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  • Escándalo/ Vuelos secretos del avión presidencial español a Marruecos: Pedro Sánchez pillado con las manos en la masa

    Etiquetas: avión presidencial, vuelos secretos, Pedro Sánchez, Marruecos, Pegasus, espionaje, Begoña Gómez, Margarita Robles,

    El presidente del gobierno español, Pedro Sánchez, cuyo comportamiento “irracional” pone de rodillas a toda la clase política de la Península Ibérica, está lejos de quedar fuera del ojo del huracán con su falsa dimisión, basada en un burdo truco de mentira. póker. En efecto, apenas ha salido de esta mala situación, sin que se cierre el expediente vinculado a los « asuntos » de su esposa en Marruecos, cuando un nuevo y enésimo escándalo llama a su puerta, ahora abierta a los cuatro vientos.

    En el Senado español, el Partido Popular (PP, derecha española, que sigue de cerca al PSOE de Pedro Sánchez) está en armas contra la « negativa » del Gobierno a dar explicaciones sobre cinco « vuelos secretos » a Marruecos, realizados por el avión presidencial.

    Admitamos que este escándalo, añadido a tantos otros, suena ensordecedor sobre el cielo atormentado, agitado entre las « órdenes » dadas por el Makhzen y una oposición cada vez más indignada por las decisiones y orientaciones gubernamentales al servicio de los intereses marroquíes; o tumbarse cobardemente ante las numerosas provocaciones de Rabat contra Madrid. « ¿No te das cuenta de que la falta total de explicaciones por tu parte sólo aumenta las sospechas sobre ti y tus oscuras actividades », insistió un senador del PP a la ministra de Defensa, Margarita Robles.

    El socialista admitió haber utilizado el avión que el Estado español puso a disposición del presidente del Gobierno para realizar sus viajes. “Se trata de estar más cerca de los miembros de las fuerzas armadas”, explicó. En su respuesta, Robles evitó abordar el destino marroquí de estos cinco vuelos.

    No hace falta decir que esta justificación, por decir lo menos inestable, no convencería ni siquiera a un niño de cuatro años. Porque se trata efectivamente de viajes secretos a Marruecos, y a ningún otro lugar, a bordo del avión oficial del presidente. Pedro Sánchez se encuentra ahora al borde de la alta traición. Porque el abuso de bienes estatales para fines personales está perfectamente probado. Los medios ibéricos se interesaron, en agosto de 2022, por lo que luego calificaron de “misteriosos” vuelos del avión presidencial hacia Argelia, realizados en plena crisis diplomática entre ambos países.

    Pero en su pregunta oral, el senador del Partido Popular ignoró estas revelaciones. Para resumir, y para ir directo al grano, Pedro Sánchez actúa y reacciona siguiendo las órdenes que le llegan del Majzen. Ya sea por el lucrativo negocio de su esposa en Marruecos, o por lo que la DGED (servicios secretos marroquíes) pudo cosechar, con el software espía Pegasus, con el que efectivamente su móvil quedó infectado. Por tanto, ni siquiera hace falta saber por qué Pedro Sánchez fue en secreto al menos cinco veces a Marruecos, ni qué hacía allí. Tras su falsa dimisión, es su despido el que llama insistentemente a la puerta.

    Ali Oussi

    Fuente: La patrie news

    #España #PedroSanchez #Marruecos #vuelo #avion

  • Affaire Pegasus: Le Maroc attend la réaction de l’Espagne

    Topics : Maroc, Espagne, espionnage, Pegasus, Pedro Sanchez, Margarita Robles,

    Le 29 novembre, le gouvernement de Pedro Sánchez devra s’asseoir devant les membres de la commission d’enquête du Parlement européen qui enquête sur les responsables de l’espionnage du téléphone portable du président espagnol avec Pegasus et volé jusqu’à trois gigaoctets d’informations privées et confidentielles. L’exécutif espagnol sera obligé de déclarer s’il entend désigner le Maroc comme responsable de ces opérations illégales dans le téléphone portable de Sánchez, du ministre de la Défense, Margarita Robles, et du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska.

    L’Union européenne a créé le 10 mars une commission d’enquêteen vue d’examiner les lois nationales existantes régissant la surveillance et déterminera si les logiciels espions ont été utilisés à des fins politiques contre, par exemple, des journalistes, des politiciens et des avocats. La dimension externe de l’enquête concerne les pays tiers et la question de savoir si leur utilisation de logiciels espions a eu une incidence sur les droits fondamentaux garantis par le droit de l’UE. La commission examinera également le rôle du gouvernement d’Israël et d’autres pays tiers dans la fourniture de Pegasus et de logiciels espions de surveillance équivalents aux États membres.

    Le 8 novembre dernier, la présidente de cette commission spéciale, l’eurodéputée néerlandaise Sophie int Veld, a donné une conférence de presse pour annoncer que le travail des 38 parlementaires qui ont enquêté sur la question a déjà un projet de rapport avec des conclusions préliminaires. Selon le rapport, dans le cas de Sánchez et Robles, ce sont leurs téléphones officiels qui ont été piratés. Dans le cas de Marlaska, il s’agit de son téléphone personnel. La responsabilité du Maroc est signalé, sans pour autant apporter des preuves confirmant l’accusation. La réponse du gouvernement espangol sera décisive et pourrait mettre en cause l’entente signée par Madrid et Rabat depuis la proclamation de la « marocanité du Sahara » par Pedro Sanchez.

    #Maroc #Espagne #Pegasus #Espionnage

  • Un juge veut interroger le chef du groupe qui a créé Pegasus

    Un juge veut interroger le chef du groupe qui a créé Pegasus

    Espagne, Pegasus, NSO Group, Israël, espionnage, Pedro Sanchez, Margarita Robles,

    Le juge chargé d’enquêter sur l’espionnage du président et de plusieurs membres du gouvernement espagnol a demandé à se rendre en Israël pour recueillir la déposition du directeur général de la société NSO Group, qui a créé le logiciel Pegasus, a indiqué mardi un tribunal de grande instance.

    Ce magistrat de l’Audiencia Nacional – qui est la juridiction chargée des affaires d’importance nationale ou internationale – a convoqué le ministre Félix Bolaños, très proche du président du gouvernement, Pedro Sánchez, pour qu’il témoigne le 5 juillet dans le cadre de son enquête sur cette affaire très sensible.

    « Le magistrat a accepté de prolonger la commission rogatoire envoyée en Israël afin qu’une commission judiciaire dirigée par lui puisse se rendre dans ce pays pour prendre à témoin le PDG de la société qui commercialise le programme Pegasus », a indiqué l’Audiencia Nacional.

    Ce type de demande doit toutefois être approuvé par les autorités israéliennes, ce qui peut prendre des mois.

    Jusqu’à présent, la commission rogatoire a seulement demandé des informations à l’ONS « sur différents aspects de cet outil logiciel ».

    « NSO opère dans un cadre juridique strict et est confiant que ce sera la conclusion de toute enquête gouvernementale », a déclaré à l’AFP un porte-parole de NSO.

    Pegasus – qui peut accéder aux données ou aux services de messagerie d’un téléphone mobile, et même activer ses caméras et ses microphones – et NSO ont fait l’objet d’allégations d’espionnage ces dernières années.

    Le juge José Luis Calama a ouvert son enquête à la suite d’une plainte du gouvernement espagnol le 2 mai, lorsqu’il a révélé que les téléphones du président et de la ministre de la défense Margarita Robles avaient été espionnés avec Pegasus.

    L’exécutif, qui a ensuite inclus le téléphone portable du ministre de l’intérieur parmi les appareils touchés, a affirmé qu’il s’agissait d’une « attaque externe », mais qu’il ne savait pas qui en était l’auteur.

    Plusieurs médias espagnols ont ensuite pointé du doigt le Maroc, qui traversait une crise diplomatique complexe avec l’Espagne au moment de l’incident.

    Dans son communiqué, l’Audiencia Nacional a également indiqué que le juge avait déjà entendu le témoignage de l’ancien chef des services de renseignement espagnols (CNI), Paz Esteban, qui a été licencié le 10 mai à la suite de la controverse.

    Le scandale a explosé le 18 avril, lorsque Citizen Lab, un projet de cybersécurité de l’Université de Toronto, a publié un rapport identifiant plus de 60 partisans indépendantistes dont les téléphones portables avaient été attaqués entre 2017 et 2020 avec le logiciel israélien.

    Peu après, le gouvernement a reconnu que M. Sánchez et le ministre Robles avaient été espionnés en mai et juin 2021 dans le cadre de ce programme.

    Metro libre, 07 juin 2022

    #Espagne #Pegasus #NSOGroup #Espionnage #PedroSanchez

  • Espagne-Pegasus: Pas question de blâmer Israël

    Espagne-Pegasus: Pas question de blâmer Israël

    Espagne-Pegasus: Pas question de blâmer Israël – NSO Group, espionnage, Pedro Sanchez, Margarita Robles, Maroc, Emmanuel Macron,

    Le gouvernement espagnol refuse de protester auprès d’Israël au sujet de la vente du programme Pegasus au Maroc.


    – Sánchez ne se plaint pas, même si le ministère israélien de la Défense a autorisé l’exportation du programme malveillant. Macron, lui aussi espionné, se met en colère et parvient à rendre les mobiles français invulnérables aux cyberattaques de NSO

    Le ministère israélien de la Défense doit autoriser chaque exportation de NSO Group, l’entreprise qui fabrique le programme d’espionnage Pegasus dont le Premier ministre du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, deux de ses ministres et peut-être plusieurs autres hauts fonctionnaires dont les téléphones sont encore dans Review. Malgré cela, l’exécutif n’a pas protesté devant Israël, selon des sources du Secrétariat d’État à la communication du cabinet du Premier ministre et du Bureau d’information diplomatique du MAE. Le gouvernement n’a pas non plus déposé de plainte auprès des autorités marocaines au sujet de l’espionnage, même si de nombreux indices laissent penser que ce sont ses services secrets qui ont introduit un programme malveillant dans au moins ces trois téléphones portables et dans celui de la FM Arancha González Laya (janvier 2020-juillet 2021).

    Le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, a de nouveau disculpé le pays voisin, le 10, lors de son séjour à Marrakech. Le Maroc est pointé du doigt comme le principal responsable des dates d’introduction de Pégase dans ces mobiles, en mai et juin 2021, qui coïncident avec l’apogée de la crise bilatérale avec l’Espagne. La directrice du Centre national d’intelligence, Paz Esteban, a laissé tomber le 5 mai, lors de son passage devant la commission des fonds réservés de la Chambre basse, que le Maroc espionnait l’Espagne, mais ne l’a pas ouvertement accusé de la cyberattaque contre ces téléphones, selon les personnes présentes à la réunion parlementaire.

    Deux jours plus tôt, le journal  » The Guardian  » a révélé que  » plus de 200 numéros de portables espagnols  » ont été  » la cible du programme d’espionnage Pegasus  » en 2019, probablement par le Maroc. Rabat a démenti avoir acquis et utilisé ce « cheval de Troie » israélien. Israël et le Maroc ont toujours entretenu une collaboration étroite et discrète dans le domaine de la sécurité, mais celle-ci a été partiellement rendue publique depuis que les deux pays ont annoncé, en décembre 2020, l’établissement de relations diplomatiques. Le directeur de l’agence israélienne de cybersécurité, Yigal Unna, a par exemple signé un accord à Rabat, le 15 juillet 2021, avec son homologue marocain, le général El Mostafa Rabi. Les deux pays ont également participé à des exercices conjoints, auxquels d’autres puissances se sont jointes, sur la protection contre les cyber-attaques. Quatre mois plus tard, en novembre 2021, le Maroc a été le premier pays arabe -et jusqu’à présent, le seul- à signer un accord de coopération militaire avec Israël à l’occasion de la visite à Rabat de Benny Gantz, le ministre israélien de la Défense. A en juger par les informations de la presse israélienne, Rabat a déjà commandé des SAM ‘Barak-8’ pour un montant de 537 millions d’euros ; des drones ‘Harop’ pour 21,1 millions et serait en train de négocier l’acquisition de missiles de croisière ‘Delilah’ pour ses chasseurs Northrop F-5.

    La colère de Macron

    L’attitude du gouvernement espagnol en mai, face à ce défi sécuritaire, contraste avec celle du président Emmanuel Macron après que, le 18 juillet 2021, une enquête de Forbidden Stories, un consortium de 17 grands médias, a révélé que lui-même, son premier ministre et jusqu’à 14 de ses ministres avaient été espionnés. Au total, un millier de mobiles français ont été contaminés, mais Macron n’a pas accusé Rabat. De hauts responsables français, dont certains liés aux services de renseignement, ont toutefois reconnu, lors de conversations informelles avec des journalistes, que l’agresseur était le Maroc. En revanche, Macron a adressé de sérieux reproches à Israël, qui, dans les mois qui ont suivi, lui a donné des explications et lui a proposé un accord. Il a appelé le Premier ministre israélien Naftali Bennett. Il a dérapé en déclarant qu’il avait hérité « de la question de l’ONS de son prédécesseur, Benjamin Natanyahu » et qu’il enquêtait dessus, selon le journaliste israélien Barak Ravid, expert en cybersécurité, dans le numérique « Axios » publié en octobre. Paris a « partiellement suspendu la coopération diplomatique, sécuritaire et en matière de renseignement » entre les deux pays « ainsi que les visites de haut niveau », a-t-il ajouté.

    La radio publique française a également annoncé que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait annulé une visite en Israël. Néanmoins, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a réussi à se rendre à Paris le 28 juillet 2021 pour informer son homologue française, Florence Parly, de « l’affaire NSO », selon un communiqué de son ministère. Le ministère de la Défense, basé à Tel Aviv, « autorise les exportations de NSO », rappelle Barak Ravid à El Confidencial. Puis, en octobre 2021, le conseiller israélien à la sécurité nationale, EyalHulata, se rend secrètement à Paris pour proposer à son homologue français, Emmanuel Bonne, un accord et sceller la paix.

    Les téléphones français exclus du piratage

    L’accord consistait en l’engagement d’Israël à « interdire le piratage des numéros de téléphone mobile français par de nouveaux logiciels espions vendus par des sociétés israéliennes à des pays tiers. » Auparavant, le gouvernement israélien avait déjà exclu les téléphones mobiles américains et britanniques des attaques avec des cyber-armes fabriquées par NSO et d’autres sociétés israéliennes, selon Barak Ravid.L’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information, l’équivalent français du Centre national de cryptologie d’Espagne, a examiné à l’été 2021 de nombreux téléphones portables de ministres et de hauts fonctionnaires. Ses analyses forensiques ont largement confirmé les révélations de Forbidden Stories.

    La découverte de cette faille de sécurité dans les communications entre membres du gouvernement français n’a pas provoqué de cessation d’activité, contrairement à ce qui s’est passé en Espagne. Le Conseil des ministres a licencié Paz Esteban, le directeur du Centre national de renseignement, le mardi 10. Le lendemain, le Premier ministre Sánchez a imputé cette décision à « une faille manifeste de sécurité » dans les communications du gouvernement. La réconciliation entre la France et Israël a été scellée à la fin du mois de mars, lorsque le président israélien, Isaac Herzog, a effectué une visite officielle dans ce pays et s’est rendu avec M. Macron à Toulouse. Ils y ont rendu hommage ensemble aux victimes d’une attaque djihadiste – un enseignant et trois élèves – perpétrée en 2012 dans une école juive. La colère de Macron est une broutille comparée à celle de l’administration du président américain Joe Biden. En novembre dernier, son ministère du Commerce a placé NSO et Candiru – également israélienne – sur sa liste noire des entreprises qui mènent des cyberactivités malveillantes. Il leur reproche non seulement de mettre en danger la sécurité nationale, mais aussi de permettre l’espionnage de journalistes, de militants, d’hommes d’affaires, d’universitaires et de diplomates. Le fait de figurer sur cette liste signifie qu’ils ne peuvent pas vendre leurs produits aux États-Unis ou faire des affaires avec des entreprises américaines.

    Le gouvernement espagnol, quant à lui, est resté les bras croisés face à une attaque perpétrée par le Maroc avec une cyber-arme israélienne. Dans les milieux diplomatiques espagnols et dans la communauté du renseignement, ce silence s’explique avant tout parce que, contrairement à la France, l’Espagne a acheté Pegasus. Le CNI a acquis ce programme malveillant pour un montant de six millions d’euros, comme l’a révélé le journal « El País » le 20 avril dernier.

    Le voyage d’Albares annulé ?

    La seule indication du malaise espagnol vis-à-vis d’Israël a peut-être été l’annulation de la première visite qu’Albares devait effectuer en Israël le 21 avril. Le déplacement avait été convenu au début de ce même mois. Le ministre ne voulait pas s’y rendre avant qu’une commission pénitentiaire israélienne n’accorde, début février, la liberté provisoire à la militante espagnole pro-palestinienne Juana Ruiz Sánchez. Le Bureau d’information diplomatique espagnol nie qu’Albares ait prévu un tel voyage au printemps, mais des sources diplomatiques israéliennes le confirment. Elles assurent qu’il a annulé quelques jours auparavant « uniquement en raison de problèmes de calendrier ». La société NSO n’a pas répondu aux questions que lui a posées El Confidencial le mercredi 11 mai sur sa responsabilité dans l’utilisation abusive, par ses clients, du programme Pegasus.

    Après que le gouvernement espagnol ait dénoncé, le 2 mai, avoir subi une cyberattaque, NSO a toutefois répondu au journal français « Le Monde ». La position de NSO sur ces questions est que l’utilisation d’outils cybernétiques pour surveiller des dissidents, des activistes ou des journalistes est un grave abus de technologie et va à l’encontre de l’utilisation prévue de ces outils », a déclaré un porte-parole de l’entreprise, qui a ajouté « qu’elle ne peut pas savoir qui sont les cibles de ses clients » et qu’elle est disposée à coopérer avec l’enquête ouverte par les autorités espagnoles. Celles-ci n’ont pas demandé, pour l’instant, la collaboration de NSO pour leurs investigations, mais José Luis Calama, le juge de l’Audience nationale qui enquête sur le hack, pourrait la solliciter. Le gouvernement espagnol aurait également pu dénoncer devant l’Audience nationale non seulement les attaques subies par leurs mobiles, mais aussi directement à NSO. C’est ce qu’ont fait, en juillet 2021, devant le parquet de Paris, un groupe de journalistes emmenés par l’ONG Reporters sans frontières. Dans la plainte déposée, ils reprochent à la société israélienne une prétendue violation du secret des correspondances, une collecte frauduleuse de données personnelles, une saisie, une extraction et un accès frauduleux à des systèmes automatisés de données, ainsi qu’une entrave à la liberté d’expression et une violation du secret des sources.

    El Confidencial, 16 mai 2022

    #Espagne #Maroc #Israël #Israël #NSOGroup #Pegasus #Espionnage

  • Voyous et logiciels espions : Pegasus frappe en Espagne

    Voyous et logiciels espions : Pegasus frappe en Espagne -CNI, espionnage, Maroc, Pedro Sanchez, Margarita Robles, cybersécurité, NSO Group,

    Les armes, dépourvues de sensibilité et d’orientation morale, sont là pour être utilisées par tous. Une fois sorties, ces créations ne pourront jamais être reconditionnées. Un logiciel espion efficace, le plus malveillant des outils de surveillance, est l’une de ces créations, disponible pour les entités et les gouvernements de tous bords. Les cibles sont standards : dissidents, journalistes, législateurs, militants, voire quelques juristes.

    Le logiciel espion Pegasus, la création diaboliquement efficace du groupe israélien sans scrupules NSO, est devenu un habitué des cycles d’information sur la cybersécurité. Créé en 2010, il est l’idée de trois ingénieurs qui avaient fait leurs premières armes au sein de l’unité cybernétique Unit 8200 des Forces de défense israéliennes : Niv Carmi, Shalev Hulio et Omri Lavie.

    NSO s’est retrouvé à l’avant-garde d’une offensive de charme israélienne, accueillant régulièrement des responsables du Mossad à son siège à Herzliya en compagnie de délégations de pays africains et arabes. Les cybercapacités seraient un moyen d’entrer dans leurs bons livres.

    Le bilan de l’entreprise était de nature à piquer l’intérêt du département américain du Commerce, qui a annoncé en novembre dernier qu’il ajouterait NSO Group et une autre cyberentreprise israélienne Candiru (désormais renommée Saito Tech) à sa liste d’entités « sur la base de preuves ». que ces entités ont développé et fourni des logiciels espions à des gouvernements étrangers qui ont utilisé ces outils pour cibler de manière malveillante des responsables gouvernementaux, des journalistes, des hommes d’affaires, des militants, des universitaires et des employés d’ambassade.

    En juillet 2021, le projet Pegasus , une initiative de 17 médias et groupes de la société civile, a révélé que 50 000 numéros de téléphone intéressant un certain nombre de gouvernements figuraient sur une liste de cibles piratables. Tous avaient été des cibles de Pegasus.

    Les clients gouvernementaux du groupe NSO sont nombreux et couvrent le spectre démocratique autoritaire et libéral. Plus notoirement, Pegasus a trouvé son chemin dans l’arsenal de surveillance du Royaume d’Arabie saoudite, qui aurait surveillé les appels passés par le journaliste saoudien assassiné Jamal Khashoggi et un autre dissident, Omar Abdulaziz. En octobre 2018, Khashoggi, sur ordre du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, a été massacré sur le terrain du consulat saoudien à Istanbul par un commando. NSO a ensuite fait l’objet d’une action en justice, les avocats d’Abdulaziz faisant valoir que le piratage de son téléphone « a contribué de manière significative à la décision d’assassiner M. Khashoggi ».

    Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, la ministre de la Défense Margarita Robles, le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska et 18 séparatistes catalans sont les dernières cibles de premier plan à figurer dans le canon Pegasus. Le téléphone de Sánchez a été piraté deux fois en mai 2021, des responsables affirmant qu’il y avait au moins une fuite de données. Ceci était le résultat, selon le gouvernement, d’une opération « illicite et externe », menée par des organismes sans autorisation de l’État.

    Assez ironiquement, Robles elle-même avait défendu le ciblage des 18 séparatistes catalans, affirmant que la surveillance avait été menée avec l’approbation du tribunal. « Dans ce pays », a-t-elle insisté lors d’une conférence de presse, « personne ne fait l’objet d’enquêtes pour ses idéaux politiques ».

    La toile de fond de tout le scandale est encore plus sinistre, avec Citizen Lab révélant le mois dernier que plus de 60 législateurs catalans, juristes, membres du Parlement européen, journalistes et membres de la famille ont été ciblés par le logiciel espion Pegasus entre 2015 et 2020. (Citizen Lab trouvé que 63 personnes avaient été ciblées ou infectées par Pegasus, dont quatre autres victimes du logiciel espion Candiru.) Parmi les cibles confirmées figurent Elisenda Paluzie et Sònia Urpí Garcia, qui travaillent toutes deux pour l’Assemblea Nacional Catalana, une organisation qui milite pour l’indépendance de Catalogne.

    Le téléphone de la journaliste catalane Meritxell Bonet a également été piraté en juin 2019 lors des derniers jours d’une affaire devant la Cour suprême contre son mari Jordi Cuixart. Cuixart, ancien président de l’association catalane Òmnium Cultural, a été inculpé et condamné pour sédition.

    L’ enquête de Citizen Lab n’a pas attribué de manière concluante « les opérations à une entité spécifique, mais des preuves circonstancielles solides suggèrent un lien avec les autorités espagnoles ». Likhita Banerji, chercheuse à Amnesty International dans le domaine de la technologie et des droits de l’homme, explique simplement le cas . « Le gouvernement espagnol doit dire clairement s’il est ou non un client du groupe NSO. Il doit également mener une enquête approfondie et indépendante sur l’utilisation du logiciel espion Pegasus contre les Catalans identifiés dans cette enquête.

    Des têtes devaient tomber et la principale victime de cette affaire était la première femme à diriger l’agence de renseignement espagnole CNI, Paz Esteban. La défense d’Esteban des piratages catalans s’est avérée identique à celle de Robles : ils avaient été faits avec l’approbation judiciaire et légale. Mais elle avait besoin d’un cuir chevelu pour une situation de plus en plus embarrassante et n’avait aucune envie de se faire répéter ses raisons. « Vous parlez de licenciement », a-t-elle déclaré laconiquement, « je parle de remplacement. »

    Alors que les implications pour le gouvernement espagnol sont nettement malodorantes, il ne faut pas oublier qui est le Victor Frankenstein ici. NSO a eu quelques égratignures en Israël même. Il a survécu à un procès d’Amnesty International en 2020 pour revoir sa licence d’exportation de sécurité. Mais il y a peu de danger que cette entreprise perde le soutien du ministère israélien de la Défense. En Israël, la cybersécurité continue d’être la tête d’affiche des prouesses technologiques, lucrative, opaque et clairement irresponsable devant les parlementaires et les tribunaux.

    Dr Binoy Kampmark, boursier du Commonwealth au Selwyn College de Cambridge. Il enseigne actuellement à l’Université RMIT. Courriel : bkampmark@admin

    Source : South Front, 15 mai 2022

    #Maroc #Espagne #CNI #Pegasus #Espionnage #PedroSanchez #MargaritaRobles #SNOGroup

  • Services secrets alliés: Stupeur face à la crise du CNI

    Services secrets alliés: Stupeur face à la crise du CNI

    Services secrets alliés: « Stupeur » face à la crise du CNI – Espagne, Maroc, Pegasus, espionnage, Paz Esteban, Pedro Sanchez, Margarita Robles,

    Le limogeage de Paz Esteban en tant que directeur général du CNI en paiement au mouvement indépendantiste, et la décision de rendre public lors d’une conférence de presse que les terminaux mobiles du Premier ministre, Pedro Sánchez ; la ministre de la Défense, Margarita Robles, et le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, auxquels il faut ajouter l’attentat subi par le ministre de l’Agriculture, Luis Planas, a provoqué la « stupeur » des services de renseignement alliés, selon sources de solvabilité maximale consultées par ABC.

    La destitution de Paz Esteban comme directeur général du CNI en paiement du mouvement indépendantiste, et la décision de rendre public lors d’une conférence de presse que les terminaux mobiles du Premier ministre, Pedro Sánchez ; la ministre de la Défense, Margarita Robles, et le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, à laquelle il faut ajouter la tentative subie par le ministre de l’Agriculture, Luis Planas, a causé la « stupeur » dans les services de renseignement alliés, selon des sources de la solvabilité maximale consultés par ABC.

    Paz Esteban avait des relations privilégiées avec les services de renseignement des pays alliés qu’il a tissées tout au long de ses 40 ans à la Chambre où, il faut le rappeler, il a occupé différentes responsabilités dans le domaine du renseignement extérieur. Durant ses années à la tête du CNI, l’ancien directeur a renforcé ces contacts de telle sorte que le centre est considéré par ses collègues comme l’un des plus fiables. Cela s’est traduit par un échange fluide d’informations très sensibles qui ont permis d’écarter différentes menaces, notamment dans le domaine du terrorisme djihadiste, mais aussi de disposer de données très fiables sur des scénarios aussi brûlants que l’Ukraine.

     » Ce type de relation est très délicat, et mettre le CNI au centre de la controverse, comme l’a fait le gouvernement, n’aide pas à maintenir la confiance « , affirment des sources des services de renseignement. « Si en plus, gratuitement, des failles de sécurité sont reconnues dans rien moins que les communications de hauts fonctionnaires de l’État, les doutes sont plus grands « , ajoutent-elles.  » Et si tout cela aboutit au licenciement de l’une des personnes avec lesquelles cette affinité existe, avec la quasi-certitude que cela s’est produit dans le cadre d’une manœuvre politique du gouvernement pour rester au pouvoir, la destruction est plus importante « . « , concluent-ils, pour s’interroger : « Quelqu’un croit-il que les services alliés ne vont pas analyser tout cela au moment de partager à nouveau des informations sensibles avec l’Espagne ? ».

    D’autres sources vont plus loin :  » Ce qui s’est passé est grave pour les services de renseignement amis, mais les services hostiles ont également pris note et prendront des décisions en fonction de cela. « Le sentiment général est que le gouvernement n’a pas su mesurer les conséquences de ses actes, qui ne se feront pas sentir immédiatement – les travaux de préparation du sommet de l’OTAN n’en pâtiront pas – mais à moyen et long termes. Pour cette raison, le premier défi d’Esperanza Casteleiro à la tête du CNI sera de rassurer la Chambre en interne, mais aussi de regagner la confiance de nos partenaires internationaux.

    Des sources de la Police et de la Garde civile qui ont des contacts réguliers avec le service de renseignement montrent également leur perplexité face aux démarches du gouvernement dans une affaire aussi sensible que celle-ci.

    « Ce n’était pas le moment, et cela n’a pas été bien expliqué », disent-elles, ajoutant que ce qui reste de toute cette crise est que « l’Exécutif a préféré exposer le CNI pour rester au pouvoir. Et en plus, comme il l’a fait en d’autres occasions, il n’a eu aucun scrupule à sacrifier un serviteur de l’Etat ». Ils sont également d’accord sur le fait que face au sommet de l’OTAN, où l’Espagne déploiera le plus grand dispositif de sécurité de ces dernières décennies, le changement ne sera pas remarqué, mais ils rappellent que  » le CNI a besoin de stabilité et des changements traumatiques comme celui qui a été produit affectent le travail opérationnel. Ses membres ont besoin de sentir qu’ils ont la confiance et le soutien du gouvernement qu’ils servent, et ce qui s’est passé ces jours-ci n’envoie pas exactement ce message.

    INDONEWYORK, 13 May 2022

    #Espagne#CNI#Services_secrets#Renseignements#Maroc#Pegasus#Espionnage


  • Le Maroc pointé du doigt au scandale d’espionnage en Espagne

    Le Maroc pointé du doigt au scandale d’espionnage en Espagne – Pegasus, Pedro Sanchez, Margarita Robles, Sahara Occidental, Algérie,

    La volte-face de Sanchez dans la position vis-à-vis du Sahara Occidental, pourrait-elle avoir des raisons secrètes liées à la mise sur écoute du Premier ministre espagnol par les services secrets marocains ?

    En d’autres termes, le Maroc pourrait-il avoir eu connaissance d’informations compromettantes et aurait-il fait chanter Sanchez afin d’obtenir ce changement si soudain de l’Espagne dans sa position vis à vis du Sahara Occidental qui coïncide avec les révélations de l’utilisation du makhzen de ce logiciel israélien pour espionner la France, l’Algérie et divers autres pays européens en mai 2021.

    La question était sur toutes les lèvres cette semaine alors qu’on découvrait de surcroît que le ministre de l’Intérieur était également sur écoute. Un double scandale en Espagne qui a vu la patronne des renseignements remerciée et où un chef de gouvernement est pris la main dans le sac d’espionnage de parlementaires catalans.

    Dans n’importe quelle démocratie équilibrée, M. Sanchez aurait déjà démissionné.

    Mais il n’en est rien, le gouvernement socialiste persiste et se pose maintenant en victime d’espionnage à son tour pour couronner le tout. Donc il faut donc comprendre que ce logiciel, dont dispose visiblement le gouvernement espagnol, est utilisé par eux et contre eux. Édifiant.

    Le journal espagnol El Mundo a déclaré, cette semaine, que tous les chemins mènent au Maroc dans le scandale de l’espionnage du Premier ministre Pedro Sanchez. Le journal a lié le moment où le programme Pegasus a pénétré dans le téléphone du Premier ministre et du ministre de la Défense et la crise politique entre le Maroc et l’Espagne.

    El Mundo a ajouté que le but du programme d’espionnage israélien était de pénétrer l’épine dorsale de l’État espagnol.

    Le journal espagnol El Pais a déclaré : La décision a été prise rapidement ; « Cela indique la volonté de Sanchez de mettre fin à la crise de Pegasus dès que possible. » Il est prévu que la ministre de la Défense, Margarita Robles, annoncera lors d’une conférence de presse la décision de limoger le directeur du renseignement espagnol.

    Début mai, le gouvernement espagnol a déclaré que les téléphones du Premier ministre Pedro Sanchez et de la ministre de la Défense Margarita Robles avaient fait l’objet d’« écoutes clandestines externes et illégales » à l’aide du logiciel israélien Pegasus.

    « Ce ne sont pas des hypothèses », a déclaré le ministre des Affaires présidentielles Felix Bolanos lors d’une conférence de presse tenue à la hâte, évoquant des incidents « extrêmement dangereux » enregistrés en 2021.

    Les médias et les médias ont pointé du doigt le Maroc comme le pays le plus important qui a utilisé le programme pour espionner les politiciens et les opposants au pays et à l’étranger.

    Une chose est certaine, cette affaire n’a pas fini de rebondir au vu du climat malsain de scandale d’état qu’elle a entraîné entre notamment les deux monarchies voisines (Maroc/Espagne). L’opposition espagnole de son côté, ne relâche pas la pression sur le gouvernement Sanchez et demande des auditions plus approfondies.

    Attendons de voir et d’entendre.

    Aldjazair.org, 13 ai 2022

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    #Maroc #Espionnage #Pegasus #Espagne #PedroSanchez #SaharaOccidental #Algérie

  • Scandale Pegasus : une première tête tombe en Espagne

    Scandale Pegasus : une première tête tombe en Espagne

    Scandale Pegasus : une première tête tombe en Espagne – Espionnage, Maroc, Pedro Sanchez, Margarita Robles, Grande Marlaska,

    La directrice des services secrets espagnols, Paz Esteban López, a été limogée par le gouvernement ibérique à cause du scandale d’espionnage « Pegasus », rapportent des médias espagnols.

    La cheffe des renseignements espagnols a fait les frais de l’affaire d’espionnage via le logiciel Pegasus. L’espionnage a ciblé de hauts responsables dont le premier ministre Pedro Sanchez et son ministre de la défense, ajoutent les mêmes sources.

    La décision a été prise par le conseil des ministres ce mardi et met fin aux fonctions de la première femme cheffe de services secrets espagnols. On lui reproche l’inefficacité du protocole de sécurité mis en place contre les éventuelles opérations d’espionnages des téléphones portable du gouvernement. La faille de sécurité semble être détectée sur les téléphones de Pedro Sánchez, Grande-Marlaska et Margarita Robles.

    L’Algérie aujourd’hui, 10 mai 2022

    #Maroc #Espagne #Espionnage #Pegasus #PedroSanchez #MargaritaRobles #GrandeMarlaska

  • Attaques de Pegasus: Sanchez fut prévenu en 2019

    Attaques de Pegasus: Sanchez fut prévenu en 2019

    Attaques de Pegasus: Sanchez fut prévenu en 2019 – CNI, Pedro Sanchez, Margarita Robles, CNN,

    Le CNI avait averti Sánchez depuis 2019 de l’augmentation des attaques de Pegasus.

    Un rapport du CNI mettait en garde contre le risque d’infection par Pegasus lors de l’espionnage de Sánchez et Robles.
    Ce rapport du CNI prouve que Moncloa est au courant de l’espionnage de Pegasus depuis « juillet 2021 ».
    Le rapport de la CNI a été transmis au gouvernement un mois après l’attaque de Pegasus contre Sánchez.

    L’alerte concernant le programme d’espionnage Pegasus figure dans les rapports du Centre national de renseignement (CNI) depuis des années et était donc connue de la Moncloa. Ce programme – auquel est attribuée l’infection des téléphones portables de Pedro Sánchez et Margarita Robles – figure déjà dans les dossiers du Centre National de Cryptologie (CNN) de 2019. Concrètement, le document Ciberamenazas y Tendencias, publié en mai de la même année, contient déjà une allusion à ce système, destiné à voler des informations hautement sensibles.

    L’agence CNI avait alors mis en garde contre une « croissance des attaques sur les appareils mobiles », notant qu’elles avaient augmenté annuellement de 85 % depuis 2011, et prévenu que des « acteurs avancés » utilisaient « des techniques de phishing mobile, par exemple Dark Caracal et Pegasus ». Le CCN fait précisément référence à un rapport de Citizen Lab – l’institut canadien qui a désormais dénoncé l’espionnage présumé des séparatistes catalans – qui décrit l’attaque de Pegasus sur le téléphone portable de l’activiste Omar Abdulaziz, confident du journaliste saoudien Jamal Khashoggi assassiné dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, en 2018. Ce rapport, référencé par le CNI, comprenait une carte de la portée mondiale de Pegasus.

    « Ce document contient une analyse des cybermenaces nationales et internationales, de leur évolution et des tendances futures.
    les cybermenaces internationales, leur évolution et les tendances futures, et a été élaboré dans le but d’être utile aux responsables de la sécurité de l’information des entités du secteur public espagnol », a prévenu le CCN au début du document, ce qui montre que le rapport a été transmis aux responsables de la sécurité du gouvernement. À l’époque, l’actuel ministre de la présidence, Félix Bolaños, était chargé de garantir la sécurité des communications de Moncloa.

    Le rapport indique également que les attaques devraient se poursuivre l’année prochaine : « Les acteurs étatiques continueront à mener des campagnes d’intrusion dans le cadre de leurs stratégies nationales. Les entités des secteurs du gouvernement, de la défense, des groupes de réflexion et des ONG resteront les cibles prioritaires de leurs opérations ».

    Elle a mis en garde contre « les États, principale source de menaces » : « Leurs actions contre d’autres pays, leurs institutions, leurs entreprises et leurs citoyens, continuent de représenter la cybermenace la plus importante. L’objectif poursuivi par ce type d’attaque est toujours le même : voler des informations pour améliorer leur position stratégique, politique, économique ou innovante : l’espionnage ». Il comprenait également une carte des risques pour les différents acteurs, y compris le gouvernement lui-même :

    Cette première allusion à Pegasus, qui montre que le CNI était déjà conscient de la menace des logiciels espions, sera complétée, des mois plus tard, dans un autre document : Annual report on mobile devices and communications 2019, publié en mars 2020, qui incluait déjà l’amélioration de ce système pour pénétrer les appareils, en profitant des vulnérabilités des systèmes d’exploitation. Grâce à ce nouveau système, Pegasus peut infecter l’appareil sans aucune interaction de l’utilisateur afin de voler du contenu. Il suffit d’un numéro de téléphone.

    En mai 2021, le CCN a publié un autre rapport mettant en garde contre les risques d’être victime d’espionnage avec Pegasus. Dans le document CCN-CERT BP/03 : Mobile Devices, l’agence déplore que « le niveau de sensibilisation à la menace réelle n’a pas été suffisamment élevé parmi les utilisateurs finaux et les organisations, malgré le fait que les appareils mobiles sont utilisés pour les communications personnelles et professionnelles, privées et pertinentes, et pour le stockage et l’échange d’informations sensibles ». Le rapport met en garde contre la « complexité et la sophistication » des systèmes d’espionnage et précise que « le conseil le plus efficace pour identifier les messages nuisibles est le bon sens ».

    Le rapport suivant, et le dernier, est daté de juillet 2021, deux mois après l’intrusion dans le téléphone portable de Pedro Sánchez.

    Dans ce document, révélé en exclusivité par OKDIARIO, Détection du logiciel Pegasus sur les appareils iPhone, des instructions étaient données pour détecter le programme sur les appareils téléphoniques Apple en seulement une heure et demie.

    Ce rapport était entre les mains de la Moncloa. Cependant, ce n’est que lundi que le ministre de la Présidence, Félix Bolaños, a annoncé l’espionnage des téléphones portables de Sánchez et de Margarita Robles, ministre de la Défense. Selon Bolaños, les appareils n’ont été analysés que le 30 avril. En bref, quatre rapports qui mettaient en garde contre le risque de Pegasus et que Moncloa a ignorés.

    OK Diario, 07/05/2022

    #Espagne #PedroSanchez #Espionnage #CNI #CNN #Pegasus

  • Pegasus: Le Conseil de l’Europe demande à l’Espagne des réponses

    Pegasus: Le Conseil de l’Europe demande à l’Espagne des réponses

    Pegasus: Le Conseil de l’Europe demande à l’Espagne des réponses – Catalangate, Espionnage, journalistes, indépendantistes catalans, Pedro Sanchez, Margarita Robles,

    Strasbourg (France), 6 mai (EFE) – La plateforme du Conseil de l’Europe pour la protection du journalisme et la sécurité des journalistes a dénoncé aujourd’hui l’espionnage des professionnels des médias par le système Pegasus et a demandé des explications à l’Espagne.

    Par le lancement d’une alerte, elle rappelle qu’une enquête menée par l’Université de Toronto, dont les résultats ont été publiés le 18 avril, indique qu’il y a « au moins » quatre journalistes du milieu indépendantiste catalan qui ont été touchés.

    Il s’agit de Meritxell Bonet, épouse du président d’Òmnium Cultural, Jordi Cuixart ; Marcel Mauri, vice-président de cette ONG depuis 2019 ; Marcela Topor, épouse de l’ancien président de la Generalitat Carles Puigdemont et Albano Dante Fachín, ancien député du Parlement de Catalunya Sí que es Pot.

    La plateforme a souligné que déjà en 2019, l’enquête a trouvé des preuves de ce qui serait la première de trois infections de Pegasus sur le téléphone portable de Bonet et de l’espionnage de SMS avec Pegasus entre février 2018 et mai 2020.

    Parmi les plus de 200 numéros « connus pour avoir été des cibles potentielles de surveillance » figure également celui du journaliste maghrébin Ignacio Cembrero, qui a travaillé à El País et El Mundo avant de rejoindre El Confidencial en 2015 et de collaborer avec La Sexta.

    Sa plainte indique que Cembrero a dû « faire face à la pression juridique d’un homme d’affaires marocain et à un procès intenté par l’ancien premier ministre Abdelilah Benkiran ».

    « Les autorités espagnoles ont exclu toute surveillance intérieure et soulignent que l’éventuel espionnage doit venir de l’extérieur (…) Il a été confirmé que le Maroc a utilisé Pegasus dans le passé, mais il a nié avoir espionné des dirigeants étrangers avec ce logiciel espion », souligne son alerte.

    Parmi les numéros espionnés figurent également ceux du Premier ministre Pedro Sánchez et de la ministre de la Défense Margarita Robles.

    L’alerte est considérée comme une alerte de niveau 1, qui couvre les violations les plus graves et les plus préjudiciables de la liberté des médias, notamment les meurtres, les menaces, les agressions, les arrestations arbitraires, les fermetures ou les actes ayant un impact grave sur la liberté de la presse.

    Après sa publication, qui intervient après que le gouvernement du pays concerné a été informé, en l’occurrence l’Espagne, la plateforme attend des autorités qu’elles soumettent une réponse sur le cas signalé.

    La première fuite concernant l’utilisation de Pegasus, le même qui a été utilisé pour espionner les politiciens catalans dans le scandale connu sous le nom de « Catalangate » ou pour attaquer le téléphone du fondateur d’Amazon Jeff Bezos, a eu lieu en 2017.

    Parmi les victimes du « Catalangate » figurent des députés européens, le président de la Generalitat, Pere Aragonès, des législateurs catalans, des avocats et des membres d’ONG, « dont les téléphones portables ont été attaqués ou infectés par le logiciel espion Pegasus ». EFE

    Swissinfo, 06 mai 2022

    #UE #Pegasus #Espionnage #Catalangate