Étiquette : Maroc

  • Duthion reconnaît avoir rémunéré le journaliste Rachid M’Barki

    Etiquetas : Jean-Pierre Duthion, Rachid M’Barki, France, Maroc, ingérence, lobbying, Sahara Occidental, BFMTV,

    Selon le journal français Le Monde, ee lobbyiste Jean-Pierre Duthion, mis en examen en France dans l’enquête portant sur des soupçons d’ingérence étrangère dans la politique et l’actualité françaises, a reconnu avoir rémunéré l’ex-journaliste de BFM-TV Rachid M’Barki, a fait savoir vendredi 19 janvier une source proche du dossier à l’Agence France-Presse. Les aveux ont eu lieu lors d’un interrogatoire le 12 janvier devant un juge d’instruction, rapport.

    Le lobbyiste a concédé lui avoir donné des enveloppes de billets et fait un virement de 2 000 euros, a précisé la source proche du dossier. Son avocat, M. Robin Binsard, n’a pas souhaité réagir.

    M. M’Barki avait lui-même avoué avoir perçu cet argent, lors de sa garde à vue en décembre, a révélé jeudi Le Parisien : « Il m’est arrivé de recevoir des sommes d’argent (…) Oui, je reconnais les faits de corruption passive », avait-il déclaré. Une somme qu’il évalue entre « six et huit mille euros » en liquide.

    Ses déclarations, citées par Le Parisien et confirmées par la source proche du dossier, contredisent ses propos tenus en mars devant une commission d’enquête parlementaire relative aux ingérences politiques. Jean-Pierre Duthion avait aussi été auditionné en avril dans ce même cadre.

    Outre MM. Duthion et M’Barki, l’information judiciaire s’intéresse a minima à deux autres hommes : le politologue spécialiste du Qatar Nabil Ennasri, mis en examen et placé en détention provisoire en octobre, ainsi que le député écologiste Hubert Julien-Laferrière, dont le bureau a été perquisitionné à la fin de septembre mais qui n’a pas encore été entendu. Le premier est soupçonné d’avoir été l’agent d’influence de la monarchie qatarie et le second d’avoir fait la promotion d’une cryptomonnaie contre d’éventuelles contreparties.

    L’enquête judiciaire avait débuté après une plainte de BFM-TV et une enquête internationale à la mi-février du collectif de journalistes Forbidden Stories. Elle pointait les activités d’une société israélienne, surnommée Team Jorge, spécialisée dans la désinformation au profit de différents clients, dont des Etats. Dans le cas de M. M’Barki sur BFM-TV, elle pointait des brèves litigieuses diffusées en 2021 et 2022 et relatives à des oligarques russes, au Qatar, Soudan, Cameroun, ou encore au Sahara occidental.

    Avec Le Monde et AFP

    #Maroc #RachidMbarki #SaharaOccidental #BFMTV #Ingérence #Lobbying #Duthion

  • Le Maroc livre aux Pays Bas un fugitif recherché pour avoir tiré sur deux hommes lors d’une dispute entre enfants en 2015

    Etiquettes : Maroc, Pays Bas, Christo H., extradition, Bergen op Zoom,

    Les autorités marocaines ont remis un homme reconnu coupable d’avoir tiré sur deux hommes sur un terrain de jeu à Bergen op Zoom en 2015, a rapporté vendredi NL Times. L’homme de 43 ans, Christo H., a été condamné par contumace trois ans plus tard. Il a été localisé et arrêté à Meknès, au Maroc, en août, précise le média néerlandais.

    « Le tribunal a établi qu’il avait tiré sur deux hommes à bout portant le 27 juin 2015. La raison en était une querelle entre enfants », ajoute-t-il citant des sources du Service de poursuites publiques (OM) vendredi. En décembre 2018, il a été condamné pour deux chefs de tentative de meurtre.

    Il s’était enfui après la fusillade, et sa localisation était inconnue des autorités néerlandaises pendant des années. Une enquête conjointe entre la police néerlandaise et leurs homologues au Maroc a localisé H. à Meknès. Cette ville centrale du Maroc, au sud-ouest de Fès, compte plus d’un demi-million d’habitants.

    H. a été placé en détention le 9 août. À l’époque, l’OM a déclaré qu’il avait été retrouvé grâce à « une longue enquête et une excellente coopération entre la police marocaine et une équipe de la police néerlandaise spécialement chargée de ces tâches ».

    H. est arrivé à l’aéroport de Schiphol vendredi après-midi. Il a été escorté par la Marechaussee et transféré au DJI, l’agence qui gère les établissements pénitentiaires néerlandais.

    Pendant sa fuite, l’OM a offert une récompense de 100 000 euros pour une info décisive qui mènerait à la capture de l’homme. Etant donné qu’aucune information n’a conduit à son arrestation, l’argent ne sera pas versé.

    #Maroc #PaysBas #ChristoH #Extradition

  • Réaction de l’AARASD à la présidence marocaine du Conseil des droits de l’homme

    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Conseil des droits de l’homme, répression,

    Association des Amis de la République Arabe Sahraouie Démocratique
    356 rue de Vaugirard – 75015 PARIS
    Secrétariat
    Tél. 06.70.31.24.97
    Courriel : bur.aarasd@wanadoo.fr
    Facebook : Amis de la République Sahraouie
    Sites : www.association-des-amis-de-la-rasd.org
    www.ecrirepourlesliberer.com – www.sahara-info.org
    Association Loi 1901 déclarée à la Préfecture de Paris le 26 mars 1976
    Contact Presse : 06 70 31 24 97

    Communiqué de presse

    Le Maroc préside en 2024 le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU : une mauvaise farce ?

    Ce 10 janvier 2024, 30 États parmi les 47 votants au Conseil ont élu, à bulletin secret, le Maroc pour présider le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU en 2024.

    Ce n’est pas une bonne nouvelle pour toutes celles et tous ceux qui, dans le monde, plaident et bataillent pour que les droits humains soient respectés. Batailles menées par de multiples organisations aussi bien dans leur pays qu’à Genève. En effet le Maroc ne se distingue pas positivement en ce domaine : une monarchie autoritaire, qui empêche toute liberté de presse et surveille de près toute forme de contestation, et surtout un pays qui depuis 1975 occupe son voisin le Sahara occidental et empêche le scrutin d’autodétermination de son peuple, pourtant recommandé par l’ONU et le Conseil de Sécurité chaque année.

    Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les Sahraouis qui vivent dans un pays occupé et qui sont soumis à une surveillance de chaque instant.

    Cette élection, qui chaque année s’organise grâce à un consensus passé entre les votants, n’a pas été de cette nature ce 10 janvier 2024. Le Maroc a réuni 30 voix, alors que l’Afrique du Sud en a réuni 17. En ce moment de guerre au Proche-Orient, ce vote a été strictement politique et s’est détourné de son enjeu principal : contribuer au respect des droits humains. On a eu d’un côté le Maroc, proche d’Israël, signataire des accords d’Abraham, et de l’autre l’Afrique du Sud, si attentive à la situation des Palestiniens comme des Sahraouis, qui vient de solliciter une procédure auprès de la Cour internationale de Justice de la Haye pour instruire les manquements de l’État d’Israël aux obligations qui lui incombent vis-à-vis des Palestiniens pour la prévention et la répression du crime de génocide.

    Depuis près de 50 ans, les Sahraouis subissent la cruelle répression marocaine : disparitions et
    emprisonnements sans procès du temps d’Hassan II, tortures et prisons pour tous ceux qui ont osé, en 2010, s’affronter au Makhzen à Gdeim Izik… Depuis près de 50 ans le Sahara occidental est devenu une prison à ciel ouvert pour tous ceux et pour toutes celles qui refusent l’occupation et toutes les formes de souveraineté marocaine sur leur pays.

    À leurs côtés, nous soutenons leur bataille pour l’autodétermination, pour la libération de leurs prisonniers politiques. À leurs côtés, nous irons demander des comptes au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Et d’abord réaffirmer que le statut du Sahara occidental ne se décrète pas dans ce Conseil. Par contre, son désormais éminent président, Monsieur Omar Zniber, doit très vite proposer au Ministre de la Justice marocain la libération des prisonniers politiques sahraouis condamnés à l’occasion de procès peu conformes avec les standards que défendent les organismes et les juristes de l’ONU en charge du respect des droits humains. Cette libération a d’ailleurs été requise le 11 novembre dernier par le groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire.

    Régine Villemont

    Paris le 11 janvier 2024

    #SaharaOccidental #Maroc #Conseil #droitsdelhomme

  • Un museo en pleno desierto para apoyar la lucha saharaui

    Etiquetas : Sahara Occidental, Maroc, Frente Polisario, museo militar,

    Un museo documenta en tiempo real la guerra entre el Frente Polisario y Marruecos. Mientras el conflicto en el Sáhara Occidental sigue en gran medida ignorado y olvidado, la resistencia trata de mantenerlo en primera línea.

    A través de una llanura abierta donde pequeñas piedras se convierten en arena suave, se erige en posición vertical un alto cohete, su silueta contrasta bruscamente contra el horizonte plano. Enfrente se encuentra un cohete gemelo, también oxidado y de un rojo oscuro contra el desierto amarillo. Los cohetes están plantados como pilares y, junto con dos transportes blindados en mal estado, forman la entrada al Museo Nacional de la Resistencia, un lugar que lucha por mantener viva la memoria de un conflicto de 50 años entre el pueblo saharaui y Marruecos. Dentro del museo, hay sala tras sala de armas marroquíes capturadas desde 1975 hasta el día de hoy. Hay una sala dedicada enteramente a tanques donde los cañones principales se alinean como picos largos en una fila. Los conservadores han etiquetado cada tanque con un pequeño letrero laminado que indica su país de origen. Otras salas simplemente muestran mesas con armas ordenadas en filas.

    Los saharauis son el pueblo indígena del Sáhara Occidental, una región de 102,700 millas cuadradas a lo largo de la costa atlántica al sur de Marruecos, rica en fosfato y pesca. Estos recursos son en gran parte la razón por la cual Marruecos ha luchado por ocupar la tierra durante los últimos 50 años y ahora controla aproximadamente el 80% del territorio en disputa. El otro 20% está controlado por el Frente Polisario, un movimiento independentista que representa a muchos saharauis, un grupo de personas tradicionalmente nómadas que recorrían rutas comerciales en esta parte del norte de África durante siglos. En gran parte porque el Sáhara Occidental es tan intransitable, la mayoría de los imperios, incluido el actual Marruecos, no pudieron establecer un control firme sobre la zona.

    El Frente Polisario se formó en 1973 como un movimiento independentista contra España, la potencia colonial en la región, mientras esta comenzaba su retirada. La aparición del Polisario llevó a Marruecos, que afirmaba que el Sáhara Occidental históricamente formaba parte de su reino, a llevar la cuestión de su soberanía ante la Corte Internacional de Justicia. En su fallo no vinculante, la corte encontró que sí existían algunos lazos históricos entre Marruecos y el Sáhara Occidental, pero que estos no superaban la necesidad de un referéndum popular para que los saharauis determinaran su propio futuro político.

    A pesar del fallo de la corte y con la inestabilidad interna y la creciente presión de Marruecos, España cedió el control administrativo del Sáhara Occidental a Marruecos y Mauritania en 1975, sin un referéndum (este último se retiró del territorio en 1979). Las fuerzas marroquíes pronto entraron en el territorio, y el Frente Polisario ha estado luchando por obtener el control desde entonces.

    Rabat no reconoce oficialmente el conflicto en curso y trabaja activamente para la integración de facto del Sáhara Occidental en Marruecos. Con este fin, ha construido un muro de arena de 1,700 millas fortificado con millones de minas terrestres, para evitar el movimiento desde la parte controlada por el Polisario hacia las áreas ocupadas por Marruecos. También se está trasladando a marroquíes al Sáhara Occidental, diluyendo la población autóctona saharaui, una estrategia que el Polisario afirma que tiene como objetivo socavar su estatus de estado. A nivel mundial, muy poca gente sabe que ha habido una guerra aquí.

    La mayoría de los museos se preocupan únicamente por el pasado, incluso si están construyendo una narrativa sobre cómo quieren que se perciba la historia ahora. Para el Frente Polisario, el museo se trata de obtener el reconocimiento de la existencia de una guerra en curso. Quizás esa sea la razón por la cual el museo colecciona obsesivamente cada objeto relacionado con el conflicto, ya sea un rifle, un avión a reacción o un sello de goma. Sienten la necesidad de demostrar que su guerra existe frente a lo que perciben como el silencio envolvente de Marruecos.

    El Sáhara Occidental se convirtió oficialmente en un protectorado español en la Conferencia de Berlín en 1884, donde las potencias europeas competían por colonizar y dividir África. Sin embargo, durante muchos años, los saharauis operaron con gran parte de la misma libertad que habían tenido durante cientos de años en el interior del Sáhara Occidental, mientras que España ocupaba principalmente puestos avanzados en la costa. Fue solo en la década de 1930 que el ejército español estableció una presencia estable en el interior, y hasta la década de 1950 surgiría una forma capilar de colonialismo con asentamientos, ciudades y empresas extendiéndose hacia el Sáhara Occidental. La razón de esta nueva ola de expansionismo fue el descubrimiento del fosfato, que se convertiría en el recurso más lucrativo del territorio. Los asentamientos coincidieron con un período de sequía, y los saharauis comenzaron a establecerse alrededor de las ciudades españolas para ganarse la vida. La parcial urbanización de los saharauis también trajo las primeras demandas políticas de la población local a las autoridades españolas. Las primeras protestas contra el colonizador tuvieron lugar en 1970, y en 1973 el recién fundado Frente Polisario comenzó a atacar puestos avanzados españoles aislados.

    El cabecilla y corazón intelectual del movimiento fue El-Ouali Mustafa Sayed. Un mural del museo lo muestra con una mirada aguda y una melena de león mientras mira hacia el horizonte. Él tuvo la idea de la República Árabe Democrática Saharaui (RASD), el nombre del estado saharaui que opera desde su sede en los campamentos de refugiados saharauis. Las primeras salas del museo están dedicadas a la historia de los fundadores. Exhiben los documentos originales de las primeras conferencias del Polisario, papeles coloniales españoles que declaran a los líderes del Polisario como hombres buscados y volúmenes gruesos que contienen miles de artículos de periódicos sobre el Frente Polisario.

    Después de que España entregó el Sáhara Occidental a Marruecos y Mauritania, la mayor parte de la población saharaui huyó del Sáhara Occidental y encontró refugio en campos de refugiados cerca de Tinduf, Argelia, donde aún viven. La guerra de guerrillas del Polisario contra Rabat tuvo éxito inicialmente. Con frecuencia, los hombres del Polisario tomaron por sorpresa a las tropas marroquíes, capturando prisioneros y equipo militar, gran parte de lo cual ahora se exhibe en el museo. La monarquía recibió armas y vehículos de todo el mundo occidental (especialmente de Francia y Estados Unidos), mientras que el Frente Polisario dependía principalmente de suministros soviéticos procedentes de Argelia y Libia. Muchas de estas armas se exhiben en el museo, donde ametralladoras polvorientas, granadas y lanzacohetes tienen pequeños letreros laminados que indican el tipo de arma y su país de origen.

    El rumbo de la guerra cambió durante la década de 1980, cuando Marruecos comenzó a construir una serie de muros de arena en el desierto que se convertirían en la masiva barrera militar de 1,700 millas. Inicialmente, la fortificación protegía las principales ciudades en el noroeste del Sáhara Occidental y las minas de fosfato. Pero gradualmente, nuevas versiones del muro se expandieron para dividir el territorio ocupado por Marruecos del controlado por el Polisario. En 1987, el muro de arena (también llamado « el muro ») alcanzó su cenit moderno, aislando el estado saharaui solo al 20% del Sáhara Occidental. El muro limitó drásticamente la capacidad de los guerrilleros para llevar a cabo ataques sorpresa. La guerra evolucionó hacia una serie de batallas y ataques a lo largo del muro, mientras Rabat consolidaba su control sobre el territorio ocupado. En 1991, el Reino y el Frente Polisario firmaron un alto el fuego con el acuerdo de organizar un referéndum para que el pueblo saharaui decidiera si quería la independencia o vivir bajo el dominio de Rabat. La votación nunca tuvo lugar porque las dos partes no pudieron ponerse de acuerdo sobre quién tenía derecho a participar en el referéndum.

    Durante 29 años, el pueblo saharaui ha estado atrapado en el limbo diplomático mientras vive en los campos de refugiados en Argelia, donde también se encuentra el museo. La arquitectura de los campos oscila entre lo temporal y lo permanente: algunas viviendas son tiendas de campaña, otras son de ladrillo y otras de hormigón. Allí, el deseo de demostrar que han estado viviendo como un estado en constante lucha frente a la indiferencia internacional no se limita al museo. La mayoría de las personas, cuando las conoces, se lanzan a una explicación de la lucha saharaui desde la década de 1970 hasta el día de hoy; hay una suposición de ignorancia total, así como un deseo febril de demostrarse al mundo.

    Lur Bokhrain, un hombre de mediana edad y delgado que habla con un lenguaje formal y cuidadoso, ha estado recopilando literatura sobre el Frente Polisario durante años. De manera similar al museo, su colección es amplia, no discriminatoria y está llena de tesoros ocultos. Realizó una exposición en el 50 aniversario del comienzo de la lucha por la independencia del Frente Polisario. Reunió sus hallazgos en una mesa de plástico dentro de un pequeño edificio de piedra, donde mostró literatura original mecanografiada publicada por el Frente Polisario en la década de 1970, junto con cualquier medio sobre el Frente Polisario que pudiera encontrar, desde libros académicos hasta compendios de artículos de varias décadas. Su única solicitud después de mostrar amablemente documento tras documento fue ponerlo en contacto con más académicos para poder recopilar más material. Entre sus folletos, hay uno sobre un libro que representa bien la relación del Frente Polisario con la memoria.

    Una copia del libro, finamente encuadernada con una cubierta marrón, está oculta en un armario en la sala de los custodios en el museo de la guerra. Necesitas saber de su existencia y pedirlo específicamente, ya que no es visible para el público. Contiene 483 pequeñas fotografías y poco texto. « Necessita dei volti » (« La necesidad de rostros ») es un trabajo colaborativo de un grupo internacional heterogéneo de artistas, fotógrafos, cinematógrafos y representantes de la causa saharaui que se hace llamar el « Colectivo Informal sobre el Sáhara Occidental ». En 1991, año del alto el fuego entre el Frente Polisario y Marruecos, algunos de sus miembros visitaron el museo y por casualidad encontraron miles de fotos amontonadas en cajas de munición. Al principio pensaron que las fotos pertenecían a los caídos saharauis. Solo al darles la vuelta y leer fechas, ubicaciones y notas en francés se dieron cuenta de que habían pertenecido a los marroquíes. Las fotos mostraban a los soldados del reino o a sus familiares (fotos que generalmente se guardan en una billetera o bolsillo) que el Frente Polisario capturó en batalla junto con armas. « Ese conjunto fotográfico narraba algo nunca visto », dicen miembros del Colectivo Informal en una llamada telefónica. « Una comunidad invadida conservaba el rostro y la memoria del invasor ».

    En 1999, el Colectivo Informal decidió reunir una selección de las fotografías en un libro. Solo se imprimieron 20 copias; 11 de ellas fueron entregadas a « custodios » privados e instituciones en todo el mundo, con su visualización limitada a reuniones privadas. Los « custodios » incluyen al lingüista Noam Chomsky, al Premio Nobel de la Paz Josè Ramos-Horta, al Premio Nobel de Literatura José Saramago, a la periodista Pilar del Río, a la escritora Fabrizia Ramondino, al artista Jean Lamore, al director Ken Loach, al director Michel Khleifi, al director Eyal Sivan, al director Theo Angelopoulos y la Fundación Arab Images de Beirut. El libro en el Museo Sahrawi es una edición especial con algunos textos. Una « réplica » de esta versión se encuentra en la Biblioteca Kandinsky del Centro Pompidou en París.

    Cuando se presentó en el Pompidou, la Bienal de Berlín, el Beirut Art Center u otras reuniones públicas, el libro siempre ha permanecido cerrado. En la Biblioteca Kandinsky del Centro Pompidou, el libro está disponible bajo petición y no se pueden fotografiar sus páginas.

    « Siempre hemos sido discretos al relacionarnos con las fotos, y no solo porque pertenecen a otros », explican los miembros del Colectivo Informal. « En el entorno doméstico privado, el observador sentado tiene una postura diferente que en un museo, donde la mirada se aleja del cuerpo erguido para ver la imagen frente a él. En una casa tienes que inclinarte, mirando la imagen en la palma de tu mano. Es el mismo enfoque con el que solemos mirar nuestras propias fotografías personales. De esta manera, la foto nos toca mientras la tocamos ».

    Hasta 2022, según escribió el Colectivo Informal con motivo de la exposición de « Necessita » en la Bienal de Berlín de ese año, ha habido alrededor de 350 « conversaciones » en torno a la colección de fotografías. En la mayoría de los casos, se llevaron a cabo en un contexto privado y principalmente en Italia, pero también en París, Londres, Berlín, Lisboa, Bruselas, Zaragoza, Argel, Róterdam, Beirut, Dhaka, Sunderaban, Melbourne, Liubliana, Isla de Ouessant, Lagos y Sharjah.

    La memoria de la guerra y la ocupación está en riesgo en ambos lados del muro. Para los saharauis, la obsesiva colección de cualquier evidencia física del conflicto es una forma de resistir la percepción de que el mundo es ajeno a su lucha. Para Marruecos, la memoria histórica de lo que sucede en lo que llaman las « provincias del Sur » está en peligro debido a un régimen que ni siquiera quiere reconocer la existencia de un conflicto.

    En 2018, « Necessita » (que formaba parte de la colección de la Biblioteca Kandinsky desde 2012) se exhibió, cerrado, en una sala de las colecciones permanentes del Centro Pompidou. Un sitio web argelino dio noticias de la exposición, provocando de inmediato la reacción de Marruecos: el presidente de la Fundación Nacional de Museos de Marruecos envió una carta al jefe del Pompidou solicitando la retirada del libro. El museo parisino decidió suspender la presentación del libro, explicando que había « observado una forma de instrumentalización política ». El hecho de que un libro cerrado pudiera provocar este tipo de reacción da una idea de cuán sensible es el tema para Marruecos. El Colectivo Informal, hablando de una « obra de arte censurada por razones estatales », ha pedido que se devuelva el libro, pero nunca obtuvo respuesta del Pompidou.

    Hoy en día, muchas de las fotos de soldados marroquíes capturados están guardadas en un polvoriento armario de vidrio y madera en el museo. Khatri Embarak, un empleado en el museo que realizó el recorrido con su uniforme verde de camuflaje del Frente Polisario, ni siquiera recordaba inicialmente dónde estaban ubicadas las fotos. Más tarde envió un video mostrando las fotos empacadas en montones envueltos en papel, como un grueso fajo de billetes. Embarak dijo que había miles de fotos y le resultaba difícil elegir cuáles enviar.

    La misma habitación, llena de recuerdos íntimos del pasado, también presenta una exhibición de fragmentos de misiles colocados sobre una mesa baja, como prueba de que Marruecos está llevando a cabo ataques con drones en el Sáhara Occidental. Desde noviembre de 2020, ha habido dos desarrollos importantes en el conflicto. En primer lugar, el cese al fuego de 29 años llegó a su fin después de que las fuerzas marroquíes dispersaran una manifestación saharaui en la ciudad fronteriza de Guerguerat. Desde entonces, los comandos del Polisario, que primero lucharon como guerrilleros en la década de 1970, han vuelto al campo para llevar a cabo ataques regulares contra posiciones marroquíes. Pero disparan contra el muro con municiones antiguas, mientras que Marruecos tiene el ejército y la tecnología superiores. El segundo desarrollo en 2020 fue que el entonces presidente Donald Trump reconoció la soberanía de Marruecos sobre el Sáhara Occidental a cambio de que Marruecos normalizara relaciones con Israel. Ahora Rabat ha comprado la tecnología de vigilancia de Tel Aviv y la está instrumentalizando en combinación con drones de ataque de Turquía y China en ataques contra el Frente Polisario. Mientras tanto, el país se niega a reconocer que la guerra está sucediendo. Alrededor de la exhibición de los fragmentos de misiles hay imágenes enmarcadas de planes de batalla marroquíes capturados hace décadas, enviados para atacar al Frente Polisario. Todo esto forma parte del museo, donde mientras la guerra continúe y se acumulen más armas, el Frente Polisario seguirá recopilando evidencia de que están luchando.

    Pesha Magid, periodista independiente que ha informado desde Egipto, Irak, Turquía y otros países.
    Andrea Prada Bianchi, periodista independiente con sede en Nueva York.

    Newsline Magazine, 29/12/2023

    #SaharaOccidental #Marruecos #FrentePolisario #MuseoMilitar

  • « Doha, The Rising Sun », nuevo filme sobre el Sahara de Eimi Imanishi

    Etiquetas : Doha The Rising Sun, Eimi Imanishi, Sahara Occidental, Maroc, campos de refugiados saharauis,

    Eimi Imanishi es una ciudadana estadounidense/japonesa que creció en Francia. Obtuvo su BFA de la Slade School of Fine Art, University College London, donde se especializó en escultura.

    Eimi escribió y dirigió Battalion To My Beat (2016), un cortometraje narrativo rodado en los campos de refugiados del Sáhara Occidental en Argelia con un elenco de refugiados. La película se estrenó en TIFF, se proyectó en los principales festivales del mundo y ganó el Premio Canal+ al Mejor Cortometraje Internacional en el Festival du Court Metrage de Clermont-Ferrand en 2017.

    Según Variety, Eimi está desarrollando su primer largometraje titulado DOHA The Rising Sun, con el apoyo del Sundance Feature Film Program, el BFI London Micro Market y de Maison des Scenaristes en Marche du Film Cannes 2017.

    La película, escrita y dirigida por Imanishi, seguirá a Mariam, una joven que se ve obligada a regresar a su hogar en el Sáhara Occidental cuando es deportada de Europa. A la deriva en el mismo lugar que alguna vez fue su hogar, busca desesperadamente la manera de afirmar su agencia sobre su propia vida.

    La financiación de la película proviene del Instituto de la Cinematografía y de las Artes Audiovisuales (ICAA), el Institut Català de les Empreses Culturals (ICEC), la Fundación McMillan-Stewart y el Sundance Institute. Las compañías de producción incluyen Dialectic en EE. UU., Incognito Films y Virginie Films en Francia, y Un Capricho De Producciones en España.

    « Doha – The Rising Sun » contará con un elenco que incluirá actores tanto profesionales como no profesionales. Se filmará en locaciones en Argelia en la primavera de 2024. Frida Marzouk será la directora de fotografía, Anna Chwaliszewska la diseñadora de producción y Marina Pedreño la diseñadora de vestuario.

    « La historia de la película está muy cerca de mi corazón y tiene sus raíces en Barcelona, España. Mi exmarido saharaui y yo nos conocimos allí en 2003, y a través de él, su familia y sus amigos, llegué a conocer el Sáhara Occidental y la cultura de esta región única y remota del mundo », dijo Imanishi en un comunicado. « La película es una recopilación de las historias que reuní durante dos décadas, algunas de manera inquisitiva, otras accidentalmente, algunas bajo censura con miedo, y refleja mis propias experiencias viviendo en el Sáhara Occidental como extranjera y como mujer. Los lugares representados en el guion son, por lo tanto, lugares reales con los que tengo vínculos, y los personajes están basados en la gente saharaui que marcó más profundamente mi vida ».

    Los productores añadieron: « La película no solo sirve como una reflexión conmovedora sobre la búsqueda universal de pertenencia en el mundo desubicado y desilusionado de hoy, sino que también proporciona una plataforma para destacar una región a menudo pasada por alto: el Sáhara Occidental y su pueblo. El estilo visual único y la voz narrativa de Eimi, impregnados de su profundo conocimiento y amor por esta comunidad, sin duda resonarán profundamente con nosotros ».

    Sinopsis

    Mariam, una joven rebelde, es deportada de España después de vivir allí durante cinco años y se ve obligada a regresar a su hogar en el Sáhara Occidental.

    Cruza la frontera hacia su tierra natal cargando la culpa de su fracaso en alcanzar el sueño europeo y enfurecida porque la independencia que experimentó en España le ha sido arrebatada. Atrapada en un torbellino de emociones, la película sigue la lucha de Mariam por reconstruir un sentido de identidad y propósito en un lugar que le resulta tanto familiar como alienante al regresar.

    En un principio, la calidez de su familia y su hogar proporcionan un anclaje para Mariam. Sin embargo, al ver sus tatuajes y valores occidentalizados, su madre y su hermana presionan a Mariam para que se ajuste a las normas de género y culturales de su comunidad. Ahogada por sus expectativas, Mariam busca consuelo en otros. Busca refugio en su hermano y su grupo de traficantes de hachís, mujeres que viven una relativa autonomía y estilos de vida marginados con los que se identifica.

    Mariam también se reconecta con su exnovio Sidahmed, quien viajó a España con ella pero fue deportado antes que ella, después de que las autoridades españolas los separaron. Ignorante de lo que Sidahmed vivió después de su separación, Mariam se entrega a intentar reavivar su intimidad. Aunque esta misión le brinda un sentido de propósito y pertenencia, no se da cuenta de que sus esfuerzos solo empujan a Sidahmed aún más hacia su trauma.

    Cuando todos los esfuerzos desviados de Mariam le estallan en la cara y Sidahmed comete lo irreparable, Mariam realiza un intento desesperado de huir a España nuevamente. Le pide a su tío que la contrabandee en su barco pesquero, pero mientras flota en las aguas abiertas del océano Atlántico, descubre inesperadamente quién es realmente y el verdadero significado de pertenencia.

    #SaharaOccidental #Maroc #DohaTheRisingSun #EimiImanishi

  • « Doha, The Rising Sun », nouveau film d’Eimi Imanishi sur le Sahara Occidental

    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Eimi Imanishi, Doha The Rising Sun, Doha le soleil levant, film,

    Eimi Imanishi est une citoyenne américano-japonaise qui a grandi en France. Elle a obtenu son BFA à la Slade School of Fine Art de l’University College de Londres, où elle s’est spécialisée en sculpture.

    Eimi a écrit et réalisé Battalion To My Beat (2016), un court métrage narratif tourné dans les camps de réfugiés du Sahara occidental en Algérie avec un casting de réfugiés. Le film a été présenté en première au TIFF, projeté dans les principaux festivals du monde et a remporté le prix Canal+ du meilleur court métrage international au Festival du Court Metrage de Clermont-Ferrand en 2017.

    Selon Variety, Eimi développe son premier long métrage intitulé DOHA The Rising Sun (Doha, le soleil levant), avec le soutien du Sundance Feature Film Program, du BFI London Micro Market et de la Maison des Scénaristes à la Marche du Film de Cannes 2017.

    Le film, écrit et réalisé par Imanishi, suivra Mariam, une jeune femme contrainte de retourner chez elle au Sahara occidental lorsqu’elle est expulsée d’Europe. À la dérive dans l’endroit même qui était autrefois chez elle, elle recherche désespérément les moyens de prendre le contrôle de sa propre vie.

    D’après la même source, son financement est assuré par l’Instituto de la Cinematografía y de las Artes Audiosisuales (ICAA), l’Institut Català de les Empreses Culturals (ICEC), la McMillan-Stewart Foundation et l’Institut Sundance. Les sociétés de production comprennent Dialectic basée aux États-Unis, Incognito Films et Virginie Films en France, ainsi que Un Capricho De Producciones en Espagne.

    « Doha – El Sol Levante » mettra en vedette un casting composé d’acteurs professionnels et non professionnels. Il sera tourné en Algérie au printemps 2024. Frida Marzouk sera la directrice de la photographie, Anna Chwaliszewska la scénographe et Marina Pedreño la costumière, précise Variety.

    « L’histoire du film est très chère à mon cœur et a ses racines à Barcelone, en Espagne. Mon ex-mari sahraoui et moi nous y sommes rencontrés en 2003, et c’est à travers lui, sa famille et ses amis que j’ai appris à connaître le Sahara occidental et la culture de cette région unique et éloignée du monde », a déclaré Imanishi dans un communiqué. « Le film est une compilation des histoires que j’ai rassemblées sur deux décennies – certaines de manière curieuse, certaines accidentellement, certaines craintivement sous la censure – et reflète mes propres expériences de vie au Sahara occidental en tant qu’étrangère et en tant que femme. Les lieux décrits dans le scénario sont donc des endroits réels auxquels je suis liée, et les personnages sont basés sur les Sahraouis qui ont le plus profondément marqué ma vie ».

    Les producteurs ont ajouté : « Le film sert non seulement de réflexion poignante sur la quête universelle d’appartenance dans le monde désarticulé et désillusionné d’aujourd’hui, mais offre également une tribune pour mettre en lumière une région souvent négligée : le Sahara occidental et son peuple. Le style visuel unique et la voix narrative d’Eimi, imprégnés de sa connaissance profonde et de son amour pour cette communauté, résonneront sans aucun doute profondément en nous. »

    Synopsis Mariam, une jeune femme rebelle, est expulsée d’Espagne après y avoir vécu pendant cinq ans et est contrainte de retourner dans son pays d’origine, le Sahara occidental.

    Elle traverse la frontière de sa patrie avec la culpabilité de son échec à réaliser le rêve européen et en colère que l’indépendance qu’elle a vécue en Espagne lui soit maintenant retirée. Prise dans un tourbillon d’émotions, le film suit la lutte de Mariam pour rassembler un sens de l’identité et du but dans un endroit qui lui semble à la fois familier et aliénant à son retour.

    La chaleur de sa famille et de sa maison offre initialement un ancrage à Mariam. Cependant, voyant ses tatouages et ses valeurs occidentalisées, sa mère et sa sœur poussent Mariam à se conformer aux normes de genre et culturelles de leur communauté. Étouffée par leurs attentes, Mariam se tourne vers d’autres à la recherche de réconfort. Elle cherche refuge auprès de son frère et de son cercle de trafiquantes de haschich, dont l’autonomie relative et le mode de vie marginalisé la reflètent.

    Mariam renoue également avec son ex-petit ami Sidahmed, qui a voyagé en Espagne avec elle mais a été expulsé avant elle, après que les autorités espagnoles les aient séparés. Ignorante de ce que Sidahmed a vécu après leur séparation, Mariam se lance dans une tentative de raviver leur intimité. Bien que cette mission lui donne un sentiment de but et d’appartenance, elle ne réalise pas que ses efforts ne font qu’aggraver le traumatisme de Sidahmed.

    Lorsque tous les efforts mal dirigés de Mariam éclatent en plein visage et que Sidahmed commet l’irréparable, Mariam tente désespérément de s’enfuir à nouveau en Espagne. Elle demande à son oncle de la faire passer clandestinement sur son bateau de pêche, mais alors qu’elle flotte dans les eaux ouvertes de l’océan Atlantique, elle découvre inopinément qui elle est vraiment et la véritable signification de l’appartenance.

    #SaharaOccidental #Maroc #EimiImanishi #DohaTheRisingSun #film

  • La position russe sur l’autodétermination représente un revers pour le Maroc.

    Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Russie, Sergueï Lavrov, Forum arabo-russe, Marrakech,

    Lors d’une conférence de presse avec Lavrov, le ministre marocain cherchait à défendre la proposition d’autonomie.

    Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguéi Lavrov, a annoncé que Moscou soutient les négociations sur le conflit du Sahara occidental et encourage un règlement basé sur les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, selon des agences de presse.

    Lavrov a fait cette annonce mercredi depuis le Maroc, lors de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita.

    Le ministre russe des Affaires étrangères est arrivé mardi soir dans la ville marocaine de Marrakech pour assister au Forum arabo-russe, qui n’avait pas eu lieu depuis 2019.

    Le forum a porté sur le renforcement de la coopération entre la Russie et le monde arabe, ainsi que sur la guerre en cours à Gaza et la situation dans la région du nord de l’Afrique.
    Autodétermination des peuples

    Ainsi, le ministre russe des Affaires étrangères clarifie la position de Moscou qui « respecte le droit à l’autodétermination des peuples », ce qui représente un revers pour le Maroc.

    À cet égard, Lavrov a réaffirmé le soutien de la Russie aux efforts du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Staffan De Mistura, pour trouver une solution garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Cela s’est produit lors d’une conférence de presse au cours de laquelle Bourita cherchait à obtenir une mention de la proposition marocaine d’autonomie. Cependant, le chef de la diplomatie russe a déclaré que la Russie soutient clairement le représentant spécial de l’ONU pour le Sahara occidental et le rôle de l’ONU dans la résolution du conflit.

    Ancienne colonie espagnole

    Les Nations Unies promeuvent depuis des décennies la tenue d’un référendum d’autodétermination, auquel s’oppose le Maroc.

    Le Sahara occidental était une province espagnole jusqu’en 1975, lorsque le Maroc l’a occupée lors de la soi-disant Marche verte.

    Les Sahraouis, regroupés en exil en Algérie sous le Front Polisario, cherchent depuis lors à le récupérer.

    Il y a deux jours, Hamudi Beyun, membre du Secrétariat national du Front Polisario, a réitéré la nécessité pour l’Espagne de respecter la décision de l’ONU d’organiser un référendum, « plus nécessaire que jamais compte tenu de l’escalade militaire du Maroc et de l’action de groupes terroristes au Sahel », selon l’agence de presse Prensa Latina.

    Fuente : Ultimas noticias, 21/12/2023

    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #ONU #Russie #SergueILavrov #ForumAraboRusse

  • Lavrov évoque l’autodétermination en plein cœur du Maroc

    Étiquettes : Maroc, Sahara Occidental, Russie, Forum russo-arabe, Sergueï Lavrov, Nasser Bourita,

    Nasser Bourita trahit son état de nervosité par des gestes nerveux évidents.

    Il y a plusieurs années, le Maroc a adopté une politique de rapprochement avec la Russie en tant que l’une des cinq puissances du Conseil de sécurité ayant le droit de veto et en tant que membre du soi-disant « Groupe d’amis du Sahara Occidental », composé des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Espagne, de la France, de la Russie et de la Chine. Rabat utilise également ses relations avec Moscou comme une arme de chantage contre les États-Unis.

    Malgré les nombreux gestes du Majzén visant à conditionner la position de la Russie sur le Sahara Occidental, Moscou reste ferme, conscient que le Maroc a toujours été un laquais de l’impérialisme américain et de l’OTAN. Peut-être le seul succès de la diplomatie marocaine avec la Russie est d’avoir réussi à obtenir son abstention plutôt que son opposition lors du vote sur la résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara Occidental. En effet, depuis trois ans, le délégué russe au Conseil de sécurité exprime ses réserves quant à une résolution dont la partialité est flagrante, sans exercer son droit de veto.



    Cette fois-ci, le Maroc a voulu profiter de la crise de Gaza comme moyen de faire d’une pierre deux coups. D’une part, un geste de loyauté envers la Russie, et d’autre part, l’envoi d’un prétendu message de solidarité avec le peuple palestinien massacré par l’armée israélienne. C’est ainsi qu’un forum, resté dans les limbes pendant 4 ans, a été organisé. Les participants sont des pays arabes dont les délégués ne sont pas venus renforcer les liens avec la Russie, mais chercher un blanchiment pour leur honte en Palestine. Parmi les participants, outre le Maroc, on trouve les Émirats arabes unis, le Qatar, l’Arabie saoudite, Bahreïn, le Yémen, l’Irak, le Soudan, les Comores, l’Égypte, la Libye, la Tunisie, le Liban, la Somalie, la Palestine et la Mauritanie.

    Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères, se frottait les mains en pensant qu’il avait réussi à organiser ce forum qu’il vendrait à ses supérieurs comme un grand événement lui gagnant la sympathie des Russes et des Palestiniens à la fois. Son émotion est évidente dans la vidéo de l’accueil du responsable russe.

    Cependant, cet état émotionnel ne tardera pas. Il s’est rapidement transformé en colère lorsque Lavrov a commis l’irréparable en évoquant le terme qui irrite le plus les Marocains, l’autodétermination. Le principe contre lequel le Maroc lutte depuis que George Bush Jr. et Nicolas Sarkozy ont décidé de s’opposer à la création d’un État sahraoui indépendant dans l’ancienne colonie espagnole, dans le cadre de la lutte de l’Occident contre l’influence croissante de la Russie et de la Chine dans le monde, notamment dans ce qu’ils appellent le Sud global.

    Lors de cette conférence de presse, Lavrov a déclaré qu’il avait discuté avec son homologue marocain de la question du Sahara Occidental. « Dans ce contexte, nous soutenons la Charte des Nations Unies, nous œuvrons pour que toutes les parties respectent le droit à l’autodétermination ».

    À ce moment-là, Bourita a changé de position et a commencé à manipuler un papier qu’il avait sur le pupitre. Il était visiblement irrité (voir la vidéo).

    L’émotion a été plus intense lors de la conférence de presse organisée conjointement avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Bourita était content parce que le forum avait adopté une motion sur le drame de Gaza pour laver la honte du Maroc et du reste des pays arabes qui contemplent le drame du peuple palestinien sans lever le petit doigt.

    « Nous avons parlé du Sahara Occidental et la Russie est intéressée par une avancée dans ce contentieux », a poursuivi le diplomate russe. « La position de la Russie est équilibrée, impartiale et constante. Nous soutenons une solution durable basée sur les résolutions du Conseil de sécurité et avons l’intention de préserver cette position de principe. Nous agirons en tant que membre du Groupe d’amis du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental et soutiendrons les efforts de médiation de l’Envoyé personnel Staffan de Mistura, ainsi que le renforcement du rôle fondamental joué par la MINURSO en tant que facteur de stabilité au Sahara Occidental », a-t-il ajouté.

    Ainsi donc, Lavrov a lancé une bombe depuis le Maroc ! Bourita, à soc côté a vacillé sous le poids de la déclaration du chef de la diplomatie russe. Il ne serait pas exagéré de dire que cette conférence de presse a été un cauchemar pour le chef de la diplomatie marocaine qui ment depuis des années à son roi sur la position de la Russie.



    #SaharaOccidental #Maroc #Russie #SergueïLavrov #ForumArabeRusse #NasserBourita

  • Ah, qu’est-ce qu’il est fou notre ami le Roi !

    Etiquettes : Maroc, Mohammed VI, Congrès Amazigh Mondial, Algérie, Hirak, Nasser Zefzafi, Gaza, Palestine,

    Le Maroc qui soutient le congrès Amazigh mondial et se pose, faussement et insidieusement comme le défenseur de l’amazighité et le porte étendard du combat pour identitaire. Quelle belle farce ! Quel doux leurre ! Que l’on ne s’y trompe pas.

    Le Maroc est un royaume de l’intrigue. Tout ce qu’il fait est très souvent sujet à caution. Difficile de croire un roi qui a pitoyablement rabaissé ses fidèles sujets au rang de vulgaire objets obéissants qui n’ont plus de voix au chapitre.

    Que ceux qui portent la cause amazighe dans leur cœur au Maroc comme ailleurs, se méfient des trompeuses professions de foi d’un roi bonimenteur qui brandit la carotte, pour cacher le bâton. Juste le temps de faire passer cette dernière pilule décidément bien grosse d’être un soutien du congrès mondial amazigh.

    Eh oui ! L’histoire du royaume des alaouites est là pour nous rappeler la longue série noire des répressions parfois inhumaines des militants de la culture et langue amazigh.

    L’oppression, la déportation, l’exil, l’assassinat et l’emprisonnement des symboles du combat amazigh au royaume de M6 s’hérite, à ce jour, de père en fils. La famille royale se transmet la haine de ces amazigh rebelles et allergiques à son régime moyenâgeux, depuis plus de cent ans.

    De Abdelkrim El Khattabi, fondateur de la république du RIF en 1921 à Nasser Ezzafzafi qui avait mené le Hirak du RIF, les militants de l’amazighité au Maroc ont connu les pires souffrances, sous les coups de boutoirs d’une monarchie sectaire, arrogante et surtout, sans pitié.

    Qui ne se souvient pas du bombardement de la région amazighophone du RIF en 1959 par le prince héritier Hassan II pour tuer dans l’œuf le soulèvement appelé à l’époque «la révolte du RIF » ?

    La série noire
    Pourtant, les rifains avaient seulement protesté contre la violence du makhzen, la pauvreté et la marginalisation. Mais la monarchie alaouite adore s’abreuver de sang. Le RIF fut l’épicentre d’une répression sauvage dans la mémoire collective garde le terrible souvenir du bain de sang commis à Beni Ourighel avec plusieurs milliers morts.

    Quelques années plus tard, l’icône du combat amazigh du RIF a dû se résigner à mourir dans son lointain exil au Caire plutôt que de revenir dans un Maroc privatisé par la famille royale et où il ne faisait plus bon vivre qui plus est.

    Depuis, les rifains sont quasiment soumis à un état de siège par le royaume du Hassan le terrible et aujourd’hui aussi par son fils Mohamed. Ils sont surveillés comme du lait sur le feu ! Pas de quartier pour ces révoltés du RIF empêcheurs de gouverner en rond au sein d’une monarchie qui veut absolument tout régenter.

    Appréciez donc cette menace sentencieuse et gorgée de haine de feu Hassan II prononcée en 1984 à l’endroit des rifains après une énième révolte : « Si ces Awbach (déchets de la société) ont oublié le personnage du roi Hassan II qu’il se rappellent celui du prince héritier Hassan de 1959 ! » Sans commentaires.

    Le Maroc qui réprime et massacre les rifains porte-flambeau de l’amazighité ne peut raisonnablement se prévaloir d’être un soutien au congrès mondial Amazigh ! La prétention frise le ridicule.

    A vrai le royaume de M6 désormais «sionisé» ne supporte pas que l’on ose ne serait-ce qu’une critique au régime du makhzen.

    La preuve ? Il y a quelques jours seulement un ancien médecin militaire déserteur chef des FAR (Forces armées royales), un certain Mourad Sghir a été retrouvé mort dans des circonstances bizarres à Tanger. Pour le journaliste opposant Ali Lamrabt, le crime porte une irréfutable signature : les services de Sa majesté.

    Ils sont des centaines d’opposants à finir comme ce malheureux Mourad Sghir au Maroc du baisemain et des présentations.

    Du Rif à Ghaza, même combat !

    Les sbires du makhzen sont vraiment culottés de prétendre soutenir l’amazighité et ses défenseurs. Notre «ami» le roi serait mieux inspiré de ne d’abord pas couper les vivres aux rifains Rifains et leur assurer des logements décents et de quoi survivre à la veille de l’hiver trois mois après un séisme dévastateur.

    La réalité est que la monarchie impose une double peine aux habitants du Rif comme ce fut le cas en 2004, lors du séisme qui avait frappé la région d’Al Hoceima qui avait fait des centaines de morts et de sans-abris notamment dans les villages d’Ait Kamra et d’Imzouren.

    Les malheureux habitants de ces localités Amazigh avaient été abandonnées à leur sort. Souvenons-nous que l’Algérie à travers la Sonelgaz assurait chaque semaine l’alimentation de cette région en bonbonne de gaz en ouvrant exceptionnellement la frontière de Ouajda !


    Le mensonge n’est pas une politique encore moins une bonne stratégie. Qui peut être un fieffé crédule pour croire le Maroc est sincère dans sa célébration « verbale » de l’amazighité et de son congrès ?

    La réalité est que ces galéjades royales s’apparentent au baiser de Judas. Ce sont des mystifications destinées à justifier à posteriori une répression ou un coup tordu à venir contre le RIF et son combat.

    Faut-il rappeler ici le martyre que subissent les palestiniens sous les bombardements de l’armée d’occupation sioniste ayant reçu la baraka du « Emir Al Mouaminin» (commandeur des croyants) via son label de «président du Comité Mondial El Qods» ? Incroyable !

    Ce royaume normalisateur et normalisé sert, ironie du sort, de chair à canon à l’entité sioniste à Ghaza et à laquelle elle ne peut rien refuser. Les soldats des FAR prêtent même main forte à l’armée génocidaire sioniste à Ghaza.

    Mais à bien y réfléchir, on s’aperçoit que le Maroc et Israël sont liés par un pacte génocidaire : l’un veut exterminer les Amazigh du RIF, et l’autre exterminer les Palestiniens.

    Question à un Dirham dévalué : A quoi bon glorifier l’amazighité quand on est à ce point allergique à ceux qui s’en réclament ? Faites vos jeux…d’échec au roi !

    Hakim Merabet

    Source

  • Livre sur le rôle de la MINURSO dans le conflit du Sahara Occidental

    Etiquettes : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, maintient de la paix,

    Conflit et paix au Sahara occidental : le rôle de la mission de maintien de la paix de l’ONU (MINURSO)
    Edité par János Besenyő, R. Joseph Huddleston et Yahia H. Zoubir
    Routledge, 2023

    « La MINURSO est un exemple de ce qui peut mal tourner dans une opération de maintien de la paix lorsque les conditions de base du succès font défaut ». Citée dans l’introduction, cette première évaluation pessimiste du spécialiste du maintien de la paix William J. Durch (1993 : 169), faite seulement deux ans après le déploiement de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), donne le ton à ce livre édité. . Les trois décennies qui se sont écoulées depuis cette évaluation correspondent en grande partie à une longue période de conflit gelé au Sahara occidental qui a récemment pris fin. Au lendemain de la crise de Guerguerat et de la reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario en novembre 2020, l’ouvrage conclut en suggérant que la MINURSO « inutile » connaît peut-être le début d’une fin peu glorieuse car elle a perdu le seul rôle qu’elle jouait. joué de 1991 à 2020… le maintien du cessez-le-feu » (p.324). Que pouvons-nous apprendre d’une affaire aussi apparemment vouée à l’échec ?

    Les preuves de l’idiosyncrasie et du caractère exceptionnel de la MINURSO par rapport aux autres opérations de maintien de la paix de l’ONU ne manquent pas. Les contributeurs du livre commencent par souligner la « complexité » unique (p. 2) des coordonnées politiques et géographiques internationales au sein desquelles la MINURSO opère. La faible intensité du conflit du Sahara occidental et sa « relative trivialité… sur la scène mondiale » (p. 233) l’ont condamné à rester « une faible priorité pour les grandes puissances avant, pendant et après le cessez-le-feu » (p. 319). Le travail de la MINURSO sur le terrain a toujours été confronté au « trait unique » posé par le fait que la souveraineté du territoire fragmenté non autonome qu’elle couvre – en partie occupé et annexé par le Maroc, en partie aux mains du Front Polisario – est la seule condition possible. source d’affrontement entre les parties en conflit (p.163). À cela s’ajoutent les vides juridiques « frappants » entourant la responsabilité internationale dans l’administration de ce territoire et la protection des droits humains des personnes qui l’habitent (p. 78). Cette dernière lacune en matière de droits humains est particulièrement flagrante dans le mandat même de la MINURSO, ce qui la distingue négativement comme la seule opération de maintien de la paix des Nations Unies de l’après-guerre froide dépourvue de dimension droits humains (Naili, 2023).

    En 1991, la MINURSO était considérée comme « l’une des opérations de maintien de la paix les plus ambitieuses jamais tentées par l’ONU » (Durch 1993 : 151). Cependant, en raison du timing, la MINURSO s’est retrouvée « bloquée lorsque les plaques tectoniques se sont déplacées » (p. 107) par rapport aux missions d’interposition typiques de la guerre froide, conçues pour servir de tampon entre les parties belligérantes et assurer le respect d’un cessez-le-feu. accord – aux missions multidimensionnelles devenues la norme dans les années 1990, chargées de fonctions interventionnistes plus larges telles que le renforcement des institutions, la surveillance des élections et la réforme du secteur de la sécurité dans le contexte des approches libérales de consolidation de la paix alors florissantes. Un tel positionnement interstitiel entre deux générations de maintien de la paix de l’ONU signifiait que la MINURSO était « conceptuellement plus proche des opérations de maintien de la paix traditionnelles que du nouveau paradigme » (Koops, MacQueen, Tardy et Williams 2017 : 264). Par la suite, les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (P5), à savoir la France, se sont montrés peu disposés à réparer « l’anomalie historique » (p. 287) de son impuissance en matière de droits de l’homme. Alors, que retenir d’une affaire aussi trouble ?

    Apprendre d’un cas de niche

    Les auteurs de cet ouvrage estiment, paradoxalement, que les multiples déviations et échecs de la MINURSO en font en fait un point de référence précieux, dans la mesure où « des leçons… peuvent être tirées de cette mission pour l’implication de l’ONU… au (Sahara occidental) ainsi que pour les opérations de maintien de la paix de manière plus générale » (p. 2). Réuni dans le but de proposer une étude complète et multiforme d’une opération de maintien de la paix de l’ONU qui a jusqu’à présent reçu peu d’attention universitaire approfondie (voir Solà-Martín 2007 à titre d’exception), les contributeurs de cet ouvrage comprennent des universitaires des domaines de relations internationales, études de sécurité et de conflits, droit international et études régionales, ainsi que des (anciens) praticiens et un journaliste. La collection couvre le contexte historique, juridique et politique de la MINURSO, certains aspects spécifiques de son mandat et de ses activités (concernant les droits de l’homme, la protection du patrimoine historique et la participation des femmes), les dimensions micro de ses opérations militaires et policières, ainsi que les dimensions macro. politiques qui ont déterminé son sort, manifestement entre les mains du P5 du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Le premier thème qui ressort du livre qui parle du maintien de la paix concerne le carcan imposé par la nécessité du consentement des parties en conflit. Dans le cas de la MINURSO, ce problème remonte aux subtilités des « accords de principe » respectifs du Front Polisario et du Maroc sur le plan de règlement de l’ONU de 1991, qui leur a été présenté séparément – ​​au point qu’un haut représentant de l’ONU s’est même demandé « si les deux les deux parties avaient reçu le même document » (Goulding 2002 : 201, cité à la p. 82). Par la suite, Rabat démontrera à plusieurs reprises la vulnérabilité de la MINURSO face à sa bonne volonté. Les manifestations de consentement hésitant comprenaient notamment le fait d’entraver l’entrée de ressources essentielles au moment de la création de la mission (p. 312) ; arborant le drapeau national marocain à son siège à Laayoune (p.164) ; retarder la visite du Représentant spécial pour le Sahara occidental (RSSG) et chef de la MINURSO (1990-1991) (p. 312) ; empêcher Kim Bolduc de prendre possession de son poste pendant plusieurs mois (2014-2017) (p.301) ; et l’expulsion de 84 membres du personnel civil de la MINURSO à la suite d’une dispute diplomatique avec le secrétaire général Ban Ki-moon en 2016 (pp. 49-54, 66-67).

    Plus important encore, l’absence de consentement a affecté des tâches essentielles telles que le processus d’identification des électeurs pour le référendum d’autodétermination du Sahara occidental dans les années 1990 (pp. 25-28, 33, 45-46) et les tentatives d’ajouter une composante relative aux droits de l’homme au Le mandat de la MINURSO dans les années 2000 (pp.54-58, 104-105). Le problème du consentement a été explicitement soulevé par le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, dans ses rapports sur le conflit à partir de 2002 , où il a suggéré que le Conseil de sécurité « mette fin à la MINURSO, reconnaissant ainsi qu’après plus de 11 ans et le Avec des dépenses de plus d’un demi-milliard de dollars, l’ONU n’allait pas résoudre le problème du Sahara occidental sans exiger que l’une ou les deux parties fassent quelque chose qu’elles n’accepteraient pas volontairement de faire » (pp. 316-317). Cela rejoint le deuxième thème transversal du livre : l’ambiguïté persistante du Conseil de sécurité de l’ONU et son manque de détermination à soutenir pleinement la MINURSO ou à s’en débarrasser. Ce qui apparaît en fin de compte, c’est que la raison d’être persistante de la mission, tant pour les grandes puissances que pour les parties en conflit, surtout depuis que les préparatifs du référendum ont été abandonnés, a été d’adopter un rôle minimal, de moindre mal, en tant qu’outil permettant de maintenir le statu quo. p.324).

    Les petits caractères de la politique internationale

    Parmi les points forts et les contributions de ce volume, l’aperçu factuel riche et étendu offert par les différents chapitres, chacun dans une perspective particulière, constitue l’une des principales forces et contributions de ce volume. Une telle richesse d’informations peu connues et peu systématisées sera sûrement utile pour les recherches futures, à la fois comme lecture de fond et comme source de données primaires pour de nouvelles analyses spécifiques et comparatives. Il comprend de nouvelles perspectives empiriques, par exemple sur les relations américano-marocaines et la politique américaine envers la MINURSO pendant les années de la présidence de Donald J. Trump (pp. 68-71), le vandalisme du patrimoine archéologique sahraoui par les officiers de la MINURSO (pp. 135-71). 154), et le bilan des votes sur le Sahara occidental des membres africains non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (pp. 296-298). Par ailleurs, malgré les difficultés que ce conflit pose aux recherches de terrain en phase avec les tendances actuelles de la recherche sur le maintien de la paix, plusieurs chapitres (9, 10, 12 et 15) fournissent des témoignages précieux sur les expériences et les pratiques quotidiennes des soldats de la paix en s’appuyant sur des entretiens, des enquêtes , et des témoignages, y compris celui de Besenyő, sur son passage en tant qu’observateur militaire à la MINURSO. L’analyse politique prospective de l’introduction et ses propositions visant à réformer ou à remplacer la MINURSO (pp.9-13) sont tout aussi intrigantes en tant que matière à réflexion.

    D’un autre côté, on aurait pu consacrer davantage de temps à analyser les points de vue et les pratiques des initiés. Les informations sur ces aspects fascinants sont souvent présentées dans un style descriptif semblable à celui d’un rapport qui, bien qu’efficace, laisse le lecteur assoiffé de plus de détails, par exemple sur les questions pratiques de communication et de langue parmi les soldats de la paix (pp. 265-267). La même chose pourrait être dite à propos de la socialisation internationale et de la dynamique interpersonnelle, à peine évoquée : « Bien qu’en uniforme, tous les militaires et policiers sont des humains avec leur propre socialisation et leurs propres antécédents culturels, historiques et religieux, qui les font tous travailler et réagir. à la situation à leur manière, malgré toutes leurs formations » (p. 303).

    Au niveau méso, il aurait été judicieux de consacrer deux chapitres spécifiques à retracer l’évolution des relations des parties en conflit avec la MINURSO. Même si le livre identifie à juste titre leurs attentes divergentes concernant la mission (p. 71) et les « interprétations divergentes » de son mandat (p. 104) – une grande partie du chapitre 3 porte sur les crises Maroc-MINURSO – un examen plus systématique des deux processus aurait été un plus. En particulier, du côté du Front Polisario et des nationalistes sahraouis, il aurait été intéressant d’explorer le changement progressif d’attitude, passant d’un accueil découragé à la MINURSO comme « le « surhomme » dont ils espéraient longtemps qu’il viendrait rééquilibrer la balance du pouvoir », à une acceptation découragée de sa continuité. comme « une déclaration internationale puissante selon laquelle le statut souverain du Sahara occidental restait (…) indéterminé » (p. 71), pour ensuite même délibérément limiter sa liberté de mouvement et sa « capacité à mettre en œuvre son mandat » à l’est de la berme après la reprise du conflit. hostilités en 2020 (p.198).

    Enfin, même si bon nombre des arguments de ce volume tournent à juste titre autour du caractère exceptionnel de la MINURSO, le programme de recherche sur la MINURSO bénéficierait d’une analyse plus comparative et d’un dialogue plus approfondi avec la littérature sur le maintien de la paix, que seuls l’ introduction et les chapitres 5 à 7 abordent ici. Le cas de la MINURSO devra peut-être également être réexaminé à la lumière des tendances et des événements récents, tels que le retrait de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), suggérant qu’« une ère de missions vastes et complexes de casques bleus de l’ONU en Afrique se dessine » . jusqu’à son terme’ . Quoi qu’il en soit, ce livre constitue une contribution importante qui montre pourquoi il vaut la peine de lire ce qui ressemble à de petits caractères sur la politique internationale, et qui ouvre généreusement la voie à des études plus approfondies.

    Les références

    Durch, William J. (1993) Bâtir sur le sable : Maintien de la paix des Nations Unies au Sahara occidental. Sécurité internationale , 17 (4), 151-171.

    Goulding, Marrack (2002) Peacemonger . Presse John Murray.

    Koops, Joachim A., Norrie MacQueen, Thierry Tardy et Paul D. Williams (2017) The Oxford Handbook of United Nations Peacekeeping Operations . Presse de l’Université d’Oxford.

    Naili, Meriem (2023) Maintien de la paix et droit international des droits de l’homme : interroger les mécanismes des Nations Unies à travers une étude de la mission de l’ONU pour le référendum au Sahara occidental , thèse de doctorat, Université d’Exeter.

    Solà-Martín, Andreu (2007) La Mission des Nations Unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental . Edwin Mellen Press

    #Sahara #Occidental #Maroc #Polisario #MINURSO #ONU #maintien #paix