Étiquette : mercenaires

  • Françafrique : Bob Denard, « le sultan blanc des Comores »

    Françafrique : Bob Denard, « le sultan blanc des Comores »

    Afrique, Comores, Françafrique, France, Bob Denard, Mercenaires,

    Chef d’une milice impitoyable, ce seigneur de guerre français s’est hissé à la tête d’un pays de 400.000 habitants en enchaînant les coups d’État. L’histoire de Bob Denard, « le sultan blanc des Comores » qui a transformé l’archipel en paradis des mercenaires

    Fils d’un soldat de l’armée colonial, il braque son père à 12 ans. Adulte il tente une carrière dans l’armée. Il en sort et s’engage comme mercenaire dans différents conflits: Yemen, Biafra, Gabon, Libye, Kurdista, Bénin… Le soldat de l’ombre devient l’homme de main de Foccart.

    Ses recrues viennent en grande partie des réseaux d’extrême-droite. Elles se distinguent par des comportements violents sur le terrain. Bob Denard recrute également par petite annonce : « Cherche jeune homme épris d’aventure pour découvrir le monde ».

    Son histoire aux Comores débute un mois après l’indépendance du pays en 1975. Il débarque 300 fusils automatiques à Moroni sous les yeux de la gendarmerie française et constitue un groupe paramilitaire qui capture le président Ahmed Abdallah pour le remplacer par Ahmed Soilihi.

    Deux ans plus tard, il recrute 50 mercenaires parmi ses réseaux nationalistes et monte l’opération « Atlantide ». Objectif: remettre Ahmed Abdallah au pouvoir pour remplacer Ahmed Soilihi. Une mission « validée par les services secrets français » selon Denard.

    A son retour, le mercenaire et ses troupes sont acclamés. Bob Denard décide de s’installer aux Comores pour construire la base arrière de ses activités paramilitaires. C’est le début d’un règne sulfureux.

    Il dirige de la Garde Présidentielle: une troupe d’élite de 500 comoriens encadrée par des mercenaires européens. Elle est cofinancée par les services secrets français et l’Afrique du Sud. Pour celle-ci, les Comores permettent de contourner l’embargo imposé au régime d’Appartheid.

    Le mercenaire devient entrepreneur. Il finance des projets agricoles et touristiques, dont le prestigieux hôtel Galawa. Ses 250 chambres sont composées en grande partie de sud-africains. C’est aussi un lieu de débauche et de débordements pour les mercenaires français.

    Bob Denard s’installe dans une belle villa face à l’hôtel. Il épouse une comorienne, se convertit à l’Islam et prend le nom de Moustapha Mahadjou. Un moyen de soigner sa réputation et celle de ses mercenaires. Elles en ont bien besoin.

    L’opulence de ces miliciens européens dérange. Leurs privilèges s’affichent avec violence dans un pays pauvre et pieux. Ceux qui contestent ces injustices sont torturés ou exécutés. La contestation gronde jusque dans la Garde Présidentielle où une mutinerie éclate.

    26 novembre 1989 : Ahmed Abdallah est assassiné en présence de Bob Denard et ses hommes. Les Comoriens manifestent leur indignation. La France est contrainte de réagir. Le Premier ministre saisit les services spéciaux gérer ces mercenaires qu’il qualifie de « bande d’énervés ».

    Il quitte les Comores mais ne tarde pas à y revenir. Malmené par le nouveau régime comorien, le fils d’Ahmed Abdallah reprend contact avec le mercenaire pour organiser encore un coup d’État. « Le patron est de retour », peut on entendre à Moroni en 1995. Plus pour longtemps.

    Cette-fois la France sort les grands moyens pour mettre fin au règne du « sultan blanc des Comores ». Des centaines de soldats débarquent. Le mercenaire de 66 ans se rend devant les caméras du monde. Il est emprisonné et meurt dix ans plus tard sans revoir les îles de la lune.

    Malgré quelques projets ambitieux, Bob Denard laisse le souvenir d’un instrument de la prédation française aux Comores. Concernant sa chute, un de ses lieutenants estime que « les autorités françaises ont manqué d’élégance vis-à-vis de cet homme qui les a tant servies ».

    Pour approfondir le sujet, voici les documentaires qui m’ont servi à illustrer ce thread. Il y a aussi un film qui retrace son engagement au Congo RDC : Mister Bob. Il est dispo en entier sur youtube.

    Source : Twitter

    #Comores #Bob_Denard #Françafrique #Mercenaires


  • Ukraine: Le Marocain condamné à mort fait appel

    Ukraine: Le Marocain condamné à mort fait appel

    Maroc, Ukraine, Brahim Saadoun, Donetsk, Russie, mercenaires,

    Un Marocain et un Britannique font appel des condamnations à mort dans l’est de l’Ukraine sous contrôle séparatiste

    LONDRES, 1er juillet (Reuters) – Un combattant marocain et un Britannique condamnés à mort par un tribunal séparatiste soutenu par la Russie dans l’est de l’Ukraine pour avoir combattu pour l’Ukraine ont fait appel de leur condamnation, a rapporté vendredi l’agence de presse étatique russe TASS.

    Selon l’agence TASS, la Cour suprême de la République populaire autoproclamée de Donetsk (RPD), un territoire reconnu uniquement par la Russie et la Syrie, a reçu des appels des avocats de Brahim Saadoun et Shaun Pinner.

    Elle a indiqué qu’un autre Britannique condamné, Aiden Aslin, n’avait pas encore fait appel, citant l’avocat d’Aslin.

    Les trois hommes ont été condamnés à mort le mois dernier pour « activités mercenaires » dans le cadre de la lutte pour l’Ukraine contre la Russie et les forces soutenues par celle-ci, dans le cadre d’un procès que les responsables politiques occidentaux ont qualifié de spectacle.

    Leurs proches affirment qu’ils étaient sous contrat pour combattre pour l’armée ukrainienne et qu’ils n’étaient donc pas des mercenaires mais des soldats réguliers ayant droit à la protection des conventions de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre.

    Selon l’agence TASS, la Cour suprême de la RPD a déclaré que les appels seraient examinés dans un délai maximum de deux mois.

    Elle a ajouté que Pinner avait demandé que sa peine soit commuée en une peine de prison à vie.

    Selon une mise à jour du code pénal de la RPD publiée sur un site Internet officiel et entrée en vigueur vendredi, la peine de mort sera appliquée à partir de 2025. en savoir plus

    Ce que cela signifie pour les trois hommes n’est pas clair. La RPD, contrairement à la Russie, a inscrit la peine capitale dans ses textes de loi depuis 2014, mais n’avait pas de législation décrivant comment l’appliquer jusqu’à présent.

    Jeudi, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a indiqué qu’elle avait ordonné à la Russie de veiller à ce que les deux Britanniques ne soient pas condamnés à la peine de mort. lire la suite

    La Russie, dont le parlement a adopté le mois dernier une loi visant à la soustraire à la juridiction de la CEDH, a déclaré qu’elle n’était pas liée par cet ordre et que l’affaire était entre les mains de la RPD.

  • Ukraine: Les prisonniers marocains risquent la peine de mort

    Ukraine: Les prisonniers marocains risquent la peine de mort

    Ukraine, Maroc, prisonniers, Donbass, mercenaires,

    Des mercenaires marocains ont été fait prisonniers par les forces séparatistes pro-russe au Donbass durant les combats en Ukraine et risquent la peine de mort, a fait savoir ce lundi le bureau du procureur général de la république populaire de Donbass (RPD).
    Le bureau du procureur a terminé l’enquête sur l’affaire pénale engagée contre des mercenaires étrangers du Maroc et du Royaume-Uni qui risquent la peine de mort, a déclaré Viktor Gavrilov, chef du département d’enquête sur les crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité du bureau du procureur général de la République.

    « Le Bureau du Procureur général de la République Populaire de Donetsk enquête sur l’affaire pénale contre un groupe de mercenaires étrangers du Royaume-Uni et du Maroc, soupçonné d’avoir commis des crimes en vertu de la deuxième partie de l’article 34 (« Crimes commis par un groupe de personnes »), de l’article 323 (« Prise de pouvoir par la force ou maintien au pouvoir par la force »), de l’article 440 (« Activités mercenaires ») du code pénal de la DNR », a déclaré Gavrilov cité par l’agence RIA Novosti.

    Selon lui, les révélations des mercenaires britanniques Sean Pinner et Andrew Hill, ainsi que du mercenaire du Royaume du Maroc, Saadoun Brahim, ont confirmé leur culpabilité par des faits avérés.

    « Le dossier pénal contre les mercenaires qui ont participé à la préparation et à la conduite des hostilités contre la République Populaire de Donetsk a été entièrement constitué. Les documents relatifs à l’affaire ont été soumis à l’un des tribunaux républicains pour examen sur le fond, à la suite duquel la peine capitale peut être retenue contre les mis en cause, compte tenu des graves circonstances de la guerre », a déclaré M. Gavrilov.

    Les Britanniques Sean Pinner et Aidan Aslin se sont rendus en Ukraine à la mi-avril. Le porte-parole du ministère russe de la Défense, le major-général Igor Konashenkov, a déclaré qu’en vertu du droit humanitaire international, les mercenaires ne pouvaient prétendre au statut de combattant, de sorte que « la meilleure chose qui les attend est une longue peine de prison ».

    Plus tard, M. Pinner a déclaré sur la chaîne de télévision Russia 1 que M. Aslin et lui-même avaient demandé au Premier ministre Boris Johnson de faciliter leur échange contre l’homme politique ukrainien d’opposition Viktor Medvedchuk.

    Brahim Saadoun n’est pas le seul mercenaire marocain fait prisonniers au Donbass. Au moins sept autres sont en détention en attendant d’être présenté devant le procureur, selon les mêmes sources qui ajoutent qu’outre des britanniques et des marocains, des mercenaires canadiens, américains, français et brésiliens combattent dans les rangs de l’armée ukrainienne ou au sein du bataillon nazi Azov.

    Le Jeune Indépendant, 30 mai 2022

    #Maroc #Ukraine #Prisonniers #Mercenaires

  • Madrid et Rabat acheminent des combattants marocains en Ukraine

    Madrid et Rabat acheminent des combattants marocains en Ukraine

    Madrid et Rabat acheminent des combattants marocains en Ukraine – Espagne, Maroc, Russie, mercenaires, guerre,

    Avec l’aide de l’Espagne, des combattants marocains aux cotés des mercenaires en Ukraine

    Depuis plusieurs années déjà, l’immigration clandestine constitue un grave problème entre le Maroc et l’Espagne riverains d’un des deux principaux couloirs de circulation des migrants entre l’Afrique et l’Europe.

    Une situation qui n’a pas manqué de provoquer de manière cyclique des embrouilles diplomatiques entre les deux pays du Nord et du Sud. Toutefois, les donnes internationales ayant changé avec le retour de la guerre en Europe, un continent mal préparé à ces circonstances et qui se trouve affaibli par plusieurs crises dont celle des migrants, il est question actuellement d’aller vers des alliances aussi aventureuses les unes que les autres pour utiliser, avec l’aide du Makhzen, des marocains et des africains comme chair à canon dans cette guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine.

    Dans une déclaration à Fild’Algérie.com, un expert en géostratégie qui a requis l’anonymat explique que «à défaut de pouvoir résoudre ce problème l’occident semble avoir trouvé le meilleur moyen de tirer profit de ce phénomène».
    « Actuellement le flux migratoire marocain vers l’Espagne est très étudié pour permettre une introduction d’individus désirant combattre auprès de l’Ukraine, pour rejoindre le front de guerre avec l’accord des services du Makhzen », nous confie-t-il.

    Mieux encore, poursuit notre interlocuteur, «il a fallu attendre la visite du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken en Espagne pour que ce pays finisse par comprendre les véritables enjeux de ce plan élaboré dans les officines américano-sionistes et réagir en reconnaissant la soi-disant marocanité du Sahara Occidentale pour mettre fin au conflit entre les deux pays et pourvoir travailler ensemble sur le dossier de la facilitation de l’accès des mercenaires provenant principalement du Maroc mais aussi de l’Afrique en Ukraine».

    Un complot ourdit pour le Sahel

    Tout cela obéit, poursuit l’expert, à «un dessein machiavélique puisqu’une fois la guerre russo-ukrainienne terminée, ces mercenaires marocains seront envoyés au Sahel pour entretenir, voire même, anticper la chute de certains pays dans le but de maintenir les intérêts des occidentaux dans la région»
    D’ailleurs, dans une visite qu’il a effectué, le jeudi 21 avril passé en Ukraine, Pedro Sánchez, premier ministre espagnol, a formulé clairement l’«engagement sans faille» de son pays au président ukrainien Volodymyr Zelensky de fournir «toute l’aide humanitaire et militaire nécessaire».

    Une aide qui passera inéluctablement par une coopération à l’international pour l’accès des mercenaires en saisant «l’opportunité» des entrées massives de migrants, en grande majorité des Marocains, à travers Melilla et Ceuta qui constituent les seules frontières terrestres de l’Union Européenne (UE) avec le continent africain .

    A la faveur d’un relâchement des contrôles frontaliers côté marocain, les mercenaires, sous la casquette de simples migrants, peuvent y accéder à la nage par la mer ou au niveau de la digue marquant la frontière dans la Méditerranée. Une fois sur place, toutes les facilités leurs sont accordées pour rejoindre l’Ukraine en guerre.

    137 mercenaires marocains abattus en Ukraine

    Selon des sources médiatiques concordantes, 137 mercenaires marocains et leurs officiers, envoyés par le Makhzen qui leur a promis «monts et merveilles», ont été abattus par les unités militaires tchéchènes en Ukraine. Certains seraient même des soldats ayant combattu dans d’autres pays.

    Plusieurs marocains se seraient déjà portés volontaire pour combattre auprès de l’Ukraine contre la Russie, en partie pour échapper aux sombres perspectives auxquelles ils sont confrontés dans leur pays. D’autant plus qu’ils auront certainement la possibilité de rester dans ce pays si la guerre se termine.
    L’armée ukrainienne avait, rappelons-le, dès le début de la guerre, créé la légion internationale, un groupe de soldats venus des quatre coins du monde pour combattre à ses côtés. Parmi les légionnaires qui sont en réalité des mercenaires, figures des personnes ordinaires mais aussi celles avec une réelle expérience de combattant. Les premiers reçoivent une formation de quatre semaines, tandis que les seconds seraient directement envoyés sur le front.

    Fil d’Algérie, 26/04/2022

    #Espagne #Maroc #Ukraine #Mercenaires #Guerre #Russie


  • Libye : plan d’action global pour le retrait des mercenaires

    Libye, mercenaires, #Libye, #Mercenaires,

    Des délégations militaires libyennes se sont mises d’accord, hier, sur un «plan d’action global» pour le retrait des mercenaires et troupes étrangères présents sur le sol libyen, a annoncé l’ONU.

    Ce plan d’action du comité militaire «5+5» sera «la pierre angulaire d’un processus graduel, équilibré et séquencé de retrait de tous les mercenaires, combattants étrangers et forces étrangères du territoire libyen», a affirmé dans un communiqué l’ONU, qui a parrainé à Genève une réunion de trois jours du comité militaire.

    Le chef de la Mission onusienne en Libye, Jan Kubis, a salué ce plan comme un «percée décisive», qui «crée une dynamique positive sur laquelle il convient de s’appuyer pour avancer vers une étape stable et démocratique, notamment par la tenue d’élections nationales libres, crédibles et transparentes le 24 décembre, avec des résultats acceptés par tous».

  • L’Algérie veut être associée au processus du retrait des mercenaires de la Libye

    Algérie, Libye, mercenaires, #Algérie, #Libye,

    L’Algérie veut être partie prenante du processus visant à assurer le retrait des mercenaires et des forces étrangères de Libye, a déclaré avant-hier, le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra précisant que l’Algérie souhaitait être associée aux travaux du comité militaire mixte libyen 5+5 chargé de cette question.
    « Nous entendons être partie prenante en tant que pays voisin de ce processus (de retrait des mercenaires). Normalement c’est le comité militaire 5+5 qui a la charge de déterminer les modalités de ce retrait, mais nous avons marqué de l’intérêt en tant que pays voisin pour être associé, d’une manière ou d’une autre, aux travaux de ce comité 5+5 comme d’ailleurs au forum politique », a déclaré Ramtane Lamamra lors d’une conférence de presse co-animée avec son homologue libyenne, Najla Al Manqoush, au terme de la réunion des pays voisins de la Libye. 
    « Nous ne cherchons pas à faire de l’intrusion dans les institutions qui se réunissent aujourd’hui pour mettre en oeuvre les conclusions de Berlin (conférences de Berlin 1 et 2 consacrées à la question libyenne), mais nous cherchons à être sûrs que notre point de vue soit entendu et que nos propositions, que nous considérons comme justes, réalistes et rationnelles, soient dument prises en considération », a-t-il dit en réponse à une question de l’APS. 
    Le Chef de la diplomatie algérienne a tenu à préciser que « la question du retrait des mercenaires, des terroristes et des forces irrégulières est une question fondamentale qui conditionne le succès des élections » présidentie les et législatives prévues en décembre prochain en Libye. « Le retrait des troupes ne relève pas de la responsabilité du gouvernement libyen mais de la re ponsabilité de la communauté internationale. Ceci doit être particulièrement clair », a-t-il assuré.
    « La Libye est la première victime de ces éléments irréguliers et le risque est réel que d’autres pays voisins soient également victimes si le retrait (des mercenaires) ne s’effectue pas d’une manière transparente, organisée et sous le contrôle et la responsabilité de la communauté internationale », a-t-il ajouté. 
    D’un autre côté, Ramtane Lamamra a exprimé la disponibilité de l’Algérie à « mettre son expertise à la disposition de nos frères libyens lors de la tenue des prochaines élections » « Il est attendu que la Libye accepte et accueille des observateurs pour les élections. L’Algérie sera intéressée par une présence (à l’opération électorale) à travers l’envoi d’un groupe d’observateurs, » a-t-il dit « La stabilité de la Libye est importante pour l’Algérie » 
    L’Algérie abrite depuis hier lundi une rencontre ministérielle des pays voisins de la Libye ayant regroupé les ministres des Affaires étrangères de la Libye, de la Tunisie, de l’Égypte, du Soudan, du Niger, du Tchad et du Congo, en plus de l’Envoyé spécial du SG de l’ONU pour la Libye, du SG de la Ligue arabe et du Commissaire de l’Union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité.
    Le Président Abdelmadjid Tebboune a reçu, avant-hier au Centre international des conférences (CIC) à Alger, les délégations participant à la rencontre ministérielle des pays voisins de la Libye Lors de cette audience, le chef de l’État a affirmé que « les pays voisins de la Libye sont les plus soucieux de la stabilit dans ce pays, car l’instabilité les impacterait de manière directe . « Nous voulons que la Libye retrouve la place qui lui sied parmi les pays maghrébins, africains et arabes (…) 
    Grâce à sa position géographique et au vu de tous les moyens humains et économiques qu’elle recèle, la Libye peut s’ériger en pays influent dans le bassin méditerranéen, mais aussi au Maghreb arabe », a déclaré le Président Tebboune. -« Le peuple libyen frère passe une période très difficile » Après avoir remercié les délégations ayant pris part à cette rencontre, le chef de l’État a souligné que « cet acquis est d’autant plus important que tous les pays voisins de la Libye se sont réunis pour la première fois ». 
    « Cette réunion sera un nouveau départ pour le règlement de la cause libyenne complexe, en réponse aux aspirations du peuple libyen frère qui passe par des circonstances très difficiles », a ajouté le Président Tebboune. Un premier groupe d’observateurs du cessez-le-feu attendudans les semaines à venir De son coté l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Libye, Jan Kubis, a annoncé un prochain déploiement du premier groupe d’observateurs du cessez-le-feu en Libye. « 
    Le déploiement d’un premier groupe d’observateurs onusiens du cessez-le-feu est en cours. Des installations temporaires à Syrte ont été identifiées, le premier groupe se déploiera, si les conditions le permettent, dans les semaines à venir pour soutenir le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu (signé par les parties libyennes en octobre 2020) », a affirmé M.Kubis au cours de la réunion des pays du voisinage libyen, tenue à Alger. 
    Dans l’objectif d’une pleine mise en oeuvre de l’accord de cessez-le-feu, la commission militaire cojointe 5+5 a l’intention d’ « élaborer u plan d’action pour un retrait séquencé et échelonné et vérifiable des mercenaires et des combattants étrangers », a ajouté l’émissaire onusien. « Les voisins de la Libye doivent également être engagés dans ce processus, celui lié au retrait des combattants et des mercenaires étrangers », a-t-il souligné. 
    À ce sujet, il dira que  » le retrait (…) doit s’accompagner d’efforts intensifiés dans toute la Libye et dans l’ensemble de la région pour s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité, notamment par le biais de programmes de réconciliation, de consolidation de la paix et de développement inclusifs axés sur les jeunes et l’autonomisation des femmes ». « Des mesures et programmes coordonnés et complémentaires soutenus et cofinancés par la communauté internationale, associés à une action internationale résolue contre le crime et les trafics en tout genre et des mesures de coopération visant à renforcer le contrôle dans les zones frontalières (…)
    doivent être une partie de la solution si elle doi être durable », a suggéré M. Kubis. L’envoyé spécial a, en outre, assuré que l’ONU était prête à « soutenir le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration et celui de la réforme du secteur de la sécurité, dirigé par la Libye pour la stabilisation du pays et de la région au sens large ». L’Italie et l’Algérie partagent « la même position » L’Italie et l’Algérie partagent « la même position » sur la crise libyenne notamment en ce qui concerne le départ des mercenaires et la non-ingérence étrangère dans les affaires internes, a déclaré l’ambassadeur d’Italie àAlger, Giovanni Pugliese, reçu au siège du quotidien l’Expression. 
    Saluant le rôle « positif » de l’Algérie dans le règlement de la crise libyenne, l’ambassadeur d’Italie a déclaré que son pays « accorde une grande importance à ce qui sortira » de la réunion des pays voisins de la Libye qui a pris fin mardi à Alger après deux jours de travaux. « Sur le dossier libyen, nous partageons avec l’Algérie les mêmes positions, notamment en ce qui concerne le départ des mercenaires et la non-ingérence étrangère dans les affaires internes ainsi que le règlement de la crise libyenne », a réaffirmé Giovanni Pugliese.
    Pour rappel, les travaux de la réunion ministérielle des pays voisins de la Libye ont débuté lundi passé, à Alger, avec pour objectif d’aider les Libyens à parachever le processus de réconciliation nationale à travers, notamment la tenue, dans les délais, des élections générales prévues le 24 décembre 2021. Les ministres des Affaires étrangères de Libye, de Tunisie, d’Égypte, du Niger, du Tchad, du Soudan et de la République du Congo ont pris part à cette réunion, présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra. 
    M.Lamamra et son homologue libyenne Najla Al Manqoush ont souligné, lors d’une conférence de presse au terme de la réunion, la nécessité de l’implication des pays voisins de la Libye pour régler la crise que traverse ce pays. Et le Chef de la diplomatie algérienne a estimé aussi que « le retrait des mercenaires, des terroristes et des forces irrégulières est une question fondamentale qui conditionne le succès des élections présidentielles et législatives » prévues en décembre prochain. 
    Outre la crise libyenne, l’ambassadeur d’Italie en Algérie, a par ailleurs évoqué la coopération bilatérale entreAlger et Rome en particulier sur le plan économique. « Nous avons beaucoup d’espoirs dans les réformes économiques en cours en Algérie et surtout dans l’amélioration du climat des affaires ainsi que des réformes bancaires », a-t-il affirmé dans ce sens, souhaitant qu’ « une place de choix soit réservée à l’Italie dans le cadre de ces réformes ».
    Séduit par le marché algérien qui offre de nombreux avantages dont une main-d’oeuvre jeune et qualifiée, le coût faible de l’énergie, le diplomate italien a soutenu: « Nous voulons aller très loin avec l’Algérie ». À ce titre, l’ambassadeur d’Italie a annoncé un grand business forum Alger qui sera exclusivement dédié aux micro entreprises. Dans le sillage de ce nouvel élan des relations algéro-italiennes, d’autres événements sont attendus dans les tout prochains mois dont des visites à un très haut niveau, selon le journal.
    Par : KAHINA HAMMOUDI
    Le Midi Libre, 02/09/2021
  • Qui veut pousser l’Algérie à intervenir dans le bourbier libyen ?

    Un scénario monté de toutes pièces

    Des voix de plus en plus nombreuses se font entendre dans plusieurs capitales occidentales et arabes pour une intervention militaire algérienne sur le sol libyen. Les Américains comme les Français qui ont déjà eu à intervenir dans ce pays voudraient voir l’Algérie s’impliquer encore plus pour mettre à néant les actions terroristes des groupes terroristes qui pullulent en Libye.
    Amina Hakem
    Une insistance qui se fait de plus en plus pressante et autour de laquelle bien des scénarios ont déjà été écrits et même publiés dans plusieurs journaux américains, anglais et français, qui affirment tous que l’Armée Nationale Populaire (ANP) a déjà eu à intervenir fin mai et début juin à l’intérieur du territoire libyen.
    Ainsi pendant cette période plusieurs journaux se reprenant les uns les autres écrivaient : « Aucun officiel n’en a parlé et pourtant l’Armée nationale populaire (ANP) serait, depuis le 29 mai, en guerre contre les groupes terroristes dans l’Ouest libyen. Le jour même du début de l’offensive, le quotidien britannique The Times donnait l’information, citant le think tank britannique The Henry Jackson Society, dont un haut responsable annonçait un envoi de forces spéciales américaines, françaises et algériennes dans le Sud libyen avec pour principal objectif l’élimination des terroristes d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), la destruction de leur infrastructure d’armement, de communication et d’entraînement dans la région ».
    Un peu plus loin, on va même dans les moindres détails en écrivant « Selon nos informations, de source militaire, 3 500 paras, soit un régiment complet, et un groupe de soutien et d’appui logistique de 1 500 hommes sont déployés actuellement de l’autre côté de la frontière. Une autre source, diplomatique cette fois, ajoute qu’en plus des 5 000 soldats au sol, il y aurait une importante mobilisation des moyens aériens, avions de transport, chasseurs, bombardiers, hélicoptères de transport et d’attaque, appareils de reconnaissance et drones, qui opèrent dans le ciel libyen.
    Il s’agirait du même régiment parachutiste ayant pris en charge l’opération Scorpion Rapide, qui a pris d’assaut et libéré avec succès, en janvier 2013, le complexe gazier de Tiguentourine à In Amenas.»
    Des affabulations qui ne reposent sur rien d’officiel ni de vérifié, mais qui répondent à des desseins échafaudés dans certaines officines pour mettre l’Algérie dans une situation des plus inconfortables et la pousser d’une manière ou d’une autre à être une partie active dans le conflit libyen. Pourtant toutes ces allégations ont été énergiquement démenties par les hautes autorités du pays, à commencer par le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Mais cette campagne médiatique insidieuse ne s’est pas arrêtée pour autant et l’on tient encore à tout faire pour pousser l’Algérie à intervenir dans ce qui est désormais le bourbier libyen.
    Mais l’Armée Nationale Populaire ne dérogera pas à ses principes et son respect total de la Constitution qui lui interdit d’intervenir en dehors du territoire algérien et qui lui a bien défini ses objectifs et missions à savoir la défense de l’intégrité territoriale du pays et la défense des frontières. Et c’est ce qui explique le déploiement de l’ANP sur les frontières libyennes comme celle du sud où la menace terroriste est réelle. L’Algérie, fidèle à ses principes, ne répondra pas à ces chants de sirènes et ne tombera pas dans le piège quand est en train de le lui tisser. Mais l’Algérie et son armée sauront défendre et avec toute l’énergie nécessaire sa sécurité et les intérêts suprêmes du pays.
    Yagool, 21 juillet 2014
    Etiquettes : Algérie, Libye, Khalifa Haftar, mercenaires, 
  • Libye : Les forces de Haftar ferment la frontière avec l’Algérie

    Les forces de Khalifa Haftar ont fermé la frontière d’Essen avec l’Algérie dans le sud de la Libye, annonçant que la région était une zone militaire, tandis que les chaînes de télévision pro-Haftar ont diffusé des photos des forces et des véhicules de Haftar déployés à la frontière.

    Les forces d’Haftar ont lancé jeudi une opération militaire dans le sud pour « traquer les terroristes takfiri », indiquant dans un communiqué que des unités d’infanterie ont été déployées pour soutenir la pièce de libération du sud-ouest dans la région stratégique du sud.

    Le commandant de la zone militaire de Sabha sous le gouvernement d’unité nationale, Ahmed Al-Ataybi, a confirmé qu’environ 300 véhicules armés se sont positionnés dans la base aérienne de Tamnahent, sans plus de détails.

    Les menaces militaires de Haftar envers l’Algérie ne sont pas nouvelles. En septembre 2018, il a déclaré lors d’une réunion télévisée qu’il entrerait en guerre contre l’Algérie si elle continuait à « violer la souveraineté des territoires libyens », affirmant que « chaque fois que les Algériens trouvent une occasion, ils entrent dans les territoires libyens. »

    En réponse aux mouvements militaires d’Haftar, qui agit en solo au mépris des ordres du gouvernement d’unité nationale et du Conseil présidentiel, ce dernier, en tant que commandant en chef de l’armée libyenne, a émis un ordre interdisant le repositionnement des unités militaires ou les mouvements militaires en toutes circonstances.

    « S’il était nécessaire de déplacer des convois militaires et des soldats, l’autorisation et l’ordre du commandant en chef de l’armée libyenne sont obligatoires. » L’ordre, qui vise le déplacement d’Haftar dans le sud de la Libye, est ainsi libellé.

    L’ordre du Conseil présidentiel ne mentionne pas qui l’a émis, ce qui laisse libre cours aux spéculations. S’agit-il du chef du Conseil, Mohammed Menfi, du député Mossa Al-Koni ou du député Abdullah Al-Lafi, qui a été le seul à s’exprimer clairement pour rejeter les mouvements militaires d’Haftar.

    Source : The Libya Observer, 19 juin 2021

    Au mépris des efforts de paix, Haftar lance une opération militaire dans le sud de la Libye

    Le chef de guerre Khalifa Haftar a lancé une opération militaire dans le sud-ouest sous le prétexte d’ »expulser les terroristes et les mercenaires africains ».

    Le porte-parole de Haftar, Ahmed Al-Mismari, a déclaré vendredi dans un communiqué que des brigades d’infanterie des milices de Haftar se dirigeaient vers le sud-ouest pour coordonner les forces de la salle de libération du sud.

    Al-Mismari a déclaré que l’opération vise à traquer les terroristes et les mercenaires africains ainsi que les gangs armés qui menacent la paix et la sécurité dans la région en commettant des vols à main armée, de la contrebande et des crimes.

    La décision de Haftar intervient alors que ses milices opèrent en dehors des rangs de l’armée libyenne et sans consultation du gouvernement d’unité nationale, du Premier ministre et ministre de la Défense, Abdul-Hamid Dbeibah, et du chef du Conseil présidentiel, Mohammed Menfi.

    Les rapports de l’ONU et la presse internationale ont tous deux confirmé que des mercenaires africains, notamment des rebelles tchadiens et soudanais, opèrent sous les ordres des milices d’Haftara, aux côtés du groupe russe Wagner et de mercenaires syriens.

    Libya Al-Ahrar, 19 juin 2021

    Etiquettes : Libye, Algérie, Haftar, mercenaires,

  • La semaine prochaine au Conseil de Sécurité des Nations Unies

    Le lundi 26 avril, le Conseil de sécurité tiendra une réunion d’information par vidéoconférence (VTC), suivie de consultations par VTC, sur la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies à Abyei (UNISFA). Les intervenants attendus sont le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, et l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Corne de l’Afrique, Parfait Onanga-Anyanga.

    Mardi (27 avril), le Viet Nam devrait organiser un débat ouvert de haut niveau via VTC sur la protection des biens civils indispensables. Le ministre vietnamien des Affaires étrangères, Bùi Thanh Sơn, présidera la réunion. Les intervenants attendus sont le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, le président du CICR, Peter Maurer, et le président du conseil d’administration de l’Institut international de la paix (IIP), Kevin Rudd. La réunion pourrait déboucher sur une résolution dont le Viet Nam est le fer de lance.

    Un briefing du VTC, suivi de consultations du VTC, sur les développements politiques et la situation humanitaire en Syrie aura lieu mercredi (28 avril). L’envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, Geir O. Pedersen, et le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, sont les intervenants prévus.

    Cette semaine, les membres du Conseil poursuivront la négociation d’un projet de résolution élargissant le mandat de la Mission de vérification des Nations unies en Colombie pour y inclure le contrôle du respect des peines prononcées par la Juridiction spéciale pour la paix (SJP), le volet judiciaire du système de justice transitionnelle établi par l’accord de paix de 2016.

    Un dialogue interactif informel sur les mercenaires en Libye pourrait avoir lieu cette semaine.

    Toujours cette semaine, le groupe informel d’experts sur les femmes, la paix et la sécurité se réunira virtuellement pour discuter du Mali jeudi (29 avril).

    Au niveau des organes subsidiaires, le Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés se réunira à huis clos en VTC le mercredi 28 avril. La réunion comprendra une discussion des conclusions sur le Sud-Soudan avec le représentant permanent du Sud-Soudan auprès de l’ONU et une présentation du rapport du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés en Syrie.

    Une réunion du Comité d’état-major est prévue pour le jeudi (29 avril).

    Etiquettes : ONU, Conseil de Sécurité, agenda, débats, sujets, Force intérimaire de sécurité des Nations Unies à Abyei, UNISFA, protection des biens civils indispensables, Syrie, Mission de vérification des Nations unies en Colombie, Juridiction spéciale pour la paix, SJP, justice transitionnelle, Libye, mercenaires, femmes, Mali, Soudan,

  • Des soldats du régime syrien rejoignent les forces de Haftar pour de l’argent

    Selon des sources syriennes locales, des soldats affiliés au régime de Bashar Al-Assad ont fui pour rejoindre la milice du maréchal à la retraite Khalifa Haftar en Libye en raison du non-paiement de leurs salaires par le régime.

    Les sources ont déclaré à l’Agence Anadolu que le régime syrien avait du mal à payer les salaires des soldats en raison des défis économiques croissants causés par la guerre en cours dans le pays.

    Les mêmes sources ont ajouté que de nombreux soldats du régime et milices pro-régime dans les gouvernorats de Hama, Homs et Alep cherchent à rejoindre les forces de Haftar en Libye, en raison de l’interruption de leurs salaires.

    Les sources ont également souligné que nombre de ces combattants avaient quitté l’armée pour combattre en Libye en échange d’argent.

    Les sources ont expliqué que la base aérienne russe de Khmeimim dans le gouvernorat de Lattaquié surplombant la mer Méditerranée avait été transformée en centre de recrutement de mercenaires à envoyer en Libye et au Venezuela.

    Les sources ont indiqué que les mercenaires acceptés doivent effectuer un service militaire obligatoire pour être autorisés à quitter la Syrie. Cependant, ceux qui souhaitent gagner de l’argent tentent de contourner cette condition en achetant des cartes d’identité appartenant à des hommes exempts de service militaire.

    Avec l’éclatement de la révolution populaire en 2011 et l’imposition de sanctions économiques au régime , la crise économique qui dure depuis des décennies et qui s’aggrave en Syrie a atteint son apogée.

    Middle East Monitor, 25 mars 2021

    Tags : Libye, Syrie, Mercenaires, Khalifa Haftar,