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  • Le Parlement algérien ratifie une loi renforçant le contrôle sur les médias

    Topics : Algérie, presse, médias, journalistes, répression,

    Reporters sans frontières critique la législation en disant qu’elle comporte des « chapitres négatifs » qui constituent une violation de la liberté de la presse.

    Le parlement algérien a approuvé une nouvelle loi sur les médias qui renforce le contrôle sur le travail des journalistes et impose de nouvelles restrictions.

    Alors que le gouvernement a déclaré que la loi était essentielle pour garantir le libre exercice de l’activité des médias sous contrôle légal, Reporters sans frontières (RSF) a déclaré que la loi comprenait des « chapitres négatifs » qui constituent une violation de la liberté de la presse.

    La loi interdit aux médias algériens de recevoir tout financement ou aide matérielle de toute « entité étrangère ».

    Le ministre des Communications, Mohamed Bouslimani, a déclaré que la loi vise à « consacrer la liberté et le pluralisme de la presse » et à « la protéger de toutes les formes de déviation ».

    La nouvelle loi exclut de facto les binationaux du droit de posséder ou de contribuer à la propriété d’un média en Algérie.

    « Certains chapitres sont positifs, d’autres représentent une violation de la liberté de la presse, comme la révélation des sources à la justice, si nécessaire, la restriction de l’accès à tout financement », a déclaré Khaled Drareni, le représentant de RSF en Afrique du Nord.

    Contrairement à l’ancienne loi qui exigeait une autorisation formelle du ministère de la Communication pour créer un journal, la nouvelle est beaucoup plus simple en ce sens qu’elle stipule que les journalistes peuvent créer un média en ne faisant qu’une déclaration.

    Plus tôt ce mois-ci, un tribunal algérien a condamné Ihsane El Kadi , journaliste de renom, à cinq ans de prison. Ihsane, un critique virulent du gouvernement qui a été arrêté le 24 décembre, a été accusé de recevoir des fonds étrangers.

    L’arrestation d’El Kadi a également été condamnée par des organisations de défense des droits humains telles qu’Amnesty International et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

    #Algérie #Presse #Journalisme #Répression

  • Maroc : Des « sources contrôlées » de la DGED

    Maroc : Des « sources contrôlées » de la DGED

    Maroc, DGED, médias, information, propagande, sources contrôlées,

    Grâce á cette liste, nous savons maintenant que les services secrets marocains sont derrière ces médias qu’ils appellent « sources contrôlées »: Le Magazine du Manager, La Lettre Méditerranée, Maghreb Intelligence, Géotribune, Sahel Intelligence, Middle East Confidential, Labass.net, Correo diplomático, Le Griot.info, Afrique 7, Le Courrier stratégique.

    #Maroc #DGED #Médias

  • Algérie. Presse : un secteur gangrené

    Algérie. Presse : un secteur gangrené

    Algérie, presse, journaux, médias, publicité,

    S’il y a un dossier qui ne veut pas curieusement voir le bout du tunnel, c’est bien celui des médias. Que de conférences, que de regroupements, que de groupes de travail, que de promesses n’a-t-on pas vu autour de ce dossier qui ne veut toujours pas évoluer dans le bon sens et qui continue encore à être soumis à toutes sortes de triturations sans raisons convaincantes.

    Il y a, à tout considérer, des parties occultes que l’assainissement de ce secteur semble grandement déranger et qui veulent à tout prix maintenir le statu quo. La manne publicitaire et l’off-shore audiovisuel qui profitent depuis des années à certains ne sont pas étrangers à cet état de fait. Des parties nourries jusqu’à la moelle par la publicité étatique font tout pour faire saborder les réformes promises et engagées par le Président Tebboune.

    L’argent sale et le gain facile qui ont gangrené depuis des années le milieu de la presse est, semble-t-il, toujours en action ! Sinon comment expliquer ces multiples ajournements pour la promulgation de la nouvelle loi organique relative à l’information et la dotation de la profession de journaliste d’un statut particulier qui définit les conditions d’exercice de la profession et les droits et devoirs y afférents ? Il y a à n’en pas douter des forces qui bloquent toute velléité de réformes du secteur ! Depuis des lustres, on parlait d’opérer un coup de balai pour écarter du secteur les parasites et les forces externes à l’information, on clamait que les jours des chaînes de télévision offshore sont comptés, on promettait de mettre fin à ceux qui tirent les ficelles dans la distribution de la publicité publique, on jurait de promouvoir la liberté de presse et la dignité professionnelle…mais à ce jour c’est toujours le statu quo.

    Rien ne semble vouloir changer et en toute apparence ce n’est pas pour demain que cela se fera. Les forces qui bloquent les réformes du président Tebboune et se complaisent de cette situation sont tellement puissantes qu’elles empêcheront toute avancée dans l’assainissement du secteur. Le code de l’investissement avec toute sa complexité a fini par être adopté, mais pas le code sur l’information. C’est à croire que son élaboration ressemble à un voyage sur Mars.

    Le statut quo que veulent maintenir des « réseaux d’influence et d’allégeance » ne peut s’expliquer que par la volonté de brasser encore et encore l’argent de la manne publicitaire. Le fait que le président de la république ait ordonné lors du dernier Conseil des ministres de domicilier les chaînes de télévision à contenu algérien avant la fin de l’année en cours afin de lutter contre le transfert illicite de devises de manière déguisée, en dit long sur les forces qui profitent du statu quo et c’est l’image de la République qui en prend un autre coup.

    « La seule chose qui permet au mal de triompher est l’inaction des hommes de bien », disait Edmund Burke. Malheureusement chez nous les hommes de bien sont sanctionnés. Le manque de visibilité et l’injustice dans le secteur des médias sont tels que la moindre action de bien est systématiquement brisée.

    L’Express, 01/09/2022

    #Algérie #Presse #Journaux #Médias

  • Du CC et des nominations de la HACA

    Maroc, CC, HACA, presse, médias, audiovisuel,


    D’abord, le sujet de l’audio-visuel dépasse les enjeux politiques, las aspects économiques et financières …etc. l’enjeu est beaucoup plus dangereux que cela, il s’agit plutôt du « projet de société » que l’audio-visuel construit et du modèle de société qu’il véhicule. D’où on peut expliquer l’ingérence étrangère sur ce sujet, consciente de la taille des enjeux.

    En effet, l’idée qu’on peut se faire du Maroc diffère entre un rabati, un citoyen de Zhilika ou de la montagne de l’Oukayemden, qui ne se sont jamais rencontrés et dont le seul vecteur d’unification linguistique, culturelle, sociale, gestuelle, comportementale voire de certaines composentes identitaires reste la télévision.

    Bref la télévision vous construit une Nation (la Oumma)

    D’abord résoudre la question fondamentale de la langue pour toute Nation sans la télévision reste de la pure théorie utopique.

    De même pour tout ce qui est de la culture, de l’éducation, des valeurs …etc . Bref, tout ce qui peut construire une Nation.

    Il est donc tout à fait normal qu’un projet politique, se basant sur une vision d’un projet de société, utilise la programmation des moyens audio-visuels publics dans ce sens.

    Détruisons certains paradigmes !…, il n y a pas de honte non plus à ce que les marocains qui se sont identifiés à une ligne politique en majorité, puisse avoir une télévision à leur image et à l’image du projet de société de la ligne politique qu’ils ont choisie.

    Ce qui est à condamner c’est plutôt l’utilisation des moyens de l’audio-visuel public pour la propagande partisane, qui reste par ailleurs un thème bien encadrée par la loi, toute phobie sur ce sujet est tout simplement injustifiée.

    D’autres parts, les moyens de l’audio visuel ont été utilisés et ce depuis presque 30 ans en totale opposition et en contradiction avec le gout dominant des marocains en matière de langue, de culture, d’art,…et autres. Faisant prévaloir le gout d’une infime minorité détenant le pouvoir audio-visuel et voulant l’imposer de faite comme valeurs et modèle d’uniformisation de la société marocaine. Cette démarche contre nature a causé une tension sans précédent au sein de la société marocaine, dilapidant et sapant à l’usure tous les germes d’éventuelles valeurs communes ou identitaires minimes. La résultante fait qu’on se trouve à s’inquiéter de crise ou déficit identitaire sans précédent, ou de problématiques dangereuses telles que la cohésion sociale. Tel est le vrais sens de « la stabilité de l’Etat » qui se trouverait menacée.

    La bataille de l’audio visuel est difficile, longue et compliquée et ne fait que commencer. Surtout quand des forces extérieures plus puissantes s’en mêlent. Mais l’enjeu en vaut la chandelle.

    Revenant à un détail de cette bataille, celui des CC.

    1/ Tout le monde s’étonne du tsunami dans un verre d’eau qu’à soulevé le CC. Les plus naïfs pensent qu’il s’agit vraiment du CC., alors qu’il s’agit de faire regretter toute personne qui ose s’approcher de la petite porte ou même de la fenêtre étroite de cette propriété. La preuve en est les WMD (armes de destruction massive) utilisées et les armes de dissuasion brandies.

    2/ ceux qui sont, soit de bonne foi soit de mauvaise, qui pensent qu’une erreur juridique ou administrative ou d’une quelconque nature a été commise sur ce dossier, se trompent complètement. En effet, j’ai pu voir une dizaine de cahier de charges dans ma vie, sauf omission de ma part aucun n’est passé par le Conseil du Gvt. En plus, ce gouvernement lui-même a délégué cette tache par écrit au ministère de tutelle. De quoi se mêle-t-on alors ?. En plus, c’est une pratique assez répondue dans les pays les plus démocratiques…

    3/ Il est facile de constater, après avoir vu la solution de l’exercice, qu’il était préférable de faire valider le CC par le conseil du Gvt pour lui donner plus de poids. Mais d’ici à accuser des membres du Gvt de manquer de flair politique serait trop prétentieux. Il fallait plutôt consulter « madame soleil » dans ce cas, pour tirer la bonne boule dans un environnement de réactions complètement imprévisibles, contradictoires et aléatoires.

    4/ Je tiens à saluer, pour l’occasion la performance de l’équipe qui a travaillé avec pragmatisme et acharnement à l’américaine et qui a pu produire un cahier de charges à moindre coût, en deux mois, avec des réunions marathoniennes … une performance jamais égalée auparavant autours d’un cahier de charges dans une administration marocaine … Je leur dit donc rester sur cette voie de travailleur et de producteur, et ne céder pas à l’ambiance d’auto-flagellation, et rappeler vous que vous êtes à peine au début de la bataille et que ce sont les rats qui abandonnent le navire les premiers… !

    5/ S’agissant des nominations de la HACA, une autre gifle affligée au Gvt après une série de gifle, le texte des établissements stratégiques (1ere gifle), loi 1/12 (2eme gifle), la polémique du CC (3eme gifle),la liste des gouverneurs (4eme gifle). Le plus important c’est la mise en scène publique de certaines gifles d’où le sens des messages adressés à travers… La réponse du chef du gvt hier au parlement était le refus d’endosser la responsabilité entière sur l’application de la constitution.

    Pourquoi la constitution ? car la nomination par Amir Almouminine d’une PPS féministe égalitaire dans l’héritage à l’extrême opposé par rapport au chef du gvt ainsi qu’un Directeur de tendance PAM pourrait relever d’une ère d’avant la constitution et d’avant Février.

    Ajoutons à cela que le texte de la constitution, ainsi que celui d’application en cours de sortie actuellement, pencherait plutôt du coté d’une interprétation au sens d’une attribution du chef du Gov.

    Il en résulte aussi par perception qu’il devient risqué et dangereux pour un responsable de l’administration, un homme d’affaires marocain, ou un investisseur étranger de coopérer dans le futur avec l’actuel Gvt…

    6/ d’où vient la source des problèmes : elle vient à l’origine du mode de management adopté par le chef du gvt.

    En effet, le mode de management pratiqué est celui hérité de longues années d’expériences réussies dans la da3wa, ou il s’agit plutôt de donner avant de récolter. So7ba (gagner la confiance) et da3wa … Ce mode n’est pas du tout compatible avec la gestion des affaires surtout quant il s’agit d’enjeux politiques et de pouvoir.

    Un manager peut se voir tolérer de changer sa secrétaire ou son chauffeur pendant le 1er mois à son arrivé. Dépassé ce délai les choses deviennent plus compliquées.

    En management, il y a toujours un délai de grâce au départ, qui reste une occasion pour prendre les décisions méchantes de réformes ou changer des responsables. Il revient au manager de juger des plus prioritaires parmi les plus impopulaires. Car, passé ce délai cela devient beaucoup plus compliqué.

    Rajoy en Espagne a fait passer ses décisions les plus méchantes pendant les 2 premiers mois, chose qu’il n’arrive plus à faire actuellement.

    Notre chef de gov était tellement gentil et sympathique dés le départ, au point même de laisser certains membres du cabinet de l’ancienne équipe avec lui, et allant jusqu’à tolérer l’abandon de certains de ces bureaux au profit d’un autre ministère. Telle a été la ligne de conduite, plus au moins en général, des autres ministres issus de la même mouvance.

    7/ Alors que proposez vous ?

    Par mon approche pragmatique, je ne conçois pas la réforme de l’Etat comme des bases, des textes et des concepts à préparer, tel qu’il a été le cas lors des reformes des mouvements islamiques bien réussis dans les années 80s et 90s à travers la pose de démarches des fondamentaux (Ta2ssil) …etc. Car le milieu, l’environnement, ainsi que les objectifs diffèrent de beaucoup. La réforme de l’Etat dans le cas du Maroc est plutôt une question d’homme avant toute chose. Je redis ce que j’avais déjà dit en décembre.

    Réformer l’Etat au Maroc revient en termes simples à pouvoir changer chaque année 10% des responsables les plus mauvais , faire bouger un autre 10% au minimum, et faire promouvoir 20%…

    En conclusion

    Sans faire fonctionner pleinement le pouvoir de nomination en sanction et en promotion, il n’y a point de réforme de l’Etat. Toute l’énergie du chef du Gov doit s’orienter sur ce sujet pour y réaliser le maximum possible pour y créer l’événement avant de le subir, et avant qu’il ne soit trop tard.

    Lah Lmou3ine -)

    #Maroc #CC #HACA

  • Les services secrets infiltrent les médias et les journalistes

    Les services secrets infiltrent les médias et les journalistes

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    Par Nydia Egremy/Mejico Global

    Que ce soit par la corruption ou le harcèlement, les journalistes qui collaborent avec les agences de renseignement diffusent ou taisent des contenus afin de cacher la vérité. Dans ce sale jeu, les communicateurs sans scrupules ne remplissent pas leur fonction sociale de porte-parole du pouvoir : ils ne confirment pas la véracité des faits et détruisent les réputations tout en disqualifiant les gouvernements légitimes. Cette symbiose séculaire vise le contrôle social et ternit le travail des journalistes engagés et critiques qui exposent leur vie en couvrant fidèlement les conflits et les crises.

    Cacher la vérité et entraver l’exercice du droit à l’information, voilà ce qui se cache derrière l’utilisation des journalistes et des médias par les services de renseignement du monde entier pour désorienter, attiser les divergences et déformer les faits. On ne sait pas combien de journalistes sont employés par ces services, quels pays sont les plus pénétrés et quels services ils fournissent aux pouvoirs en place. Ce qui est confirmé, c’est que ce lien s’exprime par des textes et des images trompeurs et biaisés, basés sur des sources douteuses, des chiffres peu fiables et des euphémismes qui déforment la réalité.

    Bien que les gouvernements et les agences nient qu’ils emploient des journalistes et des médias à leur service, il est courant qu’ils versent des pots-de-vin pour diffuser des informations qui leur conviennent. L’opération Mockingbird, par exemple, a été conçue au milieu du siècle dernier par la Central Intelligence Agency (CIA) des États-Unis pour infiltrer la presse écrite et électronique, les journalistes et les écrivains de même sensibilité en échange de pots-de-vin.

    Avant de diriger la CIA, Richard Helms a travaillé comme journaliste à l’United Press International (UPI) et a agi comme agent de renseignement. Grâce à ces réalisations, Zenzontle était si efficace que le copropriétaire du Washington Post, Phillip Graham, a déclaré : « On peut toujours trouver un journaliste moins cher qu’une prostituée de luxe.

    C’est encore vrai aujourd’hui. L’analyste Jason Simpkins rappelle que l’administration de George W. Bush, dans sa guerre contre le terrorisme, a falsifié des données sur le succès supposé de la guerre en Irak et les a diffusées sur 77 chaînes de télévision. C’est un fait qu’au moins 20 agences fédérales, dont le département d’État, produisent et distribuent des informations manipulées aux médias. C’est le triomphe de la propagande sur l’information légitime, conclut Simpkins.

    Journalisme dirigé

    Cette complicité perverse a été analysée par le lauréat du prix Pulitzer Carl Bernstein dans son texte The CIA and the Media, publié en octobre 1977. Dans le sous-titre, Bernstein décrit comment les médias américains les plus puissants ont travaillé, gants en main, avec cette agence et que la mission des journalistes cooptés était de servir d’yeux et d’oreilles à la CIA ; de rapporter ce qu’ils avaient vu ou entendu dans une usine d’Europe de l’Est, lors d’une réception diplomatique à Bonn ou dans le périmètre d’une base militaire au Portugal.

    En d’autres occasions, leur mission était plus complexe : ils semaient subtilement des éléments de désinformation fabriqués par les services secrets, réunissaient des espions étrangers avec des agents américains ou organisaient des déjeuners ou des dîners au cours desquels les journalistes étrangers étaient informés de la propagande qu’ils devaient répéter. Il était également courant de leur fournir des hôtels et des bureaux pour obtenir des informations sensibles, a déclaré Bernstein.

    Alors que cette complicité néfaste semblait appartenir au passé, en novembre 2014, les souvenirs de l’opération Mockingbird ont refait surface, lorsqu’un rapport du Sénat américain a révélé que la CIA avait donné aux médias et aux journalistes des informations manipulées sur les mérites supposés de ses techniques d’interrogatoire sur les suspects de terrorisme pour produire des articles, des livres et des émissions. Ce faisant, l’agence a cherché à détourner les critiques publiques concernant l’échec de son programme de détention et d’interrogatoire, que beaucoup ont qualifié de torture pure et simple.

    Le rapport ajoute que depuis 2005, des journalistes et des médias ont accepté de promouvoir la fausse version de la CIA sur l’efficacité de la torture ; l’un d’entre eux était le journaliste Douglas Jehl du New York Times (NYT). En juin de la même année, et grâce au témoignage d’anciens agents, le réseau NBC maintient la fausseté de la version de Jehl ; ce faisant, le réseau ne cherche pas l’intérêt public mais à sauver son image face au rejet croissant du rôle des médias par la société.

    Le rapport ajoute que fin 2002, le vice-président de l’époque, Richard Cheney, et d’autres responsables de la CIA ont convaincu le NYT de censurer dans un article le nom d’un pays (la Thaïlande) qui avait accepté d’accueillir une prison secrète de la CIA. Ces informations ont été révélées grâce au travail de journalistes attachés à la vérité.

    Lire aussi : Maroc, des journalistes français sous influence

    Une confession surprenante

    Le quotidien allemand Frankfurter Allgemaine Zeitug (FAZ) a la plus grande diffusion à l’étranger (148 pays) et sa ligne éditoriale de centre-droit ou libérale-conservatrice est définie par une coopérative de cinq rédacteurs. L’un d’entre eux était Udo Ulfkotte. En octobre dernier, M. Ulfkotte a admis qu’en échange de pots-de-vin, il avait publié des articles rédigés par la CIA et d’autres services de renseignement, notamment allemands, ainsi que ceux de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

    Dans sa confession inédite, Ulfkotte déclare : « J’ai menti, j’ai désinformé, j’ai manipulé la vérité en échange d’argent. L’ancien conseiller du gouvernement allemand explique qu’il l’a fait parce qu’il a été élevé pour mentir, trahir et ne pas dire la vérité au public ; il admet qu’il en a eu assez d’être pro-américain et que l’Allemagne soit une colonie américaine. Et il avoue que la couverture actuelle de la crise ukrainienne par la presse occidentale – et la FAZ – est, en plus d’être biaisée, un « exemple clair de manipulation de l’opinion publique ».

    Il semble que les rédacteurs et les journalistes aient mis des casques insonorisés virtuels pour publier que la Russie préparait une guerre imminente, souligne M. Ulfkotte. Dans son livre Journalistes achetés, il note que, comme lui, de nombreux collègues désinforment sur ordre des agences de renseignement et affirme que le magazine allemand Der Spiegel a publié que le Boeing malaisien abattu au-dessus de l’Ukraine (juillet 2014) l’a été par un missile russe. Une telle affirmation, admet-il, était sous la dictée des services secrets car il n’y avait aucune preuve.

    Avant la confession d’Ulfkotte, les documents divulgués par Edward Snowden en juillet 2013 ont révélé les relations étroites entre la presse d’entreprise et les agences de renseignement. Cependant, dans les trois mois qui ont suivi cette révélation, Robert Vargas, du Telegraph, a demandé : « Pourquoi les médias ignorent-ils la relation entre la National Security Agency (NSA) et les services de renseignement allemands ? Contrairement à l’hypothèse selon laquelle ils seraient désireux d’aborder la question, M. Vargas a souligné que les médias américains, britanniques et allemands n’avaient rien publié.

    Calomnie par slogan

    Depuis le triomphe de la révolution cubaine, les agences de renseignement américaines ont monté des campagnes de distorsion massives contre l’île. À cette offensive systématique des médias américains s’ajoute la récente fuite d’un rapport de cinq pages du Federal Bureau of Investigation (FBI) sur l’ingérence présumée de la Direction cubaine du renseignement (DI) dans le milieu universitaire américain.

    Dans son article Jugando a la noria. Journalismo recalentado y refritos del FBI, le journaliste Miguel Fernández Díaz expliquait en septembre dernier que le chroniqueur de sécurité nationale du Washington Post, Bill Gertz, s’est empressé de le commenter sans en vérifier la véracité et que Fox News a immédiatement reproduit le document, ce qui a exacerbé l’opposition cubaine.

    Le plus grand cas de manipulation des médias par le gouvernement et les agences américaines s’est produit entre 1999 et 2001, lorsque la presse américaine s’est jointe à la campagne acharnée contre les cinq antiterroristes cubains injustement poursuivis pour espionnage. Des documents officiels obtenus par le mécanisme de transparence américain (FOIA) confirment que des journalistes et des médias ont reçu d’importantes sommes d’argent pour influencer le jury et l’opinion publique.

    Parmi ceux qui ont écrit pour le compte de tiers, citons Oficina de Transmisiones Cuba – qui exploite Radio et TV Martí – en échange de 37 millions de dollars par an ; Ariel Remos du Diario Las Américas (qui a reçu quelque 25 000 dollars) ; le journaliste du Miami Herald Wilfredi Cancio Isla (22 000 dollars) ; le rédacteur en chef du Diario Las Américas Herren Fele (5 800 dollars) et l’animateur de Radio Mambí Enrique Espinosa (10 000 dollars).

    Carlos Alberto Montaner a reçu plus de 40 000 dollars pour avoir attaqué les Cinq dans sa colonne du Miami Herald et le journaliste du Nuevo Herald, Pablo Alfonso, a reçu des paiements totalisant 252 325 000 dollars. Tous ont glissé de faux liens entre les accusés et l’espionnage, fait allusion à des preuves fallacieuses, omis des preuves en leur faveur et déformé les faits.

    D’autres cas de médias et de cadres payés par des services de renseignement ont été révélés dans le monde entier. Un câble de WikiLeaks a révélé que le directeur d’Al Jazeera, Wadah Khanfar, a manipulé des informations pour satisfaire l’agence de renseignement de la défense américaine (DIA) et a été contraint de démissionner. Lorsque l’agence a protesté contre la couverture négative de la chaîne, Khanfar a modifié l’information.

    Le hacker Chris Coleman a affirmé que la Direction générale des études et de la documentation (le service de renseignement extérieur du Maroc) payait des journalistes étrangers pour leurs articles et reportages liant le Front Polisario de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) au terrorisme djihadiste. C’est ce que révèle l’article WikiLeaks del maizen : les graves secrets du régime marocain exposés, par le professeur espagnol Carlos Ruiz Miguel.

    Dans son blog Desde el Atlántico, Ruiz cite Coleman qui affirme que l’agence a payé des journalistes tels que Richard Miniter (NYT, The Washington Post et Forbes), ainsi que le journaliste Joseph Braude, qui ont véhiculé dans leurs bureaux la fausse impression que les Sahraouis du Front Polisario étaient liés au terrorisme djihadiste.

    Le journalisme infiltré

    L’avocate Eva Golinger a dénoncé le financement par le département d’État de la presse et des journalistes de l’opposition au Venezuela et a prévenu que des programmes similaires existent dans d’autres pays d’Amérique latine. De son côté, le journaliste américain Jeremy Bigwood affirme que des agences américaines, telles que le très controversé Broadcasting Board of Governors, financent secrètement des médias et des journalistes sous prétexte de soutenir le développement des médias dans plus de 70 pays.

    Entre 1993 et 2005, les services secrets allemands (BND) ont recruté des journalistes pour surveiller leurs collègues : les sujets sur lesquels ils enquêtaient, leurs sources et leur vie privée. Selon l’ancien espion Wilhelm Dielt, qui a travaillé pour le magazine Focus en échange de 380 000 dollars sous le nom de code Dali, d’autres rédactions ont été infiltrées, notamment Der Spiegel, Stern, Berliner Zeitung et Süddeutsche Zeitung.

    En 2012, le journaliste du NYT Mark Mazzett a envoyé une copie d’un article de sa collègue chroniqueuse Maureen Dowd à la porte-parole de la CIA Marie Harf. L’article de M. Dowd portait sur une fuite de l’agence à Hollywood concernant le film Zero Dart Thirty (sur Oussama Ben Laden).

    En août 2013, le rédacteur et éditeur Wayne Madsen a cité le fait que les agents de renseignement opérant sous couvert de la presse prennent des rôles différents et travaillent pour les services de renseignement. Les médias infiltrés comprennent Radio Free Europe, Radio Free Liberty, Radio Free Asia, Alhurra, Radio Sawa, Radio et TV Marti, ainsi que Voice of America. D’autres médias signalés comme étant des façades de la CIA sont le Kyuv Oistm Cambodia Daily et Lidove Noviny à Prague.

    Il existe de nombreux journalistes qui, sous couvert d’être « indépendants », obtiennent des financements et des autorisations pour accompagner l’armée et la marine américaines dans leurs opérations, en échange d’articles bienveillants. Pour Martin Edmonds, analyste britannique au Centre for Defence and Security Studies, cette subordination est inacceptable, car elle affecte leur rôle dans la démocratie et ils perdent toute crédibilité et indépendance, dit-il.

    Correspondants, journalistes indépendants, rédacteurs, directeurs de l’information, chroniqueurs et commentateurs sont désormais dans le collimateur des services de renseignement. Les documents de Snowden confirment que le Centre de communication du gouvernement (GCHQ), l’une des trois principales agences de renseignement britanniques, classe les journalistes d’investigation comme une menace similaire aux terroristes, aux pirates informatiques et aux criminels. En outre, elle et d’autres agences envoient des messages de spam, surveillent les médias sociaux et utilisent des outils sophistiqués pour manipuler les sondages, les statistiques et les chiffres en ligne.

    En conclusion, il convient de souligner que cette relation trouble accroît la méfiance du public à l’égard des médias et que personne n’est tenu pour responsable.

    Miradas encontradas, 25 mars 2015

    LIRE AUSSI : Marocleaks et les journalistes français à la solde du Maroc

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  • Maroc: L’ambassadeur d’Israël et les récits anti-israéliens

    Maroc: L’ambassadeur d’Israël et les récits anti-israéliens

    Maroc: L’ambassadeur d’Israël et les récits anti-israéliens – normalisation, Palestine, Jérusalem, Al Qods, Al Aqsa, David Govrin, médias,

    Les relations entre Rabat et Jérusalem sont « très vite revenues à la normale » après l’opération Gardien des murs l’an dernier.

    RABAT – L’un des défis d’être ambassadeur d’Israël à peu près n’importe où est de lutter contre les récits anti-israéliens dans les médias. Le défi est encore plus grand dans le monde arabe.

    L’ambassadeur d’Israël au Maroc, David Govrin, a travaillé dur sur ce front ces dernières semaines.

    Les relations entre Rabat et Jérusalem sont « très vite revenues à la normale » après l’opération Gardien des murs l’an dernier. Govrin s’attend à la même chose après les récentes émeutes de Palestiniens à la mosquée al-Aqsa sur le mont du Temple et l’assassinat de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh la veille de son interview avec le Jerusalem Post jeudi, cependant, ils « rendent encore plus le développement des liens ». difficile. »

    « Le public au Maroc obtient la plupart de ses informations en français et en arabe, et beaucoup de rapports, en particulier en arabe, sont des mensonges qui incitent et provoquent », a déploré Govrin. « Une grande partie des reportages des médias étaient de fausses nouvelles, ce qui rend difficile d’expliquer la situation. »

    L’ambassadeur a pointé du doigt les « théories du complot », comme celle selon laquelle Israël prévoit de changer le statu quo sur le mont du Temple.

    « Nous avons totalement nié cela et souligné que le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères n’avaient aucune intention de changer cela, car nous sommes très sensibles aux circonstances et ne voulons pas d’escalade », a-t-il déclaré. « Nous avons souligné qu’un groupe d’extrémistes terroristes s’est fait justice en profanant [al-Aqsa] par des actes de violence et a tenté d’empêcher la plupart des musulmans arrivant d’exercer leur droit de prier sur le mont du Temple. En fin de compte, ils devraient se rappeler qu’environ 100 000 fidèles musulmans sont montés sur le mont et ont prié.

    Govrin est en contact permanent avec les autorités marocaines et les journalistes, en plus des membres du public via les réseaux sociaux. Il a dit que la chose la plus importante à faire est de relayer des informations fiables et d’instaurer la confiance. Pour ce faire, il utilise notamment son compte Twitter actif. En outre, la mission israélienne au Maroc travaille à la construction d’un nouveau site Web, qui sera lancé dans les semaines à venir.

    « Le public marocain s’identifie profondément aux Palestiniens. C’est une question sensible, et le roi Mohammed VI est à la tête du Comité de Jérusalem de l’Organisation de la coopération islamique. Cela s’exprime dans la position officielle du Maroc qui veut un État palestinien indépendant aux frontières de 1967, y compris Jérusalem-Est, aux côtés de l’État d’Israël », a expliqué Govrin.

    Dans le même temps, les Palestiniens n’éclipsent pas les relations israélo-marocaines, mais plutôt le sujet « revient occasionnellement, surtout en temps de crise ».

    « La question palestinienne n’est pas au centre de l’agenda public au Maroc », a déclaré Govrin. « En politique intérieure, les questions centrales sont la santé, l’éducation et le développement économique, et en politique étrangère, la question la plus importante est le Sahara. »

    Un militant politique marocain et défenseur des droits de l’homme, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat en raison des tensions qui ont suivi le meurtre d’Abou Akleh, a déclaré que les récents affrontements entre Israël et les Palestiniens « ont plus d’influence au niveau des médias, car beaucoup de médias au Maroc est pro-palestinien et les Marocains ont beaucoup de sympathie pour la cause palestinienne ».

    « Le niveau officiel du gouvernement est séparé », a-t-elle déclaré. « Les accords d’Abraham sont là, ils sont une réalité, la collaboration gouvernementale se poursuit et les relations diplomatiques officielles sont toujours en cours. »

    Les liens renouvelés entre son pays et Israël « se sont améliorés très rapidement, en mettant de côté les différences géopolitiques et les conflits passés et en se concentrant sur ce qu’Israël et le Maroc peuvent faire », a-t-elle déclaré.

    Israël et le Maroc ont rétabli des relations diplomatiques en décembre 2020. Les pays ont entretenu des relations diplomatiques secrètes pendant des décennies et avaient précédemment échangé des bureaux de liaison en 1995, à la suite des accords d’Oslo. Rabat a rompu ses liens avec Jérusalem en 2000, au milieu de la deuxième Intifada.

    Les liens culturels et familiaux profonds entre le Maroc et les quelque millions d’Israéliens ayant des racines dans l’État nord-africain se sont poursuivis tout au long, et même avant la normalisation renouvelée, des dizaines de milliers d’Israéliens ont visité le Maroc au cours des dernières décennies.

    Govrin est un diplomate expérimenté avec des décennies d’expérience dans les relations d’Israël avec l’Égypte et la Jordanie, entre autres pays, mais être en poste au Maroc est une expérience unique, a-t-il déclaré jeudi.

    « C’est très spécial d’être au Maroc, et je ne suis pas biaisé. Je n’ai pas de racines marocaines », a plaisanté Govrin. « Le sentiment est qu’ils nous veulent ici, ils nous aiment et ils nous embrassent… L’hospitalité marocaine est extraordinaire et c’est agréable d’être dans un endroit où la tolérance et la coexistence sont des valeurs très profondes. »

    De plus, l’ouverture d’une nouvelle ambassade dans le monde arabe n’est pas quelque chose qui arrive tous les jours. Le bureau israélien à Rabat n’est pas encore une ambassade officielle, mais Govrin a déclaré que le changement de statut était en cours.

    Sur le front de la sécurité, Govrin a déclaré que « le Maroc, Israël et les États-Unis sont d’accord sur la menace régionale que représente l’Iran et coopèrent donc ».

    Le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran en raison de son soutien au Front Polisario, qui conteste la souveraineté de Rabat au Sahara occidental.

    Govrin a cité le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid qui a évoqué « une nouvelle architecture de sécurité régionale » entre Israël, les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc, la Jordanie et l’Égypte.

    « Les États de la région, y compris Israël, reconnaissent de plus en plus que la meilleure façon de faire face à la menace iranienne est de travailler ensemble », a-t-il déclaré. « Il est entendu que nous devons unir nos forces pour empêcher les actions destructrices de l’Iran. »

    La reconnaissance par les États-Unis de la revendication du Maroc sur le Sahara Occidental était une « incitation significative », mais les relations entre Israël et le Maroc ne se sont pas uniquement construites là-dessus, a déclaré l’ambassadeur. Il a cité le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, qui a déclaré lors du sommet du Néguev le mois dernier que les liens entre les pays sont des liens de conviction et non d’intérêts.

    Govrin a salué l’approche du Maroc et du roi Mohammed VI en matière de coexistence judéo-musulmane, soulignant que la constitution du pays de 2011 reconnaissait le judaïsme comme l’une des cultures historiques du Maroc.

    « Dans la plupart des pays du Moyen-Orient, quand ils parlent de tolérance et de coexistence, c’est abstrait. Ici, c’est très démontrable. La coexistence entre Juifs et Arabes est très claire… les enfants jouent ensemble et les familles prennent leurs repas ensemble », a-t-il dit.

    Israël et le Maroc ont signé environ 20 protocoles d’accord différents dans des domaines tels que le commerce, l’économie, la sécurité et autres.

    Deux domaines pour lesquels il y a de l’enthousiasme au Maroc sont la haute technologie et la culture israéliennes. Govrin s’est entretenu avec le Post dans le cadre d’une délégation israélienne sur ces deux sujets, via l’ONG Sharaka, qui cherche à établir des liens interpersonnels entre les Israéliens et les États de l’Accord d’Abraham.

    « Il y a un grand intérêt pour la technologie israélienne », a déclaré Govrin. « Ils ne veulent pas seulement acheter un produit sur une étagère ; ils veulent apprendre à développer leurs capacités. Ils recherchent une coopération et une formation à long terme.

    En matière de culture, il existe des collaborations entre institutions de culture partagée, comme un concert de l’Orchestre andalou d’Ashdod à Rabat le mois dernier, auquel ont assisté 1 500 personnes, mais Govrin dit qu’il y a aussi une curiosité pour la culture israélienne plus largement.

    « Les Marocains veulent comprendre la diversité d’Israël, pas seulement se connecter avec ceux qui sont du Maroc », a déclaré l’ambassadeur. « Nous sommes en contact avec le ministère de la Culture pour voir comment nous pouvons produire ensemble des films, traduire de la littérature et faire venir des pièces israéliennes à Rabat… Le seul obstacle est le budget. »

    The Jerusalem Post, 12 mai 2022

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    #Maroc #Israël #Normalisation #Accords _Abraham #Médias #Palestine #Alqods #AlAqsa #DavidGovrin

  • Rapport d’activité des lobbistes américains -I- (*)

    Rapport d’activité des lobbistes américains -I- (*)

    Rapport d’activité des lobbistes américains -I- Etats-Unis, Maroc, médias, Hillary Clinton, Edward Gabriel, Morocco on the move, réfugiés sahraouis, Sahara Occidental, Sahel,

    ÉQUIPE DE WASHINGTON
    RAPPORT D’ÉTAT D’AVANCEMENT DE FÉVRIER 2012

    Introduction

    L’agenda de février à Washington a continué à être dominé par les questions liées à la prochaine élection présidentielle. Les préoccupations de politique étrangère comprenaient l’Afghanistan (retrait anticipé, brûlage de Coran), Iran-Israël (question de l’enrichissement nucléaire) et la visite du vice-président chinois. Les sujets nationaux étaient principalement ceux qui étaient définis pour attirer les électeurs des deux principaux partis politiques.

    Il y a eu très peu de mouvement sur le Maroc en dehors de la visite de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton et des visites d’autres hauts responsables du Département d’Etat et du Département de la Défense au Maghreb, principalement axées sur les questions de sécurité. La première visite d’un membre du nouveau gouvernement marocain aux États-Unis a également suscité un certain intérêt, bien qu’elle n’ait pas eu l’opportunité d’un large engagement médiatique par le biais de l’équipe de Washington.

    Il y a eu un certain nombre de programmes et d’événements médiatiques qui ont mis en évidence des sujets liés au Maroc, y compris le rapport annuel sur le terrorisme du Centre International d’Etudes sur le Terrorisme (ICTS), plusieurs reportages liés au rapport de l’ICTS, la visite de la Secrétaire d’Etat Clinton, et la nécessité d’utiliser l’aide étrangère américaine pour résoudre le statut des réfugiés de Tindouf.

    Pour ce qui est de l’avenir, il est évident qu’à l’approche de la fin des primaires républicaines en mars, la campagne électorale deviendra encore plus combative et rhétorique entre les démocrates et les républicains. La légère amélioration de l’économie américaine, qui constitue un avantage pour le Président, est compensée, selon certains experts, par l’augmentation du coût de l’essence, principalement due aux menaces de l’Iran.

    Ce sera une période difficile pour promouvoir l’agenda du Maroc ; cependant, avec le langage des appropriations permettant à l’aide américaine d’être dépensée partout où le Maroc gouverne, il y aura des opportunités pour avancer sur des projets financés par les Etats-Unis dans le Sud. Ceci est notre objectif principal pour le printemps.

    La liste ci-dessous n’est pas exhaustive et n’est pas non plus entièrement détaillée car nous nous concentrons sur les éléments qui ont le plus d’impact sur notre stratégie. Puisqu’il est difficile de distinguer certains travaux du Centre Américain Marocain de ceux de l’Ambassade, ce rapport inclut certaines activités de l’Ambassade, du MAC, et de ses consultants en tant que « l’équipe de Washington ».

    Campagnes

    MarocOnTheMove.com (MOTM)

    Dans le cadre des efforts de l’équipe pour améliorer la présence du Maroc sur le web et les médias sociaux et pour accroître son audience en ligne, nous continuons à utiliser le site web MOTM et l’identifiant Twitter @MorocOnTheMove pour réorienter et publier des informations positives sur le Maroc.

    Le site web et le programme de médias sociaux @MorocOnTheMove continuent d’élargir la portée de nos messages, tant en quantité qu’auprès de publics ciblés.
    Après seulement quatre mois en ligne, plus de 220 articles et autres contenus originaux de l’équipe ont été publiés et le site web a reçu plus de 18 000 visites. @MorocOnTheMove a envoyé plus de 700 tweets, a gagné plus de 200 followers et a été retweeté régulièrement par des personnalités influentes sur Twitter, notamment le Département d’État et l’ambassade des États-Unis à Rabat.

    La page la plus visitée du site web du MOTM est la section « Sources expertes » qui contient les informations biographiques et les coordonnées des membres de l’équipe et des porte-parole tiers qui connaissent notre message et sont disponibles pour fournir des commentaires positifs et des informations de base sur demande. Cela augmente considérablement la probabilité que les journalistes, les décideurs politiques et les responsables de groupes de réflexion recherchent ces experts pour des articles, des briefings et des événements sur le Maroc et la région.

    Le Maroc en tant que leader

    Activités :

    Le 5 février, l’Ambassadeur Gabriel a été interviewé en direct sur l’émission de radio arabe américaine « Radio Baladi » sur le thème « Le Maroc et le printemps arabe ». Animée par Ray Hanania, l’émission a souligné le leadership du Maroc en matière de réformes démocratiques dans la région et a été diffusée dans l’Illinois, le Michigan et l’Ohio.

    Fin janvier, l’équipe a informé Isobel Coleman, auteur et Senior Fellow pour la politique étrangère américaine, directrice de l’initiative Société civile, marchés et démocratie au Council on Foreign Relations, avant son voyage au Maroc pour en savoir plus sur le programme mourchidate et assister à la conférence du North Africa Partnership for Economic Opportunity (PNB-NAPEO) à Marrakech. Le 21 février, Mme Coleman a publié un article intitulé « Democracy in development – Morocco and political reform » sur le blog du Council on Foreign Relations, dans lequel elle examine le processus de réforme au Maroc par rapport à d’autres pays de la région depuis le début du printemps arabe.

    Suite à la visite de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton au Maroc fin février, l’Equipe a publié un communiqué de presse, « Sec. Clinton loue le Maroc comme leader pour la paix, la démocratie dans la région – Réaffirme la solution marocaine d’autonomie au Sahara Occidental comme ‘sérieuse, réaliste, crédible’, » citant les remarques de Clinton avec le Ministre des Affaires Etrangères marocain Saad Dine El Othmani lors d’un briefing à Rabat. Il a été repris et posté dans plus de 200 médias américains et internationaux, dont Reuters, le Wall Street Journal’s Market Watch, Boston Globe, San Francisco Chronicle, Newsday, Houston Chronicle, Sacramento Bee, Columbus Dispatch, Yahoo News, AOL News, et Afrik-News. Robert M. Holley a rédigé un commentaire posté sur le site Web du MOTM, « Three Times Not Yet a Charm », sur les implications de la visite de Clinton.

    En outre, le MOTM a publié « La visite de Clinton au Maroc, une occasion de renouveler le soutien à l’initiative d’autonomie » qui citait Peter Pham du Conseil Atlantique qui est régulièrement informé par l’équipe de Washington. Un article, « Date des discussions de l’ONU sur le Sahara Occidental annoncée », publié par North Africa United, a également fait référence à la citation de Pham MAP.

    Fin février, une exposition d’art, « Beauté et croyance : Crossing Bridges with the Arts of Islamic Culture », a été inaugurée à l’université Brigham Young dans l’Utah avec l’ambassadeur Rachad Bouhlal comme invité d’honneur. Plusieurs articles soulignant l’exposition et la participation de l’ambassadeur Bouhlal ont été publiés : « BYU opens massive Islamic art exhibit », par KSL.com et « Islamic Art Extends Bridges in Utah » par OnIslam.net, « Islamic art exhibit opens at BYU’s Museum of Art », Deseret News, et « Islamic art extends bridges in Utah » sur ABNA.

    Résultats :

    En février, les efforts de l’équipe de Washington pour souligner le rôle du Maroc en tant que leader pour les réformes démocratiques et la paix dans la région pour les audiences américaines ont généré plus de 430 placements médias positifs et 35,5 millions d’impressions médias favorables.

    Le Polisario et le terrorisme au Sahara/Sahel

    L’équipe a poursuivi ses efforts pour attirer l’attention des médias américains sur la menace croissante d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et d’autres groupes terroristes au Sahara/Sahel, ainsi que sur les préoccupations croissantes concernant les liens entre AQMI et les membres du Front Polisario dans les camps de Tindouf. Ces efforts ont consisté à sensibiliser les journalistes, à publier des articles d’opinion, à informer les porte-parole de tierces parties et à créer des fiches d’information, des chronologies et d’autres documents d’appui à distribuer aux publics cibles.

    Activités :

    Un point focal des efforts a été le Potomac Institute for Policy Studies « Cooperation in combating terrorism : Review of 2011 and outlook for 2012 », qui a eu lieu le 2 février au National Press Club. L’équipe a compilé et/ou aidé à la préparation des documents d’information suivants : « 4Q 2011 ICTS REPORT UPDATE CHARTS ‘Maghreb & Sahel Terrorism’ FINAL », « Morocco Terrorism » factsheet and talking points for media and policymakers, « CHRONOLOGY-Polisario Renegades & AQIM Recruits-It’s time to Close the Camps’ », ICTS/Potomac Institute- « Special Update Report : Terrorism in NW&C Africa from 9-11 to Arab Spring » (qui documente l’augmentation de 500% des attaques d’AQMI et d’autres groupes terroristes dans la région depuis le 11 septembre) et le dépliant de l’ICTS – « ICTS Terrorism Special Update Report ». Le rapport détaille également l’implication des membres du Polisario avec AQMI et les trafiquants, et constate que les camps gérés par le Polisario sont devenus « un terrain de recrutement pour les terroristes, les trafiquants et les entreprises criminelles ». Elle exhorte les États-Unis et la communauté internationale à prendre des mesures pour « donner la priorité à la réinstallation permanente des réfugiés. »

    Après l’événement, l’équipe a publié un communiqué de presse intitulé « Study warns of rising al-Qaeda threat in North Africa-Urges closing Polisario camps which have become recruiting ground for terrorists », qui a été repris et posté dans plus de 150 médias américains et internationaux, dont Reuters, Market Watch du Wall Street Journal, ABC News, Terrorism Watch, Yahoo News, AOL News, Africa Business et Star Africa.

    Pour le site Web du MOTM, le professeur Alexander a enregistré un commentaire vidéo intitulé « Les camps du Polisario abritent les « graines du recrutement et de la violence » », dans lequel il décrit les conclusions du rapport Potomac, en mettant l’accent sur la recommandation de fermer les camps de réfugiés contrôlés par le Polisario car ils sont « un terrain de recrutement pour les terroristes, les trafiquants et autres entreprises criminelles ».

    En outre, l’équipe a organisé une interview pour Alexander avec Jennifer Rubin, du blog « Right turn » du Washington Post. Son commentaire, « North Africa : Terrorism on the rise » a été publié le matin de l’événement, puis republié et cité par plusieurs autres médias, dont Forbes et The Daily Globe. La MAP a également publié un article sur l’étude de l’ICTS, « Report in Washington calls for closure of Polisario camps in Tindouf », qui a été repris par des médias marocains et autres, dont Le Matin, E-Marrakech, Rue20, Sahara News, Sahel Intelligence, et Readers Edition.

    Un rapport publié en février 2012 par l’Africa Center for Strategic Studies, intitulé « Regional security cooperation in the Maghreb and Sahel – Algeria’s pivotal ambivalence », cite les données sur le terrorisme fournies par l’Équipe dans le rapport 2011 de l’ICTS sur le terrorisme au Maghreb et au Sahel.

    L’ambassadeur Ed Gabriel a rédigé un article d’opinion intitulé « Stop subsidizing recruiting ground for terrorists and traffickers », publié dans le « Congress Blog » de The Hill, qui est distribué au Congrès et aux médias.

    Résultats :

    En février, les efforts de l’équipe de Washington pour mettre en évidence les préoccupations du public américain concernant la montée du terrorisme dans la région et la connexion avec le Polisario ont généré plus de 360 placements médias positifs et 24,8 millions d’impressions médias favorables.

    Activités du Congrès

    Le Congrès était en session pendant trois semaines en février et l’équipe de Washington a entamé le processus annuel d’organisation de réunions d’information en personne avec chaque bureau du Congrès, rencontrant ainsi vingt-quatre bureaux. Elle a également continué à diffuser les principaux messages des campagnes à venir :

    Discréditer le Polisario
    Cibler l’aide pour qu’elle ne soit plus axée sur l’administration des camps mais sur la promotion de solutions durables.
    Renforcer le soutien aux faits sur le terrain
    Promouvoir le Maroc en tant que leader dans la région, en particulier les réformes de l’année passée, et le nouveau rôle au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

    Chaque bureau a reçu un briefing complet sur les récentes actions du Polisario, y compris les enlèvements dans les camps, la façon dont les camps sont utilisés comme centre de recrutement pour les terroristes et les entreprises criminelles, la façon dont les membres du Polisario font du trafic de drogue et de marchandises, et la façon dont ils ont combattu aux côtés de Kadhafi en Libye. L’équipe a également distribué le rapport de l’Institut Potomac sur le terrorisme en Afrique du Nord, qui détaille ces activités et guide les membres et le personnel à travers la carte décrivant les différentes forces d’instabilité opérant près des camps du Polisario.

    L’équipe est bien consciente du fait que les adversaires du Maroc planifient une campagne qui montrera le Polisario comme des victimes. Notre plan, à partir de ces réunions et de toutes celles qui suivront, est d’informer chaque bureau, de faire circuler des articles d’opinion et des articles de presse qui montrent la réalité du Polisario, et, en exposant la vérité avant qu’ils ne commencent leurs efforts, de continuer à minimiser la capacité du Polisario à gagner des partisans au Congrès.

    L’équipe de Washington est restée en contact avec les principales parties prenantes de la sous-commission des crédits pour la campagne Facts on the Ground. Elle a informé les représentants clés de la réaction initiale du Département d’État à la formulation, à savoir que le Département était conscient de la formulation et essayait de décoder ce qu’il fallait faire, le cas échéant, à ce sujet. Les représentants clés ont ensuite posé des questions à la secrétaire d’État sur la manière dont elle envisageait de mettre en œuvre le langage. Ces questions de suivi montrent qu’il s’agit d’un sujet important pour le Congrès et obligeront le Département d’État à commencer à répondre à des questions directes sur le sujet.

    Perspectives d’avenir

    L’équipe prévoit d’organiser au moins trente autres séances d’information en mars, et fera également circuler le dernier article d’opinion de l’ambassadeur Gabriel sur les camps du Polisario auprès de notre audience au Congrès, ainsi que toutes les informations crédibles sur le Polisario qui renforcent notre campagne vigoureuse pour le discréditer. Nous continuerons à mettre l’accent sur les problèmes de sécurité dans la région et nous pourrons éventuellement aider à organiser une réunion d’information au Congrès sur les dangers posés par les camps, tant sur le plan sécuritaire qu’humanitaire. Enfin, nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec les responsables des crédits du Congrès sur la mise en œuvre du langage des faits sur le terrain.

    MATIC

    Le MATIC a tenu une réunion de groupe avec l’équipe des représentants commerciaux américains responsable de la région MENA, qui se rendait au Maroc plus tard dans le mois, au cours de laquelle nous avons eu une discussion approfondie sur la nécessité d’accorder la priorité au Maroc ainsi qu’à la Tunisie et à la Libye. Le personnel de l’USTR se rendant au Maroc était également en contact avec l’ambassadeur, qui les a aidés à préparer leur voyage.

    Le MATIC a rencontré le directeur régional de l’Institut Aspen pour NAPEO dans le cadre du suivi de la conférence de Marrakech. Ils envisagent d’envoyer une délégation maghrébine aux États-Unis en mai et souhaitaient évaluer la faisabilité d’un tel programme, qui inclurait la participation des secteurs public et privé.

    Le MATIC a organisé une série de réunions pour le directeur du bureau de l’AMDI à New York avec diverses agences et associations à Washington qui ont un impact sur la promotion du Maroc aux Etats-Unis. Il s’agit notamment de la Chambre de Commerce américaine, du Département du Commerce, de l’OPIC, de la Banque EX-IM, de la Chambre de Commerce nationale américano-arabe, de l’Ambassade du Maroc et du MATIC.

    Une autre réunion importante pour le Maroc a eu lieu avec Shelly Porges, Directrice du Global Entrepreneurship Program, qui ouvre un projet au Maroc, maintenant prévu pour mars. Elle est en contact avec l’ambassade pour l’aider à lancer le projet.

    Le MATIC a continué à aider les entreprises américaines en leur fournissant des informations sur les opportunités de commerce et d’investissement au Maroc dans une série de secteurs.

    MACC

    Tout au long du mois de février, le personnel du MACC a assisté à un certain nombre d’événements sur le Maghreb et le Moyen-Orient, notamment un forum sur les armes manquantes de la Libye organisé par le Stimson Center ; une discussion sur le printemps arabe organisée par la Henry Jackson Society au Capitole ; un panel sur la liberté d’expression au Moyen-Orient qui s’est tenu au National Press Club ; et une conférence sur le printemps arabe et les défis de la reconstruction organisée par l’United States Institute of Peace.

    L’équipe de Washington a informé le programme des officiers supérieurs/officiels du Centre d’études stratégiques du Proche-Orient et de l’Asie du Sud à l’Université de la défense nationale sur le rôle du Centre américano-marocain. De hauts responsables militaires et gouvernementaux de la région y ont assisté, y compris deux diplomates du ministère des Affaires étrangères à Rabat.

    (*) Document élaboré par Edward Gabriel et son équipe de lobbying pour le Maroc

    #Maroc #EtatsUnis #Lobbying #EdwardGabriel #SaharaOccidental #HillaryClinton #Sahel #FrentePolisario #MATIC #MACC

  • Algérie : Les enjeux de la communication

    Algérie : Les enjeux de la communication. Une bataille qui nécessite une volonté avérée face à la dynamique des menaces sécuritaires, dans la consolidation de la cohésion nationale et du front interne.

    En cette époque de profondes mutations, le secteur de la Communication n’a d’autre alternative que de persévérer dans un processus de changements indispensables, pour préserver la pluralité médiatique, le droit à l’information et suivre le rythme d’une évolution qui s’accomplit au pas de charge.

    C’est la mission assignée au ministre de la Communication, Ammar Belhimer, chargé de mettre en place et d’appliquer des réformes essentielles, ardemment souhaitées par les professionnels des médias et qui s’inscrivent dans le cadre des engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    Il est utile de rappeler que le chef de l’État a fait de la communication, l’un des piliers de la nouvelle République, à travers la promotion d’un environnement favorable au renforcement du métier d’informer.

    Dans son programme contenant 54 engagements essentiels, on perçoit tout l’intérêt qu’il accorde au secteur.
    Ce programme met l’accent, notamment, sur la nécessité de respecter le droit à l’information, la liberté d’exercice dans le respect des règles de l’éthique et de la déontologie de la profession, mais aussi l’importance de créer toutes les conditions susceptibles de renforcer le professionnalisme.

    L’instauration d’un climat propice au renforcement du professionnalisme, à la régulation de la presse électronique, à la maîtrise de la numérisation et à la garantie d’une formation continue, n’est pas qu’un simple choix, mais une exigence capitale.

    Le ministre a déclaré que la plupart des dix chantiers lancés, dès sa prise de fonction en janvier 2020, pour assainir un secteur longtemps laissé au désarroi, sont bien avancés, notamment ceux relatifs à la mise en place d’un cadre juridique adéquat pour régir le secteur de la presse électronique, la mise à jour des statuts de la TDA, pour la commercialisation des produits offerts par Alcomsat-1, la publicité, le sondage et les agences de communication. Il faut rappeler aussi que jamais l’urgence de prendre à bras-le-corps, tous les problèmes du secteur, et la nécessité de leur trouver des solutions ne sont posées avec autant d’acuité, compte tenu des déficits accumulés. C’est pour cette raison que des efforts sont indispensables pour combler les lacunes, pallier les insuffisances, traiter la situation socioprofessionnelle des travailleurs de la presse écrite et de l’audiovisuel, galvaniser la formation continue et le recyclage permanent, donner du sens aux principes de l’éthique et de la déontologie.

    C’est une bataille qui nécessite une volonté avérée face à la dynamique des menaces sécuritaires, dans la consolidation de la cohésion nationale et du front interne.

    Les efforts déployés sont perceptibles, même si le chemin est encore jalonné de contraintes et de dysfonctionnements.
    Une riposte efficace est d’une actualité brûlante face à l’hégémonisme des chaînes satellitaires étrangères qui avancent inexorablement, ne s’embarrassant d’aucune entrave morale ou éthique, oubliant les grands discours sur la liberté de la presse. Assainir un champ ruiné et miné, selon l’expression d’Ammar Belhimer, nécessite à la fois du temps et de la persévérance, pour une amélioration de la situation du secteur de la Communication, qui a été longtemps rongé par les intrus et les affairistes.

    EL MOUDJAHID,21/10/2021

  • Algérie: « Hirak et propagande médiatique en contexte postcolonial »

    Algérie: « Hirak et propagande médiatique en contexte postcolonial »

    Algérie, France, lobby, presse, médias, mainstream, #Algérie, #Maroc, #Israël,

    Les éditions ANEP annoncent la parution de Hirak et propagande médiatique en contexte postcolonial

    Hirak et propagande médiatique en contexte postcolonial est un essai critique écrit par l’anthropologue et chercheur Yazid Ben Hounet qui analyse l’attention portée notamment par les médias français à ce mouvement, et dont le discours s’inscrit dans des « relations d’hégémonie et de domination (coloniale et postcoloniale) qu’ils tentent de prolonger ».

    Cet essai jette un regard critique sur la propagande médiatique visant à déformer la réalité algérienne. Il éclaire en retour l’intérêt porté, par les autorités algériennes, à la guerre de quatrième génération – comprenant la manipulation des médias – destinée à déstabiliser les Etats qui ne s’inscrivent pas dans les logiques des puissances et lobbys néocoloniaux et impérialistes, explique le chercheur dans cet ouvrage qui vient de paraitre aux éditions ANEP.

    Dans l’avant-propos de cet essai, le chercheur note que depuis 2019, l’Algérie a connu plusieurs changements politiques via des élections « qui, si elles n’ont pas mobilisé beaucoup d’électeurs, se sont néanmoins déroulées de manière transparente  » et «  l’armée n’a pas été utilisée pour réprimer la population algérienne, ni d’autres populations d’ailleurs » et « les seuls militaires morts dans leur mission l’ont été en sauvant des citoyens lors des incendies survenus au mois d’août 2021 en Kabylie ».

    Développant son argumentaire, l’auteur relève que sur la même période (2019- 2021), «  la France, septième puissance militaire du monde, en opération dans plusieurs pays – dont le rapport Duclert (2021) a mis en avant le rôle d’appui dans le génocide au Rwanda -, soutenait militairement encore le dictateur tchadien Idriss Déby (mort en 2021) ».

    En métropole et dans les territoires ultra-marins, le mouvement social des Gilets jaunes faisait l’objet d’ « une des répressions les plus féroces depuis 1962 » et au Maroc, « une bonne partie de l’armée demeurait employée à occuper illégalement le Sahara occidental et à y réprimer les populations locales  », alors qu’Israël « utilisait encore son armée pour maintenir son occupation coloniale, mettre au pas les Palestiniens et bombarder Ghaza de manière répétée », a souligné l’auteur.

    Curieusement, dans les médias mainstream français, notamment, observe Yazid Ben Hounet, l’Algérie est toujours dépeinte comme «  une dictature ou un régime militaire  », alors que dans ces médias « il est à peine permis de s’inquiéter de la dérive autoritaire de la France », le Maroc est « encore présenté, en particulier dans Le Monde, comme un ami de la France, ‘’à l’inquiétante régression autoritaire’’ – pas encore un régime autoritaire donc », et « Israël est, bien entendu, toujours ‘’la seule démocratie au Proche-Orient’’ ».

    Dans la préface de l’ouvrage, le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, dénonce l’action déstabilisatrice de certaines ONG étrangères et leurs relais médiatiques, dont l’objectif concernant l’Algérie est « on ne peut plus clair : éloigner l’Armée nationale populaire de son rôle historique naturel de protection de l’Etat-nation – seul garant de la souveraineté nationale, du progrès et de la justice sociale  ».

    «  Les relais internes de ces ONG feignent d’ignorer qu’aucun des pays ayant emprunté la voie du processus constituant issu des laboratoires atlantistes n’est sorti indemne de l’effondrement de l’Etat national, de la partition territoriale et de la guerre civile  », met en garde Ammar Belhimer.

    Yazid Ben Hounet est anthropologue, chercheur au Centre national de recherche scientifique et membre du Laboratoire d’anthropologie sociale (CNRS – Collège de France – EHESS). Il est docteur de l’Ecole des Hautes études en sciences sociales (Paris).

    R. C.

    Le Maghreb Info, 19/09/2021

  • « En vrac » / Algérie: Chaînes offshore…

    par Madjid Khelassi

    On les appelle les chaînes offshore…Chaînes de télévision disposant de studios en Algérie mais diffusant leurs programmes à partir de l’étranger. Ces chaînes, créées au lendemain des événements de 2011 en Tunisie et en Libye, ont été fondées dans un objectif de contre- propagande , c’est-à-dire récupérer un public algérien scotché H/24 à El Jazeera et autres chaînes du Moyen-Orient, qui s’escrimaient sur le printemps arabe.

    Tolérées par les pouvoirs publics algériens, mais toujours pas agréées, ces chaînes qui sont toujours de droit étranger -dix ans après leur incrustation dans le paysage audiovisuel algérien- ont, dès le début de leurs « activités », versé dans des missions aux antipodes de ce qu’on attendait d’eux.

    Quid de la déontologie et de la saine mission d’informer ?

    Ce fut un bouquet de télé-poubelles qui arrosaient…la scène algérienne de dépassements, de campagnes de haine et de désinformation, où tout ce qui ne correspondait pas au moule officiel était diffamé, insulté, sali.

    Personne n’échappait au programme quotidien du ciblage discriminatoire et nauséabond. Moudjahidines, intellectuels, figures iconiques de la révolution, femmes, migrants, communauté algérienne vivant à l’étranger. Chaque chaîne s’attaquait au chaînon dérangeant.

    Ce fut un règlement de comptes quotidien « organisé » par des télé- caniveaux , on ne sait dans quel but.

    Au début du Hirak, certaines de ces chaînes essayèrent d’accompagner le mouvement.

    Mais très vite ,ils le brocardèrent. Le naturel de l’égout reprenait le dessus sur l’impartialité et la sacralité d’une info objective et dégagée de toute suspicion.

    Télés offshore ou la télé dans toute sa crasse. Ou quand le droit d’insulter est une condition intégrée…dans le cahier des charges nauséabondes.

    Plateaux de surréalistes monologues , de débats insipides, d’un carnage de la réalité : les télés offshore aux images sidérales, ne sont que le théâtre vulgaire de l’info factice et de la désinformation dopée par une pub orientée.

    Une chaîne offshore suspendue…et si on les supprimait toutes ? Chiche.

    La Nation, 23 juin 2021

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