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  • Qatargate: agents, lobbying et ONGs opaques, la piste turque

    Tags : Hakan Camuz, Parlement Européen, Groupe S&D, Corruption, Maroc, AntonioPanzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi,

    Qatargate : entre 007, cabinets de conseil et ONG opaques, la nouvelle piste turque

    (Giacomo Amadori, Camilla Conti – la Verità) – Ce jour-là, Hakan Camuz, alors âgé de 50 ans, avocat d’origine turque (il est né à Ankara en octobre 1971), débarque de Londres. Sa présence est enregistrée aux contrôles des passagers extracommunautaires et il présente un passeport indiquant qu’il a la nationalité britannique. Il repart le lendemain. Qu’a fait ce professionnel aux lunettes, à la barbe déjà blanche, aux cheveux clairsemés et à l’allure arrondie à Milan pendant ces deux jours ?

    A-t-il rencontré les directeurs et les associés de la société Equality Consultancy srl à Opera qui a reçu plus de 300 000 euros pour des services très louches de la part de sociétés liées à lui ou à la Turquie ?

    L’un des principaux suspects du Qatargate, l’ancien assistant parlementaire de Pier Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, a décrit le travail du cabinet fondé en 2018 par son père Luciano, son frère Stefano et la comptable Monica Rossana Bellini.

    Le récit de Giorgi poursuit : « C’est le Palestinien qui nous a suggéré de nous tourner vers Hakan (Camuz, ndlr) et sa société en Angleterre, dont je ne me souviens plus du nom. Comme il s’agissait d’une société anglaise, les documents devaient être rédigés en anglais. Mon intervention a consisté à mettre en contact Panzeri, sa comptable Monica Bellini et sa fille Silvia Panzeri (dont aucune ne parlait anglais) avec Hakan. Silvia a préparé les dossiers en tant qu’avocate. J’ai également contribué à la création d’Equality en utilisant mes compétences linguistiques. Pour justifier le recours à une société italienne par une société anglaise, les services doivent être fournis en anglais. J’ai donc demandé à des connaissances de ma famille qui parlent anglais de fournir des services concrets, sans qu’ils sachent ce qui se passe ».

    Mais qui est vraiment Camuz ? Célébrant son talent, un magazine turc, Arti90, destiné à la communauté des résidents à l’étranger, lui consacre en janvier 2013 pas moins de quatre pages dans un numéro dont la couverture est ornée d’une grande photo du président Recep Tayyip Erdogan, sous le titre : « Vous n’êtes pas seul ». Eh bien, à la page 24, la longue interview commence par une courte introduction : « La vie d’Hakan Camuz est comme un film. En 1991, il s’est disputé avec son père et a quitté Ankara pour s’envoler vers Londres, où « aujourd’hui il possède un cabinet d’avocats, est président de Musiad (une sorte de Confindustria turque, ndlr), résout les problèmes des Turcs en Angleterre », où il est connu sous le nom de « frère Hakan ».

    Après l’obtention de mon diplôme, ma vie a commencé à reprendre son cours. J’ai rencontré ma deuxième femme […] Je gagnais de l’argent en travaillant comme traducteur et assistant juridique ».

    C’est ce que Camuz disait de lui-même en 2013. Sur Linkedin, il se décrit comme « responsable des affaires juridiques avec de l’expérience et une longue expérience de travail dans le domaine de la pratique juridique », sur le site web de l’une de ses entreprises, « consultant juridique senior ».

    En effectuant une recherche dans la base de données des entreprises britanniques, on trouve toute une galaxie de sociétés dont on peut remonter jusqu’à Camuz, ou dont il est l’un des directeurs. Telles que Stoke white consultancy, Musiad, Sirone ltd, Nomos international (qui s’occupe des violations des droits de l’homme contre la population civile syrienne), Turken foundation Uk, Septimum, Black pearl consultancy. Et la fondation Turken Uk. Une fondation dont on peut retrouver la trace dans la famille d’Erdogan (en mai 2022, le leader de l’opposition Kemal Kiliçdaroglu a accusé Erdogan de transférer de l’argent à l’étranger par le biais de ses fondations, mentionnant Türgev, Ensar et Turken). Et ce n’est pas tout. Par le passé, Camuz a également aidé Bilal Erdogan, le troisième fils du président turc, qui connaît bien l’Italie et parle un peu l’italien grâce à ses études à Bologne, à Johns Hopkins (la même université où le père de Romano Prodi et d’Elly Schlein a également enseigné). En 2003, le Premier ministre de l’époque, Silvio Berlusconi, était son témoin de mariage.

    Sur les sites web de ses sociétés, on apprend que M. Camuz « traite des dossiers pour le compte de gouvernements, d’ONG et de particuliers », qu’il a « joué un rôle déterminant dans la mise en place de la structure de plusieurs organisations caritatives basées au Royaume-Uni » et qu’il « continue de contribuer à des organisations humanitaires et à la défense des droits de l’homme dans le monde entier ». Oui, les droits de l’homme. Le 15 décembre, sur son profil Twitter où il se décrit comme le directeur de Stoke white (dont le site web, rappelons-le, correspond au code de Stoke white limited), Camuz a rappelé son combat à La Haye contre l’Autorité palestinienne, accusée de la mort d’un activiste en 2021. Stoke white a déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale.

    (…) Le rapport de Disinfo lab indique qu’il a dirigé la fondation Turken UK, depuis sa création en 2015 jusqu’en 2019. Le site officiel de la fondation Turken Uk n’est pas actif ; cependant, sa version en cache redirige vers la fondation Turken USA, qui a été créée en 2014 par deux organisations turques : la fondation Ensar (fondée en 1979) et Turgev (fondée en 1996 par l’actuel président turc Erdogan).

    Un journaliste d’investigation indien s’est également intéressé à Camuz, (…) soulignant que  » l’un des fondateurs  » de Stoke white, notre Camuz,  » semble avoir des liens étroits avec le président turc Recep Tayyip Erdogan « .

    Ainsi, dans notre cas, les « gentils », les défenseurs des droits, feraient partie d’un réseau qui, plutôt que de défendre les opprimés, s’occuperait plutôt de servir les intérêts de la Turquie et de ses alliés, avec le soutien de divers services secrets.

    Et parmi les principaux partenaires figure le Qatar. Le 5 juin 2017, l’Arabie saoudite, le Bahreïn, l’Égypte et les Émirats arabes unis ont annoncé la rupture des relations diplomatiques avec le Qatar, déclenchant une crise qui a impliqué l’ensemble du monde arabe. Le boycott politico-économique contre Doha a conduit les dirigeants qataris à chercher des rivages en dehors du Conseil de coopération du Golfe (CCG) pour contourner la pression et préserver leur souveraineté. Depuis lors, la Turquie est le pays islamique qui a fait le plus pour soutenir le Qatar assiégé.

    En mai 2020, la Turquie a augmenté les lignes de change de devises avec la Banque centrale de Doha. En novembre 2022, le président Erdogan s’est rendu au Qatar pour la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde, bien que la Turquie ne se soit pas qualifiée. Cette visite a permis de revitaliser les relations grâce à la « diplomatie du football ». Panzeri et Bellini, le comptable qui a géré l’Equality jusqu’à sa fermeture définitive en 2021, étaient également présents à Doha à ce moment-là.

    Nous ne savons pas si Camuz était également présent. Le 12 février, le souverain du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, s’est envolé pour la Turquie afin de rencontrer Erdogan en solidarité avec le pays après le tremblement de terre dévastateur. Les enquêteurs belges soupçonnent que l’argent envoyé par les sociétés de Camuz et le mystérieux Team organisasyon basé à Istanbul est le produit du blanchiment d’argent mis en place par le Qatar pour payer les services de Panzeri, qui a été engagé par les pétro-euros pour défendre la réputation de Doha à Bruxelles. La question est maintenant de savoir si cette triangulation a été orchestrée par les Qataris, par Panzeri ou si le gouvernement turc y a joué un rôle. Dans ce cas, le Qatargate pourrait prendre des contours encore plus inquiétants, ayant parmi les possibles directeurs de la corruption massive de représentants de l’UE non plus seulement le Qatar, le Maroc et le Mali, mais l’un des principaux acteurs de l’échiquier international, la Turquie d’Erdogan.

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    #Parlement_européen #corruption #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi #S&D #Maroc

  • PE : Après le Qatargate, méfiance et discorde au Groupe S&D

    Tags : Parlement Européen, Groupe S&D, Corruption, Maroc, AntonioPanzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi,

    Selon la web Politico, « choc, colère, trahison » caractérisent la situation au sein du groupe socialiste frappé par le Qatargate. Derrière le front uni de la deuxième faction du Parlement européen, la méfiance couve à l’approche des élections.

    Les socialistes du Parlement européen regardent avec méfiance leurs collègues et assistants, se demandant quel allié putatif pourrait s’avérer être un menteur alors que de nouveaux détails émergent dans un scandale croissant d’argent contre faveurs, rapporte Politico.

    Les divisions géographiques qui couvent depuis longtemps au sein du groupe, le deuxième du Parlement, alimentent la méfiance et la discorde. Les membres sont en désaccord sur la force avec laquelle défendre leurs collègues impliqués. D’autres nourrissent des griefs sur la façon dont la direction du groupe a géré des mois de préoccupations concernant leur législatrice, Eva Kaili , qui est maintenant détenue en attendant son procès.

    Publiquement, le groupe a fait preuve d’une solidarité remarquable lors du soi-disant scandale du Qatargate, qui implique des allégations selon lesquelles des pays étrangers auraient soudoyé des législateurs européens. La chef des Socialistes et démocrates (S&D), Iratxe García, a rassemblé une réponse unifiée, produisant une proposition ambitieuse de réforme de l’éthique et lançant une enquête interne sans lancer de défi ouvert à son leadership. Pourtant, alors que le centre gauche du Parlement réfléchit à la manière de regagner la confiance du public avant les élections européennes de l’année prochaine, la confiance entre les membres eux-mêmes s’effiloche.


    « Je me sens trahi par ces gens qui sont des collègues de notre groupe politique », a déclaré Mohammed Chahim, député européen S&D néerlandais. « En ce qui me concerne, nous sommes tous des victimes politiques, et j’espère que nous pourrons faire éclater la vérité au grand jour. »

    Les eurodéputés S&D sont aux prises non seulement avec un sentiment de trahison personnelle, mais aussi avec la crainte que les liens avec la corruption ne compromettent des perspectives électorales par ailleurs prometteuses.

    Les sociaux-démocrates attendaient avec impatience de se présenter en 2024 sur les questions essentielles qui préoccupaient le plus le bloc dans un contexte d’inflation persistante, stimulée par la montée en puissance d’Olaf Scholz en Allemagne et la popularité continentale du Sanna Marin finlandais. Désormais, l’appel du groupe aux portefeuilles des électeurs pourrait être éclipsé par des valises remplies d’argent.

    « Nous ignorions complètement ce qui se passait », a déclaré García, promettant que l’enquête interne du groupe déterminera ce qui n’a pas fonctionné. « Nous devons laisser les personnes responsables [de l’enquête] travailler. »

    La « plénière la plus sombre »

    Le choc, la colère et la trahison se sont répercutés sur les 145 membres du caucus au début du mois de décembre de l’année dernière lorsque la police belge a commencé à arrêter des personnalités du S&D, parmi lesquelles l’ancien député européen italien Pier Antonio Panzeri et Eva Kaili, une étoile montante grecque qui venait à peine de terminer un année comme l’un des 14 vice-présidents du Parlement.

    « Les révélations du Qatargate ont été un choc terrible pour le personnel du S&D et les eurodéputés », a déclaré un porte-parole du S&D. « Beaucoup se sont sentis trahis, leur confiance abusée et brisée. Quiconque a déjà été victime de criminels comprendra qu’il faut du temps pour guérir d’une telle expérience.

    Lorsque le S&D s’est réuni pour une session parlementaire à Strasbourg quelques jours après les premières arrestations, peu de membres l’ont pris plus fort que le président du groupe, García, qui à un moment donné a fondu en larmes, selon trois personnes présentes.

    « Nous ne sommes pas seulement des machines politiques, mais aussi des êtres humains », a déclaré l’eurodéputée allemande Gabriele Bischoff, vice-présidente S&D lors de son premier mandat. « S’adapter à une telle crise, et y faire face, ce n’est pas facile. »

    « Je veux dire, aussi, vous avez fait confiance à certaines de ces personnes », a-t-elle déclaré.

    À Strasbourg, le groupe n’a montré aucun appétit pour regarder le processus judiciaire se dérouler, soutenant une décision de retirer Kaili de son rôle de vice-présidente. (Elle a, par l’intermédiaire d’un avocat, constamment maintenu son innocence.)

    La direction du groupe a également fait pression sur les députés qui étaient liés de quelque manière que ce soit aux problèmes ou aux personnes impliquées dans le scandale pour qu’ils se retirent du travail législatif, même s’ils ne faisaient l’objet d’aucune accusation.

    « C’était bien sûr la plénière la plus sombre que nous ayons eue », a déclaré Andreas Schieder, un eurodéputé S&D autrichien qui occupe un rôle de premier plan au sein de la commission chargée de lutter contre l’ingérence étrangère après le Qatar. « Mais nous avons pris les bonnes décisions rapidement. »

    La hiérarchie S&D a rapidement suspendu Kaili du groupe en décembre et infligé le même traitement à deux autres eurodéputés qui seraient plus tard entraînés dans l’enquête.

    Mais maintenant, de nombreux députés S&D se demandent comment il était possible qu’un groupe de personnes ait exercé une telle influence sur le groupe socialiste, comment Kaili est monté si rapidement à la vice-présidence et comment tant de comportements prétendument corrompus sont apparemment passés inaperçus pendant des années.

    Comme la famille

    Les liens interpersonnels profonds entre les accusés et le reste du groupe faisaient partie de ce qui rendait tout cela si brûlant pour la tribu S&D.

    Le balayage initial des autorités belges a attrapé non seulement Panzeri et Kaili, mais aussi le partenaire de Kaili, un assistant parlementaire de longue date nommé Francesco Giorgi, qui avait passé des années à travailler pour Panzeri. Tout à coup, tous les anciens assistants de Panzeri encore au Parlement étaient suspects. Panzeri a ensuite conclu un accord de plaidoyer, proposant de dire qui il prétend avoir soudoyé en échange d’une réduction de peine.

    Maria Arena, qui a succédé à Panzeri à la tête du panel des droits de l’homme du Parlement en 2019, s’est également retrouvée sous le feu des projecteurs : son amitié avec son prédécesseur était si proche qu’elle avait été repérée comme sa plus-un lors du mariage de son assistant. Alessandra Moretti, une autre eurodéputée S&D, a également été liée à l’enquête, selon des documents juridiques consultés par POLITICO.

    L’apparition de Laura Ballarin, chef de cabinet de García, levant un verre avec Giorgi et passant des vacances sur un voilier méditerranéen avec Kaili a offert une illustration adaptée aux tabloïds de la façon dont l’accusé était empêtré avec les hauts gradés du groupe.


    « J’ai été le premier à me sentir choqué, blessé et profondément trahi lorsque la nouvelle est sortie », a déclaré Ballarin à POLITICO. « Pourtant, évidemment, mes relations personnelles n’ont jamais interféré avec mon rôle professionnel. »

    Pire encore, environ trois mois plus tard, le scandale est resté largement limité au S&D. Deux autres de ses membres ont été engloutis depuis la première série d’arrestations: l’Italien Andrea Cozzolino et le Belge Marc Tarabella – une figure bien-aimée connue pour avoir distribué des cadeaux de Noël au personnel du Parlement dans le cadre d’un acte de la Saint-Nicolas. Tous deux ont été exclus, comme Kaili, du groupe S&D. Ils clament leur innocence.

    Plus blanc que blanc

    Cela met la pression sur García, qui est considérée à Bruxelles comme une extension du pouvoir de son proche allié, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez.

    Cependant, elle n’a pas toujours été en mesure de tirer parti de cette alliance à Bruxelles. Un excellent exemple est l’ accord conclu en coulisses par les groupes politiques pour nommer le nouveau secrétaire général du Parlement, Alessandro Chiocchetti, qui est issu du Parti populaire européen de centre-droit. García est sortie la plupart du temps les mains vides des négociations, le PPE manœuvrant autour d’elle et le groupe La Gauche obtenant une toute nouvelle direction générale.

    Kaili, d’une petite délégation socialiste grecque de deux personnes, n’aurait également jamais obtenu le feu vert pour devenir vice-président en 2022 sans le soutien de García et des socialistes espagnols.

    Pourtant, lorsqu’il s’agit d’essayer de faire le ménage et de récupérer la hauteur morale, le chef socialiste a rassemblé les gens. « Elle mérite qu’on lui fasse confiance pour le faire correctement », a déclaré René Repasi, un député S&D allemand.

    Au cours de la nouvelle année, le S&D a réussi à faire passer l’affable et progressiste luxembourgeois Marc Angel pour remplacer Kaili, repoussant les efforts d’autres groupes de gauche et d’extrême droite pour prendre l’un des sièges du S&D au sein du bureau d’élaboration des règles du Parlement. Dans un autre mouvement visant à stabiliser le navire, les socialistes ont recruté en février Udo Bullmann , un eurodéputé allemand expérimenté qui dirigeait auparavant le groupe S&D, comme une paire de mains sûres pour remplacer Arena au sein du sous-comité des droits de l’homme.

    Et dans le but de passer à l’offensive, les socialistes ont publié un plan d’éthique en 15 points (au-dessus du plan secret en 14 points du président du Parlement de centre-droit). Il exige que tous les députés européens S&D – et leurs assistants – divulguent leurs réunions en ligne et poussent à la protection des lanceurs d’alerte au Parlement. Lorsque cela est légalement possible, le groupe s’engage à obliger ses propres membres à respecter ces normes – par exemple en interdisant aux députés européens de voyager à l’étranger payés – même si le reste du corps ne va pas aussi loin.

    Ces résultats ont été durement gagnés, ont raconté les responsables du groupe. Avec des membres de 26 pays de l’UE, le groupe a dû naviguer dans les divisions culturelles et géographiques sur la façon de gérer la corruption, exposant les lignes de fracture nord-sud.

    « Pour faire une enquête interne n’était pas soutenu au début par tous, mais nous en avons débattu », a déclaré Bischoff, décrivant les réunions quotidiennes qui se sont prolongées jusqu’à la veille de Noël.

    L’idée de recruter des joueurs extérieurs pour mener une enquête interne était également controversée, a-t-elle ajouté. Pourtant, à la fin, le groupe a annoncé à la mi-janvier que l’ancien député européen Richard Corbett et Silvina Bacigalupo, professeur de droit et membre du conseil d’administration de Transparency International Espagne, mèneraient une enquête soutenue par le groupe, qui a maintenant commencé.

    Les mesures semblent avoir évité un défi à la direction de García et, jusqu’à présent, les attaques du principal rival des socialistes, le PPE, ont été limitées. Mais les eurodéputés S&D disent qu’il y a toujours un air de malaise, certains craignant que le nettoyage ne soit pas allé assez loin – tandis que d’autres ont hâte de défendre l’accusé.

    Certains militants du parti se demandent tranquillement si la réponse n’a pas été trop rapide et furieuse.

    L’avenir politique d’Arena est incertain, par exemple, même si elle n’a fait l’objet d’aucune accusation criminelle. Suite à une pression croissante sur ses liens avec Panzeri, culminant avec un rapport POLITICO sur son voyage non déclaré au Qatar , Arena a officiellement démissionné du sous-comité des droits de l’homme. Le groupe ne la défend pas, alors même que certains militants pleurent la chute de quelqu’un qu’ils considèrent comme un défenseur sincère des causes des droits humains.

    Le plaidoyer vocal en faveur de Kaili a également alimenté la controverse : les eurodéputés S&D italiens ont attiré les gémissements de leurs collègues lorsqu’ils ont colporté une lettre sur le traitement de Kaili et de sa fille , qui n’a recueilli que 10 signatures.

    « Je ne pense pas que ce soit nécessaire », a déclaré García à propos de la lettre. « [Si] je m’inquiète de la situation dans les prisons, cela doit être pour tout le monde, pas pour un député européen en particulier. »

    La lettre n’a également rien fait pour réchauffer les relations entre les délégations espagnole et italienne du S&D, qui étaient glaciales depuis avant le scandale. Le porte-parole du S&D a rejeté dans un communiqué l’idée qu’il y ait des tensions géographiques : « Il n’y a pas de clivage entre le Nord et le Sud, ni entre l’Est et l’Ouest, et il n’y a pas de tension entre les délégations italienne et espagnole ».

    Dans un autre camp, des eurodéputés regardent leurs collègues d’un œil un peu suspicieux.

    Repasi, le membre allemand du S&D, a déclaré qu’il était fatigué des « collègues qui semblent vous mentir au visage » – une référence spécifique à Tarabella, qui a nié vocalement tout acte répréhensible pendant des semaines, seulement pour avoir des allégations selon lesquelles il aurait reçu environ 140 000 € de pots-de- vin . Panzeri, l’ex-législateur détenu.

    Repasi a ajouté: « Cela vous fait de plus en plus vous demander s’il y a quelqu’un d’autre qui parie sur le fait qu’il pourrait ne pas être pris. »

    #Qatargate #Maroc #Moroccogate #Parlement_Européen #Corruption #S&D #Social_démocrates #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi

  • Maroc-Qatargate : Visite à Tindouf d’Antonio Panzeri

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Antonio Panzeri, Parlement Européen, Algérie, corruption, Front Polisario,

    27/10/2011

    En référence aux correspondances citées en référence, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance qu’en marge de la session plénière du Parlement Européen à Strasbourg, cette Mission a eu un entretien informel avec le Conseiller de M. Pier Antonio Panzeri, qui était porteur d’un message de ce dernier, à l’attention des autorités marocaines.

    Ci-après les trois idées princiaples de ce message, telles qu’elles ont été communiquées:

    -La visite à Tindouf est indispensable pour conforter la crédibilité de M. Panzeri auprès de l’Algérie et du Polisario, après que celui-ci l’ait accusé d’être pro-marocain. Il n’est pas dans l’intérêt du Maroc que M. Panzeri soit perçu comme tel. Panzeri a fait son possible pour éviter la date du 6 novembre. La date de la visite (7 novembre) est un compromis raisonnable, en ce sens pour visiter les camps dans la continuité d’une visite en Algérie est symbolique en soi et constitue, en tout état de cause, une meilleure option (pour le Maroc) qu’une visite ad hoc dans les camps.

    -M. Panzeri entame ses échanges avec les responsables de l’Algérie et du Polisario en partant de la position de la CPM, qui a toujours placé la question du Sahara dans le cadre de la thématique de la régionalisation avancée. Néanmoins, M. Panzeri ne compte ni évoque l’autonomie avec le Polisario, ni faire une déclaration dans ce sens lors de sa visite. Il a indiqué qu’il se contentera d’écouter ses interlocuteurs.

    -Il existe une forte demande au PE concernant la question du Sahara. Cette question est régulièrement soulevée par les eurodéputés et fortement exploitée par les pro-Polisario, qui exercent une importante pression (notamment au sein du S&D). Le meilleur moyen de gérer cette pression est de la corconscrire dans le cadre de l’AFET, et de la canaliser par le biais de M. Panzeri, qui est en mesure d’être un interlocuteur crédible pour toutes les parties.

    Au premier abord, le message de M. Panzeri se veut rassurant. L’intéressé est très conscient de la sensibilité de sa visite dans les camps de Tindouf, et déploie un effort significatif pour se justifier et ne pas compromettre durablement ses entrées avec le Maroc. Il semble prendre au sérieux la recommandation de ne pas se rendre dans la zone à l’Est du dispositif de défense, et promet de tenir la Mission informée de l’évolution de son programme à Tindouf.

    D’un point de vue dynamique, les développement récents sont à replacer dans le prolomgement du travail méthodique entamé par M. Paneri depuis les premiers qui ont suivi son élection à la tête de la Délégation Maghreb (cf. M/F 033/2p/2011/CRU du 26/01/2011). Ses contacts avec le Polisario (aujourd’hui couronnés par la visite),les contacts avec les autorités algériennes (y compris sur la question du Sahara), les ponts de confiance qu’il a su jeter avec ses interlocuteurs marocains (à travers la CPM et son soutien précieux au PE) et, par-dessus tout « l’ambigüité constructive » dont il a su entourer ses attitudes vis-à-vis des uns et des autres, sont les manifestations dun agenda politique de longue haleine, mené d’une manière volontaire, parfois périlleuses, mais toujours avec tact et maîtrise. Il est difficile de ne pas y voit, aussi, une démonstration subliminale d’une « capacité de nuisance », tant il montre à quelle enseigne l’intéressé peut être un allié de poids ou un adversaire redoutable.

    Vus sous cet angle,les développements récents dénotent, dans la ligne poitique de M. Panzeri, d’une continuité rarement observée chez d’autres eurodéputés. Dans cette logique, il y a lieu de penser que, loin d’être une opération de communication, la visite à Tindouf est un jalon tactique dans l’agenda personnel du Président de la D-MAG; un agenda qui pourrait connaître une forte accélération durant les semaines et mois à venir.

    En effet, M. Panzeri envisage de lancer au PE un « processus » dans lequel la question du Sahara ferait l’objet d’un débat régulier et institutionnalisé dans le cadre de la Commission AFET. A ce stade l’intéressé n’est pas clair sur l’objectif d’un tel « processus ». Dans ces échanges aussi bien avec cette Mission qu’avec la co-présidente de la CPM, il se contente d’indiquer qu’il s’agit d’établir un dialogue sur la question du Sahara, sans pour autant préciser si ce dialogue a un objectif (à ses yeux), ou s’il est une fin en soi.

    Autant de raison qui plaident pour un cadrage des connaissance de M. Panzer sur la question du Sahara et de ses intentions à très courte échéance. A cet effet, il y a lieu de signaler que, à l’invitation de la co-présidente marocaine de la CPM, M. Panzeri sera au Maroc du 28 octobre au 1er novembre 2011m soit à la veille de sa visite en Algérie, qui le conduira également à Tindouf. Cette Mission recommande que le Président de la D_MAG puisse avoir une entrevue (ou plus), avec un (des responsables) à même de le briefer sur la question du Sahara de manière appropriée et, au besoi, anticiper sur le message qu’il recevra lors des étapes d’Alger et de Tindouf de qu’il y aurait tout lieu d’appeler sa « tournée auprès des parties concernées » par la question du Sahara.

    L’Ambassadeur Menouar Alem

    Source :

    #Qatargate #Maroc #Marocgate #Moroccogate #Parlement_Européen #Corruption #Antonio_Panzeri #Sahara_Occidental #Tindouf #Algérie #Front_Polisario

  • Le sénégalais Mankeur Ndiaye toujours au service du Maroc

    Tags : Maroc, Sénégal, Sahara Occidental, Union Africaine, Mauritanie, Mankeur Ndiaye, corruption, pots-de-vin,

    L’ancien ministre sénégalais des affaires étrangères se trouve depuis vendredi 03 mars à Dakhla, chef-lieu de la régional méridionale du Sahara Occidental. « Je viens d’atterrir à Dakhla (Maroc) ce 03/03/23 pour prendre part au Forum annuel de «Maroc Diplomatique », l’Observatoire de la diplomatie marocaine, sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, à l’invitation de sa directrice générale et co-fondatrice Mme Souad Mekkaoui ». Le lendemain, Il présentera, « une communication sur Quelle Afrique en temps d’incertitudes et de bouleversements? » dans ce forum organisé sous le titre de « Le Maroc en Afrique: Choix Royal pour un Continent global et intégré », précise-t-il.

    La soumission de Ndiaye aux ordres et désirs de la monarchie alaouite ne date pas d’aujourd’hui. Des documents de la diplomatie marocaine publiés par un hacker français en 2014 ont révélé l’argent qu’il recevait de la « main » de l’ambassadeur du Maroc à Dakar, Taleb Berrada. L’équivalent de plus de 12.000 euros reçus chaque année en cash. Le hacker a apporté les preuves : Deux lettres de l’ambassadeur marocain : Une première rapportant le passage de Mankeur Ndiaye pour demander son cadeau et une autre accusant sa réception.

    Ces documents expliquaient l’offensive de Dakar contre les sahraouis au sein de l’Union Africaine. La même année, le Sénégal, à l’aide de la France, faisait pression sur quelques pays en faillite politique et économique pour soutenir son initiative visant à supprimer le conflit du Sahara Occidental de l’agenda de l’organisation panafricaine.

    En rouge, les pays qui constituent le « 1er cercle » des soutiens en Afrique

    L’alliance maroco-sénégalaise date des années 1980 depuis que le roi Hassan II s’est aligné du côté de Abdou Diouf dans le conflit qui l’a opposé au président mauritanien Maaouiya Sidahmed Taya. Selon certaines sources, Hassan II a eu un rôle non négligeable dans cette crise entre Dakar et Nouakchott. Rappelons sa déclaration distinguant le Sénégal « pays frère » et la Mauritanie « pays voisin ».

    Au Sénégal, le Maroc est une ligne rouge. Depuis le scandale suscité par les révélations sur les pots-de-vin marocains, le président Macky Sall a menacé de predre des mesures contre tout média qui ose critiquer le royaume de Mohammed VI.

    #Sénégal #Maroc #Sahara_Occidental #Union_Africaine #Mankeur_Ndiaye #Dakhla #Corruption #Pot_de_vin #RASD

  • Maroc : Rencontre avec les ambassadeurs d’Espagne, France et USA – compte-rendu-

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, France, Espagne, ONU, MINURSO, droits de l’homme,

    Le 07 avril 2012

    A
    Monsieur l’Ambassadeur, Représentant Permanent du Maroc
    New York

    Objet : Question Nationale / Rencontres de Monsieur le Ministre avec les Ambassadeurs des Etats-Unis, d’Espagne, et le Chargé d’Affaires a.i de l’Ambassade de France à Rabat.

    Monsieur le Ministre a reçu ce matin Messieurs Samuel Kaplan, Ambassadeur des Etats-Unis, Alberto Navaro Gonzales, Ambassadeur d’Espagne et Monsieur Ludovic Pouille, Chargé d’Affaires a.i de l’ Ambassade de France et leur a fait part de ce qui suit :

    1. Le Maroc rejette l’OP3 du projet de Résolution faisant référence aux contacts politiques de la Minurso avec la population locale et les groupes de la Société civile ;

    2. Le Maroc souligne la confusion entre« extensive visit to Western Sahara» et les le terme de « to extend visit to Western Sahara » (Visite étendue au territoire su Sahara Occidental conformément au langage du communiqué de la neuvième réunion informelle),

    3. L’importance pour le Maroc d’avoir un paragraphe dans la partie opérative de la résolution sur le recensement des populations des camps de Tindouf conformément aux appels du Secrétaire général des Nations Unies.

    Réagissant aux propos de Monsieur le Ministre :

    L’ambassadeur des Etats-Unis à souligné ce qui suit :

    1. Les Etats-Unis soutiennent une résolution simple portant sur d’une reconduction technique (roll over) de la Minurso,

    2. Il a souligné que l’ajout de nouveaux éléments risqueraient d’entraîner le Groupe des amis et les autres membres du Conseil de Sécurité dans des discussions contre productives,

    3. Les Etats-Unis, qui sont en faveur d’une résolution simple, soutiendront le Maroc et comprennent sa préoccupation au sujet de l’élargissement du mandat de la Minurso à des contacts politiques,

    L’ambassadeur d’Espagne a, quant à lui, souligné que :

    1. L’Espagne est consciente des efforts du Maroc dans le domaine des Droits de l’Homme (ouvertures des Délégarion Régionales du CNDH au Sahara, visite des Procédure spéciale du CDH)

    2. Il convient, avec le Maroc, de la confusion dans le langage de l’OP3 (extensive visit to W.S / extend visit to W.S)


    3. Le Maroc peut compter sur le soutien de l’Espagne lors de la réunion du groupe des amis prévue le Mardi prochain.

    Le Chargé d’Affaires a.i de l’Ambassade de France, a quant à lui réagit comme suit :

    1. La France est convaincue que la Minurso doit garder son mandat initial et que toute référence à la résolution de 1996 dans l’OP3 est caduque du fait que cette mission est confiée à l’Envoyé personnel du SG,

    2. Il a apprécié la précision apportée concernant la différence du langage utilisé dans l’OP3 avec celui du dernier Communiqué de la réunion informelle de Manhasset (extensive visit to W.S / extend visit to W.S),

    3. La France soutient l’amendement du Maroc visant à avoir un paragraphe sur le recensement des populations des camps de Tindouf dans la partie opérative, même si les autres membres du groupe des amis s’opposent à cet amendement.

    Source :

    #Maroc #France #Espagne #Sahara_Occidental #Etats_Unis #ONU #MINURSO

  • PE : Quand Fabius ignorait une question sur le Sahara Occidental

    Tags : Maroc, Parlement Européen, Sahara Occidental, France, Laurent Fabius,

    Un échange de vues a eu lieu entre la Commission des Affaires Etrangères (AFET) du Parlement Européen à Strasbourg le jeudi 18 avril 2013 avec M. Laurent Fabius, Ministres français des Affaires Etrangères sur la situation au Sahel et en Syrie.

    M. Laurent Fabius a évité de répondre, lors de son échange de vues le jeudi 18 avril 2013 avec la Commission des affaires étrangères du Parlement Européen, aux questions des eurodéputés Ana GOMES, Portugal, S&D et Ivo Vajgl, ALDE sur la question du Sahara Occidental.

    L’eurodéputée GOMES a évoquée le conflit du Sahara en soulignant la question de la résolution des conflits régionaux en Afrique, alors que l’eurodéputé slovène a interpellé le ministre sur la position française à la veille de l’examen de la question du Sahara par le Conseil de Sécurité de l’ONU.

    A cette occasion, le Consul Général du Maroc, Youssef Balla, a proposé de « sensibiliser les eurodéputés, amis du Maroc, en vue d’évoquer lors de cet échange les liens entre les menaces sécuritaires, provoquées par les groupes terroristes et les mouvements séparatistes et la déstabilisation de la région avec ses conséquences sur les pays du Maghreb et l’Europe, ainsi que les conditions de vie et la situation des droits de l’homme dans les camps de Tindouf ».

    Source :

    #Maroc #Parlement_européen #Laurent_Fabius #France #Sahara_Occidental

  • Le Marocain du Paris Saint-Germain Achraf Hakimi accusé de viol

    Tags : Maroc, PSG, Paris Saint Germain, Achraf Hakimi, viol,

    Le footballeur international marocain Achraf Hakimi, qui joue pour l’équipe française du Paris Saint-Germain, a été accusé de viol.

    Lundi, le parquet de la banlieue parisienne de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire sur l’accusation, et jeudi le joueur a été inculpé par les enquêteurs, et placé sous contrôle judiciaire par un juge d’instruction.

    Vendredi, Hakimi était présent à l’entraînement du PSG, et le club affirme qu’il a leur soutien et jouera un match le week-end prochain.

    Une femme de 24 ans a accusé Hakimi, un défenseur qui a joué pour le Maroc lors de la Coupe du monde de football de cette année au Qatar l’année dernière, de l’avoir violée à son domicile dans l’ouest de Paris.

    L’avocat de Hakimi a déclaré plus tôt cette semaine que les accusations portées contre son client étaient « fausses » et que Hakimi était « à la disposition de la justice ».

    La femme qui a porté les accusations s’est confiée aux enquêteurs mercredi, et son avocat a déclaré aux journalistes : « Ma cliente maintient toutes ses déclarations. Elle a fait le choix de s’exprimer exclusivement devant la justice et ne souhaite pas rendre publique l’affaire, notamment pour préserver sa sécurité. »

    La jeune femme s’était d’abord rendue dimanche dans un commissariat où elle dit avoir été violée, sans porter plainte.

    Selon une source policière, elle a ensuite dit avoir rencontré Achraf Hakimi – auteur du penalty vainqueur du Maroc face à l’Espagne en 8e de finale de la Coupe du monde du Qatar – en janvier sur le réseau social Instagram, et s’être rendue chez lui samedi dans une voiture avec chauffeur que le joueur aurait organisée.

    La même police dit que Hakimi a embrassé la femme, puis l’a touchée sans son consentement, avant de la violer. À un moment donné, elle a réussi à le repousser et a envoyé un message à un ami pour qu’il vienne la chercher.

    Achraf Hakimi est arrivé au PSG en 2021, en provenance du club italien de l’Inter Milan. Il est considéré comme l’un des meilleurs arrières droits au monde et faisait partie de l’équipe qui a remporté le prix de « l’équipe de l’année 2022 » de la FIFA annoncé lundi à Paris.

    #Maroc #PSG #Achraf_hakimi #Viol

  • Qatargate : « Kaili a essayé de m’empêcher de parler » -Walters-

    Tags : Maroc, Qatar, Parlement Européen, Corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Andrea Cozzolino, Marc Tarabella,

    Les médias internationaux ont fait une analyse approfondie du scandale impliquant la politicienne grecque – Les voyages au Qatar et les messages avec Metsola

    Le scandale du Qatargate qui semble mettre en vedette Eva Kaili a peut-être été révélé du jour au lendemain, cependant, Politico révèle que son plan directeur est « en cours » depuis un certain temps.

    Les médias internationaux rapportent que l’ancienne eurodéputée grecque s’était rendue au Qatar avec Francesco Giorgi et Antonio Panzeri en 2020, cependant, depuis qu’elle a assumé le rôle de vice-présidente au Parlement européen en janvier 2022, elle a commencé à planifier davantage de voyages dans le Golfe. Fin octobre 2022, Eva Kaili était de nouveau à Doha où elle a salué les réformes du travail du Qatar, après avoir reçu le feu vert de la Président du Parlement européen Roberta Metzola pour le voyage.

    Les messages que Kaili a échangés avec Metsola

    Selon quatre courriels entre Kaili et Metsola obtenus par Politico, l’eurodéputée grecque a passé des mois à faire pression sur Metsola pour qu’elle lui permette de se rendre au Qatar et au Koweït. Metsola n’a signé le voyage qu’une semaine avant qu’il n’ait lieu, mais Hannah Neumann – l’ eurodéputée verte qui préside la délégation du Parlement européen dans la péninsule arabique (DARP), dont Kaili était membre suppléant – n’a jamais été informée. Neumann a déclaré que le Qatar avait annulé un voyage que sa délégation avait organisé et qu’elle était surprise de voir Kylie partir.

    Dans le premier e-mail, envoyé en juillet dernier, Kaili a écrit à Metsola : « Je suis convaincu que le Parlement européen a un rôle plus important à jouer dans le Golfe ». Dans cet e-mail, Kaili a appelé à la création d’une assemblée parlementaire entre les pays du Golfe et le Parlement européen et à un sommet de l’UE avec le Conseil de coordination du Golfe, un groupe régional composé de Bahreïn, du Koweït, d’Oman, du Qatar, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.

    Les rencontres de Kaili au Qatar

    À Doha, Kaili a rencontré tout le monde, de l’émir du Qatar au ministre des Affaires étrangères et au chef du Conseil de la Choura, l’organe législatif de l’État du Golfe. Selon la presse grecque, Kaili a également rencontré un homme du nom de Sakis Batsilas, un Grec qui était directeur général adjoint de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar et conseiller stratégique de la candidature initiale en 2010.

    Avant l’organisation de la Coupe du monde par l’émirat, il y a eu une intense activité autour d’une résolution sur les droits du travail à la suite d’une enquête du Guardian qui a affirmé que 6.500 travailleurs migrants avaient été tués alors qu’ils travaillaient sur les chantiers de construction de la Coupe du monde. Le tournoi commençant fin novembre, les enjeux étaient élevés pour Doha – une publicité négative pourrait ternir l’image de modernisation que l’extravagance de la Coupe du monde était censée promouvoir.

    L ‘«allié» qui était contre Kaili

    Kaili et d’autres députés européens du groupe des socialistes et démocrates de centre-gauche avait adopté une position favorable sur le bilan de travail du Qatar, arguant que le pays du Golfe avait répondu aux préoccupations en adoptant des réformes. Mais tout le monde au Parlement européen n’a pas estimé que le Qatar méritait ces éloges. Lara Walters, une eurodéputée néerlandaise qui appartient au même groupe que Kylie, a été l’une des voix critiques les plus virulentes du Qatar.

    Avant l’audition du 14 novembre avec le ministre du travail du Qatar, Ali bin Samikh Al Marri — que les juges belges qualifieront plus tard comme personnage clé dans l’affaire de financement – le bureau de Mme Kaili a contacté à plusieurs reprises Walters pour une réunion. Lorsque le bureau de Walters a refusé les demandes, Kaili l’a approchée dans les couloirs du Parlement européen pour faire valoir son cas, selon un responsable du Parlement européen ayant une connaissance directe de l’affaire et qui a refusé d’être identifié.

    Lorsque Walters s’est levé pour parler lors de l’audience, deux autres suspects dans l’affaire, l’eurodéputé socialiste Marc Tarabella et le partenaire de Kaili, Francesco Giorgi, étaient dans la pièce. Après l’intervention de Walters, Tarabella a pris le micro et a fait l’éloge de l’histoire du travail du Qatar.  » Je me sentais extrêmement mal à l’aise « , a déclaré Walters à Politico.

    « Kaili a essayé de m’empêcher de parler »

    Un avocat de Tarabella a déclaré que son intervention ce jour-là était « complètement mesurée ». Tout ce qu’elle a dit, c’est d’arrêter de regarder ce qui se passait il y a 10 ans». L’avocat de Giorgi n’a pas répondu à la demande de commentaire de Politico. Une semaine plus tard, le 21 novembre, le Parlement européen devait voter la résolution. C’est à cette époque que Kaili a prononcé un discours au cours duquel elle a déclaré que « le Qatar est un pionnier en matière de droits du travail » .

    Finissant son discours, Kaili s’approcha de Walters, qui était assis.  » Eva vient vers moi et essaie essentiellement de m’empêcher de parler « , a déclaré Walters sur le podcast EU Scream en février. «Elle a maintenu les choses qu’elle a dites dans son discours. Elle lui a dit, très personnellement, pourquoi tu fais ça ? Sans se laisser décourager, Walters s’est levée pour prononcer son discours, pulvérisant les arguements sur les avancées du Qatar dans le domaine des droits du travail.

    Source

    #Maroc_Qatargate #Maroc #Parlement_européen #Corruption #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi #Andrea_Cozzolino #Marc_Tarabella

  • Espagne : Un navire militaire pour surveiller la côte de Melilla

    Tags : Espagne, Maroc, Ceuta, Melilla,

    Selon le journal espagnol « ABC », le commandement militaire espagnol a l’intention d’envoyer un navire militaire près de la ville de Melilla pour assurer une surveillance 24 heures sur 24 des côtes de la région.

    Cette mesure est la première du genre et a une grande symbolique pour la ville qui est sous juridiction espagnole, en accord avec le Maroc, en tant que zone frontalière officielle et centre de transit douanier entre les deux pays.

    Le navire militaire international, d’une longueur d’environ 31 mètres, accostera dans les eaux maritimes de la zone d’Alboran, qui est sous juridiction espagnole dans la ville de Melilla, et comprend un équipage naval de dix marins. Le navire de guerre contient une mitrailleuse de calibre 12,70 (Kord) comme arme principale. Madrid utilise des navires de guerre comme prétextes pour menacer l’entrepôt en cas de relations tendues entre les deux pays.

    Cette mesure rappelle l’utilisation des forces militaires par l’Espagne lors de la crise clandestine de l’immigration que la ville de Ceuta a connue il y a des mois. Le déploiement des forces militaires vise à renforcer les systèmes de protection des intérêts maritimes nationaux espagnols ainsi qu’à contrôler les espaces maritimes souverains espagnols.

    Il est important de souligner que ce n’est pas la première fois que l’armée espagnole a recours au déploiement de ses forces dans ses territoires maritimes. Des chefs militaires espagnols avaient déjà publié en janvier 2022 des photos de navires militaires et réalisé des gros plans sur l’un de ses canons pour surveiller les eaux de son territoire, en pleine crise aiguë entre Madrid et Rabat liée aux îles Jafariya.

    Pour sa part, la chaîne radio espagnole COPE rappelle que « Ceuta et Melilla sont des villes espagnoles et non marocaines » :

    Pourquoi Ceuta et Melilla sont des villes espagnoles et non marocaines

    Nous examinons les livres d’histoire pour voir quand les deux villes ont été rattachées à l’Espagne et comment cela s’accorde avec l’argument marocain selon lequel il n’y a pas de frontières.

    Les doutes sur l’avenir des villes autonomes de Ceuta et Melilla ne manquent pas après les concessions de Sánchez au Maroc. Reconnaissance de l’autonomie du Sahara exigée par Rabat, voyages diplomatiques. Certains pensent que quelque chose se prépare, mais ce que nous allons vous expliquer ici aujourd’hui, c’est l’histoire de Ceuta et Melilla, pourquoi elles sont espagnoles. Et tant que nous y sommes, répondre à une éventuelle revendication historique marocaine.

    Tout d’abord, les deux villes autonomes ne sont pas des colonies, ce sont des territoires métropolitains. Ceuta et Melilla sont les mêmes que Albacete, Badajoz ou Huesca. En d’autres termes, elles ne sont pas spéciales. Toutefois, pour souligner deux particularités des deux villes, en raison de leur emplacement, elles ne sont pas sous le parapluie de l’OTAN. Il faudrait les intégrer.

    L’origine espagnole de Ceuta et Melilla
    Commençons par Ceuta. Portugaise depuis 1415 et avec une histoire liée au pays portugais. Mais en 1580, la guerre de succession a commencé au Portugal et en 1640, lorsque la péninsule ibérique a éclaté, Ceuta a fait partie de l’Espagne. Et avec une particularité très spécifique. La ville a décidé d’elle-même de rester en Espagne et n’a pas reconnu Joao VI comme roi.

    Voilà pour Ceuta, mais passons à Melilla : un cas beaucoup plus simple encore. Si l’on remonte au début des origines, la ville passe par : l’empire carthaginois, l’empire romain, l’Hispanie wisigothique, l’empire byzantin et les musulmans. Elle finit par être abandonnée, et devient castillane à partir de 1497 lorsque Pedro De Estopiñán y Virués envoie une expédition et incorpore la ville, qui finit par être un refuge pour les pirates. Et jusqu’à ce jour.

    Pourquoi Ceuta et Melilla ne sont pas marocaines

    Bon, vous savez pourquoi Ceuta et Melilla sont espagnoles. Et maintenant, nous allons vous expliquer pourquoi elles ne sont pas marocaines. Premièrement : le Maroc est un État moderne depuis 1956, de la même manière que l’Espagne est un État unifié depuis les Rois Catholiques.

    Mais, avec le livre d’histoire en main, un véritable royaume marocain commence avec la dynastie Alahui, qui est l’actuelle, en 1666. Et, comme nous vous l’avons déjà dit, en 1666, Ceuta et Melilla étaient déjà liées à l’Espagne avant ces dates. Ainsi, au moins historiquement, il n’y a aucun argument que le Maroc puisse avancer pour une union historique de Ceuta et Melilla à ses territoires.

    Sánchez : « Ceuta et Melilla sont l’Espagne ».

    Cela dit, Sánchez lui-même, quelques mois après avoir fait des courbettes au Maroc sur le Sahara, a contredit une fléchette marocaine devant l’ONU. « Ceuta et Melilla sont l’Espagne », a affirmé le premier ministre en octobre dernier, après que le PP ait exigé qu’il réponde au Maroc, qui dans une lettre à l’ONU soutient qu’il n’a pas de « frontières terrestres avec l’Espagne » et que Melilla « continue d’être une prison occupée ».

    Le Maroc, pour sa part, a soutenu qu’il ne peut pas parler de « frontières » avec Melilla « mais simplement de points d’accès », dans une lettre datée du 9 septembre en réponse aux questions du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur l’utilisation de la force par les autorités marocaines lors du saut massif de la clôture de Melilla le 24 juin, au cours duquel au moins 23 migrants sont morts.

    Dans ses « observations préliminaires », le Maroc a fait valoir qu’il est « inexact » de considérer la séparation avec Melilla comme une frontière maroco-espagnole car ce territoire « continue d’être une prison occupée ».

    #Espagne #Maroc #Ceuta #Melilla

  • L’Humanité sur la politique d’influence du Maroc au Sénat français

    Tags : Maroc, Qatar, Parlement Européen, Corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Andrea Cozzolino, Marc Tarabella,

    Le journal français l’Humanité a publié, dans le cadre du scandale «Marocgate», un article sur la politique d’influence que suit le régime du Makhzen marocain au cœur des institutions européennes, notamment au sein du Sénat français, où certains sénateurs sont des cibles privilégiées de Rabat.

    C’est le cas de Christian Cambon, président du groupe d’amitié France-Maroc du Sénat français, qui «s’aligne systématiquement sur les positions de Rabat, quitte à dénoncer une résolution européenne contre les violations de la liberté de la presse», écrit l’Humanité dans un article paru sous le titre : «Sous les ors du Sénat, les amitiés marocaines de Christian Cambon». D’après le journal, la démarche du sénateur «Les Républicains» du Val-de-Marne est «peu surprenante», «si on connaît les liens étroits que le royaume chérifien entretient avec lui».

    L’Humanité cite entre autres, une scène qui se jouait sous les ors du Sénat français, le 12 novembre 2019, lorsque Christian Cambon remettait ce jour-là la médaille d’or du Sénat à Rachid Agouray, le chef cuisinier de la Mamounia, célèbre palace de Marrakech où longtemps le Makhzen a «réservé à ses hôtes de marque un accueil fastueux».

    Le journal écrit également dans le même contexte : «Quelques mois plus tôt, une autre remise de médaille avait soulevé l’indignation. Le même Christian Cambon avait décoré le Marocain, Mahmoud Archane, un tortionnaire des années de plomb devenu sénateur au Maroc». Dans tous les cas, poursuit l’Humanité, «le régime marocain sait pouvoir compter sur Christian Cambon en toutes circonstances».

    Comme «ami» et par ses fonctions, ce sénateur français effectue de fréquentes visites au Maroc et ne refuse jamais une escale à Dakhla et Laâyoune, dans les territoires occupés du Sahara occidental. S’agissant justement de la question du Sahara occidental occupé par le Maroc, le sénateur français, note-t-on, «prend le soin de ne jamais discuter les positions officielles de Paris dans ce dossier», dans les débats de la commission des Affaires étrangères du Sénat». Il se fait un fervent défenseur du sinistre «plan d’autonomie» du Makhzen, selon le journal qui souligne que Christian Cambon «a participé (en 2017) en coulisse au torpillage dans la 9e circonscription des Français de l’étranger de la candidature de la sénatrice (MoDem) Leila Aichi, d’abord investie par le camp macroniste, avant d’être écartée sous la pression de Rabat, en campagne pour l’ex-socialiste passé à En Marche, M’jid El Guerrab».

    Leila Aichi, qui s’était finalement maintenue sans étiquette, était connue pour son engagement «pour la cause du Front Polisario» et a eu «l’outrecuidance de regretter l’alignement de la France sur la politique marocaine au Sahara occidental malgré les graves violations des droits de l’homme constatées par les ONG», souligne l’Humanité. Christian Cambon parlait souvent «des remous» suscités, selon lui, par Leila Aichi «alors que c’est la politique d’influence et d’ingérence du pouvoir marocain qui suscite désormais, pour le moins des remous», écrit le quotidien français.

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    La détention des eurodéputés, Kaili et Tarabella, prolongée

    La justice belge a prolongé, hier, une nouvelle fois la détention provisoire d’Eva Kaili et de Marc Tarabella, deux élus du Parlement européen impliqués dans le scandale de corruption ayant éclaboussé cette institution et dans lequel le Maroc est notamment embourbé. «La détention préventive de ces deux suspects a été prolongée respectivement de deux et un mois», a annoncé le Parquet fédéral belge dans un communiqué. La Chambre du conseil de Bruxelles, une juridiction de contrôle de l’instruction avait décidé le 16 février dernier de maintenir les deux eurodéputés, incarcérés depuis près de trois mois, en détention.

    Dans cette enquête retentissante, trois personnes sont actuellement en détention provisoire en Belgique, soupçonnées d’avoir intercédé en faveur de puissances étrangères dans les décisions du Parlement européen depuis plusieurs années, moyennant des versements d’argent. Il s’agit de Mme Kaili, de M. Tarabella et de Pier Antonio Panzeri, un ancien eurodéputé (2004-2019) et personnage central dans ce dossier.

    Ce «repenti» a négocié une peine de prison limitée en échange de l’engagement à livrer aux enquêteurs tout ce qu’il sait du système de corruption qu’il a admis avoir orchestré. Un quatrième suspect, l’eurodéputé italien, Andrea Cozzolino, a été arrêté puis assigné à résidence le 11 février en Italie.

    Enfin, l’assistant parlementaire Francesco Giorgi, un proche de M. Panzeri et compagnon de Mme Kaili, a été placé sous bracelet électronique fin février après plus de deux mois de détention en Belgique. Il faisait partie de la première vague d’interpellés, le 9 décembre à Bruxelles, quand les enquêteurs avaient mis la main sur 1,5 million d’euros en espèces répartis dans des sacs ou des valises.

    #Maroc_Qatargate #Maroc #Parlement_européen #Corruption #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi #Andrea_Cozzolino #Marc_Tarabella