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  • Espagne: le gaz provenant d’Algérie réduit de 25%

    Espagne: le gaz provenant d’Algérie réduit de 25%

    Espagne: le gaz provenant d’Algérie réduit de 25% – Maroc, Medgaz, gazoduc Maghreb-Europe, Enagas, Sonatrach, Sahara Occidental, Pedro Sanchez, autonomie,

    L’Algérie réduit d’environ 25 % l’approvisionnement en gaz naturel de l’Espagne.
    Le débit entrant a été réduit d’environ 70 GWh/jour.

    L’Algérie a réduit la fourniture de gaz naturel à l’Espagne. Selon les données de surveillance quotidienne du système gazier, le débit entrant par le gazoduc Medgaz a chuté d’environ 25 % au cours de la semaine dernière par rapport aux niveaux enregistrés à la mi-mars et se trouve maintenant au niveau le plus bas depuis le début de l’année.

    Selon les données quotidiennes fournies par Enagás, depuis le 1er mai, 234 GWh/jour sont entrés dans le pays, contre 312 GWh/jour le 14 mars, date à laquelle le Premier ministre, Pedro Sánchez, a envoyé la lettre controversée au roi du Maroc avec le changement de la position politique de l’Espagne sur le Sahara.

    Depuis le début de la crise avec l’Algérie, l’offre a lentement diminué, à l’exception de la vague de froid du 7 au 9 avril, où entre 324,2 et 334,2 GWh/jour sont entrés par Medgaz, un chiffre similaire à ceux enregistrés en janvier et février. L’afflux de gaz pour le mois de mai est même inférieur au chiffre de mai de l’année dernière sans l’augmentation de la capacité.

    Des sources de l’industrie ont indiqué que la réduction de l’arrivée de gaz en provenance d’Algérie est due au flux normal de la demande, mais ce n’est pas une année normale, car la Commission européenne tente d’imposer des niveaux de stockage de 80 % pour tous les pays européens et la pénurie de gaz entraîne une augmentation des prix de l’électricité et il y a des indications d’une baisse de la programmation par les commercialisateurs.

    Le gouvernement algérien avait mis en attente l’inauguration de l’augmentation de capacité de Medgaz avec le gouvernement espagnol, mais depuis janvier, la cérémonie officielle n’a pas pu avoir lieu malgré les contacts entre les entreprises concernées pour essayer de trouver une date satisfaisante pour les deux parties.

    L’Algérie s’est engagée en octobre dernier à fournir tout le gaz nécessaire pour répondre à la demande espagnole et a assuré qu’elle respecterait scrupuleusement ses contrats, sauf dans le cas où le gaz serait redirigé vers le Maroc, ce qui serait considéré comme une rupture de contrat.

    Sonatrach a perdu du poids dans la fourniture de gaz à l’Espagne depuis qu’elle a décidé de fermer l’approvisionnement par le gazoduc du Maghreb au profit de l’arrivée de méthaniers en provenance des États-Unis. En effet, il est passé de 45% de l’offre à à peine 22%.

    Le gazoduc maghrébin est resté en parfait état de fonctionnement depuis sa fermeture le 1er novembre, de sorte qu’il peut être activé à tout moment, comme l’expliquent des sources du secteur gazier.

    Le Maroc a demandé à l’Espagne d’utiliser cette connexion pour pouvoir s’approvisionner en gaz suite à la décision de l’Algérie de couper l’approvisionnement d’environ 1 milliard de m3 qui lui parvenait via ce réseau.

    Le secteur attribue cette baisse à une diminution de la demande de gaz, au plus fort de la saison de remplissage des stockages.
    Le 14 mars, le Premier ministre Pedro Sánchez a envoyé une lettre au roi du Maroc, Mohamed VI, dans laquelle il déclare que « l’Espagne considère la proposition marocaine d’autonomie présentée en 2007 comme la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution de ce différend ».

    La lettre, dévoilée par le Maroc, a provoqué une réaction rapide de l’Algérie, qui a rappelé son ambassadeur en Espagne pour des consultations. L’Algérie négocie depuis des mois pour augmenter le prix du gaz qu’elle fournit à l’Espagne. Les deux parties négocient actuellement une révision des contrats pour les années 2022-2024, dans laquelle Sonatrach demande une augmentation conforme à la situation des marchés internationaux.

    Les parties ont convenu d’une formule depuis octobre 2020 qui impliquait une forte baisse des prix, mais maintenant l’Algérie veut transférer la tension du marché aux consommateurs espagnols, contrairement à ce qu’elle appliquera à d’autres clients comme l’Italie, comme l’ont assuré les propres responsables de Sonatrach.

    L’Algérie a déclaré au gouvernement qu’elle resterait vigilante pour empêcher que du gaz provenant de son territoire soit fourni au Maroc. Selon le gouvernement espagnol, le Maroc pourra acheter du gaz liquéfié sur les marchés internationaux, le décharger dans une usine de regazéification sur le continent espagnol et utiliser le gazoduc du Maghreb pour le livrer sur son territoire.

    Le département dirigé par Teresa Ribera a également assuré qu’ »en aucun cas le gaz acquis par le Maroc ne proviendra d’Algérie ». Habituellement, à partir du 1er avril, la saison de remplissage des installations de stockage de gaz commence.

    El Economista, 05/05/2022

    #Espagne #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Gaz #Gazoduc #Enagas #Sonatrach

  • Algérie-Espagne : A quoi joue Madrid ?

    Algérie-Espagne : A quoi joue Madrid ?

    Algérie-Espagne : A quoi joue Madrid ? – Maroc, Sahara Occidental, Pedro Sanchez, Gazoduc Maghreb-Europe, Medgaz, gaz,

    Les relations entre l’Algérie et l’Espagne traversent sans doute une des plus difficiles phases de leur histoire. Jamais auparavant ces relations n’ont atteint un tel degré et d’être presque si près de la rupture.

    Il est évident que dans cette crise l’Espagne endosse l’entière responsabilité d’avoir été à l’origine de la détérioration de cette relation. A deux reprises Madrid a, ces dernières semaines, agit de manière provocatrice à l’adresse d’Alger. Il y a d’abord eu l’épisode en relation avec la question du Sahara occidental où l’Espagne s’est clairement rangé du côté des thèses marocaines avant que ce pays ne récidive en ouvrant un nouveau front relatif à l’approvisionnement du Maroc par le gaz algérien.Dans les deux cas l’Algérie a réagi fermement comme l’atteste la convocation de son ambassadeur accrédité à Madrid et la menace de fermer le robinet du gaz.

    En effet et alors que la crise, née des suites de la prise de position du premier ministre espagnol en faveur du Maroc dans le dossier du Sahara occidental n’a pas encore ét réglé, Madrid a ouvert un nouveau front : celui du gaz. Ainsi le ministre algérien de l’énergie a été informé, il y a quelques jours, par un message électronique de son homologue espagnole, Teresa Ribera, de la décision de l’Espagne d’autoriser le fonctionnement, en flux inverse, du gazoduc Maghreb-Europe (GME) et que « cette opération interviendra ce jour ou demain ». Un flux inverse pour approvisionner le Maroc alors que GME a été fermé en octobre 2021 par l’Algérie après la rupture, en août, de ses relations diplomatiques avec le Maroc, privant ainsi le voisin de l’Ouest du gaz algérie acheminé en Espagne via le royaume.

    Cela a suscité la réaction ferme de l’Algérie par le biais du ministre de l’énergie Mohamed Arkab qui a alors averti que tout acheminement de « quantité de gaz naturel algérien livré à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant Sonatrach à ses clients espagnols ». Face à cette menace, logique et légitime de surcroît, L’Espagne a alors rétropédalé en précisant dans sa réaction « qu’en aucun cas le gaz acquis par le Maroc ne sera d’origine algérienne ». Dans la foulée la Sonatrach annonce l’entame des négociations avec la partie espagnole pour la révision des clauses du contrat notamment dans le volet des prix.

    En termes plus clairs Alger veut revoir à la hausse le prix de son gaz fourni à l’Espagne et ce conformément à ce que stipule le contrat. cela s’est aussi accompagné par l’impair commis par le ministre espagnol des Affaires étrangères qui a usé de propos peu diplomatiques ce qui a, une fois de plus, irrité l’Algérie. Dans cette crise l’Algérie, qui a toutefois réitéré sa volonté de respecter ses engagements s’agissant de l’approvisionnement en gaz de ses partenaires, y compris donc l’Espagne, a fait montre de fermeté. D’ailleurs son ambassadeur accrédité à Madrid, qui a été convoqué à Alger pour « consultations » n’a pas encore rejoint son poste.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi libre, 04/05/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #Gaz #Medgaz #Gazoduc_maghreb_europe #GME #SaharaOccidental

  • Benkirane : nous étions prêts à la coupure du gaz algérien

    Benkirane : nous étions prêts à la coupure du gaz algérien

    Benkirane : nous étions prêts à la coupure du gaz algérien – Maroc, gazoduc Maghreb-Europe, Medgaz, Espagne,


    L’ancien premier ministre marocain et secrétaire général du Parti de la justice et du développement, Abdelilah Benkirane, a déclaré mardi que son gouvernement avait informé le roi que le contrat de fourniture de gaz naturel de l’Algérie au Maroc arrivait à son terme.

    Répondant aux accusations selon lesquelles il aurait dissimulé l’information, Benkirane a déclaré qu’il s’agissait d’une question de souveraineté et qu’à ce titre, le monarque devait être tenu informé de la situation.

    « Les choses ne sont pas faciles, surtout en politique étrangère. Le roi a suivi l’affaire, et lorsqu’il a appris que les Algériens allaient couper le gaz, il a donné ses instructions et a été assuré que l’affaire n’aurait aucun impact », a déclaré M. Benkirane dans une vidéo publiée sur la page Facebook de son parti. Bien que l’Algérie ait cessé de fournir du gaz à son voisin, l’ancien premier ministre a affirmé que le royaume n’avait subi aucune coupure.

    Il a ensuite souligné les déclarations du chef de l’Office national de l’énergie et des minéraux, qui a affirmé que le royaume s’attendait à la décision algérienne et y était préparé.

    En novembre dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a décidé de ne pas renouveler le contrat de fourniture de gaz naturel au Maroc par le gazoduc Maghreb-Europe, qui relie l’Algérie à l’Espagne.

    Au lieu de cela, l’Algérie a décidé d’approvisionner l’Espagne directement via le gazoduc sous-marin Medgaz, qui ne passe pas par le Maroc.

    Le Maroc a bénéficié économiquement du passage du gazoduc sur son territoire, en plus de recevoir des quantités annuelles de gaz naturel utilisées pour faire fonctionner deux centrales électriques dans le nord et l’est du pays.

    En août dernier, l’Algérie a rompu ses relations avec Rabat en raison de ce qu’elle considérait comme des « tendances hostiles ». Rabat rejette les accusations de l’Algérie.

    Monitor de Oriente, 21/04/2022

    #Maroc #Algérie #Gaz #Medgaz #Gazoduc #Espagne

  • L’Algérie maintiendra des prix du gaz modérés sauf pour l’Espagne

    L’Algérie maintiendra des prix du gaz modérés sauf pour l’Espagne – Sonatrach, Maroc, Sahara Occidental, Medgaz,

    La compagnie énergétique algérienne Sonatrach a averti vendredi de la possibilité de « recalculer » le prix des fournitures de gaz à l’Espagne, dans un contexte où elle prévoit des « perspectives prometteuses » pour les clients européens suite à la découverte de nouveaux gisements.

    Le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a reconnu dans des déclarations à l’agence de presse algérienne APS que les prix du gaz et du pétrole « ont flambé » depuis que la Russie a lancé une offensive militaire en Ukraine le 24 février.

    L’Algérie « a décidé de maintenir des prix relativement corrects pour tous ses clients », mais M. Hakkar n’exclut pas que ce soit le cas à l’avenir. « Nous n’excluons pas de recalculer les prix avec nos clients espagnols », a-t-il déclaré.

    Le PDG de Sonatrach a expliqué que le groupe veut investir environ 40 milliards de dollars (environ 36,2 milliards d’euros) au cours des quatre prochaines années pour la recherche et l’exploitation de gisements de pétrole et de gaz, et il est optimiste quant à l’avenir.

    Dans le cas du gaz, elle s’attend à ce que la capacité algérienne double pendant cette période, « ce qui laisse entrevoir des perspectives prometteuses pour les clients européens ».

    Des délégations des gouvernements portugais et italien se sont récemment rendues en Algérie pour discuter, entre autres, de l’avenir de l’approvisionnement énergétique, dans un contexte marqué par l’intérêt de l’UE à réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie.

    Dans le cas de l’Espagne, les relations ont été affectées par la reconnaissance par le gouvernement de Pedro Sánchez du plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental. En signe de malaise, Alger a rappelé son ambassadeur à Madrid pour des consultations.

    Iberoeconomía, 04/04/2022

  • Algérie-Nigeria: les acteurs du grand jeu

    Algérie-Nigeria: les acteurs du grand jeu

    Maroc, Algérie, Nigeria, gazoduc transaharien – Algérie-Nigeria: les acteurs du grand jeu

    Le gazoduc reliant l’afrique à l’Europe va profondément bouleverser les rapports géopolitiques – Les dizaines de milliards de m3 de gaz qui traverseront le pays, lui fourniront un immense avantage stratégique sur ses voisins immédiats.
    L’ambassadeur du Nigeria à Alger, Mohammed Mabdul, a fait d’intéressantes révélations sur le projet de gazoduc Trans-saharan Gas-Pipline (Tsgp), qui relie son pays à l’Algérie. Le diplomate qui s’exprimait sur les colonnes du quotidien nigérian Punch a affirmé que Abuja a déjà entamé la construction du tronçon traversant le Nigeria dudit gazoduc. Il a souligné que le chantier «avance très vite et dès qu’il atteindra Kano (région frontalière avec le Niger) il sera connecté à la frontière nigérienne et de là passera vers l’Algérie».

    Mohammed Mabdul n’a fourni aucun détail sur les délais de réalisation du projet dans sa phase nigériane, mais il est néanmoins certain, selon les propos du diplomate, que c’est bien l’option du Tsgp qui est retenu par son pays pour faire transporter le gaz vers l’Europe. L’ambassadeur ne s’y trompe pas et annonce que le gazoduc «est un projet très important qui générerait beaucoup d’argent à la fois pour le Nigeria et les autres pays qui y participent». Cet immense chantier structurel sur lequel s’adosse la route de l’unité africaine et la dorsale de la fibre optique, négocié en 2001 et dont la faisabilité a été établie en 2006, est revenu au-devant de la scène africaine en 2021 à travers une ferme volonté exprimée par Alger d’en faire une réalité.

    Le Maroc qui a tenté en 2019 de détourner le projet à son bénéfice a lamentablement échoué dans son entreprise. Les déclarations de l’ambassadeur nigérian démontrent, si besoin, le maintien du tracé initial et, plus encore, le Nigeria a déjà entamé les travaux sur son territoire. Son empressement de voir ce projet aboutir est d’ailleurs compréhensible sachant que ce pays ambitionne de fournir pas moins de 30 milliards de m3 de gaz par an à l’Europe.

    Le bénéficie qu’en tirera l’Algérie est substantiel, sachant que le Nigeria compte utiliser les capacités dont dispose l’Algérie en matière de transport et de liquéfaction du gaz. Les installations algériennes en la matière et les méthaniers de Sonatrach auront un plan de charge conséquent. «Grâce à son infrastructure gazière et son réseau de gazoduc, l’Algérie est en mesure de connecter le champ gazier de Hassi R’mel à celui du Nigeria en passant par le Niger», a-t-il soutenu. Cela, en sus de la liquéfaction d’une partie et son transport maritime vers des destinations lointaines. C’est un marché gagnant-gagnant au plan bilatéral, mais dont l’impact à l’échelle africain est très important, au sens que ce mégaprojet intégrateur aura pour finalité d’amarrer l’Afrique à l’Europe et l’inscrire dans une dynamique d’une croissance économique générée par deux grands pays africains, qui seront la locomotive du continent.

    Fort de cet apport en ce produit énergétique essentiel et très demandé en Europe, l’Algérie qui a déjà terminé son tronçon de la route transsaharienne et s’engage dans la réalisation d’un port en eau profonde dans la wilaya de Tipaza, disposera d’atouts majeurs susceptibles de la placer au centre de la dynamique africaine. Le continent noir concentre sur lui l’intérêt de la Chine, de la Russie, de l’Europe et des Etats-Unis. Les dizaines de milliards de m3 de gaz qui traverseront le pays, lui fourniront un immense avantage stratégique sur ses voisins immédiats et amèneront tout l’Occident à inscrire l’Algérie sur leurs cartes commerciales en Afrique.

    L’accord parfait avec les deux autres géants africains, le Nigeria et l’Afrique du Sud, est de nature d’être considérablement consolidé avec la réalisation des infrastructures énergétiques terrestres et maritimes. Cela, en sus de la fibre optique qui révolutionnera les pratiques économiques du continent. Beaucoup de pays africains, membres de la zone de libre-échange et qui connaissent le poids de l’axe Alger-Abuja-Pretoria ont affiché leur soutien à une intégration continentale conduite par une Algérie, bénéficiant d’un emplacement géostratégique idéal, d’une souveraineté totale vis-à-vis du reste du monde et de capacités diplomatiques reconnues de tous.

    L’ambassadeur, Mohammed Mabdul, a exprimé le voeu de son pays et de beaucoup d’Africains d’accorder à l’Algérie le rôle de chef de file d’une Afrique nouvelle qui entend tirer profit de l’intérêt qu’elle suscite auprès des puissants de ce monde. En liant les deux pays par le gazoduc transsaharien, le Nigeria sait parfaitement qu’il remet entre les mains de l’Algérie un puissant levier de négociation face aux Européens.

    Dans le même temps, cette arme économique servira ses intérêts en lui ouvrant les portes de l’Europe. Abuja, par la voix de son ambassadeur à Alger, souhaite la concrétisation de lignes aériennes reliant Alger à Abuja et Lagos. L’objectif est de faciliter les déplacements des communautés d’affaires des deux pays. Un autre axe éminemment important et, il faut bien en convenir, est le talon d’Achille des milieux d’affaires africains.

    Saïd BOUCETTA

    L’Expression, 23/11/2021

    #Algérie #Nigeria #Gazoduc_transaharien #Pipeline

  • L’Algérie commercialisera le gaz nigérian en Europe

    Algérie, Nigéria, gaz, gazoduc transaharien – L’Algérie commercialisera le gaz nigérian en Europe

    Le projet de gazoduc algéro-nigérian avance très rapidement car les deux pays ont réussi à étendre les gazoducs jusqu’aux frontières du Niger, et l’Algérie aidera le Nigeria à commercialiser son gaz sur le marché européen, a déclaré l’ambassadeur du Nigeria en Algérie, Mohamed Mabdul, dans une interview à le journal nigérian « Punch ».

    L’ambassadeur nigérian en Algérie Mohamed Mabdul a expliqué que le projet progresse très rapidement et lorsqu’il atteindra la ville de Kano, il sera connecté de l’autre côté de la frontière nigérienne et de là, il se déplacera vers l’Algérie et que les pipelines algériens ont presque atteint les frontières avec Niger.

    Il a confirmé que le coût du projet atteint jusqu’à 10 milliards de dollars et que plusieurs institutions continentales et internationales ont eu recours à son financement, telles que la Banque mondiale, la Banque africaine et la Banque islamique, en raison des grands avantages que le projet procure au développement dans la région.

    Concernant les dimensions du projet, l’ambassadeur nigérian affirme que l’Algérie fournit les besoins en gaz de la plupart des pays européens, dispose d’un réseau de gazoducs de plus de 2 000 kilomètres et contient les quatrièmes réserves de gaz au monde.

    Le problème est que l’Algérie ne peut pas répondre à la demande croissante de gaz, alors qu’il existe d’importantes réserves au Nigeria, et donc le gaz nigérian sera commercialisé par l’Algérie dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant.

    Auparavant, le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, avait confirmé que le gazoduc algéro-nigérian, qui reliera l’Europe à l’Afrique à l’avenir, est vital pour l’Algérie, et apporte de nombreux avantages aux pays du Nigeria et du Niger, économiquement et socialement.

    Lors de la réunion de haut niveau des États membres de la Commission africaine de l’énergie pour présenter la note d’orientation sur le gaz naturel dans la scène énergétique africaine, Arkab a affirmé ; « L’Algérie accorde une attention particulière à l’achèvement du projet de gazoduc transsaharien TSGP, qui relie le gaz naturel nigérian à l’Europe via le réseau de gazoduc algérien ».

    Il a expliqué que l’affaire permettrait de renforcer les relations de l’Algérie avec le Nigeria et le Niger, qui bénéficieraient des retombées sociales et économiques résultant de ce projet.

    Echourouk online, 21/11/2021

    #Algérie #Nigeria #Gazoduc_transaharien #Gaz

  • Maroc-Algérie: Le gazoduc GME fait partie du passé désormais

    Maroc-Algérie: Le gazoduc GME fait partie du passé désormais

    Tags: Maroc, Algérie, Gazoduc Maghreb-Europe, Medgaz, Espagne – Maroc-Algérie: Le gazoduc GME fait partie du passé désormais

    Livraison de gaz à l’Espagne : Le ballet des méthaniers algériens
    /Le premier indice viendra des unités de transformation de GNL installées sur la côte espagnole. Selon les données d’Enagás, les usines de regazéification de GNL ont augmenté, au courant mois du novembre, leur capacité de 4.000 GWh / jour.

    Le respect de l’engagement algérien est confirmé par la vérification des données énergétiques répertoriées sur les usines de regazéification, qui sont passées de 19.205,4 GWh/jour en octobre à une production de 23.189 GWh/jour en novembre. Les méthaniers qui transportent le GNL en provenance d’Algérie arrivent aux usines de regazéification de Carthagène et de Barcelone de manière plus fréquente, conduisant à une multiplication par deux de leur production. A titre d’exemple, le centre de Murcie est passé de la conversion de 2.254,7 GWh/jour en octobre à 4.395,9 GWh/jour actuellement. La centrale catalane, quant à elle, transformera 4.512,9 GWh/jour en novembre, contre 2.279,6 GWh/jour le mois précédant. Pour les cinq prochains mois, il est prévu en effet, 136 rotations de méthaniers (chiffres incluant l’ensemble des importations espagnoles). L’ensemble des slots ont déjà été attribués pour organiser le déchargement des navires dans les usines espagnoles entre novembre et mars. Ce chiffre est exceptionnel sachant que sur toute l’année précédente, sur une période de douze mois, il a été déchargé 86 navires seulement.

    Le GME fait partie du passé désormais

    Selon les données annoncées par Sedigas, l’Algérie envoie, jusqu’à présent, 44,9% du gaz naturel que l’Espagne consomme. Avant la fermeture du gazoduc GME, 19,9% des livraisons ont parcouru ce tracé et 21% ont été réalisé à travers le gazoduc de Medgaz. Les 4% restants ont été transportés par méthaniers, sous forme de Gaz Naturel Liquéfié (GNL). Naturgy a confirmé encore une fois que l’expansion des capacités du gazoduc Medgaz sera une réalité avant la fin de l’année. L’entreprise espagnole, qui gère pour l’Espagne ce gazoduc, a expliqué que les travaux visant à porter sa capacité à 10.500 millions de mètres cubes par an se concrétisera dans moins de deux mois. En attendant la fin des travaux et pour combler les quantités assurées par le GME, le nombre de méthaniers déjà partis d’Algérie s’est démultiplié. L’armada de navires transportant le GNL algérien vers l’Espagne a ressui à faire taire tout le monde, y compris les plus sceptiques.

    Black-out général exclu

    La fermeture du gazoduc et la récente alerte autrichienne sur un éventuel black-out majeur en Europe a ravivé l’inquiétude de l’opinion publique espagnole. Face à cette rumeur, les Européens en général et les Espagnols en particulier cherchent même à s’armer d’un kit de survie. Sur les dernières semaines, l’Espagne est le pays européen avec la plus forte croissance de la demande pour ces produits. La recherche de différents équipements de survie a explosé. Les réchauds et les gazinières de camping, ont vu leurs ventes augmenter de 600%. Cette situation a conduit à l’intervention sur les medias de nombreux experts, relayé par les services de communication des grandes sociétés énergétiques espagnoles pour rassurer leurs concitoyens. Ils ont tous exclu la possibilité d’une panne majeure.

    C. S.

    L’Algérie d’aujourd’hui, 15/11/2021

    #Algérie #Maroc #Gazoduc #Medgaz #Gaz #Espagne #GME #Méthaniers

  • Alger pourrait faire valoir la « clause de destination »

    Tags: Algérie, Maroc, Espagne, Medgaz, Gazoduc – Alger pourrait faire valoir la « clause de destination »

    La décision de l’Algérie de ne pas reconduire le contrat du gazoduc Maghreb-Europe (GME), dont la date d’expiration a eu lieu le 31 octobre dernier, et de fermer la canalisation qui acheminait le gaz naturel algérien vers l’Espagne, via le territoire marocain, a eu l’effet d’un véritable séisme économique pour Rabat.
    Si l’Espagne est rassurée par les capacités de l’autre gazoduc Medgaz de lui assurer la totalité de ses besoins en GN, à travers sa canalisation sous-marine reliant Beni-Saf à Alicante,
    le Maroc est d’ores et déjà en train de compter les pertes que lui occasionnera la mise à l’arrêt d’un GME, dont il tirait de conséquents dividendes depuis sa mise en service il y a 25 ans.

    C’est carrément la panique chez le pays voisin, même si de hauts responsables marocains tentent de rassurer leurs concitoyens, en évoquant des alternatives pour la récupération du tronçon de cette canalisation qui traverse leur territoire. A travers les médias locaux, ces mêmes responsables sont en train de mettre en avant un possible inversement du flux des exportations algériennes vers l’Espagne.

    Comprendre que le Maroc serait en train de réfléchir au rachat à partir de l’Espagne d’une partie du GN algérien en le récupérant par voie du même GME. Or, cette option, même si elle est réalisable, serait très désavantageuse pour Rabat, font remarquer des experts algériens du secteur des énergies, et ce, pour plusieurs raisons d’ordre technique et financier. Et même si «techniquement elle est faisable», cette opération «a un coût et nécessite plusieurs modifications sur les installations. Il faudrait aussi du temps pour la réaliser», affirme l’expert énergétique Mahmah Bouziane, soulignant que «le coût du gaz serait très cher pour le Maroc». Par ailleurs, une telle démarche ne saurait aboutir sans le consentement de l’Algérie, note M. Bouziane, en référence à la «clause de destination» contenue dans les contrats gaziers à long terme, du moins pour ce qui est des contrats de Sonatrach avec ses clients, exigeant de ces derniers d’avoir l’accord préalable du fournisseur pour réexporter le gaz qu’il leur fournit. Mais pas que ça ! S’il y a accord du fournisseur, «le client sera alors appelé à partager le bénéfice réalisé sur cette transaction (exportation du gaz importé) avec l’exportateur initial», explique l’expert. Ce dernier doute, cependant, que l’Espagne puisse accepter pareille procédure commerciale, en partant du principe que ce pays «préfèrerait sans doute, au cas où il opterait pour un tel choix, revendre le gaz importé, non pas par gazoduc, avec un contrat à terme, mais sur le marché Spot dont les prix se sont multipliés par 6 depuis le début de l’année».

    Ainsi, «outre la complication et le manque de profitabilité d’une telle option pour ledit client, inverser le flux gazier d’un gazoduc demande de l’investissement et du temps», insiste la même source, faisant remarquer qu’une telle alternative ne peut se faire qu’avec le GNL importé à des prix plus chers que le GN, sans oublier les frais de transport. Il faudrait aussi installer des unités en Espagne pour pouvoir reconvertir le GNL en gaz naturel pour l’acheminer via le GME».

    Abondant dans le même sens, l’expert pétrolier Mourad Preure dira que «les éléments de langage déployés autour de l’inversion du flux gazier, de l’Espagne vers le Maroc» étonnent le spécialiste. «Il est normal que dans une situation de crise grave qu’il a provoquée, le Maroc déploie une communication tous azimuts, pas toujours éthique, pour amoindrir le choc, rassurer sa population et soigner un tant soit peu son image sérieusement affectée». Quant aux capacités de l’Algérie à assurer les livraisons gazières via Medgaz et via les méthaniers (pour le GNL), l’expert est catégorique. Il rassure à son tour, en affirmant qu’«il n’y a aucun doute quant à la capacité de l’Algérie d’honorer ses engagements contractuels avec l’Espagne». Et de rappeler que «même durant la décennie noire, et avec les risques terroristes, les clients de l’Algérie ont été rassurés et ont investi avec elle dans le secteur des hydrocarbures».
    M. Preure argumentera davantage en rappelant qu’«il n’y a jamais eu de rupture d’approvisionnement de nos clients gaziers. Ils nous reconnaissent d’ailleurs cette performance». Pour l’expert pétrolier, le non-renouvellement du contrat du GME permet même d’éviter le risque d’interruption du gazier vers l’Espagne.

    Un risque à ne pas écarter en cette période où une partie de ce gazoduc se trouve chez le voisin hostile, explique-t-il, avant de rappeler le cas de la Russie qui avait connu le même problème avec un pays de transit, l’Ukraine. «La vérité est que les pays de transit sont toujours une incertitude forte pour les producteurs de gaz qui déploient tous les moyens pour s’en affranchir. Nous vivons le cas présentement», conclut le même intervenant.

    Feriel Nourine

    Reporters, 09/11/2021

    #Algérie #Maroc #Espagne #Gaz #Gazoduc #Medgaz

  • Le Maroc face à l’impasse énergétique

    Tags: Maroc, Algérie, Gazoduc, gaz, Espagne, Medgaz – Le Maroc face à l’impasse énergétique

    Le royaume chérifien est face à une véritable impasse. Pour rassurer ses citoyens et prévenir la colère des consommateurs, le Maroc a indiqué que l’impact immédiat de la fin de l’approvisionnement en gaz de l’Algérie via le gazoduc GME est « insignifiant », mais ces annonces sont en contradiction avec la réalité du terrain.

    Avancé comme des alternatives pour combler le manque à gagner et trouver d’autres ressources au gaz algérien, le makhzen ne pourra pas compter dans l’immédiat sur son programme d’énergies renouvelables pour générer l’électricité, étant donné que ce programme ne sera effectif qu’à long terme, et l’Espagne n’a pas accepté d’approvisionner le Maroc en gaz via le gazoduc liant les deux pays, a révélé Reuters.

    Selon l’agence de presse britannique, le Maroc n’a toujours pas précisé comment il compte combler les approvisionnements en gaz algérien, alors qu’il adopte des plans à long terme pour stimuler les énergies renouvelables et l’importation de Gaz naturel liquéfié (GNL).

    Face aux agissements du Maroc et ses atteintes aux règles de bon voisinage, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné à la Sonatrach de rompre ses relations commerciales avec l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (Onee), mettant fin au contrat du Gazoduc Maghreb Europe (GME) qui alimentait l’Espagne en passant par le Maroc.

    Le gazoduc GME, long de 1 300 km et dont la création remonte à 1996, pour transporter le gaz d’Algérie à l’Espagne via le Maroc, permet à ce dernier de bénéficier de 7 % du gaz traversant sur son territoire en tant que redevance, soit une moyenne d’environ 700 millions de mètres cubes par an.

    Environ un dixième de la production d’électricité du Maroc de 38 700 gigawatts/heures (GWH) dépendait du gaz algérien, utilisé pour deux centrales électriques dans son Nord, a souligné l’agence Reuters.

    Après qu’il a été un pays exportateur d’électricité, la privation de gaz algérien laissera le gouvernement marocain dans une impasse du fait d’une énorme demande à combler, et les industriels marocains sont les premiers à s’inquiéter de cette situation.

    Le charbon, le fioul et les énergies renouvelables, ne pourront pas faire face à la forte demande en électricité et alimenter, à eux seuls, les centrales électriques marocaines, ce qui fait craindre des spectres de pénuries et de coupures d’électricité en plein hiver.

    La Compagnie d’électricité marocaine et l’Agence nationale marocaine des hydrocarbures exercent une politique de fuite en avant pour l’instant, a relevé Reuters, qui précise aussi que ces deux compagnies étatiques marocaines n’ont pas précisé « les mesures nécessaires » qu’elles ont promises pour assurer un approvisionnement stable en électricité.

    Les deux compagnies sont même incapables de donner des détails sur « les alternatives durables à moyen et long termes » qu’ils prétendent détenir, a noté Reuters, citant des sources familières de ce dossier auprès de ces deux compagnies.

    Un haut responsable marocain a déclaré à l’agence britannique que Rabat discutait toujours avec l’Espagne de la possibilité qu’elle puisse approvisionner le Maroc en gaz via le gazoduc existant, mais l’Espagne, qui dépend de l’Algérie pour une grande partie de son approvisionnement énergétique, n’accepterait pas cela pour l’instant.

    Le Maroc a également accordé des permis d’importation à certaines sociétés gazières privées, mais n’a pas précisé s’il était en pourparlers avec l’une d’entre elles pour fournir du carburant aux centrales électriques, a mentionné encore Reuters.

    Selon la même source, le Maroc en est au stade de l’appel d’offres pour un terminal GNL flottant d’une capacité finale pouvant atteindre 5 milliards de mètres cubes par an. Cependant, a fait observer Reuters, même après l’attribution des principaux contrats, ces projets prennent généralement deux ou trois ans.

    Le Maroc a lancé des plans pour augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique à 52% d’ici 2025 et 64% d’ici 2030, contre 36% en 2020.

    Or, a estimé Reuters, le Maroc est en retard sur ses objectifs en matière d’énergies renouvelables, et, signe de cette impasse, les autorités marocaines concernées peinent à donner la moindre mesure rassurante.

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    Inverser le flux du GME reviendra plus cher au Maroc

    L’option d’inverser le flux du gaz exporté vers l’Espagne via le GME (Gazoduc Maghreb Europe), coûterait plus cher au Maroc, selon des experts algériens.

    Au regard de la «clause de destination» contenue dans les contrats gaziers à long terme, du moins pour ce qui est des contrats de Sonatrach avec ses clients, exige de ces derniers d’avoir l’accord préalable du fournisseur pour réexporter le gaz qu’il leur fournit.

    Dans le cas où le fournisseur accepte, le client devra partager le bénéfice réalisé sur cette transaction (exportation du gaz importé) avec l’exportateur initial, en l’occurrence Sonatrach.

    Donc, l’Espagne, dans ce cas précis, préfèrera vendre le gaz algérien sur le marché spot où les prix se sont multipliés par 6 depuis le début de l’année 2021. De plus, l’option par voie de gazoduc demande de l’investissement et du temps, selon les experts algériens.

    «Techniquement, cette inversion est faisable. Mais cette opération a un coût et nécessite plusieurs modifications sur les installations. Il faudrait aussi du temps pour la réaliser. Le coût du gaz serait très cher pour le Maroc», souligne à l’APS l’expert énergétique Mahmah Bouziane.Une telle alternative ne peut se faire, selon lui, « qu’avec le GNL importé à des prix plus chers que le GN (gaz naturel), sans oublier les frais de transport. Il faudrait aussi installer des unités en Espagne pour pouvoir reconvertir le GNL en gaz naturel pour l’acheminer via le GME ».

    Pour Mourad Preure, l’expert en énergie, «il est normal que dans une situation de crise grave qu’il a provoquée, le Maroc déploie une communication tous azimuts, pas toujours éthique, pour amoindrir le choc, rassurer sa population et soigner un tant soit peu son image sérieusement affectée», répondant ainsi aux médias marocains.

    Le contrat GME, reliant l’Algérie à l’Espagne et au Portugal depuis 25 ans et l’Algérie au Maroc depuis 10 ans, n’a pas été renouvelé après son arrivée à échéance fin octobre dernier. Preure ne doute pas des capacités de l’Algérie à respecter ses engagements contractuels avec l’Espagne pour la livraison de gaz via le Medgaz (GN) ou par méthaniers (GNL). Le pays est un partenaire « fiable » même dans des périodes critiques de son Histoire, affirme-t-on de même source. A ce propos, Preure argumentera : «Même durant la décennie noire, et avec les risques terroristes, les clients de l’Algérie ont été rassurés et ont investi avec elle dans le secteur des hydrocarbures ».Et d’ajouter : « Il n’y a jamais eu de rupture d’approvisionnement de nos clients gaziers. Ils nous reconnaissent d’ailleurs cette performance ».

    Toutefois, l’expert en énergie a posé la problématique de pays de transit sur le marché gazier ou autres. Il dira : «La vérité est que les pays de transit sont toujours une incertitude forte pour les producteurs de gaz qui déploient tous les moyens pour s’en affranchir. Nous vivons le cas présentement ».

    Le 31 octobre dernier, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (Omee), mettant ainsi fin au contrat du Gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui alimentait l’Espagne via le Maroc.

    Cette décision n’a pas manqué de susciter des inquiétudes du côté des Européens. C’est pourquoi l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles et chef de mission auprès de l’Union européenne (UE), Mohammed Haneche, s’est empressé de rassurer les Européens quant à l’alimentation du vieux continent en gaz.

    Andrea Cozzolino, président de la Délégation du Parlement européen pour les relations avec les pays du Maghreb (Dmag), a affirmé, mercredi dernier, que «le non-renouvellement de l’accord d’approvisionnement en gaz qui a expiré le 31 octobre, est une source de grave préoccupation ». Mieux, l’UE se considère comme la victime collatérale de la décision unilatérale de l’Algérie de ne pas reconduire le contrat de GME.

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    Le Président Tebboune reste ferme dans sa décision«L’Algérie interdit à l’Espagne de revendre son gaz au Maroc»

    Après la fermeture de gazoduc Maghreb – Europe (GME), le 31 octobre dernier, suite aux pratiques à caractère hostile du royaume marocain à l’égard de l’Algérie, portant atteinte à son unité nationale, Alger est ferme et déterminé dans l’application de ses décisions face à la poursuite des agissements de Rabat.

    En effet, Alger aurait « interdit à l’Espagne de revendre son gaz à Rabat », a rapporté hier le quotidien espagnol à large diffusion El Mundo citant des sources provenant de gouvernement de Pedro Sánchez.

    « Nous ne pouvons pas vendre de gaz algérien au Maroc, le gouvernement algérien l’a clairement fait savoir », a confié à El Mundo une source anonyme affiliée à l’une des principales compagnies d’électricité espagnoles.

    En clair, ont expliqué les mêmes sources au quotidien ibérique, si Endesa, Naturgy ou Iberdrola, les trois compagnies qui contrôlent la production, la distribution et la commercialisation d’électricité et de gaz en Espagne, souhaitent vendre de gaz au Maroc, celui-ci « ne devrait pas provenir de l’Algérie ».

    Depuis la fermeture de gazoduc GME, l’Espagne s’approvisionne en gaz algérien uniquement via le nouveau gazoduc Medgaz, qui relie directement l’Algérie à Almería, avec un volume de 8 milliards de mètres cubes, capacité toutefois inférieure aux 13,5 milliards de mètres cubes de gaz naturel qu’acheminait chaque année le gazoduc GME.

    Mais le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné son feu vert pour augmenter la capacité de Medgaz de 8 à 10,5 milliards de mètres cubes grâce au contrat signé entre Naturgy et Sonatrach pour une durée jusqu’à 2031.

    La 4e unité de pression de gaz serait opérationnelle ce mois-ci

    Le P-dg de Sonatrach, Toufik Hakkar, a effectué en septembre dernier en compagnie de hauts cadres de la compagnie, une visite d’inspection au projet de la quatrième unité de pression de gaz afin de hisser les capacités de production du gaz naturel vers la Péninsule ibérique via Medgaz à Béni Saf (Aïn Témouchent) de 8 à 10,5 milliards de mètres cubes. Le rythme des travaux « avance considérablement », et l’unité devra entrer en vigueur en novembre, a estimé un communiqué de la société nationale des hydrocarbures.

    Le 27 octobre dernier, Teresa Ribera, la troisième vice-présidente et ministre espagnol de la Transition écologique, s’était rendue en Algérie quatre jours avant l’expiration de contrat de gazoduc GME, pour tenter de trouver une solution à la fermeture annoncée de celui-ci, a fait savoir El Mundo.

    L’Algérie avait officiellement décidé le 31 octobre dernier de ne pas renouveler le contrat de gazoduc GME. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné à la Sonatrach de rompre ses relations commerciales avec l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (Onee), au « regard des pratiques à caractère hostile du royaume marocain à l’égard de l’Algérie, des pratiques qui portent atteinte à l’unité nationale ».

    L’arrêt de l’exploitation du GME, qui acheminait autour de 10 milliards de m3 par an de gaz produit à Hassi R’mel vers l’Espagne, n’aura pas d’incidence sur les volumes destinés à la Péninsule ibérique grâce à l’augmentation des capacités de production du Medgaz reliant Béni Saf à Almeria en Espagne, qui passeront de 8 à 10,5 milliards m3 par an avant la fin de l’année.

    « Nous avons convenu avec les amis espagnols de les approvisionner en gaz naturel exclusivement via le gazoduc Medgaz », avait récemment déclaré le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, précisant qu’en cas d’imprévus, «l’approvisionnement se fera à bord de méthaniers».

    La décision annoncée alors par le Président de la République a été transmise aux partenaires ibériques qui se sont montrés rassurés par les garanties fournies par l’Etat algérien.

    Fin septembre, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares Bueno, en visite de travail à Alger, avait indiqué avoir reçu « des garanties » de la part des autorités algériennes sur l’approvisionnement de l’Espagne en gaz.

    E-Bourse.dz

    #Algérie #Maroc #Gazoduc #Gaz #Espagne

  • Espagne-gaz: Les non-dits de la visite de Teresa Ribera

    Espagne-gaz: Les non-dits de la visite de Teresa Ribera – Elle s’était déplacée à Alger, pour discuter avec les responsables sur les prix concernant les 5 milliards de M3, que l’Algérie livrera en GNL, à l’Espagne et le Portugal, en plus des 10 milliards de M3, que livrera annuellement le Medgaz

    La ministre espagnole de la Transition écologique et du Défi démographique, Mme Teresa Ribera Rodriguez s’était rendue il y a quelques jours à Alger, pour s’entretenir avec les responsables algériens sur l’approvisionnement de la péninsule ibérique en gaz algérien, au lendemain de la fermeture des vannes du GME, traversant le Maroc.
    La propagande marocaine avait évoqué la médiation espagnole entre Alger et Rabat, en vue d’approvisionner le royaume alaouite à partir des terres espagnoles.

    « Les autorités algériennes se sont engagées à offrir plus de gaz à l’Espagne si le pays en a besoin », avait déclaré la troisième vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition écologique et du Défi démographique, Mme Rodriguez, dans une interview accordée à la chaîne de télévision espagnole TVE.

    Mme Rodriguez a ajouté que « l’Espagne avait constitué un stock des réserves de gaz équivalant à 43 jours de consommation » lui permettant de faire face à d’éventuels besoins urgents.Pour l’expert international en Énergie et analyste boursier, l’algérien Nouredine Leghliel, établi à Stockholm, la ministre espagnole Teresa Ribera Rodriguez, s’était déplacée à Alger, pour discuter avec les responsables sur les prix concernant les 5 milliards de M3, que l’Algérie livrera en GNL, à l’Espagne et le Portugal, en plus des 10 milliards de M3, que livrera annuellement le Medgaz, dont le prix avait été déjà fixé l’année dernière lors de la signature de l’accord à long terme conclu entre la Sonatrach et Naturgy,.

    Les 5 milliards de mètres cubes en GNL que livrera l’Algérie à l’Espagne, seront payés dans le cadre de la vente à sport, suivant le cours du marché mondial du gaz qui frôle aujourd’hui la barre des 30 dollars, alors que pour l’année dernière, le prix avait connu un creux historique, exploité à bon escient par les espagnols pour signer un accord à long terme avec l’Algérie à hauteur de 4 dollars le NBTU, et qui fait perdre à l’Algérie aujourd’hui entre 8 à 10 milliards de dollars.

    La ministre avait effectué le 27 octobre dernier une visite de travail en Algérie au cours de laquelle elle s’était entretenue avec le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, le ministre de l’Énergie et des mines, Mohamed Arkab ainsi que le ministre de la Transition énergétique et des énergies renouvelables, Benattou Ziane.

    Les déclarations de la vice-présidente du gouvernement espagnol intervenait au lendemain de la décision du président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune, ordonnant à la Sonatrach de rompre ses relations commerciales avec l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), mettant fin au contrat du Gazoduc Maghreb Europe (GME) qui alimentait l’Espagne en passant par le Maroc.

    Dans ce cadre, l’Algérie continuera à honorer ses engagements avec son partenaire espagnol, à travers le gazoduc Medgaz et l’utilisation de méthaniers. L’arrêt de l’exploitation du GME, qui acheminait le gaz des champs de Hassi R’mel vers l’Espagne, n’aura pas d’incidence sur les volumes destinés à la péninsule ibérique grâce à l’augmentation des capacités de production du Medgaz reliant BéniSaf (Ain Témouchent) à Almeria en Espagne, qui passeront de 8 à 10,5 milliards m3 par an, avant la fin de l’année.

    Algérie54, 04/11/2021