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  • Election en France : Où Le Pen est l’espoir

    Election en France : Où Le Pen est l’espoir – Présidentielle, Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Extrême droite,

    Par MICHAELA WIEGEL, photos : LAILA SIEBER

    23 avril 2022 · Dans le Médoc français, le bon vin et la colère contre les conditions existantes grandissent. Pourquoi ils ne votent pas pour Macron ici et pourquoi beaucoup rejettent l’UE.

    Depuis Bordeaux, la Départementstrasse 2 serpente vers le nord à travers la région viticole étonnamment plate. Il passe devant de modestes domaines viticoles et de magnifiques châteaux viticoles devant lesquels flottent des drapeaux étrangers. Vignes à gauche, vignes à droite à perte de vue. Le long de la « Route des Châteaux » sur la rive gauche de l’estuaire de la Gironde, fleurissent des plantes hautes aux noms célèbres : Lafite, Latour, Mouton-Rothschild, Margaux, Palmer.

    Pendant la campagne électorale, la célèbre route des vins marque le chemin du succès pour Marine Le Pen. Dans les villages viticoles du Médoc, elle fait nettement mieux qu’Emmanuel Macron au premier tour, avec entre 35 et 40 % des suffrages. . Grégoire de Fournas estime qu’elle pourrait creuser son avance au second tour ce dimanche. Le vigneron de 37 ans est l’homme de Le Pen pour le royaume du vin sur le promontoire entre l’Atlantique et l’estuaire de la Gironde.

    « Marine récolte les fruits de la colère », déclare Fournas. Il vit à Pauillac avec sa femme et leurs cinq enfants. La ville de 5000 habitants regroupe « le plus grand nombre de grands crus classés », selon la brochure publicitaire de l’office de tourisme local. Mais le vigneron Fournas préfère parler de la misère qui fait partie du quotidien à Pauillac. Le taux de chômage avoisine les 20 % et le nombre d’allocataires sociaux (RSA) est supérieur de 12 % à la moyenne nationale. L’élu local du Rassemblement national (RN) affirme qu’il y a de nombreuses raisons pour que les habitants soient en colère. Le résultat des élections ne le surprend pas : 35 % ont voté pour Le Pen à Pauillac, 21 % pour Macron. 31 % se sont abstenus.

    Fournas se plaint que les propriétaires des caves renommées, qui atteignent des prix de 200 euros et plus la bouteille, ne recherchent que le profit. Dans leurs vignobles, des travailleurs temporaires étrangers bon marché qui seraient médiatisés par des agences de travail temporaire. Ils seraient logés dans des taudis que personne ne contrôlait, et au bout de trois mois ils seraient remplacés par de nouveaux travailleurs. « Les habitants ne profitent pas de la richesse qui pousse sur leur sol », explique Fournas. Les grands domaines viticoles ont dégénéré en un modèle d’économie d’impôt pour les investisseurs fortunés.

    De la terrasse du restaurant, son regard tombe sur les eaux troubles de l’estuaire de la Gironde, qui confèrent à la région son microclimat propice à la viticulture. Avec un président Le Pen, les intérêts des locaux reviendraient sur le devant de la scène, dit-il. « Regardez autour de vous, ce n’est pas une ville florissante ! » En fait, même sur la promenade, certains magasins sont barricadés. Un menu fané est suspendu devant un restaurant fermé. Dans les rues derrière, de nombreuses vitrines ont été scotchées. Le secteur du commerce de détail est clairement en crise. Fournas s’insurgeait contre l’UE et la mondialisation, qui avaient conduit vignoble après vignoble à tomber entre les mains de milliardaires qui ne voulaient plus de la France. Il s’extasie sur la « préférence nationale », un amendement constitutionnel.

    « Regardez autour de vous, ce n’est pas une ville prospère ! » (GREGOIRE DE FOURNAS)

    Il ne parle de son domaine familial au nord de Pauillac que lorsqu’on le lui demande. « Je sais que tu ne m’as pas trouvé là-bas, » dit-il. Le Château Vieux Cassin ressemble plus à une maison de maître à rénover qu’à un château. Les fenêtres sont ouvertes, un scooter est allongé par terre sur la terrasse battue par les intempéries, et un tricycle est garé dans le coin. Les enfants ne sont pas là, à la place deux chiens courent partout en aboyant. Si vous les suivez, vous atteindrez un camping derrière un entrepôt. A l’abri des regards indiscrets, des travailleurs saisonniers du Portugal campent ici. L’un sort sa chevelure hirsute de la tente, s’excuse pour les aboiements des chiens et dit carrément qu’il ne sait pas non plus où est le vigneron. Il montre le chemin des vignes familiales. Un ouvrier plus âgé se tient au milieu des vignes encore nues et attache des pousses au fil de fer pour qu’elles poussent en rangées ordonnées. Il grogne sur les aides du Portugal, « ils ne sont pas bons ». Fournas est visiblement mal à l’aise d’utiliser lui aussi de la main-d’œuvre bon marché dans la cave familiale. « C’est une exception », tâtonne-t-il. « Il n’y avait tout simplement pas de travailleurs français à trouver », dit-il.

    À côté de la Maison funéraire de Pauillac se trouve l’imprimerie Lagriffe, l’une des rares entreprises prospères de la ville. Ça sent l’encre d’imprimerie et il y a des bouteilles de vin sur les étagères pour faire la publicité des étiquettes qui sont fabriquées ici. Le propriétaire Antoine Chagniat se présente. En fait, il a tout pour choisir Macron, une bonne éducation, une expérience internationale, des moyens de subsistance sûrs et un esprit d’entreprise. « Mais je ne le fais pas », dit-il triomphalement. Ce qui le contrarie le plus, c’est la « servitude européenne » du président : « Il pense plus aux Européens qu’à nous Français. » Sa politique détruit l’État-nation et le mode de vie français. Toutes les particularités nationales seraient dénigrées pour glorifier l’UE. « Je ne veux pas vivre aux Etats-Unis d’Europe, je veux vivre en France », dit Chagniat. À la télévision et sur Internet, les gens sont persuadés de la beauté du nouveau monde multiculturel, dans lequel l’origine et le sexe ne jouent plus aucun rôle. « Mon modèle s’appelle France », explique le patron de l’imprimerie.

    La boutique de souvenirs de l’Uferstrasse est située dans un caveau frais. Des bouteilles de vin de vignerons indépendants sont empilées sur les étagères et les tartes sont une spécialité sur une table. La commerçante ne veut pas être photographiée, mais souhaite exprimer sa colère. « Pauillac est une ville morte », dit-elle. Les gens n’ont pas de quoi vivre et plus la guerre dure en Ukraine, moins il y a de pouvoir d’achat. « Avant, il se passait beaucoup de choses ici, les gens faisaient la fête et faisaient du shopping, mais maintenant, la plupart veulent juste joindre les deux bouts », dit-elle. Macron méprise les gens comme elle, il ne sait tout simplement pas ce que c’est quand l’argent ne dure que jusqu’au milieu du mois. Le Pen l’appelle son « dernier espoir ». « On a tout essayé, gouvernements de droite et de gauche, d’abord Sarkozy, puis Hollande,

    Le fait que le pouvoir d’achat moyen national ait augmenté pendant le mandat de Macron n’enlève rien au président, pas plus que la baisse du chômage. « Il ne faisait que manipuler les statistiques », affirme-t-elle, ajustant l’écharpe colorée autour de son cou. Elle pense qu’il est alarmiste qu’une victoire de Le Pen puisse décourager les touristes de voyager en France. « Est-ce que les gens ont arrêté d’aller skier en Autriche parce qu’un gouvernement de droite a pris le pouvoir à Vienne ? » demande-t-elle.

    La mairie de Pauillac se dresse sur le front de mer comme un monument architectural d’une époque glorieuse. Des grappes de raisin resplendissent sur la façade du bâtiment, construit à la fin du XIXe siècle. Le maire Florent Fatin saute dans les escaliers en polo coloré, il s’excuse de ne pas porter de costume. L’homme politique local de 37 ans est un fils adoptif de l’ancien Premier ministre et ministre Alain Juppé. L’éminence grise de la droite bourgeoise veille toujours sur son pays d’adoption depuis le Conseil constitutionnel de Paris. Pendant plus de deux décennies, Juppé a façonné Bordeaux comme maire et a confié à Fatin le soin d’arrêter l’avancée de l’extrême droite à Pauillac. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire, admet Fatin. Il a battu Fournas aux municipales de 2020,

    Il attribue leur succès principalement à des facteurs socio-économiques. « Nous sommes vraiment une communauté pauvre », dit-il. Depuis qu’il est assis dans la mairie soignée, il a collecté des dons de riches vignobles au profit de la ville. Elles n’ont pas à payer de taxe professionnelle car elles en sont exonérées en tant qu’entreprises agricoles. Les cours d’école délabrées de Pauillac ont été rénovées avec l’argent des dons, mais il n’y a pas assez d’argent pour les travaux de rénovation des bâtiments scolaires. Il se bat pour garder la seule classe d’allemand, alors que l’espagnol est maintenant enseigné dans six classes d’un niveau. Des chopes à bière bleues et blanches de Bavière sont présentées dans une vitrine. Pauillac entretient un partenariat vivant avec Pullach an der Isar, ils troquent la bière contre le vin, sourit le maire.

    « Avec la raffinerie, on a perdu la classe moyenne. » (FLORENCE FATIM)

    Fatin ne nie pas les griefs qui poussent Le Pen envers les électeurs. Il n’y a plus de grandes entreprises industrielles dans le Médoc depuis la fermeture de la raffinerie Shell de Pauillac en 1986. Les canalisations de la raffinerie qui rouillent lentement sont visibles sur les bords de la Gironde. Les murs extérieurs érodés des parcs de stockage sont les témoins silencieux du déclin industriel. « Avec la raffinerie, on a perdu la classe moyenne », explique Fatin. Les gérants des domaines viticoles renommés ne s’installeront même pas dans le Médoc, mais vivront avec leurs familles à Bordeaux et feront la navette quotidiennement.

    Les « Anywheres », la classe mobile, pro-européenne, avertie de la mondialisation et bien payée vit dans la métropole et vote pour Macron. « Bordeaux a une vie culturelle riche, de bonnes écoles, beaucoup de commerces et un aéroport », dit-il. Il n’y a même plus de librairie à Pauillac. L’un de ses premiers actes en tant que maire a été d’aménager un espace de vente à l’office de tourisme où les visiteurs peuvent acheter des livres et des cartes, mais aussi des produits locaux typiques et, bien sûr, des vins. Fatin analyse le fossé toujours plus grand qui sépare les riches viticulteurs aux méthodes les plus modernes des modestes viticulteurs. Il décrit avec enthousiasme les drones qui survolent les raisins avant les vendanges pour déterminer le degré exact de maturité. « Les petits viticulteurs ne peuvent pas se permettre ça », dit-il. Auparavant, il a participé à la création de la Cité du Vin à Bordeaux. L’histoire culturelle du vin est racontée dans le musée sur dix étages. L’historien Pierre Nora a consacré un chapitre à part au vin dans son ouvrage sur les lieux de mémoire (« Lieux de mémoires »). Le destin de la nation et du vin sont liés, dit-il.

    Oui, selon le maire, il n’y a pas que la paupérisation, un malaise culturel avec la modernité se fait aussi sentir dans le Médoc. Qu’est-ce qui l’a poussé à quitter Bordeaux et à revenir dans sa ville natale de Pauillac ? « La confiance en l’avenir », dit-il avec un sourire. C’est ainsi qu’il explique pourquoi il vote pour Macron. La France a besoin de son optimisme encore cinq ans. Fatin veut faire de Pauillac un poste d’amarrage pour les navires de croisière qui, en raison de leur taille, ne peuvent pas naviguer de la Gironde jusqu’à Bordeaux. Jusqu’à présent, Airbus a utilisé les installations du quai pour charger les énormes pièces de l’avion A 380. Mais avec l’arrêt de la production, cette source de revenus a disparu pour Pauillac. « Il fallait toujours trouver de nouvelles idées », raconte le jeune maire. Il exprime l’espoir

    Macron a récemment été nommé « Personnalité de l’année 2022 » par le plus important magazine d’amateurs de vin, la « Revue de Vin ». « Pendant des décennies, un président a une fois de plus dit haut et fort qu’il aimait le vin », indique le communiqué. « Je bois du vin le midi et le soir », a déclaré Macron en acceptant le prix. Mais beaucoup de petits vignerons du Médoc y voient plutôt la preuve de leur pacte avec les riches barons du vin, des milliardaires comme François Pinault ou Bernard Arnault, qui ont identifié le vin comme un investissement.

    « L’œnotourisme est notre avenir. » (SIMON LE BERRE)

    Le hameau de Bages est adossé à Pauillac. Il n’y a pas de magasins fermés et de façades à rénover ici. Jean-Michel Cazes, descendant de la dynastie des maires de Pauillac, a fait embellir le village. Au Café Livinia, une cuisine légère est servie avec des vins forts, en face il y a une location de vélos et un hôtel. Simon Le Berre travaille comme serveur et est enthousiasmé par la façon dont le village viticole est devenu un pôle d’attraction pour les touristes. « L’oenotourisme est notre avenir », dit Le Berre. Il suffit de trouver quelque chose pour attirer les visiteurs.

    Trois femmes s’affairent entre les vignes. Elles portent des foulards pour se protéger du soleil et probablement aussi parce qu’elles sont musulmanes. Elle vient du Maroc, raconte l’une d’elles, qui se présente comme Nadia. Elle vit à Pauillac depuis plus de 20 ans. Avant que les agences d’intérim ne reprennent l’affaire avec les saisonniers, les caves faisaient venir leurs aides d’Afrique du Nord. Mais ils les ont installés avec leurs familles à Pauillac, finalement ils ont appartenu.

    Nadia écoute un débat politique à la radio en fixant de jeunes pousses au fil de fer. « Malheureusement, je ne peux pas voter », dit-elle. Elle n’a pas la nationalité française, même si elle sait exactement pour qui elle ne voterait pas. « Marine Le Pen me fait peur », dit-elle. « Elle veut se débarrasser de nous tous », dit-elle, « mais aucun Français ne veut faire notre travail ».

    « Marine Le Pen me fait peur. » (NADINE)

    L’auteur Ixchel Delaporte a intitulé son livre sur les inégalités croissantes dans le Médoc « Les Raisins de Misere ». Elle explique pourquoi pas la gauche, mais Le Pen a atteint le leadership d’opinion. Ce ne sont pas seulement les promesses d’avantages sociaux et d’augmentation du pouvoir d’achat qui attirent les gens. Le Pen a aussi des réponses toutes prêtes pour ceux qui sont profondément enracinés dans leur lopin de terre et ne veulent pas chercher fortune ailleurs.

    Les tourelles du Château Pichon-Baron se reflètent pittoresquement dans un bassin d’eau. La cave appartient au groupe d’assurances Axa, qui a progressivement racheté toutes les propriétés environnantes et agrandi l’empire du vin. Le vigneron Alain Albistur serait aussi un homme riche s’il avait vendu la propriété héritée de ses parents. Le vin pousse maintenant là où se trouvait la maison de son voisin. « Les vieux bâtiments sont tout simplement rasés parce que le commerce du vin est tout simplement trop lucratif dans nos emplacements », explique-t-il. Il se décrit comme un « Gaulois récalcitrant » qui résiste à cette spéculation.

    Il a planté des roses devant ses vignes, comme il en avait l’habitude, car les feuilles des roses qui poussent plus tôt montrent l’oïdium avant qu’il n’affecte les feuilles des vignes. Albistur trace une ligne dans le sol entre les vignes avec un bâton. « C’est ici que se situe la limite entre une bouteille de vin à 200 et 37 euros », précise-t-il. A sa droite se trouvent les vignes de Château Pichon, à sa gauche lui. Il est fier de posséder l’un des plus petits vignobles de Pauillac, 87 ares en agriculture biologique. Mais les lignes invisibles qui relient les riches aux pauvres dans tout le Médoc le bouleversent. Il a voté pour Macron il y a cinq ans, mais il ne veut pas voter ce dimanche. « Notre société s’éloigne de plus en plus », déplore-t-il. Le Pen est hors de question pour lui, mais Macron n’a pas encore répondu comment il compte réunir les deux France. Puis Albistur verse un verre de vin, après tout il est déjà plus de onze heures et il est grand temps de répéter.

    Frankfurter Allgemeine Zeitung, 23/04/2022

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  • L’ombre de Poutine

    L’ombre de Poutine

    L’ombre de Poutine – Donald Trump, Joe Biden, Occident, Marine Le Pen, affaire, argent,

    Pourquoi l’ombre de Poutine plane-t-elle sur les élections pré5sidentielles des puissances occidentales ? Par nature, ces pays sont foncièrement opposés à la Russie, pourtant leurs classes politiques flirtent intimement avec les dirigeants et les oligarques russes. L’exemple des deux dernières élections présidentielles américaines est édifiant à ce propos. Les accointances du candidat républicain à la présidentielle, en l’occurrence Donald Trump, ont été utilisées par ses adversaires politiques pour le détruire devant l’opinion. Les relations entretenues par Trump avec les hommes d’affaires russes, composés de milliardaires proches de Poutine, révèlent un tissu relationnel basé sur l’argent, le nerf de la guerre ou l’élément fondateur du monde capitaliste. Poutine, qui a vu passer bien des présidents occidentaux, a compris qu’on pouvait se rapprocher des classes politiques en leur offrant des opportunités d’affaires fructueuses avec les oligarques russes. La Russie cherche à changer son image dans ce monde, qui ne la voit autrement que comme «un axe du mal».

    La Russie pourrait ainsi compter sur le soutien international des élites politiques, une fois aux postes de commandes, pour mieux défendre ses intérêts.

    Trump a su, intelligemment, échapper à l’ombre de Poutine, dépasser l’étalement public de ses relations avec les Russes, et se faire élire à la présidence. Faisant en sorte que sous sa conduite, les Etats-Unis ont relativement laissé tranquille la Russie. Ce qui n’est pas le cas avec l’accession d’une administration démocrate, complètement hors de toute influence russe, et qui a immédiatement montré ses crocs face à la Russie, en orchestrant des sanctions économiques jamais vues dans l’histoire.

    La même histoire est-elle en train de se reproduire en France, où la candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen, qui se retrouve au second tour face au président sortant Emmanuel Macron, est enfoncée dans la marmite russe ? Plus, peut-être, que ses positions radicales contre les musulmans et les immigrés, M. Le Pen risque de perdre beaucoup de voix dans son propre bastion avec cette embarrassante affaire de prêts qu’elle a obtenu auprès de banques russes. D’autant que cela coïncide avec une période d’une haine occidentale contre Poutine qui n’a jamais été ressentie et exprimée, surtout, aussi ouvertement. Le boulet russe accroché aux pieds de M. Le Pen va certainement la retarder dans sa course au fauteuil présidentiel. La leçon, chèrement payée, va-t-elle servir les classes politiques occidentales ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 23/04/2022

    #Vladimir_Poutine #Occident #Trump #JoeBiden #Affaires #Argent #Marine_le_pen

  • France-élections: Le glaive des législatives

    France-élections: Le glaive des législatives

    France-élections: Le glaive des législatives -France insoumise, sondages, Emmanuel Macron, Rassemblement national, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon,

    La remontée spectaculaire du candidat de la France insoumise dans les sondages d’avant le premier tour de la présidentielle et son résultat donnent le ton des prochaines législatives qui, prédisent certains observateurs, vont constituer la vraie surprise de cette année électorale. Ni la République en Marche d’Emmanuel Macron ni le Rassemblement national de Marine Le Pen ne sont assurés, pour l’instant, de l’emporter avec une majorité parlementaire qui soutiendra leur action gouvernementale. Macron, propulsé par des forces centrifuges en 2017 et surprenant tout son monde, avait bénéficié de l’effet nouveauté pour arracher cette majorité mais sa formation politique, cinq ans plus tard, reste mal implantée sur l’ensemble du territoire.

    En face, l’extrême droite, diabolisée par son propre programme mais avec un électorat en plein essor, n’est jamais parvenue à entrer en force au Parlement. Du coup, les voilà tous deux à la peine pour ce qui est de disposer d’un crédit parlementaire adéquat pour pouvoir mener la politique voulue à leur guise. Suffrage uninominal majoritaire à deux tours, les législatives ne connaissent pas la proportionnelle et restent une élection couperet qui aura lieu les 12 et 19 juin prochain et donnera à la France 577 députés dont le mot reste décisif face aux sénateurs, en cas de désaccord pour l’adoption d’une loi. Elles auront pour caractéristique le fait que le vote de barrage auquel appellent nombre de partis et de dirigeants de gauche comme de droite, pour le second tour de la présidentielle, n’a pas lieu d’être et que les électeurs choisiront leur élu en fonction de critères autrement plus immédiats et plus proches de leur réalité.

    Le pari tient, d’ores et déjà dans la capacité de Macron comme de Marine Le Pen à élargir le spectre des alliances, à l’heure cruciale des investitures.

    Au soir du 1er tour, Macron a fait du pied aux électeurs de la gauche en leur assurant qu’il est «prêt à inventer quelque chose de nouveau pour rassembler les convictions et les sensibilités diverses afin de bâtir avec eux une action commune». Mais, pour la France insoumise qui reste sourde à l’appel de nombreux socialistes en faveur d’une «union des forces de gauche», ce sera l’occasion d’ «imposer une cohabitation». Signe que la concurrence de légitimité politique est, désormais, ouverte et que le résultat de la présidentielle pourrait bien être remis en cause.

    Chaabane BENSACI

    L’Expression, 14/04/2022

  • France: Et si le débat du 2e tour se passait différemment qu’en 2017?

    France: Et si le débat du 2e tour se passait différemment qu’en 2017?

    France: Et si le débat du 2e tour se passait différemment qu’en 2017? – Emmanuel Macron, Marine Le Pen, élection présidentielle,

    A maintenant une semaine du deuxième tour de la présidentielle en France, les sondages, qui d’ailleurs se sont raréfiés depuis le 10 avril, date du premier tour, n’indiquent aucune dynamique particulière en faveur de l’un des deux finalistes, le président sortant, Emmanuel Macron, et Marine Le Pen la représentante de la mouvance d’extrême droite. En principe, lorsque les sondages se montrent stables dans leurs résultats, c’est qu’ils ont déjà mesuré quelque chose de réel, susceptible d’évoluer néanmoins, mais uniquement dans les marges d’erreur. Entre les deux candidats, la distance est telle que si on prenait le parti tout à fait arbitraire de faire jouer ces marges en faveur de Le Pen uniquement, Macron l’emporterait encore au scrutin du 24 avril. Mais cela n’est pas nouveau, on le savait depuis un certain temps déjà ; en fait, depuis des mois.

    Les sondages étant pour l’essentiel tombés juste dans leurs prévisions du premier tour, il n’y a a priori aucune raison de penser qu’ils se trompent dans celles du deuxième tour. Si bien qu’on devrait pouvoir être catégorique : le président sortant est en même temps le président rentrant. On s’exposerait à l’erreur ce faisant, car ce qui semble déterminant au deuxième tour, ce ne sont pas tant les sondages, qu’on ne prend d’ailleurs même plus la peine de commenter, que le débat du deuxième tour, son déroulement en général et ses péripéties en particulier.

    Si Macron a écrasé Le Pen à la présidentielle de 2017, c’est moins en raison de son programme, mieux apprécié des électeurs que celui de sa rivale, que de ses qualités de débateur, qui alors se sont révélées nettement supérieures à celles de Le Pen. Si la prestation de celle-ci avait été meilleure, probable qu’il aurait élu malgré tout, mais sans doute pas avec la même avance. Cette fois-ci aussi, le débat d’entre-les-deux-tours pourra être décisif. Il ne le sera pas nécessairement si Le Pen tient le coup, si elle ne se laisse pas malmener comme en 2017. Il le sera par contre si, à la différence de 2017, c’est Macron qui s’effondre. Un scénario, il est vrai peu probable, mais sait-on jamais ? Il peut s’entretenir dans l’idée d’une supériorité intellectuelle définitive sur sa rivale, qui le moment venu le dessert, joue contre lui : la punition dont se paye en général la sous-estimation de l’adversaire.

    Ce n’est déjà pas bon de surestimer quelqu’un, mais le sous-estimer, c’est souvent courir au devant d’une catastrophe. Or que Macron se surestime, c’est évident dans son rejet de l’idée largement partagée que c’est au front républicain qu’il doit d’avoir été élu la première fois, et donc qu’il le sera la prochaine fois. A l’en croire, pas plus qu’il n’y a eu de front républicain en 2017, il n’y en aura en 2022. Il a été élu une première fois pour ses mérites, il en sera forcément de même la deuxième fois. S’il ne l’est pas le 24 avril, ce sera pour l’essentiel en raison de cette forfanterie. Parce qu’il aura manqué d’humilité, qu’il aura sous-estimé sa rivale. Bien entendu, tout reste possible, y compris qu’il ne fasse d’elle qu’une bouchée en fin de compte. Mais cela on ne le saura vraiment qu’avec le débat. S’il a dormi sur ses lauriers, s’il se pense toujours d’une autre trempe que Le Pen, alors que celle-ci n’a fait ces dernières années que se préparer à l’affronter à nouveau, fouettée par le désir profond de prendre sa revanche, il n’est pas dit que l’élection soit conforme aux sondages, aussi constants qu’ils aient été jusqu’à présent.

    Le Jour d’Algérie, 15/04/2022

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    Surprise

    Lors des deux semaines d’entre-deux-tours de l’élection présidentielle française de 2017, Emmanuel Macron, certain de sa victoire face à Marine Le Pen, paraissait totalement détendu et commençait même à endosser petit à petit le costume présidentiel. Le résultat du 7 mai au soir, avec une victoire à plus de 66 % des voix pour Macron, confirmait la solidité du «Front Républicain». Mais aujourd’hui la confiance du président français semble s’être étiolée et ses apparitions ces derniers jours témoignent une certaine fébrilité. Jamais le Rassemblement National (autrefois Front National) n’avait été aussi proche d’une victoire à la présidentielle et cela inquiète non seulement le camp macroniste, mais tous ceux qui depuis des décennies luttent contre ce parti.

    La Commission de contrôle de la campagne électorale (CNCCEP) demande aujourd’hui des précisions à la candidate du RN. L’instance s’interroge sur deux chiffres figurant sur le document de campagne pour le second tour. L’entourage de Marine Le Pen dénonce une manœuvre politique. Ce qui coince, c’est un élément clé de l’argumentaire de Marine Le Pen.

    Dans la profession de foi que la Commission de contrôle de la campagne électorale (CNCCEP) épingle, deux chiffres censés démontrer l’échec du quinquennat Macron en matière de sécurité et d’immigration posent question. On peut lire : «+31% d’agressions volontaires depuis 2017» et «1,5 million d’immigrés supplémentaires entrés légalement en France depuis 2017». Or la source serait, selon le RN, le ministère de l’Intérieur lui-même. Sauf que la Place Beauvau ne les reconnaît pas. «Ce sont des éléments que nous n’arrivons pas à corroborer», ajoute-t-on à la CNCCEP. Le «gendarme» de la campagne a donc réclamé des clarifications à la candidate du RN. «Mais nous demandons régulièrement des précisions de ce type. Cela a été le cas pour plusieurs candidats avant le premier tour».

    Reste que dans le pire des cas pour Marine Le Pen, la commission peut décider de ne pas homologuer sa profession de foi. Une grosse déconvenue, qui l’obligerait à mettre à la poubelle des milliers de documents. «Vu les délais, évidemment qu’ils sont déjà chez l’imprimeur», confie un cadre du parti. Un proche de la candidate se dit très agacé mais pas du tout inquiet. «Nos sources sont sûres, nous les avons déjà transmises à plusieurs reprises à la commission. D’ailleurs, ces chiffres figuraient déjà sur la profession de foi du 1er tour, assure-t-il. Le seul objectif de tout cela, c’est de nous faire perdre un temps précieux». Marine Le Pen a également réagi hier matin. En déplacement dans une PME de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, elle a rappelé que les chiffres qui sont dans sa profession de foi «sont sourcés avec des chiffres du ministère de l’Intérieur» avec «le lien du ministère». «Je veux bien qu’il conteste ses propres chiffres mais attention à ce type de manœuvre, attention à respecter la démocratie», a lancé la candidate du RN. «Je ne vois vraiment pas ce qui pourrait pousser le juge de l’élection à interdire ma profession de foi ce qui reviendrait à adresser aux Français uniquement la profession du président sortant», a-t-elle prévenu. La candidate du RN qui n’a jamais été aussi proche du pouvoir a-t-elle, toutefois, réellement une chance d’accéder à l’Élysée ?

    Emmanuel Macron, qui a travaillé dur pour s’assurer de la présence de Le Pen face à lui au second tour du scrutin, a-t-il, lui, mesurer toute l’ampleur de la détestation qu’il suscite et du risque d’un vote contestataire ? Toujours est-il que contrairement à 2017 rien n’est joué et que les résultats du 24 avril peuvent encore créer la surprise.

    Le Jour d’Algérie, 13/04/2022

  • Le Pen veut conditionner tous les visas et transferts de fonds vers l’Algérie

    Le Pen veut conditionner tous les visas et transferts de fonds vers l’Algérie

    Le Pen veut conditionner tous les visas et transferts de fonds vers l’Algérie – France, Marine Le Pen, élection présidentielle,

    Marine Le Pen a présenté, mercredi 13 avril, sa vision de la France dans le monde. A l’égard de l’Algérie, la candidate a défendu une politique “totalement inverse” a celle menée ces dernières décennies.
    Notamment en conditionnant tout octroi de visa ou tout transfert de fond au retour effectif des personnes expulsées.
    Elle assure vouloir “des relations amicales” et “décomplexées” avec l’Algérie, mais avec des conditions. Marine Le Pen, qui détaillait, mercredi 12 avril, sa vision des relations internationales devant la presse, a défendu une politique “exactement inverse” a celle qui a été privilégiée en France a l’égard de ce pays au cours des dernières décennies.

    “Mon souhait est, d’emblée, de conditionner tout nouvel octroi de visa au profit de ressortissants algériens, toute autorisation de transferts de fonds, toute acquisition de propriété en France par un dignitaire, a plusieurs éléments, incluant une mise en œuvre effective de la réadmission par les autorités consulaires algériennes en France”, a indiqué la candidate du RN a la présidentielle. Elle faisait référence a la réticence de plusieurs pays, dont l’Algérie, a récupérer leurs ressortissants qui doivent être expulsés du territoire français.

    Marre des Arabes

    La candidate d’extrême droite a rassemblé environ 4 000 personnes dans le Vaucluse ce jeudi. Parmi lesquelles des militants et soutiens ouvertement racistes, qui traduisent a voix haute les euphémismes de la finaliste.

    Un jeudi après-midi, au parc des expos d’Avignon. Beau soleil. Meeting d’entre-deux-tours de Marine Le Pen. Une femme secoue son drapeau si fort que le tissu s’envole au vent. Une file d’individus s’étire devant le batiment, qui ressemble a une grande soucoupe volante.

    De loin, on se demande si elle ne voudrait pas emmener ces gens très loin, ou peut-être qu’elle vient tout juste de les déposer au sol. A l’intérieur, 4 000 personnes dans une chaleur étouffante. Musique sympa de boîte de nuit des années 80, Goldman et Céline Dion. Dans la foule, il y a Jérôme Mories, 64 ans, un maigre nerveux aux lunettes noires d’aviateur, petite veste matelassée. Il habite le Var, et il «dit ce qu’il pense».

     Il veut «rester français», il «n’en peut plus». Il prie pour que Marine Le Pen soit élue le 24 avril. Sinon, il promet «un bain de sang». Argument principal : «Il faut qu’elle passe, il y en a marre.» De quoi ? «Des Maghrébins et des Arabes.

    On se fait agresser, c’est un scandale. Macron, il faut le raser, il faut lui couper la tête et les couilles, et lui foutre dans la bouche. Je dis ce que je pense. Si jamais c’est lui qui passe au second tour, ça sera un bain de sang. Il faut que les Français sortent dans la rue et rendent le sang par le sang.» Jérôme a d’autres préoccupations. Il aimerait qu’on rétablisse la limitation de vitesse a 90 km/h, mais aussi fermer les frontières et, bien sûr, «mettre les Arabes dehors».

  • Pour sa réélection Macron compte d’abord sur ses mérites

    Pour sa réélection Macron compte d’abord sur ses mérites

    Pour sa réélection Macron compte d’abord sur ses mérites – Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour, Valérie Pécresse,

    Comme lors de la présidentielle précédente, la gauche française n’aura pas de candidat au deuxième tour. C’est pourtant à elle, ou plus exactement à sa réserve de voix, qui reste importante, qu’il reviendra le 24 avril prochain de décider qui des deux finalistes de droite sera élu président de la République. Si ses forces actuelles ne lui permettent plus de faire accéder au deuxième tour l’un des candidats se réclamant d’elle, elle en conserve toutefois assez pour faire élire qui elle veut du camp opposé. C’était déjà le cas en 2017, mais ça l’est plus encore aujourd’hui, où les chances de l’extrême droite d’arriver au pouvoir se sont accrues dans l’intervalle.

    On dirait qu’à mesure que la droite étend son influence dans l’opinion, ce qu’elle fait bien sûr au détriment de la gauche, plus cette dernière, comme par compensation, est confortée dans son rôle d’arbitraire de ses divergences internes. Emmanuel Macron et Marine Le Pen ne seront pas départagés par les seules voix encore indécises appartenant à la droite, à supposer qu’il ne leur en manque aucune de celles qui se sont portées sur eux au premier tour, pour la bonne raison qu’elles ne sont pas suffisantes pour faire balancer en faveur de l’un ou de l’autre.

    Au bout du compte, et ce n’est pas là le moindre des paradoxes de cette présidentielle, ce sont les électeurs de Jean-Luc Mélenchon qui sont à même de faire, ou à l’inverse de ne pas faire, le prochain président de la République. On sait quelle a été la consigne de leur candidat au soir du premier tour : ne pas donner une seule voix à la candidate d’extrême droite. Ils peuvent la suivre strictement aussi bien en votant Macron qu’en s’abstenant, ou qu’en votant blanc. Il est d’ailleurs prévu que la consigne soit précisée d’ici le 24 avril. Elle le sera probablement en fonction des propositions du président sortant en direction des couches sociales dont Mélenchon et les autres candidats de gauche ont été dans cette élection les représentants.

    Le président sortant étant considéré comme franchement à droite sur le plan économique, il lui faudra lâcher du lest s’il veut qu’une partie significative de cette réserve de voix lui revienne, quand bien même il serait certain qu’aucune de celles-ci n’irait à sa rivale. Le seul effort qu’il ait fait en ce sens, c’est de faire baisser d’une année l’âge de départ à la retraite, le faisant passer de 65 à 64 ans. Il ne semble pas que ce soit assez pour pousser les électeurs de gauche à lui donner massivement leurs voix, d’autant que Le Pen est plus coulante en la matière, et qu’elle-même n’est pas loin de se considérer de gauche, sur ce point comme sur d’autres.

    Que Macron soit peu enclin à faire des concessions à cet électorat précis, qui pourtant est de taille à faire la différence, c’est qu’il se refuse à en appeler au front républicain. Mieux, il estime que ce n’est pas à ce dernier qu’il doit son élection de 2017. Il se garde de dire ce qui en fait l’a fait élire alors, mais il n’est pas difficile de deviner qu’il met cela sur le compte de ses mérites personnels, et notamment à ceux d’entre eux qui lui ont permis d’écraser sa rivale dans leur débat du deuxième tour. Macron pense que ce sont ses qualités intellectuelles, supérieures à celles de sa rivale, qui ont convaincu une majorité de Français de voter pour lui en 2017, et que ce sont elles qui tout naturellement vont le faire réélire. Car il ne doute pas qu’il ridiculisera Le Pen comme il y a cinq ans.

    ————————————————————

    Dons

    Désemparée, humiliée et ridiculisée au soir du 10 avril avec un score en dessous de la barre des 5 % de voix au premier tour de l’élection présidentielle, synonyme de remboursements des frais de campagne par l’État, la droite française tente tant bien que mal de justifier ses résultats. Dans la ligne de mire des instances des Républicains, le parti d’Éric Zemmour qu’ils accusent d’être responsable d’avoir poussé l’électorat de droite au vote utile pour Emmanuel Macron, en faisant croire à une possible victoire de leur candidat.

    Le sondage Qotmii relayé par les partisans d’Éric Zemmour juste avant le premier tour aurait ainsi précipité la déconfiture de Valérie Pécresse. Pour certains cadres des Républicains, c’est certain : ce sondage, devenu viral en quelques heures sur les réseaux sociaux et qui plaçait le candidat de Reconquête ! au deuxième tour devant Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, aurait entraîné une réaction chez les électeurs LR, lesquels ont préféré voter utile au dernier moment et ont placé un bulletin Macron dans l’urne. Surtout que dimanche, Valérie Pécresse qui est passée sous la barre fatidique des 5 % (4,8 %) et est désormais contrainte de rembourser cinq millions d’euros alors qu’Éric Zemmour a, lui, recueilli 7,1 % des voix.

    Celle qui affiche le plus haut patrimoine parmi les candidats à la présidentielle avec 9,7 millions d’euros d’avoirs, lance aujourd’hui un appel aux dons pour tenter d’éponger la dette de la campagne. «J’ai besoin de votre aide d’urgence (…) La situation financière de ma campagne est désormais critique», déclarait-elle au siège des Républicains. «Nous n’avons pas atteint les 5 % qui nous permettraient d’obtenir les 7 millions de remboursement de l’État que nous escomptions». Pour les candidats sous ce seuil fatidique, le remboursement ne s’élève qu’à 800 000 euros. «Les Républicains ne peuvent pas faire face à ces dépenses», souligne-t-elle dans ce message, ajoutant qu’elle s’est «personnellement endettée à hauteur de 5 millions d’euros». C’est pourquoi la présidente de la région Île-de-France, qui a appelé à voter Emmanuel Macron au second tour, «lance un appel national aux dons».

    Valérie Pécresse en appelle «à tous ceux qui m’ont apporté leur suffrage, mais aussi à tous ceux qui ont préféré hier (dimanche) le vote utile. Et enfin, à tous les Français qui sont attachés au pluralisme politique et à la liberté d’expression» pour l’aider à boucler ses comptes de campagne d’ici au 15 mai. Il est possible de faire une donation en ligne sur le site de la candidate. «Il en va de la survie des Républicains et au-delà, de la survie de la droite républicaine», alerte-t-elle. Il n’est toutefois pas certain que les Français, qui sont de plus en plus confrontés à la précarité et qui doivent faire face à de multiples hausses des prix dans tous les secteurs, soient beaucoup à compatir avec une millionnaire faisant partie de la caste des plus riches.

    Reste à voir surtout si cette dette mettra réellement le parti Les Républicains en danger ou si ce dernier laissera finalement sa candidate se débrouiller seule pour régler la dette de sa mauvaise campagne.

    Le jour d’Algérie, 13/04/2022

    #France #Elections #Présidentielle #Macron #Marinelepen #Pécresse #Melenchon



  • Présidentielle en France: Percée inquiétante de l’extrême droite

    Présidentielle en France: Percée inquiétante de l’extrême droite

    Présidentielle en France: Percée inquiétante de l’extrême droite- Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Eric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon,

    Comme il y a cinq ans, les Français vont devoir choisir à nouveau entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen pour diriger leur pays durant un quinquennat. Comme en 2017, le premier tour de la présidentielle en France a accouché du même résultat, avec Emmanuel Macron en tête et la présidente du Rassemblement national (RN, extrême droite) derrière. Il y a cinq ans,

    Emmanuel Macron avait gagné et cette fois, le 24 avril prochain, il affrontera à nouveau la fille de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle pour un nouveau mandat à la tête de la France. Le Président sortant a obtenu 28 % des voix contre 23,1 % pour la candidate d’extrême droite et 21,7 % des suffrages exprimés alors qu’Eric Zemmour, l’autre candidat de l’extrême droite, n’a obtenu que 7 %. L’ex-polémiste, qui a banalisé le discours extrémiste et anti-immigration en France, s’est félicité d’avoir obtenu un tel score pour une première tentative dans la course à l’Elysée. Il a souligné que deux millions de Français ont voté pour lui, ce qui représente beaucoup dans un pays où l’extrême droite s’est nettement renforcée depuis la présidentielle de 2002 où Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national qui deviendra plus tard Rassemblement national, avait créé la surprise en arrivant au second tour. Anne Hidalgo, la candidate du Parti socialiste a obtenu moins de 2 % (1,8 %). Elle a appelé à voter Emmanuel Macron alors qu’Eric Zemmour a demandé à ses partisans de choisir le bulletin de Marine Le Pen.

    Pour Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise (extrême gauche), et contrairement à 2017 où il n’avait pas donné de consigne de vote, il a été clair cette fois.

    L’extrême droite grignote encore du terrain

    Il a appelé publiquement à ne donner aucune voix à la fille de Jean-Marie le Pen. « Il ne faut pas donner une seule voix à Madame Le Pen », a-t-il lancé dans un discours prononcé devant ses partisans après la publication des résultats. La candidate du parti Les Républicains (droite) Valérie Pécresse a créé la surprise en arrivant 5e derrière Eric Zemmour avec moins de 5 % des voix (4,7 %). « Je voterai Emmanuel Macron pour empêcher l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen et le chaos qui en résulterait », a-telle déclaré après la publication des résultats préliminaires du premier tour.

    Mme Pécresse a estimé que « l’extrême droite n’a jamais été aussi près de l’emporter », en accusant le Président sortant d’avoir « joué avec le feu ». Le premier tour de la présidentielle française consacre le fort recul des partis traditionnels qui ont dominé la vie politique française pendant des décennies, le PS (gauche) et les Républicains (droite), dont les candidats ont obtenu ensemble des voix. Ce scrutin marque aussi la percée inquiétante de l’extrême droite en France, avec deux candidats dans les cinq premières places au premier tour.

    Marine Le Pen et Eric Zemmour totalisent ensemble 30 % des voix exprimées ce dimanche 10 avril, soit plus que le score du Président sortant Emmanuel Macron (28 %), ce qui n’était pas le cas en 2017 où la présidente du Rassemblement national était pratiquement la seule représentation de ce courant. A ces deux-là, il faut ajouter les 2 % de voix obtenus par le candidat souverainiste à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan qui a appel

    Le Midi Libre, 11/04/2022

  • Algérie-France : rien ne changera

    Algérie-France : rien ne changera

    Algérie-France : rien ne changera – élections présidentielles, Emmanuel Macron, Marine Le Pen,

    L’issue des résultats du premier tour de l’élection présidentielle en France, l’on peut aisément constater que le bateau France tangue entre deux visions contradictoires quant à la vision que nourrit l’un et l’autre vainqueur des consultations électorales de dimanche dernier. Dans cette contradiction, il y a bien entendu l’idée que se fait M. Macron d’un côté et Mme Le Pen de l’autre, des rapports avec l’Algérie, une ancienne colonie française, mais également une véritable exception dans la politique étrangère de l’Elysée.

    On pourrait certainement y voir des divergences fondamentales, susceptibles de jeter un froid sidéral dans les relations entre l’Algérie et la France en cas de victoire de Marine Le Pen. Mais d’un autre côté, il ne faut pas croire que les deux pays ouvriraient une ère d’entente parfaite et sans nuages, en cas de victoire d’Emmanuel Macron, le 24 avril prochain. L’expérience du premier mandat du président sortant, comme celle acquise avec ses prédécesseurs, nous renseigne sur tout l’intérêt que porte la France, qu’elle soit de droite ou de gauche, au plus grand et «appétissant» marché d’Afrique du nord.

    Bien entendu, les présidents, Premiers ministres et ministres des Affaires étrangères qui foulent le sol algérien ne cessent d’affirmer que leur pays est le plus important investisseur étranger en Algérie. Ainsi, en cas de reconduite du président Macron, les mêmes ministres ou d’autres tenteront de mettre en exergue «l’attitude très positive des opérateurs français». Leurs vis-à-vis algériens sont censés comprendre que les hommes d’affaires de l’Hexagone ont le cœur sur la main, dès qu’il est question d’Algérie.

    Le scénario est certes bien huilé, mais à force de nous le servir au lendemain d’élections présidentielles ou de changement de majorité, nous l’avons appris par cœur. Les Algériens et leurs illustres « observateurs » peuvent raconter le séjour des nouveaux ministres français à la minute près. Cela sans parler des propos gentils qu’adressera l’hôte de l’Algérie aux opérateurs algériens, les encourageant, bien entendu, à fructifier leur affaires avec leurs partenaires français. Ces derniers seront du voyage et pas plus tard qu’à l’été prochain où une importante rencontre est programmée au niveau des deux Premiers ministres. Celui de France, (on avance le nom de Christine Lagarde dans le cas d’un second mandat pour M. Macron) soulignera la volonté de son gouvernement de développer un partenariat gagnant-gagnant. aura à cœur de réussir la première partie du « gagnant-gagnant ». Celle qui la concerne bien sûr. C’est son métier.

    Ainsi va la politique entre l’Algérie et la France…

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 11/04/2022

    #Algérie #France #Elections_présidentielles #Macron

  • Marine Le Pen veut sanctionner le port du voile par une “amende”

    Marine Le Pen veut sanctionner le port du voile par une “amende” – Guadeloupe, Emmanuel Macron, Ukraine, Marion Maréchal, Eric Zemmour, François Bayrou,

    La candidate a la présidentielle française connue pour son hostilité envers l’Islam, les musulmans et les immigrés, Marine Le Pen, a dit jeudi qu’elle désirait interdire le port du “voile” dans l’espace public et qu’elle le sanctionnerait par une “amende”.

    “On n’est pas arrêté dans la rue, on aura une contravention de la même manière qu’il est interdit de ne pas mettre sa ceinture de sécurité. Et il me semble que la police arrive très bien a faire appliquer cette mesure”, a affirmé sur RTL la candidate d’extrême droite.

    Lutte contre les “idéologies islamistes”

    “C’est tout a fait applicable, c’est encore une fois une mesure que les Français demandent”, car “dans les vingt dernières années, ce voile a été utilisé par les islamistes comme un uniforme et comme une démonstration de l’avancée du fondamentalisme islamiste”, a fait valoir la candidate du Rassemblement national, qui ne compte plus en revanche interdire le port de la kippa, selon BFMTV.

    Marine Le Pen prise a partie en Guadeloupe

    La candidate du parti de l’extrême droite Rassemblement national Marine Le Pen et ses équipes ont été bousculées “assez violemment” par des manifestants, samedi soir.

    Des manifestants présentés comme nationalistes ont perturbé ce samedi soir une émission que Marine Le Pen était en train d’enregistrer a son hôtel au Gosier en Guadeloupe, son entourage parlant de manifestants “d’extrême gauche” qui l’ont “bousculée assez violemment”, a rapporté BFMTV.

    “Vingt manifestants d’extrême gauche nous ont bousculés assez violemment”, a rapporté l’entourage de la candidate du Rassemblement national a l’élection présidentielle. Son attachée de presse a rapporté avoir reçu “un coup dans le dos”. Ils ont aussi “arraché le micro” que portait la candidate.

    Le plateau où Marine Le Pen finissait d’enregistrer une émission en duplex qui doit être diffusée dimanche sur France 3 “a été envahi par des militants de plusieurs organisations nationalistes de Guadeloupe”, dont l’Alliance nationale Guadeloupe (ANG).

    Sur les images diffusées par la chaîne, on peut voir le garde du corps de Marine Le Pen la prendre contre lui tandis qu’elle baisse la tête pour se protéger. Elle a été rapidement évacuée du plateau sur lequel Guadeloupe La Première devait l’interroger en direct.

    Les manifestants, qui scandaient “dehors”, “raciste” selon les images de nos équipes sur place, ont quitté d’eux-mêmes les lieux, a indiqué ensuite la direction de l’hôtel.

    “Les Guadeloupéens (…) ne veulent pas de cette personne”

    Parmi eux se trouvait Laurence Maquiaba qui a expliqué avoir voulu “empêcher” que le message de Marine Le Pen ne soit “diffusé a grande écoute”.

    “Les Guadeloupéens, malgré l’accueil savamment orchestré, ne veulent pas de cette personne (…) et d’un parti qui n’a pas changé du tout”, a-t-elle ajouté.

    Marine Le Pen était arrivée sans encombre en Guadeloupe, où elle venait pour la première fois alors que son père n’avait jamais pu s’y rendre en campagne.

    Marine Le Pen: «Macron se sert de la guerre en Ukraine pour faire peur aux Français»

    Marine Le Pen a estimé ce dimanche qu’Emmanuel Macron opérait une “manipulation” de la population et accusé le chef de l’Etat français de “se servir de la guerre en Ukraine pour faire peur aux Français”.

    “Ce sommet de Versailles a révélé la manipulation opérée par le président de la République française”, a lancé lors de l’émission BFM Politique la présidente du Rassemblement national (RN).

    “C’est passé relativement inaperçu mais le président de la République a répondu a deux types de médias, des médias français a qui il a dit d’un air extrêmement sérieux et grave qu’il était très pessimiste sur l’issue des négociations et il a répondu aux médias anglo-saxons en disant qu’il était très optimiste sur l’issue avec un grand sourire”, a poursuivi Marine Le Pen.

    “Ca veut dire que le président de la République se sert de la guerre en Ukraine pour faire peur aux Français parce qu’il pense que la peur peut lui bénéficier et moi je suis extrêmement sévère a l’égard de ce type de comportement, parce qu’on ne manipule pas l’opinion publique avec des sujets aussi importants, aussi graves que la guerre”, a-t-elle accusé.

    Marion Maréchal votera pour Marine Le Pen si…

    Marion Maréchal a affirmé mardi qu’elle voterait “sans hésitation” pour Marine Le Pen si celle-ci parvenait au second tour de la présidentielle française face a Emmanuel Macron.

    Alors qu’elle s’est officiellement ralliée dimanche a Eric Zemmour, la nièce de la candidate RN a l’élection a rappelé que son adversaire est le chef de l’Etat.

    Marion Maréchal, qui a rallié dimanche Eric Zemmour, a affirmé mardi qu’elle voterait “sans hésitation” pour Marine Le Pen si celle-ci parvenait au second tour de l’élection présidentielle face a Emmanuel Macron, mais défendu la capacité de son candidat a “affaiblir le cordon sanitaire” entre la droite et l’extrême droite, selon Europe 1. L’ancien députée du Front national (devenu Rassemblement national) a indiqué sur BFMTV qu’elle voterait “sans aucune hésitation pour Marine Le Pen” si la candidate du RN était au second tour face au président sortant. “L’adversaire c’est Emmanuel Macron”.

    Un choix “politique” et pas personnel

    “A terme, l’idée sera de devoir se rassembler notamment dans la construction d’une future majorité présidentielle” aux élections législatives en juin, a fait valoir la nouvelle recrue du candidat d’extrême droite, réprouvant a cet égard les critiques du RN sur le “programme de guerre civile” et “de brutalité” d’Eric Zemmour qui sont des “arguments utilisés par la gauche”.

    Marion Maréchal a expliqué que son choix était d’abord “politique” et pas personnel. “Ma motivation n’est pas uniquement d’embêter tata”, a-t-elle ironisé, alors que “certains aimeraient déporter ce choix sur cette question (personnelle) là, ce qui éviterait d’avoir a parler du fond, de la ligne ou du bilan, ou des échecs passés”.

    La nièce de Marine Le Pen officialise son soutien a Eric Zemmour

    C’est désormais officiel. La nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, annonce ce dimanche dans Valeurs Actuelles se rallier a un autre candidat a l’élection présidentielle, Eric Zemmour.

    On la savait attendue au meeting d’Eric Zemmour ce dimanche a Toulon. Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen, a finalement officialisé son ralliement au candidat a l’élection présidentielle dans les colonnes de Valeurs Actuelles peu avant.

    “J’ai pris la décision de soutenir Eric Zemmour pour l’élection présidentielle”, indique Marion Maréchal. “Je rejoins le candidat que je considère aujourd’hui être le mieux placé pour mener les idées que j’ai toujours défendues a la victoire (…) Aujourd’hui, je considère qu’Eric Zemmour est le mieux placé pour se qualifier et créer la surprise au second tour”.

    Eric Zemmour a présenté sa nouvelle recrue dans le cadre de la course a la présidentielle a l’occasion de son meeting au zénith de Toulon ce dimanche, où près de 8.000 personnes sont présentes, selon France Bleu Provence.

    «La pauvre Marion est transformée en sorte de bouée de sauvetage d’une campagne qui est en train de s’effondrer sur elle-même», a tancé samedi Marine Le Pen avant un meeting a Aigues-Mortes (Gard).

    Marine Le Pen “ne regrette rien” de ses liens avec Vladimir Poutine

    La candidate de l’extrême droite Marine Le Pen a dit “ne regretter rien” de ses liens avec le président russe Vladimir Poutine et juge “irresponsables” les propos du ministre de l’Economie Bruno Le Maire dans lesquels il promet de provoquer l’effondrement de l’économie russe.

    Face aux différents appels pour nommer différentes personnalités comme Hubert Védrine ou Nicolas Sarkozy a un poste de médiateur, Marine Le Pen s’y oppose.

    “Je considère que c’est au président de la République de mener la diplomatie française. Je considère Emmanuel Macron comme un ennemi politique (…) il n’en demeure pas moins qu’il est le président de la République”, assure-t-elle sur le plateau de BFMTV.

    Elle explique par ailleurs qu’elle veut garder les canaux ouverts, et salue donc les discussions qui se poursuivent entre Vladimir Poutine. Accusée d’être proche de Vladimir Poutine, elle a assuré que le président russe a eu “tort”, et que sa décision d’envahir l’Ukraine est “inadmissible”. “Il a franchi une ligne rouge”, déclare la candidate.

    Questionnée sur sa relation avec lui, Marine Le Pen assure que le président russe n’est “plus tout a fait le même” qu’il y a 5 ans, mais qu’elle ne “regrette rien”. Dans le contexte actuel, elle explique qu’elle ne referait pas un voyage au Kremlin, comme elle l’avait fait par le passé.

    Elle s’oppose a l’entrée de l’Ukraine dans l’UE

    Alors que l’Ukraine, par l’intermédiaire de son président Volodymyr Zelensky, a officiellement demandé son intégration dans l’Union européenne, Marine Le Pen s’y oppose.

    “Je suis opposée a tout élargissement de l’Union européenne. C’est impossible, il faut des années et des années pour engager le processus de négociations et arriver a l’adoption de l’entrée dans l’Union européenne”, explique la candidate du Rassemblement national.

    Elle reconnaît cependant que cette demande est “légitime” de la part du président ukrainien.

    Pour elle, les propos de Bruno Le Maire sont “irresponsables”

    Après les propos de Bruno Le Maire, qui clamait mardi matin vouloir mener une “guerre économique et financière totale” a la Russie. S’il est revenu sur ses propos, assurant qu’il n’y a pas de conflit entre Paris et Moscou, Marine Le Pen estime que ces propos sont dangereux.

    “Je crois que les propos de Bruno Le Maire sont irresponsables. (…) Il ne faudrait pas que, sans le vouloir, nous soyons considérés par ces déclarations comme cobelligérants”, déclare-t-elle.

    Expliquant que les sanctions économiques n’ont pas été efficaces en 2014 et que les conséquences pour les Français seraient trop importantes, Marine Le Pen espère que Vladimir Poutine va changer d’avis et déposer les armes dans le conflit en Ukraine.

    François Bayrou a la rescousse de Marine Le Pen

    Le président du MoDem et maire de Pau, François Bayrou, a annoncé qu’il accorderait son parrainage a Marine Le Pen, peinant a rassembler ses 500 signatures.

    Le président du Mouvement démocrate et maire de Pau, François Bayrou, a l’origine d’une initiative pour aider les candidats qui ont du mal a recueillir des parrainages nécessaires a la présidentielle, a décidé de voler au secours de Marine Le Pen pour “sauver la démocratie”, a rapporté France 24.

    “Je ne peux pas défendre devant mes concitoyens de toutes opinions l’idée que le président de la République française serait élu dans une élection de laquelle les principaux candidats seraient exclus”, a expliqué Bayrou, qui est a l’origine d’une initiative de “banque des parrainages” regroupant selon lui près de 400 élus.

    “Merci a François Bayrou de m’accorder son parrainage pour l’élection présidentielle. Malgré nos désaccords politiques, sa démarche vise a faire vivre notre démocratie: j’invite les maires de France a parrainer l’ensemble des candidats en difficulté”, a écrit Marine Le Pen sur Twitter.

    Selon le dernier décompte du Conseil constitutionnel français publié jeudi, il en manque au moins entre 80 et 90 a Marine Le Pen et a Eric Zemmour, alors que Jean-Luc Mélenchon, un temps a la peine, a finalement recueilli le nombre de signatures nécessaires.

    Faute de parrainages, Marine Le Pen suspend sa campagne

    Chaque minute compte pour le Rassemblement national (RN). A un peu plus d’une semaine de la clôture par le Conseil constitutionnel de la récolte des parrainages nécessaires pour permettre aux candidats de se présenter a l’élection présidentielle, Marine Le Pen a décidé de suspendre temporairement sa campagne de terrain.

    Comme l’a appris BFMTV ce mardi, cette suspension durera le temps que les 500 signatures n’ont pas été récoltées par le parti d’extrême droite. Conséquence directe de cette décision: une conférence de presse sur l’éducation qui devait avoir lieu ce mercredi, ainsi qu’un déplacement dans la Somme samedi, sont annulés.

    Un appel et des signatures manquantes

    De manière officielle, le Conseil constitutionnel indique que pour l’heure, Marine Le Pen dispose de 366 parrainages. Invitée ce mardi matin sur RTL, la candidate a indiqué qu’il lui restait “une quarantaine” de signatures a récolter, critiquant vivement un système qui “sert d’arme politique contre ceux qui dérangent” selon elle.

    Elle s’est en outre dite “extrêmement inquiète” et prête a utiliser la réserve de parrainages d’élus mise en place par François Bayrou.

    Lundi, la candidate d’extrême droite avait lancé un appel aux maires afin de leur demander leur parrainage.

    Echouroukonline, 07/04/2022

    #France #Elections_présidentielles #Candidats #Marine_le_pen

  • Zemmour menace de saisir les maisons des dirigeants africains

    Zemmour menace de saisir les maisons des dirigeants africains – Migration, reprendre les clandestins, Eric Zemmour, bloquer les envois d’argent,

    PARIS, 23 mars (Reuters) – Le candidat présidentiel français d’extrême droite Eric Zemmour a déclaré mercredi qu’il pourrait s’emparer des maisons des dirigeants africains et bloquer les envois de fonds vers leurs pays s’ils ne récupéraient pas les immigrants, alors qu’il cherche à relancer sa campagne en berne.

    Zemmour, 63 ans, ancien commentateur politique, a fait de l’immigration et de la sécurité le centre de sa campagne et a déclaré cette semaine que, s’il était élu, il créerait un ministère de la « Réimmigration » qui expulserait des centaines de milliers d’immigrés au cours de ses cinq -mandat d’un an.

    Cette promesse de campagne a suscité une réprimande de la part de Marine Le Pen du Rassemblement national, qui est également d’extrême droite. Elle a qualifié la proposition « d’anti-républicaine » dans une interview accordée mardi à BFM TV, bien qu’elle ait refusé, lorsqu’elle a été pressée, de dire si elle était raciste.

    Zemmour avait été considéré comme un formidable challenger pour Le Pen, mais tente d’inverser sa fortune politique car les sondages d’opinion l’ont montré en retard sur ses concurrents et peu susceptible de se rendre au deuxième et dernier tour des élections le mois prochain.

    Le président Emmanuel Macron, un centriste dont l’élaboration des politiques a dérivé vers la droite, et Le Pen sont en tête du premier tour des élections, selon les sondages, lors d’une répétition des élections de 2017. Macron est favori pour remporter le dernier tour.

    En tant que président, Zemmour se rendrait en Algérie, au Maroc et en Tunisie pour négocier des accords pour les expulsions, a-t-il dit. Environ 30 % des immigrés français sont nés dans l’un de ces trois pays, selon l’Institut français d’études démographiques.

    Interrogé sur ce qu’il ferait si les dirigeants des pays refusaient, Zemmour a déclaré lors d’une conférence de presse : « Les chefs des pays africains ont des maisons en France. Nous pourrions les saisir, vous voyez. Il y a un certain nombre d’étrangers qui envoient de l’argent via Western Union. C’est une partie importante des budgets de ces pays. Nous pouvons les bloquer. J’appelle ces moyens de faire pression.

    Zemmour a insisté mercredi sur le fait qu’il était le seul candidat présidentiel dans la course à pouvoir unifier une droite française fragmentée.

    Il a également défendu sa concentration sur l’immigration malgré l’invasion de l’Ukraine par la Russie, affirmant que les principaux défis de la France restaient « l’identité et la sécurité ».

    « Ce n’est pas à cause d’une crise extérieure que les crises intérieures s’évaporent miraculeusement », a déclaré Zemmour.

    Reuters, 23/03/2022

    #EricZemmour #Macron #MarineLePen #elections