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  • Algérie-France: Le grave dérapage de Macron

    Algérie-France: Le grave dérapage de Macron

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    Le président français Emmanuel Macron s’est illustré par un dérapage inédit contre les institutions du pays tenant même de semer la zizanie entre la présidence et l’armée en affirmant que le président Abdelmadjid Tebboune serait l’otage d’un « système très dur ».

    Lors d’une rencontre, le jeudi 30 septembre, avec un groupe de 18 jeunes des descendants d’acteurs de la guerre d’Algérie, de tous les bords, le président français a accusé la classe dirigeante en Algérie de vivre de la « rente mémorielle », soulignant que la dernière restriction sur les visas était justement destinée contre cette classe.
    Macron s’est pris ensuite aux institutions algériennes en soutenant que « le système algérien est fatigué et que le hirak l’a fragilisé ». Et d’ajouter, « j’ai un bon dialogue avec le président Tebboune mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur », laissant entendre que Tebboune n’a pas les coudées franches.

    Interrogé sur sa dernière décision de réduire de moitié le nombre de visas accordés au Algériens, Macron a ouvertement assumé que les restrictions visent en premier lieu les responsables algériens.

    « Il n’y aura pas d’impact sur ce qu’on évoque. On va s’attacher à ce que les étudiants et le monde économique puissent le garder. On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement », a-t-il dit.
    Mardi 28 septembre, le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a annoncé la décision des autorités de son pays de réduire à 31500 le quota de visas à accorder aux Algériens pendant les six prochains mois, soit la moitié du total délivré durant la même période de l’année 2020.

    Macron s’est ensuite tourné sur ce qu’il a appelé « un discours qui repose sur une haine de la France » en faisant référence à la question mémorielle. Selon il existe une « rente mémorielle » en Algérie entretenue par « le système politico-militaire ».

    Suite à ce grave dérapage, l’Algérie a rappelé pour consultations son ambassadeur en France, Mohamed-Antar Daoud. C’est ce qu’a indiqué selon un communiqué de la présidence, précisant qu’un autre communiqué explicatif suivrait.

    « L’Algérie rappelle son ambassadeur à Paris pour consultations et un communiqué sera diffusé sur le sujet », a indiqué le texte de la présidence.

    C’est la première fois dans les annales des relations bilatérales qu’un président français tient des propos aussi hostiles envers des hauts responsables algériens, compliquant davantage des relations déjà très tendues entre les deux pays.

    Rappelant que François Gouyette, l’ambassadeur de France en Algérie, a été convoqué mercredi 29 décembre au ministère des Affaires étrangères, un acte qui n’est pas anodin dans les relations diplomatiques.

    Le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Rachid Chakib Kaid, avait convoqué Gouyette, afin de lui notifier une protestation formelle du gouvernement algérien contre la décision de Paris de réduire de moitié le nombre de visas accordés aux Algériens.

    La convocation du diplomate français donne à penser que l’affaire des visas a tourné à une crise de confiance entre les deux pays.

    La première réaction officielle de l’Algérie a été de la part de l’envoyé spécial chargé de la cause du Sahara Occidental et des pays du Maghreb Arabe, Amar Belani qui a qualifié la décision française de durcir l’octroi des visas aux Algériens de «disproportionnée » et « malencontreuse ».

    «Dans la forme, elle est malencontreuse car elle intervient à la veille du déplacement d’une délégation algérienne à Paris dans le but de faire le point sur tous les cas en suspens et de déterminer le mode opératoire le plus satisfaisant en vue de renforcer la coopération dans le domaine de la gestion de l’immigration irrégulière», a souligné M. Belani.

    Par ailleurs, une source diplomatique a affirmé au Jeune Indépendant que l’Algérie ne refuse pas la réadmission de ses ressortissants expulsés de France par voie de justice, lorsque leur identité est formellement établie.

    «Les autorités algériennes n’ont jamais refusé la réadmission des ressortissants expulsés de France par voie de justice. Cette procédure se fait de manière régulière entre les autorités des deux pays », a souligné la même source, qui a expliqué que toute réadmission doit faire l’objet d’une identification minutieuse établie et acceptée par les autorités judiciaires des deux pays.

    Selon la même source, «le pouvoir en France veut se servir de la question des visas et de l’immigration comme carte électorale au milieu d’une campagne dans laquelle cette question fait basculer les voix et les sondages d’un côté comme de l’autre, estimant que “l’opportunité de cette annonce profite au débat interne en France».

    Mohamed Mecelti

    Le Jeune Indépendant, 03/10/2021

  • Lettre aux français

    Lettre aux français

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    «Si venait me trouver celui qui veut connaître la voie de la Vérité, pourvu qu’il comprenne ma langue d’une façon parfaite, je le conduirais sans peine jusqu’à la voie de la Vérité, non en le poussant à adopter mes idées, mais en faisant simplement apparaître la vérité à ses yeux, de telle sorte qu’il ne puisse pas ne pas la reconnaître.».

    En 1855, l’Emir Abdelkader quitte Amboise pour Damas. De Turquie, il adresse une «Lettre aux Français», un peuple encore rural, mais qui entame son long chemin vers l’industrialisation. Une société «entre deux mondes». Le télescopage de cette France du xxie siècle, qui prend conscience de son essoufflement face aux nouvelles logiques, et celle du XIXe siècle est saisissant. L’ancienne se préparait à un monde plein de promesses, tandis que l’actuelle se replie sur elle-même en grognant son dépit. Des «marchés du siècle» qui lui échappent, un fossé de plus en plus grand entre les ci-devant et la société du factice, une population égarée qui fonce tête baissée vers les idées qui enterrent définitivement la Déclaration des Droits de l’Homme et des citoyens énoncés 60 ans avant la lettre de l’Emir et qu’aujourd’hui, dans une course éperdue, une classe politique désemparée essaie de courtiser avec un «racisme décomplexé».

    Combien de générations en France et ailleurs ont vécu sur cette rente symbolique d’une déclaration des droits humains, alors qu’à peine 10 ans plus tard, (20 mai 1802) la France des Droits rétablissait l’esclavage. La logique de tous les jours ne doit pas se laisser intimider lorsqu’elle visite les siècles, disait Brecht. Il est né un peu plus d’un siècle après cette déclaration qui a justifié une vision atlantiste des relations internationales et au nom de laquelle un ancien président français, qui risque de purger, bracelet à la cheville, une peine privative de liberté, a bombardé, tué et assassiné. Un autre ancien président avait, dans un total mépris, affublé ses citoyens du sobriquet de «sans-dents». Ces sans-dents que les hommes politiques, plat de lentilles à la main, tentent de capter comme tout «bon chrétien».

    Laics ? Modernes ? Universels ? Rayonnant sur le monde des idées ? Pitoyablement prévisibles ! A chaque élection, ils se découvrent des racines judéo-chrétiennes et vont, kippa sur la tête, prier face au Mur des lamentations en s’en prenant à la population qui ne vote pas.

    On est fatigué à chaque fois de vous rappeler, comme on le fait pour un élève qui ne montre aucune prédisposition aux études, les noms de vos Français qui, à la tête de bataillons et de milices, ont commis les crimes que même l’Histoire n’arrive pas à atténuer.

    Oui, l’Histoire. Elle est là. Chaque date, chaque nom de rue ou de village, dans le parler comme dans le langage savant, ravive les éléments qui viennent, à chaque fois, frapper sur cette petite tête qui croit faire diversion. Il ne s’agit pas de haine de la France mais d’une vérité. C’est vous qui voulez réécrire l’histoire, travestir les faits. Comment peut-on aujourd’hui oser minimiser ou occulter «l’héroïsme» de votre Cavaignac et autres Massu ?

    Aujourd’hui, on se recueille à la mémoire des martyrs d’Issine, des civils que vos avions ont assassinés en octobre 1957. Des Libyens ont payé de leur vie la nature du colonialisme que vous voulez effacer.

    Dans quelques mois, on sera aussi aux côtés des Tunisiens que vos mêmes avions ont tués à Sakiet Sidi Youcef. Mais, comme vous le conseille notre Emir, ouvrez votre esprit. Vous comprendrez alors qu’on ne vit pas que dans les manuels d’histoire. Une Algérie nouvelle émerge. Elle a écrit une page incroyable à Constantine face à un virus comme elle (ré) écrit avec les lettres de noblesse, les appels pour un monde apaisé, solidaire, humain. N’avez-vous pas entendu Lamamra à la tribune des Nations-Unies? Vos histoires, votre histoire, même quand vous nous la destinez, relèvent de la supercherie franco-française.

    Comme pour toutes les «longues histoires», acceptez cette règle. Les civilisations naissent et s’effondrent. Relisez, avant qu’il ne soit trop tard, la Lettre que vous a adressée l’Emir Abdelkader.

    Par Mohamed Koursi

    El Moudjahid, 03/10/2021

  • Algérie-France : Les visas de la discorde

    Algérie-France : Les visas de la discorde

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    Entre l’Algérie et la France rien ne va plus. Les relations entre les deux pays connaissent une nouvelle crise. Une sérieuse crise au point où Alger a convoqué l’ambassadeur de France en Algérie, au ministère des Affaires étrangères.

    C’est la France qui est à l’origine de cette énième crise diplomatique entre les deux pays. En prenant l’initiative de réduire drastiquement le nombre de visas octroyés aux Algériens désirants rendre en France, Paris a fortement courroucé Alger. Et c’est ainsi que l’ambassadeur de France en Algérie a été convoqué auministère des Affaires étrangères pour donner des explications sur cette déplorable attitude. Cette convocation de l’ambassadeur français a pour but de « lui notifier une protestation formelle du Gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du Gouvernement français », indique en effet un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

    La décision de le France, indique le même communiqué « affecte négativement le qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algériens à destination de le France ». Le même communiqué souligne que cette décision « est intervenue sans consultation préalable avec le partie algérienne ». Un acte qui « comporte l’anomalie rédhibitoire d’avoir fait l’objet d’un tapage médiatique générateur de confusion et d’ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d’application », ajoute la même source.

    L’Algérie, indique ce communiqué « déplore cet acte malencontreux qui frappe de précarité et d’incertitude un domaine sensible de coopération ». Le ministère des Affaires étrangères conclut que les relations entre les deux pays demandent de « la confiance ainsi que le respect, la dignité des personnes humaines et les engagements pris par les deux gouvernements ». Un communiqué qui en dit long sur la colère et le dépit de l’Algérie face à cette position du Gouvernement français.

    Pour rappel la France a donc réduit, mercredi dernier, le nombre de visas octroyés aux citoyens des trois pays du Maghreb, à savoir l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Une réduction de 50%pour les Algériens, ce qui prouve, une fois de plus, que Paris entendait envoyer un sérieux message à Alger.

    Selon ce qui a été avancé comme explication cette mesure intervient suite au refus des autorités de ces trois pays maghrébins de reprendre leurs ressortissants qui se trouvent en situation irrégulière en France. Sur cet épineux dossier l’Algérie et la France étaient en contacts et en discussions de manière permanente et régulière depuis des années en vue de rapprocher les points de vues et de trouver des solutions. Mais apparemment Paris a opté pour une autre approche : le chantage par les visas.

    On comprend dès lors mieux pourquoi cela a fortement déplu à Alger. Ici en Algérie on considérait que cette décision a des relents électoralistes. Les élections présidentielles en France sont en effet prévues au printemps de l’année prochaine. Le Président français, Emmanuel Macron, candidat pour sa propre succession, entend sans doute, à travers cette mesure et bien d’autres encore, séduire un électorat français de droite ou même d’extrême droite.

    En tout cas ceci ne manquera pas d’avoir des incidences sur les relations entre les deux pays au moment même où elles ne sont pas déjà au top.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi libre, 03/10/2021

  • L’Algérie rejette catégoriquement les propos de Macron

    L’Algérie rejette catégoriquement les propos de Macron

    Algérie, France, Emmanuel Macron, #Algérie, #Macron, #Mémoire, #Colonisation,

    L’Algérie a exprimé samedi son rejet “catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures” à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au Président de la République française, indique la Présidence de la République dans un communiqué.

    “A la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au Président de la République française, l’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos”, précise la même source.

    Les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables

    Et d’ajouter : “les propos en question portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5.630.000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de libération nationale”. La Présidence estime, en outre, que “les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables et répondent aux définitions les plus exigeantes du génocide contre l’humanité. Ces crimes qui ne sont pas prescriptibles, ne sauraient faire l’objet d’une manipulation des faits et d’interprétations atténuantes”.

    Pour la Présidence de la République, “la propension des nostalgiques de l’Algérie française et, aussi, des milieux qui se résignent difficilement à l’indépendance pleine que les Algériens ont gagnée de haute lutte, s’exprime à travers de vaines tentatives d’occulter les exactions, massacres, enfumades, destructions de villages, des centaines de “Oradour-Sur-Glane”, éradications de tribus de résistants, qui sont des génocides en séries que les acrobaties conceptuelles et les raccourcis politiques ne parviendront jamais à occulter”.

    “Pour leur part, les appréciations superficielles, approximatives et tendancieuses énoncées en ce qui concerne l’édification de l’Etat national algérien ainsi que sur l’affirmation de l’identité nationale relèvent d’une conception hégémonique éculée des relations entre Etats et ne sauraient, en aucune façon, être compatibles avec le ferme attachement de l’Algérie à l’égalité souveraine des Etats”, souligne-t-on dans le communiqué.

    Tebboune decide le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la France
    “Face à la situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la République française”, conclut le communiqué.

    APS.

  • France-Algérie : Inadmissible ingérence

    France, Algérie, Emmanuel Macron, #France, #Algérie, #Macron, #Mémoire, 

    Suite aux propos irresponsables de Macron, Le Président Tebboune décide le rappel immédiat pour consultations de notre ambassadeur : Inadmissible ingérence
    -Une atteinte intolérable à la mémoire des 5.630.000 valeureux martyrs
    -De vaines tentatives d’occulter les génocides en séries
    -Rien ni personne ne peut absoudre les puissances coloniales de leurs crimes
    -Une intervention qui heurte les principes de la coopération en matière de mémoire
    L’Algérie a exprimé samedi son rejet « catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures » à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribués nommément au Président de la République française, indique la Présidence de la République dans un communiqué.
    «A la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribués nommément au Président de la République française, l’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos», précise la même source.
    «Les propos en question portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5.630.000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de libération nationale », ajoute la Présidence de la République, estimant que « les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables et répondent aux définitions les plus exigeantes du génocide contre l’humanité. Ces crimes, qui ne sont pas prescriptibles, ne sauraient faire l’objet d’une manipulation des faits et d’interprétations atténuantes».
    Pour la Présidence de la République, «la propension des nostalgiques de l’Algérie française et des milieux qui se résignent difficilement à l’indépendance pleine que les Algériens ont gagnée de haute lutte, s’exprime à travers de vaines tentatives d’occulter les exactions, massacres, enfûmades, destructions de villages, des centaines de ‘‘Oradour-Sur-Glane’’, éradications de tribus de résistants, qui sont des génocides en séries que les acrobaties conceptuelles et les raccourcis politiques ne parviendront jamais à occulter».
    «Pour leur part, les appréciations superficielles, approximatives et tendancieuses énoncées en ce qui concerne l’édification de l’Etat national algérien ainsi que sur l’affirmation de l’identité nationale relèvent d’une conception hégémonique éculée des relations entre Etats et ne sauraient, en aucune façon, être compatibles avec le ferme attachement de l’Algérie à l’égalité souveraine des Etats», souligne-t-on dans le communiqué. 
    «Cette malencontreuse intervention, qui heurte fondamentalement les principes devant présider à une éventuelle coopération algéro-française en matière de mémoire, a l’incorrigible défaut de tendre vers la promotion d’une version apologique du colonialisme au détriment de la vision établie par I’Histoire de la légitimité de luttes de la libération nationale, alors que rien ni personne ne peut absoudre les puissances coloniales de leurs crimes, y compris les massacres du 17 octobre à Paris dont l’Algérie et sa communauté établie en France s’apprêtent à commémorer dans la dignité», ajoute la même source.
    «Face à la situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la République française.»
    APS
  • L’Algérie rappelle son ambassadeur en France pour consultations

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    Selon l’agence de presse algérienne, APS, Alger a rappelé son ambassadeur à Paris pour consultations dans le sillage de la vague d’indignation provoqué par les déclaration du président français lors d’une rencontre avec des membres de la communauté algérienne en France.

    Ceux qui croyaient que Macron se distinguait par son appartenance à une nouvelle génération qui n’est pas concerné par le passé colonialiste de l’Hexagone en auront pour leurs frais. Il vient de démontrer qu’il fait bel et bien partie de la France profonde toujours nostalgique de « l’Algérie française ».

    En faisant preuve d’un haut degré de manque de tact, Macron a déclaré que l’Algérie, après son indépendance en 1962, a été bâtie sur « une rente mémorielle », entretenue par un « système politico-militaire ». Il prétend qu’il y a aussi « une histoire officielle » (…) « totalement réécrite » qui « ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui repose sur une haine de la France ».

    Une bourde que dit long sur le vrai visage d’un Etat nécolonialiste qui entretient une animosité chronique envers l’Algérie en raison de sa jalousie pour son indépendance et ses ressources naturelles.

  • France-Algérie: L’étrange déclaration de Macron sur Tebboune

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    Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, « est pris dans un système qui est très dur », a déclaré le président français, Emmanuel Macron lors d’une rencontre avec des jeunes – binationaux, Algériens ou français d’origine algérienne jeudi dernier.

    Selon ce qu’a rapporté le journal français Le Monde, Emmanuel Macron, a évoqué une « haine de la France » a affirmé que « le problème ne se posait pas avec la société algérienne dans ses profondeurs mais du système politico-militaire qui s’est construit sur cette rente mémorielle ».

    « On voit que le système algérien est fatigué, le Hirak l’a fragilisé. J’ai un bon dialogue avec le président Tebboune, mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur » a déclaré Macron.

    Il y a un an, le président français a adressé des mots de soutien à son homologue algérien, un chef d’Etat qu’il a jugé « courageux » et destiné à assurer la « stabilité » du pays. Des mots qui avaient froissé une levée de boucliers, de l’opposition politique et des médias algériens. Le président français avait déclaré à l’hebdomadaire Jeune Afrique à l’époque, qu’il fera tout son possible « pour aider Tebboune ».

    Tebboune lui renverra l’ascenceur, à l’occasion d’une embellie diplomatique comme il en arrive souvent entre les deux pays, notamment lors de son interview à l’hebdomadaire Le Point en disant: « Macron a toute mon estime. C’est le plus éclairé d’entre tous. Les autres présidents avaient tous une histoire avec l’Algérie ».

    Il y a une dizaine de jours, le Chef de l’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune, a été appelé, par son homologue français Emmanuel Macron, pour une discussion portant sur les relations entre leurs deux pays mais également la situation en Libye et au Sahel, avait annoncé la présidence algérienne.

    Par ailleurs, le président français a affirmé jeudi que la réduction de 50% de l’octroi des visas aux Algériens ciblera surtout le « milieu dirigeant ». « Il n’y aura pas d’impact sur ce qu’on évoque. On va s’attacher à ce que les étudiants et le monde économique puissent le garder. On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement » a déclaré Macron. « L’objectif, est de dire aux dirigeants que si vous ne coopérez pas pour éloigner des gens qui sont en situation irrégulière et dangereux, on ne va pas vous faciliter la vie » a-t-il signalé.

    La réaction d’Alger ne s’est pas faite attendre. François Gouyette, l’atypique ambassadeur de France à Alger est convoqué à la présidence de la république algérienne pour consultation.

    Radio M, 02/10/2021

  • Le Maroc, un "voisin indélicat" (diplomate espagnol)

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    MADRID- L’ancien ambassadeur d’Espagne aux Etats-Unis, Javier Rupérez a qualifié le Maroc de « voisin indélicat qui n’hésite pas à recourir au chantage », affirmant que la relation de son pays avec le Maroc est « extrêmement compliquée ».
    Lors d’une conférence organisée par le congrès national du parti populaire d’Espagne, M. Rupérez a indiqué que « la relation entre l’Espagne et le Maroc était compliquée », et qu’il n’y avait pas lieu de parler d’une « amitié » entre ces deux pays, selon des médias espagnols.
    Pour le diplomate, l’Espagne est appelée à davantage de « clarté » à ce sujet, car le « Maroc n’est pas, comme on le croit, un voisin admirable, non, il est plutôt ce voisin indélicat (…) qui n’hésite pas à recourir au chantage ».
    M.Rupérez a évoqué les aspects et causes de la tension entre Rabat et Madrid à l’image de la crise dangereuse induite par l’émigration clandestine de milliers de Marocains, mai dernier, vers la ville espagnole de Ceuta, ajoutant que les autorités marocaines ont provoqué cette crise suite à l’accueil par Madrid du président sahraoui, Brahim Ghali pour des soins.
    Déplorant les déclarations de l’ambassadrice marocaine à Madrid après l’arrivée du président sahraoui sur le sol espagnol pour des soins, le diplomate a affirmé que « dans tout pays qui se respecte, de telles déclarations méprisantes faites contre ce pays sont suffisantes pour la déclarer persona non grata ».
    Concernant la reconnaissance par l’ancien président américain, Donald Trump « de la prétendue souveraineté » marocaine sur le Sahara Occidental, le diplomate espagnol a précisé que « cette décision est en contradiction avec les lois et principes de l’ONU », espérant que « le président américain Joe Biden modifiera cette décision qui s’oppose à la loi ».
    D’après un sondage réalisé par l’Institut espagnol « DYM », 89% des espagnols ne font pas confiance au Makhzen marocain, le considérant comme « partenaire infidèle et non fiable », alors que 55% des espagnols estiment que leur gouvernement n’a pas réagi à cette crise « de la façon la plus appropriée ».
    Près de 90% des personnes interrogées partagent la même méfiance du Makhzen, précise l’enquête de l’institut « DYM » relayée par le journal « 20 minutes », soulignant que seuls 3% des personnes sondées pensent que le Maroc est un partenaire de confiance, alors que les 7% restants se sont abstenus.
    Le Maroc mène une campagne hostile contre tous les pays partisans de la légalité internationale pour le règlement du conflit au Sahara Occidental et qui refusent de reconnaitre « la prétendue souveraineté » du Royaume marocain sur le territoire sahraoui tels que l’Allemagne, l’Afrique du Sud et bien d’autres pays.
    A rappeler que Javier Rupérez avait été nommé directeur exécutif du comité contre le terrorisme de l’ONU, en mai 2004 par l’ancien SG de l’ONU, Kofi Annan.
    APS
  • Dossier mémoriel Algérie-France : Quand Macron persiste dans la provocation

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    Lorsqu’il s’agit de reconnaître le passé peu glorieux de la France coloniale, lorsqu’il s’agit de reconnaître que son pays a été responsable de génocides en Afrique et en Algérie, Emmanuel Macron ne fait pas mieux que ses prédécesseurs. Bien au contraire.
    Emmanuel Macron qui semble « préparer » le terrain pour un éventuel deuxième mandat pour les prochaines présidentielles françaises, est prêt à tout quitte à remettre en cause ses engagements, lui, qui pourtant en décembre 2017, en visite, à Alger avait affirmé qu’il fallait « affronter le problème de la Mémoire qui hypothèque beaucoup de choses dans les relations entre les deux pays ».
    Macron a-t-il la mémoire courte ? Vraisemblablement Oui. Sinon de quoi pourrait-on qualifier le tweet de ce jeudi soir du président français, dans lequel il met les petits-enfants de Harkis, les indépendantistes, les rapatriés, les juifs d’Algérie, les appelés, les militaires, et les immigrés au même pied d’égalité ?
    « Merci pour nos échanges. Ce travail de mémoire est indispensable pour la France. Avec Benjamin Stora, avec vous, nous continuerons de regarder l’Histoire en face », a-t-il en effet écrit.
    De quelle Histoire veut parler le président français ? De celle d’une France colonialiste ayant occupé plus de 20 pays dans l’ouest de l’Afrique donc 35 % du continent soumis au contrôle de la France pendant plus de 3 siècles ?
    D’un France n’ayant pas tenu ses promesses d’indépendance envers les pays qui se sont battus pour la France lors des guerres mondiales, comme ce fut le cas un certain 08 mai 1945 date à laquelle 45 000 Algériens sont massacrés à Kherata, Sétif et Guelma ?
    Celle de la France ayant tué quelque 1,5 million d’Algériens au cours de la Révolution ?
    Ou de la France qui n’a toujours pas présenté d’excuses officielles à l’Algérie en raison de ses politiques colonialistes?
    Ce serait peut être la France refuse même de restituer à l’Algérie ses archives, composées de milliers d’œuvres et de documents…..
    Non seulement. Au lieu de cela, le même Emmanuel Macron qui a décidé de réduire de 50% le nombre de visas octroyés aux Algériens, ne rate aucune occasion de « rendre hommage aux amis de la France coloniale durant la Guerre d’Algérie ».
    Le président français qui est allé jusqu’à « demander pardon» aux Harkis au nom de la France, a annoncé une loi de « reconnaissance et réparation ».
    « Aux combattants, je veux dire notre reconnaissance; nous n’oublierons pas. Je demande pardon, nous n’oublierons pas », a en effet déclaré le 20 septembre le président français, sans gène aucune.
    Aujourd’hui, il ainsi, est clair que le courage politique dont il avait su fait preuve en parlant de « crime contre l’humanité » à propos de la colonisation française en Algérie a vite fait d’être «écorné » par la suite du traitement qu’il avait réservé au traitement du dossier mémoriel.
    En tout cas les sondages sont là, pour nous rappeler que deux Français sur trois (64%) jugent qu’Emmanuel Macron est un « mauvais président »….
  • France-Algérie: Le double langage d’Emmanuel Macron

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    Entretien téléphonique Tebboune-Macron : Le double langage du président français

    Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a reçu lundi soir un appel téléphonique de son homologue français Emmanuel Macron, a indiqué un communiqué de la présidence de la République.

    Un appel intervenu quelques heures après la rencontre qu’a eu le président français avec une délégation de harkis à l’Elysée. Les deux chefs d’État ont abordé, lors de cet entretien, les relations bilatérales, ainsi que les questions d’ordre régional, dont la situation en Libye et dans la région du Sahel. Mais ce qui retient l’attention est que cet échange Tebboune-Macron, intervient alors que le débat sur le dossier des harkis et de la repentance française est à son comble.

    Emmaunel Macron qui a réglé sa boussole sur sa réélection à l’Elysée est en train de souffler le chaud et le froid dans son approche à la question mémorielle de la « Guerre d’Algérie » et les relations de son pays avec l’Algérie. Partant du principe qu’il doit ménager « la chèvre et le chou », il déroule le tapis rouge devant les harkis et leurs descendants tout en affirmant qu’il œuvre à inscrire les relations avec l’Algérie dans l’apaisement et le respect mutuel.

    Cet exercice équilibriste saura-t-il le réaliser et ainsi s’approprier les voix des bi- nationaux, des anciens harkis, de leurs descendants et des ultras, séduits par le discours de la droite et de l’extrême-droite, dont le Rassemblement national et qui sont encore à l’heure de « l’Algérie de papa » ? Pire encore saura-t-il jouer la bonne partition pour ne pas froisser son partenaire algérien qui a toujours réaffirmé que la souveraineté, la liberté de décision et la question mémorielle « ne sont pas négociables ».

    La France de Macron est piégée par la conjoncture et ses engagements annoncés lors de la campagne électorale pour les dernières présidentielles et lors du mandat finissant du pensionnaire de l’Elysée. Ce dernier, séduit par l’idée de se voir offrir un nouveau quinquennat verse dans la versatilité. Il dit la chose et son contraire dans une tentative de brasser large. Eric Zemmour, en véritable trublion a entrainé Macron et les autres potentiels candidats à s’immerger dans un débat sur le passé colonial de l’état français, l’émigration et l’intégration des français d’origine maghrébine dont algérienne.

    Le hic dans cette histoire de harkis et de pardon, est qu’au moment où le maire de Rouen, Nicolas Meyer Rossignol s’apprête à lancer une consultation sur le remplacement d’une statue de Napoléon Bonaparte par une autre à l’effigie de Me Giselle Halimi, l’avocate du FLN, des voix de l’extrême droite ont réussi à pousser le président français à emprunter leur discours pour tenter de séduire les harkis et tous les cercles qui n’arrivent pas encore à comprendre que la France doit un jour ou l’autre, faire sa repentance et assumer son passé colonial et ses crimes de guerre commis par son armée en Algérie .

    Les français d’origine algérienne, surtout ceux issus de la deuxième génération, nés de parents qui ont trimé dans les mines et les usines françaises, ne sont pas dupes et ils ne laisseront pas passer l’initiative de Macron de remuer le couteau dans la plaie, encore béante, de la « guerre d’Algérie ».

    Recevoir avec faste les harkis et leurs représentants c’est corriger « les erreurs » de la France coloniale, concernant les « harkis» , car dans la profonde pensée de la France, il ne s’agissait que d’indigènes et de chair à canons, au service de son système politique colonial et cela, le futur candidat Macron le sait.

    Slimane B.

    Le sénateur Youcef Messar réagit sur la rencontre de Macron avec les harkis

    Le président de la commission de la défense au Sénat, Youcef Messar, a réagi à la rencontre du président français Emmanuel Macron avec les harkis, et de son geste à leur encontre, lundi dernier à l’Elysée, indiquant qu’il n’a pas été surpris de voir l’État français « honorer les harkis ».

    En marge du débat sur le Plan d’action du gouvernement exposé hier par le Premier ministre Aïmene Benabderrahme devant les membres du Conseil de la nation, le président de la commission de la défense au Sénat , Youcef Messar a déclaré « je ne suis pas surpris que la France coloniale honore les traîtres qui ont poignardé la révolution algérienne, par leur participation avec l’ennemi dans sa guerre contre les combattants algériens pour l’indépendance de notre pays » .

    Ajoutant que «le geste du président français ne m’étonne pas » il affirme que « ce n’est pas nouveau et une nouveauté» avant d’ajouter que « les harkis ce sont ses alliés et partenaires » et donc, lance-t-il « c’est un acte naturel » entre eux. Il a appelé l’État français et son président Macron « à indemniser les victimes des explosions nucléaires et ceux des massacres commis en Algérie », durant la colonistaion française dans notre pays.

    Pour rappel, lors de la réception par le président français des Harkis, Emmanuel Macron qui s’active pour briguer un second mandat à la tête de la présidence française a reconnu lundi dernier « que la France a manqué à ses devoirs envers les harkis et a annoncé une loi de reconnaissance et de réparation en leur faveur ».

    Sarah O.

    Le Courrier d’Algérie, 22/09/2021