Étiquette : Marocgate

  • Un scandale qui n’en finit pas : nouvel épisode dans la saga du Marocgate

    Etiquettes : scandale, Marocgate, Maroc, Qatargate, corruption, parlement européen, Belgique, communauté marocaine,

    Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – Le scandale du Marocgate n’en finit pas de rebondir en Belgique. Pour ne pas égratigner la communauté marocaine établie au Plat Pays, la presse mainstream belge s’entête à faire ses titres en parlant du «Qatargate», alors que l’on sait très bien que le Qatar n’a joué qu’un tout petit rôle dans ce scandale retentissant qui a secoué le Parlement européen et qui l’a discrédité à jamais. Devant le tremblement de terre occasionné par l’arrestation des différents protagonistes de cette énorme affaire de corruption, la plupart étant des eurodéputés, des résolutions avaient été prises au niveau du Parlement européen mais aucune d’entre elles n’a jamais été mise en œuvre, que ce soit l’obligation pour les lobbyistes de s’enregistrer au registre de transparence ou encore l’interdiction d’accès au Parlement pour les envoyés du Qatar ou du Maroc. Les lobbyistes marocains continuent donc à fréquenter les lieux sans l’ombre d’un contrôle, et la présidente Roberta Metsola et les eurodéputés continuent à faire leurs petites affaires comme si de rien n’était. Cela s’appelle la «démocratie» à l’occidentale.

    Quant à l’appellation «Qatargate» serinée par la presse, rappelons que le Qatar a su exploiter les réseaux marocains préexistants pour ses propres intérêts à l’occasion de la préparation de la Coupe du monde de football en 2022. D’ailleurs, selon les aveux du «repenti» Pier Antonio Panzeri, le Maroc était là bien avant le Qatar dans cette vaste organisation d’ingérence au Parlement européen, avec des milliers d’euros distribués en cash et de nombreux cadeaux, tels des voyages au Maroc dont ont profité tous les personnages impliqués dans ce que, nous, nous appelons à juste titre le «Marocgate».

    Madame «Droits de l’Homme» : innocente avec conviction

    Parmi ceux qui ont profité des fameux voyages, citons Madame «Droits de l’Homme», l’eurodéputée belge du parti socialiste Marie Arena, grande «amie» du repenti Panzeri, qui a enfin été auditionnée par les enquêteurs le 9 février dernier en tant que suspecte. On ne comprend d’ailleurs pas pourquoi il a fallu si longtemps à la justice pour entendre Arena, si ce n’est parce qu’elle a bénéficié d’appuis politiques très lourds. Pour rappel, le domicile de Marie Arena ainsi que celui de son fils, qui habite l’appartement voisin, avaient été perquisitionnés le 19 juillet 2023, perquisition au cours de laquelle les policiers avaient trouvé chez le fils d’Arena, Ugo Lemaire, la somme de 280 000 euros en cash disséminés un peu partout, y compris sur le balcon, des traceurs GPS, de la drogue (hachich et poudre blanche) et une balance de précision, ainsi que plusieurs véhicules. Or, on apprend qu’avant de s’activer chez le fils prodigue avec les résultats que l’on sait, le chien renifleur a sauté sur la table de nuit de la chambre d’Arena, où il a permis de découvrir un carnet rouge contenant une liasse de billets de banque entourés d’un élastique pour un total de 1 250 euros cash. Une balise GPS a également été retrouvée dans la chambre. Mais bien sûr, comme à son habitude, Marie Arena clame son innocence avec conviction. Chacun sait qu’il n’y a rien d’anormal de dormir avec une liasse de billets entourés d’un élastique sur sa table de nuit et avec une balise GPS. Tout le monde le fait, voyons.

    Dans son carnet rouge, sorte de journal intime saisi lui aussi, Arena dit avoir été trahie et salie par son «ami» Antonio Panzeri, qu’elle s’est retrouvée, pauvre biche innocente, au centre d’une toile invisible que les autres ont tissée et qu’«aucun de ses actes n’est reprochable». Et d’ajouter qu’entre elle et Panzeri, «c’était bien plus qu’une love affair, c’était une amitié basée sur la bienveillance et la disponibilité dans les moments difficiles qu’ils avaient traversés ces cinq dernières années». Madame Panzeri doit apprécier, à moins que les enveloppes bien remplies de l’ambassadeur marocain Atmoun aient amplement consolé ses déboires conjugaux.

    Concernant le fils d’Arena, Ugo Lemaire, on apprend que lors de la perquisition, les enquêteurs ont découvert une carte d’identité établie au nom d’un certain Frédéric H., ressortissant français, avec la photo du fils d’Arena. Cette carte avait été signalée volée. Selon les enquêteurs, cette carte aurait bien été trafiquée par Ugo Lemaire qui y aurait apposé sa photo à la place de celle du propriétaire légitime de la carte d’identité, Frédéric H. En outre, l’analyse de l’Iphone d’Ugo Lemaire retrouvé lors de la perquisition établit, d’après les photos et vidéos visualisées, que le fils d’Arena serait l’intermédiaire d’un trafic de cannabis entre l’Espagne et la Belgique, en provenance du Maroc où il a été invité à plusieurs reprises. Ses communications sur un réseau de chat se faisaient au nom de Frédéric H. En outre, les deux voitures retrouvées lors de la perquisition sont immatriculées en Espagne et font déjà l’objet d’une enquête pour trafic de stupéfiants. On se demande aussi pourquoi cet individu qui a invoqué son droit au silence lors de son audition n’a pas été arrêté, alors que les faits démontrent qu’il est impliqué dans un vaste trafic de stupéfiants. Jouirait-il de la même protection que sa mère ?

    Autre fait d’importance, le 3 mai 2023, l’inspecteur en chef de l’enquête sur le Marocgate a été enregistré à son insu par Francesco Giorgi, un autre inculpé qui a été quelques semaines en prison et qui était l’assistant de Panzeri et le compagnon de l’ex-vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili. L’enregistrement de l’entretien entre Giorgi et l’inspecteur principal de l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) de la Police judiciaire fédérale (PJF) a été publié dans la presse fin janvier dernier et a soulevé un véritable tollé ainsi que la réprobation des avocats des différents inculpés qui mettent en doute l’impartialité des enquêteurs. Cet inspecteur affirme que Panzeri ment, et que personne ne le croit, et que le statut de repenti pourrait être annulé selon les preuves de ses divers mensonges. Quant à la justice, le policier dit ne pas y croire et qu’il faut être fou pour y croire, car les juges sont nommés par décision politique. Il ajoute également qu’il ne croit ni au monde politique, ni à l’Union européenne, ni aux fonctionnaires européens. Il ne croit qu’à une chose : le travail des enquêteurs qui recherchent la vérité. L’enregistrement audio se trouve à la suite de l’article.

    Espionnage, corruption, empoisonnement

    Cerise sur la baklawa marocaine, un inspecteur principal belge qui enquête sur le Marocgate a porté plainte pour tentative d’assassinat. En effet, un soir de janvier 2024, il s’était rendu avec deux collègues au café Le Bar des Amis, au centre de Bruxelles, où ils se sont fait remarquer pour leur comportement agressif envers certains clients. La police a dû intervenir et l’inspecteur a été embarqué au commissariat où on l’a placé pour la nuit en cellule de dégrisement. Or, il s’avère qu’il a dû être envoyé à l’hôpital tôt le lendemain matin où les médecins ont découvert qu’il souffrait d’une hémorragie interne. Lors de l’analyse de sang, les médecins ont découvert qu’il avait reçu une dose massive d’amphétamines, bien plus que ce qui est habituellement ingéré dans le cadre d’une prise «festive». De plus, l’inspecteur est connu pour son intégrité et son abstinence en matière de stupéfiants. Ses deux collègues présentaient également des signes plus légers d’overdose d’amphétamines. L’inspecteur a pu être soigné à temps mais a dû rester hospitalisé quelques jours et a porté plainte contre X pour tentative d’empoisonnement.

    Il apparaît, selon certaines de nos sources, que cette méthode d’empoisonnement à l’amphétamine est utilisée par les services de renseignement marocains qui l’emploient pour décrédibiliser les personnes visées en portant atteinte à leur intégrité. Il est clair que cet inspecteur avait le tort d’enquêter sur le Marocgate et que les sbires de la DGED d’El Mansouri ont voulu détruire son intégrité d’enquêteur. Combien d’agents El Mansouri a-t-il mobilisé pour faire cette opération d’empoisonnement en plein Bruxelles contre des enquêteurs de premier plan dans le cadre du Marocgate ? Ce qui vient de se passer avec l’empoisonnement de l’inspecteur principal chargé de l’enquête du Marocgate vient s’ajouter à la série de crimes que livre l’entité voyou du Maroc en territoire belge : espionnage, corruption, empoisonnement… Sans parler des pressions exercées sur le juge Michel Claise dont le fils a été débauché par les services marocains qui ont utilisé pour ce faire le fils de Marie Arena, Ugo Lemaire.

    Par ailleurs, le Makhzen marocain aux abois n’arrête pas de s’attaquer à l’Algérie et à sa grande armée dans un désespoir illimité, sachant que l’Algérie est en train de montrer au monde son humanisme à travers son engagement diplomatique exemplaire à défendre les causes justes palestinienne et sahraouie, et les pas de géant qu’elle accomplit tous les jours afin d’offrir un avenir meilleur à ses dignes enfants. Le Makhzen marocain dans sa faillite et sa détresse totales se livre sans aucune gêne au vol du patrimoine culinaire et culturel algérien. Quand on n’a pas d’histoire, on la vole à ses voisins. Le Marocgate dont on continue à suivre les rebondissements montre au monde entier le visage hideux de l’entité voyou du Maroc, vassal des Occidentaux et de l’entité sioniste d’Israël. Le Makhzen et ses mercenaires ont beau mentir comme des arracheurs de dents et nier la vérité, les faits sont là pour les désigner comme les principaux coupables dans cette vaste affaire du Marocgate qui n’en finit pas de faire des vagues.

    M. A.

    Source : Algérie Patriotique, 09/03/2024

    #Marocgate #Maroc #Qatargate #ParlementEuropéen #corruption #MarieArena

  • Qatargate : La justice belge interdit à Eva Kaïli de parler à la presse.

    Etiquettes : Qatargate, Marocgate, Eva Kaïli, Parlement Européen, corruption, Francesco Giorgi, Antonio Panzeri,

    La justice belge aperçoit « un risque grave » de récidive chez la vice-présidente du Parlement européen.

    L’ancienne vice-présidente du Parlement européen, la grecque Eva Kaili, est désormais en liberté après que le juge de première instance Michel Claise a levé son assignation à résidence qui était en vigueur depuis décembre 2023, et lui a retiré le bracelet électronique de contrôle qui surveillait sa présence dans sa résidence en Belgique. Cependant, le magistrat chargé de l’affaire Qatargate, qui enquête sur les présumés pots-de-vin versés à des politiciens européens et à leur entourage par le Maroc et le Qatar, lui a imposé plusieurs conditions spécifiques, dont l’une est particulièrement remarquable, confirmée par NIUS : celle de ne pas parler à la presse concernant l’affaire, ou plus précisément, de ne pas envoyer de messages à d’autres accusés par l’intermédiaire des médias.

    Selon le magistrat, il existe de « graves indices de culpabilité » pesant sur l’ancienne vice-présidente de la chambre, membre des socialistes européens. En effet, Kaili est soupçonnée de crimes de corruption, d’organisation criminelle et de blanchiment d’argent. Selon le juge Claise, si Kaili était libérée « sans les mesures appropriées », il y aurait de « sérieuses raisons de penser qu’elle récidiverait dans ses actes criminels ». Cependant, l’ordonnance ne mentionne pas que l’eurodéputée grecque a été destituée de son poste après son arrestation, ce qui limite considérablement son influence sur le Parlement européen.

    LIRE AUSSI : Qatargate : Retour au travail de l’eurodéputée grecque Eva Kaili

    En assignation à résidence depuis décembre

    Quoi qu’il en soit, le juge énonce six mesures que Kaili doit respecter si elle souhaite sortir de son assignation à résidence et que le bracelet lui soit retiré. Certaines mesures sont évidentes, comme permettre aux techniciens de la justice belge d’accéder à son domicile pour retirer les dispositifs électroniques de surveillance. Cependant, une mesure en particulier attire l’attention : le point cinq, selon les informations obtenues par NIUS, dans lequel le juge de première instance lui interdit d’entrer en contact avec les autres personnes impliquées dans le complot, parmi lesquelles il convient de rappeler son compagnon, qui a déjà avoué les faits à la police belge, ainsi que son père.

    Cependant, cette interdiction va au-delà de l’aspect personnel, et le juge précise par écrit qu’elle ne pourra pas non plus communiquer avec les autres accusés « par le biais de la presse ». Cela signifie concrètement que l’ancienne vice-présidente du Parlement européen ne pourra pas parler des médias de cette affaire, car tout message public exprimé par Eva Kaili pourrait être interprété comme une communication codée ou un message indirect à l’intention des autres personnes mises en cause. En effet, l’ancienne parlementaire européenne a accordé des entrevues cette semaine au journal français Libération et au journal El Mundo où elle parlait directement de cette procédure.

    LIRE AUSSI : Qatargate : Eva Kaili a essayé de freiner l’enquête sur Pegasus

    Pendant ce temps, la justice belge poursuit ses enquêtes pour déterminer si Eva Kaili faisait partie de l’organisation qui percevait des sommes d’argent considérables du Maroc ou du Qatar afin d’influer illégitimement sur les décisions politiques de l’Union européenne. De son côté, elle a toujours nié les accusations, et son partenaire a essayé de la tenir à l’écart de ces manigances. Dans ses dernières déclarations publiques, la députée grecque a maintenu qu’elle n’était pas au courant des malversations de son mari car il les effectuait pendant qu’il parlait italien.

    #Qatargate #Marocgate #Eva_Kaïli #Francesco_Giorgi #Antonio_Panzeri #Parlement_Européen #Corruption

  • Qataragate: Rome autorise l’extradition de Cozzolino vers la Belgique

    Qataragate: Rome autorise l’extradition de Cozzolino vers la Belgique

    Etiquettes : Qataragate, Marocgate, Parlement Européen, corruption, Andrea Cozzolino,

    La justice italienne a accepté ce mardi soir 16 mai,  l’extradition de l’eurodéputé Andrea Cozzolino vers la Belgique. L’eurodéputé  est un élément clé dans le scandale de la corruption qui éclabousse le Parlement Européen.

    Son avocat Federico Conte a confirmé au médiaPolitico qu’au cours des cinq prochains jours, il déposera un recours auprès de la Haute Cour italienne, qui a le pouvoir d’annuler la décision des juges de Naples.

    Le plus haut tribunal italien pourrait également demander à la Cour d’appel de Naples de reconsidérer sa décision, a déclaré Conte.

    Cozzolino est actuellement assigné à résidence à Naples et ne sera pas extradé vers la Belgique tant que la Haute Cour n’aura pas donné son feu vert.

    Les autorités belges accusent le législateur européen d’accepter des pots-de-vin de pays étrangers, dont le Maroc, en échange de favoriser leurs intérêts à l’Assemblée européenne, et poussent à l’interroger à Bruxelles.

    #Qatargate #Marocgate #Andrea_Cozzolino #Parlement_européen #Corruption

  • Juges, pas de persécution contre Cozzolino

    Juges, pas de persécution contre Cozzolino

    Etiquettes : Parlement Européen, Qatargate, corruption, Andrea Cozzolino, Marocgate,

    « Aucun élément ne permet de croire que la reconstitution des faits contenus dans le mandat d’arrêt européen (Mae) et la contestation des faits y afférente soient complètement déconnectées de la réalité, ou répondent à des motifs de persécution ou en tout état de cause étranger au motif juridictionnel qui doit fonder la procédure MAE ».

    C’est ce qu’ont écrit les juges de la Cour d’appel de Naples qui ont accepté hier la demande de remise (extradition) de l’eurodéputé Andrea Cozzolino aux autorités belges chargées de l’enquête qui lui reprochent des délits de corruption publique et de blanchiment d’argent.

    Par ailleurs, pour les juges napolitains, « il n’y a aucune raison de croire que les enquêtes ont été menées par les services secrets et non par l’autorité judiciaire à travers la police judiciaire », contestation soulevée par les avocats de l’eurodéputé, et il n’est même pas possible considérer comme plausible que les litiges soient « le résultat d’une persécution ou d’une invention » et que, par conséquent, des droits fondamentaux aient été violés. En substance, selon la Cour, la question de la légitimité constitutionnelle « est manifestement infondée ».

    Selon l’autorité judiciaire bruxelloise, Cozzolino, du 1er janvier 2018 au 15 juillet 2022, en tant que membre du Parlement européen, président de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb depuis 2019 et co-président de l’Euro- en tant que membre de la commission spéciale Pegasus, en concurrence et en association avec Panzeri, Giorgi, Kaili, Tarabella et Arena, auraient « reçu indûment, de la part du gouvernement marocain, probablement d’un certain Atomun, de l’argent pour exercer ses fonctions parlementaires européennes afin de favoriser les intérêts du Maroc au sein du Parlement européen ». Panzeri et Giorgi ont indiqué le suspect « comme l’un des députés corrompus » lors des interrogatoires.

    L’eurodéputé italien, lit-on dans les motivations des juges qui rapportent des éclaircissements du magistrat Malagnini datant du 28 avril dernier, « aurait agi à la fois au nom du Qatar et au nom du Maroc » et les interrogatoires « ont confirmé les éléments matériels déjà en possession des enquêteurs ».

    Par ailleurs, selon la Cour, « l’adéquation de la protection de la santé du détenu garantie par la justice belge ne saurait être remise en cause ». Enfin, les juges italiens subordonnent la remise de Cozzolino aux autorités belges « à la condition que l’intéressé, après avoir été jugé, soit renvoyé en Italie pour y purger la peine éventuellement prononcée contre lui par l’Etat requérant ».

    Contre la décision de la Cour d’appel, Cozzolino fera appel en cassation et jusqu’à la décision de la Cour suprême, la situation restera gelée.

    #Qatargate #Marocgate #Andrea_Cozzolino #Parlement_européen #Corruption

  • Lobbying au Parlement Européen : Nouvelles règles

    Tags : Marocgate, Qatargate, Parlement Européen, lobbying, corruption, accès,

    L’interdiction aux anciens eurodéputés d’exercer une activité de lobbying auprès du Parlement pendant une période de six mois à partir de la fin de leur mandat, entrera en application le 1er mai.

    Le Bureau du Parlement européen a décidé lundi d’interdire aux anciens eurodéputés d’exercer une activité de lobbying auprès du Parlement pendant une période de six mois à partir de la fin de leur mandat, dans une première mesure en réponse au «Qatargate».

    «À la suite de l’approbation par les présidents de groupes politiques du Parlement du plan de réforme proposé par la présidente (du Parlement Roberta) Metsola, le Bureau a adopté la première décision d’exécution révisant les règles applicables aux anciens députés au Parlement européen», a indiqué l’institution dans un communiqué.

    Cette décision, qui entrera en application le 1er mai, modifie les règles actuelles, datant de 1999, sur les prérogatives accordées aux anciens eurodéputés, à la suite du scandale de corruption présumée dit du «Qatargate», qui a éclaté en décembre dernier et ébranlé le Parlement européen.

    Dans cette affaire ont été inculpés plusieurs députés européens, de même que l’ancien eurodéputé italien Antonio Panzeri, devenu responsable d’une ONG, qui a reconnu «avoir été l’un des dirigeants d’une organisation criminelle (…) en lien avec le Qatar et le Maroc».

    Le scandale a conduit la présidente du Parlement, Roberta Metsola, à annoncer des réformes. La première décision adoptée lundi introduit une «période de réflexion» de six mois pendant laquelle les anciens députés n’ont pas le droit de faire du lobbying au Parlement.

    «Passé ce délai, si d’anciens députés décident de mener des activités de lobbying ou de représentation auprès du Parlement européen, ils doivent s’inscrire au registre de transparence. Par conséquent, ils ne bénéficieront pas des droits d’accès et des facilités qui leur sont accordés en tant qu’anciens membres», souligne l’institution.

    Le Parlement précise que d’autres mesures seront examinées dans les semaines à venir, «comme la participation de représentants d’intérêts à des événements organisés au Parlement», et que «parallèlement, la mise en oeuvre d’un certain nombre de mesures nécessitant des modifications du règlement du Parlement est en cours».

    #Qatargate #Parlement_européen #Corruption #Maroc #Qatar

  • Qatargate : le lobbying des anciens eurodéputés désormais mieux encadré

    Tags : Qatargate, Marocgate, Moroccogate, lobbying, Parlement Européen, corruption,

    Un accord politique a été trouvé : le lobbying des anciens eurodéputés sera interdit au sein du Parlement européen pendant six mois à la suite du Qatargate.


    Par Emmanuel Berretta

    La réforme des règles éthiques au Parlement européen connaît une première avancée. Roberta Metsola, la présidente, a obtenu lundi du bureau du Parlement l’interdiction du lobbying des anciens députés durant les six premiers mois après la fin de leur mandat. Cette période dite de « cooling off » est le fruit d’un compromis entre les formations politiques du Parlement. Entendons-nous bien : ils peuvent se convertir au lobbying quand bon leur semble, mais ils ne peuvent exercer d’activité de lobbying auprès de leurs anciens collègues dans les six mois qui suivent la fin de leur mandat.

    Dans l’affaire du Qatargate, l’ancien député socialiste italien Pier Antonio Panzeri s’était converti en activiste des droits de l’homme, une activité de lobbying parée de vertu trompeuse pour, en fait, étendre son réseau de corruption en faveur du Qatar et du Maroc auprès de ses anciens collègues parlementaires. Cette affaire a jeté une lumière crue sur l’accès illimité des anciens députés à l’enceinte du Parlement. Un privilège dont beaucoup se sont emparés pour pratiquer le lobbying sans déclarer cette activité au registre de transparence du Parlement. On ne comptait, en effet, que trois anciens députés officiellement inscrits au registre…

    Les socialistes lavent plus blanc

    Roberta Metsola s’est toutefois heurtée à certaines résistances, au sein même de sa famille politique, les démocrates-chrétiens du PPE. Lorsqu’elle avance cette proposition, elle préconise une période de « cooling off » de douze mois. Pour les députés PPE, c’est hors de question. En revanche, les Verts et les socialistes (qui ont des choses à faire oublier), la période d’interdiction doit s’étendre sur vingt-quatre mois. L’extrême gauche n’avait pas formulé clairement de période minimale mais, de toute façon, la période proposée lui paraissait trop courte.

    Pour passer cette réforme, nul besoin de toucher au statut des députés ni de passer par la voie législative. Roberta Metsola avait besoin d’une décision de la CoP (Conférence des présidents de groupe politique) et du bureau du Parlement (composé des 14 vice-présidents, représentant les divers groupes politiques du Parlement). Sur le papier, les deux instances paraissent un peu redondantes. Disons que la CoP est davantage l’expression des partis politiques tandis qu’au bureau, les vice-présidents représentent un peu plus eux-mêmes que leur groupe. Il n’est pas rare que les vice-présidents issus de la même famille politique se divisent, par exemple.

    La voix prépondérante de Metsola fait la décision

    La CoP a adopté la proposition de Metsola il y a déjà quelques semaines. Lundi, c’était au tour du bureau de s’exprimer. L’affaire s’est présentée de manière plus délicate au point que les 14 vice-présidents se sont neutralisés à 7 contre 7. D’un côté, les votes favorables à la proposition : les vice-présidents PPE, Renew (libéraux) et ECR (souverainistes). De l’autre, 7 voix contre considérant que six mois d’interdiction, c’est trop court : les 5 vice-présidents socialistes, le vice-président des Verts et le vice-président de The Left (extrême gauche). En cas d’égalité, c’est donc la voix de la présidente Roberta Metsola qui est prépondérante. On peut donc dire que la Maltaise a obtenu la décision qu’elle souhaitait, même si au départ, sa proposition d’un an de cooling off était plus ambitieuse.

    Techniquement, la durée de six mois correspond aussi à la période durant laquelle les anciens députés perçoivent une indemnité de fin de mandat, le temps de se retourner. « Si on avait allongé ce délai, il y avait un risque que les recours en justice aboutissent à une décision défavorable du juge pour un manque de proportionnalité de la mesure », indique-t-on au cabinet de la présidente. Si un ancien député déroge à la règle, les services du Parlement devront le signaler à la présidente Metsola, qui a le pouvoir de révoquer les droits d’accès de l’individu pris en faute, ainsi que les avantages attachés (accès au bar réservé au députés, couverture maladie, etc.).

    La fin des accréditations illimitées

    La réforme reste à affiner s’agissant des détails. Les anciens députés ne disposeront plus d’une accréditation illimitée (qui leur permettait aussi d’accréditer leur famille !). À l’avenir, ils devront justifier d’une accréditation journalière. Une application leur permettra de s’enregistrer à l’avance. S’ils se présentent à l’accueil du Parlement européen le jour même sans s’être annoncés, ils devront obtenir un badge au bureau des accréditations comme n’importe quel visiteur. Il est question d’aménager pour eux une voie rapide (fast lane, en anglais).

    D’autres mesures sont en préparation concernant l’encadrement des événements organisés au sein du Parlement. Le registre de la transparence devra être plus systématiquement rempli par les participants, y compris pour les événements créés par les députés eux-mêmes et leurs coorganisateurs. Bref, on ne rentre plus au Parlement européen comme dans un moulin. On veut savoir qui est dans les locaux. Fin d’une longue naïveté.

    Source

    #Qatargate #Marocgate #Parlement_européen #Corruption

  • Qatargate: world boss of trade unions removed from office

    Tags : International Trade Union Confederation, ITUC, European Parliament, corruption, Luca Visentini, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Maroc_Qatargate, Marocgate, Morocco,

    The ITUC General Council (ITUC) has « decided that Luca Visentini no longer has his confidence as General Secretary », and an « Extraordinary World Congress » will be organized « as soon as possible with a view to electing a new secretary general,” the statement said.

    The Italian trade unionist Luca Visentini, implicated in the investigation for corruption in the European Parliament, was dismissed on Saturday from his post as general secretary of the International Trade Union Confederation (ITUC), the organization announced in a press release.

    The ITUC General Council (ITUC) has « decided that Luca Visentini no longer has his confidence as General Secretary », and an « Extraordinary World Congress » will be organized « as soon as possible with a view to electing a new secretary general,” the statement said.

    “The events of the past few months have considerably damaged the reputation of the ITUC. Important lessons have been learned (…) We are determined to protect the ITUC from any form of undue influence, and even from any suspicion of influence”, commented Akiko Gono, the president of the organization.

    The ITUC, which federates 338 unions in 168 countries and territories around the world, however, assures « that it has found no evidence of donations from Qatar or Morocco influencing its policies or programs ».

    Luca Visentini was arrested in December in the Belgian investigation into suspicions of corruption of MEPs involving Qatar and Morocco, then released on conditions after two days in police custody.

    The 54-year-old Italian admitted at the end of December to having received a cash payment « a donation of less than 50,000 euros » from the NGO Fight Impunity led by his compatriot, the former MEP Pier Antonio Panzeri, considered to be the one of the key suspects in the case.

    Mr. Visentini had however assured that this donation was not linked to any attempt at corruption or influence peddling for the benefit of Qatar, but was intended to reimburse certain costs generated by his campaign to take the head of the ITUC.

    He was elected in november at the head of the organization, before being suspended from his functions on December 21.

    Source

    #International_Trade_Union_Confederation #ITUC #Qatargate #European_Parliament #Corruption #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi

  • Late declarations, false observation missions, prolonged stays: anomalies in the travels of MEPs

    Tags : European Parliament, corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Qatargate, Marocgate, Morocco,

    Le Soir collected all the declarations of trips financed by a third party published on the official website of the European Parliament during the current legislature. 328 journeys could thus be analysed. And there are surprises.

    MEPs sitting in the European Parliament have an obligation to declare their trips which have been financed, in whole or in part, by a third party. Since the Qatargate affair, several such trips have resurfaced; MEPs who « forgot » to declare them within the time limit. We are thinking in particular of the Belgian socialists Marc Tarabella and Marie Arena, invited for two nights by Qatar, or of the President of the European Parliament, Roberta Metsola (two nights in Israel).

    Following these late notifications, Le Soir decided to collect all the declarations published on the official site of the European Parliament, during the current legislature, by the 705 deputies who compose it. By compiling all the details that appear in these documents: destination, organization inviting, date of travel, declaration deadline, number of hotel nights offered, means of transport covered, reason for travel, etc.

    It appears from this data collection that by stopping the count on January 31, 2023, 328 trips were declared (by 140 current MEPs and 15 elected officials who renounced their mandate along the way). Le Soir then carried out an unprecedented analysis which allows, among other things, to objectify the most popular destinations, the impact of Qatargate on the number of documents returned, or the differences in travel practices between political groups.

    Two important things to keep in mind:

    1 – MEPs who have traveled without ever declaring it escape this census (and violate the Parliament’s code of conduct). It is not possible for us to quantify this phenomenon;

    2 – Official missions paid for by Parliament and personal travel paid for by the MEP himself (or by his party) do not fall within the scope of this file.

    A month in Venezuela for a Spanish elected representative, 47 hotel nights offered to a Green deputy, seven days in Russia for a 72-hour event, 89 notifications published after the deadline… The monthly number of declarations has exploded over the past two months, after the Qatargate revelations. Coincidence?

    ITravel advisories are pouring in on the European Parliament’s website. While between January and November 2022, there were, on average, four declarations per month, 104 notifications of this type were submitted for the months of December 2022 and January 2023 alone, according to an analysis carried out by Le Soir . It’s hard not to see a post-Qatargate effect, which erupted on December 9, especially since 66% of declarations for the last two months were returned outside the time limit, sometimes more than 1,000 days late.

    As a reminder, MEPs, if they accept an invitation to take part in an event organized by third parties with all or part of the costs covered by the inviting power, must indicate this. Both to parliamentary services, via a form (which fits on an A4 sheet) and to European citizens, via an online publication. At the latest by the end of the month following their return to the country.

    Le Soir has analyzed the 328 declarations published since the beginning of the European legislature. A list that is probably not exhaustive. The cases pinned below concern, in fact, the 140 current elected officials who declared, sometimes late, but declared trips nonetheless. Among the remaining 565 MEPs, who said nothing at all (i.e. more than 80% of the assembly), it is not excluded that some cheat by omission and remain, for the time being, under the radar.

    In the data compiled by Le Soir , we find…

    1. Frequent flyers

    Most of the MEPs who declare have only one trip to their credit (they are 90 in this case). But there are some backpackers (see infographics). The prize for declared trips goes to Reinhard Bütikofer, German MP. Twenty-two trips, since the start of the legislature – concentrated in twenty-four months, the covid having imposed a pause of some 18 months. Thirteen different countries, including Australia, Russia, China, India, the United States… Journeys which may be all the more surprising as the great traveler sits with the Greens. Admittedly, the person concerned concentrates his parliamentary work on foreign issues – he chairs the Delegation for relations with China, sits in that with the United States as well as in the Foreign Affairs Committee. But we don’t talk here missions officially carried out (and financed) by the assembly. Nor travel that elected officials would pay « out of pocket » – in reality, that of Parliament, since each MEP can benefit from the reimbursement of travel expenses incurred « for purposes other than official meetings, for example to attend a conference or make a working visit », up to 4,716 euros per year.

    Reinhard Bütikofer has accepted plane tickets (in business or economy, depending on the distance), and a total of 47 hotel nights offered. To take part in forums, conferences, meetings… The prize goes to this one-week trip to Australia, where he benefited from a “tailor-made program for special guests”. Asked by Le Soir about the record he holds, the deputy believes that it is “important to travel”. And if, within his political group, some have doubts about the very principle of accepting trips paid for by third parties, Reinhard Bütikofer specifies “judge on a case-by-case basis”.

    2. Latecomers

    In this ranking, Katarina Barley comes first. The German Socialist MP returned ten of her thirteen statements out of time. The fault, as we often hear in the bays, with rules insufficiently explained to the newcomers? The one who is both a novice and also vice-president of Parliament, recognizes the delays. “It was not clear to me whether invitations from universities, or media performances, especially on German public broadcasters, had to be declared. “Among the events declared by the elected official include talk shows, conferences, a “sports press ball”, often for only one night, most of the time in Germany… “I want to be as transparent as possible , so I decided to declare everything, ”she explains again. “Big productions, like the shows I mentioned, usually pay for travel and accommodation for their guests. It is in any case a usual procedure in Germany, and this applies to the whole set. »

    No question, on the other hand, for the socialist, to invoke a “tedious” procedure which would explain the delays. The idea also made Danuta Hübner, EPP parliamentarian and president of the advisory committee on the conduct of deputies jump. “It takes a few seconds for a parliamentarian to inform his assistant who, for his part, needs five minutes to fill in the form based on the detailed information that one receives when one accepts an invitation. In theory, latecomers face penalties. But none has been pronounced since the start of the legislative, for late (or even erroneous) travel declarations. According to the count established by Le Soir, more than one declaration out of four has however been published late (27.1%) since the beginning of the legislature. Some documents are also incomplete: six MEPs for example omitted to specify that the flight which had been offered to them operated in “business” class.

    3. Travelers from the strange

    Travel declarations, which are succinct, by definition only offer a limited view of the content of the mission. The inviting powers are often mentioned in one line, sometimes limpid (an organization, an administration or a known company, a State, an embassy), sometimes more obscure (foundations, associations, entities summarized in a few initials). The on-site program is, most of the time, not detailed either. Not to mention, of course, the influence on legislative work…

    Still, some trips can raise questions. Such as those of Radoslaw Sikorski, a Polish member of the EPP. Who has traveled, since 2019, twice to the United Arab Emirates (UAE) and once to the United States, for meetings of the Sir Bani Yas Forum (an event led by the Emirates). « I am a member of their distinguished advisory board, which also includes a former Prime Minister of Australia, a former Minister of Foreign Affairs of the United Kingdom… », explains the person concerned. It should be noted that, as mentioned in his declarations of financial interests, the deputy is paid by this same Forum a little more than 90,000 euros per year – nothing prohibits the « second job » for parliamentarians, provided that they declare the emoluments.

    Radoslaw Sikorski further emphasizes that he attaches all programs to his « scrupulously completed » declarations, which include two literary festivals to which he was invited in Greece and the United Kingdom. In the United States, however, it will be pointed out that, according to Mr. Sikorski’s notification , the SBY Forum meeting lasted 1h30; however, the « Ministry of the United Arab Emirates » paid for the round trip flight in business and four nights in a hotel there.

    And the Pole is not the only one to make the pleasure last. In 15 statements identified by Le Soir , the number of hotel nights offered by the third party exceeded the duration of the event by at least 48 hours. The most flagrant case: seven nights at the Radisson in Moscow paid for by the “Civic Chamber of the Russian Federation” for the Slovak Miroslav Radacovsky. As the conference ran from September 14 to 16, 2021.

    4. Election « observers »

    An express round trip, a few days to observe an election abroad and submit a report: the practice is common among MEPs. And for good reason, the observation missions are considered as a guarantee of the EU for the validity of the results, especially when the elections are organized in territories where democracy is considered to be in danger, such as in Russia or in Uzbekistan.

    Encouraged by experts in the field, such as the EPDE (the European Platform for Democratic Elections), they are however closely scrutinized: « We welcome these missions provided that the elections are not illegal, as is the case referendums/elections organized in the occupied territories. And provided that the observers follow a clear methodology according to international standards, they tell us.

    And this is where the shoe pinches: some missions find themselves in the crosshairs of informed observers when they are accused of legitimizing polls that are not very respectful of democracy. Since 2015, the EPDE has singled out 27 MEPs who participated in these observation missions deemed dubious. Among them, a large number of far-right MEPs belonging to the Identity and Democracy (ID) group. In 2021, 11 MEPs were singled out by Parliament for their participation in these observation missions, often all expenses paid by the hosts. Eight of them, who went to Crimea or Kazakhstan, were banned for the rest of the year from carrying out election observation missions. The other three sanctioned MEPs, all from the extreme Left (Clare Daly, Mick Wallace and Manu Pineda).

    According to the analysis of the Evening, the Spaniard Manu Pineda spent no less than 22 nights in Venezuelan territory, offered by the United Socialist Party of Venezuela or the National Electoral Council (three trips, between December 2020 and March 2022). “Manu has never taken part in an electoral observation mission”, assures the communication manager of Izquierda Unida – Unitas Podemos. “He participated in an electoral monitoring mission, along with hundreds of other representatives from different countries. It’s not the same thing. And Manu was not sanctioned by Parliament. Simply, he was excluded from electoral missions, until the end of 2021 because some of his statements to the press were misinterpreted, as if he were speaking on behalf of the European Parliament. As for the frequency of trips to Venezuela.

    Following a trip offered by the Baku authorities, two elected officials (Engin Eroglu and Franc Bogovic) suddenly changed their discourse on Azerbaijan.

    VScritical of the Baku regime, MEPs Engin Eroglu (Germany, Renew group) and Franc Bogovic (Slovenia, EPP group) have significantly softened their position after an invitation trip to this former Soviet republic in September 2022, revealed the December 7 Swedish investigative site Blankspot .

    Previously, in March, the two men had passed a resolution condemning the destruction by Azerbaijan of an important Armenian heritage and deploring “a policy of Armenophobia, historical revisionism and hatred towards Armenians encouraged by the Azerbaijani authorities”. In the same logic, Mr. Eroglu had on September 14 reproached on social networksto the President of the Commission, Ursula von der Leyen, for not having denounced Baku’s authoritarian and warlike excesses in her State of the Union speech: « During her speech, Ursula von der Leyen clearly indicated that the EU fully supports Ukraine. I’m happy about that, of course! (…) What is however interesting, for me, is what was not discussed (…) A few words critical of Azerbaijan would also have been appropriate. Ruled since 1993 by the Aliyev family, this southern Caucasian republic has a score of 9 – between Belarus and Sudan – on Freedom House , an NGO that continuously assesses access to political rights and civil liberties in 210 country. And she is in 154th position(out of 180) in the 2022 ranking of Reporters Without Borders.

    Carpets and vineyards

    Is it to judge for themselves the relevance of these criticisms that the two MEPs, a few days after the criticism addressed to the President of the Commission, flew to Baku? Still, responding to an invitation from the Azerbaijani Foreign Ministry, they landed on September 21 at Heydar Aliyev International Airport. On the program of this four-day visit, it emerges from the declaration that they deposited three months later on the offices of Parliament, official meetings, interviews with local journalists, the presentation of a « smart village » , a guided walk through the capital, a visit to the Carpet Museum and then a visit to a vineyard.

    Official reason for this tour: the two MEPs are members of the RUMRA & Smart villages intergroup, which focuses on the development of rural regions. It is in this capacity that they delivered, from the Marriott hotel which accommodated them, a long interview on the state television CBC, calling for a strengthening of the links – in particular energy – between the Union and the ‘Azerbaijan. A desire for cooperation that Engin Eroglu reiterated less than two months later on his Facebook account to conclude a meeting with the Azerbaijani ambassador to Germany.

    « This trip has indeed been declared, the delay is due to an administrative error », comments Mr. Bogovic. “This mission was carried out in complete transparency (…), the only goal was to visit a smart village, which was built in just nine months. Mr. Bogovic denies having suddenly, on his return from this trip, changed his opinion on Azerbaijan. “This mission was in fact completely devoid of political motivation, it was also a precondition. His travel companion did not respond to our request for clarification.

    Along with India, the Jewish state is the preferred destination for European elected representatives. Three organizations primarily fund these visits, which promote Israeli interests.

    Who wouldn’t dream of nights in luxury hotels, with a helicopter flight as a bonus? Several MEPs were able to live this experience during a trip paid for by pro-Israeli lobbies. Le Soir has gone through more than 300 declarations of trips by European parliamentarians, at the invitation of a third party, to understand who is inviting them. And two destinations stand out: India and Israel. These two countries each appear in 30 declarations completed by European elected representatives. This corresponds to 117 nights offered in India and 115 in the Jewish state.

    Figures probably underestimated, because the accounting is based only on those who declared their trips. The corruption scandal in the European Parliament has sparked a rush for the declaration form. But it’s a safe bet that all the « omissions » have not been regularized.

    Two Belgians

    Among the guests in Israel, we find in particular the President of the Parliament Roberta Metsola, and two Belgian MEPs: Assita Kanko (N-VA, ECR) and Tom Vandenkendelaere (CD&V, EPP).

    In November 2021, MEP N-VA, member of the Human Rights sub-committee, flew (in economy class which she paid for with her own money, only the hotel was offered) for a  » working visit” at the invitation of the European Leadership Network. “During these five days, we met a lot of people: Jews as well as Arabs, members of the Knesset or people from the army, journalists, students…”, she specified on her Twitter account. To our knowledge, the trip did not include meetings with Palestinian officials or associations active in the West Bank. « My vision of the Israeli-Palestinian conflict is based on several aspects and a visit to a country is only one of these elements », reacted Assita Kanko, who underlines having asked « critical questions » during her stay.

    Of the eleven elected officials participating in the same trip, only five declared it. Estonian Andrus Ansip (Renew), Sweden’s David Lega (PPE), Slovenia’s Ljudmila Novak (PPE), Bulgaria’s Elena Yoncheva (S&D) and Spaniards Juan Ignacio Zoido (PPE) and Isabel Benjumea (PPE) did not not complied with this obligation. During another visit in October and November 2022, at least four MEPs from the delegation « failed » to declare their trip, which included a visit to Efrat, an illegal Israeli settlement in the West Bank, as well as a meeting with his mayor.

    The hyperactive Tom Vandenkendelaere, member of the Foreign Affairs Committee, visited Israel in early November 2022, at the invitation of the American Jewish Committee (AJC). During the six-day visit, the Belgian made a short stop in the Palestinian city of Ramallah, to meet Palestinians there. In the wake of his trip, on November 13, he said in plenary session his support for the two-state solution, stinging in passing the historic enemy of Israel, Iran. Soon, he said, he will meet Palestinian officials and UNRWA, the branch of the UN dedicated to Palestinian refugees.

    When they are invited to visit Israel, MEPs are mainly invited by three organisations: the European Leadership Network (Elnet), the AJC Transatlantic Institute and B’nai B’rith. These lobbies, which generally provide the flight (in economy class) and the hotel (luxury) have in common to defend the Israeli point of view within the EU.

    Elnet is “dedicated to strengthening relations between Europe and Israel, based on democratic values ​​and shared strategic interests”. Founded in 2016, the European branch of this organization communicates extensively on the very regular trips offered to European officials. On their website, a video galvanizes the educational virtues of these trips. “If you manage to solve the problems in Jerusalem, you have your route to solve the problems for all of Israel,” promises one of the speakers. Belgian MEP Assita Kanko (N-VA, ECR) says in this video that she was « shocked to see how much patience people can put into hate », during a visit to Hezbollah facilities in northern Israel.

    The AJC Transatlantic Institute is the Brussels branch of the hyperactive American pro-Israel lobby American Jewish Committee. In his sights: defence, NATO and the Iranian threat. But also a desire « to improve the well-being of the Jewish people and Israel, and to advance human rights and democratic values ​​in the United States, Europe and around the world », assures his website. The Transatlantic Institute « is aimed at decision-makers across the political spectrum from all relevant European institutions and services, as well as NATO and diplomatic missions to the EU, think tanks, journalists and to other civil society actors. Twenty MEPs took part in his trips.

    “Support the Israeli government”

    For its part, the B’nai B’rith is a historic international organization which promotes, in particular, « Jewish culture », « intercultural and interreligious dialogue » and « (combat) anti-Semitism ». Through meetings and conferences, the Europe branch “promotes” the interests of the State of Israel with European institutions. According to the organization, “for Jews around the world, the State of Israel is a special place. The welfare of the country is central to Jewish life. Like any other legitimate state, Israel has the right to defend itself against any act of aggression that threatens its citizens,” develops its website .

    Are these three organizations in direct contact with the Israeli state? Neither the Israeli representation to the EU nor Elnet responded to our questions. AJC Transatlantic Institute and B’nai B’rith have indicated that they are independent. “Whether or not they are financed or organized by the Israeli state is only secondary, in my opinion,” judge Martin Konecny, director of the European Middle East Project think tank. “They have their own motivation to support the Israeli government no matter what it does. They are guided by their nationalist sentiment.

    Between the need to exist on the international scene and the feeling of feeling watched, the deputies of the ID group and the conservatives of ECR ​​apply themselves to declaring all their trips.

    VS’is to the right of the right that we travel… or that we declare the most. 25.4% of conservative MEPs from the ECR group (which includes, among others, the Poles from PiS and the Italians from Fratelli d’Italia) have already declared at least one trip, compared to 23.4% for far-right MEPs of the ID group (with the Vlaams Belang or the National Rally), who always meet the deadline. « These are globetrotters who need, more than the others, to restore their image internationally and to establish contacts », assures Jean-Yves Camus, connoisseur of the far right and co-founder of the Observatory. political radicalism.

    Among the most active hosts with conservative and far-right MEPs, India (17 declared invitations) and two organizations in particular: the International Institute for Non-Aligned Studies and the Women’s Economic and Social ThinkTank. The “Modi connection” of Brussels is taking shape. Behind these two think tanks, the shadow of a certain Madi Sharma, an Indian lobbyist based in Brussels who facilitated meetings with the Indian nationalist Prime Minister Narendra Modi. These MEPs became the first delegation of foreign dignitaries to visit Kashmir since the repeal of Article 370 (which revoked the region’s autonomy). Vlaams Belang MEP Tom Vandendriessche was there. This is his only declared trip, and the Belgians of the ID group are not on the move: his two other colleagues from Belang, Filip de Man and Gerolf Annemans (who tells us that he did not receive an invitation), n declared no trips.

    “More exemplary than the most exemplary”

    Another zealous host, Russia. Since the start of the mandate, ten invitations have been issued by Russia to far-right MEPs, then accepted and declared. In 2020, the elected officials attended, according to their declaration, an “election observation mission” in Crimea – now annexed – at the invitation of the Civic Chamber of the Russian Federation. The EPDE (the European Platform for Democratic Elections), which has extensively documented these sham observation missions organized by the Russian government, warns: « Russia’s independent experts and observers claim that this institution was created to produce “fake” observers in Russia, in an effort to silence criticism from legitimate observers. »

    Since the start of Russia’s invasion of Ukraine on February 24, 2022, travel has obviously dried up. Let us note all the same a particularly badly named round table dating from mid-March 2021 – “Fight for peace” – which was attended by the French MEP for the National Rally Thierry Mariani, who is among the greatest travelers. Nicolas Sarkozy’s former minister spent 28 nights abroad on behalf of a third party (3 in India, 4 in Uzbekistan, 4 in Kazakhstan, 6 in Russia, 9 in Syria and 2 in Switzerland) and participated three times to these famous electoral observation missions. “He is in the crosshairs, he must declare”, judges the expert Jean-Yves Camus.

    And for good reason: the MEP, sanctioned in 2021 by the European Parliament alongside four other colleagues from the RN for an observation mission in Russia, knows he is being scrutinized. His trips to Syria, where Marine Le Pen’s party has forged ties with Bashar el-Assad’s regime, have also been singled out. « In our group there have been problems in the past [Marine Le Pen and three other former National Front MEPs have allegedly misused 620,000 euros of European public money, editor’s note] », recognizes Mariani. “The legislation is very clear: we declare and it’s transparent. It keeps us out of trouble. At the start of our term of office, there was a reminder within our group. When you are observed, you must be more exemplary than the most exemplary. »

    Source

    Qatargate #European_Parliament #Corruption #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi

  • Visit to Tindouf of the President of the EP Maghreb Delegation

    Tags : European Parliament, corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Qatargate, Marocgate, Morocco, DGED, Mohamed Bellahrach, Yassine Mansouri,

    Antonio Panzeri has been elected by Morocco to defend its interests in the European Parliament since at least 2011. According to him, since 2009. This is what emerges from a confidential note between the Moroccan Ambassador to the EU and his minister. Morocco wanted to get its hands on the 200 million per year that the EU, in the wave of the Arab Spring, was willing to give to the Maghreb countries.

    Antonio Panzeri, a former MEP under arrest since more than 3 months on charges of being the head of a criminal association dedicated to international corruption, had been chosen by Morocco to defend its interests in the European Parliament at least since 2011. This is what emerges from a correspondence confidential between the Moroccan ambassador to the European Union and the foreign minister in Rabat. «Subject: visit to Tindouf by the president of the Maghreb Delegation of the European Parliament, Antonio Panzeri».

    Tindouf is the Algerian city where the government in exile of the Arab Democratic Republic of Sahrawi, also called Western Sahara, is based. Since 1976, it has claimed sovereignty over a portion of Morocco, denouncing human rights violations. The cause is promoted worldwide by the Polisario Front, an independence movement that also manages the refugee camps in Tindouf.

    Morocco must avoid convictions that would have serious economic consequences, since, in the wake of the Arab Spring, the EU has decided to financially reward the most « bold » North African countries in terms of human rights and democracy. A lot that for Morocco is worth almost 200 million a year, the richest financing among the countries of the region.

    In this context, Panzeri’s journey is strategic.



    Confidential documents reveal that he was devilishly prepared in cahoots with Morocco. A few days after his departure, on 27 October 2011, the ambassador « informs » the minister that « on the sidelines of the plenary session of the European Parliament we had an informal conversation with Mr. Antonio Panzeri’s adviser, brought to the attention of the authorities Moroccans of a message from the latter ».

    The message is reassuring: Morocco has nothing to fear, «the visit to Tindouf is essential to support the credibility of Mr. Panzeri to Algeria and Polisario, given that he has been accused of being pro-Morocco. It is not in Morocco’s interest that Mr. Panzeri is perceived as such. Mr. Panzeri did everything possible to avoid the date of November 6, the anniversary of the 1975 decolonization Green March, considered a turning point for the Polisario Front.

    « November 7 is a reasonable compromise in the sense that visiting the camps in the context of a visit to Algeria is symbolic and a better option (for Morocco) than an ad hoc visit to the camps. »



    According to what his emissary told the Moroccans, «Panzeri expects not to mention the autonomy with the Polisario, nor to make any declarations in this sense during the visit.

    He has indicated that he will be content to listen to his interlocutors.’ And he outlined the strategic vision on the Rabat-Brussels axis: «There is a strong demand in the European Parliament regarding the Sahara question, regularly raised by the MEPs and much exploited by the pro-Polisarios, who put strong pressure (on the Socialist and democratic). The best way to manage these pressures is to contain them and channel them through Mr. Panzeri, who knows how to be a credible interlocutor for all parties».

    After reporting the content of «Panzeri’s message» to the minister, the Moroccan diplomat analyzes it: «At first sight it is reassuring. The interested party is very aware of the sensitivity of his visit to the Tindouf camps, and is making a significant effort to justify it and not permanently compromise contacts with Morocco. He seems to take seriously the recommendation not to go east of the defense settlement and promises to keep our Mission informed on the evolution of his program at Tindouf.’

    The document places the visit «in the extension of the methodical work begun by Mr.

    Panzeri after the first months following his election as head of the Maghreb delegation. His contacts with Polisario and with the Algerian authorities, the trust he was able to build with Moroccan interlocutors and above all the « constructive ambiguity » of his attitudes towards both are manifestations of a long-term political agenda, carried out voluntarily, sometimes dangerously, but always with tact and mastery. It is difficult not to see in it even a subliminal demonstration of « capacity to disturb », as it demonstrates how the interested party can be a weighty ally or an adversary to be feared».

    Finally, the diplomat made a flattering judgment: «Seen from this angle, recent developments show a continuity rarely observed in other MEPs in Panzeri’s political line. In this logic, there is reason to think that, far from being a communication operation, the visit to Tindouf is a tactical goal in his personal agenda ». Before the visit, Panzeri will pass through Rabat. The diplomat recommended « organizing meetings for a person in charge who could brief him on the Sahara question in an appropriate way and, if necessary, advance the messages he will receive during the stops in Algiers and Tindouf ». Thus was born, in 2011, the Panzeri-Morocco pact. Which paid off for eleven years. Until a week ago.

    FULL TEXT OF THE NOTE

    With reference to the above-mentioned correspondence, I have the honour to inform you that, on the fringes of the plenary session of the European Parliament in Strasbourg, this Mission had an informal meeting with the adviser of Mr. Pier Antonio Panzeri, who was the bearer of a message from the latter to the Moroccan authorities.

    The three main ideas of this message, as communicated, are as follows
    -The visit to Tindouf is necessary to consolidate Mr Panzeri’s credibility with Algeria and the Polisario, after the latter accused him of being pro-Moroccan. It is not in Morocco’s interest for Panzeri to be perceived as such. Panzeri did his best to avoid the date of 6 November. The date of the vissite (7 November) is a reasonable compromise, in that to visit the camps in the continuity of a visit to Algeria is symbolic in itself and is, in any case, a better option (for Morocco) than an ad hoc visit to the camps.

    -M. Mr Panzeri started his exchanges with the Algerian and Polisario leaders from the position of the JPC, which has always placed the Sahara issue in the framework of the advanced regionalisation theme. Nevertheless, Mr Panzeri does not intend to discuss autonomy with the Polisario, nor to make a statement in this sense during his visit. He indicated that he would only listen to his interlocutors.

    -There is a strong demand in the EP regarding the Sahara issue. This issue is regularly raised by MEPs and strongly exploited by the pro-Polisario side, which exerts a lot of pressure (especially within the S&D). The best way to manage this pressure is to corral it within the AFET framework, and to channel it through Mr Panzeri, who is able to be a credible interlocutor for all parties.

    At first sight, Mr Panzeri’s message is reassuring. He is well aware of the sensitivity of his visit to the Tindouf camps, and makes a significant effort to justify himself and not to jeopardise his entrances with Morocco in the long term. He seems to take seriously the recommendation not to visit the area east of the defence posture, and promises to keep the Mission informed of the progress of his programme in Tindouf.

    From a dynamic point of view, the recent developments are to be seen as an extension of the methodical work begun by Mr Paneri in the first few days following his election as head of the Maghreb Delegation (see M/F 033/2p/2011/CRU of 26/01/2011). His contacts with the Polisario (now crowned by the visit), his contacts with the Algerian authorities (including on the Sahara issue), the bridges of trust he has built with his Moroccan interlocutors (through the JPC and his valuable support to the EP) and, above all, the « constructive ambiguity » with which he has managed to surround his attitudes towards both sides, are the manifestations of a long-term political agenda, carried out voluntarily, at times in a perilous manner, but always with tact and control. It is difficult not to see in it, also, a subliminal demonstration of a « capacity for nuisance », so much so that it shows how much the person concerned can be a strong ally or a formidable adversary.

    Seen in this light, recent developments show a continuity in Mr Panzeri’s policy line that is rarely seen in other MEPs. In this logic, there is reason to believe that, far from being a communication operation, the visit to Tindouf is a tactical milestone in the personal agenda of the President of the D-MAG; an agenda that could be accelerated in the weeks and months to come.

    Indeed, Mr Panzeri envisages launching a « process » in the EP in which the Sahara issue would be the subject of a regular and institutionalised debate in the framework of the AFET Committee. At this stage he is not clear on the objective of such a « process ». In his exchanges both with this Mission and with the co-chair of the JPC, he is content to indicate that it is a question of establishing a dialogue on the Sahara issue, without specifying whether this dialogue has an objective (in his eyes), or whether it is an end in itself.

    All these reasons plead for a framing of Mr Panzer’s knowledge on the Sahara issue and of his intentions in the very short term. In this regard, it should be noted that, at the invitation of the Moroccan co-chair of the JPC, Mr Panzeri will be in Morocco from 28 October to 1 November 2011, on the eve of his visit to Algeria, which will also take him to Tindouf. This Mission recommends that the President of the D_MAG should have an interview (or more), with (an) official(s) able to brief him on the Sahara issue in an appropriate manner and, if need be, anticipate the message he will receive during the Algiers and Tindouf stages of what should be called his « tour of the parties concerned » by the Sahara issue.

    Ambassador Menouar Alem

    Qatargate #European_Parliament #Corruption #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi

    Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri #Mohamed_Bellahrach


  • Maroc-Qatargate : Visite à Tindouf d’Antonio Panzeri

    Tags : Parlement Européen, corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Qatargate, Marocgate, Maroc, DGED, Mohamed Bellahrach, Yassine Mansouri,

    27/10/2011

    En référence aux correspondances citées en référence, jai l’honneur de porter à votre connaissance qu’en marge de la session plénière du Parlement Européen à Strasbourg, cette Mission a eu un entretien informel avec le Conseiller de M. Pier Antonio Panzeri, qui était porteur dun message de ce dernier, à l’attention des autorités marocaines.

    Ci-après les trois idées princiaples de ce message, telles qu’elles ont été communiquées:
    -La visite à Tindouf est indispensable pour conforter la crédibilité de M. Panzeri auprès de l’Algérie et du Polisario, après que celui-ci l’ait accusé d’être pro-marocain. Il n’est pas dans l’intérêt du Maroc que M. Panzeri soit perçu comme tel. Panzeri a fait son possible pour éviter la date du 6 novembre. La date de la vissite (7 novembre) est un compromis raisonnable, en ce sens pour visiter les camps dans la continuité d’une visite en Algérie est symbolique en soi et constitue, en tout état de cause, une meilleure option (pour le Maroc) qu’une visite ad hoc dans les camps.

    -M. Panzeri entame ses échanges avec les responsables de l’Algérie et du Polisario en partant de la position de la CPM, qui a toujours placé la question du Sahara dans le cadre de la thématique de la régionalisation avancée. Néanmoins, M. Panzeri ne compte ni évoque l’autonomie avec le Polisario, ni faire une déclaration dans ce sens lors de sa visite. Il a indiqué qu’il se contentera d’écouter ses interlocuteurs.

    -Il existe une forte demande au PE concernant la question du Sahara. Cette question est régulièrement soulevée par les eurodéputés et fortement exploitée par les pro-Polisario, qui exercent une importante pression (notamment au sein du S&D). Le meilleur moyen de gérer cette pression est de la corconscrire dans le cadre de l’AFET, et de la canaliser par le biais de M. Panzeri, qui est en mesure d’être un interlocuteur crédible pour toutes les parties.

    Au premier abord, le message de M. Panzeri se veut rassurant. L’intéressé est très conscient de la sensibilité de sa visite dans les camps de Tindouf, et déploie un effort significatif pour se justifier et ne pas compromettre durablement ses entrées avec le Maroc. Il semble prendre au sérieux la recommandation de ne pas se rendre dans la zone à l’Est du dispositif de défense, et promet de tenir la Mission informée de l’évolution de son programme à Tindouf.

    D’un point de vue dynamique, les développement récents sont à replacer dans le prolomgement du travail méthodique entamé par M. Paneri depuis les premiers qui ont suivi son élection à la tête de la Délégation Maghreb (cf. M/F 033/2p/2011/CRU du 26/01/2011). Ses contacts avec le Polisario (aujourd’hui couronnés par la visite),les contacts avec les autorités algériennes (y compris sur la question du Sahara), les ponts de confiance qu’il a su jeter avec ses interlocuteurs marocains (à travers la CPM et son soutien précieux au PE) et, par-dessus tout « l’ambigüité constructive » dont il a su entourer ses attitudes vis-à-vis des uns et des autres, sont les manifestations dun agenda politique de longue haleine, mené d’une manière volontaire, parfois périlleuses, mais toujours avec tact et maîtrise. Il est difficile de ne pas y voit, aussi, une démonstration subliminale d’une « capacité de nuisance », tant il montre à quelle enseigne l’intéressé peut être un allié de poids ou un adversaire redoutable.

    Vus sous cet angle,les développements récents dénotent, dans la ligne poitique de M. Panzeri, d’une continuité rarement observée chez d’autres eurodéputés. Dans cette logique, il y a lieu de penser que, loin d’être une opération de communication, la visite à Tindouf est un jalon tactique dans l’agenda personnel du Président de la D-MAG; un agenda qui pourrait connaître une forte accélération durant les semaines et mois à venir.

    En effetm M. Panzeri envisage de lancer au PE un « processus » dans lequel la question du Sahara ferait l’objet d’un débat régulier et institutionnalisé dans le cadre de la Commission AFET. A ce stade l’intéressé n’est pas clair sur l’objectif d’un tel « processus ». Dans ces échanges aussi bien avec cette Mission qu’avec la co-présidente de la CPM, il se contente d’indiquer qu’il s’agit d’établir un dialogue sur la question du Sahara, sans pour autant préciser si ce dialogue a un objectif (à ses yeux), ou s’il est une fin en soi.

    Autant de raison qui plaident pour un cadrage des connaissance de M. Panzer sur la question du Sahara et de ses intentions à très courte échéance. A cet effet, il y a lieu de signaler que, à l’invitation de la co-présidente marocaine de la CPM, M. Panzeri sera au Maroc du 28 octobre au 1er novembre 2011m soit à la veille de sa visite en Algérie, qui le conduira également à Tindouf. Cette Mission recommande que le Président de la D_MAG puisse avoir une entrevue (ou plus), avec un (des responsables) à même de le briefer sur la question du Sahara de manière appropriée et, au besoi, anticiper sur le message qu’il recevra lors des étapes d’Alger et de Tindouf de qu’il y aurait tout lieu d’appeler sa « tournée auprès des parties concernées » par la question du Sahara.

    L’Ambassadeur Menouar Alem

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