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  • Maroc: appel à une participation massive à la marche du 29/5

    Maroc: appel à une participation massive à la marche du 29/5

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    Le Front social marocain a appelé à une participation massive à la marche populaire, prévue le 29 mai à Casablanca, contre la flambée des prix, les atteintes aux libertés individuelles et les accords de normalisation avec l’entité sioniste.

    Cet appel a été publié dans un communiqué, à l’issue d’une réunion du Front marocain, visant à discuter des moyens à adopter pour la réussite de la marche à laquelle il a appelé sous le slogan « Contre la flambée des prix, la répression et la normalisation ».

    Le Front social marocain a indiqué que la marche devant réunir toutes les franges de la société marocaine est une réponse visant à « faire la lumière sur les causes profondes de l’envolée des prix du carburant et des produits alimentaires qui relève de la responsabilité du gouvernement, au moment où les riches continuent à amasser des fortunes grâce, entre autres, à la surexploitation de la classe ouvrière, le pillage et la rente ».

    La marche populaire vise, en outre, à « exiger la baisse des prix du carburant et la nationalisation de la raffinerie La S.A.M.I.R pour contribuer à la sécurité énergétique du Royaume, ainsi que la restitution des fonds pillés, dont les 17 milliards de dirhams (1,6 milliard d’euros) qui ont été engloutis par le lobby du carburant ».

    Les organisateurs visent également, à travers cette manifestation, à « dénoncer la répression par laquelle le régime marocain entend freiner le mouvement de lutte » et répandre la peur parmi toutes les voix discordantes.

    Ils estiment que ce mouvement de contestation serait aussi une occasion pour « dénoncer la normalisation avec l’entité sioniste, avec laquelle le régime du Makhzen cherche à conclure une alliance militaire, sécuritaire et de renseignement », ainsi qu’une occasion de renouveler la solidarité avec le peuple palestinien et « adopter une loi criminalisant la normalisation ».

    Pour ces raisons, les membres du Front social marocain ont appelé à redoubler d’efforts pour relever le défi de la réussite de cette marche, « afin d’arracher des acquis au profit du peuple marocain ».

    #Maroc #Inflation #Prix #Normalisation #Répression

  • Algérie: Le marché italien va-t-il remplacer le français?

    Algérie: Le marché italien va-t-il remplacer le français? – L’expérience de l’Italie en économie, une chance à saisir

    Le premier dossier qui représente un grand un intérêt pour l’Italie et l’Algérie est le renforcement des relations algéro-italiennes dans l’hydrocarbure. L’Italie est considérée comme première destination dans l’exportation du gaz avec une progression de 109% durant le premier trimestre de l’année en cours par rapport à 2020. L’expérience italienne hors hydrocarbure et la réforme bancaire sont des atouts que les experts appellent le gouvernement algérien à acquérir.

    Renforcement des relations en hydrocarbure

    Dans le cadre économique, les Italiens visent bien le renouvellement du contrat de gaz naturel de gazoduc transméditerranéen entre l’Algérie, la Tunisie et l’Italie et qui se terminera en 2027, a souligné à Maghreb Info l’expert en économie Ishak Kharchi. Il a indiqué que les délégations espagnoles qui ont visité l’Algérie ont pu renouveler leur contrat de gaz jusqu’à 2045. L’expert a déclaré : « En pleine crise mondiale d’énergie, les italiens veulent décrocher des contrats de gaz de longues durées mais l’Algérie actuellement va vers les contrats de courtes durées de cinq à dix ans en conformément avec les changements des prix dans le marché international de l’hydrocarbure ». Pour rappel, le volume total de gaz algérien exporté en Italie est de 6,4 milliards de mètres cubes pendant les trois premiers mois de 2021. Sur ce sujet de l’hydrocarbure, les Algériens cherchent transporter du gaz algérien de l’Italie à l’Espagne dans le cas où la quantité du gaz exportée par le nouveau gazoduc vers l’Espagne ne sera suffisante, a indiqué l’expert Ishak Kharchi. « Le gazoduc transméditerranéen n’est pas exploité d’une façon complète. L’Algérie peut acheminer plus de quantité de gaz à travers ce gazoduc sous marin de l’Italie à l’Espagne », a-t-il indiqué.

    Il est à noter que l’Algérie expédiait 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an vers l’Espagne et le Portugal via le GME (Gaz Maghreb Europe) qui est le gazoduc traversant le Maroc, et suite à la crise diplomatique entre les deux pays, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a décidé de ne pas reconduire ce contrat.

    Dans ce contexte, l’expert a déclaré que « 10 milliards de mètres cubes de gaz ont été exportés par l’ancien gazoduc. Pour le nouveau gazoduc Medgaz qui lie directement l’Algérie avec l’Espagne, la quantité de gaz est de 8 milliards de mètres cubes dont il reste 2 milliards de mètres cubes.» Il a précisé qu’il y a trois solutions, transporter la quantité de gaz restante vers l’Espagne via le nouveau gazoduc, ou via l’Italie, ou que l’Algérie envoie des navires pour transporter le gaz vers l’Espagne.

    Il est à noter qu’un contrat de vente de gaz a été signé entre le groupe Sonatrach et la grande société italienne des hydrocarbures ENI en 1977 et il a été ils renouvelé en 2019 pour pour une durée de huit années jusqu’en 2027. « La coopération entre l’Algérie et l’Italie est forte en matière d’énergie. La société italienne ENI est le plus grand partenaire pour l’Algérie et coopère avec Sonatrach depuis les années 70. C’est le dossier de l’énergie qui a conduit le président italien à visiter l’Algérie », a confirmé l’expert.

    Au début de l’année en cours, Sonatrach et ENI ont signé un accord qui s’inscrit « dans le cadre du processus de conclusion d’un nouveau contrat d’hydrocarbures sous l’égide de la nouvelle loi d’hydrocarbures 19-13 ». L’exploitation dans la région du bassin de Berkine et la réalisation d’un hub de développement de gaz et de pétrole brut à travers une synergie avec les installations existantes du périmètre 405b, sont programmés dans cet accord. A propos de l’exploitation des énergies renouvelables entre les deux pays, en mars dernier, un accord a été signé également entre Sonatrach et ENI qui comprend « un mémorandum d’entente qui s’étend du bio-raffinage à la production de l’hydrogène et aux énergies renouvelables.» A ce sujet, l’expert en économie a souligné que l’intérêt de l’Italie dans les énergies renouvelables est plus grand que celui de l’Algérie malgré l’importance que donne cette dernière à la transition énergétique.

    L’investissement algéro-italien hors hydrocarbure

    Ishak Kharchi a précisé que l’expérience italienne hors hydrocarbure est exemplaire et l’Algérie doit en profiter. « L’Italie en 2021 a exporté dans le secteur agroalimentaire environ 52 milliards de dollars, soit le double de la recette de l’Algérie en hydrocarbure. « Pourquoi l’Algérie vise à développer sa production locale mais à l’international elle renforce les coopérations dans le secteur hydrocarbure ?».

    L’expérience italienne dans le développement économique est une chance à saisir. L’expert a expliqué que l’économie italienne était à 85% une « économie informelle » et après dix ans le gouvernement italien a pu la rendre formelle. « Le gouvernement algérien est recommandé de suivre l’expérience italienne économiquement et juridiquement », a-t-il proposé. L’Italie a suivi des étapes dans son expérience économique à travers la création de confiance de la part de la catégorie qui a de l’argent comme les grands importateurs, la motivation par les taxes et leur permettre la création de grandes sociétés familiales, ainsi que le gouvernement a eu des capitaux sociaux dans le secteur privé fin d’avoir une part de gestion, a souligné l’expert. Il a ajouté que l’objectif des relations algéro-italiennes est de remplacer le marché français par le marché italien après que plusieurs contrats économiques entre la France et l’Algérie ne sont pas renouvelés, ce qui va permettre aux entreprises algériennes de se diriger de plus en plus vers le marché italien.

    L’économie est le principal dossier de la visite du président italien

    Aujourd’hui, le président italien Sergio Mattarella a effectué une visite d’Etat en Algérie pour deux jours. Il a déclaré dans un entretien avec le journal El Moudjahid que l’Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l’Italie. Il a souligné que l’ENI a joué un rôle central dans les relations économiques entre les deux pays. « Je suis convaincu que l’Algérie restera un partenaire central aussi dans le futur », a-t-il affirmé. Le président italien a déclaré également que le renforcement des projets dans les énergies renouvelables est parmi les objectifs économiques de son pays : « Du côté italien, il y a l’intérêt à diversifier le partenariat bilatéral en explorant de nouvelles collaborations avec des entreprises algériennes, dans des secteurs de nouvelles opportunités, tels que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Ce sont des secteurs qui sont notamment au cœur des stratégies de transition énergétique italienne et algérienne et dont les opportunités économiques vont se multiplier dans les prochaines années. »

    Dans le secteur hors hydrocarbure, le président italien Sergio Mattarella a indiqué que : « Le système économique italien est caractérise par la présence de plus de 4,5 millions de PME. Ce sont des entreprises généralement familiales, qui n’ont pas toujours les moyens pour s’établir à l’étranger et ont donc besoin de l’appui des institutions pour cela. » A propos des échanges entres les entreprises algériennes et italiennes, il a souligné que : « L’Italie favorise les échanges et la coopération entre entreprises italiennes et algériennes, surtout à travers notre Agence pour le Commerce ITA, qui promeut la participation d’entreprises italiennes aux foires économiques qui se déroulent en Algérie et vice-versa. » Le préside italien a précisé que le la prochaine réunion d’un Business Forum bilatéral pourra sûrement impulser ce processus. « Nous regardons avec attention à la mise en œuvre du plan d’action du Premier ministre Benabderrahmane. Un plan ambitieux qui vise à améliorer le climat des affaires dans le but d’accompagner les perspectives de diversification de l’économie algérienne, y compris en faveur des opportunités pour les nouvelles générations», a-t-il confirmé.

    Le président restera jusqu’au 7 novembre, pour étudier plusieurs dossiers dans plusieurs secteurs et en économie en particulier en attendant le résultat de cette rencontre.

    Maghreb Info, 06/11/2021

  • Algérie: L’étau se resserre sur les spéculateurs

    Algérie: L’étau se resserre sur les spéculateurs. Le gouvernement compte sévir contre les commerçants véreux et spéculateurs de tous genres. Après l’adoption de la loi réprimant la spéculation, portant la condamnation des contrevenants de 30 ans de prison ferme jusqu’à la perpétuité, le ministère du Commerce s’attèle à mener à bien ces mesures sur le terrain.

    En plus des commissions de contrôle mixte créées au niveau de chaque wilaya, et constituées de représentants du ministère du Commerce, de l’Intérieur et des Finances, le département de Kamel Rezig ne compte pas baisser les bras face aux adeptes de l’anarchie et de la déstabilisation. En effet, M Rezig a présidé, jeudi par visioconférence, une réunion de coordination avec les directeurs du commerce régionaux et de wilayas. Une réunion au cours de laquelle a été évoquée la mise en œuvre des mesures relatives à la régulation des marchés et à la poursuite des opérations de contrôle sur les dépôts de stockage et les chambres froides non déclarées.

    A cette occasion, le ministre a appelé les directeurs de commerce à suivre de près les opérations de commercialisation des marchandises saisies à travers le territoire national, en respectant le prix fixé dans le cadre de la loi, et ce en coordination avec les parties concernées au niveau local. Il a en outre souligné « l’impératif de poursuivre les opérations de sensibilisation des commerçants à la nécessité d’utiliser les factures dans toutes leurs transactions commerciales ».

    De son côté le président de l’ANCA, M Hadj Tahar Boulenouar a invité les commerçants à déclarer, au niveau des directions locales du commerce, les locaux et entrepôts réservés au stockage afin d’éviter d’être taxés comme spéculateurs par les agents de contrôle. Rappelant la gratuité de la procédure de déclaration, il a mis en garde les commerçants contre le non accomplissement de cette démarche, d’autant que les propriétaires d’espaces de stockage non déclarés sont considérés comme des spéculateurs dans cette nouvelle loi.

    Dans le même contexte, M. Boulenouar s’est félicité de la nouvelle loi sur la lutte contre la spéculation présentée dimanche dernier en Conseil des ministres sous la présidence du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et qui prévoit une peine maximale allant jusqu’à 30 ans de prison et la perpétuité pour les individus impliqués dans le crime de la spéculation.

    Pour le président de l’ANCA, l’éradication de ce fléau, nuisible au consommateur, au commerçant et au producteur, appelle à un traitement de ses causes, à savoir le monopole de certains commerçants et les perturbations enregistrées dans la production, outre la mauvaise organisation des marchés de gros. Sur un autre chapitre, le ministre du Commerce a affirmé qu’il n’y avait aucune pénurie d’huile de table, ajoutant que la spéculation et les rumeurs étaient derrière le déséquilibre entre l’offre et la demande en raison d’une forte demande par les citoyens sur ce produit de base. « A chaque fois qu’une pénurie est enregistrée, de nouvelle quantités sont mises sur le marché pour y remédier », a-t-il rappelé, ajoutant que la crise de l’huile de table provoquée en Ramadhan dernier avait coûté à l’Etat 13 mds DA d’indemnisations au profit des opérateurs, d’autant que ce qui a été consommé pendant le seul mois de Ramadhan équivaut à la quantité consommée en 5 mois.

    Concernant la pomme de terre, dont les prix ont récemment augmenté à 140 Da/kg dans certaines régions du pays, le ministre a expliqué qu’après la levée des mesures de confinement et la réouverture des restaurants et hôtels, des revendeurs « malhonnêtes » ont stocké d’importantes quantités de ce produit à des fins de spéculation, provoquant un déséquilibre entre l’offre et la demande.

    Le chiffre d’affaires, 23/10/2021

  • Algérie : marche de ce 121e vendredi empêchée à la capitale

    Des hirakistes marchent dans certaines wilayas, marche empêchée à Alger (Vidéo)

    La marche de ce 121e vendredi, du soulevement populaire du 22 février 2019, a été, une nouvelle fois, empêchée dans la capitale, Alger, où un important dispositif policier a été déployé dans les lieux habituels de départs de manifestations du Hirak.

    Contrairement à Alger, les hirakistes ont marché dans certaines wilayas, notamment à Tizi Ouzou et Béjaia, où la manifestation du 121e vendredi a drainé des foules nombreuses qui scandaient des slogans hostiles aux élections législatives de ce samedi et réclamer la libération des détenus du mouvement populaire.

    Par ailleurs, les journalistes Ihsane El Kadi et Khaled Drareni ainsi que l’activiste du Hirak Karim Tabbou, ont été interpellés hier soir et conduits dans une caserne des services de sécurité à Alger, selon le comite national pour la libération des détenus (CNLD).

    Les raisons de leur interpellation et leur placement en garde à vue restent inconnues selon des proches des trois détenus.

    https://www.youtube.com/watch?v=ODgajBHYm-I

    Algérie1, 11 juin 2021

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  • Algérie/ Pas de trains ni de Tramways vendredi 21 mai à Alger

    Les trains et les tramways seront suspendus le vendredi 21 mai pour des raisons de “maintenance” selon la SETRAM et la SNTF, une décision prise par deux sociétés distinctes, alors que la capitale risque d’être le théâtre de nouvelle marche populaire interdite par le ministère de l’intérieur.

    Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, la société SETRAM, chargée de l’exploitation et de la maintenance des Tramways Algériens, a annoncé que le service de tramway d’Alger sera suspendu pour demain vendredi 21 mai 2021.
    Lui emboitant le pas, la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), a annoncé, dans un communiqué publié sur sa page Facebook , que les trains de la banlieue d’Alger et les trains inter-villes (régionaux) et grandes lignes seront supprimés durant la journée de demain vendredi 21 mai 2021.

    « Cette décision intervient afin de permettre aux équipes de la maintenance de réparer la panne survenue en fin de cette semaine dans le poste d’aiguillage au niveau de la gare d’Agha, et d’accélérer la remise en l’état de la caténaire et des automotrices qui ont subis des dégâts importants durant ces derniers jours, suite à des actes de malveillance et qui ont gravement impacté la disponibilité du matériel pour assurer la marche normale durant les jours de la semaine », précise la SNTF.

    La même source ajoute que « la reprise normale de la circulation des trains se fera le samedi 22 mai 2021. », conclut le communiqué.

    Le Jeune Indépendant, 21 mai 2021

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  • La marche du hirak empêchée à Alger et de nombreuses arrestations

    Pour la première fois depuis le début du hirak le 22 février 2019, la marche d’Alger a été empêchée par les forces de l’ordre qui se sont déployées massivement depuis la matinée de ce vendredi 14 mai, second jour de la fête de l’Aid El -fitr, marqué par une faible affluence des manifestants.

    Toutes les principales artères de la capitale qui servaient comme itinéraires aux manifestants à l’image de la rue Asselah Hocine, Didouche Mourad, Boulevard Amirouche, la Rue Hassiba Ben Bouali ainsi que la rue Colonel Lotfi à Bab El-Oued ont été investies par un dispositif jamais constaté auparavant.

    Des centaines de camions de police, des camions anti-émeute à canon a eau et des milliers de policiers ont été déployés dans la capitale épaulés des centaines de policiers en civil, en ce 117e vendredi du hirak pendant que des hélicoptères survolaient la capitale pour signaler tout rassemblement.
    Les premiers traditionnels rassemblements à la rue Didouche Mourad et Hassiba Ben Bouali ont été vite dispersée tandis que la place Audin était quasiment interdite aux citoyens. Sauf des camions qui bloquaient l’accès à la rue Didouche et à la face centrale ainsi que des policiers en civil étaient sr place.

    Pour contourner le dispositif à Alger-centre, Des manifestants de Bab El-Oued ont pris le chemin de Frais-Valon jusqu’à la rue Debbih Cherif pour être ensuite bloqués à la rue Larbi Ben M’hidi, a-t-constaté sur place.

    Au départ de la marche les manifestants ont répété des slogans rendant hommage à la cause palestinienne et aux sacrifices du peuple palestinien.

    « Palestine pays des martyres » et « Gaza symbole de la résistance » ont scandé les manifestants avant d’être dispersés par les force de l’ordre.

    Dans le quartier populaire de Bab El-oued, un des fiefs de la contestation, un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé sur tous les chemins qui mènent vers le centre ville. Boulevard Colonel Abderahmane Mira, celui de Gharafa Brahim et les autres rues qu’empruntent les hirakistes depuis plus de deux ans ont été hermétiquement fermés.

    Les manifestants ont tenté à maintes reprises de détourner le dispositif mis en place, mais sans succès.

    Par Ailleurs, au moins 300 personnes ont été interpellées à Alger dont des cadres du RCD et des journalistes.
    D’autres villes du pays ont vécu le même scenario avec des dizaines d’arrestations.

    La semaine dernière, pour éviter d’être dispersés par les forces de l’ordre déployées en masse, les protestataires ont pour la première fois depuis la reprise des marches du Hirak, changé de parcours pour contourner les nombreux cordons et véhicules de police qui barraient l’accès à la grande artère Didouche Mourad, près de la Grande Poste, lieu emblématique de rassemblement du hirak.

    Suite à action des hirakistes, le ministère de l’intérieur avait annoncé dans un communiqué qu’il empêcherait les manifestations non autorisées.

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  • Algérie/ Hirak béni…par une autorisation

    Les marches hebdomadaires du Hirak seront désormais soumises à autorisation. C’est ce qu’a indiqué un communiqué du ministère de l’intérieur, qui précise que «les organisateurs des marches sont tenus à une déclaration auprès des services compétents, des noms des responsables de l’organisation de la marche, des heures de son début et de sa fin, de l’itinéraire et des slogans à lever, conformément à la loi.

    Le non-respect de ces procédures, constitue une infraction aux yeux de la loi, et de la constitution, et dénue la marche de tout caractère légal». « Et implique un traitement en conséquence », conclut le communiqué.

    Retour à Morne -City ou volonté d’en finir avec le Hirak ?

    La traversée du désert démocratique algérien est renvoyée aux calendes grecques.

    Tu ne marcheras point…semble dire le communiqué, presque biblique, du MICAT, qui puise dans l’essence de la nouvelle constitution…qui consacre le droit de manifester uniquement sous l’auspice d’une autorisation.

    «l’Algérie nouvelle s’installe dans la dictature, le pouvoir est démasqué. Sa volonté d’en finir avec le Hirak, et d’interdire les marches pacifiques, est révélée au grand jour », a dit Said Salhi, vice président de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme.

    Communion du monde d’avant et du statu quo increvable, l’autorisation de marcher vire au voyage en bâillon. Et envoie le mouvement pacifique droit vers l’eucharistie.

    Le Hirak béni -dixit Abdelmadjid Tebboune- couplé de force avec le sésame de la mobilité, finit en mouton du sacrifice, sur le gibet de l’espoir démocratique.

    «I have a dream»…avait dit Martin Luther King. Et le dream fut hebdomadaire pour tout le peuple du Hirak !

    Autorisation administrative de manifester contre droit inaliénable du citoyen à vivre libre…Ou quand le truisme de l’entêtement se veut le garant des libertés.

    Le MICAT, qui pointe du doigt le changement d’itinéraire des marcheurs, oublie une chose : La marche vers l’émancipation des peuples est un rêve éternel, que nulle autorisation ne peut empêcher.

    Car manifester pour la démocratie est une exigence éthique, pas une rente de situation attribuée, à ceux où à celles qu’on a toujours traité comme des ilotes et qu’on continue de «traiter» comme des sujets, ne connaissant rien à la marche…du monde qui les gouverne.

    La Nation, 11 mai 2021

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  • Le dilemme commercial de Biden avec l’UE : plus de douleur pour Harley, les distillateurs ou le retrait des tarifs sur les métaux ?

    L’administration Biden est confrontée à un dilemme majeur dans son différend avec l’Union européenne sur les droits de douane sur l’acier et l’aluminium de l’ère Trump : faire marche arrière pour éviter une douleur aiguë à Harley-Davidson Inc et aux distillateurs de whisky ou maintenir les droits même s’ils exacerbent maintenant les pénuries aiguës pour les fabricants américains.

    L’UE a menacé de doubler les droits de douane sur les motos Harley-Davidson (HOG.N), le whisky de fabrication américaine et les bateaux à moteur pour les porter à 50 % le 1er juin, coupant ainsi tout espoir résiduel d’exportations vers le continent.

    Le président Joe Biden s’est engagé à maintenir les protections tarifaires pour les industries de l’acier et de l’aluminium jusqu’à ce que le problème de la capacité de production excédentaire mondiale – largement centrée sur la Chine – puisse être résolu.

    Son sentiment a été repris par la représentante américaine au commerce, Katherine Tai, mercredi, et sa secrétaire au commerce, Gina Raimondo, a déclaré au début du mois que les tarifs douaniers « ont contribué à sauver des emplois américains dans les industries de l’acier et de l’aluminium. »

    Harley-Davidson a également été frappé par une décision d’un tribunal européen selon laquelle ses motos produites en Thaïlande seront traitées comme des produits américains, ce qui les soumet également au tarif de 50% – en plus du tarif normal de 6%.

    « Sans les droits de douane, qui menacent aujourd’hui notre potentiel d’exportation, nous pourrions investir dans l’emploi dans nos usines américaines », a déclaré Jochen Zeitz, directeur général de Harley, lors d’une conférence téléphonique sur les résultats. « Au lieu de cela, nous sommes confrontés à des droits de douane énormes dans une guerre commerciale – dans une guerre commerciale dont nous ne sommes pas responsables. »

    La société basée à Milwaukee mise beaucoup sur l’Europe, son deuxième marché le plus important, pour contribuer à alimenter sa stratégie de redressement. Mais des droits de douane plus élevés donneraient à ses rivaux, notamment Triumph, Honda (7267.T) et Suzuki (7269.T), un avantage massif en matière de prix.

    À Bristol, en Pennsylvanie, le distillateur artisanal de Dad’s Hat Pennsylvania Rye Whiskey a récemment réussi à expédier sa première palette à un distributeur européen en plus de deux ans, après que les droits de douane actuels de 25 % aient freiné une activité d’exportation croissante en 2018.

    « Si vous doublez ces droits de douane, oubliez tout ça. Ce serait terminé », a déclaré Herman Mihalich, propriétaire de Mountain Laurel Spirits LLC, à propos de ses perspectives d’exportation.

    SIDERURGISTES : TENIR LA LIGNE

    Le syndicat United Steelworkers et les usines qui emploient ses membres demandent instamment à l’administration de continuer à soutenir les droits de douane de la section 232 sur l’acier et l’aluminium, en faisant valoir que leur suppression permettrait à l’acier chinois subventionné de revenir sur le marché américain via des pays tiers.

    Le président du Syndicat des Métallos, Tom Conway, a reconnu la douleur de Harley, mais a déclaré que les protections devaient rester en place jusqu’à ce que la capacité excédentaire chinoise soit réduite.

    « Certaines personnes sont blessées lorsque ce genre de choses se produit. Je comprends donc ce qu’ils disent. Mais je ne pense pas que la mesure 232 puisse être levée », a déclaré M. Conway à Reuters, ajoutant que la question pourrait peut-être être réglée par des quotas d’importation d’acier pour l’Europe.

    La représentante américaine au commerce, Mme Tai, a déclaré aux sénateurs qu’elle travaillait avec ses homologues de l’UE pour trouver une solution, mais qu’ils devaient s’attaquer au problème de la capacité excédentaire de la Chine, qui produit la moitié de l’acier mondial.

    Elle a déclaré qu’elle espérait que les responsables de l’UE considéraient le problème « comme un défi aussi sérieux que le nôtre pour leur capacité à produire et à être compétitifs dans le domaine de la sidérurgie, et qu’en travaillant ensemble, nous pourrions résoudre ces séries de droits de douane afin de pouvoir unir nos forces sur une vue d’ensemble ».

    L’UE n’a jamais accepté les prémisses des droits de douane de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium imposés par l’ancien président Donald Trump en mars 2018, droits fondés sur une loi commerciale datant de la guerre froide visant à protéger les industries nationales jugées essentielles à la sécurité nationale.

    Les critiques de l’UE aux industries consommatrices de métaux et la Chambre de commerce des États-Unis ont fait valoir que les métaux étaient des produits de base disponibles en quantité suffisante pour répondre aux besoins de défense des États-Unis et que les producteurs européens dans les pays qui sont des alliés de confiance des États-Unis ne présentent aucune menace pour la sécurité des États-Unis.

    Sabine Weyand, directrice générale de la section commerciale de la Commission européenne, a déclaré au début du mois qu’elle craignait que les deux parties ne « manquent de temps ».

    UN MARCHÉ SERRÉ

    Lorsque les droits de douane ont été imposés, l’industrie sidérurgique présentait un visage très différent de celui qu’elle présente actuellement, où l’offre est limitée. Les importations affluaient, prenant près de 30 % du marché américain et maintenant les prix au comptant de l’acier laminé à chaud dans le Midwest américain en dessous de 600 dollars la tonne.

    L’objectif des tarifs douaniers était de ramener les aciéries américaines à 80 % de leur capacité, un niveau auquel elles pouvaient prospérer, et les importations ont chuté à environ 15 % du marché américain en janvier.

    Mais cette semaine, dans un contexte de graves pénuries causées par la pandémie de coronavirus, ce prix au comptant dépasse les 1 500 dollars la tonne, ce qui, selon certains utilisateurs d’acier, rend l’importation d’acier et le paiement des droits de douane de 25 % moins coûteux dans certains cas.

    Les importations d’acier ont fait un bond de 20,7 % en mars par rapport à février pour atteindre 2,3 millions de tonnes, même si le total depuis le début de l’année n’a augmenté que de 3,1 %, selon les données de l’American Iron and Steel Institute.

    « Je pense que nous sommes en présence d’une tempête parfaite en termes de contraintes de capacité et de hausse de la demande. Et les aciéries, à tort ou à raison, gèrent cela par les prix », a déclaré Todd Leebow, président de Majestic Steel USA, un centre de services sidérurgiques basé à Cleveland et spécialisé dans l’approvisionnement en acier de fabrication américaine.

    « Si nous voulons acheter de l’acier au comptant auprès des aciéries, nous ne pouvons pas l’obtenir », a déclaré M. Leebow, ajoutant que l’offre est limitée dans le monde entier et que les délais d’importation sont longs.

    L’industrie avait fermé jusqu’à 30 % de ses capacités pendant la pandémie de coronavirus, et sa réouverture a été lente. Plusieurs hauts fourneaux fermés l’année dernière sont toujours à l’arrêt, et les nouvelles usines de fours à arc électrique construites à la suite de la mise en place des tarifs douaniers ont mis du temps à augmenter leur production.

    Le secteur s’est également consolidé, augmentant ainsi son pouvoir de fixation des prix. L’année dernière, le mineur de fer Cleveland-Cliffs Inc. (CLF.N) a racheté AK Steel et les actifs américains d’Arcelor Mittal (MT.LU), tandis que U.S. Steel (X.N) a acheté Big River Steel, un producteur de mini-moulins de l’Arkansas. Les deux entreprises continuent de mettre au ralenti leurs vieilles usines.

    Nucor Corp (NUE.N), le plus grand producteur d’acier américain, a annoncé la semaine dernière le bénéfice le plus élevé de son histoire pour le premier trimestre, invoquant une forte demande et des prix plus élevés.

    MIRAGE DE L’EMPLOI

    L’administration Trump avait promis une relance de l’emploi dans la ceinture de rouille lorsqu’elle a imposé les tarifs douaniers en 2018. Mais après une hausse en 2019 suivie de fermetures COVID-19, l’emploi dans les usines sidérurgiques en février était en baisse d’environ 2 300 emplois par rapport aux niveaux antérieurs aux tarifs douaniers, selon les données du ministère du Travail.

    Kevin Dempsey, président de l’AISI, qui représente les principaux sidérurgistes, soutient que la consolidation est un signe de santé et d’augmentation des investissements pour l’industrie, et que la pénurie d’approvisionnement actuelle est un goulot d’étranglement temporaire que connaissent de nombreuses autres industries, notamment les semi-conducteurs.

    Il a cité une étude de mars de l’Economic Policy Institute montrant que l’industrie s’est engagée à investir 15,7 milliards de dollars dans des installations sidérurgiques américaines nouvelles ou modernisées depuis la mise en œuvre des tarifs douaniers en 2018, ce qui ajoutera 3 200 nouveaux emplois directs.

    Avec l’administration Biden qui pousse maintenant un plan d’infrastructure massif de 2 000 milliards de dollars, la demande d’acier devrait augmenter, et certains doutent que cette demande puisse être satisfaite si les tarifs douaniers restent en place.

    « Il va devenir largement inabordable de construire toutes ces nouvelles infrastructures ou de les moderniser si le prix de l’acier est de 1 300 dollars la tonne », a déclaré Kip Eideberg, qui dirige les relations avec le gouvernement et l’industrie à l’Association of Equipment Manufacturers, qui représente plus de 1 000 entreprises, dont Caterpillar Inc (CAT.N) et Deere & Co (DE.N).

    M. Leebow, distributeur d’acier de Cleveland, a déclaré qu’il soutenait les tarifs de la section 232, mais qu’il était maintenant temps de les modifier.

    « Je supprimerais les droits de douane pour l’Europe et mettrais en place un système de quotas pour l’Europe et maintiendrais les droits de douane en place pour les pays qui sont de mauvais acteurs », a-t-il déclaré.

    Reuters, 29 avr 2021

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