ne peut être réglée techniquement, c’est-à-dire par le biais d’élections législatives qui n’offrent pas toutes les garanties de transparence, alors que les champs médiatique et politique sont fermés.

    El Watan, 16 mai 2021

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  • La marche du hirak empêchée à Alger et de nombreuses arrestations

    Pour la première fois depuis le début du hirak le 22 février 2019, la marche d’Alger a été empêchée par les forces de l’ordre qui se sont déployées massivement depuis la matinée de ce vendredi 14 mai, second jour de la fête de l’Aid El -fitr, marqué par une faible affluence des manifestants.

    Toutes les principales artères de la capitale qui servaient comme itinéraires aux manifestants à l’image de la rue Asselah Hocine, Didouche Mourad, Boulevard Amirouche, la Rue Hassiba Ben Bouali ainsi que la rue Colonel Lotfi à Bab El-Oued ont été investies par un dispositif jamais constaté auparavant.

    Des centaines de camions de police, des camions anti-émeute à canon a eau et des milliers de policiers ont été déployés dans la capitale épaulés des centaines de policiers en civil, en ce 117e vendredi du hirak pendant que des hélicoptères survolaient la capitale pour signaler tout rassemblement.
    Les premiers traditionnels rassemblements à la rue Didouche Mourad et Hassiba Ben Bouali ont été vite dispersée tandis que la place Audin était quasiment interdite aux citoyens. Sauf des camions qui bloquaient l’accès à la rue Didouche et à la face centrale ainsi que des policiers en civil étaient sr place.

    Pour contourner le dispositif à Alger-centre, Des manifestants de Bab El-Oued ont pris le chemin de Frais-Valon jusqu’à la rue Debbih Cherif pour être ensuite bloqués à la rue Larbi Ben M’hidi, a-t-constaté sur place.

    Au départ de la marche les manifestants ont répété des slogans rendant hommage à la cause palestinienne et aux sacrifices du peuple palestinien.

    « Palestine pays des martyres » et « Gaza symbole de la résistance » ont scandé les manifestants avant d’être dispersés par les force de l’ordre.

    Dans le quartier populaire de Bab El-oued, un des fiefs de la contestation, un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé sur tous les chemins qui mènent vers le centre ville. Boulevard Colonel Abderahmane Mira, celui de Gharafa Brahim et les autres rues qu’empruntent les hirakistes depuis plus de deux ans ont été hermétiquement fermés.

    Les manifestants ont tenté à maintes reprises de détourner le dispositif mis en place, mais sans succès.

    Par Ailleurs, au moins 300 personnes ont été interpellées à Alger dont des cadres du RCD et des journalistes.
    D’autres villes du pays ont vécu le même scenario avec des dizaines d’arrestations.

    La semaine dernière, pour éviter d’être dispersés par les forces de l’ordre déployées en masse, les protestataires ont pour la première fois depuis la reprise des marches du Hirak, changé de parcours pour contourner les nombreux cordons et véhicules de police qui barraient l’accès à la grande artère Didouche Mourad, près de la Grande Poste, lieu emblématique de rassemblement du hirak.

    Suite à action des hirakistes, le ministère de l’intérieur avait annoncé dans un communiqué qu’il empêcherait les manifestations non autorisées.

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  • Algérie/ Sortir les marches populaires du gâchis de l’improvisation et de la manipulation

    Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a rendu public dimanche un communiqué où il est indiqué que, les organisateurs des marches sont tenus à la déclaration, auprès des services compétents, des noms des responsables de l’organisation de la marche et des heures de son début et de sa fin, affirmant que le non-respect de ces procédures  » dénue la marche de tout caractère légal « . L’explication du ministère de l’Intérieur en est qu’  » il a été constaté récemment que les marches hebdomadaires commencent à enregistrer de graves dérapages et dérives en termes d’indifférence aux désagrément causés aux citoyens et d’atteinte aux libertés du fait d’individus changeant, à tout moment, l’itinéraire sous prétexte d’être libres de marcher dans n’importe quelle direction et à travers n’importe quel axe, ce qui est contraire à l’ordre public et aux lois de la République « . Cette mise en garde annoncée par le ministère de l’Intérieur jette les bases d’une nouvelle gestion publique des marches hebdomadaire souvent très volatiles par les voix dissidentes visant à plonger le pays dans une crise encore plus grave que celle de la décennie noire. Donc, l’intervention des pouvoirs publics est édictée par la nécessaire régulation de ces marches qui sont provoquées au gré des uns et des autres qui se déroulent à l’improviste et par l’enjeu d’atteinte à l’ordre public. De même que ces marches infiltrées par divers courants hostiles à la stabilité du pays sont définies par les observateurs comme une sorte de  » concurrence  » politicienne ou de rivalités d’intérêts entre plusieurs parties qui poursuivent le même but…

    Une concurrence qui réside dans le fait que cette politique politicienne ne profite aucunement à la démocratie, ni encore mois au bien-être social lui-même de la population, ni à la notion de l’intérêt public en usant de pratiques subversives et abusives excluant tout dialogue et concertation car le nouveau Hirak n’a jusqu’à preuve du contraire aucune légitimité du fait de l’absence de représentants légitimes.

    A partir de cette réalité, son rôle quasiment passif pour le changement et la démocratie est en hibernation. Aussi, la nécessité de la déclaration des marches, auprès des services compétents est justifiée pour des raisons de sécurité surtout qu’il y a des problèmes qui peuvent ne pas être pris en compte par les marcheurs ou manifestants en l’absence d’organisateurs et d’encadreurs crédibles de ces sorties hebdomadaires de rue.

    Cet ordre du ministère de l’Intérieur vise également la nouvelle vague des manifestations où participent des éléments qui n’ont rien à voir avec l’objectif original des marches déclenchées le 22 février 2O19 et qui sont là pour créer des troubles, voire des affrontements avec les forces de l’ordre public. Que les partis de l’opposition et tous ceux au sein des marches qui font le choix du chaos, du désordre et des manifestations violentes sont prévenus que la patience des pouvoirs publics à des limites, semble avoir lancé le ministère de l’Intérieur.

    Tout indique que la perfection de la quiétude socio-politique ne peut pas, à elle seule, contraindre certains radicaux du Hirak, à se conformer aux règles de jeu de la démocratie et à la liberté de manifester. Il faut que les pouvoirs publics, avec tous les pouvoirs dont ils disposent au nom de la loi fassent preuve d’une volonté réelle dans tout ce qui concerne les pratiques anticonstitutionnelles en usant de leurs pouvoirs, notamment pour la stabilité et la consolidation du climat social. L’opportunité est offerte à tout le monde à mettre l’accent sur la nécessité d’accorder, désormais, une priorité absolue à la consolidation et au renforcement du climat socio-politique, appelé à jouer un rôle prépondérant dans la vie nationale.

    L’intérêt accordé aujourd’hui à la régulation des marches n’est pas né d’une décision spontanée, mais s’inscrit bien dans la logique d’une politique tracée par les plus hautes instances du pays visant la moralisation de la vie publique. Ce n’est un secret pour personne, l’Algérie connaît, en effet, en ce moment, une conjoncture difficile puisqu’elle se trouve confrontée aux équipées d’une subversion menées par ses ennemis de l’intérieur et de l’extérieur et au chantage de certaines parties. Les faits sont là, ces parties continuent encore d’inciter à la provocation, la protestation et les revendications sociales.

    Une campagne menée par des éléments subversifs à la solde de l’étranger allant selon la revue El-Djeich  » jusqu’à préparer des attentats à l’explosif contre les citoyens, leur objectif est de faire plier l’Algérie en recourant à tous les moyens, en exploitant toutes les voies et en exécutant plusieurs plans subversifs dans le but de provoquer la rue et de généraliser le chaos, de la rareté des produits à la cherté des prix, d’inciter aux grèves, d’insulter et de calomnier les institutions de l’Etat et ses Forces de sécurité dans des tentatives désespérées de semer le chaos et de gâcher la voie de l’Algérie nouvelle « .

    La vérité est qu’il s’agit là de la confirmation et l’illustration concrète, de la politique agressive adoptée par les ennemis de la Patrie qui ont mal digéré le fait que l’Algérie échappe au soi-disant « printemps arabe  » et giron de son ancien colonisateur.

    Aussi tente-t-on encore à exploiter ces traîtres à la nation sur lesquels on entend exercer une influence funeste sur le pays. Face à ces manœuvres et complots, le citoyen est appelé à sortir de son sommeil, faisant de sa citoyenneté un travail de patriotisme avec un amour vrai qui débouchera nécessairement sur le partage, le respect et la dignité de la Nation.

    B. C.

    Le Maghreb, 12 mai 2021

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  • Algérie/Après la dernière note du ministère de l’intérieur: Quel avenir pour le hirak?

    La 117ème version du hirak ,s’il parvient à se tenir encore vendredi prochain, sera un test de vérité pour les uns et les autres.

    Désormais, les marches et autres manifestations de protestation sont soumises à une autorisation préalable et doivent être « déclarées », ont indiqué les services du premier ministre à travers une note rendue publique.

    Les commentaires vont bon train sur les réseaux sociaux. Ce qui fait que le 117 ème vendredi du Hirak est vivement attendu. Il constitue sans nul doute le test de vérité à la fois pour les autorités et les milliers de manifestants qui, jusque-là, ont bravé à la fois le froid, le mauvais temps et la fatigue du jeûne, ainsi que la répression et les dizaines d’arrestations qui ont marqué certains vendredi.

    « Les organisateurs des marches sont tenus à la déclaration, auprès des services compétents, des noms des organisateurs de la marche, des heures de début et de fin, de l’itinéraire et des slogans », a souligné le ministère dans un communiqué diffusé dimanche dernier par l’agence officielle APS.

    Le non-respect de ces procédures « dénue la marche de tout caractère légal » et « implique un traitement en conséquence », précise la note du ministère de l’intérieur.

    Les marches hebdomadaires du Hirak doivent faire l’objet d’une « déclaration » préalable auprès des autorités, mentionnant notamment l’itinéraire de la manifestation, a rappelé le ministère de l’Intérieur. Une note motivée probablement par le changement de parcours inopiné des protestataires venus de Bab El Oued, ayant pris de cours les forces de l’ordre qui ont quadrillé les environs de la mythique place de la grande poste, lieu de regroupement emblématique des protestants. La procession humaine a emprunté directement le boulevard Amirouche vers la place Mouretania, rejoignant le cortège en provenance de Belouizded et remonter vers la place Audin.

    La note est différemment appréciée par les uns et les autres.
    « Il est inconcevable de régler un problème politique de manière sécuritaire ni administrative, ni d’ailleurs par les lois. La solution c’est l’ouverture du dialogue», a noté le chef du front El Moustakbal » sur les ondes de la radio CH 1 qui, en outre, a estime que la mesure « est plutôt applicable pour les partis politiques ou les syndicats des différents secteurs, mais non pour les masses populaires ».

    « La volonté d’en finir avec le Hirak et d’interdire les marches pacifiques est révélée au grand jour», a réagi la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), en qualifiant la décision du ministre de l’intérieur d’«insensée et illégale ».

    L’approche des élections législatives anticipées du 12 juin, rejetées par le Hirak, a fait que les autorités, craignant un boycott massif des élections, resserrent l’étau par l’interdiction des marches et la répression, estiment les organisations de défense des droits humains.

    Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association d’entraide, plus de 70 personnes sont actuellement incarcérées, poursuivies pour des faits en lien avec le Hirak pour certains et d’autres pour des faits en lien avec les libertés individuelles.

    L’évolution de la scène politique nationale fait l’objet d’une attention particulière des observateurs et autres analystes politiques, à quelques jours du début de la compagne électorale qui ne semble pas emballer grand monde. Le pouvoir qui tient, vaille que vaille, à boucler la parenthèse institutionnelle par l’élection des deux chambres du parlement, se retrouve en solo avec ses relais à mener le bal, sans le quitus des masses populaires qui sont plutôt préoccupées par un changement de cap politique.

    A. Ben Ali

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  • Algérie/ La détresse psychique du planning psychotique de la djoumouaâ !

    par Hakim Laâlam

    Vouloir dédiaboliser Rachad, c’est comme de tirer le diable par la queue.

    Lubrique, le diable n’en demandait pas tant !

    Ces constats qui ne me feront pas aimer ! Tout de suite, d’entrée, ces précisions sur ma conception de l’amour. Je n’en manque pas, al-hamdoulillah ! Je ne me lève pas le matin en me disant de manière fébrile et fiévreuse « combien d’amis virtuels et de like vais-je gagner ce jour ? Et à combien se montera mon capital affection le soir, au coucher ? » Si c’était le cas, ma place serait sur un divan, allongé, à répondre aux questions d’une ou d’un psy, ou des deux à la fois, mon cas étant décidément désespéré !

    Donc, ma définition de l’amour et de l’affect ainsi posée, passons à ces questions qui ne me feront pas aimer et qui me feront sortir du confort de la reconnaissance et de la considération des barricades : en Suède, les sujets du royaume sont-ils soumis à l’obligation d’une autorisation pour manifester ? Oui !

    Dans cet autre royaume, le Danemark, des manifestants doivent-ils communiquer à l’avance, au moins 48 heures avant, l’itinéraire de leur manifestation ? Oui ! En Allemagne, qui n’est pas un royaume, mais un État fédéral, les manifestants des différents lands doivent-ils souscrire obligatoirement et légalement à la double obligation de l’autorisation de défiler et de la communication du trajet de la manif ? Là aussi, oui ! Oui ! Oui ! Et re-oui !

    Alors, pourquoi ceux qui appellent à l’établissement — enfin — d’un État de droit crient-ils comme des gorets à la dictature parce que Djidji applique enfin le principe républicain de l’autorisation de manifester ? Autre question. La revendication essentielle, pour ne pas dire l’unique revendication, celle du départ de Abdekka ayant été satisfaite depuis longtemps, se résume à un slogan : «Yetnahaw gaâ !» C’est le slogan le plus débilitant qu’il m’ait été donné d’entendre proférer ! Non ! Ma yet’nahawouch gaâ ! Parce que sinon, ça serait injurieux et profondément insultant pour toutes ces femmes et hommes, cadres et commis de l’État qui travaillent honnêtement depuis des lustres et qui ont souffert à leur niveau du règne des Bouteflika’s. Ou alors, si on veut jouer à ce jeu-là du « Yetnahaw gaâ », alors yetnahaw gaâ aussi ceux de la içaba du Hirak.

    Ceux qui s’y sont introduits par effraction religieuse et opportuniste et en ont quasiment pris le contrôle depuis. Ceux qui en vivent et en font un fonds de commerce qu’ils monnayent dans les chancelleries. Tu veux jouer ? Jouons ! Mais à fond, et de fond en comble, h’bibi ! Et puis dernière question : que faire de ces vendredis lorsqu’on ne sort pas balancer « fils de pute et prostituées à des flics femmes et hommes » ? Pour cette dernière question, peut-être la plus dramatique, je peux toujours refiler l’adresse de mes psys aux plus désespérés du planning soudain vide de la djoumouaâ ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

    Le Soir d’Algérie, 11mai 2021

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  • L’Algérie va imposer des restrictions aux manifestations de rue

    L’Algérie interdira toute manifestation qui n’a pas reçu d’autorisation préalable, a-t-elle déclaré dimanche, une mesure visant apparemment les manifestations de masse hebdomadaires qui ont évincé un président vétéran en 2019, mais qui ont continué à exiger une purge plus approfondie de l’élite dirigeante.

    Le ministère de l’Intérieur a déclaré que toutes les manifestations auraient besoin d’un permis qui spécifie les noms des organisateurs et une heure de début et de fin des manifestations.

    « Le non-respect de ces procédures entraînera une violation de la loi et de la constitution, ce qui niera la légitimité de la marche, et il sera nécessaire de la traiter sur cette base », a déclaré le ministère.

    De telles restrictions, même si des autorisations étaient accordées, signifieraient que des individus spécifiques seraient désignés comme officiellement responsables d’un mouvement de protestation jusqu’ici sans leader.

    Ces mesures sont conformes à une clause de la nouvelle constitution approuvée par les électeurs algériens en novembre de l’année dernière, lors d’un référendum qui n’a attiré que 25 % de participation, qui exige que les organisateurs donnent des informations préalables aux manifestations.

    Certains manifestants estiment que les restrictions visent à mettre fin à toutes les manifestations de rue. « Ils cherchent des raisons pour justifier toute décision d’interdire les marches », a déclaré Ahmed Badili, membre du mouvement de protestation sans leader connu sous le nom de Hirak.

    Ces restrictions interviennent avant les élections législatives anticipées du 12 juin que le président Abdelmadjid Tebboune, élu en décembre 2019 lors d’un scrutin boycotté par le mouvement de protestation, a promis d’organiser de manière équitable et transparente.

    Des milliers de personnes défilent chaque vendredi depuis février, après une interruption de près d’un an pendant laquelle les manifestations ont été interrompues en raison de la pandémie de COVID-19.

    Les manifestations de masse ont éclaté en février 2019 après que le président de l’époque, Abdelaziz Bouteflika, a déclaré qu’il se présenterait pour un cinquième mandat, faisant descendre des centaines de milliers de personnes dans les rues.

    Bouteflika a démissionné en avril 2019, mais les manifestations se sont poursuivies, les manifestants exigeant le départ de l’ensemble de l’élite dirigeante, la fin de la corruption et le retrait de l’armée de la vie politique.

    Alors que Tebboune a publiquement salué les rassemblements comme un moment de renouveau national et proposé un dialogue avec le mouvement, les forces de sécurité ont détenu des manifestants, suscitant les critiques des organisations de défense des droits.

    Reuters, 09 mai 2021

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  • Algérie/ Le dialogue pour avancer (Edito de Ouest Tribune)

    Il n’est un secret pour personne que le front social est sous une grande pression, qui s’est accentuée ces dernières semaines avec plusieurs secteurs touchés par des grèves et des protestations qui reviennent de manière cyclique et menacent sérieusement l’avenir immédiat, non seulement, de l’éducation, du commerce, de la poste ou autres, mais menacent aussi et surtout la stabilité même du pays.

    Mais au fond des choses, et clairement il y a un malaise social qui s’est accentué ces derniers temps avec une cherté de la vie et l’érosion certaine du pouvoir d’achat d’une grande partie de la classe ouvrière. Mais cette réalité incontestable a été mise à profit par certaines parties, tapies dans l’ombre, dont l’objectif n’a rien à voir avec la défense des travailleurs, mais de frapper la cohésion et la stabilité du pays. Sinon comment expliquer que l’on assiste de plus en plus à des mouvements de protestation sauvages où les syndicats sont débordés de tous les côtés par des énergumènes qui ne cherchent que l’affrontement. Pourtant on sait que les syndicats de l’éducation ou des autres secteurs n’ont rien d’enfants de chœur et ils ont prouvé leur obstination et leur volonté à mener et porter leurs revendications jusqu’au bout.

    D’ailleurs, le gouvernement conscient de la particularité du moment, mais aussi de la légitimité des aspirations des travailleurs a renouvelé son entière disposition au dialogue et à l’écoute des représentants légaux des travailleurs. Un fait confirmé encore une fois par le Premier ministère qui a annoncé dans un long communiqué rendu public ce jeudi que :»les travailleurs, qui ont de tout temps été la force vive de la Nation, doivent faire la distinction entre l’exercice des droits syndicaux consacrés et l’expression de leurs revendications professionnelles qui doivent être examinées à travers un dialogue ouvert comme l’a exprimé le président de la République à maintes reprises notamment dans sa déclaration lors du Conseil des ministre tenu dimanche 2 mai 2021, et entre les appels de certains mouvements subversifs qui ne cherchent qu’à compliquer la situation et exploiter leurs situations socioprofessionnelles pour des fins douteuses».

    Il est ainsi clair que l’urgence du moment est l’engagement d’un dialogue apaisé et sincère pour répondre, autant que faire se peut, aux revendications des travailleurs et de leurs représentants légitimes, et surtout de fermer la porte aux ennemis de l’Algérie qui n’ont pas fini de vouloir jeter le pays dans la spirale de la violence et de la déstabilisation. Et le gouvernement est clair sur ce sujet comme l’indique le même communiqué du Premier ministère : «Le Gouvernement reste déterminé à poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux afin de consolider la paix sociale et à faire face avec fermeté à toute velléité de porter atteinte à l’ordre public».

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 08 mai 2021

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  • Algérie : Djerad dénonce des «mouvements subversifs qui ne cherchent qu’à compliquer la situation »

    Les récents mouvements de protestations et de grève qu’aura connus notre pays ces derniers mois, ont fait réagir ce jeudi, le Premier ministre Abdelaziz Djerad pour qui la recherche de solutions adéquates aux différentes revendications socioprofessionnelles doit se faire dans le cadre d’une «approche progressive» qui prenne en ligne de compte les répercussions et les retombées de la crise économique et sanitaire que traverse le pays.

    Dans un communiqué rendu public, il a été mis, en avant, la détermination du Gouvernement à «poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux».

    «La Constitution algérienne, notamment ses articles 69 et 70, et la législation nationale ont consacré l’exercice des droits syndicaux y compris le droit à la grève. Toutefois, une exploitation de l’activité syndicale par certains mouvements subversifs visant à semer la fitna, a été récemment relevée, des mouvements qui avaient été identifiés par le passé et leurs plans dénoncés», précise le communiqué.

    Et d’ajouter que les travailleurs, qui ont de tout temps été la force vive de la Nation, doivent faire la distinction entre l’exercice des droits syndicaux consacrés et l’expression de leurs revendications professionnelles qui doivent être examinées à travers un dialogue ouvert comme l’a exprimé le président de la République à maintes reprises notamment dans sa déclaration lors du Conseil des ministre tenu dimanche 2 mai 2021, et entre les appels de certains mouvements subversifs qui ne cherchent qu’à compliquer la situation et exploiter leurs situations socioprofessionnelles pour des fins douteuses».

    «Les deux dernières décennies ont été marquées, sous le régime de la Issaba (la bande), par l’émergence de mauvaises pratiques, en passant du cadre de la revendication légitime des droits à la logique d’illégitimité, en déniant les exigences de préservation du bon déroulement des structures publiques, la pérennité du service public et la protection de l’économie nationale et des outils de production», rappelle le communiqué.

    «La grande majorité des enfants du peuple respecte le système constitutionnel et l’exprime de façon quotidienne à travers l’engagement responsable dans le processus de l’édification et du renouveau, contrairement à cette minorité limitée dont certains membres établis à l’étranger œuvrent pour la diffusion du désespoir et la mise en échec du processus de changement et de lutte contre la corruption qui ne peut que continuer jusqu’à la fin», a indiqué le communiqué.

    La même source a précisé que «cet appel est adressé à tous les travailleurs à l’effet de faire montre de sens de responsabilité et de respect de la légitimité juridique telle que prévu dans les législations en vigueur et d’éviter de tomber dans le piège de ceux qui veulent semer le chaos dans le pays».

    A ce titre, ajoute la source, «le processus de changement initié par les pouvoirs publics à l’effet de bâtir l’Algérie nouvelle requiert de faire prévaloir la sagesse et d’évoquer les valeurs de solidarité et d’entraide auxquelles s’est accoutumé le peuple algérien en vue de surmonter les circonstances socioéconomiques actuelles dans le cadre du dialogue sérieux et responsable qui garantit le traitement équilibre et réaliste de toutes les préoccupations soulevées».

    «Le Gouvernement reste déterminé à poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux afin de consolider la paix sociale et à faire face avec fermeté à toute velléité de porter atteinte à l’ordre public», a conclu le communiqué.

    Algérie Breve News, 07 mai 2021

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  • Arrestations à Paris alors que des milliers de personnes se joignent aux manifestations du 1er mai dans toute la France

    Des manifestants cagoulés et vêtus de noir ont affronté la police à Paris samedi, alors que des milliers de personnes ont participé aux traditionnelles manifestations du 1er mai dans toute la France pour réclamer la justice sociale et économique et exprimer leur opposition aux projets du gouvernement de modifier les allocations de chômage.

    La police a procédé à 46 arrestations dans la capitale, où des poubelles ont été incendiées et les vitres d’une agence bancaire ont été brisées, retardant momentanément la marche.

    Plus de 106 000 personnes ont défilé dans toute la France, dont 17 000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur.

    Les syndicalistes ont été rejoints par des membres du mouvement des « Gilets jaunes », qui a déclenché une vague de manifestations antigouvernementales il y a trois ans, et par des travailleurs de secteurs durement touchés par les restrictions liées à la pandémie, comme la culture.

    Les manifestants, dont la plupart portaient des masques conformément aux règles relatives au coronavirus, arboraient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Les dividendes, pas les allocations de chômage, sont le revenu des paresseux » et « Nous voulons vivre, pas survivre ».

    La préfecture de police, qui a déployé 5 000 agents à Paris, a déclaré avoir empêché les anarchistes « Black Bloc » de former un groupe. Trois policiers ont été blessés à Paris.

    « Beaucoup d’argent va à ceux qui en ont beaucoup et moins à ceux qui n’ont rien, comme le montre le projet de réforme de l’assurance chômage que nous voulons supprimer », a déclaré Philippe Martinez, responsable du syndicat CGT.

    Environ 300 rassemblements ont été organisés dans des villes comme Lyon, Nantes, Lille et Toulouse.

    Le leader d’extrême-gauche Jean-Luc Mélenchon et la leader d’extrême-droite Marine Le Pen, qui prévoient tous deux de défier le président Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle de l’année prochaine, ont participé aux événements du 1er mai.

    « Mon souhait pour la classe ouvrière est qu’elle puisse être libérée de la peur d’être au chômage », a déclaré Mélenchon lors d’une marche à Lille, ajoutant qu’il espérait revenir dans la ville du nord en tant que président.

    Le Pen, qui avait auparavant déposé une gerbe à Paris devant la statue de Jeanne d’Arc, le symbole nationaliste de son parti, a mis en garde contre un « chaos total » si Macron est réélu.

    Macron, l’ancien banquier d’affaires qui a remporté la présidence en 2017 en promettant une nouvelle façon de faire de la politique, a vu son programme de réformes s’enliser dans des luttes avec les syndicats, tandis que la pandémie a interrompu son projet de refonte du système de retraite.

    La France, qui compte le huitième plus grand nombre de décès dus au coronavirus au monde, commencera à lever ses troisièmes restrictions de confinement de la pandémie à partir de lundi après une baisse des taux d’infection.

    Reuters, 01 mai 2021

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