Étiquette : Mauritanie

  • Nouveau drame au large des Canaries : 24 cadavres retrouvés dans un canot à la dérive, l’embarcation venait de la Mauritanie

    XALIMANEWS-Un nouveau bilan a été donné par les autorités espagnoles après la découverte de plusieurs cadavres dans un canot à la dérive au large des Canaries. Le nombre de morts passe de 17 à 24, parmi lesquels deux mineurs. Ce ne sont pas 17 cadavres mais 24, dont deux mineurs, qui ont été retrouvés dans le canot à la dérive au large des îles Canaries, ont indiqué les autorités espagnoles. Repérée par un avion de l’armée espagnole mardi dernier, l’embarcation était à la dérive à 500 kilomètres au sud-est d’El Hierro, la plus petite île de l’archipel espagnol. Un navire de secours en mer avait été envoyé dans la zone.

    Trois survivants, parmi lesquels une femme, avaient ensuite été hélitreuillés vers un hôpital de Tenerife. « Ils étaient si faibles que nous avons dû nous y mettre à plusieurs pour les aider à se tenir debout », a confié à l’Afp Juan Carlos Serrano, un membre de l’équipage de l’hélicoptère. Selon les médias espagnols, les 24 personnes, parties de Mauritanie, sont mortes de faim et de soif après avoir passé 22 jours en mer. Toutes étaient originaires d’Afrique subsaharienne. Le canot a été remorqué mardi par un navire de secours jusqu’au port de Los Cristianos, à Tenerife, où il est arrivé mercredi soir. Les pompiers présents sur le quai ont sorti les corps qui ont ensuite été transportés au funérarium de l’île.

    Près de 2 000 morts en 2020.

    Les arrivées de bateaux de migrants aux Canaries se sont multipliées depuis la fin 2019 et le renforcement des contrôles en Méditerranée. L’an dernier, 23 023 migrants ont atteint l’archipel espagnol, soit huit fois plus que l’année précédente, selon le ministère de l’Intérieur. « L’état de la mer à cette période de l’année et la distance à parcourir (…) rendent cette route particulièrement dangereuse », ont indiqué le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un communiqué conjoint. « Les bateaux peuvent dériver pendant des jours, sans nourriture et sans eau », ont-ils ajouté. La traversée depuis les côtes ouest-africaines fait au minimum 100 kilomètres, mais elle est particulièrement dangereuse à cause des forts courants. Les bateaux sont la plupart du temps surchargés et en mauvais état. L’an dernier, au moins 1 851 personnes ont perdu la vie en tentant d’atteindre les Canaries, selon l’ONG Caminando Fronteras, qui surveille ces migrations.

    Avec Infos migrants

    Xalima.com, 2 mai 2021

    Etiquettes : Mauritanie, Iles Canaries, Espagne, migration, pateras,

  • Les investissements chinois en Algérie et au Maghreb inquiètent l’Occident

    Les forts investissements chinois au Maghreb, principalement en Algérie, inquiète l’Occident. Le sujet a été assez important pour prendre une bonne place dans la Une du site spécialisé « InfoGuerre ». « Au carrefour de l’Europe et de l’Afrique, possédant une place stratégique au cœur de la méditerranée, disposant de réserve en matière première conséquente, se trouve le Maghreb. Composé de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie, de la Lybie et enfin de la Mauritanie le Maghreb se situe aux croisements des intérêts stratégiques, économiques et politiques de demain », dit le site stratégique.

    Et de constater : « La France elle s’est imposée comme l’acteur extérieur principal au Maghreb depuis plus d’un siècle. Depuis la décolonisation elle garde une influence extrêmement forte et a tissés des liens profonds avec les différents acteurs en place. Plus que jamais pourtant ce lien semble être mis à mal par des enjeux de nature économiques et géopolitiques. Sa posture est qualifiée de paternaliste et attentiste au regard des enjeux actuels et les rares initiatives d’envergures peinent à convaincre de leurs réussites et sont constamment contester dans leurs efficacités. Les pays du Maghreb se tourne maintenant pleinement vers l’extérieur dans l’espoir de s’émanciper de manière définitive. Ils cherchent désormais des partenaires économiques et politiques capable de les épauler dans leurs transformations.

    Toutefois, l’Europe et plus particulièrement la France, « ne compte pas se laisser faire et se détacher aussi facilement ». En ressors une lutte d’influence et de propagande qui mélange soft-power et contrats commerciaux entre la Chine, la France et les pays du Maghreb.

    Pour InfoGuerre, l’Algérie est le partenaire historique de la RPC au Maghreb: elle concentre presque la moitié des exportations dans la région avec 7.6 milliards de dollars en 2016 loin devant le Maroc et ses 3 milliards et est le premier partenaire économique du pays. L’industrie du BTP est particulièrement développée avec la construction de projets pharaoniques comme l’autoroute est-ouest, la grande mosquée d’Alger etc.

    Ce qui inquiète l’Occident encore plus, c’est la propension des Chinois à s’étendre dans les espaces qu’ils investissent sans soulever de vagues politiques ou militaires. Les Chinois « jouent » commerce et s’en tiennent là. Par contre, avec les Français et les Américains, en règle générale, il y a toujours une arrière-pensée politique, militaire ou autre, ce qui exaspère, au final, peuples et Etats de la région maghrébine. D’où aussi, la percée des uns et le recul des autres. Ce qui inquiète le plus les pays de la région maghrébine et sahélienne, c’est que la région va servir ( elle sert déjà) d’aire de jeu de Monopoly aux stratégies des puissances…

    L’ExpressDz, 8 déc 2020

    Etiquettes : Chine, Algérie, Maghreb, commerce, investissements, Maroc, Tunisie, Libye, Mauritanie, route de la soie, influence,

  • Ali Ahmed Salem, journaliste mauritanien est formel : « Le haschich marocain inonde la Mauritanie et le marché africain »

    Partager ses frontières avec l’un des plus gros producteurs du cannabis au monde n’est pas sans conséquences directes sur certains pays. L’Algérie, n’est pas la seule à en « payer les frais ». La Mauritanie aussi.

    L’écrivain et journaliste mauritanien et expert en affaires sécuritaires mauritaniennes, Ali Ahmed Salem, a en effet indiqué que le » haschich marocain qui passe par le poste frontalier de Guerguerat au Sahara occidental, inonde la Mauritanie et le marché africain ».

    Dans une interview accordée au site « Sahara occidental 24 «, M. Ali Ahmed Salem a affirmé que le haschich marocain est le prochain danger provenant de l’est , précisant que les camions de transport marocain vers la Mauritanie et de celle-ci vers plusieurs pays africains, ont constitué durant les dernières années l’artère principale pour alimenter le marché africain en drogue .

    Le haschich marocain est transporté dans des camions de transport de marchandises marocaines via le poste frontière de Guerguerat, a expliqué le même intervenant, soulignant que «cela a posé ces derniers temps un défi sécuritaire et social, voire politique sur la Mauritanie « .
    Le journaliste mauritanien a rappelé que les bandes de trafic de drogue marocaine tentent toujours par plusieurs moyens d’introduire la drogue en Mauritanie en dépit du durcissement du contrôle par les autorités mauritaniennes sur l’ensemble des postes frontaliers .

    Pour rappel, l’analyste senior au Global initiative, Farah Raouf avait affirmé que le territoire du Sahara Occidental occupé est devenu une plaque tournante pour le trafic de Cannabis en provenance du Maroc, et d’où transite l’essentiel de la production de cette drogue vers les pays du Sahel .

    «La culture intensive du Cannabis dans les montagnes du Rif en fait du Maroc l’un des plus grands exportateurs de drogue (au monde) et bien que le produit de qualité supérieure soit principalement destiné à l’Europe, la majorité du haschich de qualité inférieure traverse le sud du Maroc et le Sahara occidental pour alimenter les marchés de la Mauritanie et le nord du Mali», avait indiqué Raouf Farah au site d’investigation Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP).

    De son côté, le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Sidi Mohamed Amar, avait réitéré février dernier l’appel du front en direction du conseil de sécurité à « faire pression sur le Maroc pour l’amener à assumer ses responsabilités régionale et internationale, et à cesser ces actes déstabilisants et menaçants pour la sécurité et la stabilité des pays voisins et de la région tout entière».

    Il rappelle en outre que depuis le 13 novembre 2020, l’ensemble du territoire du Sahara occidental est devenu «une zone de guerre ouverte» en raison de la grave violation par le Maroc du cessez-le-feu.
    Et malgré cet état de guerre, poursuit le diplomate sahraoui, «le trafic de drogue et le trafic d’êtres humains à travers le mur de sable illégal (érigé par l’occupant) au Sahara occidental se poursuivent sans relâche».

    Le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, avait rappelé en outre, que «le Maroc reste le plus grand producteur et exportateur de cannabis au monde», comme le confirment de nombreux rapports internationaux dont le rapport 2020 sur la stratégie internationale de contrôle des stupéfiants du département d’Etat américain et le rapport mondial sur les drogues 2020 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime».

    Y.O

    Algérie Breve News, 28 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Mauritanie, cannabis, haschich, drogue, Sahara Occidental,

  • Le Sahel a besoin d’un sursaut civil et politique

    25/04/2021 – HR/VP Blog – Je me suis rendu cette semaine en Mauritanie, au Tchad et au Mali pour rencontrer les autorités, les assurer de l’engagement sans faille de l’Europe mais aussi souligner le besoin de davantage de résultats concrets en matière de sécurité comme de retour de l’état de droit et des services publics.

    La situation sécuritaire reste très préoccupante au Sahel. Un chiffre suffit à illustrer ce propos : dans le Centre du Mali, on relève chaque jour deux incidents sécuritaires graves impliquant morts et/ou blessés. Comment améliorer cette situation qu’aucun Etat européen ne tolérerait ? Comment consolider durablement les gains militaires ? Via un « sursaut civil et politique » comme il a été décidé au Sommet du G5 et de la Coalition Sahel qui s’est tenu à N’Djamena en février dernier.

    « Dans la lutte contre l’instabilité au Sahel, il ne suffit pas de reconquérir des territoires par la force. L’enjeu est avant tout de regagner la confiance des populations. Elles veulent voir des maitres d’école, des médecins, des juges. Autant, si ce n’est plus, que des militaires. « 

    Dans la lutte contre l’instabilité au Sahel, il ne suffit pas en effet de reconquérir des territoires par la force. L’enjeu est avant tout de regagner la confiance des populations : elles attendent un Etat exemplaire et un accès aux services de base et respectueux des droits de l’homme. Elles espèrent le retour de l’Etat, partout et pour tous. Elles veulent voir des maitres d’école, des médecins, des juges. Autant, si ce n’est plus, que des militaires. C’était un sujet central de la mission qui m’a conduit ces derniers jours en Mauritanie, puis au Tchad et au Mali.

    « Le Sahel est une des régions du monde où l’Union et ses Etats membres sont les plus engagés en faveur de la paix, de la stabilité et du développement. « 

    Comme exprimé déjà sur ce blog à plusieurs reprises (voir ici et là), le Sahel est une des régions du monde où l’Union et ses Etats membres sont les plus engagés en faveur de la paix, de la stabilité et du développement. Entre 2014 et 2020, l’UE et ses Etats membres y ont consacré 8,5 milliards d’euros en matière d’aide au développement, d’aide humanitaire, de sécurité et de défense. L’Union a aussi déployé dans la région trois missions de la politique de sécurité et de défense commune. Je n’avais cependant pas encore eu l’occasion de me rendre sur place, mes visites précédentes ayant été annulées en raison de la situation sanitaire.

    Un moment charnière pour le Sahel

    Mon déplacement cette semaine intervient à un moment charnière. Après le renforcement de l’action militaire décidé au Sommet de Pau début 2020, le Sommet du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) et de la Coalition Sahel qui s’est tenu à Ndjamena au Tchad il y a quelques semaines, a mis cette fois l’accent sur le retour de l’Etat de droit et des services publics dans les zones fragiles. C’est aussi l’axe central de la nouvelle stratégie pour le Sahel que le Conseil de l’UE vient d’adopter. C’est de cette réorientation que je souhaitais m’entretenir avec mes interlocuteurs sur place.

    « Les énormes défis auxquels la région est confrontée alimentent l’activité de groupes terroristes et contribuent au développement des trafics de drogue et d’êtres humains. Menaçant ainsi de déstabiliser les régions voisines et in fine l’Europe.  »

    Le Sahel est une région vaste et peu peuplée et des problèmes de gouvernance rendent difficile l’accès des populations aux services publics de base comme la justice, la santé, l’éducation et l’eau. La pauvreté et les inégalités se sont aussi creusées en raison d’une forte croissance démographique. Les énormes défis politiques, sociaux et économiques auxquels la région est confrontée alimentent l’activité de groupes terroristes et contribuent au développement des trafics de drogue et d’êtres humains. Menaçant ainsi de déstabiliser les régions voisines et in fine l’Europe.

    Le soutien de l’UE à l’intégrité territoriale et à la stabilité du Tchad

    Le programme initial de mon déplacement a cependant été bousculé par la mort du Président Idriss Déby du Tchad. J’ai tenu en effet à assister à ses obsèques à N’Djamena vendredi dernier pour manifester le soutien de l’UE au peuple tchadien dans ce moment difficile. Et exprimer notre attachement à l’intégrité territoriale et à la stabilité d’un pays qui joue depuis longtemps un rôle majeur dans la région, notamment sur le plan sécuritaire.

    Ma présence sur place m’a aussi donné l’occasion d’appeler à une conclusion rapide de la période de transition engagée après la mort du Président Deby et au renforcement de la cohésion du pays. Une nouvelle page s’ouvre pour le Tchad. Elle doit permettre de créer les bases d’un nouveau contrat social prenant en compte les aspirations des Tchadiennes et des Tchadiens sur le fondement des principes démocratiques.

    Le rôle important et croissant de la Mauritanie

    Ma mission avait commencé jeudi dernier en Mauritanie. Ce pays, qui a assuré la présidence du G5 jusqu’en février 2021, joue un rôle important et croissant dans la région. A Nouakchott, j’ai rencontré le Président Ghazouani, qui depuis son élection en 2019, a entrepris d’ouvrir l’espace politique. Je lui ai fait part de la reconnaissance de l’UE pour les efforts significatifs dans la lutte contre le terrorisme, les réseaux criminels et la migration irrégulière et de notre soutien à son ambitieux programme de réformes économiques et sociales.

    Enfin au Mali, j’ai rappelé à mes interlocuteurs des autorités de transition mises en place en août dernier – le Président Bah N’Daw, le Premier ministre Moctar Ouane et plusieurs de ses ministres, ainsi que le Président du Conseil National de Transition le Colonel Malck Diaw – notre soutien à la transition civile en cours qui doit mener le pays aux élections.

    « Il faut engager dès aujourd’hui les reformes clé nécessaires pour poser les bases d’un Mali véritablement nouveau. Plus de 8 des 18 mois prévus pour la transition sont déjà passés et il faut accélérer le rythme. « 

    Mais il faut aussi engager dès aujourd’hui les reformes clé nécessaires pour poser les bases d’un Mali véritablement nouveau. Plus de 8 des 18 mois prévus pour cette transition sont déjà passés et il faut accélérer le rythme. Dans un pays où l’on compte près de 350.000 personnes déplacés, un glissement dans le temps de la transition n’est pas une option. L’UE est prête à mobiliser 100M€ pour soutenir la préparation des élections et la mise en œuvre des réformes, sous réserve d’engagements et de progrès concrets.

    Le premier transfert démocratique du pouvoir au Niger

    Malheureusement, je n’ai pu me rendre au Niger comme initialement prévu, mais j’ai pu m’entretenir avec le Président Bazoum en marge des obsèques du Président Deby. J’ai salué le premier transfert démocratique de pouvoir de l’histoire du pays, intervenu il y a quelques semaines, et réitéré notre volonté le consolider le travail entrepris sous le mandat du Président Issouffou.

    Cette visite au Sahel se déroulait aussi bien entendu dans le contexte particulier de la pandémie de COVID-19 qui affecte gravement la région, notamment du fait de la fermeture prolongée des écoles. Elle a été l’occasion de souligner l’importance du soutien apporté par Team Europe aux pays de la région face à la pandémie.

    J’ai enfin profité de mon déplacement pour rendre hommage aux soldats français de l’opération Barkhane morts dans la région, ainsi que pour rendre visite aux missions européennes de formation présentes au Mali. J’ai pu également visiter le QG de l’opération française Barkhane à N’Djamena et échanger avec le Président Macron et les responsables militaires. Notre analyse commune est claire : des progrès ont été accomplis, grâce à une plus grande coordination des forces et une meilleure prise en charge de la sécurité par les troupes du G5 Sahel. Pour autant, la situation sécuritaire reste tendue et le niveau de violence élevé.

    « Des progrès ont été accomplis, grâce à une plus grande coordination des forces et une meilleure prise en charge de la sécurité par les troupes du G5 Sahel. Pour autant, la situation sécuritaire reste tendue et le niveau de violence élevé. « 

    Au-delà de notre responsabilité commune face à la menace du terrorisme, j’ai insisté pendant toute ma mission sur l’obligation de résultats qui nous lie, partenaires sahéliens et communauté internationale. Parce que l’absence de résultats aliène tôt ou tard nos populations et nos opinions. Nous devons montrer à nos citoyens que notre engagement massif porte des fruits. Le Sommet des Chefs d’Etat de la Coalition Sahel, prévu cet été, permettra de faire un premier bilan des avancées réalisées.

    EEAS, 25 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Sahel, Mali, Tchad, Niger, Burkina Faso, Mauritanie,

  • Normalisations entre le monde arabe et Israël : Biden reprend le flambeau de Trump

    Tamara Nassar, 8 avril 2021

    Ce mardi, le cabinet soudanais a voté l’abolition d’une loi qui interdisait les relations diplomatiques et commerciales avec Israël, inversant ainsi une politique longue de six décennies.

    Le bureau du Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok a annoncé la décision sur Twitter, affirmant dans le même souffle

    « la position ferme du Soudan quant à l’instauration d’un État palestinien dans le cadre de la solution à deux États ».

    Déclarer son soutien à la solution moribonde à deux États est une échappatoire habituelle utilisée par les gouvernements arabes et européens pour faire oublier leur complicité et leur inaction alors qu’Israël continue à coloniser la terre palestinienne par la violence.

    Cette décision doit encore être approuvée par le Conseil souverain du Soudan – sa législature intérimaire – avant de pouvoir entrer en application.

    La veille du jour où le cabinet soudanais a accepté d’abroger la loi sur le boycott, Hamdok et le secrétaire d’État américain Antony Blinken ont eu un entretien téléphonique.

    Blinken a assuré Hamdok de « l’importance du rôle du Soudan dans la création de la stabilité dans la région », a déclaré le bureau de Hamdok.

    Le porte-parole du département d’État, Ned Price, a expliqué que les deux hommes avaient discuté du soutien américain aux « efforts du gouvernement de transition en vue de faire progresser le processus de paix » – sans toutefois spécifier à quoi cela faisait référence.

    Aucun briefing concernant l’échange téléphonique n’a fait état d’Israël.

    Au cours de ses audiences de confirmation, en janvier, Blinken a multiplié les éloges à l’adresse des efforts de l’administration Trump en vue d’assurer les accords de normalisation entre Israël et divers États arabes, malgré le rejet obstiné par Israël des droits palestiniens.

    « J’applaudis le travail qui a été accompli pour faire aller de l’avant la normalisation avec Israël », a déclaré Blinken aux sénateurs.

    « Cela rend Israël et la région plus sûrs. C’est une bonne chose et, oui, j’espère que nous pourrons construire sur cela aussi. »

    « De lourdes pressions »

    Le gouvernement de transition du Soudan a accepté d’instaurer des relations diplomatiques entières avec Israël en octobre dernier, dans le cadre d’un accord plus large visant à installer le pays fermement dans le giron des États-Unis.

    On s’attend à des traités officiels une fois que le Soudan formera un gouvernement permanent, mais les hauts responsables israéliens ont déjà effectué plusieurs visites à Khartoum au cours des derniers mois.

    À l’époque de l’accord, le président américain Donald Trump avait annoncé qu’il retirerait le Soudan de la liste américaine des nations soutenant le terrorisme en échange de 335 millions de USD de compensations pour les victimes américaines des attentats d’al-Qaïda.

    Le 31 mars, Blinken a confirmé la réception des fonds en provenance du Soudan.

    Blinken a qualifié le paiement d’entame d’un « nouveau chapitre » entre les deux pays.

    Alors que la déclaration de Blinken ne fait aucunement état d’Israël, le fait que le Soudan a accepté d’effectuer le paiement en échange de sa radiation de la liste a été perçu comme une première motivation de la normalisation des relations avec Israël.

    L’an dernier, un porte-parole du gouvernement soudanais avait révélé que le pays subissait de « lourdes pressions » de la part des États-Unis en vue de normaliser ses liens avec Israël en échange de sa radiation de la liste américaine du terrorisme.

    « Il a été dit clairement que c’était lié », a expliqué le ministre soudanais de l’Information, Faisal Mohamed Salih, au correspondant de presse de la TV iranienne, Ahmed Kaballo.

    « ‘Si vous voulez que le Soudan soit retiré [de la liste américaine des nations qui soutiennent le terrorisme], vous devez normaliser vos relations avec Israël.’ C’était une situation très difficile », a-t-il ajouté.

    Il y a peu de signes que l’important apport d’armes américains au Soudan ait changé sous Biden.

    Intimidations et encouragements

    Le Soudan était l’un des quatre États arabes à accepter de normaliser leurs relations avec Israël au cours de la dernière année de Trump à la présidence.

    Les trois autres étaient les Émirats arabes unis (EAU), Bahreïn et le Maroc.

    L’administration Trump a utilisé un mélange d’intimidations et d’encouragements afin de concrétiser certains de ces accords.

    L’administration Biden semble reprendre le même flambeau.

    Le journaliste israélien Barak Ravid a rapporté que la Mauritanie était elle aussi sur le point de normaliser ses relations avec Israël et qu’elle « espérait obtenir des encouragements économiques en retour », mais Trump avait quitté son mandat avant qu’un accord eût été dégagé.

    Ravid a expliqué que l’administration Biden espérait mettre sur pied des accords de normalisation similaires « tout en assurant ses propres réalisations via de nouveaux accords ».

    « Plusieurs des relations nouvelles instaurées entre Israël et les quatre pays des accords d’Abraham s’accélèrent dans leur propre cadre », a expliqué à Ravid un haut responsable américain qui n’a pas été nommé.

    « Les États-Unis continueront à encourager cette dynamique. »

    Plus tôt, dans les années 1990, la Mauritanie avait instauré des relations diplomatiques avec Israël, mais les avait interrompues en 2010 afin de protester contre les agressions israéliennes sur les Palestiniens de Gaza.

    En février, les médias israéliens ont rapporté que la Mauritanie était l’un des pays censés recevoir des doses de vaccin COVID-19 en provenance d’Israël dans le cadre d’un effort du Premier ministre Benjamin Netanyahou en vue de rentrer dans les bonnes grâces des gouvernements du monde entier.

    Alors que ces plans ont été suspendus en raison d’une opposition juridique, des millions de Palestiniens vivant sous l’occupation militaire israélienne se voient toujours refuser le vaccin.

    Charleroi pour la Palestine, 8 avril 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Israël, normalisation, pays arabes, Maroc, Mauritanie, Palestine, Donald Trump, Joe Biden,

  • L’autorité galicienne appelle à corriger dans le futur accord de pêche entre l’UE et la Mauritanie les problèmes existants dans l’accord actuel

    La prolongation actuelle de ce protocole expire le 15 novembre prochain

    Le ministère de la Mer du gouvernement de Galice a demandé de corriger, dans le futur accord de pêche entre l’Union européenne et la Mauritanie, les problèmes existants dans le pacte actuel, prolongé jusqu’à la mi-novembre de cette année.

    Après une réunion de ses dirigeants avec l’association Orpal, qui regroupe les palangriers de Ribeira et Marin, pour écouter leurs préoccupations concernant l’accord de pêche entre l’Union européenne et la Mauritanie, qui affecte leur activité, le gouvernement galicien a assuré être expectant quant aux négociations, étant donné la nécessité d’obtenir des résultats avant la fin de la prorogation actuelle de ce protocole, qui expire le 15 novembre, et dans le but d’éviter que la flotte ne voie son activité paralysée.

    En fait, le département régional a rappelé que, en février, lya a déplacé dans une lettre sa préoccupation au sujet des négociations au ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation et a demandé au gouvernement central de défendre son élan afin que la flotte galicienne puisse développer son activité dans des conditions bonnes et rentables, ce qui a également été exposé dans le cadre du Conseil des ministres de la pêche de l’Union européenne qui a eu lieu le 22 février. Dans ce forum, le gouvernement galicien a clairement exprimé le mécontentement de la flotte avec la performance de l’Union européenne dans les récents cycles de négociations pour comprendre que leur attitude est passive et n’a pas la volonté de parvenir à un accord.

    Une autre des questions défendues par la Galice et qui a également été abordée lors de la réunion avec Orpal, est la résolution du problème découlant de la considération par la Mauritanie de l’huile de poisson comme un produit transformé, une considération que la flotte galicienne comprend arbitraire et sans fondement et qui a déjà causé de lourdes pertes au secteur.

    Le septième cycle de négociations pour le renouvellement de l’accord de pêche avec la Mauritanie s’est déroulé il y a quelques jours et les parties attendent maintenant de poursuivre les discussions pour examiner les questions en suspens. La Galice défend l’avancement de ces négociations pour éviter les retards et dans le but que la flotte galicienne puisse poursuivre son activité de manière durable.

    El Estrecho Digital, 4 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Galice, accord de pêche, Union Euripéenne, UE, Mauritanie,

  • La cruauté de Guantánamo est médiévale, c’est une histoire d’horreur et elle est réelle

    Mohamedou Ould Slahi, 50 ans, a subi des passages à tabac, des simulacres d’exécution par électrocution et des humiliations sexuelles dans la tristement célèbre prison américaine de Guantánamo Bay.

    Mohamedou Ould Slahi, 50 ans, n’a jamais été condamné pour un quelconque crime, ni même accusé de quoi que ce soit. Il a pourtant passé quatorze ans en captivité dans la tristement célèbre prison américaine de Guantánamo Bay, où il a été battu, humilié sexuellement, soumis à des simulacres d’exécution et électrocuté à plusieurs reprises.

    « Ils ont essayé de me forcer à avouer un crime que je n’ai pas commis », a-t-il expliqué. « Ils m’ont privé de sommeil et m’ont interrogé pendant les soixante-dix premiers jours, et m’ont empêché de prier ou de jeûner. »

    Sur la base de preuves peu convaincantes, Slahi a été surnommé « prisonnier numéro un » et accusé à tort d’être l’un des cerveaux des attentats terroristes de 2001 à New York et Washington, parce qu’il avait soutenu Al-Qaida pendant l’insurrection des années 1980 en Afghanistan. Il y a combattu pendant trois semaines contre des communistes soutenus par l’Union soviétique avant de rompre ses liens avec le groupe.

    Dans le nouveau film hollywoodien The Mauritanian, qui a été nommé pour cinq Baftas, le réalisateur Kevin Macdonald raconte l’histoire de l’arrestation de Slahi devant la maison familiale en Mauritanie en novembre 2002, son emprisonnement à Guantanamo sans procès et le travail tenace de son avocat.

    Slahi travaillait pour une entreprise technologique allemande à la fin des années 1990 lorsqu’il a été repéré par les services de renseignement américains. Sous la pression des États-Unis, les autorités de son pays d’origine, la Mauritanie, l’ont arrêté en 2001 avant qu’il ne soit victime d’une « restitution extraordinaire » et emmené en Jordanie par la CIA. Il y a été détenu à l’isolement pendant des mois. Les États-Unis l’ont ensuite transféré à la base aérienne de Bagram, en Afghanistan, d’où il a été transporté par avion jusqu’à Guantánamo Bay.

    Construit sur une petite zone de Cuba que les États-Unis louent comme base navale depuis 1903, le site de la prison a été délibérément choisi parce qu’il se trouve en dehors du territoire américain et n’est donc pas soumis à la loi américaine. Créée pour détenir des suspects après les attentats du 11 septembre 2001, cette prison offshore est devenue le symbole des excès de la « guerre contre le terrorisme » menée par les États-Unis, en raison des méthodes d’interrogatoire brutales qui, selon les critiques, s’apparentent à de la torture.

    « Le gouvernement américain a su très bien tisser le récit pour me faire passer pour le pire des terroristes aux yeux du monde », m’a-t-il dit. « Ils ont fait croire que j’avais été ramassé sur un champ de bataille en Afghanistan, mais ce n’était pas vrai. Ils m’ont kidnappé dans mon pays, en Mauritanie. Et maintenant, ils font croire que j’étais aux mauvais endroits au mauvais moment, mais encore une fois, non ! C’est complètement faux, j’étais occupé à travailler et à aider ma famille. « 

    Considéré comme le prisonnier le plus torturé de l’histoire de Guantanamo, Slahi a écrit un mémoire à succès en 2015, intitulé Guantanamo Diary, détaillant sa vie à la prison. Le film est basé en partie sur ce livre. On y apprend comment il a résisté aux techniques d’interrogatoire « améliorées », qui comprenaient des passages à tabac longs et sanglants à des températures glaciales, la privation de sommeil et la simulation de noyade sur le côté d’un bateau.

    Ce n’est que lorsque les gardiens ont menacé de faire venir sa mère et de la placer dans une prison exclusivement masculine – en insinuant qu’elle serait violée, dit-il – qu’ils l’ont finalement obligé à admettre des choses qu’il n’avait pas faites. Parmi eux, un projet visant à faire exploser l’emblématique tour CN de Toronto.

    Le Mauritanien met en scène l’acteur franco-algérien Tahar Rahim dans le rôle de Slahi, Jodie Foster dans le rôle de Nancy Hollander, l’avocate de la défense qui s’est battue contre l’obscurantisme de l’armée américaine pour obtenir la libération de son client, et Benedict Cumberbatch dans le rôle du lieutenant-colonel Stuart Couch, un procureur militaire américain qui a refusé de poursuivre le procès de Slahi après avoir conclu que ses déclarations incriminantes étaient le résultat de la torture.
    « J’ai vu le film mais je n’ai pas pu regarder les scènes de violence et de torture, je me suis levée et je suis partie parce que cela me rappelait de très mauvais souvenirs que j’essaie de supprimer. La réalité était bien pire et je peux encore sentir le bout de ses doigts. »

    Il a expliqué cela en soulignant que lorsque la CIA l’a enlevé à la Jordanie, il a littéralement senti leurs empreintes digitales lorsqu’ils ont coupé et déchiré ses vêtements pour lui mettre des couches. « J’avais les yeux bandés tout le temps. J’ai vraiment cru que je ne sortirais jamais vivant de cet endroit. »

    La cruauté est médiévale. C’est une histoire d’horreur. Et c’est vrai.

    La prison a ouvert ses portes en janvier 2002 et, au fil des ans, 780 hommes soupçonnés de liens avec les talibans et Al-Qaïda y ont été détenus, bien qu’ils n’aient jamais été inculpés d’aucun crime. L’ancien président américain Barack Obama a déclaré que la prison allait à l’encontre des valeurs américaines et était une « tache sur notre vaste bilan » lorsqu’il a défendu sa fermeture en 2016. Il a pris un décret pour le fermer, mais n’a pas réussi à le faire complètement, laissant 41 détenus derrière les barreaux, dont la plupart n’ont pas été inculpés. Aujourd’hui, le président Joe Biden a déclaré qu’il allait entamer un processus d’examen en vue de la fermeture de la prison, une décision qui aurait dû être prise depuis longtemps.

    Selon M. Slahi, le problème ne relève pas uniquement du gouvernement américain, mais constitue un crime collectif pour lequel les États-Unis, le Royaume-Uni et les pays musulmans et du Moyen-Orient tels que l’Arabie saoudite, la Jordanie et le Pakistan doivent partager la responsabilité.

    Selon M. Slahi, le problème ne relève pas du seul gouvernement américain ; il s’agit d’un crime collectif pour lequel les États-Unis, le Royaume-Uni et les pays musulmans et du Moyen-Orient tels que l’Arabie saoudite, la Jordanie et le Pakistan doivent partager la responsabilité.

    « Il n’y a personne à Guantanamo, à ma connaissance, qui n’ait pas été remis par des pays musulmans ou arabes. Et nous devons résoudre ce problème avant de crier uniquement aux États-Unis pour le régler, car d’autres pays comme la Mauritanie, le Pakistan, la Jordanie et l’Arabie saoudite jouent également un rôle », a-t-il déclaré. « Ce ne sont pas de vrais pays démocratiques qui respectent les droits de l’homme. Il est décourageant que mon peuple, qui est censé me protéger, me livre sans se plaindre. Je ne suis pas considéré comme innocent jusqu’à preuve du contraire. En fait, la seule personne qui croit en cette théorie est sa mère ».

    Lors de sa comparution devant le comité d’examen périodique de la prison, qui interroge les détenus et examine leurs dossiers, Slahi a été interrogé sur son point de vue concernant l’occupation coloniale de la Palestine par Israël. « J’ai été surpris. Le gouvernement américain voulait savoir si j’étais un bon gars en fonction de ma position politique sur le conflit Palestine-Israël. C’était un facteur décisif pour savoir si je suis un bon gars. »

    Il a décrit l’ensemble du processus comme un jeu politique. « Il y a des innocents à Guantanamo parce que le terrorisme est un terme politique, pas un terme pénal. Nous, les Arabes, le connaissons bien car nous l’avons inventé au Moyen-Orient. Tous les opposants politiques sont classés comme des terroristes et les gouvernements peuvent faire n’importe quoi avec eux. »

    Malgré l’énorme e rreur judiciaire dont il a été victime, Slahi semble être en bonne santé, énergique et joyeux. Il est plein d’espoir et d’optimisme, m’a-t-il dit, mais il admet que cette expérience éprouvante l’a changé. Pourtant, il trouve toujours en lui la force de pardonner.

    « Même s’ils m’ont traité de la manière la plus inhumaine qui soit, j’ai décidé que je n’en voudrais à aucun des gardes présents et que je leur pardonnerais complètement. C’est tellement bon et libérateur, et je me sens tellement plus proche de Dieu. »

    L’une des premières demandes de Slahi après son arrivée chez lui, début 2016, a été de demander à sa famille de lui acheter deux grands téléviseurs remplis de chaînes. Le contrôle strict de ce qu’il pouvait regarder et écouter en prison l’avait poussé à vouloir comprendre ce qui se passait réellement dans le monde. Il a demandé à sa nièce d’installer les chaînes, mais elle l’a regardé avec surprise et a dit : « Mon oncle, je ne sais pas comment faire. Je n’ai jamais utilisé de télévision de ma vie, seulement mon téléphone. »

    Conscient que le monde va trop vite, il est toujours en train de rattraper son retard. Il est désormais écrivain à plein temps et vient de publier un nouveau livre, Ahmed et Zarga.

    L’écriture est sa thérapie. Enfant, inspiré par les Mille et Une Nuits, il a toujours voulu écrire et enseigner car « même la mort est si joliment écrite dans son recueil d’histoires ».

    Sous la pression des Etats-Unis, les autorités mauritaniennes ont refusé de lui donner son passeport pendant trois ans. Il n’a même pas été autorisé à voyager pour recevoir un traitement pour une affection nerveuse de longue date qui, selon lui, a été aggravée par ses tortionnaires à Guantánamo. Dans sa nouvelle vie de liberté, Slahi continue donc de se sentir emprisonné par les contraintes imposées par les États-Unis. Il se voit maintenant refuser des visas, y compris un visa en Grande-Bretagne pour promouvoir Le Mauritanien.

    Slahi a conclu notre entretien en disant que le traitement des prisonniers de Guantanamo en dit plus sur les États-Unis que sur les personnes enlevées et emprisonnées. « Aucun d’entre eux n’a été condamné avec succès pour un quelconque crime, alors où est la justice ? Il n’y a pas de justice pour ceux qui sont en prison ; il n’y a pas de justice pour les victimes du 11 septembre et leurs familles, qui ont perdu des êtres chers d’une manière très douloureuse. Il n’y a pas de justice pour qui que ce soit.

    Nous sommes donc tous en droit de nous demander quelle est la fonction et le but réels de la prison américaine de Guantánamo Bay.

    Middle East Monitor, 4 avr 2021

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  • Belgique : Procès pour trafic de cocaïne impliquant le fils d’un ancien président mauritanien

    Malines, Belgique.- Le parquet de Malines a entamé jeudi le procès de six personnes, principalement originaires de Kempenaars, impliquées dans un vaste trafic de cocaïne organisé via la Mauritanie.

    L’enquête sur cette affaire a commencé en 2007. Selon des médias locaux, le fils du président mauritanien feu Ould Haidala est impliqué dans ce trafic.

    Pour rappel, Sidi Mohamed Ould Haidala a été emprisonné en 2016 en Mauritanie pour un acte similaire après avoir purgé une peine de sept ans au Maroc.

    Etiquettes : Belgique, Mauritanie, trafic de cocaïne, Malines, Sidi Mohamed Ould Haidala,

  • La Russie intensifie la diplomatie vaccinale au Maghreb, en Afrique du Nord

    La Russie étend sa zone d’influence au Maghreb alors que la Tunisie et l’Algérie reçoivent des lots du vaccin russe contre le coronavirus Spoutnik V, soulevant des questions sur les motivations de Moscou.

    Le premier lot de vaccin russe Spoutnik V COVID-19 est arrivé en Tunisie le 9 mars, trois jours après une conversation téléphonique entre le Premier ministre tunisien Hichem Mechichi et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

    L’expédition de 30 000 doses est intervenue près d’un mois après sa livraison prévue et après des retards répétés pour d’autres types de vaccins. Le ministre tunisien de la Santé Faouzi Mahdi avait attribué le 18 février le retard d’approvisionnement des vaccins aux conditions imposées par les fournisseurs.

    Dans un entretien avec Al-Monitor, Mahdi a déclaré que l’une de ces conditions était pour la Tunisie de promulguer une loi relative à l’établissement de dispositions exceptionnelles sur la responsabilité civile résultant de l’utilisation de vaccins contre le COVID-19 et la réparation des dommages causés par celui-ci. Le parlement tunisien a adopté cette loi le 9 février.

    La Russie n’a fixé aucune condition pour la fourniture du vaccin Spoutnik V à la Tunisie. Un communiqué du gouvernement tunisien du 3 mars a déclaré que Mechichi et Lavrov avaient souligné lors de leur appel téléphonique «la nécessité d’intensifier les efforts et une coopération fructueuse dans la lutte contre la propagation du coronavirus».

    Ils ont également convenu d’accélérer les dates de livraison des commandes de la Tunisie pour le vaccin russe, qui sont estimées à 1 million de doses.

    Le 12 février, l’Algérie a annoncé qu’elle recevrait 40 millions de doses du vaccin Spoutnik V; en parallèle, Moscou a accordé aux autorités algériennes une licence pour fabriquer le vaccin sur son sol.

    De nombreux observateurs pensent que la Russie s’engage dans la diplomatie vaccinale pour renforcer son influence au Maghreb.

    « Ce qui compte pour le moment, ce n’est pas la politique, mais contenir l’épidémie en vaccinant le plus grand nombre possible de citoyens, en particulier les groupes vulnérables tels que les malades et les personnes âgées », a déclaré Mahdi.

    Hamza Meddeb, chercheur non-résident au Malcolm H.Kerr Carnegie Middle East Center, a déclaré à Al-Monitor: «La pandémie de coronavirus a révélé la faiblesse de la coordination au niveau mondial et l’intensité de la concurrence entre les grandes puissances pour exploiter la crise sanitaire pour gagner une influence grâce à la soi-disant « diplomatie des masques » (en référence à la livraison de masques faciaux) plus tôt, et actuellement par le biais de vaccins. La Russie a réussi à fournir à l’Algérie des vaccins contre le Spoutnik V, tandis que le Maroc a choisi très tôt de s’appuyer sur les vaccins chinois, tout comme l’ Égypte . La Tunisie, quant à elle, a attendu les vaccins de l’ initiative COVAX supervisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) »et n’a encore reçu aucun envoi.

    Il a ajouté: «La crise sanitaire mondiale a révélé la faiblesse de l’OMS en tant que cadre de coordination internationale. Cela a poussé la Russie à jouer sa carte diplomatique partout où elle constate un manque à gagner. Moscou se précipite pour répondre aux besoins en vaccins des pays et, ce faisant, en récolte des bénéfices, y compris certains qui ne sont pas nécessairement liés à l’épidémie. »

    Cette diplomatie russe basée sur les vaccins a incité le président français Emmanuel Macron à exprimer sa crainte que l’Europe soit confrontée à un nouveau type de guerre. «Nous examinons en particulier les attaques russes et chinoises et les tentatives pour gagner de l’influence grâce au vaccin», a-t-il déclaré à la suite du sommet virtuel de l’Union européenne qui s’est tenu le 25 mars.

    La déclaration de Macron fait écho aux préoccupations de l’influence russe au Maghreb, qui est historiquement considérée comme une sphère d’influence française traditionnelle pour des raisons historiques liées au passé colonial de Paris.

    Dans une interview accordée à Radio Franceinfo le 26 mars, le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, a accusé la Russie d’utiliser son vaccin Spoutnik V fabriqué localement comme «un moyen de propagande agressive et de diplomatie plutôt que comme un moyen de solidarité et d’aide à la santé».

    Meddeb a déclaré que la Russie avait exploité la division européenne et le retrait des États-Unis à l’époque de Donald Trump. «Les vaccins étaient une occasion en or pour la Russie de poursuivre ses efforts pour consolider une forte présence en Afrique du Nord et sécuriser des zones d’influence dans le bassin méditerranéen», a-t-il déclaré.

    «Moscou avait déjà pris pied militaire en Libye et signé un contrat en 2017 avec l’Égypte pour la construction d’une centrale nucléaire destinée à être utilisée à des fins pacifiques. Désormais, la Russie utilise les vaccins pour se démarquer comme un partenaire sérieux des pays de la région, avec des objectifs non seulement commerciaux et stratégiques, mais aussi humanitaires », a-t-il poursuivi.

    Selon Meddeb, la diplomatie vaccinale permet au gouvernement russe de récolter les gains du soft power et de renforcer ses relations avec des pays qui lui sont historiquement liés, comme l’ Algérie .

    Il a en outre expliqué que cette diplomatie ouvre à Moscou de nouvelles zones d’influence dans des pays comme la Tunisie , qui, depuis son indépendance en 1956, fait partie de la carte de l’influence française – et de l’influence américaine , dans une moindre mesure.

    Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé le 22 mars les critiques adressées au vaccin Spoutnik V. Il a souligné que son pays «n’imposait rien à personne», se demandant si les responsables européens protégeaient les intérêts de «certaines sociétés pharmaceutiques ou les intérêts des citoyens des pays européens».

    Il semble que la diplomatie russe des vaccins au Maghreb et en Afrique du Nord a pris un bon départ. Il a réussi à répondre aux besoins des pays de la région. Moscou, cependant, fait toujours face à une concurrence intense et à des questions difficiles de la part des consommateurs sur la question de savoir si la Russie peut tenir ses promesses et si ses affirmations scientifiques sur le vaccin Spoutnik V sont crédibles.

    Ce qui est certain, c’est que la réticence de Washington à intervenir dans ce domaine au cours de l’année écoulée a élargi les marges d’action de la diplomatie vaccinale russe. Si les vaccins occidentaux en provenance des États-Unis et d’Europe étaient plus disponibles, peut-être que les pays de la région, en particulier la Tunisie, auraient été moins intéressés par le vaccin russe.

    Al-Monitor, 1 avr 2021

    Etiquettes : Russie, diplomatie vaccinale, vaccin, Spoutnik V, coronavirus, covid 19, Maghreb, Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie, Libye,


  • Mauritanie: Le Parti El Islah réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination

    Le vice-président du parti mauritanien El Islah, Ibrahim Hajj Al-Mukhtar, a réaffirmé sa position de principe envers la question sahraouie et son soutien indéfectible au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, ont rapporté des médias sahraouis.

    En présence des membres du bureau exécutif du parti, Ibrahim Hajj Al-Mukhtar, a reçu la délégation sahraouie en visite en Mauritanie, selon l’agence de presse sahraouie (SPS). A l’occasion de cette rencontre, le vice-président du parti a réitéré sa position de principe vis-à-vis de la question sahraouie et réaffirmé son soutien indéfectible au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    A son tour, le chef de la délégation sahraouie, membre du Secrétariat national du Front Polisario, le ministre conseiller à la présidence en charge des Affaires politiques, Al-Bachir Mustapha Al-Sayed, a salué la position du parti et sa détermination à soutenir des causes justes, y compris la question sahraouie, présentant à l’occasion, la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et la bataille juridique menée par le Front Polisario, le représentant légitime du peuple sahraoui, au sein de l’Union européenne, et la situation dans les villes occupées du Sahara occidental.
    De son côté, le président du parti mauritanien l’Union des forces du progrès (UFP), Mohamed Ould Mouloud a réitéré la position constante et indéfectible de son parti à la cause sahraouie ainsi que son soutien inconditionnel à la lutte du peuple sahraoui pour sa liberté et son indépendance.
    M. Ould Mouloud qui a accueilli la délégation sahraouie en visite en Mauritanie, a affirmé que cette rencontre lui avait permis de « prendre une bonne connaissance des derniers développements de la cause sahraouie et de ses perspectives », a rapporté SPS.
    Le responsable sahraoui, accompagné lors de sa visite en Mauritanie par le conseiller à la présidence en charge des villes occupées, Sheikh Maa Al-Ainain Sheikh Lakbir, et la conseillère à la Présidence en charge du monde arabe Nana Lebat el Rachid et du chargé de mission auprès de la Présidence sahraouie, Maa Al-Ainain Atqna, a été reçu mercredi dernier par le président mauritanien, M. Mohamed Ould Sheikh Al-Ghazouani, à qui il a transmis un message écrit de son homologue sahraoui, Brahim Ghali.
    Il est à noter que c’est la deuxième fois qu’une délégation de la RASD rencontre le Président de la Mauritanien, Mohamed Ould Sheikh Al-Ghazouani depuis le la reprise de la lutte armée au Sahara occidental. Plus tôt, en novembre, une délégation composée du ministre des Affaires étrangères et le Secrétaire général de la présidence de la RASD a été reçue à Nouakchott.
    Le parti mauritanien UFP réitère son soutien inconditionnel au peuple sahraoui
    Le président du parti mauritanien l’Union des forces du progrès (UFP), Mohamed Ould Mouloud a réitéré la position constante et indéfectible de son parti à la cause sahraouie ainsi que son soutien inconditionnel à la lutte du peuple sahraoui pour sa liberté et son indépendance. M.Ould Mouloud qui a accueilli une délégation sahraouie en visite en Mauritanie, a affirmé que cette rencontre lui avait permis de « prendre une bonne connaissance des derniers développements de la cause sahraouie et de ses perspectives », a rapporté l’agence de presse sahraouie (SPS). A rappeler qu’une délégation sahraouie de haut niveau, conduite par M. Al-Bachir Mustapha Al-Sayed, ministre conseiller à la présidence de la République sahraouie chargé des Affaires politiques est en visite en Mauritanie depuis quelques jours. M.Mustapha Al-Sayed, également membre du Secrétariat national du Front Polisario, a été reçu mercredi en audience par le chef de l’Etat mauritanien M. Mohamed Ould Sheikh Al-Ghazouani, à qui il a transmis un message écrit de son frère, M. Ibrahim Ghali, Président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
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