Étiquette : Mémoire

  • Goudjil salue le grand intérêt accordé au dossier de la mémoire

    Goudjil salue le grand intérêt accordé au dossier de la mémoire

    Algérie, France, colonisation, mémoire,

    Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a salué le grand intérêt qu’accorde le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au dossier de la Mémoire, mettant en avant les réalisations enregistrées sur la base de ses 54 engagements, en cours de concrétisation.

    Lors d’une interview accordée à la Télévision algérienne à l’occasion de la Journée nationale du moudjahid commémorant le double anniversaire du 20 Août (offensive du Nord-Constantinois en 1955 et Congrès de la Soummam en 1956), Goudjil a salué le grand intérêt qu’accorde le président de la République au dossier de la Mémoire.

    Il a mis en avant les réalisations enregistrées depuis l’accession de Abdelmadjid Tebboune à la présidence de la République, sur la base de ses 54 engagements qui «ont abouti à leur concrétisation, à commencer par l’amendement de la Constitution du pays, le renouvellement de l’édifice institutionnel et la réforme structurelle, à la relance de l’économie nationale, tout en préservant le caractère social de l’Etat, en dépit des conditions sanitaires exceptionnelles traversées par le pays à l’instar des pays du monde et d’une conjoncture économique difficile».

    Evoquant la symbolique et l’importance que porte le double anniversaire du 20 Août dans le processus de la Révolution bénie de Novembre, le président du Conseil de la nation a insisté sur «l’écriture et l’enseignement de l’histoire aux générations futures».

    Goudjil a également passé en revue certaines questions régionales et internationales de l’heure.

    Horizons, 19/08/2022

    #Algérie #France #Colonisation #Mémoire

  • Algérie-France: crever l’abcès

    Algérie-France: crever l’abcès

    Algérie, France, Emmanuel Macron, mémoire, Maroc,

    Le président français Emmanuel Macron est attendu ce 25 août à Alger. Intervenant dans une conjoncture internationale très tendue et dans une période où les relations entre les deux pays sont en dents de scie, cette visite revêt un cachet particulier et peut débloquer bien des dossiers qui polluent les relations bilatérales.

    Certes, il y a énormément de choses à reprocher à la France, notamment son refus de proclamer la colonisation française de l’Algérie comme un crime contre l’humanité et sa propension à donner asile à tous les terroristes et félons algériens, mais il n’en demeure pas moins qu’en 2020, alors que de pseudos opposants algériens s’en prenaient avec une rare violence à l’Algérie et se positionnaient derrière les rangs du Makhzen, Emmanuel Macron qualifiait le président Tebboune de « courageux » et l’a assuré de tout son soutien.

    Tout le monde est d’accord actuellement que quelques soient les différends qui entachent les relations entre les deux pays, Ils doivent être dépassés pour le plus grand bien des deux peuples. Toutefois ,la France qui a bénéficié depuis plusieurs décennies des richesses algériennes et de son marché doit désormais se soumettre au partenariat gagnant-gagnant. Fini cette politique antinationale qui ne profite qu’aux entreprises et aux cabinets de consultings et d’expertises étrangers. Désormais, toute relation qui ne prend pas en compte les intérêts de l’Algérie n’est pas la bienvenue.

    L’Algérie est de l’avis de nombreuses voix internationales respectables est un partenaire fiable et fidèle. Elle veut que ses vis-à vis le soient aussi. Conscient de ces nouvelles donnes , Macron viendra certainement avec un discours réparateur collant avec les exigences du moment. Il y aura certainement au menu des discussions les dossiers de la mémoire, de l’énergie, du Mali et de la Libye, de l’immigration clandestine… mais l’essentiel est que les deux pays arrivent à trouver un terrain d’entente sur tous ces dossiers.

    La France commence à perdre pied en Afrique. Et,les peuples restés longtemps sous influence française sont entrain de se rebeller et d’envoyer des messages clairs à la France en lui disant aimablement : « Dégage ». Aussi doit-elle faire preuve de grande vigilance pour ne pas rameuter tout le monde contre elle. Les solutions et les accords qu’elle doit proposer ne doivent pas être centrés seulement sur ses intérêts comme par le passé mais également sur les intérêts de ses partenaires. Ce n’est qu’à ce prix que la France peut regagner la confiance des autres pays. L’Algérie et la France sont condamnées à s’entendre et à évacuer le lourd passif historique qui empêche l’apaisement réel de leurs relations.En tout cas, en qualifiant les crimes de la colonisation française en Algérie de crime contre l’humanité, de crimes inexcusables, Emmanuel Macron a brisé une omerta et a placé des jalons sur la route de la réconciliation.

    L’Express, 16/08/2022

    #Algérie #France #Mémoire #Macron #Maroc

  • Algérie-France : La fin d’une année mouvementée

    Algérie-France : La fin d’une année mouvementée

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune, Mémoire

    La visite que s’apprête à effectuer Emmanuel Macron en Algérie, dans quelques jours, est attendue pour accélérer le processus de normalisation entre les deux pays, après les mois de brouille qui avaient pesé sur leurs relations, suite aux déclarations du président français sur la nation algérienne.

    Par Feriel Nourine

    Bien plus, cette visite, prévue pour le 25 août, selon des sources proches du dossier, devrait sceller définitivement cette normalisation et ouvrir la voie au renforcement des relations bilatérales et de la coopération sur différents dossiers. C’est ce que s’emploient à réaliser les deux chefs d’Etat en multipliant les contacts depuis que le gel diplomatique a commencé à céder du terrain aux négociations et au rétablissement de ces relations, notamment après la visite à Alger, par l’ex-ministre français des Affaires étrangères, jean Yves Ledrian, en décembre 2021, et le retour de l’ex-ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, à son poste.

    C’est, effet, dans cette nouvelle dynamique de rapprochement et de perspective de consolidations des liens que le chef d’Etat avait adressé une invitation au locataire de l’Elysée, en avril dernier, après la réélection de ce dernier pour un second mandat présidentiel. Dans son message de félicitations, M. Tebboune avait mis en avant son souhait de bâtir une «relation de confiance et d’amitié», avec un «regard vers l’avenir, à la hauteur des ambitions partagées».

    A son tour, M. Macron a saisi l’opportunité du message qu’il a adressé à M. Tebboune début juillet dernier, à l’occasion du soixantenaire de l’indépendance de l’Algérie pour affirmer qu’il viendrait en Algérie pour lancer «le nouvel agenda bilatéral, construit en confiance et dans le respect mutuel de nos souverainetés».

    Partant, plusieurs dossiers devraient être au menu de cette visite qui verra une importante délégation ministérielle accompagner le président français, et à sa tête la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna.

    Les relations bilatérales, la 5e session du Comité intergouvernemental de Haut niveau (CIHN), les restrictions sur les visas aux ressortissants algériens, le rapatriement des clandestins algériens qui font l’objet d’une décision d’expulsion en France, la présence des entreprises françaises en Algérie ou encore la coopération énergétique seraient, entre autres, à l’ordre du jour.

    Mais l’ensemble des dossiers autour desquels tournent les relations algéro-françaises demeurent suspendus à la question de la mémoire, dont Alger attend plus de concret en provenance du président français dont c’est la seconde visite en Algérie depuis son arrivée à l’Elysée.

    A ce propos, il est attendu que le second mandat puisse permettre de poursuivre l’entame timide qu’il a effectuée lors de son premier mandat, laissant l’ensemble des Algériens sur leur fin, notamment à travers le rapport que lui a préparé l’historien Benjamin Stora.

    Ce dernier est toutefois venu en Algérie, le 5 juillet dernier, en qualité d’envoyé d’Emmanuel Macron aux festivités du soixantième anniversaire du recouvrement de l’indépendance.

    Une désignation qui semble obéir au souci de M. Macron d’œuvrer davantage dans le cadre d’un dossier qui pèse par sa sensibilité extrême sur l’ensemble des relations entre Alger et Paris.

    En effet, le choix porté sur M. Stora par le chef d’Etat français pour le représenter dans des festivités de cette envergure a sans doute sa symbolique quant à la suite qui sera réservée à la question de la mémoire. Ceci d’autant que l’historien français a été reçu par le président de la République, à qui il a remis un message de son homologue français. Son contenu s’inscrit, lui aussi, en droite ligne avec les efforts consentis par les présidents des deux pays pour passer à une étape de renforcement des liens.

    Aussi, pour avoir été adressé à l’Algérie précisément à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance, le message du président français a eu pour orientation exclusive la question de la mémoire pour laquelle le président français s’est engagé à faire plus.

    Après avoir indiqué que «l’anniversaire des 60 ans de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 2022, est l’occasion pour le Président de la République d’adresser par une lettre au Président Tebboune ses vœux au peuple algérien et de dire son souhait que se poursuive le renforcement des liens déjà forts entre la France et l’Algérie», l’Elysée a souligné qu’Emmanuel Macron «réitère, en outre, son engagement à poursuivre sa démarche de reconnaissance de la vérité et de réconciliation des mémoires des peuples algérien et français».

    Reporters, 15/08/2022

    #Algérie #France #Macron #Tebboune #Mémoire

  • Sebih: La France rattrapée par ses crimes coloniaux

    Sebih: La France rattrapée par ses crimes coloniaux

    Algérie, France, Sebih, colonisation, mémoire, maréchal Bugeaud, Cavaignac,

    « Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, imitez Cavaignac aux Sbéhas ! Enfumez-les à outrance comme des renards. » Cet ordre militaire tristement célèbre du maréchal Bugeaud aura légitimé, en 1945, un mode opératoire d’exécutions sommaires qui relève du génie génocidaire de l’autre tortionnaire Cavaignac (chef de l’Exécutif de la France) dans le long cheminement de la colonisation française en Algérie.

    En effet, les enfumades de Sebih, Chlef, qui ont ciblé les populations civiles en ce 12 août 1945, et lesquelles ont fait quelque 2000 martyrs asphyxiés dans une grotte, est un autre marqueur qui qualifie à juste titre les atrocités de l’armée coloniale qui ne datent pas, seulement, de la révolution de l’indépendance de 1954.

    Pour preuve, le 5 juillet dernier, et à l’occasion de la célébration du soixantenaire de l’indépendance, le président Tebboune, qui avait échangé avec l’historien Benjamen Stora- le chargé du dossier mémoriel côté français- a clairement plaidé la construction d’une mémoire qui prend en compte toute la période de colonisation française, à savoir de 1830 jusqu’à 1962.

    C’est en effet à l’occasion de la commémoration du 177e anniversaire des enfumades de Sebih, où plus de 2000 chouhada ont péri selon les chiffres du ministre des Moudjahidine et des Ayants droits, Laïd Rebiga, que cet épisode sombre de l’histoire viendra rappeler à la France son passé criminel.

    Une halte a été ainsi observée sur les lieux de ce génocide pour « se remémorer les sacrifices consentis par les chouhada au service de la patrie », déclare le ministre Rebiga. Devant la grotte où l’armée française a perpétré ce génocide un certain 12 août de l’année 1845, le ministre a affirmé que la commémoration de l’anniversaire des enfumades de Sebih, un génocide de plus qui s’ajoute à la longue liste des crimes coloniaux perpétrés en Algérie durant la période des résistances populaires, était une halte pour « rappeler à la jeunesse actuelle les sacrifices consentis par les chouhada au service de la patrie ».

    « Aujourd’hui, nous nous remémorons les chouhada qui ont péri dans les enfumades de Sebih, car il est du devoir des Algériens d’honorer la mémoire de ces héros, qui ont été exterminés par le feu pour avoir soutenu les résistances populaires de l’Emir Abdelkader et de Cherif Boumaza, a soutenu Rebiga dans des propos rapportés par l’APS.

    Cette grotte étant un « témoin vivant de l’histoire de la région », un mémorial ou une fresque immortalisant cet événement historique y sera érigé(e) en coordination avec les autorités de la wilaya », a-t-il annoncé.

    A une question de la presse concernant les dossiers liés à la mémoire nationale, notamment celui de la récupération des crânes des chouhada, le ministre a fait savoir que « le travail se poursuit au niveau des hautes commissions mises en place dans son département ministériel en toute objectivité et selon une démarche scientifique ».

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 14/08/2022

    #Algérie #France #Mémoire #Sebih

  • Algérie: Il faut une mémoire sur toute la colonisation française

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    Abdelmadjid Tebboune a fait cette proposition lors d’un entretien avec l’historien Benjamin Stora, qui avait remis un rapport pourtant très critiqué en Algérie sur la mémoire de la colonisation dans le pays à Emmanuel Macron en 2021.

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a proposé un «travail de mémoire» commun sur toute la période de la colonisation française en Algérie, lors d’un entretien avec l’historien français Benjamin Stora, a raconté ce dernier à l’AFP. L’entretien était d’autant plus inédit que le rapport de Benjamin Stora sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie, remis en janvier 2021 à Emmanuel Macron, avait été fraîchement accueilli en Algérie.

    L’historien, qui était porteur d’une lettre du président français, a été reçu plus d’une heure lundi à Alger par le président Tebboune, à la veille de la commémoration en grande pompe du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. «C’est la première fois qu’il y avait une discussion au fond» côté algérien sur ces questions mémorielles depuis la publication du rapport, a souligné Benjamin Stora.

    Le rapport, sur lequel Emmanuel Macron s’est appuyé pour sa politique mémorielle, ne préconise ni excuses ni repentance, ce qui a été très critiqué en Algérie, notamment par les associations d’anciens combattants.

    Les relations franco-algériennes ont aussi connu un gros coup de froid lorsque en septembre 2021, le président Macron a reproché au système «politico-militaire» algérien d’entretenir une «rente mémorielle» autour de la guerre d’indépendance.

    «Conquête meurtrière»

    L’entretien témoigne du réchauffement en cours dans les relations franco-algériennes depuis quelques semaines. «Je pense qu’il y a une volonté, de relancer je ne sais pas si c’est le mot, mais de poursuivre un dialogue», estime Benjamin Stora, en notant un «changement de ton» entre Paris et Alger.

    Le président Tebboune lui a expliqué «l’importance majeure d’un travail de mémoire sur toute la période de la colonisation», au-delà de la seule guerre d’Algérie (1954-1962), un avis partagé par l’historien.

    «La guerre de conquête a été très longue et très meurtrière. Elle a duré pratiquement un demi-siècle», de 1830 à 1871, rappelle Benjamin Stora. Elle a été marquée par une «dépossession foncière et identitaire» – «lorsque les gens perdaient leur terre, ils perdaient leur nom» – et par la mise en place d’une «colonie de peuplement», avec au final un million d’Européens sur neuf millions d’habitants.

    Autant de traumatismes qui perdurent jusqu’à aujourd’hui dans la perception réciproque des deux peuples et qui «expliquent la difficulté des relations franco-algériennes», dit-il. «Les gens ne connaissent pas ce qu’il s’est passé. C’est le problème de la transmission aux jeunes générations et du travail en commun», souligne Benjamin Stora.

    «Polarisation sur 1962»

    «En Algérie, l’accent a été mis essentiellement sur la guerre de libération nationale. Il y a eu en France comme en Algérie une polarisation extrême sur l’unique séquence de la guerre et même de la fin de la guerre, les années 1960 à 1962», note-t-il. Avec en toile de fond les «affrontements de groupes mémoriels» autour des différents massacres, l’exode des pieds noirs, les luttes de pouvoir à l’intérieur du nationalisme algérien.

    «On s’est tous focalisés sur 1962», des accords d’Evian en mars à l’indépendance de l’Algérie le 5 juillet, dit-il. Mais «on ne peut pas rester prisonnier d’une seule date, 1962, il faut élargir le champ de réflexion», considère-t-il.

    Le président Tebboune n’est pas revenu durant l’entretien sur les propos controversés d’Emmanuel Macron, qui s’était également interrogé sur l’existence d’une «nation algérienne» avant la colonisation française. Le sujet mémoriel pourrait être l’objet de prochains échanges entre les deux chefs d’État.

    Dans la missive remise par Benjamin Stora, le président français appelle au «renforcement des liens déjà forts» entre les deux pays et réitère son «engagement à poursuivre sa démarche de reconnaissance de la vérité et de réconciliation des mémoires». Il évoque aussi une «prochaine» visite en Algérie.

    Source: Le Figaro, 10 jui 2022

    #Algérie #France #Colonisation #Mémoire #Tebboune #Macron

  • Karim Amellal: Les relations algéro-françaises sont « bonnes »

    Karim Amellal: Les relations algéro-françaises sont « bonnes »

    Karim Amellal, Algérie, France, Emmanuel Macron, mémoire,

    Relations algéro-françaises : Le Président Macron veut qu’elles soient les meilleurs possibles, selon Karim Amellal, ambassadeur français pour la méditerranée.

    Ambassadeur pour la Méditerranée, l’écrivain franco-algérien Karim Amellal effectue depuis quelques jours une visite à Alger qui rentre dans le cadre de la mise en oeuvre des décisions du Forum des mondes méditerranéens, tenu à Marseille en février dernier. Il explique ici l’objectif des décisions prises lors de ce rendez-vous par le président français, Emmanuel Macron.

    Ami et proche du chef de l’Etat français, Karim Amellal est revenu aussi sur la situation des relations politiques entre l’Algérie et la France, qu’il qualifie de « bonnes », comme il exprime son avis sur la question de la mémoire, qui a tant miné les rapports entre les deux pays.

    Réveil D’Algérie, 01 juin 2022

  • France en Algérie, « les années Napalm »

    France en Algérie, « les années Napalm »

    France, Algérie, mémoire, colonialisme, crimes_coloniaux

    Sur le site francophone Orient XX, l’historienne française Raphaëlle Branche, témoignages à l’appui, a mis en exergue une série de crimes commis par l’armée coloniale française en Algérie en utilisant le « napalm » pourtant prohibé par les conventions internationales. L’article est intitulé « Quand l’armée française pacifiait au napalm ».

    Cette professeure d’histoire contemporaine à l’Université de Paris Nanterre œuvre à montrer les crimes odieux, exactions et violences commis par l’armée coloniale française en Algérie.

    Dans ce document, le ministre français résidant Robert Lacoste a clairement affirmé, selon l’historienne, en 1957 le mensonge selon lequel « le Napalm est rigoureusement proscrit et n’a jamais été employé en opération militaire en Algérie ».

    « Des instructions permanentes du haut commandement militaire français en Algérie interdisent l’emploi de ce produit », prétendent les autorités françaises.

    « Si la France ne peut reconnaître l’usage de cette essence gélifiée utilisée dans des bombes incendiaires, c’est que cette arme est proscrite par les conventions internationales dont le pays est signataire. Son usage, affirme la professeure, viendrait en outre contredire la fiction de simples opérations de maintien de l’ordre menées dans l’Algérie française depuis novembre 1954 ».

    L’Express, 29 mai 2022

    #France #Algérie #Mémoire #Colonisation #crimes_coloniaux

  • Se souvenir du massacre de 45 000 Algériens

    Se souvenir du massacre de 45 000 Algériens

    Se souvenir du massacre de 45 000 Algériens – 8 mai 1948, France, crimes coloniaux, Guelma, Sétif, Kherrata, colonisation, mémoire,

    Quoi : Massacre français d’Algériens
    Quand : 8 mai 1945
    Où : Sétif, Guelma et environs

    Qu’est-il arrivé?
    Alors que l’Europe célébrait le début de la fin de la Seconde Guerre mondiale avec la capitulation de l’Allemagne le 8 mai 1945, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants algériens ont été mobilisés par les Français en Algérie pour marquer la victoire des forces alliées sur les nazis.

    Le sentiment anti-français et le mouvement anticolonial se sont développés à travers l’Algérie pendant des mois, entraînant des manifestations avant le 8 mai. Quelque 4 000 manifestants sont descendus dans les rues de Sétif, une ville du nord de l’Algérie, pour faire pression sur de nouvelles demandes d’indépendance au gouvernement colonial et sur des droits accrus.


    De nombreuses organisations se sont jointes à la manifestation en brandissant des pancartes dont « Fin de l’occupation » et « Nous voulons l’égalité ». Lorsqu’un membre des scouts musulmans de 14 ans, Saal Bouzid, tenait un drapeau algérien, les Français, sur ordre du général Duval, ont ouvert le feu sur les manifestants non armés, tuant Bouzid et des milliers d’autres.

    La panique s’ensuit et les affrontements entre Algériens et Français conduisent rapidement à la violence, les Français utilisant toutes les tentatives pour contrôler la population. Les forces coloniales lancent une offensive aérienne et terrestre contre plusieurs villes de l’Est, notamment à Sétif et Guelma.

    Le chef du gouvernement provisoire de la France à l’époque, le général De Gaulle, a ordonné que les agriculteurs et les villageois des environs soient tués dans ce qui est rapidement devenu des opérations de lynchage et des exécutions sommaires.

    Des milliers de corps se sont accumulés si rapidement qu’il était impossible de les enterrer, ils ont donc souvent été jetés dans des puits ou des ravins environnants.

    La violence se poursuivra jusqu’au 22 mai, date à laquelle les tribus se rendront. À ce moment-là, 45 000 hommes, femmes et enfants algériens dans et autour de la région de Sétif, Guelma et Kherrata avaient été tués ainsi que 102 blessés français.

    Que s’est-il passé ensuite ?
    Le massacre par les Français a provoqué le mouvement anticolonial et neuf ans plus tard, l’Algérie a commencé sa guerre d’indépendance en novembre 1954 – un combat qui coûtera la vie à 1,5 million d’Algériens jusqu’à ce que l’indépendance soit déclarée en 1962.

    Le 8 mai est un jour de deuil officiel en Algérie qui contraste fortement avec la célébration anniversaire à travers l’Europe. En février 2005, Hubert Colin de Verdière, ambassadeur de France en Algérie, a officiellement présenté ses excuses pour le massacre, le qualifiant de « tragédie inexcusable ». Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a qualifié le massacre de Sétif de début d’un « génocide » perpétré pendant la guerre d’Algérie par les forces d’occupation françaises. La France a dénoncé cette description.

    Yasmina Allouche

    MEMO, 8 mai 2022

    #Algérie #France #Mémoire #Colonisation #8mai1945 #Massacres #Sétif #Kherrata #Guelma

  • Algérie-France: Tebboune et Macron tracent la nouvelle voie

    Algérie-France: Tebboune et Macron tracent la nouvelle voie

    Algérie-France: Tebboune et Macron tracent la nouvelle voie – message de félicitations, communication téléphonique, mémoire, colonisation,

    Tout porte à croire que les relations algéro-françaises sont à l’orée d’une nouvelle ère. L’on s’achemine de go vers une nouvelle phase dans les relations entre les deux pays.

    Une phase qui contraste avec les périodes de crises et les tumultes qui ont presque été le lot de ces relations entre les deux parties comme cela a été le cas il y a tout juste quelques mois de cela. En effet, en quelques jours seulement deux faits majeurs sont venus étayer ces prévisions optimistes quant à l’avenir des relations entre Alger et Paris : le message de félicitations adressé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune a son homologue français, Emmanuel Macron, après sa réélection pour un second mandat ainsi que la dernière communication téléphonique entre les deux Présidents. Deux faits qui laissent clairement présager que les deux pays semblent résolument décidés à tourner la page des tensions, des crises et des malentendus. Au vu du contenu tant du message de félicitations de Tebboune que de la teneur de la communication téléphonique, les observateurs sont presque catégoriques s’agissant de la volonté des deux hommes de tourner la page du passé pour mieux entrevoir celle de l’avenir ».

    Le Président français a remercié le président de la République pour son aimable attention et ses nobles sentiments », a indiqué le communiqué de la présidence de la République. Macron fait référence au message de félicitations que lui a adressé le Président Tebboune. La communication téléphonique, qui a eu lieu jeudi, a permis aux deux Présidents de « passer en revue les relations bilatérales et les moyens de les développer dans nombre d domaines au mieux des intérêts des deux peuples, ainsi que des questions régionales et internationales d’intérêt commun », a ajouté le communiqué.

    Selon le communiqué de l’Elysée les deux Présidents ont évoqué plusieurs dossiers internationaux, notamment la situation au Mali et la guerre en Ukraine et ont « réaffirmé leur volonté de poursuivre la dynamique positive dans la relation bilatérale entre la France et l’Algérie ». Une « dynamique positive » qui s’est curieusement enclenchée suite à la grave crise survenue dans les relations entre les deux pays l’automne dernier lorsque les propos malveillants du Président français sur l’Algérie, son histoire et son système politique ont irrité au plus haut point Alger qui a été amené, en guise de réaction, rappelé son ambassadeur accrédité en France pour « consultations ».

    Le diplomate algérien n’a rejoint son poste que trois mois après et ce suite au changement de ton de Paris opéré par la France répondant ainsi favorablement aux vœux souhaités par Alger pour normaliser les relations. Et depuis cette crise les responsables des deux pays prennent soin d’éviter les propos qui pourraient fâcher les uns et les autres leur substituant les déclarations sur les bonnes relations entre les deux parties et leurs intentions d’aller de l’avant pour les densifier et les conforter comme jamais auparavant.

    « Qu’il s’agisse de mémoire, de relations humaines, de consultations politiques ou de projections stratégiques, de coopération économique et d’interactions dans toutes les sphères de travail en commun, la vision rénovée, pleinement respectueuse des souverainetés et de l’équilibre des intérêts, que nous partageons, a le potentiel d’ouvrir à nos deux pays de vastes horizons d’amitié, de convivialité harmonieuse et de complémentarité mutuellement avantageuses », à a indiqué le Président Tebboune dans son message de félicitations à Macron.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 08 mai 2022

    #Algérie #France #Macron #Tebboune

  • Les crimes du 8 mai 1945 « ne peuvent pas être oubliés »: Tebboune

    Les crimes du 8 mai 1945 « ne peuvent pas être oubliés »: Tebboune

    Les crimes du 8 mai 1945 « ne peuvent pas être oubliés »: Tebboune – Algérie, France, mémoire, colonisation,

    L’Algérie dit que 45 000 Algériens ont été tués par l’armée coloniale française le 8 mai 1945

    Alger, Algérie

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré que les « massacres odieux » commis pendant l’ère coloniale française en Algérie « ne peuvent pas être oubliés ».

    Dans un message à l’occasion du 77e anniversaire du massacre du 8 mai 1945 commis par l’armée coloniale française contre des manifestants algériens, Tebboune a déclaré que l’effusion de sang était un tournant dans l’histoire de l’Algérie.

    Le massacre du 8 mai 1945 a été le carnage le plus important et le plus horrible commis par la France en une seule journée où les chiffres officiels algériens estiment qu’environ 45 000 Algériens ont été tués pour avoir demandé l’indépendance de leur pays.

    L’Algérie représente l’exemple le plus récent et le plus sanglant de l’histoire coloniale de la France sur le continent africain.

    Environ 1,5 million d’Algériens ont été tués et des millions d’autres déplacés au cours d’une lutte de huit ans pour l’indépendance qui a commencé en 1954.

    Pendant des années, l’Algérie a demandé à la France de reconnaître et de réparer ses crimes commis contre le peuple algérien pendant la période coloniale française entre 1830 et 1962.

    Paris n’a jamais officiellement présenté ses excuses à l’Algérie en tant qu’État pour sa politique coloniale.

    *Écrit par Ahmed Asmar

    Anadolou

    #Algérie #France #8mai1945 #Crimes_coloniaux #Mémoire