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  • Sahara Occidental: Le Forum des femmes algériennes condamne avec force l'escalade militaire contre le peuple sahraoui

    Le Forum des femmes algériennes a fait part, jeudi dernier, de sa solidarité absolue avec le peuple sahraoui, condamnant avec force les agressions des forces de l’occupation marocaine contre les femmes sahraouies. Dans un communiqué publié à l’occasion d’un sit-in de solidarité avec le peuple sahraoui et la femme sahraouie en particulier organisé, jeudi dernier, par le Forum des femmes algériennes au siège de l’ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, la présidente du Forum, Yasmina Attaf a affirmé “le soutien total à nos sœurs sahraouies dans leur combat légitime contre l’occupation marocaine”. 

    “Compte tenu des derniers développements et de l’intervention militaire marocaine à la zone d’El Guerguerat et la violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu conclu en septembre 1991, le Forum des femmes algériennes condamne avec force cette agression et ses répercussions sur nos sœurs sahraouies et le peuple sahraoui”, a-t-elle poursuivi, soulignant qu’il s’agit là “d’une violation des principes des droits de l’homme et des droits à la liberté, à l’indépendance et à l’autodétermination”. 
    Le Forum des femmes algériennes, qui est affilié à la Coordination nationale de la société civile (CNSC), a appelé l’Union africaine (UA) et les Nations unies à intervenir “afin de mettre fin à ces dépassements”. Il a également appelé la communauté internationale à permettre aux Sahraouis d’exercer leur droit à l’autodétermination conformément aux résolutions de l’ONU, pour qu’ils puissent vivre librement sur leurs terres loin de l’oppression marocaine dont ils souffrent depuis des décennies. 
    De son côté, le président de la Coordination nationale de la société civile, Bensalah Abdelhafid, a réitéré la position indéfectible de sa coordination quant au soutien aux “causes de libération en tête desquelles la cause sahraouie”, ajoutant que cette position renforce “celle de l’Algérie visà-vis des questions justes, inspirée de la déclaration du 1er Novembre”. Il a annoncé, par ailleurs, que des préparatifs étaient en cours pour l’organisation d’une conférence de solidarité avec le peuple sahraoui outre des assises régionales sur le rôle de la société civile face à l’ensemble des défis émergeant récemment dans la région. 
    Pour sa part, l’ambassadeur sahraoui en Algérie, Abdelkader Talab Omar, a exprimé sa fierté de la position algérienne soutenant les causes justes dont celle sahraouie, ajoutant que cet appui “motive davantage le peuple sahraoui pour poursuivre sa lutte contre l’occupant”.
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Marruecos #Morocco
  • Sahara Occidental : Interview de Sultana Jaya, militante sahraouie

    « Depuis le 13 novembre, les forces de sécurité marocaines ont envahie les villes sahraouies. Elles empêchent que sorte les informations sur ce qui se passe ici.”

    Sultana Jaya qui est défenseuse sahraouie des droits humains vit dans la petite ville de pêcheurs, Boujdour 40 000 habitants sur la côte du Sahara occidental. Elle s’est faite surprendre en Espagne par la reprise de la guerre entre le Maroc et le Front Polisario. Le 13 novembre, le Royaume alaouite a rompu le cessez-le-feu avec le Front Polissario en faisant irruption dans la région de Guerguerat avec son armée. Sultana Java est alors rentrée d’urgence chez elle pour être avec sa famille. Depuis lors, elle et sa famille subissent des attaques de la police marocaine qui assiège sa maison.
    « J’ai décidé de revenir pour être avec ma famille et mon peuple. Dès que je suis arrivée à l’entrée de ma ville, j’ai été arrêtée et fouillée de manière très violente et humiliante. Depuis mon retour le 19 novembre, nous avons vécu les pires jours de notre vie : ils ont attaqué ma mère, ils ont attaqué ma sœur, provoquant chez elle un grave traumatisme crânien, et ils m’ont placé en résidence surveillée. Il y a constamment plus de 30 policiers 24 heures sur 24 qui nous assiègent et nous empêchent de sortir, sauf mon frère qui apporte les vivres quotidiens. »
    Le courage de cette femme est impressionnant, les images d’elle se confrontant à la police ne laissent pas indifférent, encore moins sachant qu’elle a perdu son œil droit en 2006 à la suite d’un passage à tabac par la police marocaine à Marrakech. Ce qui n’était pas un incident isolé car elle fait partie de ce mouvement de résistance civile et pacifique à l’occupation. Elle est défenseur des droits humains et sa maison, comme celle de tant de défenseurs sahraouis, est un centre d’activités dans lequel la population sahraouie se retrouve. C’est ça qui fait d’elle la cible de la répression marocaine.
    Les jeunes Sahraouis nés après que l’Espagne ait quitté le Sahara occidental et qui ont vécu toute leur vie sous l’occupation marocaine sont persécutés par les autorités marocaines pour avoir résisté à l’assimilation par ce régime. Jaya affirme qu’elle n’a rien contre les colons marocains, mais que son rapport avec les autorités d’occupation est une autre question.
     » D’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai vécu dans mon pays occupé par le Maroc, et dès mon plus jeune âge j’ai ressenti leur rejet. J’ai grandi avec les histoires que mon peuple a vécues pendant les premières années de l’occupation et j’ai toujours lutté contre le traitement donné par l’occupant. J’ai vécu ces représailles dans ma propre chair en perdant mon œil dans une manifestation ».
    Concernant le rôle joué par les Nations unies et la MINURSO qui est le contingent de l’ONU chargé de superviser le cessez-le-feu et d’organiser un référendum depuis près de trente ans, et à la question de savoir si le peuple sahraoui a perdu confiance dans la voie pacifique et dans la communauté internationale, elle a répondu :
    « En tant que défenseur des droits humains, j’ai toujours voulu que ce conflit soit résolu pacifiquement, mais malheureusement je constate que l’ONU ne fait rien pour y parvenir car sa représentation au Sahara occidental, la MINURSO, est la seule mission qui n’a pas le pouvoir de veiller au respect des droits humains. Cela nous a fait beaucoup hésiter et perdre confiance en la partialité de cet organisme car chaque jour nous voyons comment les droits élémentaires des Sahraouis sont violés et la MINURSO ne peut rien dire ni rien faire, même si elle dit quelque chose ».
    Après 45 ans de violente occupation marocaine, un sentiment de joie et d’espoir s’est éveillé chez le peuple sahraoui qui semble faire plus confiance à ses propres forces qu’à une communauté internationale indolente. Le retour d’un conflit armé décrit comme une guerre de libération nationale (car lié à un mouvement de libération nationale luttant contre la domination coloniale et l’occupation étrangère) semble être la seule issue possible pour le peuple sahraoui. Que ce soit dans les manifestations de la diaspora sahraouie en Europe, dans le départ ou l’arrivée des troupes sahraouies dans les camps de Tindouf (Algérie) ou dans les villes mêmes occupées par le Maroc, la guerre est considérée comme l’occasion d’atteindre la liberté souhaitée, après toutes ces années à confier la solution à la Communauté internationale qui, en réponse, a reporté le conflit indéfiniment ou s’est positionnée du côté de l’envahisseur marocain.
    « A Boujdour, ils ont réagi comme tous les Sahraouis où qu’ils soient, en sortant pour montrer leur joie face à la réponse du Polisario au Maroc après qu’il ait rompu le cessez-le-feu. Les manifestations à Boujdour ont été réduites au silence par des coups, des agressions, des arrestations et des tortures de mineurs dans les commissariats, et en menaçant ceux qui sont arrêtés pour qu’ils ne sortent plus ».
    Elle dénonce le fait que si avant la rupture du cessez-le-feu les villes étaient déjà militarisées, maintenant elles sont devenues des casernes pour empêcher les manifestations. Les arrestations de jeunes mineurs et les perquisitions de maisons se multiplient pour faire peur et empêcher quiconque de manifester.
    « Depuis le 13 novembre, toutes les villes sahraouies sont envahies par l’armée, des agents en cvil et toutes les forces de sécurité marocaines qui étaient déjà en place. Tous les mouvements sont contrôlés pour empêcher toute personne de prendre une photo ou tout groupe de jeunes de se rassembler sur une place, et pour imposer un blocus empêchant toute information de sortir d’ici ».
    Le 27 décembre dernier, trois militants sahraouis, défenseurs des droits humains, Dadach, Hmad Hammad et Dafa Ahmed, malgré les années de prison et les tortures qu’ils ont déjà vécues, ont brisé le blocus et ont réussi à se rendre de El Ayoun à Boujdour pour motiver la population. Ils ont sûrement été reçus selon les modalités traditionnelles de l’hospitalité sahraoui, lors de ces échanges sur ces dernières semaines tissant des liens de solidarité entre les lieux. Cette pratique d’échanges les accompagne depuis toutes ces années de lutte, ainsi que le melfa sahraoui le vêtement traditionnel et symbole d’identité portés par des femmes comme Sultana, un autre exemple de dignité et de rébellion.
    Interview de Sultana Jaya.
    Auteur : Luis Mangrané.
    Article original
    Source : Renversé, 9 jan 2021
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Marruecos #Morocco
  • Washington nie toute intention d’instaurer une base militaire au Sahara occidental

    Lors d’une visite à Alger, axée sur la situation au Maghreb, le secrétaire d’État américain adjoint pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, David Schenker, a nié toute intention des Etats-Unis d’instaurer une base militaire au Sahara occidental, dans le cadre du récent accord avec le Maroc.

    C’est ce qui ressort de ses déclarations, au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi à l’ambassade de Washington à Alger.
    Ces derniers jours, des médias marocains ont relayé des informations selon lesquelles, un accord de principe aurait été conclu entre Washington et Rabat pour instaurer une base militaire.
    «Les États-Unis n’envisagent pas d’instaurer une base militaire au Sahara occidental. Le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) ne compte pas déplacer son quartier général dans la région du Sahara. Ces informations relayées par certains médias sont fausses », a précisé le haut responsable américain.
    Par voie de communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères a indiqué que la visite de la délégation américaine était l’occasion de «renforcer le dialogue et la concertation entre l’Algérie et les États-Unis sur les questions bilatérales, régionales et internationales d’intérêt commun, notamment le Sahara occidental, la situation en Libye et au Sahel».
    Le 10 décembre dernier, le président américain sortant, Donald Trump, a annoncé que le Maroc a accepté de normaliser ses relations diplomatiques avec Israël.
    Le même jour, Trump avait affirmé la reconnaissance par son pays de la souveraineté du Maroc sur la région du Sahara occidental et l’ouverture d’un consulat américain dans le territoire contesté entre Rabat et le front «Polisario» soutenu par l’Algérie.
    Rabat continue d’insister sur « sa souveraineté pleine et entière » sur le Sahara occidental; tandis que le Front Populaire de Libération de Saguia el Hamra et Rio de Oro, soutenu par Alger, prône l’indépendance de cet immense territoire de sable enserré entre la Mauritanie et l’océan Atlantique.
    Alger avait également ouvert ses portes aux réfugiés sahraouis. Un conflit entre le Maroc et le « Polisario » sur la région du Sahara dure depuis 1975. Il a commencé après que l’occupation espagnole a mis fin à sa présence dans la région.
    Le conflit s’est transformé en une confrontation armée qui a duré jusqu’en 1991, et a pris fin avec la signature d’un accord de cessez-le-feu qui considérait « Guerguerat » comme une zone démilitarisée.
    Courrier arabe, 8 jan 2021
    Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Marruecos #Morocco
  • Derrière la persistance du conflit du Sahara occidental, la survie de la Monarchie

    L’ancien diplomate marocain, Ali Lmrabet, a déclaré que derrière la persistance de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc se cachait la volonté de garantir la survie de la monarchie.

    « ( ) Si un jour, pour une raison ou une autre, la survie de la monarchie devait dépendre de l’abandon du Sahara occidental, le roi du Maroc n’hésiterait pas une seule seconde à s’en débarrasser, en utilisant probablement des arguments fabriqués similaires à ceux utilisés aujourd’hui (dans la question sahraouie », a écrit M. Lmrabet dans une analyse publiée mardi sur le site PoliticsToday.org.
    « Compte tenu de la mainmise du roi sur l’appareil répressif de l’Etat, les Marocains ne s’opposeront pas. Ils abandonneront le Sahara occidental, comme ils le font aujourd’hui pour la Palestine », a-t-il enchaîné.
    En fin de compte, soutient-il, « les causes sacrées au Maroc ne sont ni la Palestine ni le Sahara occidental. La première cause sacrée est la survie de la dynastie alaouite. En abandonnant la Palestine, le roi du Maroc consolide la présence marocaine au Sahara occidental ».
    Jusqu’au jour où le président américain sortant Donald Trump a annoncé sa décision de reconnaître la supposée souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange du rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, les deux questions (sahraouie/palestinienne) n’ont jamais été discutées ensemble, a-t-il fait remarquer.
    Pour Ali Lmrabet, » il était impensable que l’une puisse être troquée contre l’autre. Cependant, c’est précisément ce qui vient de se passer. En acceptant de se réengager avec (l’entité sioniste), le roi du Maroc Mohamed VI a rompu ce consensus sur la Palestine ».
    Résultat: « les Marocains sont mortifiés par sa décision de rétablir les relations diplomatiques avec Israël, qui est considéré comme un Etat colonial », souligne l’auteur, notant que les Marocains ont toujours porté dans leurs cœurs la cause palestinienne, et que tous les partis politiques marocains se sont continuellement déclarés pro-palestiniens.
    S’agissant du conflit au Sahara Occidental, seul Annahj Addimocrati, est neutre et appelle à la tenue d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental, rappelle l’auteur.
    La position de cette formation est rare dans un pays où le concept de « consensus national » a été imposé, selon lequel tous les Marocains sont obligatoirement en faveur de la soi-disant « marocanité du Sahara », et ceux qui appellent à la tenue d’un référendum, bien qu’acceptée par Hassan II, sont considérés comme des « traîtres », explique Lmrabet, également journaliste.
    Un affront au PJD
    Dans un pays comme le Maroc, qui a une monarchie prétendument constitutionnelle, les élus à la Chambre des représentants (la chambre basse), n’ont pas exprimé leur voix, du moins symboliquement.
    La Fédération de la gauche démocratique (FGD), avec deux députés à la Chambre des représentants ont protesté, mais doucement, ainsi que deux autres mouvements sans représentation parlementaire, considérés comme les véritables partis d’opposition au Maroc: Enahj Adimocrati, et l’association Al Adl Wal Ihsane.
    Quant au Parti pour la justice et le développement (PJD), le bloc le plus fort de la Chambre des représentants avec 125 députés sur 395, sa crédibilité a été mise à rude épreuve au sein des masses marocaines conservatrices.
    Lorsqu’il n’était pas encore chef du gouvernement, Saaddine El Othmani a écrit un article intitulé « La normalisation est un génocide civilisationnel ».
    Pas plus tard que le mois d’août dernier, El Othmani avait claironné que « le Maroc, le roi, le gouvernement et le peuple, sont résolument hostiles à toute normalisation avec l’entité sioniste ».
    Le fait qu’El Othmani ait été contraint par le Palais Royal de signer, devant les caméras de télévision le mardi 22 décembre 2020, les accords tripartites avec Jared Kushner et un haut représentant de « l’entité sioniste », a été ressenti par lui et sa base électorale comme « une forte gifle ».
    L’humiliation publique infligée à El Othmani était cependant « le prix à payer pour accepter le maigre pouvoir accordé par le Palais Royal », explique le journaliste.
    Ce qui est encore « plus dramatique », dit-il, « c’est que les ministres du PJD ne peuvent même pas démissionner pour échapper à « l’opprobre général ».
    Au Maroc, les ministres, et encore moins le Premier ministre, ne démissionnent pas. Ils sont licenciés ou démissionnent à la demande du roi.
    » La monarchie marocaine est une véritable autocratie. Le roi du Maroc règne, gouverne, il est le chef suprême et le chef d’état-major des Forces armées royales (FAR) et a la plus grande fortune du pays », a-t-il mentionné.
    Si l’on ajoute à ces pouvoirs, à la fois temporels et religieux, le fait que le roi contrôle directement plusieurs « ministères de souveraineté », il est aisé de comprendre pourquoi les Marocains et leurs représentants au parlement et au gouvernement ont peu de chances de faire grand-chose pour renverser la décision royale de normalisation avec Israël, relève Ali Lmrabet.
    La Nation Arabe, 8 jan 2021
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Marruecos #Morocco #Palestine
  • Le Maroc a payé contre l’ouverture de consulats au Sahara occidental : De la diplomatie du mercenariat

    Le Maroc a payé certains pays pour qu’ils ouvrent des représentations diplomatiques dans les territoires sahraouis occupés, a indiqué mercredi la secrétaire générale de l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (AFSPA), Mme Michèle Decaster.

    « Le Maroc a payé pour l’ouverture de consulats à Dakhla et à Laâyoune alors qu’aucune communauté appartenant aux pays (ayant ouvert ces consulats) ne vit dans ces zones », a-t-elle déclaré sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio algérienne.
    Cette attitude dévoile « la volonté du Royaume marocain d’influencer les instances onusiennes d’une manière détournée », a-t-elle soutenu rappelant que les Nations unies considéraient l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui comme la meilleure solution pour le règlement du problème dans la région.
    Mme Decaster a exprimé, en outre, sa satisfaction quant à la position des membres du Conseil de sécurité en dépit de la reconnaissance, en décembre, par le président américain sortant, Donald Trump, de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
    Elle a dit souhaiter voir l’administration Biden, qui entrera en fonction le 20 janvier courant, annuler la décision de Trump dont l’annonce a menacé de mettre fin à trois décennies de soutien américain au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers la mise en œuvre de la résolution 690 de 1991 du Conseil de sécurité.
    Le 9 décembre dernier, le journal marocain en ligne, le Desk avait révélé que 16 pays, principalement africains, avaient ouverts des représentations diplomatiques à Laâyoune et à Dakhla occupés en contrepartie d’aides financières ou matérielles.
    Parmi les pays ayant bénéficié des aides marocaines, le Desk cite la Guinée-Bissau dont l’ouverture du consulat à Dakhla, en octobre dernier, a été précédée de l’envoi d’une commission technique marocaine en vue de la construction d’un nouveau siège pour le ministère des Affaires étrangères bissau-Guinéen.
    « C’est d’ailleurs la cheffe de la diplomatie de ce pays qui l’avait annoncé, en toute transparence, à la presse », signale le site qui évoque également le projet de réalisation de trois écoles de formation professionnelle dans ce pays en plus du dragage du port de Bissau à titre gracieux.
    L’ouverture du consulat de Djibouti, à Dakhla en février 2020, a été suivie de la signature d’un contrat « pour la mise en place et le développement d’une jetée pétrolière dans le parc industriel de Damerjog », à Djibouti.
    D’après le même site, des entreprises marocaines ont été chargées de réaliser le siège d’un ministère en Gambie, des projets immobiliers aux îles Comores et des logements sociaux en Haïti en contrepartie de la mise en place de consulats dans les territoires sahraouis occupés.
    Le 23 janvier dernier, Sao Tomé-et-Principe ouvrait lui aussi un consulat à Laâyoune, un mois après une promesse marocaine de contribuer au budget de ce pays à hauteur d’un million de dollars par an, selon le Desk.
    Suppression de visas, octroi de bourses d’études, renforcement des investissements, formations d’experts et d’étudiants, figurent également parmi les aides accordées par le Maroc au profit des pays ayant ouvert des représentations diplomatiques à Dakhla et à Laâyoune, signalait le même site.
    SPS
    Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Marruecos #Morocco
  • Sahara occidental : «Camouflets successifs» pour le Maroc

    L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar a affirmé, jeudi, que le régime marocain avait reçu des «camouflets successifs de la part de la communauté internationale» suite à sa transgression de la légalité internationale et ses tentatives d’imposer une politique du fait accompli au Sahara occidental, dont les résolutions de l’ONU affirment le droit de son peuple à l’autodétermination.

    Dans une déclaration à l’APS en marge d’un sit-in de solidarité avec le peuple sahraoui, et en particulier avec les femmes sahraouies, organisé par le Forum algérien des femmes au siège de l’ambassade sahraouie en Algérie, l’ambassadeur sahraoui a indiqué que le retrait par l’OTAN d’une carte géographique du Maroc qui comprenait des parties du Sahara occidental en la substituant par une autre délimitant clairement les frontières internationalement reconnues entre le Maroc et le Sahara Occidental constituait un «coup dur pour le régime marocain»,
    «Le Makhzen a tenté de faire un tollé et investir dans la première carte de l’OTAN qui n’incluait pas initialement les frontières entre le Maroc et le Sahara occidental internationalement reconnues pensant qu’il s’agissait d’une position définitive «avant que l’Organisation ne remplace l’ancienne carte par une nouvelle carte qui définit clairement les frontières internationalement reconnues», a-t-il expliqué.
    Mardi, l’OTAN a retiré un article sur le programme de renforcement de la formation défense (DEEP) de l’OTAN une carte géographique du Maroc comprenant des parties du Sahara occidental occupé. L’OTAN a remplacé l’ancienne carte par une nouvelle qui délimite clairement les frontières internationalement reconnues.
    Le diplomate sahraoui a souligné que l’exclusion du Sahara occidental occupé par l’Union européenne (UE) de l’accord international de transport de passagers par bus dit «Inter-Bus», constituait «un autre coup dur pour le Makhzen, qui n’a pas digéré l’affaire, et s’est empressé de mobiliser sa presse en vue de nier cette information avant que l’UE ne la divulgue sur son site officiel en publiant le contenu de l’accord qui confirme qu’il n’inclut pas les territoires sahraouis classés comme territoires non autonomes.
    Et les défaites se poursuivent, affirme l’ambassadeur sahraoui, notamment après les déclarations de le secrétaire général de l’Association française pour l’amitié et la solidarité avec les peuples d’Afrique, Michèle Decaster, mercredi, dans lesquelles elle expliquait que «le Maroc a payé les frais de l’ouverture de deux consulats de deux pays» dans chacune des villes sahraouies occupées de Dakhla et Laayoune, alors qu’ils y a pas de ressortissants dans ces régions, soulignant que Mme Michel Decaster «a clairement parlé des ambitions du Royaume du Maroc dans la région». L’ambassadeur a déclaré que la communauté internationale «resserre l’étau autour du régime marocain, en raison de sa persistance à se rebeller contre la légalité internationale et de son mépris des résolutions de l’ONU de manière ouverte, avec la complicité de certaines puissances coloniales qui lui apportent le soutien et la protection au Conseil de sécurité de l’ONU».
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Marruecos #Morocco
  • Sahara occidental : Appels à la levée des entraves

    Les appels à la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), se font de plus en plus nombreux, mettant à nu les manœuvres qui entravent l’aboutissement de ce processus.

    Pour bon nombre de capitales, il est temps que la communauté internationale et les Nations unies interviennent pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance dans un référendum. Le gouvernement sahraoui ne cesse de rappeler qu’il n’est guère contre les solutions pacifiques, mais conditionne son retour à la table des négociations avec le Maroc à la reconnaissance par ce dernier du Sahara occidental en tant qu’Etat souverain membre à part entière de l’Union africaine (UA).
    A l’échelle internationale les avis sont quasi unanimes. Le dernier appel en date est celui du parti des Verts en Suède qui estime que le gouvernement suédois doit reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Il a, à l’occasion, critiqué la «position faible» de l’Union européenne à l’égard du conflit au Sahara occidental. «Le Parti Vert veut que la Suède reconnaisse le Sahara occidental en tant qu’Etat. La reconnaissance suédoise adressera un signal important et clair à la communauté internationale et aux mouvements de libération qui croient en la paix et le développement démocratique dans la région», souligne la porte-parole officielle du parti des Verts suédois pour les affaires de politique étrangère, Mme Janine Alm Eriksson, dans un article conjoint avec la porte-parole officielle de la jeunesse du parti Vert, Aida Badili.
    Les deux responsables ont vivement critiqué les obstacles dressés par le président américain sortant, Donald Trump, aux efforts de paix au Sahara occidental, à travers sa reconnaissance «irresponsable et illégitime» de la prétendue souveraineté du Maroc sur le territoire occupé, dans cet article relayé dimanche par l’agence de presse sahraouie (SPS). «Le fait que le Président américain sortant utilise maintenant ses derniers jours au pouvoir pour mettre fin à un processus de paix qui est déjà dans l’impasse, est extrêmement inacceptable et irresponsable, mais c’est aussi une position qui montre qu’il est du devoir de la communauté internationale d’agir pour résoudre le conflit», écrivent les deux responsables du parti écologiste dans leur article. Pour ces deux porte-parole, l’annonce de Trump, faite le 10 décembre, relative à la question sahraouie, «menace des vies humaines et constitue une position irresponsable du Président américain, car elle peut causer de graves dommages et prolonger des décennies de conflit et d’occupation…». Les deux responsables estiment, dans le même contexte, que la solution logique au conflit est «le retrait du Maroc du Sahara occidental et la fin du conflit par la reconnaissance internationale de la RASD». S’agissant des récents événements survenus dans la zone tampon à El Guerguerat, dans le sud-ouest du Sahara occidental, après l’agression marocaine le 13 novembre dernier contre des civils sahraouis, Mmes Badili et Eriksson ont déploré le fait que le cessez-le-feu de 30 ans entre le Maroc et le Front Polisario qui devait aboutir à l’indépendance du Sahara occidental «a été violé lorsque l’occupant a attaqué des manifestants (pacifiques)» dans la région. «Les actions du Maroc constituent une violation grave de l’accord de cessez-le-feu, par ce comportement, la sécurité et la stabilité de la région sont en danger et il devient nécessaire de faire la lumière sur une solution à long terme qui rétablirait le droit des Sahraouis à leur patrie». Les deux responsables ont critiqué la «position faible» de l’Union européenne à l’égard du conflit au Sahara occidental, occupé depuis 1975. «Il faut mettre fin à l’occupation, le peuple du Sahara occidental a le droit de jouir de la liberté et de l’autodétermination, et la communauté internationale a le devoir d’intervenir – et non d’entraver le processus», concluent-elles.
    Sud Horizons, 5 jan 2021
    #SaharaOccidental #Polisario #Marruecos #WesternSahara  #Maroc #Morocco #DonaldTrump #Israel
  • Déclaration unilatérale de Trump sur le Sahara occidental: Entrave à l’action menée par l’ONU et l’UA

    Le Front Polisario a, dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité et adoptée comme «un document officiel» du Conseil, souligné que la récente décision du président américain sortant Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, «constitue une position unilatérale qui viole la Charte des Nations unies et les résolutions des organes de l’ONU», et «encourage le Maroc à poursuivre son occupation illégale». 

    «La décision prise (le 10 décembre) par le président sortant des Etats-Unis est regrettable et constitue une position unilatérale qui viole la Charte des Nations unies et les résolutions des organes de l’ONU, dont celles du Conseil de sécurité que les Etats-Unis avaient eux-mêmes rédigées et approuvées ces dernières décennies», regrette le Front Polisario dans la lettre adressée récemment au président du Conseil de sécurité par le Représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Omar.
    «Cela est d’autant plus regrettable que cette proclamation s’écarte de la politique traditionnelle des Etats-Unis concernant le Sahara occidental, rompt avec une position de longue date sur le droit à l’autodétermination, inscrit dans la Constitution des Etats-Unis, et remet en cause un de leurs principes cardinaux», déplore encore le Front Polisario. La décision prise par Trump, en contrepartie de la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste «entrave l’action menée par l’ONU et l’Union africaine (UA) pour parvenir à un règlement pacifique de la question du Sahara occidental. Elle encourage également l’état occupant marocain à poursuivre son occupation illégale et ses actes hostiles, qui ont déjà mené à son agression militaire du 13 novembre 2020 contre le Territoire sahraoui libéré (El-Guerguerat), rompant le cessez-le-feu mis en place depuis 1991», met-il-en garde. 
    La proclamation de Trump, ajoute le Front Polisario dans la lettre, méconnaît encore les résolutions de l’Assemblée générale, notamment la résolution 2625 (XXV) de 1970, qui dispose que nulle acquisition territoriale obtenue par la menace ou l’emploi de la force ne sera reconnue comme légale, et constitue par conséquent «une violation du droit international humanitaire et des obligations des Etats de ne se livrer à aucun acte et de n’apporter aucune forme d’assistance qui pourrait avoir pour effet de consolider une situation illégale créée par une contravention grave aux principes fondamentaux du droit international». De ce fait, «le Gouvernement de la République sahraouie et le Front Polisario espèrent que le Gouvernement entrant des Etats-Unis annulera la décision unilatérale prise par le Président sortant et veillera à ce que les Etats-Unis continuent d’apporter leur concours, de manière constructive, à l’action internationale visant à parvenir à une solution pacifique et durable, fondée sur l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance», a encore souligné le Front. Il rappelle dans sa lettre que «le statut juridique du Sahara occidental est indubitablement clair. 
    La Cour internationale de Justice, qui est l’organe judiciaire principal de l’ONU, a émis un avis consultatif sur le Sahara occidental le 16 octobre 1975 dans lequel elle a conclu que les éléments portés à sa connaissance n’établissaient l’existence d’aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et le Royaume du Maroc». «En rejetant les revendications de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, la Cour a clairement établi que la souveraineté sur le Territoire incombait au peuple sahraoui, qui avait le droit, par l’expression libre et véritable de sa volonté, de décider le statut du Territoire, conformément à la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale et à d’autres résolutions relatives à la décolonisation. 
    APS
    #Maroc #Israel #SaharaOccidental #WesternSahara #DonaldTrump #Normalization
  • Sahara occidental : La reconnaissance de la RASD, condition préalable à la reprise des négociations avec le Maroc

    La République arabe sahraouie démocratique (RASD) n’est pas contre les solutions pacifiques, mais conditionne son retour à la table des négociations avec le Maroc à la reconnaissance par ce dernier du Sahara occidental en tant qu’Etat souverain membre à part entière de l’Union africaine (UA), a indiqué, mardi, le ministre de l’Information, porte-parole du gouvernement sahraoui, Hamada Salma Daf

    « La République sahraouie n’est pas contre les solutions pacifiques, elle y est même favorable, mais elle reste déterminée à poursuivre la lutte armée qui est fortement soutenue par le peuple sahraoui», a précisé Hamada Salma Daf dans une déclaration à l’APS. Concernant l’appel de l’Union africaine, lors de son récent sommet, aux deux parties au conflit à réunir les conditions d’un retour à la table des négociations, le responsable sahraoui a affirmé que la RASD «est prête à revenir à la table des négociations avec le Maroc et à œuvrer pour un nouvel accord de cessez-le-feu, mais à condition que le Maroc reconnaisse le Sahara occidental en tant qu’Etat souverain membre à part entière de l’UA».
    Lors de son 14e sommet extraordinaire, tenu par visioconférence le 6 décembre sous le thème «Faire taire les armes», l’Union africaine avait demandé au Conseil de paix et de sécurité (CPS) d’apporter les contributions attendues de l’UA en appui aux efforts de l’ONU pour engager les deux parties au conflit (Maroc et RASD), qui sont tous deux des Etats membres de l’Union africaine, à «préparer les conditions d’un nouveau cessez-le-feu et parvenir à une solution juste et durable au conflit, garantissant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes de l’UA et de l’ONU et aux objectifs et principes de l’Acte constitutif de l’organisation panafricaine».
    A une question sur une éventuelle reprise des négociations, en l’absence d’un envoyé onusien, M. Selma Eddaf a précisé que sa présence «n’est pas nécessaire pour la reprise des négociations», étant un simple «médiateur» dans la question de règlement. «C’est le Conseil de sécurité qui ferait la différence. Malheureusement, ce dernier semble embarrassé par rapport aux membres permanents qui entravent le processus de règlement au Sahara occidental et l’instauration de la paix dans la région.»
    Concernant les développements de la situation sur le front de bataille, suite à la violation du cessez-le-feu par l’armée marocaine le 13 novembre dernier, il a souligné que «le moral du soldat sahraoui est plus qu’au top. Outre les triomphes qu’il réalise sur le front, il jouit d’un grand soutien du peuple sahraoui qui fait front commun». Il a rappelé l’élan de milliers de jeunes Sahraouis qui ont rejoint les casernes depuis le début de l’agression marocaine pour se porter volontaires dans les rangs de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS). Par contre, «le moral de l’armée marocaine est au plus bas, les forces de l’armée sahraouie menant des attaques sur ses points de retranchement et ses bases. La riposte de l’armée marocaine demeure anarchique, car ne ciblant pas des points fixes, ce qui est désappointant pour le soldat marocain», a-t-il ajouté.
    Madrid sommée d’assumer ses responsabilités historiques
    Le gouvernement espagnol, puissance administrante au Sahara occidental, doit assumer ses responsabilités historiques et faire avancer en urgence le processus de décolonisation de ce territoire non autonome, sous occupation marocaine, a indiqué mardi l’Union générale des travailleurs d’Espagne (UGT) dans un communiqué, cité par l’agence sahraouie SPS. «La responsabilité maximale incombe au gouvernement espagnol», qui doit «nécessairement assumer l’urgence d’avancer courageusement» dans le processus de décolonisation du Sahara occidental, souligne l’organisation syndicale qui rappelle les obligations du gouvernement espagnol en termes de respect du droit international.
    L’UGT s’interroge sur la position contradictoire du gouvernement espagnol qui d’un côté «se vante de son caractère démocratique et de sa défense des droits de l’homme» mais s’abstient d’un autre côté de défendre ces principes dans le cas du Sahara occidental. Pour l’UGT, «le rôle de l’Espagne est fondamental en tant que puissance administrative du territoire du Sahara occidental» et aussi en raison de ses liens historique, politique et social particuliers avec son ancienne colonie.
    Malheureusement, «l’attitude du gouvernement et de la majorité de l’opposition espagnole montre un désintérêt volontaire basé sur des calculs géopolitiques jamais expliqués» mais qui, par ailleurs, prend en compte des intérêts politiques et économiques importants, ajoute le communiqué. L’organisation syndicale appelle à un consensus au sein de la classe politique espagnole, exhortant «l’opposition conservatrice au Parlement à renoncer à sa «position lâche sur un problème qui exige du courage».
    Déplorant le chantage exercé par le Maroc sur l’Espagne, l’UGT souligne que «la politique étrangère de l’Espagne ne peut continuer à être soumise aux menaces» marocaines. Rappelant, à ce titre, les droits politiques et économiques du peuple sahraoui, l’UGT regrette que «pendant des décennies ces droits reconnus aient été violés sans que les principaux acteurs de la scène politique internationale ne bougent le petit doigt pour apporter des solutions justes».
    «La situation s’est récemment aggravée avec l’avancée illégale des troupes d’occupation marocaines vers la frontière sahraouie avec la Mauritanie», sans que cette violation ne soit condamnée par les grandes puissances ou par l’Espagne», s’indigne l’UGT qui dénonce la décision unilatérale du président américain sortant, Donald Trump, de reconnaître la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en violation des résolutions de l’ONU sur un territoire en attente de décolonisation.
    L’organisation n’a pas manqué de souligner la solidarité permanente entre les deux peuples espagnol et sahraoui.

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  • Sahara occidental-Maroc :L’Administration américaine revoit sa position après la mobilisation internationale

    Le ministre, conseiller à la Présidence sahraouie chargé des affaires politiques, Bachir Mustapha, a relevé, hier, «une certaine rétractation» de l’administration américaine de sa position vis-à-vis de la question du Sahara occidental, après la mobilisation internationale en appui à la légitimité de la question sahraouie, ajoutant que le peuple sahraoui espérait que la nouvelle administration veille à corriger les bévues du président sortant Donald Trump

    Dans une déclaration, le ministre sahraoui a affirmé une «certaine rétractation» des Etats-Unis de la position prise à l’issue de la récente annonce du président sortant, Donald Trump, sur le Sahara occidental, et ce, après la mobilisation internationale en appui à la légitimité de la question sahraouie, notamment la récente réunion du Conseil de sécurité qui a rappelé le fondement juridique de la question sahraouie.
    M. Bachir a estimé que cette rétractation s’est manifestée dans les déclarations du chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, lequel «a appelé au dialogue entre les différentes parties pour parvenir au règlement de la crise dans la région», arguant que la décision de Pompeo d’ouvrir un consulat virtuel dans la région occupée d’Al Ayoune, en citant bel et bien le Sahara occidental, en dépit de la décision de Trump, vient confirmer que «la prétendue reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est conjoncturelle, voire une pure illusion». Il a estimé, en outre, que «Washington voudrait écarter la France et l’Espagne pour mieux s’imposer dans ce dossier et dans la région toute entière et partant garantir sa présence géostratégique dans la région.»
    Cependant, «le principal gagnant dans le troc américanomarocain demeure l’entité sioniste», a-t-il fait savoir, soulignant que l’alliance entre le Maroc et Israël dans les domaines politiques et des renseignements existait avant 1976, mais la direction sahraouie redoute aujourd’hui une alliance militaire qui constitue désormais une véritable menace pour la sécurité et la stabilité de la région. Il a souligné, par ailleurs, que les Sahraouis nourrissent un grand espoir dans la prochaine administration américaine et aspirent de sa part une position équilibrée et honorable qui cadre avec la place qu’occupaient les Etats-Unis sur la scène internationale.
    Compte tenu de ce qui précède, les dirigeants sahraouis aspirent aujourd’hui à davantage de sérieux de la part de Washington en vue de «corriger et rattraper les erreurs du président américain sortant, Donald Trump, essentiellement en ce qui concerne le droit des peuples à l’indépendance et la liberté», a-t-il dit, exprimant son souhait de voir le règlement politique parrainé par les Nations unies relancé par le président américain élu, à la faveur d’un agenda précis prévoyant la réactivation du rôle de la Mission des Nations unies pour l´organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) conformément à la résolution n° 960 du Conseil de sécurité onusien de 1991.
    Le membre du secrétariat national du Front Polisario a souligné que les Nations unies ont déployé, dans le cadre de la règlement politique du conflit au Sahara occidental, tous les moyens nécessaires et mis en place les conditions nécessaires, à savoir un plan politique précis, un calendrier détaillé et tous les moyens matériels afin d’aboutir à l’organisation d’un référendum. Et d’assurer que les dirigeants sahraouis poursuivaient leurs efforts diplomatiques en dépit de la conjoncture sanitaire difficile pour la relance de ce processus. 

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