Étiquette : Medgaz

  • L’Algérie arrêtera ses livraisons de gaz au Maroc (Reuters)

    L’Algérie arrêtera ses livraisons de gaz au Maroc (Reuters). L’Algérie continuera à approvisionner l’Espagne en utilisant le gazoduc sous-marin Medgaz qui ne passe pas par le Maroc.

    LONDRES/ALGER, 25 octobre (Reuters) – L’Algérie, qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, cessera de fournir du gaz naturel à ce pays par le biais du gazoduc Maghreb-Europe à partir du 1er novembre, ont déclaré à Reuters trois sources ayant une connaissance directe de la question.

    Le gazoduc Maghreb-Europe, d’une capacité de 13,5 milliards de mètres cubes (mmc), relie l’Algérie à l’Espagne. L’Algérie continuera à approvisionner l’Espagne en utilisant le gazoduc sous-marin Medgaz d’une capacité annuelle de 8 milliards de mètres cubes, qui ne passe pas par le Maroc, ont précisé les sources.

    Selon les analystes, les problèmes techniques liés aux projets de l’Algérie d’augmenter la capacité du gazoduc Medgaz pourraient aggraver la crise énergétique en Espagne à un moment où les factures de gaz s’envolent en Europe. en savoir plus

    En août, l’Algérie a laissé entendre qu’elle pourrait mettre fin en octobre à ses exportations de gaz naturel vers le Maroc, soit 1 milliard de mètres cubes (mmc), utilisés pour produire environ 10 % de l’électricité du royaume.

    Une source de l’entreprise publique pétrolière et gazière Sonatrach et deux sources gouvernementales algériennes ont déclaré que l’accord d’approvisionnement avec le Maroc ne serait pas renouvelé.

    Les ministères algérien et marocain de l’énergie n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires de Reuters.

    Au début du mois, un haut fonctionnaire marocain a déclaré que son pays discutait avec l’Espagne de la possibilité d’inverser le flux d’un gazoduc au cas où l’Algérie ne renouvellerait pas l’accord d’approvisionnement.

    L’Algérie est le plus grand fournisseur de gaz de l’Espagne, couvrant près de la moitié de sa demande de gaz par le biais du gazoduc Maghreb-Europe.

    Une quatrième source, un haut fonctionnaire du gouvernement algérien, a déclaré à Reuters qu’en cas de perturbations, le pays d’Afrique du Nord utiliserait des navires pour transporter du gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Espagne.

    Selon les analystes, cela signifierait que Sonatrach devrait affréter davantage de navires, ce qui entraînerait une nouvelle hausse des prix du GNL, les tarifs de transport ayant plus que doublé depuis le début du mois.

    Les prix du GNL se sont envolés ces derniers mois en raison des pénuries structurelles en Europe et des prévisions d’un hiver froid et d’une forte demande.

    Le mois dernier, Sonatrach a déclaré qu’elle allait porter la capacité du gazoduc Medgaz vers l’Espagne à 10,5 milliards de mètres cubes par an d’ici la fin novembre.

    L’approvisionnement de l’Algérie en Espagne augmentera après l’achèvement d’une quatrième unité de pression de gaz dans les installations Medgaz de Sonatrach dans la ville de Beni Saf, dans l’ouest du pays, a déclaré Sonatrach au début de l’année.

    Sonatrach a déclaré que le processus pourrait être achevé d’ici la fin du mois de novembre.

    L’opérateur du système gazier espagnol, Enagas (ENAG.MC), a vendu de l’espace supplémentaire pour les livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) cet hiver afin de tenter de stabiliser l’offre alors que la demande mondiale vorace fait grimper les prix de l’énergie.

    Reportage de Marwa Rashad à Londres ; Hamid Ould Ahmed et Lamine Chikhi en Algérie ; Reportage supplémentaire d’Ahmed El Jechtimi au Maroc ; Édition de Pratima Desai et Matthew Lewis.

  • L’Algérie peut approvisionner l’Espagne et le Portugal via Medgaz

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    Un rapport de l’Oxford Institute for Energy Studies a indiqué que le non-renouvellement par l’Algérie du contrat de gazoduc traversant le territoire marocain aurait un impact limité sur le marché hispano-européen, étant donné que l’Algérie dispose de capacités d’approvisionnement direct, en plus de la capacité de liquéfier gaz et le livrer par bateaux à l’Espagne, sachant que « Medgaz » peut fournir à l’Espagne et au Portugal les quantités de gaz requises.
    Selon le rapport publié par l’Oxford Institute for Energy Studies, pour le mois de septembre 2021, dont « Echorouk » a revu un exemplaire, intitulé « Le gazoduc Maghreb-Europe constituera-t-il un nouveau casse-tête pour le continent européen ? Dans le cas où les expéditions de GNL de l’Algérie vers l’Espagne ne sont retardées que pendant la saison hivernale, elles doivent arriver rapidement en raison de leur besoin urgent.

    Le rapport estime que les répercussions du non-renouvellement de ce contrat par l’Algérie pousseront probablement les autorités algériennes à se concentrer davantage sur la manière d’utiliser leurs installations pour exporter du gaz naturel liquéfié « GNL », afin de renforcer leur compétitivité et le coût de l’approvisionnement en gaz. vers les marchés du sud de l’Europe, afin de saisir rapidement les opportunités disponibles.

    Selon les auteurs du rapport, l’Algérie peut répondre aux besoins en gaz de l’Espagne et du Portugal grâce au gazoduc « Medgaz » qui relie directement l’Algérie à l’Espagne, compte tenu des quantités contractées, qui sont de 9 milliards de mètres cubes pour l’Espagne et 2,5 pour le Portugal, tandis que la capacité de « Medgaz » après l’expansion est estimée à environ 10,5 milliards de mètres cubes.

    Le rapport a souligné qu’il existe une situation similaire entre l’Algérie et la Russie en ce qui concerne les gazoducs transnationaux, la Russie ayant décidé de lancer le gazoduc « North Stream 2 », qui part du territoire russe à travers la mer Baltique pour atteindre l’Allemagne directement, ainsi contournant l’Ukraine, tandis que l’Algérie a lancé « Medgaz », qui relie directement l’Algérie à l’Espagne, sans passer par le Maroc.

    Il y a quelques jours, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que l’Algérie garantirait l’approvisionnement en gaz de l’Espagne via le gazoduc Medgaz uniquement, en plus des navires de gaz naturel liquéfié, alors qu’il évoquait à propos du gazoduc passant à travers le Maroc qu’aucune décision n’a encore été prise, ajoutant que lorsque le contrat expirera le 31 décembre, chaque événement aura une discussion. .

    Echouroukonline, 13/10/2021

  • Le baril, l’Opep+, le gaz et la Covid-19

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    Au cours du 2e semestre 2014, le baril de pétrole a subi une chute que peu d’analystes ont prévue. Il a fallu deux ans de tractations pour que l’Opep et ses alliés se décident sur une position et une action communes en 2016 pour défendre dorénavant un prix et un peu moins le quota. Fin 2019, début 2020, la Covid-19 est venue brouiller toutes les cartes et provoquer la débâcle du marché pétrolier avec un prix en dessous de 20 $, jusqu’au sursaut salutaire d’avril 2020 pour tenter à nouveau de maîtriser le marché pétrolier, grâce à une meilleure cohésion, cette fois-ci, au sein de l’Opep+.

    Le plus grand mérite revient, il faut le reconnaître, à l’Arabie Saoudite et la Russie, les deux plus gros producteurs de l’Opep+, qui ont su maîtriser leur ardeur, ou plutôt leur adversité l’un envers l’autre, et contenir les intérêts et ardeurs des autres membres. Le marché est remonté depuis cette date, petit à petit, avec un regard constant sur deux paramètres vitaux : les phases successives de la pandémie et les ouvertures lentes, mais continues, en matière de mobilité liées à une reprise de l’économie mondiale lente aussi. Les producteurs sont aujourd’hui satisfaits par un baril qui dépasse les 80 $, d’autres le sont plus avec un prix du gaz qui casse les tirelires des consommateurs en cette fin d’année 2021.

    – Mais ne faut-il pas aussi faire le point sur les profondes mutations qui ont affecté le secteur énergétique et, par voie de conséquence, le contenu énergétique de l’économie mondiale depuis 5 ans, et plus particulièrement depuis 2020 ?
    – Est-ce que cette période de bouleversement, y compris avec toutes ses facettes géopolitiques, est terminée ? Est-ce durable? Pour combien de temps encore ?
    – Est-ce que la libéralisation accélérée du marché gazier en Europe n’y est pas pour quelque chose dans ce qui se passe actuellement dès que l’offre gaz s’est subitement réduite au détriment du marché européen et à l’avantage du marché asiatique ?
    – Et enfin, est-ce que nous n’assistons pas à un début de prédominance irréversible du gaz naturel sur le pétrole au niveau du marché avec un baril qui dépendra, au courant des prochaines décennies, du prix du gaz naturel ?

    Côté pétrole

    La pandémie est toujours là, sans aucune certitude de la vaincre, en dehors de celle qu’il va falloir apprendre à vivre avec en adaptant nos modes de vie, notre consommation énergétique et nos comportements. La reprise économique aussi est en cours avec une prévision de rebond économique de 6,5% dans les pays du G20 dont la part de consommation énergétique est déjà de 80%, et va croître de 4% en 2021.

    Selon l’Opep, la progression de la demande pétrolière va passer de 90,7 à 96,7 millions de barils/jour entre 2020 et 2021, mais l’Opep+ ne compte pas revenir sur le pacte en cours qui est prolongé jusqu’en décembre 2022 pour lui permettre un meilleur contrôle du marché.

    Du côté américain, l’offre a été sérieusement affectée par les dégâts causés par les ouragans, sans compter la reprise jugée lente de la production de pétrole de schiste, entraînant des stocks qui sont encore loin de ceux d’avant Covid-19.
    Les producteurs de pétrole de schiste ne semblent pas pressés d’accélérer leur production et ont pratiquement la même position que ceux de l’Opep+, mais selon le Financial times, la production américaine devrait augmenter de 800 000 barils par jour en 2022.

    Par contre, au point de vue réserves mondiales, la majorité des analystes et des grandes compagnies pétrolières s’accordent pour prévoir maintenant un peakoil/réserves à l’horizon 2030 et un peakoil/demande probablement plus tôt. On constate d’ailleurs de plus en plus que les capacités additionnelles de production de pétrole ne sont plus détenues que dans quelques pays comme l’Arabie Saoudite, la Russie, l’Irak, les Émirats, l’Iran et les États-Unis.

    Côté gaz

    La situation est pareille avec, d’une part, une reprise de la consommation et de la demande, surtout quand le prix était bas, mais d’autre part, des hésitations ayant entraîné des stocks trop bas, notamment en Europe, et l’inverse en Asie avec des achats considérables de pétrole et de GNL.

    Par contre, la situation est différente pour le gaz naturel au point de vue des réserves qui sont encore très importantes à l’échelle mondiale, et de la demande qui poursuivra sa croissance en moyenne à raison de 2% par an sur plusieurs décennies. La situation actuelle du marché gazier et même pétrolier est, certes, liée à plusieurs paramètres qui ont brutalement bouleversé le marché depuis l’hiver 2020-2021, mais qui laissent prévoir aussi d’autres bouleversements dans les échanges :

    – le refus de livrer plus de gaz par la Russie à travers le North Stream 2, tant qu’il n’y a pas eu d’aval définitif de l’UE pour son démarrage. Ni le nucléaire ni le charbon ne pourront remplacer le gaz naturel, d’où qu’il vienne, pour garantir un approvisionnement énergétique au cours de la longue période de transition que l’Europe veut accélérer. L’autre secteur qui risque d’être gravement impacté est celui de la pétrochimie avec un gaz aussi cher.

    – Une très forte demande de GNL sur le marché asiatique suivie d’une très forte augmentation du prix qui a dépassé les 40 $/MMBTU en Asie. Dans cette partie du monde où le charbon est pour le moment la ressource prépondérante, seul le gaz naturel pourra permettre une transition énergétique et une décarbonation continue et acceptable.

    – Des conditions climatiques aux États-Unis qui ont certes affecté les capacités de production, y compris pour le pétrole et le gaz de schiste, et enfin des surprises en matière de production d’électricité renouvelable par l’éolien dont les performances ont considérablement chuté pendant un certain moment. Mais là aussi l’évolution positive du prix du baril va finir par booster la production de gaz de schiste surtout, qui n’a pas dit son dernier mot.

    – Il faut aussi citer les limites des capacités de production de gaz conventionnel en Algérie, ainsi que les incertitudes relatives à l’avenir du gazoduc vers l’Espagne à travers le Maroc. Mais il faut tenir compte aussi des réserves énormes en gaz de schiste qui finiront par être développées, ainsi que celles conventionnelles ou non conventionnelles de la Libye, du bassin est- méditerranéen, d’Afrique de l’Est et de l’Ouest. L’Afrique et la Méditerranée auront, par conséquent, un rôle important à jouer dans les échanges à venir aussi bien vis-à-vis du marché européen qu’asiatique.

    Le marché

    Le prix du baril de pétrole et celui du gaz naturel viennent ainsi de traverser un niveau au grand bonheur des producteurs, surtout ceux dont l’économie en dépend, mais il ne faut pas non plus oublier que ce prix en dollar est encore inférieur à celui affiché parce que le dollar a lui aussi chuté depuis 2019.

    Ces prix ont augmenté aussi parce que les ENR et plus particulièrement la production d’électricité éolienne n’ont pas été au rendez-vous comme l’espéraient certains. Sur un autre plan, et l’impact pandémie sur la mobilité étant toujours menaçant, les pays producteurs de l’Opep+ savent parfaitement que la moindre ouverture de vannes sans contrôle, ou encore l’absence de cohésion en son sein, entraîneraient une nouvelle chute des cours qui leur sera fatale. L’autre crainte des pays de l’Opep+ est dirigée vers le pétrole de schiste américain dont les producteurs ont été échaudés depuis 2019, mais qui ne tardera pas à revenir en force avec ce niveau de prix.

    Il est vraiment difficile, par conséquent, de faire aujourd’hui des prévisions pour le marché pétrolier qui finira par être régulé par les trois fondamentaux que sont l’offre, la demande et les stocks, mais fera face aussi, à moyen terme, à des politiques de transition énergétique entraînant une réduction de sa consommation au profit du gaz naturel et des énergies renouvelables.

    Par contre, le gaz naturel poursuivra sa croissance à moyen et long terme surtout dans la génération d’électricité au détriment du charbon dans les principales régions consommatrices d’énergie, dont la région Asie-Pacifique où le gaz ne représente que 10% contre 60% pour le charbon, l’Amérique du Nord avec 33% contre 21% pour le charbon et l’Europe avec 20% contre 16% pour le charbon.


    Abdelmadjid Attar,

    Ancien ministre, ancien P-DG de Sonatrach.

    Le Soir d’Algérie, 07/10/2021

  • Espagne-Algérie-gaz: Accord politique en attendant les négociations techniques

    Espagne-Algérie-gaz: Accord politique en attendant les négociations techniques

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    «J’ai reçu la garantie d’approvisionnement en gaz de l’Algérie vers l’Espagne, ainsi que l’engagement algérien de satisfaire la demande espagnole.» C’est ainsi que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, s’est exprimé à l’issue de son déplacement à Alger, jeudi dernier.

    Accompagné par les Secrétaires d’Etat à la Coopération internationale et à l’Energie, ainsi que par les patrons d’Enagás, Antoni Llardén, et de Naturgy d’Antoni Basolas, le chef de la diplomatie espagnole, s’exprimait en perspective d’une donnée géopolitique et géo-énergétique nouvelle, la fin du contrat d’exploitation par l’Algérie du gazoduc Maghreb-Europe (GME), le 31 octobre prochain.

    Le 26 août dernier, en effet, il avait annoncé que l’ensemble des approvisionnements de l’Espagne en gaz naturel algérien ne sera plus assuré via le GME, un gazoduc d’une capacité de 10 milliards de mètres cubes par an qui transite par le Maroc avant d’atteindre la péninsule ibérique via le détroit de Gibraltar. Ces opérations de fourniture en énergie, avait ajouté Mohamed Arkab, se fera entièrement à travers le gazoduc Medgaz qui relie Beni Saf à Almeria à travers la Méditerranée pour une capacité de 8 milliards de m3 par an mais qui devrait être progressivement augmentée, avait-il assuré.

    On connaît les raisons de la décision du gouvernement algérien de ne plus recourir au GME. Elles sont en relation avec la rupture avec le Maroc voisin fin août dernier en réponse à «l’hostilité» et aux menées agressives du royaume contre la stabilité de notre pays. On savait moins les aspects techniques à gérer en fonction du «gap» de fourniture à combler après l’abandon, le 1er novembre prochain, du GME, alors que le client ibérique va connaître une hausse de la demande interne sur fond d’un renchérissement des prix de l’énergie sur son marché.

    Alors qu’il n’y a pas de doute que l’Algérie ne déroge pas à son statut de fournisseur fiable du client et partenaire espagnol, il s’agit de négocier au mieux la façon de combler l’écart d’approvisionnement. Des sources évoquent la possibilité, pour notre pays, d’assurer la continuité de sa fourniture par bateaux GNL, mais rien d’officiel n’est encore confirmé.

    Ce qui est sûr, en revanche, c’est l’entente politique entre Alger et Madrid de trouver une solution bénéfique aux deux parties. En témoigne l’audience accordée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune au ministre José Manuel Albares Bueno, et l’engagement du chef de l’Etat en faveur du renforcement de la coopération entre les deux pays. En témoignent, également, les déclarations du chef de la diplomatie Ramtane Lamamra qui a parié sur le bilatéral algéro-espagnol et son «élargissement aux secteurs des énergies renouvelables, de l’agriculture et de la construction navale, en soutien au partenariat économique étroit qu’il convient de hisser au niveau des relations privilégiées entre les deux pays voisins», a-t-il dit à l’issue de la séance de travail qu’il a eue avec son homologue espagnol.

    La relation entre Alger et Madrid «est appelée à se développer pour davantage de réalisations futures car il s’agit d’un objectif reflétant la volonté politique et les capacités des deux pays dans les différentes domaines économiques», a encore déclaré Ramtane Lamamra.

    Si la partie de l’accord politique est acquise, il reste maintenant aux opérateurs concernés, Sonatrach et Naturgy notamment, de négocier les questions techniques. L’Algérie couvre actuellement entre 40 et 45% du gaz consommé par l’Espagne. Le reste, en gaz liquéfié, provient de divers pays, en tête les Etats-Unis et le Nigeria. Pour le Maroc, la fin de l’exploitation du GME par l’Algérie aura un impact très lourd, le royaume perçoit une taxe de passage du gazoduc sur son territoire. Une partie importante de son réseau de production d’électricité tourne au gaz prélevé sur le GME. Privé de cette ressource, il devra intensifier l’activité de production à base de charbon et payer plus cher son énergie sur d’autres marchés.

    Kahina Sidhoum

    Reporters, 03/10/2021

  • L’Espagne entame l’agrandissement du gazoduc Medgaz

    L’Espagne entame l’agrandissement du gazoduc Medgaz

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    -Le gouvernement oblige les sociétés de négoce à augmenter leurs réserves de gaz de 70%
    -La capacité de transport quotidienne augmente et devrait l’augmenter de 20 % cette année
    -Le MAE se rend aujourd’hui à Alger avec Llardén et Bassolas

    Naturgy et Sonatrach viennent de mettre en service une première augmentation de capacité de Medgaz. Selon Enagás, le responsable technique du système, la capacité physique d’entrée de la connexion internationale d’Almería est passée de 325 GWh/jour à 338 GWh/jour.

    Cette augmentation n’est qu’un apéritif de la forte augmentation que cette canalisation qui relie l’Espagne et l’Algérie va enregistrer, de manière prévisible, avant la fin de l’année où elle augmentera sa capacité de 2 Gm3, soit 25% de plus, pour dépasser les 10 Gm3/an.

    Cette prochaine augmentation ne permettra d’alimenter qu’une petite partie d’une coupure du Maghreb Gas Pipeline, qui à 13,5 Gm3/an est la plus grande interconnexion gazière que possède l’Espagne avec l’Algérie.

    L’activation de l’extension, convenue en juin, renforcera l’alliance stratégique entre Naturgy et Sonatrach. La compagnie algérienne, en plus d’être le principal fournisseur de gaz de l’Espagne, est le quatrième actionnaire de Naturgy avec une participation de 4 %.

    C’est précisément aujourd’hui que le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, se rend avec le président d’Enagás, Antonio Llardén, et le directeur de la stratégie de Naturgy, Antoni Bassolas, à Alger pour tenter de faciliter les relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc et poursuivre l’approvisionnement en gaz. du gazoduc du Maghreb.

    La semaine dernière, le ministre Albares a profité de la rencontre organisée par les Nations unies à New York pour entretenir des contacts bilatéraux avec les deux gouvernements, comme l’indique The Economist. Le voyage en Algérie devient ainsi la première étape pour tenter de parvenir à un accord et son succès dépendra d’un deuxième voyage, qui pour le moment n’a pas de date, au Maroc.

    Début septembre, le directeur de la stratégie de Naturgy, Antoni Bassolas, participait déjà à des réunions de haut niveau au Maroc en vue du maintien de l’approvisionnement en gaz par cette canalisation, une activité qui rapporte à Naturgy de l’ordre de 70 millions par année, mais qui est l’une des principales voûtes d’approvisionnement de l’Espagne avec les usines de regazéification.

    Le projet Medgaz a été attribué en 2006 par l’Etat algérien pour une durée de 35 ans (jusqu’en 2041), prorogeable pour une période supplémentaire de 15 ans.

    Fin 2019, Naturgy a transformé sa participation de 14,95 % dans Medgaz en une participation stratégique de 49 %, après avoir racheté 34,05 % à Mubadala via un véhicule spécial (SPV). Plus tard, en mars de l’année dernière, la société a fermé son entrée dans le SPV avec BlackRock.

    Ainsi, Medgaz est actuellement détenue par Sonatrach (avec une participation de 51%) et Naturgy (avec les 49% restants, via le SPV auquel BlackRock participe) où il existe un pacte d’actionnaires qui leur accorde le contrôle conjoint du gazoduc.

    Forfait hiver

    Le gouvernement a également approuvé cette semaine le plan hivernal qui oblige les commerçants à augmenter les réserves de gaz pour éviter un manque d’approvisionnement, comme l’a annoncé ce journal.

    Le ministère de la Transition écologique a décidé de durcir notablement le plan dit Hiver -qui n’a pas été actualisé depuis 2017- et obligera les agents de la filière à augmenter leurs réserves de plus de 70% pour janvier par rapport à une première ébauche en dont il a à peine augmenté de 28%. Ainsi, l’obligation de stockage de gaz passera des 3,5 jours qui étaient en vigueur aux 5,5 jours qui seront obligatoires pour janvier. Le ministère impose également quatre jours pour novembre et décembre ; quatre jours en février et 1,5 jour en mars.

    Actuellement, les réserves de gaz en Espagne se situent dans la moyenne européenne, c’est-à-dire de l’ordre de 71% et sont bien en deçà des 90% habituels atteints à ce stade de l’année. La situation de l’approvisionnement en gaz est donc compliquée dans un contexte de forte demande mondiale.

    El Economista, 30/09/2021

  • L’Algérie promet de répondre aux besoins de l’Espagne en gaz

    L’Algérie promet de répondre aux besoins de l’Espagne en gaz

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    L’Algérie promet de répondre aux besoins en gaz de l’Espagne malgré le différend Alger-Rabat
    Le président algérien offre au ministre José Manuel Albares des garanties d’approvisionnement en hydrocarbures

    Les autorités algériennes ont offert jeudi au ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, des « garanties d’approvisionnement en gaz » et leur « engagement à satisfaire la demande » d’énergie de l’Espagne. C’est ce qu’a déclaré le chef de la diplomatie espagnole lors d’une conférence de presse avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, qui a plaidé pour un approfondissement de la « coopération stratégique » entre les deux pays. Ces assurances ont été confirmées par le Président de la République lui-même, Abdelmajid Tebún, selon des sources diplomatiques.

    L’objectif principal du voyage à Alger du ministre espagnol, qui était accompagné des présidents des sociétés Naturgy, Francisco Reynés, et Enagás, Antonio Llardén, était de garantir l’approvisionnement de l’Espagne en gaz algérien au milieu de l’escalade des tensions avec le Maroc voisin. Deux jours après la rupture des relations diplomatiques entre Alger et Rabat, le 24 août, le ministre algérien de l’énergie, Mohamed Arkab, qui a participé à la réunion avec Albares, a annoncé que l’accord avec l’espagnol Naturgy et le portugais Galp, qui expire le 31 octobre, ne serait pas renouvelé. Cela signifie que le gaz ne sera plus pompé par le gazoduc Maghreb-Europe, long de 1 400 kilomètres, qui relie l’Algérie à l’Espagne via le Maroc.

    Avec la fermeture du GME, l’Algérie veut punir son voisin, qui garde un péage de 7% du gaz transporté sur son territoire, entre 50 et 200 millions selon les années, soit l’équivalent de 45% de sa consommation de gaz. Mais elle met également en péril l’approvisionnement de l’Espagne et du Portugal : quelque 8,7 milliards de mètres cubes de gaz par an traversent le détroit de Gibraltar par ce gazoduc, inauguré il y a 25 ans.

    Les autorités algériennes se sont engagées à maintenir l’approvisionnement en gaz de l’Espagne en augmentant la capacité du Medgaz, le gazoduc sous-marin reliant la côte algérienne à Almeria, dont la propriété est partagée entre Sonatrach (51%) et Naturgy et un fonds d’investissement (49%), de 8 à 10 milliards de mètres cubes par an. Le problème réside dans le fait que l’extension, dans laquelle 73 millions d’euros ont été investis et qui devrait être opérationnelle d’ici la fin de l’année, ne compensera guère la fermeture du gazoduc terrestre à travers le Maroc, de sorte qu’il faudra compléter l’approvisionnement par des méthaniers, ce qui augmente le prix du gaz, qui doit être liquéfié et regazéifié pour être transporté à un moment où le coût de l’énergie est en pleine escalade.

    M. Albares n’a pas expliqué comment la fourniture de gaz algérien à l’Espagne sera garantie, ni si elle se fera au même prix que le gaz transporté par le gazoduc. L’Algérie est le premier fournisseur de gaz à l’Espagne, avec 47 % du total jusqu’à présent cette année.

    Le deuxième objectif du ministre des Affaires étrangères était de mettre un terme à l’arrivée d’immigrants irréguliers d’Algérie en Espagne. Entre le 1er janvier et le 11 août, un total de 450 bateaux, avec 5 467 personnes à bord, sont arrivés des côtes algériennes vers le continent espagnol ou les îles Baléares. La nationalité la plus fréquente parmi les immigrants arrivés irrégulièrement en Espagne cette année est l’algérienne (35,2%), suivie de la marocaine (27,5%), selon les données du ministère de l’Intérieur. Plus de 1 000 personnes ont perdu la vie sur la route dite de la Méditerranée occidentale, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

    À l’issue de cette visite, les deux gouvernements ont convenu de tenir la réunion de haut niveau (HLM), prévue en Espagne, « dès que possible », et d’élever le dialogue politique au niveau des ministres des affaires étrangères, ainsi que de « diversifier, élargir et enrichir les échanges commerciaux » entre les deux pays. Ses hôtes ont remercié Albares pour le fait que l’Algérie était le premier pays du Maghreb qu’il avait visité, faisant allusion au fait qu’il n’était pas encore allé à Rabat.

    Ce voyage est intervenu un jour après que le Tribunal de l’Union européenne, à l’initiative du Front Polisario, a annulé dans deux arrêts les accords de commerce et de pêche avec le Maroc, au motif que le peuple sahraoui n’avait pas donné son consentement, alors que les ressources de l’ancienne colonie espagnole sont exploitées. L’Espagne est le principal partenaire commercial du Maroc et le port de plus de 70 % des bateaux de pêche européens opérant sur le banc sahraoui.

    L’Algérie est un allié majeur du Front Polisario et accueille les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf. C’est à la demande de l’Algérie que le gouvernement espagnol a accepté d’accueillir le chef du Polisario, Brahim Gali, pour le soigner d’une grave maladie covidienne, ce qui a déclenché une grave crise diplomatique avec le Maroc.

    El Pais, 30/09/2021

  • Média : En Algérie, Albares parlera du problème des harragas

    Média : En Algérie, Albares parlera du problème des harragas

    Algérie, Espagne, Maroc, gaz, Medgaz, #Algérie, #Maroc, #Gaz,

    Selon El Confidencial, « Albares se rend en Algérie pour discuter du gaz, mais c’est l’immigration qui pose problème » . En effet, selon un journal local d’Alméria, le drame de l’immigration irrégulière vit l’un de ses pires moments dans la province avec le flot incessant de petites embarcations depuis le début de l’été et l’arrivée sur les plages ces derniers jours de près d’une dizaine de corps, dont celui d’un enfant.

    « Une vague irrépressible de migrants algériens a complètement dépassé les capacités des forces et des corps de sécurité de l’État à Almeria, qui fait face à une « situation spéciale » qui exige des « réponses spéciales », comme l’a reconnu cette semaine le subdélégué du gouvernement, Manuel de la Fuente », selon la même source.

    « Il n’y a jamais eu autant de bateaux qui arrivent à terre ». C’est ce qu’avouent ouvertement à ce journal des agents de la Garde civile ayant plus d’une décennie de travail sur la ligne de front du contrôle des flux migratoires qui ont évolué des grands infra-bateaux bondés de subsahariens aux embarcations rapides et petites avec des Algériens promus par des réseaux de trafic de personnes qui sont payés en moyenne 3.500 euros par voyage ».

    El Confidencial indique que « le ministre des affaires étrangères aurait préféré se rendre d’abord à Rabat, mais comme les autorités marocaines ne lui ont pas encore ouvert leurs portes, il a choisi de se rendre d’abord à Alger ».

    Le journal espagnole ajoute que « José Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères, aurait aimé commencer son incursion au Maghreb par la traditionnelle étape de Rabat qui marque habituellement les débuts de tout nouveau chef de la diplomatie espagnole ».

    « C’est ainsi qu’il s’est exprimé lors de sa prise de fonction le 12 juillet, en ne mentionnant qu’un seul pays – le Maroc – avec lequel, a-t-il souligné, il est nécessaire de renforcer la relation d’ »amitié ». Mais Rabat n’est pas encore prêt à recevoir Albares », inidque-t-il.

  • Espagne: La patronale réassure au sujet de du gaz algérien

    Espagne: La patronale réassure au sujet de du gaz algérien

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    Pour Sedigas, l’approvisionnement en gaz de l’Espagne est garanti malgré le conflit entre l’Algérie et le Maroc.

    La société gazière espagnole Sedigas estime que le conflit entre l’Algérie et le Maroc, qui menace d’affecter le gazoduc Maghreb-Europe, finira par être résolu, et considère que l’approvisionnement en gaz de l’Espagne est de toute façon garanti. C’est ce qu’a expliqué dans une interview accordée à EFE le président de Sedigas, Joan Batalla, qui a souligné que  » l’Algérie est l’un des plus importants fournisseurs de gaz de l’Espagne « , étant donné qu’elle fournit actuellement 44,9 % du gaz consommé par le pays.

    Toutefois, il s’est dit convaincu que ce conflit ne causera pas de problèmes d’approvisionnement en gaz pour l’Espagne, car le Maroc et l’Algérie ont tous deux démontré leur fiabilité en matière d’approvisionnement en gaz à de nombreuses autres occasions.

    Le 24 août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, avec lequel elle a des différends au sujet du Sahara occidental, et deux jours plus tard, elle a annoncé son intention de faire transiter tout le gaz qu’elle fournit à l’Espagne par le gazoduc Medgaz, qui relie directement l’Algérie à l’Espagne.

    L’Algérie a ainsi laissé entendre qu’elle excluait l’autre gazoduc, le gazoduc Maghreb-Europe, qui transporte le gaz algérien vers l’Espagne via le territoire marocain, et dont le contrat expire fin octobre.

    « Nous fournissons du gaz algérien depuis de nombreuses décennies et, au-delà des tensions opérationnelles qui ont pu survenir, l’approvisionnement en provenance d’Algérie et du Maroc a été fiable, donc je pense qu’au-delà des négociations contractuelles, cette situation sera résolue », a déclaré M. Batalla.

    « Il n’existe aucun élément susceptible de remettre en cause la fiabilité des deux pays », a-t-il ajouté.

    En fait, l’Algérie elle-même a déjà fait savoir que ses frictions avec le Maroc n’affecteraient pas l’approvisionnement en gaz de l’Espagne, qui serait uniquement acheminé par le gazoduc Medgaz, bien que les tensions entre ces deux pays d’Afrique du Nord aient ouvert le débat sur la sécurité de l’approvisionnement en gaz par l’Espagne.

    Sur ce point, M. Batalla a souligné que l’Espagne, malgré son manque de ressources énergétiques et sa capacité d’interconnexion réduite, dispose d’une « grande diversité d’approvisionnement en gaz », puisqu’elle reçoit du gaz naturel liquéfié de 15 pays.

    « Il existe des alternatives en cas de situation imprévue », a déclaré M. Batalla, qui a également souligné qu’Enagás allait fournir une plus grande capacité pour les méthaniers et que le pays disposait de six usines de regazéification.

    D’autre part, M. Batalla a attribué la forte augmentation des prix du gaz ces dernières semaines à la demande asiatique et à l’évolution des droits d’émission de CO2, une situation qui pose problème dans des pays comme le Royaume-Uni.

    Quant à l’ensemble des mesures adoptées par le gouvernement pour tenter de freiner l’augmentation des prix de l’électricité, M. Batalla a de nouveau appelé à une réduction de la taxation du gaz – tant la TVA que l’impôt spécial sur les hydrocarbures – en tenant compte des consommateurs vulnérables, comme cela a été fait pour l’électricité.

    En ce qui concerne l’impact des prix élevés du gaz sur le prix de l’électricité, il a souligné que les prix du gaz ne sont pas fixés « ni par les entreprises du secteur ni par le gouvernement », mais par les marchés internationaux.

    En fait, il a assuré que les centrales à cycle combiné – des centrales qui brûlent du gaz pour produire de l’électricité – ne couvrent même pas leurs coûts de fonctionnement et que, malgré cela, elles sont « essentielles » pour éviter les pannes d’électricité.

    Pour cette raison, M. Batalla estime que le gouvernement, une fois le problème des prix de l’électricité surmonté, devrait dans quelques mois « définir le cadre de rémunération pour que les centrales à cycle combiné » puissent au moins récupérer leurs coûts d’exploitation.

    Les centrales à cycle combiné fonctionnent actuellement à 20 % de leur capacité et M. Batalla a souligné que le Plan national intégré de l’énergie et du climat (PNIEC), qui définit la feuille de route énergétique jusqu’en 2030, prévoit un poids des centrales à cycle combiné similaire à celui de l’actuel.

    « Au cours des deux derniers mois, les centrales à cycle combiné ont représenté en moyenne 16 % de la couverture de la demande grâce au vide thermique laissé par les énergies renouvelables, l’hydroélectricité ou le nucléaire », a expliqué M. Batalla.

    D’une part, il a revendiqué le rôle que les gaz renouvelables – tels que le biométhane ou le biogaz – peuvent jouer à court terme en faveur de la décarbonisation de l’économie et du rééquilibrage territorial en Espagne et, d’autre part, le rôle clé que l’hydrogène vert peut jouer à l’avenir à long terme.

    El Periodico, 27/09/2021

  • La fermeture du GME aggrave la situation du gaz en Europe

    La fermeture du GME aggrave la situation du gaz en Europe

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    (PetroTimes) – La montée des tensions entre l’Algérie et le Maroc pourrait conduire à la paralysie de l’un des trois gazoducs qui exportent du gaz d’Afrique vers l’Europe – Maghreb Europe (GME).

    Le gazoduc Maghreb-Europe (GME), depuis 1996, relie les champs algériens de Hassi-R’Mel au Sahara à l’Europe via le Maroc sur une longueur de 540 km.

    Le contrat de transbordement via le Maroc a pris fin en octobre, cependant, l’Algérie et le Maroc ont rompu leurs relations diplomatiques en août, et les trois parties, y compris l’Espagne en tant qu’importateur, ne peuvent pas encore s’entendre sur un nouveau contrat.

    Au cours des 8 premiers mois de 2021, l’Algérie a fourni 10,8 milliards de m3 de gaz à l’Espagne et au Portugal à travers deux gazoducs d’une capacité de 8 milliards de m3 par an Maghreb-Europe (GME) et Medgas, soit une augmentation de 2,3 fois supérieure à la l’ensemble de 2020.

    Si le gazoduc GME cesse de fonctionner, le volume de gaz ne sera pas garanti, y compris l’extension de la capacité de Medgas à 10 milliards de m3/an, de sorte que les prix du gaz en Europe augmenteront et Gazprom en bénéficiera directement.

    La partie algérienne presse le Maroc de réduire le volume de transbordement, l’obligeant à le réduire à 1 milliard de m3 par an, tout en ajustant le prix du gaz qui a augmenté de 640% en 2021.

    Petro Times, 07/09/2021

  • Maroc: Avec Medgaz, ça gaze plus

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    L’Algérie abandonne le Gazoduc Maghreb-Europe : Plus de gaz algérien pour le Maroc

    En décidant de revoir à la hausse le volume de la production de gaz à destination de la péninsule ibérique via le Medgaz, passant ainsi de 8 à 10,5 milliards de mètres cubes dès la fin de novembre, l’Algérie se passe inéluctablement du gazoduc Maghreb-Europe, dont le contrat arrive à terme le 31 octobre prochain.

    Et dire que le Maroc, traversé par un tronçon de 450 kilomètres duquel il tirait les droits de passage a joué le cafouillage quant à sa position de reconduire ou pas le contrat de ce gazoduc. Résultat des courses, il se voit volatilisé devant ses yeux de quelque 800 millions de royalties et un milliard de mètres M3 de gaz.

    Depuis lors, l’eau a coulé sous les ponts, et les négociations de l’Algérie avec son partenaire espagnol au sujet de la sécurité des approvisionnements en gaz ont abouti à la mise en service, à partir de fin novembre, du Medgaz.

    En d’autres termes, la totalité de l’approvisionnement en gaz algérien passera par ce gazoduc, comme réitéré récemment par le patron de Sonatrach, lors d’une visite au projet de la quatrième unité de pression de gaz sis à Béni Saf.

    Sur les lieux de ce point de départ de l’approvisionnement jusqu’au port d’Almeria, Toufik Hakkar s’est enquis des capacités de production ainsi passées à 10,5 milliards de M3 suivant la demande du partenaire espagnol.

    S’exprimant récemment à la Radio chaine 3, l’expert en questions énergétiques, Mourad Preure, il ne pense pas moins que le Maroc a joué le chantage dans cette affaire.

    Il a fait même la comparaison avec le conflit du même ordre entre la Russie et l’Ukraine, dont le dernier pays cité a empêché que le gaz russe passe vers l’Europe.

    Fins stratèges qu’ils sont, les Russes avaient alors construit le gazoduc Nord Stream 2, dont la mise en service est toute proche. Mais, Dr Preure n’en fait pas source d’inquiétude des manœuvres marocaines, estimant que l’Algérie dispose d’un plan « B », que constitue le Medgaz.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 07/09/2021