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  • 8 mai 1945: 1er véritable holocauste français en Algérie

    8 mai 1945: 1er véritable holocauste français en Algérie

    8 mai 1945: 1er véritable holocauste français en Algérie – Sétif, Guelma, Kherrata, massacre,

    Le 8 mai 1945, les forces d’occupation françaises ont perpétré un terrible massacre dans les régions de « Sétif » ainsi que dans d’autres régions de ce pays au nord de l’Afrique, selon un rapport sur la question publié par l’agence de presse Fars.

    Selon les chiffres officiels, 45 000 Algériens ont été tués par les militaires français lors d’une manifestation pacifique du peuple algérien qui réclamait l’indépendance de leur pays et l’émancipation de la domination coloniale.

    Quelque 77 ans se sont écoulés depuis le génocide et le président algérien Abdelmadjid Tebboune a proclamé le 8 mai « Journée nationale du souvenir du massacre ».

    À cet égard, un sociologue et chercheur français affirme que l’horrible massacre perpétré par la France le 8 mai dans les régions de « Latif » et « Kharatah » en Algérie a été perpétré dans le prolongement d’une répression généralisée qui a coïncidé avec l’invasion coloniale qui visait à vaincre la résistance populaire de 1830 jusqu’au XXe siècle.

    Le 4 décembre 1852, la France bombarde la ville de « Laghouat » en Algérie avec du gaz moutarde et commet un autre massacre. Cette action a été prise en réponse à la résistance populaire dans cette ville.

    Après l’attaque des forces militaires françaises sur cette ville, toutes les maisons ont été complètement évacuées. Le massacre était horrible. Toutes les maisons, ruelles, artères et routes étaient remplies des corps de plus de 2 300 femmes, enfants et hommes. A travers ce véritable Holocauste, la France devait prouver sa puissance aux tribus en guerre dans le désert.

    Mehr News Agency, 09 mai 2022

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  • 8 mai 1945: Un crime contre l‘humanité toujours impuni

    8 mai 1945: Un crime contre l‘humanité toujours impuni

    8 mai 1945: Un crime contre l‘humanité toujours impuni – Algérie, France, massacre, manifestations, colonisation,

    « Le peuple était partout, à tel point qu’il devenait invisible, mêlé aux arbres, à la poussière, et son seul mugissement flottait jusqu’à moi ; pour la première fois, je me rendais compte que le peuple peut faire peur ».

    Ces phrases sont reprises du magnifique roman Nedjma de Kateb Yacine. Un roman, d’une grande fébrilité et d’un immense apport historique, qu’il avait écrit dans les locaux du célèbre journal Alger Républicain. Le grand poète-dramaturge a été parmi les grands témoins qui ont su laisser une image indélébile de l’atrocité du colonialisme. La grande Histoire de l’Algérie est celle des hommes et des femmes, mais elle est également celle des dates qui marqueront à jamais un grand tournant dans notre pays. 77 ans après les évènements d e 8 Mai 1945, le peuple algérien, malgré les générations passées, se souvient encore de cette date. Comme si cela s’était produit hier, le 8 Mai 1945 est sans aucun doute l’une des révoltes populaires qui a marqué à jamais les esprits. Avec ces évènements, le peuple algérien a découvert qu’il avait en lui une force incommensurable et il a pris conscience que la solidarité populaire peut faire plier n’importe quel joug, colonial soit-il, ou dictature. Pour preuve, dans la même oeuvre de Kateb Yacine, l’auteur écrit : « Et la foule se mit à mugir : attendre quoi ! Le village est à nous, vous les riches, vous couchez dans les lits des Français. Et vous vous servez dans leurs docks. Nous, on a un boisseau d’orge et nos bêtes mangent tout. Nos frères de Sétif se sont levés. » En ce jour commémoratif, les souvenirs remontent à la surface. De douloureux souvenirs qui reviennent en mémoire.

    Tandis que le monde entier fêtait dans l’allégresse la défaite de l’Allemagne, les populations algériennes vivaient une répression féroce et sanguinaire de la soldatesque coloniale, appuyée dans sa triste besogne par les colons qui n’ont pas fait dans le détail dans l’horreur. En ce jour du 8 Mai 1945, c’est jour de marché à Sétif. Un marché bariolé comme tout marché « indigène » où se pressaient des centaines de personnes des bourgades et hameaux environnants.

    Une journée ensoleillée et particulière. Un évènement bien particulier devait se dérouler ce jour-là. Quelques jours auparavant, le Parti du peuple algérien (PPA) et les Amis du manifeste et de la liberté (AML), créé par Ferhat Abbas en mars 1944, avaient lancé un appel à une manifestation pacifique qui devait coïncide avec la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie. Il s’agissait d’organiser une marche entre la mosquée de la gare et le Monument aux morts pour y déposer une gerbe de fleurs à la mémoire des Algériens conscrits de force et qui moururent durant la Seconde Guerre mondiale sous l’uniforme de l’armée française. Mais pour la population sétifienne, la procession devait être mise à profit pour lancer un cri de liberté, pour demander à la France de tenir sa promesse, consignée dans l’additif au Manifeste du peuple algérien approuvé par le gouverneur général, Marcel Peyrouton, prévoyant la création d’un état algérien à la fin de la guerre et la participation immédiate des représentants musulmans au gouvernement de l’Algérie. Il est tôt, en ce 8 Mai 1945.

    À Sétif, la manifestation autorisée commence à envahir les rues dès 8 h. Plus de 10.000 personnes, chantant l’hymne nationaliste Min Djibalina défilent avec des drapeaux des pays alliés vainqueurs et des pancartes « Libérez Messali », « Nous voulons être vos égaux » ou « À bas le colonialisme ». Ce fut comme un appel à l’insurrection puisque des dizaines, bientôt des centaines « d’indigènes » qui n’étaient là que parce que c’était jour de marché rejoignent la foule, faisant grossir le cortège qui comprendra, à l’amorce du boulevard Georges-Clémenceau, entre 20.000 et 25.000 personnes, rapporte un témoin. À 8 h 45 surgissent des pancartes « Vive l’Algérie libre et indépendante » et en tête de la manifestation.

    Aïssa Chéraga, chef d’une patrouille de scouts musulmans, arbore le drapeau algérien. Tout dérape alors : devant le Café de France, le commissaire Olivieri tente de s’emparer du drapeau, mais est jeté à terre. Des Européens en marge de la manifestation, assistant à la scène, se précipitent dans la foule. Un jeune homme, Bouzid Saâl, s’empare du drapeau algérien mais est abattu par un policier. Un tir de révolver qui allait donner le signal à une répression aussi sauvage qu’aveugle qui fera, durant plusieurs jours, des dizaines de milliers de morts, à Sétif, mais également dans les localités et les dechras voisines, à El-Eulma, à Aïn el-Kebira, à El- Ouricia, puis à Kherrata et jusqu’à Guelma. Ce coup de révolver était l’oeuvre du commissaire Lucien Olivieri. La balle atteindra mortellement Bouzid Saâl, alors âgé de 22 ans, qui refusait obstinément de baisser son étendard. Un coup de feu aux grandes conséquences car il signa le début de la répression, donnant libre cours aux enfumages, aux tueries aveugles et au basculementd’Algériens vivants dans le vide, du haut de la route longeant les gorges de Kherrata. Même scénario à Guelma.

    Selon des témoignages, la répression, menée par l’armée et la milice de Guelma, a été d’une incroyable violence : exécutions sommaires, massacres de civils, bombardements de mechtas. La mémoire algérienne, elle, retiendra le chiffre de 45.000 morts.

    Par : KAHINA HAMMOUDI

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  • Algérie: Le sujet de la mémoire traité « sans complaisance ni concession »

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    Dans un message que Taboune a adressé ce samedi aux Algériens à l’occasion du 60e anniversaire du massacre commis par la police de Paris contre des manifestants algériens sortis le 17 octobre 1961, le président a affirmé le souci du pays de traiter les dossiers de L’ère coloniale française « sans complaisance ni concession ».

    Ainsi, le Président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, « a instauré de nouvelles règles pour les relations algéro-françaises, basées sur la réciprocité, l’égalité et le respect de la souveraineté et de la décision de l’Etat et du peuple algériens ».

    Cela est venu dans un message que Tebboune a envoyé aux Algériens à l’occasion du 60e anniversaire du massacre commis par la police de Paris contre des manifestants algériens sortis le 17 octobre 1961 pour réclamer pacifiquement l’indépendance de leur pays du colonialisme français.

    Dans sa lettre, Tebboune a déclaré : « Cette occasion me permet de confirmer notre souci de traiter les dossiers de l’histoire et de la mémoire, loin de tout relâchement ou concession, et dans l’esprit de responsabilité qu’exige un traitement objectif et impartial.

    Il a souligné que cela « sera loin des influences des caprices et de la domination de l’idéologie colonialiste sur des lobbies incapables de se libérer de leur extrémisme chronique », évoquant les partis français.

    La commémoration a coïncidé avec une escalade de la crise entre l’Algérie et la France, où le président français Emmanuel Macron a accusé les autorités algériennes, il y a quelques jours, de « garder rancune contre la France », et a contesté l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation de l’Algérie par la France ( 1830-1962), il eût demandé : «Si la nation algérienne elle existait, avant le colonialisme français » ?!

    La présidence algérienne a répondu le 2 octobre, en annonçant le rappel de son ambassadeur à Paris pour consultations, en signe de protestation contre ces déclarations qu’elle a qualifiées d’ »offensives » et représentaient une « insulte inacceptable » à la mémoire de plus de 5 millions de résistants. Tués par le colonialisme français.

    L’Algérie a également fermé son espace aérien aux avions militaires français opérant dans le cadre de l’opération Barkhane dans la région du Sahel africain.

    De son côté, Macron a déclaré, samedi, lors d’une cérémonie dans la capitale française, Paris, à l’occasion, de l’anniversaire des massacres du 17 octobre 1961 que les crimes commis cette nuit-là sous l’autorité de Maurice Papon (le préfet de police de Paris à l’époque) étaient injustifiables pour la République ». Le communiqué ajoute que Macron « a reconnu les faits : les crimes commis cette nuit-là sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République », a souligné un communiqué de l’Elysée.

    « La répression fut brutale, violente, sanglante. Près de 12 000 Algériens furent arrêtés et transférés dans des centres de tri au stade Pierre-de-Coubertin, au Palais des sports et dans d’autres lieux. Outre de nombreux blessés, plusieurs dizaines furent tués, leurs corps jetés dans la Seine. De nombreuses familles n’ont jamais retrouvé la dépouille de leurs proches, disparus cette nuit-là. Le président de la République rend hommage à la mémoire de toutes les victimes. »

    C’est la première fois qu’un président français se rend sur les lieux du massacre, dont le nombre de victimes est estimé par les historiens à au moins plusieurs dizaines, alors que le bilan officiel ne fait état que de trois morts.
    Le 17 octobre 1961, la police française, sur ordre du préfet de police de Paris, Maurice Papon, attaque une manifestation pacifique de milliers d’Algériens venus à l’époque réclamer l’indépendance du pays.

    A cette époque, la police a délibérément tué des dizaines de manifestants algériens dans les rues et les stations de métro, et a jeté un certain nombre de blessés des ponts dans la Seine, ce qui a entraîné leur mort, connue sous le nom de « massacre de Paris de 1961 ».

    Evoquant la survenance de « crimes » et se mobilisant pour une minute de silence sur les lieux, Macron a pris une position qui va au-delà de ce que son prédécesseur, François Hollande, avait admis en 2012 lorsqu’il évoquait une « répression sanglante ».

    « Est-ce que le président français va avoir le courage politique de reconnaître et de condamner ce crime d’État ? Ou va-t-il encore une fois rester au milieu du gué pour prôner l’apaisement et le recueillement ? »

    Tarek Benaldjia

  • El Moudjahid : Macron disculpe l’Etat français

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    En n’assurant n’avoir aucune attache avec les partisans de la « nostalgérie » le président français veut résumer par ce barbarisme la douleur et l’émotion des proches des victimes tout en affirmant s’engager résolument dans la voie de la réconciliation des peuples français et algérien. La peine des gens qui ont vu mourir les leurs, jetés dans la Seine, les mains attachées, peut-elle être réductible à de la nostalgie. Il y a des mots qui blessent autant que les balles quand on se moque du respect.

    L’auteur de la Gangrène et l’oubli aura bien du mal à le convaincre de franchir le Rubicon, car Emmanuel Macron ne cesse de mettre de la politique dans son vin mémoriel.

    C’est un véritable déni de vérité, une hallucinante disculpation de l’Etat français qu’a accomplis le Président Macron en lavant cet Etat de la responsabilité des horribles crimes perpétrés en ce 17 octobre 1961.

    Il s’est contenté de faire porter la responsabilité de ces assassinats sur le seul préfet de Paris, Maurice Papon, évitant également de les qualifier de crime d’État.

    Il faut être absolument naïf pour croire que Papon pouvait avoir pris la décision de donner ordre à la police parisienne de réprimer avec une extrême sauvagerie, des manifestants pacifiques et sans armes.

    En vérité, le préfet, dont ce n’est pas la première équipée sanglante, ne pouvait qu’être missionné par les très hautes sphères du régime gaulliste pour accomplir la sale besogne.

    Se rendre sur un lieu de mémoire, observer une minute de silence et lancer une gerbes de fleurs dans la Seine, témoin éternel de la nuit d’horreur, ne trompe personne. L’acte, aussi solennel soit-il, est totalement improductif.

    On comprend bien que le crime d’Etat n’entre pas dans la volonté de ce président. Faut-il le répéter. Il y a là, tout au plus, un clin d’œil évident en direction d’un électorat qu’il courtise dans la course à l’Elysée.

    Tout compte fait, Macron s’inscrit dans la continuité de la politique française et ne change dans le fond, rien à l’affaire.
    Que vaut, en réalité, la portée de son «geste» ? Presque rien. Contrairement à de nombreux pays qui ont reconnu les crimes perpétrés au cours de leur histoire coloniale, contre les autochtones, comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Belgique, sans oublier les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, l’Australie ou le Canada, la France se signale par cette attitude inacceptable pour les victimes et leurs descendants, ainsi que pour le peuple algérien.

    Encore une fois, elle se dérobe en accomplissant un acte, sur le pont de Bezons, historiquement et politiquement irrecevable.

    Pour Mehdi Lallaoui, cinéaste et auteur d’un excellent documentaire sur la douloureuse tragédie du 17 octobre 1961, président de l’Association Au nom de la mémoire, « c’est une occasion ratée, très en-deçà de ce que l’on attendait ». « Les assassins ne sont pas nommés. Il n’y a que Maurice Papon qui l’est. C’est insupportable de continuer dans ce déni, que l’on ne puisse pas nommer la police parisienne, que l’on ne puisse pas citer Michel Debré, Premier ministre à l’époque, ou le général de Gaulle ».

    EL MOUDJAHID, 18/10/2021