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  • Algérie : Sonatrach lorgne sur le marché mauritanien

    Algérie, Sonatrach, Mauritanie, ATTM,

    Sonatrach veut y développer des opportunités d’investissement, commercialiser des produits pétroliers et dérivés, et s’impliquer également dans la formation.

    Dans le cadre de ses activités à l’international, Sonatrach veut saisir les opportunités offertes par le marché mauritanien. Le P-dg de Sonatrach Toufik Hakkar, qui a pris part à la visite qu’a effectuée en Mauritanie, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, en a discuté avec des responsables mauritaniens. Cette visite de deux jours s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines énergétique et minier.

    Elle a constitué une belle occasion pour explorer le marché mauritanien et chercher des opportunités dans ce pays. A la faveur de cette visite, la compagnie nationale des hydrocarbures a signé un mémorandum d’entente avec la société mauritanienne des hydrocarbures, lequel permet de développer les opportunités d’investissement, commercialiser les produits pétroliers et dérivés ainsi que les engrais agricoles, et d’échanger les expériences en matière de formation dans des domaines aussi divers que l’industrie pétrolière et le dessalement d’eau de mer.

    Le marché mauritanien est important et sur lequel mise Sonatrach dans le cadre de sa stratégie d’investissement en Afrique. Sonatrach s’inscrit ainsi dans l’orientation globale des pouvoirs publics dans le but d’élargir les domaines de l’investissement et du commerce extérieur. Il est bon de rappeler qu’en 2021, Sonatrach avait annoncé des projets d’exportation de produits pétroliers et dérivés vers la Mauritanie.

    Lors de cette, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab a passé, lui, en revue, les voies de renforcement de la coopération algéro-mauritanienne dans les domaines des ressources en eau et de l’investissement, notamment les grands projets. Dans une déclaration à l’APS à l’issue de sa rencontre avec le ministre mauritanien de l’Eau et de l’Assainissement, Mohamed Ould Taleb Amar, M. Arkab a expliqué que l’expérience de l’Algérie en matière de dessalement de l’eau de mer, ainsi que la gestion des réseaux d’eau potable, constituait l’un des axes principaux de cette rencontre.

    Le ministre a ajouté que Sonatrach, qui jouit d’une expérience dans la réalisation des stations de dessalement d’eau de mer, était prête à coopérer avec la partie mauritanienne, en matière de technologie, de formation et de suivi des projets. Par ailleurs, M. Arkab s’est entretenu avec le ministre mauritanien des Affaires économiques et de la Promotion des secteurs productifs, Othmane Mamadou Kan, des projets qui seront réalisés en Mauritanie, notamment les grands projets.

    Activer la coopération sur le terrain

    Lors de cette rencontre l’accent a été mis, selon le ministre, sur les investissements de Sonatrach, en matière d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures en Mauritanie. Les entretiens qui se sont déroulés en présence du PDG de Sonatrach, Toufik Hekkar, ont porté sur l’expérience algérienne dans le domaine des énergies renouvelables et le développement de la production d’énergie électrique.

    M.Arkab est en visite de travail de deux jours en Mauritanie, accompagné d’une importante délégation du secteur de l’Energie et des Mines. Le ministre a été reçu, par le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazaouani, à qui il a remis un message de la part de son frère, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et transmis ses salutations, ainsi que ses vœux au peuple mauritanien frère pour davantage de progrès et de prospérité, soulignant l’intérêt accordé par le Président Tebboune au développement du partenariat stratégique algéro-mauritanien en plus de sa détermination à poursuivre l’action conjointe pour faire avancer les efforts de stabilité et de développement dans la Région.

    Le ministre a également eu une séance de travail avec le ministre mauritanien du Pétrole, des Minerais et de l’Energie Abdesselem Mohamed Salah. Au cours de cette rencontre, à laquelle ont pris part les cadres des secteurs de l’énergie et des mines des deux pays, les moyens de renforcer la coopération bilatérale ont été examinés.

    La rencontre a également été l’occasion de mettre la lumière sur les opportunités de coopération prometteuses entre les entreprises des deux pays dans les domaines de l’exploration et de la production des hydrocarbures, de la commercialisation et de la distribution des produits pétroliers, de la production et du transport d’électricité, des mines, de la production d’engrais et de la formation.

    La rencontre a également été l’occasion de prendre connaissance des différentes mesures encourageantes prises par les entreprises des deux pays afin d’activer la coopération sur le terrain, ainsi les entretiens entre elles depuis 2021 ont abouti à la signature de plusieurs mémorandums d’entente, à l’instar du mémorandum d’entente entre Sonelgaz et la Société Mauritanienne d’Electricité Somelec, et un contrat commercial entre Naftal et la Société d’Assainissement, de Transport et de Maintenance ATTM.

    L’Express, 08 juin 2022

    #Algérie #Mauritanie #Sonatrach #ATMM

  • Le président mauritanien reçoit le ministre de l’Energie algérien

    Le président mauritanien reçoit le ministre de l’Energie algérien

    Algérie, Mauritanie, Mohamed Arkab, Sonelgaz, Somelec, Naftal, ATTM,

    Le ministre de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab en visite de travail les 6 et 7 juin en Mauritanie, accompagné d’une importante délégation du secteur de l’énergie et des mines.

    Selon le communiqué du ministère, « Au cours de cette visite, le ministre de l’Energie a eu l’honneur de rencontrer le président de la République islamique de Mauritanie, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui lui a transmis à cette occasion les salutations de son frère, Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et ses vœux au peuple frère mauritanien de progrès et de prospérité continus et l’importance qu’il attache au développement du partenariat stratégique algéro-mauritanien et sa détermination à poursuivre le travail conjoint pour faire avancer les efforts de stabilité et de développement dans la région.

    Le ministre a également eu un entretien avec son homologue mauritanien, le ministre du Pétrole, de l’Energie et des Minerais, Abdel Salam Ould Mohamed Saleh, au cours duquel ils ont discuté des moyens de renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays dans le domaine de l’énergie et des mines.

    La rencontre a également été l’occasion de mettre en lumière les opportunités de coopération prometteuses entre les entreprises des deux pays dans les domaines de l’exploration et de la production d’hydrocarbures, de la commercialisation et de la distribution des produits pétroliers, de la production et du transport d’électricité, des mines, de la production d’engrais et de la formation.

    Ce fut aussi l’occasion de prendre connaissance des différentes démarches encourageantes prises par les entreprises des deux pays afin d’activer la coopération sur le terrain, alors que les pourparlers entre elles depuis 2021 ont abouti à la signature de plusieurs protocoles d’accord, dont le protocole d’accord entre Sonelgaz et la société mauritanienne d’électricité SOMELEC, et un contrat commercial entre Naftal et la société d’assainissement Transport et Maintenance ATTM.

    Le ministre de l’Energie s’entretiendra ultérieurement avec d’autres membres du gouvernement mauritanien.

    L‘Evénement, 06/06/2022

    #Algérie #Mauritanie #Sonelgaz #Somelec #Naftal #ATTM

  • Le ministre algérien de l’Energie et des mines en Mauritanie

    Le ministre algérien de l’Energie et des mines en Mauritanie

    Algérie, Mauritanie, Abdelsalem Oueld Mohamed Salah, Mohamed Arkab,

    Le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, effectuera lundi et mardi une visite de travail à Nouakchott (Mauritanie), dans le cadre du renforcement et la promotion des voies de coopération entre les deux pays dans les domaines de l’énergie et des mines ainsi que dans divers domaines d’intérêt commun.

    Selon un communiqué du ministère, en plus des discussions avec son homologue mauritanien, Abdelsalem Oueld Mohamed Salah, M. Arkab aura également des entretiens avec d’autres membres du gouvernement mauritanien.

    #Algérie #Mauritanie

  • Réfugiés sahraouis-Sahel: L’aide alimentaire réduite de 50%

    Sahara Occidental, Sahel, aide alimentaire, aide humanitaire, Mauritanie

    Les rations alimentaires distribuées par le système des Nations unies dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf ou du Sahel, situés au sud de la Mauritanie, pourraient diminuer de 50 % selon les calculs du PAM, en raison de la hausse des prix des céréales et des taux de fret.

    Bien que le système de prépositionnement utilisé par le PAM dans sa base logistique de Las Palmas de Gran Canaria, d’où il distribue les aliments en Afrique de l’Ouest et au Sahel, lui a permis de ne pas souffrir gravement des conséquences de la guerre en Ukraine, puisqu’il anticipe et achète les céréales un an à l’avance, il subit l’impact de l’augmentation des prix du fret, ainsi qu’une augmentation significative des futurs achats anticipés.

    EFE, 4 juin 2022

    #SaharaOccidental #Mauritanie #Sahel #ONU #aide_alimentaire #Tindouf

  • Algérie-Sahel : Un rôle majeur

    Algérie-Sahel : Un rôle majeur

    Algérie, Sahel, Mali, Tchad, Nigeria, Mauritanie, Burkina Faso, sécurité, développement,

    L’espace sahélo-saharien fait face à d’énormes défis en matière sécuritaire, à cause du terrorisme qui met en danger les États de la région. Du Mali au Burkina Faso, en passant par le Niger et allant jusqu’au Tchad, le contexte est marqué par d’incessantes attaques de groupes extrémistes violents, dont la virulence a profondément affecté les populations, ainsi que les gouvernements. La menace, tel un cancer métastatique, risque d’embraser l’ensemble du continent africain. La situation exige le redoublement des efforts et le renforcement de la coopération entre les États dans leur combat contre ce fléau. Elle requiert également un soutien conséquent de la part de la communauté universelle et des organisations internationales concernées, pour soutenir les capacités des pays du Sahel à surmonter ces défis. L’Algérie y souscrit, parce qu’elle a la conviction que la sécurité et la paix sont la seule alternative pour asseoir les bases du développement.

    Elle est partie prenante dans cette lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier, du fait de sa contiguïté géographique, pas la profondeur de son espace vital et des liens historiques avec les pays de ce voisinage. L’approche de l’Algérie n’est ni partielle ni conjoncturelle. Son expérience en matière de lutte antiterroriste, et sa contribution dans la stabilisation et la sécurisation de la région la prédisposent à jouer un rôle prépondérant, voire de pivot pour maintenir une dynamique de riposte efficace. C’est un atout pour les pays du champ, susceptible de garantir une maîtrise rigoureuse des espaces sahariens et des frontières dans une perspective de déradicalisation et de combat contre les groupes terroristes.

    Pour ce faire, la constitution d’un système de sécurité régionale avec le Mali, la Mauritanie et le Niger, élargi à d’autres pays comme le Burkina Faso, le Tchad et le Nigeria, peut être une avancée notable dans ce front de lutte. Il impose le besoin d’une collaboration plus étroite, lorsqu’on observe qu’aujourd’hui, le G5S est dans sa phase finale, avec la fermeture des bases militaires françaises à Kidal, à Tombouctou et à Tessalit, dans le nord du Mali, ainsi que la réduction des effectifs des forces françaises, pour les faire passer de 5.100 actuellement à environ 2.500 à 3.000 éléments.

    Ce qui porte à croire que la situation actuelle se prête à une reconfiguration des mécanismes de sécurité au Sahel. En cette occurrence, l’Algérie a une mission importante à accomplir dans ce sens, sans intentions belliqueuses et dans le respect de la souveraineté des États. Dans le cadre de l’exercice de son mandat en tant que leader de l’UA en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a soumis un rapport sur l’évolution de la menace terroriste sur le continent et les perspectives de renforcement des réponses qui y sont apportées aux niveaux régional et international.

    Cette initiative participe de l’engagement de l’Algérie dans la riposte organisée de la communauté internationale contre le phénomène du terrorisme, contre ses causes et manifestations, et s’intègre parfaitement dans cette nouvelle dynamique qui devra dicter des solutions africaines aux fléaux du contient.

    El Moudjahid, 30 mai 2021

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    #Algérie #Sahel #Mali #Mauritanie #BurkinaFaso #Nigeria #Niger

  • Maghreb: L’UMA a besoin d’une toute nouvelle fondation

    Maghreb: L’UMA a besoin d’une toute nouvelle fondation

    Union du Maghreb arabe, UMA, Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Mauritanie,

    Cette année marque le 33e anniversaire de la création de l’Union du Maghreb arabe. À une certaine époque, l’union était une entreprise ambitieuse, curieusement chronométrée et influencée par les marées changeantes de la mondialisation de pointe laissant place à une régionalisation rapide, au milieu d’une marée montante de protectionnisme instinctif. Le plan était simple. L’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie allaient former une union économique et politique, intégrant une partie du monde géographiquement contiguë et culturellement cohérente dans un formidable bloc panarabe d’interdépendance, de libre-échange et de coopération mutuelle.

    Avec le recul, cependant, un tel projet était peut-être trop en avance sur son temps, compte tenu des réalités criantes et contre-indiquées sur le terrain, sans exclure le manque permanent de volonté politique pour concrétiser une telle vision, d’où l’état décevant de l’union aujourd’hui.
    Néanmoins, la justification de cette étrange union reste solide même à ce jour, malgré son statut dormant. Le Maghreb est stratégiquement situé entre les Amériques de l’autre côté de l’Atlantique, avec l’Europe au nord, le Sahel et l’Afrique subsaharienne au sud, le Moyen-Orient et le continent eurasien plus large à l’est – en plus d’un littoral contigu à cheval sur la Méditerranée occupée voies maritimes.
    Une union pleinement intégrée aurait pu, et peut encore, devenir une plaque tournante mondiale majeure rivalisant avec la croissance d’un Conseil de coopération du Golfe désormais entièrement consolidé fondé plus tôt en 1981.

    À la fin des années 1980, au moment de la fondation de l’union, environ quatre décennies de la croissance record du produit intérieur brut mondial avait commencé à diminuer alors que les économies avancées de l’Occident s’efforçaient de saper une Chine émergente, ainsi que de freiner la montée du Japon et des quatre tigres asiatiques, Singapour, Hong Kong, Taïwan et la Corée du Sud. Des économies singulières ne pourraient plus atteindre ou maintenir des niveaux élevés de compétitivité mondiale à moins qu’elles ne forment ou ne rejoignent des blocs régionaux pour développer davantage leurs avantages compétitifs, ce qui, à son tour, stimule les taux de croissance en déclin et réduit le nombre de chômeurs.

    Au fil des ans, la régionalisation accrue – et non le protectionnisme ou l’unilatéralisme – qui a permis aux économies intégrées de se spécialiser s’est avérée essentielle pour parvenir aux principes de développement durable et à une croissance résiliente à long terme, en particulier dans le monde en développement. Compte tenu des niveaux élevés actuels d’interdépendance et de sophistication mondiales, l’emplacement stratégique global de l’union, en particulier sa proximité avec un marché commun européen désormais de 17 000 milliards de dollars, aurait alimenté des périodes de croissance sans précédent, sortant potentiellement des millions de personnes de la pauvreté et transformant les économies rentières maghrébines.

    Après tout, les pratiques et politiques de commerce extérieur ont historiquement influencé l’allocation des ressources intérieures, la croissance économique et le développement qui sont essentiels au maintien de la compétitivité et de l’équilibre extérieur. De plus, avec une intégration et une coopération accrues, les États rentiers seraient théoriquement en mesure de subir des transitions moins coûteuses ou moins douloureuses alors qu’ils s’efforcent de diversifier leurs économies loin d’une dépendance massive, par exemple, à l’extraction et à l’exportation d’hydrocarbures. Une série de chocs économiques externes depuis les années 1980 a constamment démontré pourquoi les États rentiers vulnérables devraient donner la priorité aux transitions et adopter l’interdépendance pour renforcer la résilience.

    Une Union du Maghreb arabe pleinement intégrée aurait pu, et peut encore, devenir une plaque tournante mondiale majeure. Hafed Al-Ghwell

    Malheureusement, le Maghreb reste aujourd’hui l’une des régions les plus fragmentées du monde, malgré sa population de plus de 100 millions d’habitants et une production économique combinée de 325 milliards de dollars. En comparaison, d’autres organisations et associations régionales sur le continent africain, par exemple, ont élargi leur portée et leur sophistication ces dernières années au point d’inciter l’Afrique du Nord à rejoindre les rangs, par exemple, du Marché commun de l’Afrique orientale et australe, et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

    C’est une condamnation cinglante d’années de stagnation, d’intransigeance, d’échecs critiques et d’hostilité pure et simple envers la coopération maghrébine qui saigne maintenant le potentiel inexploité de la région à hauteur d’environ 7 milliards de dollars par an. En d’autres termes, si l’Union du Maghreb arabe avait réussi à établir un bloc commercial formel en éliminant les barrières, en adhérant à une politique commerciale commune et en créant un marché commun, la région aurait pu réaliser une croissance de près de 225 milliards de dollars du PIB au cours des trois décennies écoulées depuis sa création. fondateur.

    Cependant, la douloureuse réalité aujourd’hui est que le commerce intra-régional reste à un demi-pourcent lamentable des importations et des exportations totales de la région, malgré les avantages évidents et bien documentés de l’abandon des politiques protectionnistes et isolationnistes nuisibles qui continuent de réduire les opportunités de croissance. Pire encore, les implications profondes d’une confluence de défis mondiaux tels qu’un ralentissement économique induit par une pandémie et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, ainsi que le changement climatique et le monde post-pétrolier qui se profile, n’ont pas encore soulevé de sérieuses questions sur les perspectives renouvelées de réexaminer les relations maghrébines. l’intégration.

    Actuellement, la région est à la traîne des six principaux blocs commerciaux du continent africain. Les niveaux extrêmement faibles du commerce intra-régional sont principalement dus à des rivalités de longue date et à des tensions non résolues entre les deux plus grandes économies du Maghreb, l’Algérie et le Maroc, ainsi qu’à des contraintes logistiques et à des protections commerciales, qui rendent difficile pour les entreprises de fonctionner de manière transparente au sein la région.

    Les pays maghrébins possèdent déjà les structures économiques et les ressources nécessaires pour stimuler le commerce, la coopération et l’intégration au sein de la région. Ils ne manquent pas non plus de la capacité de réformer les politiques actuelles d’investissement et de commerce afin de libéraliser la circulation des biens, des capitaux, des personnes et des services.

    Une intégration plus profonde et plus complète ferait d’une Union du Maghreb renouvelée un partenaire plus attrayant et plus stable pour le commerce et d’autres formes de coopération. Cela permettrait également aux pays maghrébins de conclure des accords tripartites mutuellement bénéfiques avec d’autres blocs régionaux à travers le monde, ouvrant la porte à une coopération renforcée dans d’autres domaines, tels que la lutte contre le terrorisme, la contre-insurrection et la migration irrégulière.
    Cependant, la clé de l’accélération de la coopération intra-maghrébine ne doit pas se limiter à des interventions disparates visant à surmonter des carences ou des disparités socio-économiques notables. L’intégration durable nécessitera un ensemble cohérent, cohérent et convergent de politiques et de systèmes économiques qui répondent aux particularités du Maghreb, ainsi qu’une coordination à long terme sur les volumes d’échanges et les allocations d’investissement dans des projets partagés.
    Ce n’est pas unique au Maghreb seul – la stimulation du commerce intra-arabe n’est possible que via des priorités similaires dans la croissance de la production, la distribution et la division du travail également. Si des tentatives de relance de la coopération devaient émerger, les dirigeants maghrébins doivent renoncer à la propension à maintenir le statu quo en faveur du lancement d’un effort beaucoup plus radical qui peut surmonter les niveaux élevés de protectionnisme, les grandes disparités politiques et le manque de coordination, en particulier au niveau législatif. niveau.

    En d’autres termes, l’Union du Maghreb arabe pourrait avoir besoin d’une toute nouvelle fondation plus sensible à la nécessité d’un cadre global de coopération adapté aux urgences d’aujourd’hui et de demain au lieu de devenir un simple canal de doléances.
    Plus important encore, cependant, le temps presse rapidement et la fenêtre d’opportunité est considérablement plus étroite qu’elle ne l’était il y a 33 ans.

    HAFED AL-GHWELL

    Hafed Al-Ghwell est chercheur principal non résident au Foreign Policy Institute de la John Hopkins University School of Advanced International Studies. Il est également conseiller principal du cabinet de conseil économique international Maxwell Stamp et du cabinet de conseil en risques géopolitiques Oxford Analytica, membre du Strategic Advisory Solutions International Group à Washington DC et ancien conseiller du conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale. Twitter : @HafedAlGhwell

    Arab News, 28 mai 2022

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    #UnionduMaghrebArabe #UMA #Maghreb #Maroc #Algérie #Tunisie #Libye #Mauritanie

  • Mauritanie: La bourde du MAE espagnol

    Mauritanie: La bourde du MAE espagnol

    Mauritanie: La bourde du MAE espagnol -José Manuel Albares, Mohamed Salem Ould Merzoug, Maroc, Etat Islamique, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed,

    Décidément, le ministre espagnol des affaires étrangères n’a pas de chance. Après l’ouragan qui l’a secoué suite à l’alignement de Pedro Sanchez aux thèses du Maroc, José Manuel Albares s’est rendu à Rabat en vue de participer à la réunion sur la lutte contre le terrorisme de l’Etat islamiste où il a profité pour multiplier les contactes avec les différentes autorités présentes à cette occasion. Parmi celles-ci, Mohamed Salem O. Merzoug, le chef de la diplomatie mauritanienne.

    Après la rencontre, Albares a souhaité en parler sur son compte Twitter, mais il ignorait le nom de son homologue mauritanien. Il pose la question à Google et ce dernier lui sort le nom du prédécesseur d’Ould Merzoug. Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, en l’occurrence. Cinq heures après, Albares a été prévenu sur sa bourde et a procédé immédiatement à la suppression du twit en question dont nous avons gardé la capture.

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    #Espagne #Mauritanie #Maroc #EtatIslamique #MohamedSaled_ould_Merzoug #Ismail_ould_Cheikh_ahmed

  • On ne parle pas de l’armée allemande opérant au Sahel

    On ne parle pas de l’armée allemande opérant au Sahel

    On ne parle pas de l’armée allemande opérant au Sahel – Bundeswehr, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad,

    Pratiquement aucun reportage sur la mission de la Bundeswehr au Sahel

    Les médias rapportent peu et beaucoup trop superficiellement le déploiement de la Bundeswehr dans la région du Sahel, critique le journaliste Afrique Lutz Mükke sur Dlf. Ils portent une grande responsabilité, en particulier lorsqu’il s’agit d’opérations de guerre. Après tout, la formation de l’opinion publique influence les décisions politiques.

    L’Allemagne soutient la région du Sahel en Afrique du Nord depuis des années. La Bundeswehr y est active dans les pays du G5 : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad. En mai, le Bundestag veut décider si le déploiement de la Bundeswehr dans la zone sahélienne doit être poursuivi ou non.
    Cependant, beaucoup de gens dans ce pays sont à peine conscients de l’importance et de la portée de cette décision. L’Afrique en tant que sujet est à peine évoquée dans les médias. Et pas seulement à cause de l’impact des reportages depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Même avant cela, le soi-disant mandat Sahel de la Bundeswehr n’était apparemment que rarement adapté à de longs rapports.
    Raison pour le journaliste Afrique Lutz Mükke d’ examiner de plus près les reportages médiatiques sur les missions de la Bundeswehr au Sahel . Au nom de la Fondation Otto Brenner, affiliée au syndicat, Mükke examine les éditions en ligne de quatre médias : « Zeit », FAZ, « Bild » et Tagesschau. Sa conclusion : Des recherches approfondies ou des rapports d’investigation – aucun. Les correspondants rapportent depuis des endroits éloignés, les experts africains ont à peine la chance de parler. Mükke parle même de « négligence dans les reportages sur les conflits du Sahel ».

    Correspondants à des milliers de kilomètres

    Un groupe d’experts du Niger, du Mali et d’Allemagne a analysé 41 articles liés au vote du Bundestag sur la mission au Sahel en 2021, explique Mükke dans l’interview du Dlf. Le résultat qui donne à réfléchir : pas de recherche sur place au Sahel, pas de rapports de fond ou de recherche d’investigation. Les correspondants des reportages étaient pour la plupart basés à des milliers de kilomètres de la zone sahélienne. « Cela frise l’imposture », dit Mükke.

    Les sources d’information utilisées sont également discutables : surtout, les correspondants se seraient appuyés sur des déclarations de hauts responsables gouvernementaux allemands et français, de l’armée et d’organisations internationales. Les scientifiques africains, les hommes d’affaires ou les représentants religieux, en revanche, n’ont jamais été mentionnés comme des sources importantes.

    Pourquoi l’Afrique est-elle négligée dans les médias ?

    Il y a plusieurs raisons à cette « superficialité », dit Mükke, qui a lui-même fait des reportages depuis le continent pendant de nombreuses années : la réduction des budgets des maisons de presse, par exemple, a aminci les réseaux de correspondants. Mükke voit un autre problème dans le fait que les postes de correspondants dans les pays africains sont souvent considérés comme le point de départ idéal pour les jeunes collègues inexpérimentés. « Cela contraste avec la complexité de ce qui se passe sur ce continent. »
    Après tout, des milliards d’argent des contribuables affluent dans des opérations de la Bundeswehr comme celle au Mali. « Cela oblige en fait les médias à faire des reportages en profondeur », critique Mükke. Les opérations militaires en particulier devraient donc avoir « la valeur d’information la plus élevée ». Au lieu de cela, « un multiple serait investi à chaque jour de match de Bundesliga ».

    Engager les médias locaux africains

    Sa demande aux médias : les rédacteurs spécialisés doivent s’occuper des régions en crise, faire beaucoup plus de recherches sur place – également en coopération avec les médias locaux africains. Les déclarations officielles devraient être remises en question de manière plus critique. Les correspondants doivent être en permanence dans les zones opérationnelles.

    La Bundeswehr décrit Mükke comme une « armée parlementaire » – ce qui signifie que les médias ont une « obligation démocratique » de donner aux habitants de ce pays une image techniquement compétente de ce qui se passe au Mali et dans la zone sahélienne. On en est loin pour le moment.

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    Quel est le mandat de la Bundeswehr au Sahel ?

    Au Mali, la Bundeswehr était auparavant impliquée dans la mission de formation de l’UE EUTM (European Union Training Mission Mali), qui a été active à partir de là dans les cinq pays du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad. Avec la mission de stabilisation dirigée par l’ONU MINUSMA (Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali), la force opérationnelle conjointe des pays du G5 a également reçu des conseils et une formation militaires. À l’été 2021, environ 1 100 soldats allemands ont été déployés au Mali pour cette seule mission. La Bundeswehr forme également des forces spéciales au Niger.

    Le 11 avril 2022, l’UE a décidé de mettre fin temporairement à la mission de formation de l’UE au Mali après qu’il est apparu que les troupes maliennes, ainsi que les forces russes, pourraient avoir commis des violations massives des droits de l’homme. Cependant, la ministre fédérale de la Défense Christine Lambrecht prône la poursuite de la mission dans la région sous certaines conditions. En mai, le Bundestag doit clarifier si l’Allemagne continuera à être impliquée dans la MINUSMA et l’EUTM.

    Pourquoi la région a-t-elle besoin d’une aide militaire ?

    Attaques terroristes, changement climatique, pauvreté : dans les cinq États de la zone sahélienne, la violence jihadiste se mêle aux conflits ethniques et au crime organisé. Les forces de sécurité locales sont débordées, les structures étatiques ne fonctionnent pas correctement. Les climatologues supposent que la région sera particulièrement touchée par le changement climatique. Selon le Programme alimentaire mondial des Nations unies, plus de 10,5 millions de personnes au Sahel souffrent actuellement de la faim, aggravée par des années de sécheresse.

    Quels sont les objectifs de la Bundeswehr au Sahel ?

    Selon ses propres déclarations, la Bundeswehr veut d’une part conseiller et mieux former les militaires régionaux, et d’autre part renforcer la société civile : administration, police et justice, services de base à la population et systèmes d’éducation et de santé.

    Cependant, le déploiement de la Bundeswehr sert aussi des intérêts nationaux : la région du Sahel est considérée comme importante pour la stabilité de l’Afrique de l’Ouest. Il faut éviter qu’un refuge sûr pour les terroristes ne soit créé ici – ce qui pousse la population à migrer vers l’Europe.

    Deutschlandfunk, 03/05/2022

    #Allemagne #Bundeswehr #Armée #Barkhane #Takuba #Sahel #Mali #BurkinaFaso #Mauritanie #Niger #Tchad

  • Maghreb: L’UMA rattrapée par l’histoire d’un gazoduc

    Maghreb: L’UMA rattrapée par l’histoire d’un gazoduc

    Maghreb: L’UMA rattrapée par l’histoire d’un gazoduc – Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie, Libye, Sahara Occidental, Union du Maghreb Arabe, frontières,

    Le passé rattrape toujours le présent. Il le rattrape nous dit-on, lorsque la compréhension nous échappe. Si l’on part de cet énoncé, on peut aussi déduire que le passé n’est jamais bien loin de nous. L’union du Maghreb est un projet des peuples libres de la région. Platon autrefois, définissait l’esclave par ces mots : « Un être qui exécute les projets conçus par d’autres ». On sait qu’un authentique projet trouve toujours son point de départ dans l’élan de ses élites. Toutefois, ni l’élan, ni l’impulsion et encore moins le désir ne réalisent un projet. Le projet suppose la vision d’un but clair, net et précis. Même s’il est vrai que le modèle déjà existant de la communauté économique Européenne (CEE) est pour beaucoup dans cette histoire. Le projet appelé, l’union du Maghreb arabe (U.M.A) assure se fonder sur un détour par l’histoire, qui serait particulièrement instructive à ce sujet si l’on s’acquitte d’un détour dans cette même histoire commune.

    L’Union Maghrébine, une revendication des mouvements nationaux.

    Évoquer en quelques lignes l’historique des mouvements nationalistes d’Afrique du Nord pendant la période coloniale mondiale serait en soi une tâche inutile puisque d’excellents ouvrages ont retracé cette histoire. Ainsi, les premières tentatives modernes sont liés aux au déballage du nationalisme arabe à l’aube du XXe siècle en exil notamment les Jeunes Tunisiens dont Ali Bach Hamba qui crée en 1916, le Comité de libération du Maghreb arabe. Mais, c’est, le rôle précurseur de l’Etoile nord-africaine (ENA) qui va porter les espoirs des masses sédentaires et paysannes, et en provoquant la prise de conscience des populations du Maghreb et l’indépendance de l’Algérie à partir de 1926.

    Les nationalistes algériens, marocains, et tunisiens se retrouvent au Caire où se tient le 1er congrès du Maghreb arabe du15 au 22 février 1947. Parmi les plus connus d’entre eux : Khider, Ben Bella, Ait Ahmed pour l’Algérie ; Salah Ben Youssef, Tayeb Slim, Rachid Driss, Brahim Tobal, pour la Tunisie et, pour le Maroc, l’émir Abdelkrim, Allal El Fassi, Ben Mellih, Majid Bengelloun. Une année plus tard, en janvier 1948, un « Comité de libération du Maghreb arabe » est créé sous l’égide de l’Émir Abd el Krim el Khattabi, Bourguiba secrétaire général et Ben Abboud trésorier.

    L’action politique à cette époque visait deux objectifs : mobiliser les forces du panarabisme contre le colonialisme et obtenir l’appui des Nations Unies. Mais, le grand mythe de l’unité de la Nation arabe a longtemps obscurci l’histoire réelle des rapports entre la Ligue arabe et les nationalismes maghrébins. Ce mythe a suscité des représentations fausses et illusoires.

    Le projet avant-gardiste de la conférence de Tanger en 1958.

    Enfin, en 1958, la révolution algérienne lance le projet de la conférence de Tanger entre les chefs des mouvements nationaux du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie dans le but d’entamer la création de cette union. Algériens, Tunisiens et Marocains, ont donc posé les premiers jalons de l’idée moderne d’une union Maghrébine.

    L’appel lancé à la conférence de Tanger le 27 au 30 avril 1958 qui occupe la place centrale dans le projet maghrébin. Ferhat Abbas, Abdelhafid Boussouf, Abdelhamid Mehri, ont représenté le FLN à cette conférence. Notons que, c’est Allal El Fassi, Ahmed Balafrej, Abderrahim Bouabid et Mehdi Ben Barka qui ont représenté le coté Marocain. Il est utile de rappeler que Mehdi Ben Barka, était enlevé le 29 octobre 1965 au boulevard Saint-Germain à Paris, puis assassiné ce jour là. Mais Son corps n’a jamais été retrouvé.

    Le retour à la période médiévale dans le projet d’union.

    D’une manière malencontreuse, et contrairement à l’optimisme qui prévaut à l’époque, l’esprit de Tanger ne durera pas après la mort du sultan Mohamed V. Dès 1962 apparaîtront les premières entraves au processus d’unification avec cette inutile guerre des Sables entre l’Algérie et le Maroc, en octobre 1963. Le contexte d’un Maghreb post-indépendance accompli en 1962 accouche d’un projet tout nouveau tout beau. À vrai dire, c’est une thèse Médiéviste, elle nous renvoie à la moitié d’un limpide onzième siècle. Tout en essayant de nous expliquer que dans l’histoire du Maghreb, les deux plus grandes tentatives d’une union de construction étatique, sont enregistrées au temps des Moravides (1040-1147) et Almohades (1147-1269). La question se pose, le Maghreb a-t-il constitué une la nation Maghrébine à cette époque ? Ainsi Cette thèse hybridée à un islamisme qui ne dit pas son nom, l’idée moderne d’une union maghrébine n’est pas tout à fait ce qu’on croit, puisque le projet d’union avait déjà existé selon cette thèse, sauf qu’il fallait maintenant, l’actualiser au temps présent. A première vue, la monarchie Marocaine dans ce cas d’union avec Marrakech comme capitale au contraire des autres républiques de la région, s’est investie dans la production et la réactualisation de son propre dispositif de légitimation. Pourtant, cette thèse ne justifie pas l’appellation union arabe puisque la première tentative est celle d’une dynastie berbère sanhajienne du sud, actuelle Mauritanie. La deuxième tentative des Almohades est celle des berbères Masmoudas dont le véritable fondateur et le chef mythique Abd-El-Moumène Ben Ali Agoumi né à Tejra entre Honaine et Nedroma en Algérie.

    Cependant, cette thèse est accepté par les élites politiques maghrébines parce qu’il faut comprendre que la période médiévale est présentée comme la base historique de la légitimation du combat national et d’indépendance. Certes, avec une place différente suivant les pays. Donc, il n’est guère étonnant que les élites des États issus de la décolonisation au Maghreb: aient produit un contre-récit valorisant l’inverse du discours colonial qui est la période médiévale.

    L’union maghrébine et le gazoduc Maghreb-Europe.

    La Tunisie est seule parmi les pays arabes, à reconnaître rapidement l’indépendance de la Mauritanie en 1960 et vote en faveur de son admission à l’Onu. Le Maroc ne l’accepte qu’en 1970 grâce aux efforts diplomatiques du feu Houari Boumediene, notamment avec l’échange d’ambassadeurs. Le problème technique de la « borne 233 » entre la Tunisie et l’Algérie est vite réglé en 1970. D’un autre coté, les accords entérinant les frontières issues de la colonisation entre le Maroc et l’Algérie se concrétisent en juin 1972. Ces accords sont ratifiés par Alger en mai 1973. Cependant, Rabat ne le fera que bien plutard en mai 1989. Pourquoi avoir attendu si longtemps ? La mise au point se trouve dans le rapprochement entre Rabat et Alger sur la question de la création de l’union Maghrébine arabe. Il faudrait donc faire le lien entre ces deux événements dans la même année et bien évidemment le sommet de Zéralda moins d’une année auparavant. Bref, la fête pouvait commencer une fois le rapprochement concrétiser ! L’édification officielle du projet de l’UMA, s’est faite le 17 février 1989. L’UMA tiendra six sommets et adoptera bon nombre de conventions, mais ses activités seront totalement gelées en 1995 après une nouvelle crise entre Rabat et Alger, traduite comme on le sait par la décision du Maroc d’imposer des visas d’entrée aux Algériens et la fermeture par l’Algérie des frontières terrestres entre les deux pays.

    Certes, l’U.M.A répond à une volonté de renforcer les liens de fraternité qui unissent les Etats membres et leurs peuples. Mais, cette union Maghrébine arabe jusqu’à preuve du contraire, n’est pas ce qu’on peut appeler une réelle union homogène et cohérente. Elle est plutôt un rapprochement stratégique entre l’Algérie et le Maroc. En effet, le gazoduc Maghreb-Europe est une preuve d’un réel engagement de l’Algérie envers l’union des peuples et pays du Maghreb. Et pour savoir si cet engagement en valait la peine. Apparemment, il n’y avait qu’un seul moyen de le vérifier : Laisser le temps au temps. Après, un essai de 25 années. Peut-on alors penser que le Maroc a été rattrapé par ses vieux démons du moyen âge ?

    Accompagnons le bluffeur jusqu’à la porte de sa maison.

    Le gazoduc Maghreb-Europe (GME) fait partie des projets de réseaux transeuropéens (RTE) prioritaires qui ont été approuvés en décembre 1994. Cette infrastructure jouait un rôle important pour l’économie du Maroc aussi, puisque le gazoduc Maghreb-Europe alimentait d’abord la production d’électricité marocaine avant d’arriver à la destination finale qui est l’Espagne. Le contrat de ce gazoduc, a pris fin après 25 longues années, le 31/10/2021.Il n’a pas été reconduit.

    Il faut rappeler que ce grand projet d’union maghrébine n’a guère évolué depuis sa création en 1989. Rappelons que l’union Maghrébine arabe (U.M.A) est d’abord un rapprochement avant d’être une union étroite entre cinq pays de façon à former un tout homogène ou à faire plus qu’un tout harmonieux. Le premier sommet de ce projet, le 10 juin 1988 à Zéralda en Algérie formule dans son texte que la concrétisation du projet d’ensemble régional se fera par un « regroupement économique » et non pas par une union politique au grand dam du projet insurmontable du « Guide » libyen. Ce dernier a d’ailleurs, préféré s’aventurer vers un projet vide nommé : l’union des pays du sahel et du Sahara en 1997. On le voit bien, dés le début, le but n’est pas clair. Il faut me croire sur parole, dit le menteur. Pour la Tunisie et la Mauritanie, il s’agissait de profiter de l’opportunité que le temps leur offrait. Pour le Maroc, on peut affirmer aujourd’hui, qu’à la base, le royaume chérifien ne briguer que le versant économique ou plutôt commercial du projet de l’union.

    Depuis 1989, le volume les échanges entre États du Maghreb est très faible. Il ne dépasse guère les 5 %. Pour aller plus loin, il fallait mettre sur pied un projet de « marché commun maghrébin » disent certains. Mais, celui-ci n’était pas d’actualité et même jusqu’à aujourd’hui. Hormis entre la Tunisie et l’Algérie, il n’y a aucune mesure de libre circulation. Là où les réticences se manifestent le plus, c’est entre le Maroc et l’Algérie, notre pays pensait qu’il n’y gagnera rien dans ce rapprochement. On peut affirmer aujourd’hui, qu’il avait raison. Cependant, pour l’Algérie un gazoduc Maghreb – Europe (GME) opérationnel depuis 1996, « était un pari sur l’avenir et une preuve de notre réel engagement envers les peuples maghrébins », confirme lundi dernier un responsable Algérien. Tout en ajoutons, que sa réalisation était « une expression tangible et réaliste de notre profonde conviction concernant l’importance de le fusion régionale et de le valeur ajoutée que représentent ces infrastructures réalisées pour le complémentarité maghrébine. On contrepartie, le Maroc, s’est engager dans cette union à accepter que le conflit bien évidemment politique du Sahara Occidentale doit se régler dans les offices des nations unis (O.N.U). En 1991, le roi Hassan II, accepte un référendum d’autodétermination tout en le rangeant dans un tiroir, après avoir récupéré ses centaines de prisonniers détenus par le Polisario. D’ailleurs, la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) a été créée dans ce sens par la résolution 690 du Conseil de sécurité en date du 29 avril 1991, suite à l’acceptation des propositions de règlement par le Maroc et le Front POLISARIO, le 30 août 1988 et donc moins de trois mois après le sommet de Zéralda à Alger. Apparemment, la république Algérienne s’adonnait « inéluctablement » à appliquer l’adage bien de chez nous : « Accompagne le bluffeur jusqu’à la porte de sa maison».

    Pour conclure, certains aiment radoter le proverbe juif : « C’est un grand art que de vendre du vent ». Mais attention là, il s’agit des peuples de la région du Maghreb. Amadouer les peuples a des limites. Voila pourquoi un détour historique était inévitable. Ce projet de l’union du Maghreb arabe est quasiment incomparable à celui de l’union Européenne. Cette U.M.A a beau être un projet pour les cinq pays de la région. Hélas, le Maroc n’était pas à la hauteur de l’ambition historique et stratégique que représente cet immense projet pour le grand Maghreb. Il est donc présumable que, le boiteux projet d’union déclenché en 1989 et bel et bien mort et enterré.

    Par Al-Mecherfi.

    Karim OULDENNEBIA – Lundi 08 Novembre 2021

    Bel Abbès Info, 08 Novembre 2021

    #Maghreb #UMA #Maroc #Algérie #Tunisie #Mauritanie #Libye #SaharaOccidental

  • Investissements algériens en Mauritanie

    Investissements algériens en Mauritanie – route, Tindouf, Bir Moghrein, pêche, chalutiers, SACOMAS,

    Des sources médiatiques mauritaniennes font état de la validation par les autorités algériennes du tracé de la future route qui reliera les deux pays. Cet axe stratégique partira de Tindouf vers la ville de Bir Moghrein et suivra donc l’ancienne route commerciale construite du temps de la colonisation française.

    L’Algérie, qui a décidé de financer les 100 premiers kilomètres, prévoit de construire deux stations-services, ainsi qu’un relais doté d’un grand hôtel dans la ville de Bir Moghrein. Selon ces sources, les travaux devraient débuter au courant du mois de juin prochain.

    Le Soir d’Algérie, 26/04/2022

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    Tizi-Ouzou : deux embarcations de pêche exportées vers la Mauritanie (Vidéo)

    L’entreprise SAKOMAS, spécialisée dans la construction navale, a procédé hier à l’exportation de deux chalutiers vers la Mauritanie. L’opération a été lancé hier à partir du port d’Alger : « La livraison des deux embarcations de pêche d’une longueur de 14 mètres était prévue pour mars 2020, mais a été reportée pour cause de la situation sanitaire marquée par la pandémie du Coronavirus. 

    Le client mauritanien, qui a séjourné depuis quelques jours dans la ville d’Azeffoun, où est basé notre chantier naval, a effectué, durant cette période, plusieurs tests qui se sont avérées concluant sur les deux embarcations », a déclaré M. Nour El Islam Benaoudia, P/DG de SAKAMOS. 

    Depuis le lancement de son chantier naval d’Azeffoun en 2015, SAKOMAS a construit pas moins d’une dizaine de bateaux de pêche de 12 à 19 mètres, au profit de clients de différents ports du pays.

    L’Algérie aujourd’hui, 29/04/2022

    #Algérie #Mauritanie #BirMoghreib #pêche