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  • FMI: Turbulences économiques annoncées au Maroc

    FMI: Turbulences économiques annoncées au Maroc

    FMI: Turbulences économiques annoncées au Maroc – agriculture, tourisme, prix, matières premières, croissance,

    Le faible rendement de l’agriculture ainsi que les perturbations du tourisme auxquels s’ajoute la flambée des matières premières au niveau mondial, expliquent les difficultés annoncées dans ce pays.

    Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour le Maroc en 2022, à 1,1% contre 3% selon les estimations précédentes.

    La croissance du PIB réel marocain devrait passer de 7,2% en 2021 à 1,1% en 2022, selon le dernier rapport du FMI sur les Perspectives de l’économie mondiale, alors que le chef de mission du Fonds au Maroc, Reberto Cardarelli s’attendait lors d’une conférence virtuelle le 10 décembre dernier, à une croissance de 3% cette année.

    L’institution de Bretton Woods a révisé ainsi ses projections pour l’économie marocaine de 1,9 point, en raison notamment de la faiblesse persistante des secteurs du tourisme et agriculture.

    Pour ce qui est du taux de chômage, il devrait atteindre 11,7% en 2022, selon le même rapport.

    Le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale (MOAC) du FMI, Jihad Azour, a indiqué dans un point de presse à l’issue des réunions de printemps du FMI, qui « se sont déroulées dans un climat d’incertitude », que plusieurs facteurs expliquent cette révision à la baisse de la croissance marocaine, évoquant notamment l’impact de la sécheresse sur le rendement agricole du pays, la hausse des prix des matières premières et du pétrole, ainsi que les retombées économiques des tensions géopolitiques sur les marchés partenaires du Maroc, en particulier le marché européen.

    Parallèlement, le taux de croissance économique dans la région MENA devrait augmenter de 0,9 point en 2022 par rapport aux prévisions du FMI d’octobre dernier, pour atteindre 5%, enregistrant de grandes disparités entre les pays de la région, selon M. Azour.

    « En effet, les pays exportateurs de pétrole bénéficient d’une révision à la hausse sous l’effet d’une augmentation des prix de l’énergie et de la production conformément à l’accord des pays de l’Opep+, tandis que les pays émergents, les pays à revenu intermédiaire — dont fait partie le Maroc — et les pays à faible revenu pâtissent pour la plupart d’une révision à la baisse », a précisé le même responsable.

    Dans un communiqué le mois de mars dernier, Bank Al-Maghrib (la banque centrale marocaine) a prévu une baisse sensible de la croissance économique pour l’année 2022 avec un taux qui ne devrait pas dépasser 0,7%.

    AB News, 01/05/2022

    #Maroc #FMI #Economie #Croissance #Agriculture #Tourisme

  • Algérie : Un tour de vis supplémentaire

    Algérie : Un tour de vis supplémentaire

    Algérie : Un tour de vis supplémentaire – importation, matières premières, code de l’investissement, loi sur l’information, devises,

    Après avoir établi en décembre de l’année passée un fichier national des produits fabriqués en Algérie et dont l’importation est interdite, le gouvernement vient de donner un tour de vis supplémentaire pour mettre fin à l’importation à tout-va. Désormais, les opérateurs économiques activant dans le domaine de l’importation de matières premières, de produits et de marchandises destinées à la revente en l’état, sont tenus de présenter un document attestant de l’indisponibilité sur le marché national des produits à importer. On ne peut pas prévoir pour le moment les effets de ce nouveau tour de vis sur l’économie nationale, surtout sur la protection du produit national, mais tout porte à croire que cette décision du département de Kamal Rezig ne sera que de courte durée, vu les tâtonnements juridiques auxquels on nous a habitués ces dernières années.

    La trituration continuelle du cahier des charges de l’activité automobile, le renvoi aux calendes grecques de la promulgation du code de l’investissement et de la loi sur l’information, pourtant annoncées, Il y a plus d’une année …sont autant d’exemples de ces tâtonnements juridiques et de cette perte de temps qui renseignent sur l’absence d’une planification claire susceptible de créer la stabilité et la confiance pour un véritable démarrage économique.

    La rationalisation des importations et la protection du produit national sont des initiatives louables et nécessaires, mais à condition qu’elles soient menées avec soin, sans qu’elles impactent sur l’approvisionnement du marché national. Hormis les lobbies de l’importation habitués à puiser sans compter dans les devises du pays, tout le monde est d’accord sur le fait de mettre fin et rapidement à l’importation anarchique. Importer tout et n’importe quoi, n’a jamais été vu d’un bon œil par les citoyens algériens. L’importation tous azimuts doit être combattue énergiquement, mais en parallèle, il faut également encourager énergiquement la production nationale. En l’état actuel des choses, la mesure prise par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, ne peut que créer davantage de perturbations sur les approvisionnements.

    Les graves pénuries qui touchent actuellement plusieurs produits comme le lait en sachet, la semoule et l’huile montrent qu’on ne peut pas s’en passer à coups de lois des importations sans créer les conditions appropriées pour la diversification et l’amélioration de la production nationale. L’Algérie peut-elle disposer de données fiables et à jour pour vérifier la liste des produits disponibles en quantité et en qualité pour interdire leur importation ? Pas si sûr, quand on connaît la faiblesse et l’approximation de nos statistiques.

    L’Express, 28/04/2022