Étiquette : marchés

  • La Russie cherche de nouveaux marchés de carburant en Afrique

    La Russie cherche de nouveaux marchés de carburant en Afrique

    Russie, Union Européenne, Afrique, Moyen Orient, marchés, pétrole, gaz, carburants, énergie,

    MOSCOU, 23 juin (Reuters) – La Russie augmente ses livraisons d’essence et de naphta à l’Afrique et au Moyen-Orient car elle peine à vendre du carburant en Europe, alors que l’Asie absorbe déjà des volumes plus importants de brut russe, selon les données de Refinitiv Eikon et des sources.

    Cette évolution est susceptible d’accroître la concurrence pour les clients asiatiques entre la Russie et les autres grands exportateurs de carburant – l’Arabie saoudite et les États-Unis – qui sont les trois premiers fournisseurs de l’Asie.

    L’Union européenne a lentement réduit ses importations de brut et de carburant russes depuis mars et a décidé d’un embargo complet qui prendra effet à la fin de l’année 2022. en savoir plus

    Les acheteurs asiatiques sont intervenus pour augmenter rapidement leurs achats de brut russe, même si l’Asie n’est pas un marché naturel pour le carburant russe, car elle raffine plus de pétrole qu’elle n’en a besoin et est un exportateur net de carburant.

    Il est donc primordial pour la Russie de trouver de nouveaux débouchés, comme l’Afrique et le Moyen-Orient, afin de protéger sa part du marché mondial et d’éviter un déclin plus important des exportations et de la production de pétrole.

    « L’Afrique et le Moyen-Orient semblent être les principales options pour les fournisseurs de produits pétroliers russes, nous nous attendons donc à davantage d’expéditions dans la seconde moitié de l’année à mesure que l’embargo de l’UE se rapproche », a déclaré à Reuters un négociant impliqué dans le commerce des produits pétroliers russes.

    La Russie exportait plus de 2,5 millions de barils par jour (bpj) de brut et quelque 2 millions de bpj de carburant vers l’Europe avant les sanctions visant le secteur financier russe, qui ont rendu les échanges beaucoup plus difficiles.

    Les compagnies pétrolières russes ont récemment augmenté leurs livraisons d’essence et de naphte vers l’Afrique et le Moyen-Orient à partir des pays baltes, ont indiqué les négociants. Avant les sanctions, la plupart des approvisionnements russes vers ces régions provenaient des ports de la mer Noire.

    Selon les données de Refinitiv, au moins cinq cargaisons transportant environ 230 000 tonnes d’essence et de naphta ont été livrées en mai-juin du port balte d’Ust-Luga à Oman et au centre pétrolier émirien de Fujairah.

    Au total, les livraisons de naphta et d’essence depuis les ports russes vers Oman et les EAU ont atteint près de 550 000 tonnes cette année, contre zéro pour l’ensemble de la période 2021, selon les données.

    Le Nigeria et le Maroc ont été les principales destinations en Afrique pour l’essence et le naphta russes ces derniers mois, selon les données Eikon de Refinitiv et les traders, tandis que plusieurs cargaisons ont également été fournies au Sénégal, au Soudan, à la Côte d’Ivoire et au Togo.

    L’offre mensuelle globale d’essence et de naphta russes à destination de la région s’est élevée à environ 200 000 tonnes au cours des derniers mois, y compris les volumes expédiés depuis les entrepôts des ports lettons et estoniens, selon les données de Refinitiv Eikon.

    Les expéditions de diesel russe vers les pays africains ont atteint 1 million de tonnes depuis le début de l’année, contre 0,8 million de tonnes en janvier-juin 2021, avec le Sénégal et le Togo comme principales destinations, selon les données de Refinitiv et les calculs de Reuters.

    En mai, les arrivées de fioul russe dans le hub pétrolier émirati de Fujairah ont également fait un bond en avant. en savoir plus

    Malgré des coûts d’expédition plus élevés, la fourniture de produits pétroliers russes en Afrique et au Moyen-Orient aide les sociétés de négoce à préserver leurs marges, car les options de revente de produits pétroliers en Europe ont été limitées en raison des sanctions, ont déclaré les négociants.

    « Sohar (à Oman) et Fujairah (aux EAU) pourraient offrir des capacités de stockage et de mélange pour tous ces barils, alors que les ports européens ont commencé à refuser les produits pétroliers russes », a déclaré une source du marché impliquée dans le commerce des produits pétroliers russes.

    BOULEVERSEMENT DU MARCHÉ INTÉRIEUR

    L’évolution des marchés d’exportation de la Russie a entraîné une disparité sans précédent sur le marché intérieur russe. Le diesel d’été se négocie actuellement à des prix de 30 à 40 % supérieurs à ceux de l’essence, selon les données de Reuters. L’essence est normalement plus chère que le diesel.

    Auparavant, la Russie exportait de l’essence et du naphta vers les centres de négoce européens, mais elle a dû se tourner vers l’Afrique et le Moyen-Orient en raison de la faiblesse de la demande en Europe, selon les traders.

    En conséquence, les prix intérieurs de ces produits en Russie se sont effondrés en raison de l’abondance de l’offre.

    L’essence russe s’est négociée 250 à 300 dollars par tonne en dessous du produit européen non sanctionné, qui a été récemment évalué à environ 1 330 dollars par tonne sur la base FOB.

    Les cargaisons de diesel ont fait l’objet de remises beaucoup moins importantes – environ 40 à 50 dollars par tonne en dessous du produit européen non sanctionné – car la demande reste forte, selon les traders.

    #Russie #Carburants #Pétrole #Gaz #Afrique #MoyenOrient

  • Omicron fait reculer les bourses mondiales

    Omicron fait reculer les bourses mondiales

    Vaccin, Moderna, bourses, marchés – Omicron fait reculer les bourses mondiales

    Marchés : L’avertissement concernant le vaccin Omicron déclenche un nouveau mouvement de repli mondial
    LONDRES, 30 novembre (Reuters) – Une chute des marchés boursiers mondiaux et une ruée vers les devises et les obligations plus sûres ont été observées mardi après que le PDG du fabricant de médicaments Moderna (MRNA.O) a averti que les vaccins COVID-19 ne seraient probablement pas aussi efficaces contre la nouvelle variante Omicron.

    Les principales bourses européennes ont reculé de 1,4 % en début de séance, le pétrole a perdu 3 %, la monnaie australienne, très sensible à la confiance économique mondiale, a touché son plus bas niveau annuel, tandis que le yen, valeur refuge du Japon, les obligations d’État allemandes et l’or ont tous augmenté. /FRX

    « Il n’y a pas de monde, je pense, où (l’efficacité) est au même niveau », a déclaré Stéphane Bancel, chef de Moderna, dans une interview au Financial Times.

    « Je pense qu’il va y avoir une baisse importante. Je ne sais simplement pas de combien car nous devons attendre les données. Mais tous les scientifiques à qui j’ai parlé … disent que cela ne va pas être bon », a déclaré Bancel. en savoir plus

    Les premières chutes ont permis aux marchés boursiers européens d’effacer le rebond de lundi et de se situer en dessous des niveaux atteints vendredi, lorsque les traders ont effacé environ 2 000 milliards de dollars des actions mondiales lors de la déroute initiale d’Omicron.

    M. Bancel avait auparavant déclaré sur CNBC que l’efficacité des vaccins COVID-19 contre Omicron devrait être plus claire dans environ deux semaines, mais qu’il faudrait peut-être des mois pour commencer à expédier un vaccin retravaillé conçu pour la nouvelle variante.

    « Ce ne sont pas de bonnes nouvelles, et elles viennent de quelqu’un qui devrait savoir », a déclaré Joe Capurso, stratège en devises de la Commonwealth Bank of Australia. « Les marchés ont réagi exactement de la manière dont on s’y attendrait ».

    Le plus large indice mondial d’actions MSCI qui suit 50 pays (.MIWD00000PUS) était en baisse de 0,2% et se dirigeait vers son troisième mois rouge de l’année seulement. Il a progressé de près de 14 % en 2021 alors que les actions des marchés émergents (.MSCIEF) ont perdu près de 6 %.

    L’aversion au risque a également touché les marchés des devises, le dollar américain s’affaiblissant de 0,3 % par rapport à ses principaux rivaux. La baisse de 0,65 % du dollar australien l’a laissé à son plus bas niveau sur 12 mois de 0,7093 $, tandis que le yen japonais – traditionnellement considéré comme une valeur refuge en raison de son rôle de monnaie de financement – approchait de son plus haut niveau du mois à 112,95 yens. /FRX

    L’activité dans le secteur des services en Chine a progressé à un rythme légèrement plus lent en novembre, selon des données officielles mardi, le secteur ayant subi le contrecoup de nouvelles mesures de verrouillage alors que les autorités s’empressent de contenir la dernière épidémie.

    L’indice chinois CSI 300 (.CSI300) a clôturé en baisse de 0,4 % tandis que l’indice Hang Seng (.HSI) de Hong Kong a perdu plus de 1,5 %, exacerbé par la rupture d’un fort niveau de soutien technique de 24 000 points, selon les analystes.

    Sur les marchés des matières premières, les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont perdu 2,32 $, soit 3,2 %, à 71,12 $ le baril, après avoir atteint leur plus bas niveau depuis le 1er septembre.

    Le rebond de l’euro s’est poursuivi grâce à la vigueur des dépenses de consommation qui a stimulé les données du PIB italien, un jour après que le taux d’inflation allemand ait atteint son plus haut niveau depuis des décennies, à 6 % en glissement annuel.

    Les chiffres de la zone euro sont attendus prochainement. La monnaie unique s’est échangée à 1,1350 $, après avoir atteint un creux de près de 17 mois à 1,11864 $ la semaine dernière, lorsque les décideurs de la BCE ont indiqué qu’ils s’attendaient toujours à un ralentissement de l’inflation.

    En raison des inquiétudes de l’Omicron, le rendement des Bunds allemands à 10 ans, considérés comme l’un des actifs les plus sûrs au monde, a atteint son plus bas niveau en un peu plus d’une semaine, à -0,345 %, et a perdu environ 2 points de base sur la journée.

    La plupart des autres rendements de référence à 10 ans dans la zone euro ont baissé d’un montant similaire, tandis que les rendements du Trésor américain à 10 ans ont chuté de 7,5 points de base à environ 1,45 %.

    « Nous maintenons notre opinion selon laquelle le Conseil des gouverneurs de la BCE renforcera sa patience sur le taux directeur lors de la réunion de décembre afin d’examiner la poussée de l’inflation », ont indiqué les analystes de Goldman Sachs dans une note.

    « Des restrictions supplémentaires ciblées et régionales, plutôt que des mesures de blocage générales, entraîneront un impact économique cumulé sur le quatrième et le premier trimestre d’environ 0,4 % du PIB dans la zone euro et de 0,2 % du PIB au Royaume-Uni », ont-ils ajouté. En revanche, des mesures de blocage générales pourraient causer deux fois plus de dommages.

    – – – – – – – – – – – – – – –

    Le PDG de Moderna dit que les vaccins sont probablement moins efficaces contre Omicron – FT

    SYDNEY, 30 novembre (Reuters) – Le chef du fabricant de médicaments Moderna (MRNA.O) a déclaré que les vaccins COVID-19 ne seront probablement pas aussi efficaces contre la variante Omicron du coronavirus qu’ils l’ont été auparavant, suscitant de nouvelles inquiétudes sur les marchés financiers concernant le trajectoire de la pandémie.

    « Il n’y a pas de monde, je pense, où (l’efficacité) est du même niveau . . . que nous avons eu avec Delta », a déclaré le directeur général de Moderna, Stéphane Bancel, au Financial Times dans une interview.

    « Je pense que ça va être une baisse matérielle. Je ne sais pas combien parce que nous devons attendre les données. Mais tous les scientifiques à qui j’ai parlé » sont comme » ça ne va pas être bon .’ »

    La résistance aux vaccins pourrait entraîner davantage de maladies et d’hospitalisations et prolonger la pandémie, et ses commentaires ont déclenché la vente d’actifs exposés à la croissance comme le pétrole, les actions et le dollar australien.

    Bancel a ajouté que le nombre élevé de mutations sur le pic de protéines que le virus utilise pour infecter les cellules humaines signifiait qu’il était probable que la récolte actuelle de vaccins devrait être modifiée.

    Il avait précédemment déclaré sur CNBC que cela pourrait prendre des mois pour commencer à expédier un vaccin qui fonctionne contre Omicron. Lire la suite

    La peur de la nouvelle variante, malgré un manque d’informations sur sa gravité, a déjà déclenché des retards dans certains plans de réouverture économique et la réimposition de certaines restrictions de voyage et de mouvement.

    Reuters, 30/11/2021

    #Moderna #Covid19 #Omicron #Vaccin #Marchés #Bourses #UE


  • Maroc : Les marchés actions finissent en hausse

    Maroc, bourse, marchés, actions, #Maroc,

    Maroc: Les marchés actions finissent en hausse; l’indice Moroccan All Shares gagne 0,03%

    Investing.com – Maroc: Les marchés actions ont terminé la séance en hausse ce lundi; la progression des secteurs Forêts et papier, Chimie, et Hôtels, restaurants et loisirs a contribué à cette hausse.

    En clôture à Casablanca, l’indice Moroccan All Shares a progressé de 0,03%.

    La meilleure performance de la séance pour l’indice Moroccan All Shares est à mettre au crédit du titre Med paper (CS:MDP) en hausse de 3,98% soit 0,94 points pour un cours de clôture de 24,53. En seconde position, on retrouve Stokvis nord (CS:SNA) qui gagne 3,97% soit 0,66 points pour une clôture à 17,29. Le titre Atlanta (CS:ATL) vient compléter ce trio de tête avec une progression de 3,07% soit 3,05 points pour une fin de séance à 102,55.

    Addoha (CS:ADH) signe la pire performance de la séance, en perdant 3,98% soit 0,53 points pour un cours de clôture de 12,77. Alliances (CS:ADI) abandonne 3,98% soit 1,88 points et termine à 45,31. Pour sa part, M2m group (CS:M2M) lâche 3,61% soit 30,00 points pour un cours de clôture de 800,00.

    Les titres en hausse ont dépassé en nombre les titres en baisse à la Bourse de Casablanca par 22 valeurs à 18 et 9 stables.

    Les titres Med paper (CS:MDP) ont progressé et atteint un plus haut de 52 semaines, grâce à une hausse de 3,98% soit 0,94 points pour un cours de 24,53. Les titres Atlanta (CS:ATL) ont progressé et atteint un plus haut , grâce à une hausse de 3,07% soit 3,05 points pour un cours de 102,55.

    D’autre part, le pétrole brut pour livraison en octobre a gagné 0,99% soit 0,69 points, à $70,41 le baril. Concernant les autres matières premières, le Brent pour livraison en novembre a progressé de 0,74% soit 0,54 points pour un cours de $73,46 le baril, alors que l’or pour livraison en décembre a gagné 0,16% soit 2,95 points pour un cours de $1.795,05 l’once troy.

    La paire EUR/MAD a enregistré une hausse de 0,06% à 10,5696, alors que la paire USD/MAD a pris 0,12% à 8,9520.

    L’US Dollar Index a gagné 0,08% à 92,648.

  • Algérie/ Chengriha hausse le ton : Gare aux aventuriers !

    CHENGRIHA HAUSSE LE TON ET MET EN GARDE CONTRE TOUTE ATTEINTE À L’UNITÉ NATIONALE, TERRITORIALE ET POPULAIRE : Gare aux aventuriers !

    Dans une sortie publique faite hier, à l’occasion de sa visite à la 2e Région militaire, à Oran, le général de Corps d’Armée, Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’ANP, employant un ton ferme dans son discours, a mis en garde contre toute atteinte à l’unité nationale populaire et l’intégrité territoriale du pays. Un message on ne peut plus clair qui s’adresse aux adeptes du séparatisme et de la sédition dans le pays, allusion faite aux mouvements le MAK et Rachad, classés, mardi en réunion du Haut conseil de sécurité, organisations terroristes.

    En conséquence de quoi, Saïd Chengriha a appelé les Algériens à faire preuve d’une « extrême vigilance » et d’un sens patriotique « élevé », et à veiller à la préservation de l’unité territoriale et populaire nationale, à l’aune des bouleversements régionaux et internationaux en présence.

    « Notre pays traverse aujourd’hui une phase cruciale de son histoire contemporaine, induite par les évènements enregistrés aux plans régional et international, ce qui exige de la part des enfants libres de l’Algérie, dévoués et fidèles à l’État national fédérateur, instauré par la glorieuse Révolution de libération et dont les repères ont été tracés par la proclamation du 1er Novembre, une veille sans faille, un sens du patriotisme plus élevé et de veiller à la préservation de l’unité nationale, territoriale et populaire, à laquelle nous devons tous nous attacher, en l’estimant, en notre âme et conscience, à sa juste valeur, et en la défendant farouchement », a indiqué d’emblée le GCA devant les cadres de l’ANP de la 2e R.M.

    La mise en garde va droit et cible « les aventuriers, quel que soit leur obédience ou leur courant idéologique, contre toute tentative de porter atteinte à l’unité nationale ». Et à ces mêmes aventuriers, « nous leur rappelons qu’au sein de l’ANP, nous ferons face, avec fermeté et vigueur, à quiconque songe à mettre en péril les constantes de la Nation et nous œuvrerons, sans relâche, à mettre à nu leurs abjects desseins devant l’opinion publique nationale et internationale, car nous sommes fermement convaincus que l’unité nationale est le phare qui éclaire notre voie et qui renforce notre volonté dans les crises et l’adversité, et qui est aussi le garant de l’édification d’une Algérie nouvelle, forte, unie, développée, fidèle aux valeurs et nobles idéaux de nos vaillants aïeux, et apte à affirmer sa présence dans un monde plein de défis et impitoyable à l’égard des plus faibles. »

    Au passage, le chef d’état-major de l’ANP n’a pas manqué de rappeler l’une des dates historiques clé dans le déclenchement de la Révolution de 54. Le 8 mai 1945 notamment, comme « la première étincelle de la glorieuse Révolution de libération a été un des résultats de ce terrible génocide colonial, qui a dévoilé la haine viscérale que la France colonialiste vouait au peuple algérien et qui a fait plus de 45.000 martyrs ». Là encore, Saïd Chengriha décoche un message à l’adresse de la France coloniale, à l’aune de la réhabilitation de la Mémoire nationale, comme garde de poursuite du combat libérateur de nos aïeux.

    Farouk Bellili

    Le Courrier d’Algérie, 20 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, marches, manifestations, ANP, Saïd Chengriha, armée,

  • Algérie/ Sortir les marches populaires du gâchis de l’improvisation et de la manipulation

    Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a rendu public dimanche un communiqué où il est indiqué que, les organisateurs des marches sont tenus à la déclaration, auprès des services compétents, des noms des responsables de l’organisation de la marche et des heures de son début et de sa fin, affirmant que le non-respect de ces procédures  » dénue la marche de tout caractère légal « . L’explication du ministère de l’Intérieur en est qu’  » il a été constaté récemment que les marches hebdomadaires commencent à enregistrer de graves dérapages et dérives en termes d’indifférence aux désagrément causés aux citoyens et d’atteinte aux libertés du fait d’individus changeant, à tout moment, l’itinéraire sous prétexte d’être libres de marcher dans n’importe quelle direction et à travers n’importe quel axe, ce qui est contraire à l’ordre public et aux lois de la République « . Cette mise en garde annoncée par le ministère de l’Intérieur jette les bases d’une nouvelle gestion publique des marches hebdomadaire souvent très volatiles par les voix dissidentes visant à plonger le pays dans une crise encore plus grave que celle de la décennie noire. Donc, l’intervention des pouvoirs publics est édictée par la nécessaire régulation de ces marches qui sont provoquées au gré des uns et des autres qui se déroulent à l’improviste et par l’enjeu d’atteinte à l’ordre public. De même que ces marches infiltrées par divers courants hostiles à la stabilité du pays sont définies par les observateurs comme une sorte de  » concurrence  » politicienne ou de rivalités d’intérêts entre plusieurs parties qui poursuivent le même but…

    Une concurrence qui réside dans le fait que cette politique politicienne ne profite aucunement à la démocratie, ni encore mois au bien-être social lui-même de la population, ni à la notion de l’intérêt public en usant de pratiques subversives et abusives excluant tout dialogue et concertation car le nouveau Hirak n’a jusqu’à preuve du contraire aucune légitimité du fait de l’absence de représentants légitimes.

    A partir de cette réalité, son rôle quasiment passif pour le changement et la démocratie est en hibernation. Aussi, la nécessité de la déclaration des marches, auprès des services compétents est justifiée pour des raisons de sécurité surtout qu’il y a des problèmes qui peuvent ne pas être pris en compte par les marcheurs ou manifestants en l’absence d’organisateurs et d’encadreurs crédibles de ces sorties hebdomadaires de rue.

    Cet ordre du ministère de l’Intérieur vise également la nouvelle vague des manifestations où participent des éléments qui n’ont rien à voir avec l’objectif original des marches déclenchées le 22 février 2O19 et qui sont là pour créer des troubles, voire des affrontements avec les forces de l’ordre public. Que les partis de l’opposition et tous ceux au sein des marches qui font le choix du chaos, du désordre et des manifestations violentes sont prévenus que la patience des pouvoirs publics à des limites, semble avoir lancé le ministère de l’Intérieur.

    Tout indique que la perfection de la quiétude socio-politique ne peut pas, à elle seule, contraindre certains radicaux du Hirak, à se conformer aux règles de jeu de la démocratie et à la liberté de manifester. Il faut que les pouvoirs publics, avec tous les pouvoirs dont ils disposent au nom de la loi fassent preuve d’une volonté réelle dans tout ce qui concerne les pratiques anticonstitutionnelles en usant de leurs pouvoirs, notamment pour la stabilité et la consolidation du climat social. L’opportunité est offerte à tout le monde à mettre l’accent sur la nécessité d’accorder, désormais, une priorité absolue à la consolidation et au renforcement du climat socio-politique, appelé à jouer un rôle prépondérant dans la vie nationale.

    L’intérêt accordé aujourd’hui à la régulation des marches n’est pas né d’une décision spontanée, mais s’inscrit bien dans la logique d’une politique tracée par les plus hautes instances du pays visant la moralisation de la vie publique. Ce n’est un secret pour personne, l’Algérie connaît, en effet, en ce moment, une conjoncture difficile puisqu’elle se trouve confrontée aux équipées d’une subversion menées par ses ennemis de l’intérieur et de l’extérieur et au chantage de certaines parties. Les faits sont là, ces parties continuent encore d’inciter à la provocation, la protestation et les revendications sociales.

    Une campagne menée par des éléments subversifs à la solde de l’étranger allant selon la revue El-Djeich  » jusqu’à préparer des attentats à l’explosif contre les citoyens, leur objectif est de faire plier l’Algérie en recourant à tous les moyens, en exploitant toutes les voies et en exécutant plusieurs plans subversifs dans le but de provoquer la rue et de généraliser le chaos, de la rareté des produits à la cherté des prix, d’inciter aux grèves, d’insulter et de calomnier les institutions de l’Etat et ses Forces de sécurité dans des tentatives désespérées de semer le chaos et de gâcher la voie de l’Algérie nouvelle « .

    La vérité est qu’il s’agit là de la confirmation et l’illustration concrète, de la politique agressive adoptée par les ennemis de la Patrie qui ont mal digéré le fait que l’Algérie échappe au soi-disant « printemps arabe  » et giron de son ancien colonisateur.

    Aussi tente-t-on encore à exploiter ces traîtres à la nation sur lesquels on entend exercer une influence funeste sur le pays. Face à ces manœuvres et complots, le citoyen est appelé à sortir de son sommeil, faisant de sa citoyenneté un travail de patriotisme avec un amour vrai qui débouchera nécessairement sur le partage, le respect et la dignité de la Nation.

    B. C.

    Le Maghreb, 12 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, marches, manifestations, autorisations,

  • Algérie/Après la dernière note du ministère de l’intérieur: Quel avenir pour le hirak?

    La 117ème version du hirak ,s’il parvient à se tenir encore vendredi prochain, sera un test de vérité pour les uns et les autres.

    Désormais, les marches et autres manifestations de protestation sont soumises à une autorisation préalable et doivent être « déclarées », ont indiqué les services du premier ministre à travers une note rendue publique.

    Les commentaires vont bon train sur les réseaux sociaux. Ce qui fait que le 117 ème vendredi du Hirak est vivement attendu. Il constitue sans nul doute le test de vérité à la fois pour les autorités et les milliers de manifestants qui, jusque-là, ont bravé à la fois le froid, le mauvais temps et la fatigue du jeûne, ainsi que la répression et les dizaines d’arrestations qui ont marqué certains vendredi.

    « Les organisateurs des marches sont tenus à la déclaration, auprès des services compétents, des noms des organisateurs de la marche, des heures de début et de fin, de l’itinéraire et des slogans », a souligné le ministère dans un communiqué diffusé dimanche dernier par l’agence officielle APS.

    Le non-respect de ces procédures « dénue la marche de tout caractère légal » et « implique un traitement en conséquence », précise la note du ministère de l’intérieur.

    Les marches hebdomadaires du Hirak doivent faire l’objet d’une « déclaration » préalable auprès des autorités, mentionnant notamment l’itinéraire de la manifestation, a rappelé le ministère de l’Intérieur. Une note motivée probablement par le changement de parcours inopiné des protestataires venus de Bab El Oued, ayant pris de cours les forces de l’ordre qui ont quadrillé les environs de la mythique place de la grande poste, lieu de regroupement emblématique des protestants. La procession humaine a emprunté directement le boulevard Amirouche vers la place Mouretania, rejoignant le cortège en provenance de Belouizded et remonter vers la place Audin.

    La note est différemment appréciée par les uns et les autres.
    « Il est inconcevable de régler un problème politique de manière sécuritaire ni administrative, ni d’ailleurs par les lois. La solution c’est l’ouverture du dialogue», a noté le chef du front El Moustakbal » sur les ondes de la radio CH 1 qui, en outre, a estime que la mesure « est plutôt applicable pour les partis politiques ou les syndicats des différents secteurs, mais non pour les masses populaires ».

    « La volonté d’en finir avec le Hirak et d’interdire les marches pacifiques est révélée au grand jour», a réagi la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), en qualifiant la décision du ministre de l’intérieur d’«insensée et illégale ».

    L’approche des élections législatives anticipées du 12 juin, rejetées par le Hirak, a fait que les autorités, craignant un boycott massif des élections, resserrent l’étau par l’interdiction des marches et la répression, estiment les organisations de défense des droits humains.

    Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association d’entraide, plus de 70 personnes sont actuellement incarcérées, poursuivies pour des faits en lien avec le Hirak pour certains et d’autres pour des faits en lien avec les libertés individuelles.

    L’évolution de la scène politique nationale fait l’objet d’une attention particulière des observateurs et autres analystes politiques, à quelques jours du début de la compagne électorale qui ne semble pas emballer grand monde. Le pouvoir qui tient, vaille que vaille, à boucler la parenthèse institutionnelle par l’élection des deux chambres du parlement, se retrouve en solo avec ses relais à mener le bal, sans le quitus des masses populaires qui sont plutôt préoccupées par un changement de cap politique.

    A. Ben Ali

    Etiquettes : Algérie, Hirak, marches, manifestations, autorisation préalable,

  • Algérie/ La détresse psychique du planning psychotique de la djoumouaâ !

    par Hakim Laâlam

    Vouloir dédiaboliser Rachad, c’est comme de tirer le diable par la queue.

    Lubrique, le diable n’en demandait pas tant !

    Ces constats qui ne me feront pas aimer ! Tout de suite, d’entrée, ces précisions sur ma conception de l’amour. Je n’en manque pas, al-hamdoulillah ! Je ne me lève pas le matin en me disant de manière fébrile et fiévreuse « combien d’amis virtuels et de like vais-je gagner ce jour ? Et à combien se montera mon capital affection le soir, au coucher ? » Si c’était le cas, ma place serait sur un divan, allongé, à répondre aux questions d’une ou d’un psy, ou des deux à la fois, mon cas étant décidément désespéré !

    Donc, ma définition de l’amour et de l’affect ainsi posée, passons à ces questions qui ne me feront pas aimer et qui me feront sortir du confort de la reconnaissance et de la considération des barricades : en Suède, les sujets du royaume sont-ils soumis à l’obligation d’une autorisation pour manifester ? Oui !

    Dans cet autre royaume, le Danemark, des manifestants doivent-ils communiquer à l’avance, au moins 48 heures avant, l’itinéraire de leur manifestation ? Oui ! En Allemagne, qui n’est pas un royaume, mais un État fédéral, les manifestants des différents lands doivent-ils souscrire obligatoirement et légalement à la double obligation de l’autorisation de défiler et de la communication du trajet de la manif ? Là aussi, oui ! Oui ! Oui ! Et re-oui !

    Alors, pourquoi ceux qui appellent à l’établissement — enfin — d’un État de droit crient-ils comme des gorets à la dictature parce que Djidji applique enfin le principe républicain de l’autorisation de manifester ? Autre question. La revendication essentielle, pour ne pas dire l’unique revendication, celle du départ de Abdekka ayant été satisfaite depuis longtemps, se résume à un slogan : «Yetnahaw gaâ !» C’est le slogan le plus débilitant qu’il m’ait été donné d’entendre proférer ! Non ! Ma yet’nahawouch gaâ ! Parce que sinon, ça serait injurieux et profondément insultant pour toutes ces femmes et hommes, cadres et commis de l’État qui travaillent honnêtement depuis des lustres et qui ont souffert à leur niveau du règne des Bouteflika’s. Ou alors, si on veut jouer à ce jeu-là du « Yetnahaw gaâ », alors yetnahaw gaâ aussi ceux de la içaba du Hirak.

    Ceux qui s’y sont introduits par effraction religieuse et opportuniste et en ont quasiment pris le contrôle depuis. Ceux qui en vivent et en font un fonds de commerce qu’ils monnayent dans les chancelleries. Tu veux jouer ? Jouons ! Mais à fond, et de fond en comble, h’bibi ! Et puis dernière question : que faire de ces vendredis lorsqu’on ne sort pas balancer « fils de pute et prostituées à des flics femmes et hommes » ? Pour cette dernière question, peut-être la plus dramatique, je peux toujours refiler l’adresse de mes psys aux plus désespérés du planning soudain vide de la djoumouaâ ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

    Le Soir d’Algérie, 11mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, Rachad, Issaba, marches, manifestations,

  • Algérie/ Le sens de la responsabilité et de la légalité (Edito du Moudjahid)

    Les marches sont désormais régies par l’exigence de transparence, de responsabilité et de légalité érigées en normes incontournables par les plus grandes démocraties dans le monde. Il est inconcevable, comme le montre l’expérience vécue dans nombre de capitales occidentales, que le droit inaliénable à la manifestation fasse l’objet d’une atteinte à l’ordre public, à la sécurité des biens et des personnes garantis par les lois de la République. Dans certains cas, le choix des places publiques et de l’itinéraire de déroulement des manifestations est fixé par les autorités compétentes pour éviter les dépassements et les destructions.

    Il est donc parfaitement compréhensible que, dans un cadre républicain, soient privilégiées une meilleure gestion et une organisation plus efficace pour lever l’opacité qui a jusque-là prévalu en Algérie, faute d’une représentation claire et pleinement assumée du Hirak, détourné de sa vocation pacifique et livré aux apôtres du nihilisme, de la fitna et du chaos. Le spectre de la violence dans toutes ses formes hante les marches hebdomadaires.

    Il y a lieu aussi de rappeler la présence au tout début des manifestations de parlementaires européens, l’arrestation de ressortissants marocains, en séjour irrégulier, et d’un groupe de 5 personnes financé par une représentation diplomatique, l’existence de projets d’attentats pendant les marches, à Tizi Ouzou et Béjaia, reconnus par des terroristes arrêtés et les aveux des éléments du mouvement illégal séparatiste faisant état d’attaques armées en préparation ciblant plusieurs régions du pays.

    Cette situation inquiétante, incompatible avec les valeurs de civisme et hautement patriotique du Hirak originel, renseigne sur le dévoiement d’une pratique démocratique et de son mode d’expression pacifique. La liberté d’expression, de réunion et de manifestation publique est certes garantie, dans l’alinéa 1 de l’article 58, par la Constitution. Mais il est temps de veiller à une réglementation rigoureuse, tributaire du respect des procédures légales.

    «Il est constaté, note un communiqué du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, que les marches hebdomadaires commencent à enregistrer des dérapages et des dérives en termes d’indifférence aux désagréments causés aux citoyens et d’atteintes aux libertés du fait des individus changeant à tout moment l’itinéraire, sous prétexte d’être libres de marcher dans n’importe quelle direction à travers n’importe quel axe, ce qui est contraire à l’ordre public et aux lois de la République».

    La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Là où la loi s’impose. Les organisateurs sont tenus de communiquer auprès des services concernés les noms des responsables et les horaires des marches du début à la fin pour mettre fin à l’état anarchique et préserver le caractère légal des marches, si toutefois telle est la motivation réelle des porte-parole autoproclamés faisant main basse sur le néo-Hirak et appelant ouvertement à l’ingérence étrangère, en communion avec la mouvance extrémiste responsable de la tragédie algérienne coûteuse en vies humaines et en destruction.

    El Moudjahid, 10 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, élections législatives, marches, autorisations, loi,