Étiquette : Maroc

  • La pandémie n’a pas arrêté le trafic de cannabis entre le Maroc et l’Espagne

    D’après Le Figaro, même en plein pic de la pandémie du coronavirus, les trafiquants de cannabis continue à donner de maux de tête aux services de sécurité espagnols qui n’ont pas baissé la garde en cette période critique.

    Selon des communiqués de la gendarmerie espagnole, ce premier avril, en quinze jours 58 trafiquants en Andalousie ont été arrêtés et plus de 5,5 tonnes de haschich, neuf embarcations et douze véhicules ont été saisies.

    Depuis le début de l’état d’alerte, le 14 mars, «la capacité de mouvement des organisations criminelles a diminué mais cela n’a pas entraîné un arrêt de l’activité des trafiquants de drogue qui transportent le haschisch du Maroc jusqu’au littoral andalou, par voie maritime», constate la Garde civile, dans un communiqué.

    Selon des rapports révélés par Wikileaks, le trafic de drogues au Maroc est géré par des membres de l’entourage de Mohammed VI.

    Tags : Maroc, haschich, cannabis, drogues, trafic, stupéfiants,

  • Pourquoi le Maroc impose le visa aux mauritaniens

    Le Maroc, en vue de dissimuler son animosité envers la Mauritanie et les tensions qui caractérisent leurs relations, prétend que celles-ci sont au beau fixe. Cependant, les déclarations mielleuses sont battues en brèche par la négative marocaine de supprimer l’obligation du visa d’entrée. La question au million est « pourquoi le Maroc impose le visa aux citoyens mauritaniens ? ». Pourtant, les algériens en sont exonérés alors que les relations entre Rabat et Alger n’ont jamais connu d’apaisement en raison du conflit du Sahara Occidental.

    Il est inexplicable que les mauritaniens aient besoin d’un visa pour voyager vers le Maroc alors que c’est un pays maghrébin ! Pour voyager au Sénégal, ils n’en ont pas besoin de visa, ça facilite les échanges avec ce pays. Il y aurait plus d’échange entre la Mauritanie et le Maroc si Rabat acceptait d’enlever le visa qui est une barrière importante devant les échanges commerciaux entre les deux pays et favoriserait le développement en facilitant l’implantation d’entreprises marocaines et donc la création d’emplois. En plus, cela faciliterait les possibilités de voyage intra-Maghreb.

    L’imposition du visa entre le Maroc et la Mauritanie met à nu la diplomatie marocaine qui est toujours assujetie aux alléas du contentieux du Sahara Occidental qui pousse Rabat à sacrifier ses relations avec un pays frère qui parle la même langue et partage la même histoire, mais qui refuse de violer le principe de neutralité dans le conflit qui opose le royaume de Mohammed VI aux sahraouis.

    L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche a bousculé le conflit autour de l’ancienne colonie espagnole. Le statu quo dont s’accommodait le Maroc risque d’être brisé par la décision américaine de mettre fin au financement de la MINURSO, la mission des Nations Unies opérant au Sahara Occidental. La nouvelle conjoncture a mis la pression sur Rabat. Soudain, les autorités marocaines se voient dans l’obligation de trouver une solution au dossier qui bloque l’intégration maghrébine depuis plus de 43 ans. A cet égard, la position de Nouakchott est vitale en tant que partenaire dans la recherche d’une solution. Raison pour laquelle, le Maroc a multiplié les actions d’extorsion visant la Mauritanie.

    Tags : Mauritanie, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, visa, Maghreb,

  • Mauritanie : Une réponse aux provocations du Makhzen

    Le Maroc n’a jamais pardonné à la Mauritanie sa neutralité dans le conflit du Sahara Occidental, un territoire dont les multiples ressources naturelles font baver les autorités de Rabat.

    Celles-ci multiplient les manœuvres et les actions de chantage envue d’amener la Mauritanie à retirer sa reconnaissance de la RASD. Si les gouvernants du royaume alaouite continuent d’agacer les autorités mauritaniennes, celles-ci finiront par accepter d’accueillir une ambassade sahraouie á Nouakchott.

    Pour répondre aux provocations du Makhzen, l’agence de presse officielle mauritanienne a publié la dépêche suivante :

    Le Président de la RASD quitte Nouakchott

    Son Excellence Monsieur Brahim Ghali, président de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), a quitté Nouakchott vendredi après avoir participé à la cérémonie d’investiture du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

    Le président sahraoui a été salué à son départ de l’aéroport international de Nouakchott Oumtounsi par le Premier ministre, M. Mohamed Salem Ould Béchir, des membres de gouvernement et le wali de Nouakchott ouest.

    A bon entendeur, salut !

    Tags : Mauritanie, Maroc, Sahara Occidental, RASD,

  • Maroc : Des doutes sur la situation réelle de Lalla Salma (El Mundo)

    Les rumeurs augmentent quant à savoir si l’ex-femme de Mohamed VI a eu le même sort que Haya de Jordanie ou les filles de l’émir de Dubaï

    Les seules photos lisibles de Lalla Salma ont été sorties des archives, datant d’au minimum un an et demi. Celle qui était autrefois princesse du Maroc et épouse du roi Mohamed VI est totalement absente de la scène, ce qui ne cesse de contraster avec la vie publique active qu’elle menait avant le divorce, d’événement en événement, portant des vêtements analysés au millimètre près par les magazines de tendance du monde entier. Aujourd’hui, on parle – au compte-gouttes-, de ses activités supposées, que personne n’a pu voir ni confirmé, à l’instar de ses allées supposées au cinéma à Rabat accompagnée de sa fille Jadiya, ou récemment, ses vacances d’été dans la mer Égée, sur un yacht de luxe dont les photos ont fait des ravages au sein de la population meutrie par la pauvreté et le chômage.

    Les fuites soudaines sur le sort luxueux de Salma, qui cherchent à donner une apparente normalité à la vie d’une princesse divorcée dans des circonstances pas très claires et répudiée d’une manière radicales par la royauté, s’intensifient au fur et à mesure que le temps avec elle en état de disparition. Il y a deux semaines, la presse grecque a annoncé que Salma, 41 ans, passait quelques jours dans la mer Égée avec son fils, le prince héritier Hasan, sur le yacht Serenity, à 600.000 euros par semaine et entouré de personnel de service. Bien sûr, aucune photo officielle ni officieuse, pas de déclaration fiable pour le confirmer.

    En plus des doutes sur l’existence ou non de ce voyage, la nouvelle a poussé la presse française à se demander s’il était interdit à Salma d’être avec ses deux enfants à la fois, une stratégie possible du roi pour éviter une fuite de son ex-femme avec ses deux enfants, dont le candidat pour le remplacer sur le trône. Dans un événement sans précédent depuis la révélation du divorce, le monarque Alaouite a répondu à ce qu’il a appelé des « affirmations extrêmement graves », et il l’a fait dans une déclaration apparemment signée aussi par Lalla Salma. Par l’intermédiaire de l’avocat du roi, Eric Dupond-Moretti, les deux nient les rumeurs selon lesquelles Salma aurait des restrictions de mobilité, telles que de voyager avec les deux enfants en même temps à l’étranger. Au-delà de confirmer indirectement et officiellement que le couple est divorcé, rien ne garantit que Salma est vraiment derrière ce communiqué.

    Mais le nom qui a déclenché davantage les alarmes à Rabat est celui de la fuite de Haya de Jordanie. Au fir et à mesure qu’apparaissent des informations sur la façon dont elle a quitté son mari, les rumeurs se multiplient également concernant si Salma a subi le même sort qu’elle et les filles de l’émir de Dubaï, Mohamed Bin Rashid al Maktum. La jeune princesse Shamsa, qui a fui son père en 2000, a été localisée au Royaume-Uni et retournée dans un avion privé (on ne sait rien sur sort). Sa sœur Latifa a essayé de faire la même chose à l’âge de 33 ans, mais elle a également échoué: elle a été capturée en pleine fuite à bord d’un bateau.

    Sans signe de vie

    Réputé ne rater aucun acte officiel de celui qui était son mari, Salma n’était pas présente lors de la visite des rois Philip et Letizia au Maroc en février, ni dans celle du prince Henry et de Meghan Markle peu après. Dans d’autres circonstances, elle aurait agi en tant qu’amphitryonne et relations publiques du royaume alaouite. Mais au lieu de cela, Salma a été l’objet dans une absence très remarquée dans le palais, ce qui a confirmé le divorce et a suscité des inquiétudes quant à son avenir en tant que mère des enfants du roi et en tant qu’ancienne épouse du commandeur des croyants.

    Haya de Jordanie est aussi passée par cette absence suspecte lorsqu’elle a manqué son revdez-vous préféré: les courses Ascot en Angleterre. La seule différence est que, dans le cas de Haya la fugue est bien confirmée depuis Dubaï, alors que Salma Bennani n’a montré aucun signe de vie. Et nombreux sont ceux qui s’interrogent sur son état de santé et sa situation personnelle. « Les comparaisons ne sont basées sur rien, à l’exception que les deux sont des princesses », a averti Eric Dupond-Moretti.

    Mohamed VI est arrivé au pouvoir il y a exactement deux décennies, un débarquement qui était une sorte de soupir pour la population, confiante que cela apporterait le changement que son père, Hasan II, avait toujours refusé au Maroc. C’était un jeune roi qui avait promis de faire du pays le plus moderne de la nation arabe, accompagné d’une autre jeune femme aux cheveux roux appelée Salma. D’ailleurs, il a été le premier monarque marocain à autoriser sa femme à comparaître en public, à lui attribuer le titre de princesse et à lui permettre d’exercer une fonction allant au-delà de celle d’être la mère de l’héritier. Mais vingt ans plus tard, Mohamed VI est également le premier monarque marocain à divorcer publiquement et dans des conditions peu claires.

    Mohammed VI, deux décennies sur le trône

    Le scandale du divorce gâche la fête au roi Mohamed VI, qui célèbre cette semaine deux décennies de son intronisation, un fait qui a eu lieu quelques heures seulement après le décès de son père, Hasan II, le 23 juillet. Son père avait dirigé le pays avec une main de fer, malgré que cette journée a été caractérisée par l’arrêt des programmes de télévision pour se limiter à l’emission des versets du Coran pour pleurer la mort du roi.

    Source : El Mundo, 29 jui 2019

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Haya de Jordanie,

  • Sahara Occidental : Saisie de 1500 kg de haschich au pied du mur marocain

    Avant le cessez-le-feu de 1991, le mur de sable érigé par le Maroc au Sahara Occidental avait le but de défendre les FAR des incursions des combattants sahraouis. Après la fin des hostilités sous les auspices de l’ONU, le mur a changé de fonction. D’abord, il empêche la liberté de circulation et la communication entre les habitants autochtones qui se trouvent des deux côtés du mur de la honte. Ensuite, il est devenu la porte principale des tous les trafics avec lesquels l’armée marocaine s’assure le paiement de ses besoins.

    Le Maroc n’ayant pas les moyens de financer une armée de près de 200.000 soldats déployés le long du mur de 2750 km, les autorités marocains ont donné feu vert à tous les trafics au seinA de l’armée pour s’assurer une autonomie budgetaire.

    Dans les unités marocaines campées au Sahara Occidental se trouvent aussi des officiers de la DGED chargés de l’expédition de chargements de haschich destinés aux camps des réfugiés sahraouis, à la Mauritanie et à toute la région du Sahel où la drogue est devenue le principal moyen de financement des mouvements terroristes.

    Dans ce contexte, l’armée sahraouie vient de capturer un vehicule 4×4 Toyota avec un chargement de 1500 kg de résine de cannabis, un arsenal composé d’une mitrailleuse PKT, 200 balles et 4 contrabandiers.
    Selon le ministère de la défense sahraoui, l’opération a eu lieu dans la région de Timelusa et a été précédée par une autre saisie à Gleybat Elaggaya, le 10 juillet 2019 où 100 kh de haschich ont été saisis et 5 contrebandiers mis sous les verrous.

    La France s’efforce de présenter le Maroc comme un partenaire incontournable dans la lutte contre le trafic de drogues au moment où tous les dangers viennent de ce pays qui n’hesite pas à instrumentaliser les questions du terrorisme et de la drogue pour arriver à ses fins expansionnistes.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, drogues, trafic, haschich, cannabis, marijuana, terrorisme,

  • Mauritanie : Abdallahi Ould Mohamedy voyage aux frais de la DGED marocaine

    La presse française s’est fait écho, dans les derniers jours, d’un fonctionnaire français recruté par les services secrets marocains. Il s’agit d’un agent de la police aux frontières (PAF) de l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne) qui a été interpelé le 29 mai 2017 pour filtration de documents confidentiels sur des fichiers « S ». En échange, la DGED marocains lui offrait de l’argent liquide et des voyages au Maroc tous frais payés. Des avantages dont profite aussi le mauritanien Abdallah Mohamdy, le patron du groupe Sahara Media.

    Selon les documents révélés par le hacker Chris Coleman, la DGED était sollicitée par ses collaborateurs en vue d’obtenir des tickets d’avions pour se déplacer au Maroc et ailleurs aux frais des services de Yassine Mansouri.

    Le 18 juin 2011, Ould Mohamdy s’est fait offrir un billet Rabat-Paris-Madrid-Casablanca réservée par Mourad Rhoul en personne, le directeur du cabinet de Yassine Mansouri, le directeur général de la DGED.

    Le nom de Abdallah Ould Mohamdy figure dans toutes les listes des relais de la DGED chargés de diffuser la propagande du Makhzen, y compris les attaques visant à diaboliser le Front Polisario et l’accuser d’organisation terroriste.

    Il a été nommé administrateur de l’agence de presse APA en guise de couverture pour justifier les paiements qu’il reçoit de la DGED.

    Tags : Mauritanie, Maroc, DGED, Abdallahi ould Mohamedy, hacker chris coleman, marocleaks,

  • Le Maroc, la grenouille qui se veut faire aussi grosse que le boeuf

    Au Maroc, le pouvoir, en vue d’imposer son autorité aux républicains et progressistes de la gauche, a tenté d’imiter la grenouille qui se veut aussi grande qu’un bœuf. Ainsi, le roi du Maroc se prend pour le dirigeant d’un grand empire semblable aux empires français et britannique. Alors, il rêve d’étendre, d’enfler, d’agrandir ses frontières en vue de donner cette impression de grandeur et pouvoir.

    Hassan II s’est regardé dans le miroir et s’est dit : « Je peux ». Il s’opposa à l’indépendance de la Mauritanie avant d’être rappelé à l’ordre par son maître français. Alors, il s’est tourné vers une Algérie indépendante depuis quelques mois, mais la petite grenouille marocaine a failli exploser en se heurtant à la détermination des algériens à défendre leur territoire.

    Jugeant que le soutien de la France et des Etats-Unis lui permettra d’annexer au moins l’ancienne colonie espagnole du Sahara Occidental et au même temps éloigner le fantôme des coups d’État militaires, le souverain et ses alliés ont vite découvert que leurs calculs étaient des faux basés sur la sous-estimation de la capacité de réplique de la population autochtone.

    Quarante-trois ans après, le Maroc se prend toujours pour la grenouille qui se croyait aussi grosse que le bœuf. En se prenant pour un pays aussi grand que les pays occidentaux qui le soutiennent, il tente de suivre leur ancienne stratégie de tension et d’action sous fausse bannière.

    La stratégie de la tension est la tactique mise en pratique par les gouvernements occidentaux, pendant la guerre froide et en particulier pendant les soi-disant «années de plomb» en Italie, afin de diviser, manipulent et contrôler l’opinion publique en utilisant des tactiques visant à instiller la peur, à diffuser de la propagande, à créer de la désinformation, à faire la guerre psychologique et à utiliser des agents provocateurs, lors d’opérations sous un faux drapeau terroriste pour atteindre leurs objectifs tactiques et stratégiques.

    Dans ses ambitieux plans de déstabilisation, le Maroc tente de porter atteinte aux relations de la Mauritanie avec ses voisins, l’Algérie et la République Arabe Sahraouie Démocratique. Pour Rabat, la position de Nouakchott par rapport au conflit du Sahara Occidental est décisive. Les marocains tentent par tous les moyens d’amener les mauritaniens à se positionner contre les sahraouis. La grenouille n’a pas perdu l’espoir au risque de se voir exploser.

    Tags : Maroc, Hassan II, Mohammed VI, expansionnisme, grand maroc, Algérie, Mauritanie,

  • Maroc : Les américains n’aiment pas le couscous ni le thé à la menthe

    Les américains mettent de la menthe au tabou

    Si Mohamed VI et son Majzén pensaient que, contrairement à certains journalistes espagnols et français, l’ambassade des États-Unis à Rabat et son consulat à Casablanca avaient envoyé à Washington des reportages sur la beauté naturelle et historique du royaume, la variété des couleurs et les odeurs de ses marchés, les délices du couscous et du thé à la menthe, l’humour et l’hospitalité de ses habitants, le luxe et le confort de ses grands hôtels, son engagement sans faille à la combinaison de la tradition et de la modernité, si c’est ce qu’ils pensaient, ils auront connu une déception monumentale en lisant les textes datés de 2008 et 2009 obtenus par Wikileaks et publiés par EL PAÍS et quatre autres journaux internationaux.

    Il s’avère que l’ambassade et le consulat d’un pays aussi ami, d’un protecteur aussi indispensable, d’un pouvoir si amoureux de l’ordre, d’un promoteur aussi vigoureux des affaires, ont été envoyés à la ville de Potomac, faisant état de corruption, de bureaucratie et d’inefficacité. Tout comme ces fichus journalistes. En fait, ces deux câbles ressemblaient à des chroniques journalistiques qui essayaient même d’imiter leur style et comprenaient des titres tels que Tous les hommes du roi (All the King’s Men) et Un conte de proportions royales (A tale of royal proportions).

    Car oui, et c’est cela qui fait mal, les diplomates américains au Maroc ont parlé dans leurs câbles du tabou: le roi en personne. Ils ont osé dire, et avec des exemples concrets, que le monarque et son peuple avaient une « honteuse gourmandise » – oui, tels étaient ses mots – lorsqu’il s’agissait de prendre des commissions pour des projets immobiliers dans le royaume. Non, les diplomates yankees ne se sont pas livrés à des discours ds guides et des vendeurs de tapis des souks. Ils ne se sont pas bornés à racompter des choses aussi connues que le trafic de haschisch double même les revenus du tourisme. Même pas pour signaler le méfait de cet officier de la police qui était dédié à importer des motos BMW alors qu’il savait que ce sont ceux-là qui allaient équiper les forces de sécurité. Sans oublier que pour obtenir des permis de construire à Casablanca, il fallait donner un bon coup de pouce aux fonctionnaires plus ou moins haut. Les diplomates américains, ces gens qui avaient été invités tant de fois au couscous et au mechui, ont pointé leur doigt sur le roi et ses grands amis, Fouad Ali l’Himma et Mounir Majidi.

    En faisant preuve d’irrespect pour le plus sacré, l’Ambassadeur Riley a envoyé en août 2008 une dépêche à Washington décrivant l’état des Forces armées royales comme étant en voie de modernisation, bien sûr, mais accablé de corruption, oui encore l’inefficacité bureaucratique, le faible niveau d’éducation et le risque élevé de radicalisme.

    Les diplomates américains sont-ils devenus communistes? C’en a tout l’air, Majesté. Parce que, sinon, comment expliquer qu’en mai 2008, le consulat de Casablanca ait envoyé à Washington un câble dans lequel, après avoir reconnu le réveil urbain et économique de cette métropole, ajoutait l’observation selon laquelle il serait nécessaire que la prospérité soit  » partagés plus largement « au profit de « tous les segments de la société ».

    Le Palais royal, le gouvernement et la presse accro à ces révélations réagiront-ils avec la même sensibilité que les articles publiés dans certains journaux à Madrid et à Paris? Ou, déjà mis aux résolutions du Congrès espagnol. Affaire à suivre.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Makhzen, palais, royal, wikileaks, Fouad Ali El Himma, Mounir El Majidi,

  • Ce que Nelson Mandela a appris auprès de l’Algérie

    18 Mars 1962. A Evian, les négociateurs viennent de signer les accords mettant fin à la guerre d’Algérie. Le jour même, Nelson Mandela prend le train entre Rabat et Oujda. Il voyage clandestinement afin d’avoir des discussion politiques avec les indépendantistes algériens et acquérir une formation militaire.

    Son instructeur militaire n’est autre que Mohamed Lamari, celui qui sera chef-d’état major de l’armée algérienne pendant la guerre civile jusqu’à 2005.

    Au lendemain des accords d’Evian, les cinq leaders historiques du Front de Libération Nationale dont Ahmed Ben Bella sont libérés. Ils se rendent au Maroc pour avoir une vue d’ensemble de la situation alors que des dissensions se font jour entre l’état-major de l’ALN et le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA). En réalité, une lutte acharnée pour le pouvoir avait déjà commencée.

    Malgré les précautions prises, Mandela est surveillé au Maroc par les services secrets occidentaux. Il voyage avec un faux passeport éthiopien sous le nom de David Motsomayi. En avril 1962, il se rend au Mali durant son périple de retour.

    Revenu en Afrique du Sud, il est arrêté le 5 août 1962. Son arrestation a été rendue possible par une aide de la CIA, qui avait transmis des informations à la police sud africaine sur sa fausse identité. Il est accusé d’avoir quitté le pays clandestinement. Mais inspiré par la lutte des indépendantistes algériens, c’est désormais un homme déterminé. Le combat contre l’injustice raciale doit passer par la confrontation armée. A son procès en novembre 1962, il déclare « S’il fallait le refaire, je ferais exactement la même chose. Ainsi aurait fait tout homme digne de ce nom. » Il est alors condamné à cinq ans de prison.

    Deux ans plus tard, il passe de nouveau en justice pour avoir auparavant créé une branche clandestine armée au sein de l’ANC. Accusé de rébellion armée, il est condamné à la prison et aux travaux forcés à perpétuité lors du procès de Rivonia. Au cours de ce procès en 1964, il assume son parcours.

    « En Afrique, le soutien m’a été promis par de tels hommes… Ben Bella, l’actuel président de l’Algérie. C’est Ben Bella qui m’a invité à visiter à Oujda le quartier général de l’armée algérienne de Libération Nationale. »

    L’Algérie n’est pas seule à l’aider. La Tunisie de Bourguiba lui donne une aide financière.

    En décembre 1974, l’Algérie préside l’assemblée générale de l’ONU. Après des débats acharnés, l’Afrique du Sud ségrégationniste est exclue des Nations Unies. Le jeune ministre des affaires étrangères Abdelaziz Bouteflika venait de réaliser un exploit diplomatique. Mais la victoire diplomatique africaine n’était pas totale. Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne opposent leur veto à toute sanction économique contre Pretoria.

    Soumis à la pression internationale, le régime d’apartheid cherche à obliger Nelson Mandela à renoncer à l’option de la lutte armée. Ce dernier répond en février 1985 « Seuls des hommes libres peuvent négocier ; des prisonniers ne peuvent contracter des accords. »

    Avec le cours des événements, le monde change. Le bloc soviétique s’écroule. Le régime d’apartheid finit par disparaître. Enfin libre, Nelson Mandela deviendra le premier président noir d’Afrique du Sud. Un rêve exprimé dès 1952 se réalise. Et c’est un homme qui a appris des erreurs des autres. Il a étudié l’histoire contemporaine d’autres pays dont l’Algérie et le Zimbabwe.

    Véritable homme d’Etat, il prendra des décisions et suivra une démarche pour réconcilier les sud-africains de toutes races, de toutes ethnies, de toutes classes sociale.

    Tags : Algérie, Maroc, Mandela, Madiba, appartheid, racisme, Pretoria, FLN,

  • Un livre sur la guerre d’espionnage entre l’Espagne et le Maroc

    Une publication qui est en train de faire un tabas. Ignacio Cembrero vient de publier « El agente oscuro » (l’agent obscur. En fait, il n’a écrit que le prologue, mais c’est le seul nom que vous trouverez en couverture.

    Avec le sous-titre de « Mémoires d’un espion infiltré par le CNI », les services de renseignements espagnols.

    El Agente oscuro est un document de première importance pour comprendre les méandres de l’histoire de l’ombre mais il peut être lui aussi comme un véritanle roman. Dans un comme dans l’autres, il est à lire absolument.

    Source : RTVE

    Tags : Maroc, Espagne, DGED, services secrets, CNI,