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  • Entretien de Welch avec le roi du Maroc Mohammed VI

    Entretien de Welch avec le roi du Maroc Mohammed VI

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Iran, Mauritanie, Liban, Algérie,

    Source : Compte-rendu de l’entretien du roi du Maroc Mohammed VI avec Davis Welch, Secrétaire d’État adjoint aux affaires du Proche-Orient au Département d’État des États-Unis

    RÉSUMÉ : Le Roi Mohammed VI a reçu NEA A/S Welch pendant une heure le 25 février. Le large échange de vues a porté sur la coopération bilatérale, le processus de paix au Moyen-Orient (MEPP), l’Iran, le Kosovo, le Liban, la Mauritanie, la Syrie, l’Algérie et le Sahara occidental. À bien des égards, l’audience a été à l’image de la rencontre qui l’a précédée avec le ministre des Affaires étrangères Fassi Fihri et le directeur général du MAE chargé des Affaires multilatérales Mohamed Azeroual. Cependant, nous avons appris que la dernière visite d’Amr Moussa à Beyrouth avait été « une catastrophe » ; l’émir du Koweït n’avait pas prévu d’assister au sommet arabe de Damas ; et le Maroc examinait la réaction des autres pays arabes à la déclaration d’indépendance du Kosovo. Le roi nous a demandé d’aider la Mauritanie et a averti que le POLISARIO ne devait pas tenter d’occuper la zone à l’est de la berme au Sahara occidental. Lors de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, l’ambassadeur Welch a insisté pour un accord sur le statut des écoles américaines au Maroc et a informé le ministre d’un accord prévu avec le U.S. Holocaust Memorial Museum. FIN RÉSUMÉ.

    COOPÉRATION BILATÉRALE

    Recevant NEA A/S Welch, l’ambassadeur, DCM et Erin Yerger, l’assistante exécutive de l’assistant adjoint du président pour les affaires de sécurité nationale Elliot Abrams, au palais royal de Marrakech le 25 février, le roi a remercié les États-Unis pour l’excellent coopération en matière de lutte contre le terrorisme, le Millenium Challenge Account et l’accord de libre-échange. Le ministre des Affaires étrangères Fassi Fihri a également assisté à l’audience.

    KOSOVO

    Le roi a indiqué qu’il venait de rencontrer le ministre grec des Affaires étrangères, qui l’a exhorté à ne pas reconnaître le Kosovo. Le roi et le ministre des Affaires étrangères ont indiqué qu’ils avaient l’intention de discuter de la reconnaissance avec d’autres dirigeants arabes lors du sommet de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) à Dakar en mars. Fassi Fihri a déclaré que le ministre serbe des Affaires étrangères avait également demandé une rencontre.

    PROCESSUS DE PAIX AU MOYEN-ORIENT

    L’ambassadeur Welch a commencé par souligner qu’il s’agit d’une année importante pour la région et que le président est déterminé à faire avancer le MEPP. Welch a informé le roi et le ministre du processus et leur a assuré que les Israéliens et les Palestiniens progressaient, mais que le public n’en était pas conscient. Sur Gaza, Welch a affirmé que le Premier ministre israélien Olmert se concentre sur la moins mauvaise option. Pour sa part, le roi s’est dit profondément préoccupé par la situation humanitaire à Gaza.

    LIBAN

    En ce qui concerne le vide permanent du leadership au Liban, A/S Welch a déclaré que nous voyons trois options : 1) poursuivre les efforts pour élire un président par consensus ; 2) élire un président avec 50 % des voix plus un ; ou 3) pour soutenir le gouvernement Siniora. Welch a indiqué que nous croyons de plus en plus que la troisième option offre le meilleur moyen de soutenir les institutions libanaises. Interrogé sur la visite du secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa à Beyrouth, Fassi Fihri l’a qualifiée de « catastrophe ».

    LA SYRIE ET ​​LE SOMMET DE LA LIGUE ARABE

    Notant que les rois Mohammed VI et Abdallah II de Jordanie étaient arrivés au pouvoir à peu près au même moment que le président Bachar al-Assad, Welch a dénoncé la perte de la Syrie
    Opportunités. Welch a déclaré qu’il comprenait que le ministre syrien des Affaires étrangères serait à Marrakech le 26 février pour adresser une invitation au sommet arabe de Damas, et
    Welch a prédit que la fréquentation serait faible. Le roi a dit comprendre que l’émir du Koweït n’envisageait pas d’y assister, laissant entendre que le Maroc serait représenté au mieux au niveau ministériel.

    L’IRAN

    L’ambassadeur Welch a demandé s’il pouvait dire quelques mots sur l’Iran et sa quête d’armes nucléaires. Le roi a répondu qu’il comprenait que l’Iran avait suspendu son programme d’armes nucléaires. Welch a remercié le roi pour l’opportunité de clarifier, déclarant que l’estimation des services de renseignement américains avait été mal comprise et que les rapports sur cette question n’étaient pas clairs. Welch a dit que nous continuions à croire que l’Iran cherchait à se doter d’armes nucléaires ; le président Bush cherchait donc un terrain d’entente « entre la bombe et les bombardements », sans renoncer à aucune option. La pression diplomatique est préférable pour le moment. Lorsque le roi a demandé à quoi pourrait ressembler ce terrain d’entente, Welch a déclaré que d’autres sanctions approuvées par le Conseil de sécurité étaient imminentes et que l’Iran devait accepter une solution diplomatique.

    ALGÉRIE

    La conversation s’est ensuite tournée vers l’Algérie, et Welch a demandé si le GOM avait une opinion sur les projets du président Abdelaziz Bouteflika. Le roi a dit qu’il comprenait que Bouteflika modifiait la Constitution pour permettre un troisième mandat, et Welch a noté avec ironie que Bouteflika le faisait sans l’aide syrienne. Le roi a félicité l’ambassadeur d’Algérie « frustré » à Rabat pour ses efforts inlassables pour améliorer les relations bilatérales, déclarant : « Nous n’avons pas de relations avec l’Algérie, à l’exception d’une coopération limitée sur les questions de sécurité ». Malgré des opportunités évidentes de coopération dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie et de la une foule d’autres domaines, le président Bouteflika et son gouvernement préfèrent clairement le statu quo.
    Le roi a noté qu’il s’était même rendu à Alger pour tenter de sortir de l’impasse, mais le GA continue d’insister pour que la question du Sahara occidental soit résolue avant de procéder à
    autres initiatives bilatérales ou régionales.

    SAHARA OCCIDENTAL

    Le roi et Fassi Fihri ont exprimé leur grave préoccupation au sujet des plans déclarés du POLISARIO de déplacer des personnes dans la zone à l’est de la berme. Le roi a dit sans ambages que le Maroc ne pouvait pas permettre cela. Louant l’initiative d’autonomie du roi, Welch a exhorté le GOM à poursuivre les pourparlers de Manhasset. Il a déclaré que le soutien à la position du Maroc augmentait très lentement. Séparément, Welch a mis en garde le chef du renseignement du roi contre la militarisation du différend.

    MAURITANIE

    En regardant la Mauritanie voisine du Sahara occidental, le roi a souligné que la Mauritanie avait besoin d’aide et qu’il verrait le président mauritanien à Dakar.

    ÉCOLES AMÉRICAINES

    Welch a profité de quelques minutes privées avec Fassi Fihri pour souligner la nécessité d’un accord sur le statut des écoles américaines au Maroc. Notant qu’il avait fréquenté l’école américaine de Rabat (RAS) dans son enfance, Welch a déclaré que si une solution n’était pas trouvée rapidement, RAS ne pourrait pas produire plus de David Welches. Fassi Fihri a répondu qu’il avait été en contact avec le Premier ministre Abbas El Fassi et le directeur général des impôts Nouredine Bensouda au sujet de notre proposition.

    MUSÉE MÉMORIAL DE L’HOLOCAUSTE DES ÉTATS-UNIS

    Welch a également évoqué la mise au courant du ministre de la signature prévue d’un accord entre le Musée américain du mémorial de l’Holocauste et les Archives nationales du Maroc. Welch a également mentionné que le Musée prévoyait toujours d’accueillir une conférence sur l’Holocauste dans les terres arabes.

    COMMENTAIRE

    Bien que son visage ait semblé gonflé, le roi semblait détendu et reposé après quatre semaines en France. La réunion elle-même a souligné à quel point les points de vue américains et marocains coïncident.
    FIN DU COMMENTAIRE.

    NEA A/S Welch a effacé ce message.

    Riley

    #Maroc #Etats_Unis #Sahara_Occidental #Algérie #Liban #Mauritanie #Iran

  • Lutte contre le terrorisme dans la zone du Sahel : Dessous d’un jeu perfide

    Tags : Sahel, Mali, Mauritanie, Sahara Occidental, Al Qaïda, Omar Sahraoui,

    Dans la suite du procès intenté par les autorités mauritaniennes au dénommé Omar Ould Sidi Ahmed Ould Hama surnommé Omar Sahraoui, auteur de l’enlèvement fin novembre 2009, de trois travailleurs humanitaires espagnols sur l’axe routier reliant Nouakchott et Nouadhibou au nord de la Mauritanie, les instances judiciaires de ce pays ont condamné ce criminel sahraoui recruté par l’ex-GSPC -qui se fait appeler désormais « Al Qaida au Maghreb Islamique » (AQMI) – à la réclusion criminelle à perpétuité avant de réduire cette peine en appel à 12 ans d’emprisonnement, le 21 juillet 2010.

    Toutefois, et contre toute attente, Nouakchott décide de l’extrader vers le Mali le lundi 16 août 2010, alors qu’aucune donnée préalable n’a indiqué l’existence une demande officielle formulée dans ce sens par les autorités de Bamako à leurs homologues mauritaniennes.

    Toujours est-il que, jusqu’au lundi 16 août, une source judiciaire malienne a déclaré que le mis en cause n’a pas été livré à Bamako, même si des sources judiciaires mauritaniennes ont confirmé que le terroriste sahraoui a bel et bien été acheminé vers la capitale malienne par voie aérienne, dans un avion affrété par l’Espagne.

    En réalité, si la démarche de son extraction de son lieu de détention à Nouakchott et son acheminement vers le Mali a été initiée par Nouakchott, il n’en reste pas moins qu’une telle décision a pour but ultime de le livrer aux terroristes d’AQMI- par autorités maliennes ou autres interposées- dans le cadre d’un deal qui devrait déboucher très prochainement sur la libération des otages espagnols détenus par le groupe de Mokhtar Belmokhtar, émir d’AQMI au Sahel.

    Les autorités mauritaniennes tentent de justifier l’extradition d’Omar Sahraoui vers le Mali sous le prétexte de sa nationalité malienne, en se basant sur l’existence de protocoles d’entraide judiciaire entre les deux pays, tout en feignant d’ignorer qu’il a grandi et vécu dans les camps du polisario en Algérie en étant un membre à part entière de ce mouvement.

    Pour sa part, l’Espagne, qui est engagée dans le processus de négociation le plus long au Sahel visant la libération de ses deux ressortissants encore captifs au nord du Mali, a durci le ton en usant du chantage et en menaçant la suspension de ses aides ainsi que celles accordées par l’UE si Nouakchott, pourtant allergique à toute idée de négociation avec AQMI, ne consentait pas à libérer le terroriste sahraoui.

    Nouakchott n’a-t-elle pas rappelé son ambassadeur accrédité à Bamako en geste de mécontentement après la libération par Bamako de quatre terroristes d’AQMI en contrepartie de la mise en liberté de quatre touristes occidentaux ayant été détenus pendant plusieurs mois dans le nord malien ? Manoeuvre âprement stigmatisée par les autorités mauritaniennes qui l’avaient qualifiée d’insulte à la sécurité régionale et à la lutte contre le terrorisme.

    Si la présente transaction venait à être concrétisée, Madrid – avec la bénédiction de Nouakchott – contribuera non seulement à la libération du ravisseur de ses deux citoyens, mais surtout au renflouement des caisses du terrorisme dans la région du Sahel en permettant aux terroristes algériens d’empocher au passage un pactole s’élevant à 10 millions d’Euros.

    Au cœur de ce jeu perfide, dont les contours se profilent clairement à l’horizon, l’Algérie, qui se targue à se labelliser comme le chantre de la lutte antiterroriste dans la région, vient de subir un camouflet non négligeable en ne se faisant pas inviter à la réunion sécuritaire régionale tenue à Bamako les 06 et 07 août 2010 en présence du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso, du Sénégal et du Nigeria- dixit la Mauritanie. Il faut dire qu’Alger a multiplié récemment des déclarations contradictoires à propos du réel potentiel de nuisance d’AQMI et démontré une énième fois son insouciance totale vis-à-vis du devenir du Sahel où elle met l’accent sur l’enracinement de plus en plus considérable de ce groupe terroriste, nonobstant la réalité évidente que le cœur du mal n’a toujours pas déserté le territoire algérien et semble même se gangrener dans les camps du front polisario à Tindouf.

    C’est à cet égard qu’Alger a milité dès le départ pour laver les éléments sahraouis de toute implication dans l’enlèvement des humanitaires espagnols. Une implication pourtant évidente au regard du nombre de militaires sahraouis incriminés par la justice mauritanienne.

    Dès l’ébruitement de cette affaire, et craignant son exploitation par un Maroc friand de ce genre d’affaires pour des raisons qui lui sont propres, Alger a mis sous pression le régime mauritanien en lui envoyant des signaux pour le sommer de libérer les détenus militaires sahraouis mis sous écrou. Dans cet objectif, le polisario a dernièrement dépêché, auprès du Président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, une délégation composée de Mohamed Salem Ould Salek et Bachir Sghair, respectivement MAE du polisario et Conseiller à la présidence.

    #Maroc #Mauritanie #Sahara_Occidental #Front_Polisario #AQMI #Mali

  • Le Maroc va explorer le potentiel de l’hydrogène vert

    Tags : Maroc, Mauritanie, Groupe énergétique Chariot, Université polytechnique Mohammed VI, UM6P, Oort Energy,

    Le Groupe énergétique Chariot, l’Université polytechnique Mohammed VI (UM6P) et Oort Energy ont annoncé qu’ils allaient collaborer à des projets d’hydrogène vert au Maroc. Hydrogen Industry Leaders examine comment ces projets pourraient libérer le potentiel d’hydrogène du Maroc.
    Les partenaires prévoient de lancer des projets de validation de concept. Ceux-ci utiliseront les systèmes d’électrolyseurs PEM d’Oort Energy.

    En outre, il a été expliqué qu’ils ont l’intention d’évaluer la faisabilité de la mise en œuvre d’une production d’hydrogène vert et d’ammoniac à grande échelle dans le pays.

    Cette initiative fait suite à un rapport de Siemens Energy et Roland Berger, publié en juillet 2022, qui soulignait le potentiel de la région Moyen-Orient et Afrique à devenir un exportateur d’hydrogène vert.

    Adonis Pouroulis, PDG de Chariot, a déclaré :  » Nous sommes très heureux de travailler aux côtés d’Oort et d’UM6P pour évaluer la viabilité d’un autre projet important d’hydrogène vert et pour étendre notre empreinte au-delà de notre travail en Mauritanie au Maroc « .

    « L’ambition de Chariot est de devenir l’un des principaux producteurs d’hydrogène vert au monde et l’accès à une capacité d’électrolyse fiable et rentable sera un élément essentiel de notre parcours vers la production. Nous sommes impatients de commencer ce pilote ainsi que de collaborer à d’autres projets de cette nature à l’avenir. »

    #Maroc #Hydrogene_vert #Energie_verte

  • Maroc-Sénégal : Une alliance au nom de la Françafrique

    Tags : Maroc, Sénégal, Sahara Occidental, Mauritanie, Mankeur Ndiaye, Cheikh Tidiane Gadio,

    Le Maroc et le Sénégal sont, certes, liées par des solides relations idéologiques. Ils partagent le rêve commun d’étendre leurs frontières au-delà de celles tracées lors de leur indépendance. C’est ce qui justifie leur alliance contre la Mauritanie. Le Sénégal revendique la partie sud de la Mauritanie dont les habitants sont d’origine négro-africaine en plus de la Gambie dont le territoire est entouré par le pays de la Teranga. Leur alliance consacre l’union des derniers bastions de la Françafrique. L’engagement de Dakar contre la RASD au sein de l’Union Africaine fait partie d’un agenda visant à sauver ce qui reste de la présence française en Afrique. La base militaire installée à Ouakam est là pour réagir contre les récalcitrants.

    Mais, en plus des liens idéologiques, il y a aussi la politique des faveurs. Toutes les classes sociales au Sénégal ont été corrompues par le Maroc. Ce dernier, grâce à l’argent distribué tout azimuth au Sénégal, il y a créée un vaste lobby prêt à vendre son âme au diable s’il le faut.

    Dans ce lobby se trouve des personnalités du gouvernement comme le ministre des Affaires Etrangères, Mankeur Ndiaye qui a été éclaboussé par un scandale qui a été largement repris par la presse sénégalaise qui, grâce aux documents révélés par le cyber-activiste Chris Coleman, a découvert que ses leaders se rabaissent au point de demander l’aumont auprès des ambassades accréditées au Sénégal. Dans ce cas, Ndiaye quémanda à l’ambassade marocaine à Dakar l’équivalent de trois places de pèlerinage. Un montant qui, bien évidemment, gardera dans sa poche.

    Cheikh Tidiane Gadio, ancien Ministre des Affaires Etrangères du Sénégal, ancien Envoyé Spécial de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) pour la RCA. En 2014, chargé en octobre 2014 par Macky Sall d’organiser le Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, n’hésite pas à se proclamer confident de la DGED, le service des renseignements extérieurs du Maroc, lorsque ces derniers l’invitent à visiter le Maroc. Il veut arriver seul si les responsables marocains désirent une « rencontre confidentielle » avec lui.

    Babacar Diallo, Directeur Général du Centre d’Etudes, Diplomatiques et Stratégiques de Dakar,Directeur de l’Ecole Panafricaine d’Intelligence Economique et de Stratégie, a été engagé par la DGED pour défendre, le 8 octobre 2014, les thèses marocaines en tant que pétitionnaire à l’Assemblée Générale de l’ONU.

    Bacre Waly Ndiaye, Directeur de la Division des Organes des Traités, au Haut Commissariat des Droits de l’Homme, était un confident de l’ancien ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale. Celui-ci a invité ses supérieurs à l’inviter, en tant que « fervent Tijane », pour un pèlerinage à Fès dans des lignes qui en disent long sur la politique sénégalaise du Maroc.

    Le mystérieux hacker a aussi mis en ligne une nouvelle révélation sur le lobby marocain au Sénégal. Il s’agit d’un email envoyé par Lamine Tall, de l’association d’anciens étudiants sénégalais au Maroc, dans lequel l’amicale demande au roi du Maroc de l’argent pour financer son travail non sans rappeler leur soutien à Rabat « dans son combat contre les ennemis de son intégrité territoriale ».

    Non sans raison, les sénégalais sont assassinés et brutalisés au Maroc sans que les autorités sénégalaises fassent le moindre geste pour exprimer leur condamnation de ces actes.

    #Maroc #Sénégal #Mankeur_Ndiaye #Corruption

  • Sahara: La signature de l’Accord de Madrid racontée par la CIA

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Espagne, Franco, Juan Carlos, Mauritanie, Front Polisario, Algérie,

    National Intelligence Bulletin 15 novembre 1975

    L’Espagne, le Maroc et la Mauritanie ont convenu hier de mettre en place une administration provisoire conjointe pour gouverner le retrait complet du Sahara espagnol au début de l’année prochaine.

    Le ministre espagnol de l’information a prédit hier que l’Espagne se retirerait du Sahara à la fin du mois de février. Il a dit que les détails du nouvel accord ne seraient pas rendus publics par l’Espagne jusqu’à ce que le parlement espagnol achève le processus – qui devrait commencer mardi – de décolonisation formelle du territoire.

    Les premiers commentaires des responsables espagnols indiquent qu’ils ne sont pas satisfaits du pacte. Un fonctionnaire espagnol qui a participé aux négociations a déclaré à l’ambassade des États-Unis à Madrid qu’il s’agissait d’un « mauvais accord », mais qu’il était rendu nécessaire par l’incapacité manifeste de l’ONU à empêcher la situation de dégénérer en guerre.

    Avec cet accord, Madrid a renoncé à son insistance sur un référendum pour la région. Le fonctionnaire espagnol a déclaré que « des consultations3 seront tenues avec les chefs de tribus locales sur l’avenir du Sahara espagnol. Madrid est mal à l’aise avec cet accord car elle s’attend à ce que l’Algérie soit mécontente. L’Algérie est le principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, mais Madrid a apparemment préféré risquer son approvisionnement en énergie ratcher que de s’engager dans des hostilités au Sahara.

    Voir l’article

    L’ONU n’a peut-être pas de rôle à jouer maintenant qu’on lui a présenté un fait accompli. Au mieux, il pourrait y avoir une tentative d’obtenir l’approbation de l’ONU.

    L’accord est une victoire pour le roi du Maroc Hassan, qui a longtemps cherché à annexer au moins une partie du Sahara espagnol. Hassan pourra présenter la nouvelle autorité conjointe comme la réalisation d’une promesse qu’il a faite en août de libérer le Sahara espagnol d’ici la fin de l’année.

    En tant que co-administrateurs, Rabat et Nouakchott pourront choisir les chefs tribaux du Sahara – y compris le chef de l’assemblée générale du territoire, qui a fait défection au Maroc – pour toute « consultation ». Le résultat de ces « consultations » serait presque certainement une décision de partition du territoire, donnant au Maroc la région nord, avec ses riches dépôts de phosphate, et à la Mauritanie la partie sud, avec son minerai de fer.

    L’Algérie apparaît comme le grand perdant. Le ministère algérien des affaires étrangères a publié hier une déclaration indiquant qu’Alger n’approuverait aucun accord auquel elle n’aurait pas été partie. La déclaration a réitéré avec force le soutien sans équivoque de l’Algérie au principe d’autodétermination, suggérant qu’elle participe à la promotion d’un référendum pour le Sahara espagnol. Une agence de presse officielle algérienne a averti Madrid que toute action visant à diviser le territoire serait une grave erreur. L’agence a dit qu’une telle action mettrait en danger les intérêts de l’Espagne ; apparemment une référence au gaz naturel de l’Algérie. Bien que l’agence ait suggéré que le peuple sahraoui se battrait pour libérer sa patrie, elle a laissé entendre que l’Algérie participerait directement à la lutte.

    L’Algérie va, dans un premier temps, essayer d’obtenir le soutien des Nations Unies pour annuler l’accord. Alger fera remarquer que les « consultations » proposées ne sont pas conformes à un avis consultatif de la Cour internationale de justice, qui a confirmé le droit des Sahraouis à l’autodétermination. Bien qu’un rapport de l’ONU du mois dernier ne se soit pas prononcé explicitement en faveur d’un référendum, des résolutions antérieures de l’assemblée ont approuvé l’autodétermination.

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    #Maroc #Sahara_Occidental #Espagne #Accord_de_Madrid #Juan_Carlos #Transition_espagnole #Algérie

  • Sahara: La signature de l’Accord de Madrid racontée par la CIA

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Espagne, Franco, Juan Carlos, Mauritanie, Front Polisario,

    National Intelligence Bulletin 15 novembre 1975

    L’Espagne, le Maroc et la Mauritanie ont convenu hier de mettre en place une administration provisoire conjointe pour gouverner le retrait complet du Sahara espagnol au début de l’année prochaine.

    Le ministre espagnol de l’information a prédit hier que l’Espagne se retirerait du Sahara à la fin du mois de février. Il a dit que les détails du nouvel accord ne seraient pas rendus publics par l’Espagne jusqu’à ce que le parlement espagnol achève le processus – qui devrait commencer mardi – de décolonisation formelle du territoire.

    Les premiers commentaires des responsables espagnols indiquent qu’ils ne sont pas satisfaits du pacte. Un fonctionnaire espagnol qui a participé aux négociations a déclaré à l’ambassade des États-Unis à Madrid qu’il s’agissait d’un « mauvais accord », mais qu’il était rendu nécessaire par l’incapacité manifeste de l’ONU à empêcher la situation de dégénérer en guerre.

    Avec cet accord, Madrid a renoncé à son insistance sur un référendum pour la région. Le fonctionnaire espagnol a déclaré que « des consultations » seront tenues avec les chefs de tribus locales sur l’avenir du Sahara espagnol. Madrid est mal à l’aise avec cet accord car elle s’attend à ce que l’Algérie soit mécontente. L’Algérie est le principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, mais Madrid a apparemment préféré risquer son approvisionnement en énergie ratcher que de s’engager dans des hostilités au Sahara.

    L’ONU n’a peut-être pas de rôle à jouer maintenant qu’on lui a présenté un fait accompli. Au mieux, il pourrait y avoir une tentative d’obtenir l’approbation de l’ONU.

    L’accord est une victoire pour le roi du Maroc Hassan, qui a longtemps cherché à annexer au moins une partie du Sahara espagnol. Hassan pourra présenter la nouvelle autorité conjointe comme la réalisation d’une promesse qu’il a faite en août de libérer le Sahara espagnol d’ici la fin de l’année.

    En tant que co-administrateurs, Rabat et Nouakchott pourront choisir les chefs tribaux du Sahara – y compris le chef de l’assemblée générale du territoire, qui a fait défection au Maroc – pour toute « consultation ». Le résultat de ces « consultations » serait presque certainement une décision de partition du territoire, donnant au Maroc la région nord, avec ses riches dépôts de phosphate, et à la Mauritanie la partie sud, avec son minerai de fer.

    L’Algérie apparaît comme le grand perdant. Le ministère algérien des affaires étrangères a publié hier une déclaration indiquant qu’Alger n’approuverait aucun accord auquel elle n’aurait pas été partie. La déclaration a réitéré avec force le soutien sans équivoque de l’Algérie au principe d’autodétermination, suggérant qu’elle participe à la promotion d’un référendum pour le Sahara espagnol. Une agence de presse officielle algérienne a averti Madrid que toute action visant à diviser le territoire serait une grave erreur. L’agence a dit qu’une telle action mettrait en danger les intérêts de l’Espagne ; apparemment une référence au gaz naturel de l’Algérie. Bien que l’agence ait suggéré que le peuple sahraoui se battrait pour libérer sa patrie, elle a laissé entendre que l’Algérie participerait directement à la lutte.

    L’Algérie va, dans un premier temps, essayer d’obtenir le soutien des Nations Unies pour annuler l’accord. Alger fera remarquer que les « consultations » proposées ne sont pas conformes à un avis consultatif de la Cour internationale de justice, qui a confirmé le droit des Sahraouis à l’autodétermination. Bien qu’un rapport de l’ONU du mois dernier ne se soit pas prononcé explicitement en faveur d’un référendum, des résolutions antérieures de l’assemblée ont approuvé l’autodétermination.

    Les Algériens vont également s’efforcer de créer autant de problèmes que possible pour le Maroc. Ils continueront, par exemple, à fournir des armes, des formations et peut-être quelques « volontaires » au Front Polisario, un groupe saharien pro-indépendance. Avec un sanctuaire en Algérie et des armes suffisantes, un nombre relativement faible de guérilleros du Front pourrait effectuer des sabotages et des attaques terroristes contre la nouvelle administration conjointe. Alger pourrait également renouveler son soutien aux dissidents à l’intérieur du Maroc.

    L’Algérie espère probablement qu’une insurrection du Polisario contre l’occupation marocaine immobilisera un grand nombre de troupes pendant un certain temps. Le Front affirme déjà qu’il contrôle une partie du territoire. Les dirigeants du Front veulent une indépendance totale pour le Sahara espagnol et ont juré de se battre pour atteindre cet objectif. Des rapports de presse algériens affirment que 2555 membres de l’Armée du Polisario se trouvent sur le territoire.

    Espagne

    Le Prince Juan Carlos tire le maximum d’avantages de son statut de chef d’État « temporaire ».

    Capitalisant sur la nature urgente du problème du Sahara, il a agi de manière décisive et on lui attribue une grande partie du crédit pour avoir inversé la marche du Maroc. Son image de leader a été renforcée par le fait qu’il a présidé deux réunions du Conseil de défense nationale, ce que Franco faisait rarement. La façon dont Juan Carlos a géré la question du Sahara jusqu’à présent a également amélioré ses rapports avec les principaux chefs militaires, dont il aura besoin du soutien dans les mois à venir.


    Bien que Juan Carlos n’ait pas été aussi ferme sur les questions intérieures, la présence continue de Franco a donné au prince une excuse pour ne pas l’être. Ainsi, les médias ont applaudi Juan Carlos pour les récentes indications selon lesquelles le gouvernement prend des mesures pour résoudre le problème sensible de l’immigration clandestine.

    Bien que Juan Carlos n’ait pas été aussi ferme sur les questions intérieures, la présence continue de Franco a donné au prince une excuse pour ne pas l’être. Le 11 novembre, le cabinet a adopté un décret – initié il y a plusieurs mois – portant création d’une commission chargée de préparer un statut administratif spécial pour deux des provinces basques (…) La presse a également rapporté qu’un décret approuvé en mai dernier autorisant l’enseignement des langues régionales dans les écoles et leur utilisation dans les activités du gouvernement local serait également publié prochainement.

    En général, cependant, il y a une paralysie dans l’élaboration des politiques domestci qui se poursuivra probablement aussi longtemps que Franco vivra. Pendant l’interrègne, les activités de l’ultra-droite – si elles ne sont pas contrôlées – compliqueront les efforts de Juan Carlo pour ouvrir la société espagnole après son investiture comme roi. Blas Pinar, leader du parti d’ultra-droite Force nouvelle, a organisé des rassemblements dans tout le pays pour mettre en garde contre les dangers que représentent les partis politiques. Soulignant que la monarchie ne tirera sa légitimité que de Franco, il a appelé Juan Carlos à purger le gouvernement de tous ceux qui n’ont pas soutenu le franquisme.

    Des extrémistes de droite, tels que les Guerrilas du Christ Roi, liés à la Nouvelle Force, ont récemment battu des étudiants manifestants et des avocats de l’opposition, et envoyé des lettres de menaces à des opposants et même à certaines personnalités de l’establishment plus ouvertes.

    Les forces de sécurité, quant à elles, ont pleinement profité des larges pouvoirs accordés par les décrets anti-terroristes de l’été dernier pour multiplier les arrestations et réprimer toute forme de dissidence : Ces derniers jours, selon les estimations de la presse, plus de 100 personnes ont été arrêtées, dont le rédacteur en chef du prestigieux journal indépendant Ya, qui a été mis en examen pour avoir publié un article sur la succession. Six prêtres ont été condamnés à une amende en raison de leurs sermons, et le gouvernement a interdit plusieurs conférences de professeurs importants, dont l’ancien ministre Ruiz Gimenez.

    Juan Carlos ne pourra pas repousser beaucoup plus longtemps les décisions de politique intérieure, même si Franco vit. Une décision doit être prise concernant le successeur de Rodriguez de Valcarcel, le président conservateur du parlement dont le mandat de six ans expire à la fin du mois. Le poste est important car le titulaire devient automatiquement président du Conseil du royaume, qui joue un rôle déterminant dans le choix des nouveaux premiers ministres, et du Conseil de régence, composé de trois membres, qui gouvernera à partir de la mort de Franco jusqu’à la prestation de serment de Juan Carlos.

    Si Juan Carlos décide de conserver Rodrgiuez de Valcarcel, cette décision sera interprétée par la gauche espagnole comme un franquisme sans Franco. Si quelqu’un d’autre est choisi, ses références politiques seront soigneusement examinées à la recherche d’indices sur la direction que Juan Carlos entend donner à l’Espagne.

    Source
    #Maroc #Sahara_Occidental #Espagne #Mauritanie #Accord_de_Madrid #CIA #Etats_unis

  • Des banques algériennes en Mauritanie prochainement

    Des banques algériennes en Mauritanie prochainement

    Mauritanie, Algérie, banques, succursales,

    L’Algérie envisage d’ouvrir des banques dans des pays dont la Mauritanie

    Le gouvernement algérien envisage de relancer l’économie du pays en ouvrant des succursales de banques nationales dans plusieurs pays étrangers, dont la Mauritanie.

    Le président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée Populaire Algérienne, Kamel Belkhader, a déclaré que cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un plan visant à renforcer le champ économique et financier, et à assurer la circulation des capitaux de manière moderne et accessible à tous, ce qui contribuera efficacement au développement de l’économie locale.

    Il a ajouté: « Actuellement, il existe des procédures réglementaires pour ouvrir ces banques en Mauritanie, au Sénégal, au Nigeria et en Afrique du Sud, ce qui facilitera les procédures d’exportation de produits à l’étranger, qu’il s’agisse de biens, de services ou de matières premières ».

    Taqadomy, 05/10/2022

    #Algérie #Mauritanie #Banques

  • Fuerteventura et Lanzarote, avec 53% des arrivées aux Canaries

    Fuerteventura et Lanzarote, avec 53% des arrivées aux Canaries

    Espagne, Iles Canaries, pateras, immigration, Maroc, Sahara Occidental, Dakhla, Mauritanie, Sénégal,

    La route maritime dite des Canaries s’oriente de plus en plus vers des routes « courtes » du Maroc et du nord du Sahara à Lanzarote et Fuerteventura, îles qui représentent déjà plus de 53% des arrivées, réalisées majoritairement par des bateaux pneumatiques, tandis que les traversées les plus longues perdent du poids, depuis Dajla, la Mauritanie ou le Sénégal.

    Selon le décompte des arrivées jusqu’au 5 septembre géré par la Croix-Rouge, auquel EFE a eu accès, cette année, 11.057 immigrants ont débarqué aux îles Canaries, dont 13,46% de mineurs.

    Par îles, Gran Canaria a accueilli 4 754 personnes (42,99 % du total) ; Lanzarote, 3 957 (35,78 %) ; Fuerteventura, à 1 941 (17,55 %) ; Ténérife, 222 (2,00 %) ; El Hierro, 94 ans (0,85%); et La Gomera, 89 (80 pour cent).

    Gran Canaria est à l’avant-garde des statistiques depuis la réactivation de la Route, à l’été 2019, mais ses chiffres sont en baisse : en 2020, elle représentait 70,59 % des arrivées, alors qu’en 2021, elle n’en a reçu que 41,88 %, un pourcentage qui reste en 2022 avec seulement un trimestre pour terminer l’année (42,99%).

    En revanche, si l’accent est mis sur Lanzarote et Fuerteventura, les deux îles les plus proches du continent, dont elles sont distantes d’à peine 100 kilomètres dans le passage le plus étroit, on observe la tendance inverse : en 2020, elles ne représentaient ensemble que 9,86 % de le trafic sur la Route, en 2021, ils sont passés à 46,2 % (déjà au-dessus de Gran Canaria) et, à cette époque, ils représentent déjà plus de la moitié des entrées (53,34 %).

    Les alertes reçues par Salvamento Marítimo et les ONG qui travaillent dans la région, comme Caminando Fronteras ou Alarm Phone, concordent avec ces chiffres : la plupart des départs de bateaux notifiés aux autorités espagnoles ces derniers mois proviennent d’une bande de côte qui Il va de Tan-Tan (Maroc) à Bojador (Sahara).

    En particulier, depuis les environs de deux villes : El Aaiún et Tarfaya, les plus proches de Fuerteventura et de Lanzarote, îles que les pneumatiques peuvent atteindre en 24 ou 36 heures, s’ils ne subissent pas d’accidents.

    En revanche, les arrivées de Dakhla (trois ou quatre jours de traversée) ou du nord de la Mauritanie (cinq ou six jours) ont été considérablement réduites, ce qui se reflète dans les statistiques de Gran Canaria, l’île où ils terminent habituellement ces itinéraires .

    Dans le même temps, les expéditions d’une dizaine de jours ou plus (du sud de la Mauritanie, du Sénégal ou de la Gambie) jouent à peine un rôle prédominant, comme le montrent les données des îles où elles aboutissaient : Tenerife (si le voyage se passe bien ) et El Hierro (si dérive vers l’ouest)

    Tenerife représentait 15,73% des arrivées aux îles Canaries en 2020 (3 669 personnes), lorsqu’un certain rebond des traversées en canoë a été perçu par rapport aux années précédentes. En 2021, sa part sur la Route est tombée à 5,69 % (1 289 personnes) et, cette année, elle ne représente que 2 % (222 personnes)

    La même tendance peut être observée à El Hierro : c’était la destination de 3,22 % des arrivées en 2020 (732 personnes) et de 5,42 % en 2021 (1 229 personnes), mais maintenant elle n’atteint même pas 1 % (94 personnes).

    Les données de la Croix-Rouge montrent également que les pourcentages de présence de femmes et de mineurs sur la route qui étaient déjà observés en 2021 se répètent, lorsqu’ils ont fait un bond significatif par rapport aux chiffres de 2020, une année avec plus de poids d’hommes adultes.

    Les mineurs représentent 13,46 % des arrivées cumulées en 2022 (1 489 personnes) et les femmes, 14,94 % (1 652).

    Le solde total des mineurs comprend 91 bébés, 197 enfants de 3 à 11 ans et 1 183 adolescents de 12 à 17 ans.

    Fuerteventura FM, 08/09/2022

    #Espagne #Pateras #Canaries #Immigration #Maroc #Sahara_Occidental #Dakhla #Mauritanie #Sénégal

  • Sécurité au Sahel et fin de l’opération Barkhane

    Sécurité au Sahel et fin de l’opération Barkhane

    France, Barkhane, Mali, Sahel, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie, Niger, G5 Sahel, MINUSMA,

    Le conflit armé qui dure depuis une décennie au Sahel est à un tournant. Le retrait de la France du Mali et la redéfinition de sa stratégie dans la région se sont accompagnés d’une aggravation de la violence et de l’insécurité, d’un retour des autocraties militaires et de tentatives de la Russie de jouer un rôle plus important dans la sécurité régionale.

    Benjamin Pétrini*

    Début 2022, la France a commencé à retirer ses forces du Mali et à reconfigurer l’opération Barkhane , sa mission de contre-insurrection qui est en cours dans plusieurs pays sahéliens depuis 2014. La dernière unité militaire française a quitté le Mali le 15 août . Les soldats restés au Sahel ne joueront plus un rôle de combat direct dans les conflits armés régionaux et soutiendront et formeront à la place les forces locales. La Russie, quant à elle, est devenue un nouvel acteur de la sécurité dans la région. Ce sont les changements géopolitiques les plus importants qui se sont produits au Sahel depuis 2012, lorsqu’un soulèvement sécessionniste de groupes armés touaregs et islamistes non étatiques dans le nord du Mali a failli renverser le gouvernement et s’étendre au Burkina Faso voisin et à l’ouest du Niger.

    L’échec de la France au Mali est encore un autre cas, comme l’intervention de près de deux décennies des États-Unis en Afghanistan, au cours de laquelle une puissance occidentale est intervenue dans un conflit armé à l’étranger et s’est avérée incapable d’atteindre ses objectifs en matière de stabilité et de sécurité. En janvier 2020, la France a porté le nombre de soldats engagés à Barkhane – principalement des forces d’opérations spéciales – d’environ 4 000 à 5 100. Mais il a commencé à se retirer après qu’une junte militaire malienne a consolidé le contrôle du gouvernement en mai 2021. L’incapacité de la France à définir des objectifs réalisables pour l’opération Barkhaneau-delà de mener des frappes contre des chefs djihadistes et de fournir aux forces maliennes un soutien général à la lutte contre le terrorisme et un renforcement des capacités, la mission aurait pu se poursuivre sans but dans un avenir prévisible. Mais les dirigeants de la junte malienne s’étaient aigris de la mission française parce que, selon eux, elle ne fournissait pas un soutien adéquat aux forces armées maliennes, qui subissaient la plupart des pertes dans la lutte contre les groupes extrémistes salafistes, et à cause des pertes civiles connexes.

    Le fossé entre Paris et Bamako s’est creusé peu après la prise de pouvoir de la junte et l’établissement de liens sécuritaires avec la Russie. Le fossé est devenu permanent lorsque le Groupe Wagner – une société militaire privée liée au Kremlin – a déployé des forces mercenaires dans le pays fin 2021. Ce développement a incité plusieurs pays de l’Union européenne à se retirer de la Task Force Takuba dirigée par la France, une unité multinationale de forces spéciales créée en 2020 pour contribuer à la mission de Barkhane. La task force a été dissoute peu de temps après.

    La France, en tant qu’ancienne puissance coloniale dans la majeure partie de l’Afrique de l’Ouest, y est restée l’acteur extérieur dominant. Lorsqu’il a envoyé des forces au Mali en janvier 2013 dans le cadre de ce qui s’appelait alors l’ opération Serval, ils ont d’abord réussi à repousser l’insurrection djihadiste. La mission a été renforcée en 2014 dans le but d’aider les forces armées locales à prévenir la résurgence de groupes armés non étatiques et à mener des opérations antiterroristes dans d’autres pays, dont le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie et le Niger. L’objectif s’est toutefois révélé trop ambitieux, notamment au regard de la petite taille de la force engagée par la France : près de 6 000 à son apogée en 2021.

    La mission de maintien de la paix des Nations unies MINUSMA au Mali depuis 2013 et, plus récemment, la Task Force Takuba, avec une taille de force maximale d’environ 600, a peu contribué à l’objectif de la France de formation militaire et de renforcement des capacités au Mali. Par ailleurs, le retrait unilatéral du Malien mai 2022 de la coalition de sécurité régionale du G5 Sahel, qui avait permis aux forces du Burkina Faso, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie et du Niger de mener des opérations frontalières conjointes et de partager des renseignements, a plongé l’effort dans le désarroi.

    La détérioration des conditions de sécurité dans les pays du Sahel – et leur vulnérabilité générale aux groupes armés non étatiques – est le résultat d’une faiblesse étatique de longue date. Et, à l’inverse, les activités de ces groupes armés ont rendu plus difficile pour les États le renforcement de leurs capacités administratives et militaires. Un recul démocratique s’est produit en conséquence. Depuis 2020, des coups d’État ont eu lieu au Burkina Faso et au Mali et les deux pays ont été sanctionnés par l’organe régional de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ; Le Tchad et la Guinée ont été gouvernés par des gouvernements militaires ; et la Guinée Bissau et le Niger ont subi des tentatives de coup d’État. Depuis 2010, les pays occidentaux ont dépensé des milliards de dollars américains pour l’assistance des forces de sécurité dans la région, mais cela a souvent été inefficace ou parfois contre-productif en raison d’une aide non coordonnée et d’objectifs irréalistes. Le manque de capacité militaire locale et la tendance de l’aide à être consommée par la corruption et la mauvaise gestion ont aggravé la situation.

    La France est désormais dans une position délicate et le Sahel est à la croisée des chemins. L’invasion russe de l’Ukraine en février 2022 s’est produite alors que Moscou commençait à jouer un rôle plus actif au Sahel en envoyant des mercenaires combattre au Mali. Il l’avait déjà fait en République centrafricaine, en Libye, au Soudan et ailleurs à la recherche d’une influence diplomatique et d’opportunités économiques, y compris des concessions minières. La France a revu à la baisse ses ambitions dans la région et a rompu ses liens avec le Mali tout en participant à l’effort occidental pour contenir l’agression russe via des sanctions et des transferts d’armes vers l’Ukraine. Par conséquent, si la Russie augmente son implication au Mali et dans d’autres pays sahéliens, elle pourrait obliger Paris à redéfinir à nouveau ses objectifs politiques et sécuritaires dans la région. Les pays du Sahel, pour leur part, peu capables d’établir la sécurité à l’intérieur de leurs frontières. De plus, le niveau de soutien extérieur qu’ils recevront sera imprévisible, compte tenu de la relation conflictuelle entre la France et l’Union européenne d’une part et la Russie d’autre part. Ainsi, l’objectif de parvenir à plus de paix et de sécurité dans les pays du Sahel semble plus irréalisable qu’à aucun moment de la dernière décennie.

    * Chargé de recherche sur les conflits, la sécurité et le développement

    ISS, 05/09/2022

    #Sahel #France #Mali #Barkhane

  • Sahara: Note de l’ONU sur la visite de De Mistura à Rabouni

    Sahara: Note de l’ONU sur la visite de De Mistura à Rabouni

    Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura, Front Polisario, Tindouf, Algérie, Mauritanie,

    Note aux correspondants : sur les voyages de l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental

    Suite à sa visite à Rabat en juillet et au voyage qu’il vient de conclure à Tindouf, l’envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, prévoit d’avoir des entretiens avec d’autres interlocuteurs concernés dans la région.

    Le 5 septembre, il sera à Alger pour rencontrer les autorités algériennes. Il prévoit de se rendre à Nouakchott pour des entretiens avec les autorités mauritaniennes le 10 septembre.

    Au cours de ces engagements régionaux, l’Envoyé personnel continue d’espérer approfondir les consultations avec toutes les parties concernées sur les perspectives de faire avancer de manière constructive le processus politique sur le Sahara occidental. Ce faisant, il entend rester guidé par les clairs précédents établis par ses prédécesseurs.

    United Nations, 04/09/2022

    #Staffan_de_Mistura #ONU #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario #Algérie #Mauritanie