Étiquette : Maroc

  • L’ONU fait la promotion du cannabis !

    par Abdelkrim Zerzouri


    La Commission des stupéfiants des Nations unies (CND), organe chargé de la classification des substances considérées comme des drogues au vu du droit international, a-t-elle ouvert la voie à une dépénalisation mondiale du cannabis et ses dérivés en le reclassant hors de la catégorie des drogues les plus dangereuses ?

    Depuis quelques années, plusieurs pays ont dépénalisé ou ont permis la consommation du cannabis dans un cadre récréatif, mais cette substance et sa résine étaient toujours classées parmi la catégorie la plus prohibitive dans l’annexe IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, où sont groupées les plus dangereuses qui favorisent fortement l’abus et dont l’intérêt médical est considéré comme très faible. Mais avec le vote du 2 décembre dernier, lors de la tenue de la 63e session de la CND, la situation bascule du tout au tout. Et, c’est sur recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) que les 53 Etats membres de la CND ont voté en faveur du retrait du cannabis du tableau IV de la Convention unique de 1961 et reconnaître de fait son utilité médicinale et thérapeutique.

    Ainsi, à l’égal de l’opium ou la morphine, l’utilisation du cannabis dans la fabrication de médicaments est autorisée par l’OMS et l’ONU. Cette décision a bénéficié de 27 voix favorables, 25 voix contre et une abstention, l’Ukraine. L’Algérie fait partie des pays qui ont voté contre, mais la balance a légèrement penché du côté des pays qui ont voté pour le retrait du cannabis et ses dérivés du tableau IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961.

    Comment se fait-il qu’on soit arrivé à bousculer un vieux dogme qui soutient que le cannabis n’a aucun intérêt thérapeutique ? Il y a les scientifiques, bien sûr, qui aspirent à une reclassification du cannabis et ses dérivés, pour son utilité médicinale, mais il y a également d’autres pays qui n’y ont vu que le profit commercial pour soutenir cette décision. A l’enseigne du Maroc, qui a des champs immenses de cannabis à faire fructifier, et qui a voté pour son reclassement hors de la catégorie des drogues dangereuses et prohibées (le Maroc et l’Afrique du Sud sont les deux seuls pays à avoir voté pour).

    D’ailleurs, sitôt l’interdiction de l’ONU levée, le débat a été ouvert au sein de la classe politique marocaine pour replacer ce vote par un « oui » à l’ONU dans un contexte national et passer à l’utilisation industrielle du cannabis, prévoyant l’arrivée d’investisseurs étrangers qui n’attendaient pas moins que ce quitus onusien pour conclure des affaires dans ce créneau juteux de la culture du kif au Maroc.

    Il faut noter qu’à l’issue de ce vote, le cannabis et ses dérivés restent quand même considérés comme des stupéfiants, car ils passent de la classification dans l’annexe IV à l’annexe I de la convention de 1961, où se trouvent regroupés les substances autorisées pour une utilisation thérapeutique. Mais, en reconnaissant ses bienfaits thérapeutiques au cannabis, comment pourrait-on interdire sa consommation par petits joints, dans un cadre récréatif ? Une législation plus tolérante devrait logiquement suivre sur ce plan.

    Le Quotidien d’Oran, 6 déc 2020

    Tags : Maroc, cannabis, ONU, stupéfiants, drogues, haschich, kif,

  • Soupçons d’espionnage marocain à la Grande Mosquée de Bruxelles

    La Sûreté de l’Etat a remis des éléments au ministre de la Justice, qui a remis un avis négatif pour la reconnaissance de l’institution.

    a justice a rendu un avis négatif concernant la reprise des activités de la Grande Mosquée du Cinquantenaire, à Bruxelles. Certains de ses nouveaux dirigeants, qui avaient été désignés pour mettre fin à l’influence de l’Arabie Saoudite, sont soupçonnés d’espionnage pour le compte du Maroc, rapportent vendredi De Morgen et Het Laatste Nieuws.

    En avril dernier, la gestion du lieu de culte, financé depuis des décennies par l’Arabie Saoudite, avait été confiée à l’Exécutif des Musulmans. Ce dernier avait mis en place une direction provisoire, dans l’attente du dépôt d’un dossier de reconnaissance.

    Influence marocaine

    Cette demande a été soutenue par la plupart des autorités concernées, mais le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) a néanmoins rendu un avis négatif, sur base d’éléments de la Sureté de l’Etat. Ces derniers font état d’une emprise marocaine qui aura pris la suite de l’influence saoudienne. De l’espionnage est même évoqué, la Sureté désignant trois collaborateurs de la mosquée, dont un dirigeant, comme membres des services de renseignement marocains.

    La procédure de reconnaissance est suspendue et le ministre exige de l’Exécutif des Musulmans qu’il fasse le ménage. L’un des espions présumés y siège également et fait partie de l’association censée mettre en place un trajet de formation pour les imams.

    Lesoir.be, 4 déc 2020

    Tags : Maroc, Belgique; Islam, Grande Mosquée du Cinquantenaire, Exécutif des Musulmans de Belgique,

    #Mosquée #Terrorisme #Maroc

  • Soupçons d'espionnage marocain à la Grande Mosquée du Cinquantenaire

    La justice a rendu un avis négatif concernant la reprise des activités de la Grande Mosquée du Cinquantenaire, à Bruxelles. Certains de ses nouveaux dirigeants, qui avaient été désignés pour mettre fin à l’influence de l’Arabie Saoudite, sont soupçonnés d’espionnage pour le compte du Maroc, rapportent vendredi De Morgen et Het Laatste Nieuws.

    En avril dernier, la gestion du lieu de culte, financé depuis des décennies par l’Arabie Saoudite, avait été confiée à l’Exécutif des Musulmans. Ce dernier avait mis en place une direction provisoire, dans l’attente du dépôt d’un dossier de reconnaissance.
    Cette demande a été soutenue par la plupart des autorités concernées, mais le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld) a néanmoins rendu un avis négatif, sur base d’éléments de la Sureté de l’Etat. Ces derniers font état d’une emprise marocaine qui aura pris la suite de l’influence saoudienne. De l’espionnage est même évoqué, la Sureté désignant trois collaborateurs de la mosquée, dont un dirigeant, comme membres des services de renseignement marocains.
    La procédure de reconnaissance est suspendue et le ministre exige de l’Exécutif des Musulmans qu’il fasse le ménage. L’un des espions présumés y siège également et fait partie de l’association censée mettre en place un trajet de formation pour les imams.
    Source : 7sur7, 4 déc 2020
    #Maroc #Belgique #Mosquée #EMB #Terrorisme
  • Le Maroc accusé d'espionnage en Belgique

    Au mois d’avril dernier, la Belgique a mis fin à l’influence des saoudiens sur la Mosquée du Cinquantenaire en confiant sa gestion à l’Exécutif des Musulmans. Ce dernier s’est avéré soupçonné d’être infiltré par des espions qui travaillent pour le Maroc. C’est la raison qui a poussé le le ministre belge de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld) à refuser la reconnaissance d’une direction provisoire de la Mosquée composée de membres de l’Exécutif des Musulmans. 

    La décision du ministre Van Quickenborne est fondée sur des renseignements fournis par les services de sécurité belges qui font état d’une emprise marocaine. Selon La Dernière Heure, trois collaborateurs de la mosquée, dont un dirigeant, sont désignés par la Sûreté belge comme appartenant aux services secrets marocains. 
    De ce fait, l’Exécutif des Musulmans de Belgique est prié de faire le ménage dans ses files. L’un de ses membres est soupçonné d’être un espion et fait partie de l’association censée mettre en place un trajet de formation pour les imams. 
    Dans une déclaration faites à la VRT-Radio, le ministre de Justice a appelé à un renouvellement de tous les organes de l’Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB) après avoir émis un avis négatif concernant la reprise des activités de la Grande Mosquée du Cinquantenaire, à Bruxelles. Mais le problème ne se limite pas à la Grande mosquée, a-t-il déclaré. « Les mêmes figures continuent d’apparaître, également au sein de l’Exécutif des Musulmans et des organisations à but non lucratif associées », a-t-il ajouté. 
    M. Van Quickenborne a dénoncé la mainmise de Rabat qu’il a qualifié de « tentacules du Maroc » qui ne cesse de s’étendre et constitue un obstacle devant le développement d’un Islam autonome en Belgique. 
    Le ministre dénonce l’absence de femmes dans l’EMB et le manque de représentation des différentes communautés linguistiques. 
    En dernière instance , M. Van Quickenborne a appelé les musulmans de Belgique à se lever en vue de se faire entendre et faire la différence 
    « L’EMB devrait promouvoir un islam progressiste compatible avec les valeurs de notre société. Mais il ne comprend que des hommes et il n’y a pas de représentativité des différentes communautés linguistiques », a-t-il souligné. 

    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Morocco

  • Immigration : l’Union européenne ménage le Maroc

    Analyse 

    Rabat est central dans la politique européenne visant à contenir les migrants illégaux. Depuis 2018, 343 millions d’euros d’aides ont été versés par l’Union européenne au royaume chérifien, notamment pour la formation de sa police.
    Les arrivées illégales aux Canaries font l’objet d’une intense activité diplomatique. Cette année, 18 000 migrants ont atteint l’archipel espagnol, situé au large des côtes marocaines, contre un peu moins de 3 000 l’an dernier. Ylva Johansson, la commissaire européenne aux affaires intérieures, était en visite au Maroc mardi 1er décembre.
    « Il semble que plus de la moitié des migrants soient marocains, et il est important de savoir comment faire en sorte qu’ils rentrent », a-t-elle affirmé. Mais elle promet aussi de faciliter les visas pour les Marocains : « Pour moi, avoir moins d’arrivées irrégulières et renvoyer ceux qui ne sont pas autorisés à rester est étroitement lié à la facilitation des visas et à la migration légale. »
    Une aide financière pour Rabat
    La commissaire européenne sait qu’elle a besoin du Maroc pour contenir l’arrivée de migrants sur les côtes espagnoles. L’Union européenne pourrait ainsi augmenter son aide financière à Rabat pour la sécurisation de ses frontières. Depuis 2018, le royaume chérifien a reçu 343 millions d’euros d’aides européennes, notamment pour la formation de sa police. La Commissaire européenne est disposée à étudier un mécanisme de compensation financière afin de soutenir le gouvernement à supporter les coûts de cette nouvelle crise migratoire.
    Ce point sera à l’ordre du jour du sommet européen des 10 et 11 décembre. L’Italie, l’Espagne, la Grèce et Malte ont uni leurs voix dans une lettre adressée mercredi 25 novembre aux dirigeants de l’Union afin d’exposer leurs inquiétudes concernant la pression migratoire sur leurs côtes.
    Il y a une semaine, le ministre espagnol de l’intérieur Fernando Grande-Marlaska s’était rendu à Rabat pour expliquer que la politique de Madrid consiste à « renvoyer » les migrants « qui sont irréguliers et qui ne sont pas éligibles à la protection internationale ». Mais il avait pris soin de ménager son partenaire, soulignant la « coordination extraordinaire » de son pays avec le Maroc.
  • Affaire Belliraj: décision de renvoi pour assises le 24 décembre


    Le 24 décembre, la chambre d’accusation bruxelloise se prononcera sur l’affaire d’Abdelkader Belliraj, le Belge d’origine marocaine soupçonné de six meurtres politiques dans les années 1980. Le procureur fédéral demande que l’homme soit acquité.

    Il y a cinq ans, Belliraj était déjà acquité par la salle d’audience. Il était soupçonné de faire partie d’une organisation terroriste dans les années 1980. Belliraj aurait été impliqué dans six meurtres dans les années 1980, dont celui du Dr Joseph Wybran, alors président du Comité de coordination des organisations juives en Belgique (CCOJB). Son implication présumée dans ces faits a été révélée lorsque Belliraj a été arrêté au Maroc il y a plusieurs années, soupçonné de terrorisme. Belliraj a avoué les meurtres aux enquêteurs marocains, mais ses avocats disent que ces aveux sont « inadmissibles » parce que Belliraj les aurait faits sous la torture. Il a été condamné au Maroc et purge actuellement une peine à perpétuité.

    Sécurité de l’Etat

    Selon la chambre du conseil, il ne pouvait pas être suffisamment inculpé pour le renvoyer devant la cour d’assises. Un appel a été interjeté, ce qui signifie que la chambre d’accusation doit maintenant décider si Belliraj et six autres suspects en Belgique doivent être jugés devant la cour d’assises pour ces faits. Le parquet fédéral demande le non-lieu. Selon La Dernière Heure, le parquet soutient que les faits sont prescrits et qu’il n’y a pas suffisamment d’indices de culpabilité. En revanche, les parties civiles, dont la veuve du Dr Wybran, insistent sur un procès d’assises. Le dossier traîne depuis plusieurs années. Par exemple, en 2016, l’IA a décidé d’autoriser des enquêtes supplémentaires, afin de pouvoir vérifier si Belliraj avait effectivement travaillé comme informateur à la Sûreté de l’État. Selon La Dernière Heure, la Sûreté de l’Etat aurait admis que c’était le cas, mais n’aurait soumis qu’un dossier incomplet. Le Ki. statuera sur l’affaire le 24 décembre.

    Source : hln.be, 4 déc 2020 (traduction non officielle)

    Tags : Maroc, Belgiaue, Belliraj, Dr Wybran, terrorisme,

  • Les États-Unis imposeront une taxe sur les importations d'engrais du Maroc et de Russie

    Le département américain du Commerce a déclaré mardi 24/11/2020 qu’il fixerait des tarifs préliminaires sur les importations d’engrais phosphatés en provenance de Russie et du Maroc, après avoir ouvert une enquête pour déterminer si les producteurs de ces pays recevaient des subventions injustes.

    Le département a défini des droits préliminaires de 23,46% sur les importations en provenance du Groupe OCP du Maroc et des autres producteurs du pays, 20,94% sur celles de Russie Phosagro, 72,50% sur EuroChem et 32,92% sur tous les autres Producteurs russes.
    La décision fait suite à une enquête lancée en juillet sur des pétitions déposées par la société américaine d’engrais Mosaic Co. Nutrien coté aux États-Unis et au Canada a augmenté de plus de 3%. L’année dernière, les importations d’engrais phosphatés du Maroc étaient évaluées à environ 729 millions de dollars EU et de Russie à environ 299 millions de dollars EU, selon les données du département.
    Une offre excédentaire sur le marché du phosphate a nui aux prix des engrais l’année dernière et plus tôt cette année. Bien que la forte demande de l’Inde et du Brésil ait contribué à faire monter les prix plus récemment, les gains ont été limités en raison des stocks excédentaires.
    Canadian Nutrien, le plus grand fabricant mondial d’engrais de capacité, a pris une charge de perte au troisième trimestre, invoquant des perspectives à long terme «moins favorables» pour les prix du phosphate et l’offre excédentaire.
    La décision finale du département du commerce est attendue le 8 février, suivie de la décision finale de la Commission du commerce international le 25 mars, avec une dépêche publiée le 1er avril. L’analyste de BMO Marchés des capitaux, Joel Jackson, a déclaré qu’il s’attend à ce que les primes de prix du phosphate aux États-Unis continuent de se maintenir à court terme.
    Il a ajouté que, historiquement, les obligations, si elles sont imposées, n’ont pas changé sensiblement entre les déterminations préliminaires et finales.
    Source : Globalfert, 1 de´c 2020
  • La France couvre le Maroc sur le trafic de drogue – Cette guerre que nous livre le roi.

    Par Mohamed TOUATI 

    Alors que l’organisation des Nations unies a classé le Royaume chérifien au premier rang des pays producteurs de cannabis, le gouvernement français tente de le blanchir.
    Le souverain marocain a vraisemblablement fait actionner ses relais pour soigner son image. Ce qui parait toutefois étrange dans cette affaire c’est le silence observé par le gouvernement et le Parlement algériens devant cette offensive qui a pour objectif de dédouaner le pouvoir marocain qui produit la plus grande quantité de cette substance qui gangrène la planète: le cannabis.
    La France qui a pris la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies pour un mois à partir du 1er décembre envisage d’organiser le 18 décembre un débat sur le trafic de drogue. Sa cible l’Afrique de l’Ouest et le Sahel alors qu’elle ne peut ignorer que le Maroc déverse des tonnes de cannabis sur le territoire algérien et sur l’ensemble du globe.
    «Le trafic de drogue est une cause importante de déstabilisation, notamment en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Pour soutenir les Etats de la région face à ce fléau, j’ai voulu que la France organise le 18 décembre un débat au Conseil de sécurité afin de mobiliser la communauté internationale contre ce phénomène», indique le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, dans un communiqué publié le 2 décembre.
    Le chef de la diplomatie française omet sans doute volontairement de nommer le pays responsable de ce contexte.
    Des voix se sont pourtant élevées pour tirer la sonnette d’alarme pour souligner la connexion de ce type de trafic avec les groupes terroristes ainsi que le danger qu’il représente pour la région du Maghreb et du Sahel.
    «Le fléau des stupéfiants qui cible les peuples de la région maghrébine et du Sahel africain s’avère plus dangereux que par le passé en raison de la situation de crise et d’instabilité que connaît la région», a fait remarquer le spécialiste des affaires de sécurité, Omar Benjana, qui s’était exprimé dans le cadre d’une conférence qu’il avait animée lors des travaux de l’université d’été (2013) des cadres du Polisario qui s’est tenue à Boumerdès (une quarantaine de km à l’est d’Alger).
    «A cause de l’alliance des barons du trafic de drogue produite dans le Royaume du Maroc avec les groupes terroristes», a souligné le conférencier. «Le contrôle par la mafia de la drogue des milieux de décision au Royaume du Maroc empêche la lutte contre la culture du cannabis au Maroc estimée à 3,1% du produit national brut (PNB) et qui rapporte au pays 12 milliards de dollars par an», avait -t-il ajouté.
    Black-listé par les Américains en ce qui concerne le trafic de cannabis et de cocaïne, le Royaume avait été épinglé par l’Office des Nations unies pour la drogue et le crime.
    Le Maroc demeure le «principal producteur et fournisseur mondial de haschich (résine de cannabis), dont la production est destinée principalement aux marchés européen, et africain», avait souligné le rapport mondial 2013 sur les drogues présenté le 28 juin de la même année, devant la commission des stupéfiants de l’ONU à l’occasion de la Journée internationale contre le trafic et l’abus de drogues, par Youri Fedotov, directeur de l’Onudc.
    «La corruption de la police et le laxisme tacite dans l’application des lois contre ce fléau demeurent un problème au Maroc», avait dénoncé, de son côté, un document du département d’Etat américain publié le 12 mars 2013. «La plupart des grandes expéditions de haschich marocain à destination de l’Europe sont transportées par bateaux à moteur et par d’autres petites embarcations…compte tenu de sa situation géographique et de ses infrastructures de transport, le Maroc sert de zone de transbordement pour la cocaïne en provenance d’Amérique latine qui est introduite clandestinement par l’Afrique de l’Ouest pour l’acheminer vers l’Europe», avaient indiqué les enquêteurs US.
    Le chef de la diplomatie française n’y a vu apparemment que du feu et a décidé de botter en touche pour venir à la rescousse d’un souverain marocain déjà bien malmené par l’affaire de la grâce accordée au violeur espagnol de 11 enfants marocains, accablé par des rapports d’organisations internationales (RFK Center, Human Rights Watch, Amnesty international…), du Département d’Etat américain en ce qui concerne les violences, la torture et les exécutions sommaires dont ont été victimes les populations du Sahara occidental.
    Autant d’injustices que la patrie des droits de l’homme a décidé d’ignorer comme cette guerre que le Maroc a décidé de livrer à l’Algérie à travers le trafic de drogue. Laurent Fabius a choisi son camp…
    L’Expression
    #Maroc #Cannabis #Haschich #drogue
  • Maroc : 700.000 paysans vivent de la production du haschich : Quand Mohammed VI protège les Escobar du Rif

    Par Adel MEHDI 

    Si la Colombie avait son Escobar, le Panama son Noriega, le Maroc possède Mohammed VI qui protège et autorise la production de 2 000 tonnes de drogue par an à destination de l’Algérie et de l’Europe.
    Dans un livre enquête intitulé Parrains de cités écrit par Jérôme Pierrat, journaliste et collaborateur du Point, qui a enquêté depuis plus de dix ans au coeur de ces réseaux, il raconte comment de petits caïds venus du Maroc sont devenus des cadors du trafic de drogue en France.
    Parmi ses Escobar du Rif, on retiendra Mohamed Benabdelhak dit le Bombé, 35 ans seulement et déjà grand parrain de la drogue, recherché depuis 2008 en France et en Belgique et en cavale au Maroc. Le gouvernement marocain refuse d’arrêter et d’extrader ses trafiquants marocains identifiés et qui inondent l’Europe et l’Algérie en haschisch.
    Le point de repère de cette nouvelle french connexion c’est Creil, à une soixantaine de kilomètres de Paris. Vaste supermarché de la drogue qui abreuve tout le nord de la France et une partie de la Belgique et bien sûr l’Algérie.
    Ses trafiquants freelance, produisent leur cargaison à un millier de kilomètres au sud de la France, sur les plateaux du Rif marocain. De la petite route défoncée qui longe la mer à flanc de montagne jusqu’à la frontière algérienne, on a recensé des milliers d’hectares de champs de haschisch, qui font vivre près de 700.000 paysans disséminés dans les campagnes alentour.
    Avec quelques autres, de sa famille, ils règnent depuis plus de cent ans sur les 2000 tonnes cultivées chaque année dans cette région montagneuse.
    Le kilo est vendu à 3000 euros. Ce trafic est monté par Sofiane Boukhedimi, de Clichy-la-Garenne, surnommé le Mozart des trafics. Ce dernier avait même monté une société d’énergie solaire à Dubaï.
    Ce «Pablo Escobar du Rif», qui marche avec des bodygard est capable de fournir avec la régularité d’un métronome des tonnes de hasch. Ses trafiquants marocains maîtrisent tout.
    La production, mais aussi la descente en bord de mer, où elle sera chargée sur les bateaux, les convois en plusieurs voitures ou en camions, jusqu’aux barrages de gendarmes qui, assure-t-il, sont de mèche avec lui. C’est un véritable business qui générerait pas loin de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an en France, et autant au Maroc où l’on parle sans fard de réduction des coûts, augmentation des marges et concurrence déloyale.
    Ses Escobar venant d’Afrique du Nord, sont protégés par le roi du Maroc et son Makhzen, un peu comme était le président du Panama, le général Manuel Antonio Noriega, qui a été arrêté et placé en détention par les Etats-Unis pour trafic de drogue et blanchiment d’argent. Le journaliste du Point les surnomme «Mozart des trafics» et affirme qu’ils bénéficient de la complicité des services de sécurité et des douaniers marocains au point de leur payer des vacances en France. Ces nouveaux barons de la drogue qui sont une menace pour l’Algérie, défrayent la chronique dans l’Hexagone, avec ses dizaines de règlements de comptes à la kalachnikov.
    En 20 ans, le voyou marseillais d’antan à la Jean-Paul Belmondo qui s’illustrait dans le passé dans les braquages, les courses-poursuites rocambolesques, les machines à sous et le proxénétisme s’est fait détrôner par une criminalité d’un genre nouveau qui préfère régler ses comptes à la kalachnikov et se définit elle-même comme une caste d’entrepreneurs ambitieux.
    Fini la sandwicherie de quartier pour blanchir l’argent, les sommes en jeu sont trop importantes. Désormais, les parrains des cités de banlieue en France engagent des conseillers financiers londoniens pour repérer les meilleurs investissements industriels en Ukraine ou en Pologne.
    #Maroc #Haschich #Cannabis
  • Le vrai visage du Makhzen

    Si l’on dit généralement qu’une image vaut mieux que mille discours, la réalité que nous délivre celle que nous avons devant les yeux est on ne peut plus claire. Elle nous permet sûrement de mesurer l’abîme entre le discours des officiels marocains et le drame que vivent les Marocains au quotidien, hommes ou femmes, sous l’emprise du MakhzenConsidérons l’image ci-dessus – une scène d’horreur qui a eu lieu, il y a quelques jours, dans le quartier d’une grande ville marocaine – et essayons de voir et comprendre de quoi il s’agit exactement.

    C’est un flic marocain, bien nourri et habillé – marques distinctives, dans le pays du Makhzen d’un rang bien élevé dans la hiérarchie – qui est en train de frapper a mort, sur la place publique, au vu et au su de tout le monde, une femme sans aucun égard ni considération ni pour son âge ni pour le petit bébé qu’elle essaie désespérément de retenir sur son dos pour le mettre a l’abri des coups du furieux flic et lui éviter chute dommageable sur le sol
    Il y a quelques années, Mohamed VI, le nouveau roi fraîchement installé sur le trône acceptait, sous la pression amicale de Jacques Chirac de promulguer une nouvelle Moudawana (code civil) que la France et l’Espagne, entre autres, considéraient comme l’inauguration d’un nouvel âge pour la femme arabe et musulmane marocaine.
    Il y a quelques mois, et dans le cadre du Conseil des droits de l’homme a Genève, plusieurs pays occidentaux n’hésitaient pas à féliciter les représentants du Makhzen, venus en force participer à la session, pour les progrès accomplis par le gouvernement marocain dans le cadre du respect et la sauvegarde des droits de l’homme et de la femme marocains.
    A quand la fin de l’hypocrisie et la reconnaissance d’une réalité qui participe pourtant de l’évidence pour tous, à savoir que le régime du Makhzen n’est, par nature et par essence, que l’expression d’un déni flagrant des droits et des libertés les plus élémentaires.
    Et que c’est cela le vrai visage du Makhzen et non celui idyllique que les autorités marocaines, avec la complaisance de certaines officines occidentales de propagande, essaie de promouvoir sur le plan international.
    Source : Sahara Occidental Opinions, 02.06.08