Étiquette : #Metoo

  • Après 15 ans de cavale au Maroc, un Breton condamné en France pour des viols sur sa fille et sa nièce

    L’homme avait également été condamné au Maroc en 2013 pour pédophilie. Il était visé, en France, par un mandat d’arrêt.

    L’homme, aujourd’hui âgé de 67 ans, s’était enfui lors de son procès à Quimper il y a 15 ans, alors qu’il était jugé pour des viols sur sa fille et sa nièce. Il a été finalement arrêté et condamné au Maroc pour des actes de pédophilie. Rejugé cette semaine devant les assises du Finistère, l’accusé a été condamné jeudi à 15 ans de prison.

    La cour a suivi les réquisitions de l’avocat général, Philippe Lemoine. L’homme a nié les faits tout au long de son procès qui s’est ouvert lundi. En février 2006, il avait pris la fuite au quatrième jour de son procès devant la cour d’assises du Finistère, devant laquelle il comparaissait libre. Il avait bien préparé sa fuite, vidant quelques jours avant son procès ses comptes bancaires et achetant un billet d’avion aller simple pour Casablanca.

    Accusé de viols, tentatives de viols et agressions sexuelles sur sa fille et sa nièce alors qu’elles avaient entre 4 et 11 ans, il avait été condamné par défaut à treize ans de réclusion criminelle. Un mandat d’arrêt à son encontre avait été décerné.

    Des rencontres avec des fillettes d’une dizaine d’années

    Ce n’est que plusieurs années après sa fuite qu’il avait été arrêté au Maroc pour actes de pédophilie, « constitution d’une association criminelle » et « séjour » illégal dans le royaume. Pour ces faits, il a été condamné en mai 2013 à une peine d’emprisonnement de 12 ans par un tribunal de Casablanca devant lequel il s’était présenté en tant que journaliste.

    Dans cette affaire, il avait tout d’abord entretenu une relation intime avec deux jeunes femmes employées comme domestiques, avant de solliciter auprès d’elles des rencontres avec des fillettes d’une dizaine d’années, selon les médias locaux. Une première plainte avait été déposée par la grand-mère d’une des victimes, alertée par les déclarations de sa petite-fille.

    Le Parisien, 22 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, France, pédophilie, pédocriminalité, #Metoo,

  • Pédocriminalité : l’Église catholique assume “sa responsabilité” et demande “pardon”

    L’assemblée plénière de la Conférence des évêques de France a débouché sur neuf mesures destinées à lutter contre la pédocriminalité et à venir en aide aux victimes.

    La Conférence des évêques (CEF) a annoncé la volonté de l’Église catholique d’“assumer sa responsabilité devant la société en demandant pardon” pour les crimes de pédophilie commis par ses membres. Une longue lettre, publiée sur Internet, liste neuf mesures destinées à lutter contre la pédocriminalité et à accompagner les victimes dans leur processus de reconstruction. Le secours financier est l’une des plus médiatisées. Il passera par une instance d’assistance indépendante, qui attribuera un montant variable aux victimes. Une manière de reconnaître leur statut et de les aider à faire face aux frais de thérapie, notamment. Mais cette mesure divise les victimes, contrairement à la construction d’un mémorial, sans doute à Lourdes. Cette dernière disposition permettra, quant à elle, de “garder vive la mémoire des faits commis”. Le lieu aura aussi pour vocation de “former les générations futures à la vigilance sur les dérives possibles du pouvoir spirituel”.

    Former pour mieux lutter contre la pédocriminalité

    Jacques Blacquart, évêque d’Orléans et pionnier en matière de lutte contre la pédophilie “espérait” de telles mesures. “La lettre est un texte fondamental, qui marque une étape pour rendre l’Église plus sûre”, explique celui qui a mis en place une cellule d’écoute des victimes dès 2014. Pour lui, l’amélioration de la formation initiale et continue des prêtres et de tous les acteurs pastoraux, surtout ceux et celles qui travaillent auprès des jeunes, “est une question capitale !” Il juge essentiel de proposer des séances d’éducation affective, relationnelle et sexuelle (EARS). “Là, on est en panne. Je pense que les jeunes d’aujourd’hui crèvent de ne pas savoir ce que c’est que d’aimer.” Pour l’évêque, cela ne fait pas un pli : “Derrière la pédocriminalité, la question fondamentale est, pour chacun d’entre nous, celle de ses relations. De la relation à soi-même, aux autres, à Dieu”.

    Ne rien lâcher pour les mesures soient appliquées

    Pour renforcer ces procédures de justice canonique, la CEF a aussi décidé de mettre en place un tribunal pénal au niveau national pour agir avec plus d’efficacité. Certains diocèses vont même plus loin. Ils sont une quinzaine à avoir signé des protocoles avec des parquets. “En tant qu’évêque, cela me montre que je peux m’appuyer sur des instances indépendantes”, précise Jacques Blacquart, qui s’est rapproché des procureurs de Montargis et d’Orléans.

    Membre du collectif de victimes Foi et résilience, Véronique Garnier se dit “agréablement surprise” par les annonces faites. Il faut croire que le dialogue a fini par payer. En février, à l’occasion de l’assemblée plénière extraordinaire de la Conférence des évêques à laquelle le collectif était convié, les religieux semblaient peu enclins à prendre de telles décisions. Pour autant, le collectif sait qu’il a encore du pain sur la planche et compte bien “talonner” les évêques pour que les mesures soient appliquées.

    Réforme, 21 avr 2021

    Etiquettes : Pédophilie, église, catholique, #metoo,

  • Selon un média polonais, il y avait en France un « Front pour la Libération des Pédophiles » (FLIP)

    La France accepte que les adolescents ne peuvent pas donner leur consentement éclairé pour des relations sexuelles

    Arthur Troost

    Il est vrai que la France dispose depuis longtemps d’une catégorie de « mineurs sexuels », mais ce n’est que maintenant que la République a décidé d’établir un âge réel de consentement de 15 ans. Aussi choquant que cela puisse paraître, il n’y a pas si longtemps, sur la Seine, les relations sexuelles entre adultes et adolescents n’étaient pas un secret, et des intellectuels de premier plan ont même demandé leur dépénalisation totale. D’où viennent de telles attitudes et pourquoi sont-elles (à juste titre) devenues une chose du passé ?

    L’évolution du destin de Gabriel Matzneff en dit long à cet égard. Il fut un temps où il était l’un des écrivains français les plus lus. Aujourd’hui, il a été mis au ban de la société, ses livres ont été mis à l’index et il est lui-même menacé de poursuites judiciaires. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, ils n’étaient pas si nombreux à protester lorsque, dans ses livres, il admettait ouvertement préférer les écoliers et avoir des relations sexuelles avec des jeunes de 14 ans.

    En 1990, alors que Matzneff était l’invité d’une émission sur la littérature, l’animateur a demandé en plaisantant à l’intellectuel, alors âgé de 53 ans, de parler de ses aventures avec des adolescents. La seule personne qui a réagi négativement à cette décision est l’écrivain canadien Denise Bombardier. Elle a vivement critiqué son collègue professionnel, lui faisant remarquer que séduire des mineurs et leur faire du mal ne peut s’expliquer par l’art.

    La réaction du monde littéraire parisien est une attaque contre la Canadienne, et la presse, défendant Matzneff, la dénigre. Certains commentateurs ont été très amusés de constater qu’en 1990, quelqu’un pouvait considérer comme une mauvaise chose le fait que des adolescents aient des rapports sexuels avec des hommes ayant 30 ans de plus (« eh bien, la belle affaire ! »). Bombardier était en avance sur son temps en émettant une telle opinion dans ce qui était alors la France. Dans les décennies qui ont suivi, cependant, ce sont ses vues sur les relations sexuelles avec des mineurs qui sont devenues la norme, et leur prévalence a influencé les récents changements législatifs.

    Que signifie le fait que le consentement à une relation sexuelle soit éclairé ?

    La loi actuellement débattue au Parlement vise à fixer officiellement l’âge du consentement à 15 ans. Auparavant, la loi interdisait les contacts sexuels avec des mineurs de cet âge, mais ils n’étaient pas considérés comme des viols et ces transgressions étaient punies de manière extrêmement légère.

    Par exemple, en 2017, un tribunal a acquitté de viol un homme adulte qui avait fécondé une fillette de 11 ans, car aucune violence, menace ou tromperie n’a été constatée. Les scandales de ce type se sont multipliés ces dernières années, et beaucoup d’entre eux ont été mis en lumière grâce à ce que l’on appelle la deuxième vague de #MeToo, au cours de laquelle de nombreuses victimes de pédophiles se sont manifestées.

    Un rapport d’une organisation gouvernementale a révélé qu’environ 20 pour cent. Un rapport d’une organisation gouvernementale a révélé qu’environ 20 % des femmes françaises avaient subi une agression ou une tentative d’agression sexuelle, et que pas moins de 60 % des victimes de violences sexuelles avaient moins de 18 ans.

    Les scandales qui ont suivi, ainsi que la pression croissante de l’opinion publique (notamment des féministes), ont finalement conduit à des modifications juridiques et à une action parlementaire sur la question, attendues depuis longtemps. Le Parlement avait initialement proposé de fixer l’âge du consentement à 13 ans, ce qui aurait été l’un des plus bas du monde, mais après l’intervention du gouvernement, il a été porté à 15 ans. En vertu de la nouvelle loi, un mineur sexuel est considéré comme incapable de donner son consentement éclairé à des relations sexuelles, de sorte que le fait pour un adulte d’avoir des rapports sexuels avec lui sera considéré comme un viol. Il existe une clause selon laquelle la différence d’âge doit être d’au moins cinq ans afin de ne pas juger, par exemple, un jeune de 18 ans pour des relations sexuelles avec un jeune de 14 ans comme pédophile.

    La principale motivation de cette loi est de protéger les enfants contre l’exploitation sexuelle, et la seule chose surprenante à son sujet est qu’elle n’entrera pas en vigueur avant 2021.

    Les relations sexuelles avec des mineurs, un acte de liberté personnelle

    Pour comprendre la réticence des Français à renforcer les lois protégeant les mineurs de la pédophilie, il faut remonter à l’époque de la révolution sexuelle, qui a eu un impact particulier en France.

    Les idées de liberté sexuelle ont trouvé un terrain fertile, qui s’est manifesté pendant mai 1968 et s’est répandu dans les années suivantes, souvent sous une forme radicale. Les mouvements de protestation contre la moralité bourgeoise dominante gagnent du terrain, les minorités sexuelles commencent lentement à lutter pour l’égalité, les féministes deviennent de plus en plus audacieuses dans leur opposition au patriarcat, et des phénomènes tels que l’utilisation de la contraception et les relations sexuelles extraconjugales deviennent normalisés pour les Français en général.

    D’ailleurs, sur ce dernier point, l’exemple vient d’en haut, car avant Macron, chacun de ses prédécesseurs à la présidence de la République (à l’exception, semble-t-il, de De Gaulle) avait notoirement des liaisons à côté, ce qui ne posait généralement aucun problème aux électeurs. Mais il y a encore un long chemin à parcourir entre la liberté sexuelle et l’approbation de la pédophilie. Alors pourquoi un tel saut dans la réflexion ?

    L’un des principaux motifs de mai 1968 était le rejet de la pruderie bourgeoise et la remise en question du droit de l’État à réglementer la vie sexuelle de ses citoyens. Ces attitudes ont favorisé les changements positifs mentionnés ci-dessus, mais dans l’atmosphère de libération sexuelle, certains ont commencé à considérer les restrictions légales imposées aux relations sexuelles avec les mineurs comme une autre manifestation du pouvoir répressif des autorités. Même des organisations comme le Front de Libération de la Pédophilie [sic !] Il s’agissait de manifestations extrêmes du consentement à des relations sexuelles avec des enfants, mais des points de vue similaires sont devenus courants et ont été promus par des intellectuels de premier plan.

    Plusieurs dizaines d’entre eux ont signé un appel au parlement en 1977 pour dépénaliser les relations sexuelles consenties avec des mineurs, et Michel Foucault a fait valoir que le fait d’impliquer l’incapacité d’un enfant à consentir à des relations sexuelles constituait une violation inacceptable de la liberté individuelle par l’appareil d’État. Des arguments similaires sont apparus dans les pages des grands quotidiens français et n’ont pas été indifférents à l’apologie croissante des contacts sexuels entre adultes et enfants.

    L’influence des opinions se livrant à la pédophilie était également visible dans le monde culturel. Après avoir été accusé de viol sur mineur, Roman Polanski a trouvé un havre de paix en France, où les accusations contre le réalisateur étaient considérées comme un signe de la pudibonderie américaine. À son tour, en 1984, Serge Gainsbourg, célèbre scandaleux et l’un des chanteurs français les plus remarquables, a composé et interprété en duo avec sa fille de 12 ans une chanson intitulée Lemon Incest, faisant directement référence à l’inceste et à la pédophilie, en les montrant de manière plutôt positive. Malgré la tempête médiatique (et probablement en partie grâce à elle), la chanson est devenue un succès et, bien que les artistes aient admis plus tard avoir été intentionnellement provocateurs, il est difficile d’imaginer que, dans la réalité d’aujourd’hui, quiconque serait tenté de sortir une chanson aussi controversée, même avec le statut d’une icône telle que Gainsbourg.

    Mieux vaut tard que jamais

    Trop de scandales de pédophilie et d’inceste ont été rendus publics ces dernières années pour que les Français acceptent aujourd’hui une telle chanson. Ces derniers mois, le public a appris, entre autres, que l’influent juriste et politologue Olivier Duhamel avait abusé de son beau-fils de 13 ans, et une vague d’accusations de violences sexuelles incestueuses, touchant la grande majorité des enfants, a déferlé sous la bannière #MeTooInceste. Les recherches suggèrent que jusqu’à 10 pour cent. Les recherches suggèrent que jusqu’à 10 % des hommes et des femmes français (principalement ces derniers), soit près de 7 millions de personnes, pourraient en avoir été victimes.

    De plus en plus de cas de ce genre sont mis au jour en raison d’un changement de mentalité. Fini le consentement silencieux et la dissimulation des abus sexuels sur les enfants. Le mouvement #MeToo, lancé il y a quelques années, a révélé l’ampleur de la violence à l’égard des femmes, et aujourd’hui sa deuxième vague fait de même, en exposant en plus l’étendue de phénomènes tels que la pédophilie et l’inceste. C’est précisément pour les combattre que la nouvelle loi prévoit également que les rapports sexuels avec pénétration entre un adulte et un parent de moins de 18 ans sont considérés comme un viol.

    Dans le débat sur l’âge du consentement, personne n’utilise plus d’arguments idéologiques sur la moralité bourgeoise ou le caractère oppressif de l’État – l’accent est mis sur le bien-être des enfants, leurs droits à l’innocence et à la sécurité, comme il se doit. L’établissement de l’âge de consentement représente une victoire du bon sens, obtenue grâce à la pression croissante de l’opinion publique au fil des ans et en plaçant le bien-être des mineurs au cœur de la question.

    La France a changé au cours des dernières décennies. Aujourd’hui, Matzneff ne peut plus se vanter de ses aventures avec des écolières, Gainsbourg (malgré son penchant pour les scandales) ne sortirait pas une chanson sur l’inceste, prêcher des idées foucaldiennes sur le sexe avec des mineurs serait unanimement ridiculisé, et Roman Polanski ne devrait plus compter sur la compréhension.

    L’État français a enfin reconnu que la protection des enfants (et des autres) contre les abus passe avant la liberté sexuelle. Cette démarche s’inscrit dans une tendance générale d’écoute des témoignages des victimes de violences sexuelles dans le monde. Il reste encore beaucoup à faire, mais comme vous pouvez le constater, au moins parfois et quelque part, le changement pour le mieux arrive, même s’il est attendu depuis longtemps.

    Krytyka Polityczna, 17 avr 2021

    Etiquettes : France, pédophilie, Gabriel Matzneff, Olivier Duhamel, Camille Kouchner,#Metoo,



  • La France interdit les relations sexuelles avec des enfants de moins de 15 ans, Europe News & Top Stories

    PARIS (REUTERS) – Le Parlement français a adopté jeudi 15 avril une législation qualifiant les relations sexuelles avec un enfant de moins de 15 ans de viol et passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison, rapprochant son code pénal de celui de nombreux autres occidentaux. nations.

    Alors que l’âge du consentement était auparavant de 15 ans, les procureurs en France étaient tenus de prouver que le sexe n’était pas consensuel pour obtenir une condamnation pour viol.

    «C’est une loi historique pour nos enfants et notre société», a déclaré le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à l’Assemblée nationale.

    “Aucun agresseur adulte ne pourra réclamer le consentement d’un mineur de moins de 15 ans.”

    Le vote en faveur du projet de loi a été unanime lors de sa dernière lecture, a déclaré l’Assemblée sur Twitter.

    Certains législateurs craignaient qu’un âge du consentement en dessous duquel le sexe constitue automatiquement un viol puisse criminaliser une relation sexuelle consensuelle entre un mineur et une personne âgée de quelques années seulement.

    En conséquence, une clause «Roméo et Juliette» qui permet des relations sexuelles entre un mineur et un individu jusqu’à cinq ans de plus. La clause ne s’appliquera pas en cas d’agression sexuelle.

    La législation considère également les relations sexuelles incestueuses avec un mineur de moins de 18 ans comme un viol.

    Dans un pays qui a longtemps chéri son image de soi en tant que terre de séduction et de romance, les abus sexuels contre les femmes et les enfants pendant des années sont passés inaperçus ou non déclarés dans les échelons supérieurs du pouvoir et dans les cercles de célébrités.

    Mais il y a eu beaucoup d’introspection ces dernières années.

    Le mouvement #MeToo qui a balayé le monde après que de nombreuses femmes ont accusé en 2017 le producteur de films américain Harvey Weinstein d’agression sexuelle a marqué un tournant en France. Il en a été de même pour la disgrâce en 2020 d’un écrivain français qui avait écrit ouvertement sur sa pédophilie.

    La France avait déjà durci ses lois sur les crimes sexuels en 2018 en interdisant le harcèlement sexuel dans les rues, laissant les cat-callers et les individus agressivement lubriques face à des amendes sur place.

    Reuters, 15 avr 2021

    Etiquettes : France, sexe, enfants, pédophilie, #Metoo, consentement,

  • La France interdit les relations sexuelles avec des enfants de moins de 15 ans, Europe News & Top Stories

    PARIS (REUTERS) – Le Parlement français a adopté jeudi 15 avril une législation qualifiant les relations sexuelles avec un enfant de moins de 15 ans de viol et passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison, rapprochant son code pénal de celui de nombreux autres occidentaux. nations.

    Alors que l’âge du consentement était auparavant de 15 ans, les procureurs en France étaient tenus de prouver que le sexe n’était pas consensuel pour obtenir une condamnation pour viol.

    «C’est une loi historique pour nos enfants et notre société», a déclaré le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à l’Assemblée nationale.

    “Aucun agresseur adulte ne pourra réclamer le consentement d’un mineur de moins de 15 ans.”

    Le vote en faveur du projet de loi a été unanime lors de sa dernière lecture, a déclaré l’Assemblée sur Twitter.

    Certains législateurs craignaient qu’un âge du consentement en dessous duquel le sexe constitue automatiquement un viol puisse criminaliser une relation sexuelle consensuelle entre un mineur et une personne âgée de quelques années seulement.

    En conséquence, une clause «Roméo et Juliette» qui permet des relations sexuelles entre un mineur et un individu jusqu’à cinq ans de plus. La clause ne s’appliquera pas en cas d’agression sexuelle.

    La législation considère également les relations sexuelles incestueuses avec un mineur de moins de 18 ans comme un viol.

    Dans un pays qui a longtemps chéri son image de soi en tant que terre de séduction et de romance, les abus sexuels contre les femmes et les enfants pendant des années sont passés inaperçus ou non déclarés dans les échelons supérieurs du pouvoir et dans les cercles de célébrités.

    Mais il y a eu beaucoup d’introspection ces dernières années.

    Le mouvement #MeToo qui a balayé le monde après que de nombreuses femmes ont accusé en 2017 le producteur de films américain Harvey Weinstein d’agression sexuelle a marqué un tournant en France. Il en a été de même pour la disgrâce en 2020 d’un écrivain français qui avait écrit ouvertement sur sa pédophilie.

    La France avait déjà durci ses lois sur les crimes sexuels en 2018 en interdisant le harcèlement sexuel dans les rues, laissant les cat-callers et les individus agressivement lubriques face à des amendes sur place.

    Reuters, 15 avr 2021

    Etiquettes : France, sexe, enfants, pédophilie, #Metoo, consentement,

  • The New York Times : Les hommes de pouvoir tombent, l’un après l’autre, dans le #MeToo retardé de la France

    Depuis le début de l’année, des hommes connus dans divers domaines ont été accusés d’abus sexuels et placés sous enquête.

    PARIS – Lorsque Sandra Muller a lancé la campagne #MeToo sur les médias sociaux en France en 2017, des dizaines de milliers de femmes ont répondu à ses appels à « #ExposeTonPorc ».

    Mais le retour de bâton a été écrasant. Certaines des femmes les plus en vue du pays, menées par Catherine Deneuve, ont dénoncé le mouvement dans une lettre qui est venue définir la réponse initiale de la France à #MeToo. En 2019, Mme Muller a perdu un procès en diffamation contre un ancien cadre de télévision qu’elle avait exposé sur Twitter, la France semblant immunisée contre les forces mondiales plus larges qui remettent en cause la domination des hommes.

    La semaine dernière, Mme Muller a gagné son appel. Bien qu’il n’y ait pas eu de nouveaux faits, une décision importante de la cour d’appel a souligné combien les choses ont changé au cours des deux dernières années.

    « Avant l’arrêt, je pensais qu’il y avait des remous », a déclaré Mme Muller lors d’un entretien téléphonique depuis New York, où elle vit désormais. « Maintenant, j’ai l’impression qu’il y a eu un bond en avant ».

    Depuis le début de l’année, une série d’hommes puissants issus de certains des domaines les plus en vue en France – politique, sport, médias, université et arts – ont fait face à des accusations directes et publiques d’abus sexuels, à rebours de la plupart des années de silence. Dans le même temps, face à ces affaires très médiatisées et à l’évolution de l’opinion publique, les législateurs français s’empressent de fixer à 15 ans l’âge du consentement sexuel – trois ans seulement après avoir rejeté une telle loi.

    Les récentes accusations n’ont pas seulement donné lieu à des enquêtes officielles, à la perte de postes pour certains hommes et au bannissement pur et simple de la vie publique pour d’autres. Elles ont également entraîné une remise en question de la masculinité française et de l’archétype du Français séducteur irrésistible, dans le cadre d’une remise en question plus large de nombreux aspects de la société française et d’une réaction conservatrice contre les idées sur le genre, la race et le postcolonialisme prétendument importées des universités américaines.

    La journaliste Sandra Muller à Paris en 2019. La semaine dernière, Mme Muller a gagné son procès en appel dans une affaire de diffamation avec un ancien cadre de télévision qu’elle avait dénoncé sur Twitter.
    La journaliste Sandra Muller à Paris en 2019. La semaine dernière, Mme Muller a gagné son procès en appel dans une affaire de diffamation avec un ancien dirigeant de télévision qu’elle avait dénoncé sur Twitter.

    « Les choses vont tellement vite que parfois ma tête tourne », a déclaré Caroline De Haas, une militante féministe qui a fondé en 2018 #NousToutes, un groupe contre les violences sexuelles. Elle s’est décrite comme « super optimiste ».

    Mme Haas a déclaré que la France traversait une réaction retardée à #MeToo après une période de « maturation » au cours de laquelle de nombreux Français ont commencé à comprendre les dimensions sociales derrière les violences sexuelles et le concept de consentement.

    C’est notamment le cas, selon Mme Haas, après le témoignage, l’année dernière, d’Adèle Haenel, la première actrice très médiatisée à s’exprimer sur les abus, et de Vanessa Springora, dont les mémoires, « Consentement », ont documenté les abus qu’elle a subis de la part de l’écrivain pédophile Gabriel Matzneff.

    « Le début de l’année 2021 a été une sorte de contrecoup », a déclaré Mme Haas. « Ce qui est très clair, c’est qu’aujourd’hui en France, on n’a pas du tout la même réaction qu’il y a quatre, cinq ans face à des témoignages de violences sexuelles sur des personnes connues. »

    Le mois dernier, Pierre Ménès, l’un des plus célèbres journalistes sportifs français de la télévision, a été suspendu pour une durée indéterminée par son employeur après la sortie d’un documentaire dénonçant le sexisme dans le journalisme sportif, « Je ne suis pas une salope, je suis un journaliste. »

    Il y a encore quelques années, rares étaient ceux qui lui reprochaient des comportements qu’ils n’osent plus défendre en public, notamment embrasser de force des femmes sur la bouche à la télévision et, devant le public d’un studio en 2016, soulever la jupe d’une journaliste féminine – Marie Portolano, la productrice du documentaire.

    « Le monde a changé, c’est #MeToo, on ne peut plus rien faire, on ne peut plus rien dire », a déclaré M. Ménès dans une interview télévisée après la sortie du documentaire. Il a dit ne pas se souvenir de l’incident de la jupe, ajoutant qu’il ne se sentait pas lui-même à l’époque en raison d’une maladie physique.

    La liste des autres hommes en vue est longue et ne cesse de s’allonger. Il y a Patrick Poivre d’Arvor, le présentateur de journal télévisé le plus célèbre de France, qui fait l’objet d’une enquête sur des allégations de viol d’une jeune femme et qui s’est défendu à la télévision en disant qu’il appartenait à une génération pour laquelle « la séduction était importante » et incluait « des baisers dans le cou ». Il a nié les accusations de viol.

    Il y a Georges Tron, un ancien ministre du gouvernement, qui a été blanchi en 2018 du viol d’une employée mais qui a été condamné en février à cinq ans de prison dans un arrêt de la cour d’appel qui, selon Le Monde, reflète le fait que la société « a incontestablement changé sa compréhension du consentement. »

    Georges Tron, à gauche, au palais de justice de Paris en janvier. Ancien ministre du gouvernement, il a été blanchi en 2018 pour le viol d’une employée mais a été condamné en février à cinq ans de prison.
    Georges Tron, à gauche, au palais de justice de Paris en janvier. Ancien ministre, il a été blanchi en 2018 pour le viol d’une employée mais a été condamné en février à cinq ans de prison.

    Il y a Gérard Depardieu, la plus grande star du cinéma français, et Gérald Darmanin, le puissant ministre de l’Intérieur, également mis en examen dans des affaires de viols rouvertes l’an dernier. Tous deux ont déclaré qu’ils étaient innocents.

    Olivier Duhamel, un intellectuel de premier plan, et Richard Berry, un acteur célèbre, ont tous deux été récemment mis en examen après des accusations d’inceste par des membres de leur famille. M. Berry a nié les accusations ; M. Duhamel n’a pas commenté les accusations portées contre lui.

    Claude Lévêque, artiste de renommée internationale, fait l’objet d’une enquête pour soupçon de viol sur mineur et a été publiquement accusé pour la première fois en janvier par une ancienne victime. Il a nié ces accusations.

    Dominique Boutonnat, un producteur de cinéma que le président Emmanuel Macron a nommé président du Centre national du cinéma l’année dernière, a été mis en examen en février pour tentative de viol et agression sexuelle sur son filleul et a déclaré qu’il était innocent.

    « Cette vague récente en France, c’est une réaction différée à l’affaire Matzneff », a déclaré Francis Szpiner, l’avocat représentant Mme Muller, ajoutant que la chute de l’écrivain pédophile et de M. Duhamel a fait prendre conscience aux gens que les hommes puissants en France n’étaient pas « intouchables ».

    En 2017, dans le sillage immédiat des révélations #MeToo impliquant le magnat d’Hollywood Harvey Weinstein, Mme Muller, une journaliste, a lancé #ExposeTonPorc – #BalanceTonPorc en français – en France. Dans un message sur Twitter, elle a raconté comment, lors d’un festival de télévision à Cannes, un cadre lui a dit : « Vous avez de gros seins. Vous êtes mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit ».

    L’intellectuel français Olivier Duhamel à l’école de Sciences Po à Paris en 2016. M. Duhamel a été placé sous enquête récemment après des accusations d’inceste.
    L’intellectuel français Olivier Duhamel à l’école de Sciences Po à Paris en 2016. M. Duhamel a été mis en examen récemment après des accusations d’inceste.Crédit…Stephane De Sakutin/Agence France-Presse – Getty Images
    Le cadre, Eric Brion, n’a pas nié avoir tenu de tels propos. Mais comme les deux ne travaillaient pas ensemble, M. Brion a soutenu que les commentaires ne constituaient pas du harcèlement sexuel et a poursuivi Mme Muller pour diffamation. Un jugement rendu en 2019 qui condamnait Mme Muller à payer 15 000 euros de dommages et intérêts, soit environ 17 650 dollars, a été annulé la semaine dernière.

    En 2019, le tribunal avait déclaré que Mme Muller avait « dépassé les limites acceptables de la liberté d’expression, car ses commentaires descendaient en une attaque personnelle. » Cette fois, les juges ont estimé que Mme Muller avait agi de bonne foi, ajoutant que « les mouvements #balancetonporc et #MeToo avaient attiré beaucoup d’attention, avaient été salués par divers responsables et personnalités et avaient contribué positivement à laisser les femmes s’exprimer librement. »

    Camille Froidevaux-Metterie, philosophe féministe de premier plan, a déclaré qu’il était significatif que les hommes faisant désormais l’objet d’une enquête soient des leaders dans une diversité de domaines. Les révélations qui les entourent ont mis à mal les mythes des Français comme grands séducteurs et d’une culture romantique raffinée où « nous, Français, dans notre jeu de séduction, savons interpréter les signes non verbaux et nous avons cet art de la séduction, un doux commerce entre les sexes », a-t-elle dit.

    « Ce sont des hommes qui incarnent tous, d’une certaine manière, le vieil ordre patriarcal des choses – des hommes de pouvoir et des hommes qui ont usé et abusé de leur pouvoir pour exploiter sexuellement le corps des autres, qu’il s’agisse de femmes ou de jeunes hommes », a déclaré Mme Froidevaux-Metterie, ajoutant : « Nous vivons peut-être le premier véritable choc de ce système. »

    Certains intellectuels conservateurs considèrent la liste toujours plus longue d’hommes éminents accusés comme la preuve de la contamination de la société française par les idées américaines sur le genre, la race, la religion et le postcolonialisme.

    Pierre-André Taguieff, historien et principal critique de l’influence américaine, a déclaré dans un courriel que « les idéologues néo-féministes et néo-antiracistes dénoncent l’universalisme, en particulier l’universalisme républicain français, comme une fraude, un masque trompeur de l’impérialisme, du sexisme et du racisme. »

    L’acteur français Gérard Depardieu fait également l’objet d’une enquête dans une affaire de viol. M. Depardieu a déclaré qu’il était innocent.

    Bien que M. Taguieff n’ait pas commenté les spécificités des affaires récentes, il a déclaré que cette nouvelle vague de #MeToo représente un « sexisme misandrique et androphobe qui encourage une chasse aux sorcières d’hommes blancs sélectionnés sur la base de leur célébrité ou de leur renommée, afin d’alimenter l’envie sociale et le ressentiment envers les élites blanches/masculines ». M. Taguieff a récemment aidé à fonder « The decolonialism watchdog », un groupe menant la charge contre ce qu’il décrit comme la menace intellectuelle des États-Unis.

    La première réaction de la France à #MeToo a été de le rejeter comme une déformation américaine du féminisme, de la même manière que les conservateurs français essaient maintenant de rejeter les idées sur la race et le racisme comme des concepts américains non pertinents, a déclaré Raphaël Liogier, un sociologue français qui enseigne à Sciences Po Aix-en-Provence et qui a récemment été un chercheur invité à l’Université de Columbia.

    Alors que Mme Deneuve et d’autres femmes en 2017 dénonçaient #MeToo comme un produit du « puritanisme » et une menace pour la « liberté sexuelle », les conservateurs ont riposté en affirmant que les femmes américaines étaient sexuellement réprimées et en fait moins libres que les femmes françaises, a déclaré M. Liogier.

    « Donc, en fait, en France, notre ligne de défense consistait à dire : « Ce n’est pas nous, ce sont les Américains », a-t-il dit, ajoutant : « Aujourd’hui, cette ligne de défense s’est effondrée. »

    The New York Times via La Nacion, 10 avr 2021

    Etiquettes : France, #Metoo, #Metooinceste, inceste, pédophilie, Olivier Duhamel, Camille Kouchner, Sciences Po,


  • Judith Reisman, figure de la lutte contre les pédocriminels, s’est éteinte à l’âge de 84 ans

    Judith Reisman, conférencière et essayiste américaine, surtout connue pour sa critique des travaux et de « l’héritage intellectuel » du docteur Alfred Kinsey, s’est éteinte à l’âge de 84 ans. Elle a notamment écrit de nombreux essais autour de la pornographie, de la pédophilie et de la banalisation de la sexualité dans l’espace public, devenant ainsi une figure de la lutte contre les pédocriminels.

    La subversion sexuelle née des rapports Kinsey

    Dans les années ’60 et ’70, alors que la révolution sexuelle transformait les mœurs et la structure des sociétés occidentales, les « rapports Kinsey », découlant des recherches du docteur du même nom, en furent la caution scientifique, et même plus, la caution morale puisqu’il se disait que le puritanisme avait étouffé des pulsions naturelles et saines, et que chacun, homme, femme et même enfant, allait enfin être libéré.

    Publiés en 1948 et 1950, ces rapports sortirent rapidement des cercles universitaires pour inonder les publications grand public : journaux, magazines féminins, et bien sûr presse gravitant autour des mouvements pour la libération des femmes. Alors que le « jouir sans entraves » de Mai–68 allait faire florès, ces rapports nous disaient comment jouir, avec qui, combien de fois et par quelles stimulations, ouvrant la voie à ce que l’ONU est en train d’établir : des « droits sexuels » pour tous, dès l’âge de 10 ans. Car les prémisses des travaux de Kinsey – biologiste spécialiste des insectes – sont qu’en matière de sexualité il n’y a pas de normes, il n’y a que des comportements qu’il prétend observer comme il a observé les guêpes : homosexualité, sado-masochisme, voyeurisme, pédophilie et zoophilie ne sont ainsi que des variations d’une sexualité épanouie.

    Mais pour établir ces rapport, Kinsey va puiser à toutes les sources : prostituées, prisonniers, enfants à peine pubères et même nourrissons, ce qui n’empêchera pas leur parution d’être saluée comme une avancée scientifique, alors qu’ils n’étaient qu’un instrument de la promotion de l’idéologie libertaire et de la destruction des structures familiales.

    Judith Reisman, figure de la lutte contre les pédocriminels

    C’est en 1996, après le viol de sa propre fille âgée de 10 ans par un jeune de 13, que Judith Reisman se met à étudier les rapports Kinsey. Ayant entendu répéter à cette terrible occasion que « les enfants sont sexuels dès la naissance », elle a voulu comprendre d’où venait cette assertion qui semblait largement répandue. Les travaux de Kinsey, après avoir réussi à faire admettre que tout le monde est peu ou prou homosexuel, étaient bien à l’origine de l’étape suivante : la sexualisation des enfants, que nous observons, plus de vingt ans plus tard, dans les nombreux scandales sexuels.

    Consciente des enjeux civilisationnels et moraux qui se cachaient derrière les tableaux froids de rapports qui se présentaient comme scientifiques, Judith Reisman est partie en guerre contre ces études, les méthodes employées, la pertinence des échantillons, mais aussi et surtout contre leurs conséquences – la « restructuration » des cerveaux – qui se font sentir si dramatiquement aujourd’hui, notamment à travers les scandales sexuels qui n’en finissent plus de défrayer la chronique, ou autres « enfants transgenres ».

    TV Libertés, 10 avr 2021

    Etiquettes : Judith Reisman, pédophilie, pédocriminalité, Inceste, #Metoo, #Metooinceste,

  • Comment l’élite française confond esprit libre et violence sexuelle

    En France, les victimes de pédophilie rompent leur silence après des décennies. Les auteurs sont des figures littéraires connues, des artistes, des intellectuels. Comment est-ce que ça a pu en arriver là ?

    Tobias Haberkorn

    Paris – Un salon littéraire français sur le thème de la « fidélité ». Parmi les invités, un homme d’une cinquantaine d’années en costume à pinces, sourcils finement dessinés, crâne rasé. Il a l’air plus jeune, sans âge. Son sourire discret est tantôt amical, tantôt moqueur ; il n’est peut-être pas capable de faire la différence lui-même. Le modérateur le présente comme un « véritable éducateur sexuel », comme quelqu’un qui enseigne volontairement et « en utilisant son propre corps ». Toutes ses affaires sont de véritables histoires d’amour, souligne Gabriel Matzneff. « Ce n’est que lorsqu’on aime et qu’on est aimé de soi que l’amour est une grande aventure. » Selon son livre, il peut s’occuper de douze maîtresses à la fois.

    Mais comment se fait-il qu’il se spécialise dans les mineurs, veut savoir le présentateur. « C’est aussi réciproque », dit l’écrivain français. En outre, dit-il, les jeunes filles sont tout simplement « plus gentilles » et pas encore aussi « endurcies » par la vie, « même si elles seront bientôt aussi hystériques et folles que toutes les autres femmes. » Hilarité générale dans le studio. Seule une écrivaine québécoise est dérangée par l’homme à côté d’elle, le qualifiant de pathétique, sa littérature d’alibi. Des amis de l’écrivain la qualifieront plus tard de « nouille stupide » et d’ »épouvantail mal gef***** ». La carrière littéraire de Denise Bombardier en France est définitivement compromise.

    Matzneff a poussé un jeune de 14 ans à avoir des relations sexuelles anales.

    C’est ce qui s’est passé en 1990, lorsqu’une Canadienne a osé dénoncer Gabriel Matzneff comme pédophile. Les romans et les journaux de Matzneff sont, depuis les années 1970, truffés d’éloges intellectuels-aristocratiques du sexe avec des enfants. Il a un jour qualifié les Philippins de dix ans d’ »épice très rare ». Pas dans le contexte d’une fiction, mais comme un récit factuel. Ces provocations, mêlées à des réflexions sur son propre péché, sa foi chrétienne orthodoxe et le moralisme débile de ses concitoyens, lui ont longtemps conféré une aura d’avant-garde littéraire. En 2013 encore, il a remporté le prix littéraire national Renaudot.

    L’homme de plus de 80 ans n’a été mis sous pression qu’avec la publication, il y a un an, du livre « The Consent » de Vanessa Springora (publié en allemand par Blessing). Dans ce document, la jeune femme, aujourd’hui âgée de 49 ans, décrit comment Matzneff, une jeune fille de 14 ans en proie au doute, l’a d’abord piégée avec des lettres, puis l’a surprise physiquement, l’a poussée à avoir des relations sexuelles anales et, enfin, a mis à profit sa réputation et son expérience pour lui faire percevoir sa relation avec lui comme une sublime société secrète. Après deux ans, Springora s’est séparée. Dans les livres de Matzneff, son moi de 14 ans a vécu pendant des années sous le nom de « V ».

    Le récit de Springora est une vengeance arrachée à sa propre survie pour cette exploitation littéraire. C’est la destruction d’un mythomane obsédé par les corps prépubères avec sa propre arme, la littérature psychologique. À cette fin, l’ouvrage propose une déconstruction puissante de la notion de « consentement » sur laquelle l’éthique sexuelle contemporaine s’appuie à nouveau si fondamentalement. « Comment peut-on admettre avoir été abusé si dans le même temps on ne peut pas nier avoir été consentant ? ». Matzneff ne peut plus être légalement poursuivi pour ses relations avec elle. Même si un tribunal français qualifiait aujourd’hui les faits de viols, ils seraient prescrits en vertu du droit français.

    Le centre sombre d’une enfance

    La violence sexuelle à l’encontre des enfants existe en France dans toutes les classes sociales et dans tous les contextes ; tout récemment, la conférence des évêques français a approuvé un fonds d’indemnisation pour les victimes d’abus commis par des prêtres. Mais le livre de Springora et une série d’autres révélations donnent une image particulièrement mauvaise d’un milieu et d’une époque : la bourgeoisie intellectuelle parisienne des années 1980 et 1990. Les deux cas les plus marquants de ces derniers mois concernent l’artiste Claude Lévêque et l’avocat Olivier Duhamel. Tous deux sont soupçonnés d’avoir manipulé des mineurs pendant des années à des fins d’abus sexuels. M. Duhamel, aujourd’hui âgé de 70 ans, était, il y a quelques semaines encore, l’un des intellectuels les plus influents du pays dans le domaine des médias, ainsi qu’un professeur de droit et le principal collecteur de fonds de l’université d’élite Sciences Po.

    Duhamel a démissionné de toutes ses fonctions après la publication du livre-exposition de sa belle-fille Camille Kouchner. Dans « La familia grande », l’auteure, fille biologique de l’ancien ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, dresse un panorama de son enfance dans un milieu de la haute bourgeoisie qui parle constamment de révolution, mais dont la seule pratique véritablement transgressive semble résider dans une sexualisation de plus en plus obsessionnelle de la vie de loisirs. Le fait que le beau-père se laisse gratifier oralement par le frère jumeau de Camille et utilise tout son charisme et sa confiance parentale pour ériger un château du silence autour de lui et des jumeaux est le centre sinistre de cette enfance.

    Le pire, c’est le silence collectif.

    Mais c’est loin d’être le seul aspect sous lequel Duhamel, sa mère Évelyne Pisier et tout leur entourage apparaissent comme une bande de lâches égoïstes. La « familia grande » désigne l’élite politico-médiatique de Saint-Germain-des-Prés, au sein de laquelle Duhamel et Pisier opèrent en tant que réseauteurs alpha depuis les années 1980. Lorsque la mère, elle-même professeur de droit public, apprend l’inceste en 2011, elle protège son mari et accuse les jumeaux. Après tout, il n’y a eu que du sexe oral, ce qui n’est pas vraiment un viol. De plus, le frère aurait pu se défendre à tout moment. En lisant « La familia grande », on peut difficilement éviter une conclusion : La libération sexuelle a certes réduit de nombreuses répressions, mais dans le même temps, elle a aussi ouvert quelques voies de justification pour les pédocriminels dans la sensibilité morale d’une élite prétendument de gauche, ce que rien ne peut excuser.

    Claude Lévêque, qui a représenté la France à la Biennale de Venise en 2009, appartient à la même génération que Duhamel, mais a un milieu social beaucoup plus modeste et un habitus plus introverti. Dès le début des années 80, il engage des garçons pubères comme assistants, convaincant leurs parents des privilèges d’une initiation artistique précoce, réalisant des œuvres d’art sur eux ou avec eux. Maintenant, un de ses anciens assistants a porté plainte. Le plus grand scandale, malheureusement, n’est pas les allégations d’abus en soi. Encore plus difficile à saisir est le silence qui a entouré la pédophilie en série présumée de Lévêque pendant des décennies. L’artiste emmenait ses enfants assistants partout, dormait avec eux dans des chambres d’hôtel, les présentait lors de vernissages dans les plus grandes institutions culturelles françaises.

    Les étapes de l’émancipation

    Tout le monde dans le milieu de l’art savait, disent-ils maintenant. Mais personne ne veut s’immiscer dans la vie privée de Lévêque. L’artiste se met en scène comme le coupable et le perdant ; ses œuvres thématisent l’enfance comme un traumatisme et un refuge à la fois. Les jeunes sensibles n’étaient-ils pas alors ses compagnons logiques ? Il a écrit à son accusateur qu’il regrettait que les joies et les aventures d’une époque devenue « inexprimable » se soient transformées en douleur et en morosité. De quelle « époque » parle-t-on ? Que veulent dire les délinquants sexuels lorsqu’ils évoquent les années 80 comme un âge d’or ?

    Un peu d’histoire des idées permet de mieux comprendre la genèse de ces affaires. En effet, les années 1970 ont vu un énorme changement non seulement dans la moralité publique, mais aussi dans la législation et la pratique juridique. Les rapports récemment mis à jour selon lesquels Michel Foucault aurait prostitué des mineures lors d’un séjour de professeur invité en Tunisie à la fin des années 1960 appartiennent également à ce contexte temporel. Néanmoins, il serait trop simpliste d’assigner les écrits de théorie sexuelle et l’engagement politique d’auteurs comme Foucault ou Guy Hocquenghem au même camp que Matzneff, qui s’est livré à une apologie à peine dissimulée de la maltraitance des enfants. De nombreuses préoccupations du mouvement, telles que l’égalité des homosexuels en matière de droit pénal sexuel obtenue en 1982, constituent des jalons d’émancipation. Il a fallu douze ans de plus à la République fédérale pour y parvenir.

    Un amendement juridique est en préparation en France

    Ce qui a également émergé dans l’ombre d’une décennie qui a exagéré le principe de plaisir et remis en question toute autorité, c’est une éthique machiste et hédoniste de la liberté individuelle, dans laquelle les alphas sexuels se sentaient appelés à détruire même les « derniers tabous de la bourgeoisie » – l’inceste et la pédophilie – en secret ou en semi-public. Un document clé de cette période est une lettre publiée par le quotidien français Le Monde en janvier 1977, dans laquelle 69 intellectuels – dont Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre, Gilles Deleuze et Roland Barthes – demandent la libération de trois hommes accusés par un tribunal de Versailles de « comportement indécent » envers un groupe d’adolescents de 13 et 14 ans.

    Les enfants n’ont subi aucune violence et ont volontairement cédé aux avances sexuelles des hommes, précise la lettre. En outre, le droit pénal français des mineurs considère que les enfants de 13 ans sont déjà capables de commettre des crimes. Comment pourrait-on leur refuser le droit et la capacité à l’autodétermination sexuelle ? À quel point une société doit-elle être coincée pour condamner la prise de photos de nudité tendre d’enfants curieux qui suivent leur instinct ? Le tribunal a très bien conclu que les enfants avaient subi des pressions psychologiques et des contraintes sexuelles. Comme cela n’a été rendu public qu’en 2013, Gabriel Matzneff était l’auteur de la lettre. De nombreux signataires ont par la suite présenté leurs excuses pour leur partialité irréfléchie.

    Il existe également un âge de consentement en France, qui criminalise généralement les actes sexuels commis par des adultes. Depuis 1982, cela fait 15 ans. Mais le fait que les cas suspects fassent l’objet de poursuites et, le cas échéant, pour quelle infraction – les agressions sexuelles, la contrainte ou le viol diffèrent énormément en termes de niveau de sanction – dépend, depuis une réforme du droit pénal en 1994, encore plus qu’auparavant du comportement de la victime. L’idée que même des enfants de onze ou douze ans consentent de leur propre chef à des actes sexuels est encore possible dans cette pensée juridique. L’argument utilisé par Matzneff pour réclamer l’impunité peut être utilisé pour réduire les peines dans l’immédiat. Un amendement juridique visant à exclure cette possibilité, au moins pour les moins de 13 ans, est actuellement en cours de préparation.

    Tobias Haberkorn, né en 1984, est un spécialiste de la littérature et le traducteur allemand de Didier Eribon. Son essai «  » sera publié en mai par Leesmagazijn Verlag.

    Ce texte est paru dans l’édition du week-end du Berliner Zeitung – chaque samedi en kiosque ou ici au .

    Berliber Zeitung, 11 avr 2021

    Etiquettes : France, pédophilie, inceste, #metoo, #metooinceste, Olivier Duhamel, Camille Kouchner,

  • Le roi philosophe est nu

    Le philosophe libéral des libéraux était racial avec les enfants arabes. Le professeur-écrivain-écrivain-économiste-philosophe français Guy Sorman a accordé une interview au Sunday Times au Royaume-Uni, dans laquelle il rapporte avoir rendu visite à Michael Foucault avec une équipe de collègues à Pâques 1969 alors qu’il vivait dans le village de Sidi Bu Said près de la capitale tunisienne. Il se souvient avoir été attaqué une fois par une équipe d’enfants, criant à Foucault, «et moi? Prends moi aussi! Selon Sorman, le philosophe a donné de l’argent aux enfants en «nous rencontrant à l’endroit habituel à dix heures du soir». C’était le cimetière du village où Foucault avait des relations sexuelles sur les tombes avec les jeunes garçons. Foucault n’est pas le premier héros de 68 à être impliqué dans des accusations de pédophilie.

    «Foucault n’aurait pas osé faire ça en France», résume Guy Sorman, soulignant que le philosophe décédé en 1984 n’était pas le seul Français à assouvir ses désirs malsains d’enfants à l’étranger: modèles érotiques du célèbre peintre Paul Gauguin contact Tahiti , et l’ écrivain André Gide ont également gâté de jeunes garçons en Afrique du Nord.

    Et pourquoi Sorman a-t-il attendu si longtemps pour raconter l’histoire? Le professeur a déclaré qu’il considérait son silence rétrospectivement et qu’il se sentait «particulièrement sale» pour ne pas avoir rapporté à l’époque et ne pas avoir rapporté ce qu’il avait vu à la presse. Il se défend cependant en disant: «Foucault était le roi des philosophes. Il a été traité comme un roi en France. Et le public français se caractérise par un «silence consensuel» des affaires scandaleuses de la classe dirigeante. Le professeur a cité Voltaire disant qu’il existe deux types de moralité: une pour l’élite libre et une restrictive pour le peuple.

    Le piquant de l’affaire est que pendant son séjour de trois ans en Tunisie, Foucault, en plus d’enseigner la philosophie à l’Université de Tunis, a été profondément impliqué dans la politique intérieure du pays d’Afrique du Nord en tant qu’activiste politique impérialiste et anti-autoritaire. . En même temps, cependant, en tant que citoyen de l’ancien État colonial et riche professeur d’université, il chassait les enfants arabes vulnérables à lui du haut de toutes les hiérarchies existantes.

    Foucault, décédé du sida à l’âge de 57 ans, a toujours nié les questions sur sa vie privée. «Je ne suis pas le seul à écrire pour ne pas avoir de visage», a-t- il dit une fois. On savait néanmoins que les philosophies sexuelles du philosophe vedette étaient loin d’être normales. Dans l’une de ses biographies les plus complètes, «Michael Foucault’s Passion» de 1993, James Millerse référant à un témoignage oculaire, il affirme que le roi des philosophes était un participant régulier et actif à des rassemblements sadomasochistes et à d’autres orgies violentes dans divers bains, dont beaucoup ont inspiré le thème principal de ses vingt livres, l’étude des relations de pouvoir entrelacées dans la société. Le philosophe croyait que la sexualité était façonnée par les structures de pouvoir qui lui étaient associées, et que le genre n’était qu’une sorte de «point idéal» rendu nécessaire par la sexualité et son fonctionnement.

    Il n’est pas exagéré de dire Foucault dans le XX. l’un des penseurs les plus influents de la seconde moitié du XXe siècle. Représentant numéro un de la philosophie postmoderne selon laquelle rien au monde n’est gravé dans la pierre, tout est dominé par le discours qui est le théâtre de l’exercice du pouvoir. Dans cette approche, tous considérés auparavant comme certaines catégories, genres, races et même science n’existent que dans le discours, de sorte qu’ils peuvent être décomposés et reconstruits. Ses œuvres ont reçu plus de 1,1 million de références savantes à ce jour, et les idées qui s’en nourrissent se retrouvent presque partout, de la politique identitaire des campus libéraux américains à l’ouverture de la société à l’idéologie des mouvements LGBTQ ou à la Black Lives Matter. Il est donc compréhensible que les organes libéraux tentent d’ignorer le témoignage de Guy Sorman. Après tout, la vie et l’œuvre de Foucault ne peuvent plus être séparées par la logique de Foucault. En effet, le philosophe a professé que la personnalité et l’orientation sexuelle de l’auteur sont indissociables de l’œuvre, puisque la vie de l’homme inclut la naissance de l’œuvre.

    Foucault n’est pas le premier dans la lignée des célébrités françaises démunies. En janvier 2021, Camille Kouchner, la fille de l’ancien secrétaire d’État Bernard Kouchner , a publié une note accusant son parent d’accueil, Olivier Duhamel, d’avoir harcelé sexuellement son frère jumeau alors âgé de 14 ans dans les années 1980. Selon Kouchner, beaucoup à l’époque étaient au courant des mauvais traitements infligés à son frère. «Écouter n’était pas que de la lâcheté. Certains d’entre eux ont aimé écouter , écrit-il dans son livre, ajoutant que, comme la bourgeoisie, nous, à gauche, gardons le linge au sein de la famille.

    Immédiatement après la parution des mémoires, les autorités françaises ont ouvert une enquête pénale, qui s’est toutefois soldée par un échec en l’absence de charges contre l’ancienne victime. Cependant, la carrière de l’influent professeur d’université et leader d’opinion, ainsi que de l’ancien eurodéputé socialiste Duhamel, est terminée. L’affaire en a entraîné d’autres: Frédéric Mion, président de l’Institut d’études politiques de Paris, a été contraint de démissionner après qu’une enquête du ministère de l’Éducation a prouvé qu’il était déjà au courant des allégations contre Duhamel dès 2018, mais les a dissimulées. . Et son amie proche, l’ ancienne ministre de la Justice Elisabeth Guigon , bien qu’il dise ne pas être au courant des allégations, a démissionné de la tête de l’ONG anti-pédophilie qu’il dirigeait jusque-là.

    Emmanuel Macron lui-même était impliqué dans l’affaire : l’Assemblée nationale a adopté un règlement selon lequel les rapports sexuels entre un adulte et un enfant de moins de 15 ans, même avec consentement, constituent une violence devant la loi. L’ironie du sort est que le président français avait initialement prévu de réglementer à cause d’immigrants de l’extérieur de l’Europe, généralement sous-scolarisés, vivant dans le pays, mais maintenant il a finalement été adopté à cause de l’élite libérale qui est la crème de la société.

    La relation entre la pédophilie et les penseurs libéraux français n’est pas un problème aujourd’hui. En 1977, un certain nombre de personnalités publiques de premier plan, dont le célèbre écrivain Jean-Paul Sartre, le père du philosophe vedette Roland Barthes et la dame qui a écrit le livre sur le scandale actuel, l’ancien ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et le fondateur de Médecins sans frontières, ont signé une pétition dans laquelle des hommes qui harcelaient des enfants âgés de 12 à 13 ans ont été condamnés à trois ans de prison.

    L’un des signataires, le futur ministre de la Culture Jack Lang, a par la suite qualifié la pétition d’absurdité. «C’est arrivé après 1968 et nous avons été captivés par les illusions de la liberté», a-t-il déclaré. Un autre signataire, l’ architecte Roland Castro , a exprimé un point de vue similaire , qui a déclaré au britannique The Guardian en 2001: «Beaucoup de bonnes choses sont sorties de 68, mais aujourd’hui, nous devons affronter à quel point c’était une époque naïve. Nous avons tout dit et vice versa, à la hâte, sans réfléchir. Et alors que nous voulions briser les anciennes barrières, nous les avons complètement démantelées.

    Bien sûr, il y avait ceux qui ne parlaient pas simplement en l’air. Tel était l’un des signataires, le romancier Gabriel Matznef f , sur lequel un livre a été publié début 2020, dont l’auteur, Vanessa Springora, raconte comment Matzneff, la cinquantaine, s’est mise en réseau à l’âge de 14 ans. Soit dit en passant, l’écrivain a écrit et parlé de ses aventures pédophiles en France dès les années 1970, révélant qu’il avait eu des relations sexuelles avec plusieurs filles et garçons de 10 à 11 ans aux Philippines.

    L’ attrait pour les enfants d’ un autre pétitionnaire, Daniel Cohn-Bendit , est également connu . Dans son livre de 1975 Le grand bazar, l’eurodéputé vert écrivait: « Certains enfants ont laissé les mouches sortir de mon pantalon, qui a commencé à chatouiller. » «Il m’est arrivé plusieurs fois que des enfants ont retiré ma braguette et qu’ils ont commencé à me caresser. « S’ils étaient persistants, je l’ai caressé en retour. » Déclarant ses lignes au libéral Le Monde en 2001, il a décrit cela comme une provocation et a constamment échappé aux questions journalistiques pertinentes depuis.

    En 2019, le XVI. Le pape Benoît émérite a rédigé une étude de 18 pages qui soulève la responsabilité des mouvements de gauche dans les années 68 par rapport à la propagation de la pédophilie. Contrairement aux écrits de Foucault, Duhamel, Matzneff et autres, ses lignes n’étaient guère entourées d’intérêt public.

    MONDE
    / 10 avril 2021

    Demokrata, 10 avr 2021

    Etiquettes : France, Guy Sorman, Michel Foucault, pédophilie, Tunisie, #Metoo, #MetooInceste,

  • L’an 0000 à 1789 Loi Majorité sexuelle

    Durant de nombreux siècles, la France a connu le pouvoir absolu ou quasi-absolu des rois, princes ou gouverneurs ; pouvoir activement conforté par le soutien « spirituel » de l’Église. Pour récompenser cette collaboration, les gouvernants appliquaient les dogmes et les normes morales de l’Église, supprimant ainsi tout choix libre sur les questions intellectuelles et morales. Tout ce que l’Église proclamait comme « péché » était donc sévèrement réprimé par la loi.

    Cette situation prit fin avec la Révolution Française de 1789. Le nouveau code pénal français qui fut adopté ensuite par tous les pays avoisinants en conséquence des guerres napoléoniennes, fut fondé sur le principe que toute loi est votée par les représentants du peuple élus pour le bien collectif et que l’État ne doit en rien s’ingérer dans la vie privée des citoyens tant que leurs actions, même immorales, ne nuisent pas aux autres individuellement ou à la société tout entière.

    Logiquement, tout acte sexuel mutuellement consenti était permis quels que fussent l’âge ou le sexe des partenaires. Le viol restait le seul délit sexuel. La pédophilie, c’est-à-dire des relations amoureuses entre adultes de l’un ou l’autre sexe et des enfants ou des adolescents, également de l’un ou l’autre sexe, était couramment admise. Ce fut une période de grand libéralisme qui dura plusieurs dizaines d’années.

    Pourtant, la croissance de l’influence politique et du pouvoir économique de la bourgeoisie donnait force à une nouvelle moralité puritaine selon laquelle le sexe en lui-même était « mauvais », et que trop s’y adonner pouvait nuire au progrès matériel, économique et social. Les enfants furent de plus en plus considérés comme des mineurs, incapables en raison de leur âge de prendre leurs propres décisions : ils devaient obéissance à leurs aînés (parents, professeurs, etc.) pour tous les aspects de leur vie, et ils devaient attendre la « majorité » avant de participer à la vie active, et en particulier à la vie sexuelle… uniquement dans le mariage ! En conséquence de ce point de vue moral, les législateurs ont fixé arbitrairement un âge de la majorité sexuelle en dessous duquel le consentement d’un jeune pour un acte sexuel est considéré comme légalement non valide.

    Ce nouveau concept de la majorité sexuelle fut introduit dans la loi française en 1832 et l’âge fixé à onze ans.

    1832 Loi Majorité sexuelle

    1832 04 28 La loi du 28 avril 1832 « la défloration d’un enfant au-dessous de 11 ans, sans violence, n’est qu’un attentat à la pudeur. »

    — Adolphe Chauveau et Faustin Hélie, Théorie du code pénal
    Par la loi du 28 avril 1832, une des grandes lois sous la monarchie de Juillet, le gouvernement Casimir Périer a opéré plusieurs modifications : spécialement, l’article réprimant le viol est transféré à l’article 332, celui réprimant l’attentat à la pudeur avec violence à l’article 333, et l’article 331 est consacré au nouveau délit d’attentat à la pudeur sans violence, introduisant ainsi dans le droit français un seuil de majorité sexuelle, fixé alors à 11 ans :

    « Tout attentat à la pudeur, consommé ou tenté sans violence, sur la personne d’un enfant de l’un ou l’autre sexe, âgé de moins de onze ans, sera puni de la réclusion. »

    — Article 331 de l’Ancien code pénal
    Pour l’historien Georges Vigarello, « la loi de 1832 prolonge l’objectif du code de 1791 : distinguer toujours davantage les crimes pour mieux distinguer les gravités ». Il constate l’apparition dans les années 1820-1830 de la « violence morale » comme nouvelle catégorie de la rhétorique judiciaire. La loi de 1832 étend aussi le domaine d’application des circonstances atténuantes à l’ensemble des crimes, rompant ainsi avec l’habitude prise par les jurés d’acquitter plutôt que de prononcer une peine trop lourde. Pour Anne-Claude Ambroise-Rendu la loi de 1832 doit être comprise en tenant compte du rôle joué par les circonstances atténuantes (auxquelles le recours devient rapidement d’usage commun), qui sont un « élément capital d’une démarche d’“individualisation de la peine” longuement commentée par Michel Foucault dans Surveiller et punir et les Anormaux ». Dans ce contexte, elle résume ainsi l’apport de la loi de 1832 :

    « Alors même qu’elle tentait d’isoler la victime, d’en faire un être à part marqué par son jeune âge, la loi de 1832 invitait dans la pratique à considérer ensemble la victime et son agresseur, via les questions du consentement et des circonstances atténuantes. »

    — Anne-Claude Ambroise-Rendu, Attentats à la pudeur sur enfants : le crime sans violence est-il un crime ?

    Elle constate que si la notion de consentement est donc rendue inopérante en droit pour les enfants de moins de onze ans, « il y a loin de la loi à la pratique judiciaire » et que, tout au long des XIXe et XXe siècles la pratique judiciaire est « hantée » par le questionnement sur le possible consentement donné par la victime à son agresseur et des enquêtes sur la moralité de l’enfant, mettant à mal le principe de légalité : « Sans violence physique, contrainte matérielle évidente et avérée par les traces visibles laissées sur le corps de la victime, le jury, mais parfois également le procureur, concluent au consentement donné par l’enfant ». Pour ces raisons, elle conclue que la nouveauté apportée par la loi de 1832 concerne moins les verdicts et les peines que le déplacement de la fixation de l’attention judiciaire, qui porte désormais sur « le rapport existant entre l’agresseur et sa victime, la possibilité d’une contrainte toute morale, faite d’un mélange de séduction et d’autorité », allant parfois jusqu’à questionner la possibilité d’une séduction opérée par l’enfant.

    28 avril 1832. Loi contenant des modifications au Code pénal et au Code d’instruction criminelle

    TITRE I. – Code d’instruction criminelle.

    Art. 1er. Les art. 206, 339, 340, 341, 345, 347, 368, 372, 399 et 619 du Code d’instruction criminelle sont abrogés; ils seront remplacés par les articles suivants.

    2 (206). La mise en liberté du prévenu acquitté ne pourra être suspendue, lorsque aucun appel n’aura été déclaré ou notifié dans les trois jours de la prononciation du jugement.

    3 (339). Lorsque l’accusé aura proposé pour excuse un fait admis comme tel par la loi, le président devra, à peine de nullité, poser la question ainsi qu’il suit : « Tel fait est-il constant ? »

    4 (340). Si l’accusé a moins de seize ans, le président posera, à peine de nullité, cette question : «L’accusé a-t-il agi avec discernement? »

    5 (341). En toute matière criminelles, même en cas de récidive, le président, après avoir posé les questions résultant de l’acte d’accusation et des débats, avertira le jury, à peine de nullité, que s’il pense, à la majorité de plus de sept voix, qu’il existe, en faveur d’un ou de plusieurs la formation de cette majorité, surtout si l’on considère que, sur ces huit voix, quatre au moins ont déjà voté pour la condamnation, et fait preuve d’une fermeté qui ne doit pas être facilement ébranlée ; accusés, reconnus coupables, des circonstances atténuantes, il devra en faire la déclaration dans ces termes : « À la majorité de plus de sept voix, il y a des circonstances atténuantes en faveur de tel accusé. » Ensuite le président remettra les questions écrites aux jurés, dans la personne du chef du jury ; et il leur remettra en même temps l’acte d’accusation, les procès-verbaux qui constatent les délits, et les pièces du procès autres que les déclarations écrites des témoins. Il fera retirer l’accusé de l’auditoire.

    6 (345). Le chef du jury les interrogera d’après les questions posées, et chacun d’eux répondra ainsi qu’il suit :
    1° Si le juré pense que le fait n’est pas constant, ou que l’accusé n’en est pas convaincu, il dira :
    « Non, l’accusé n’est pas coupable. » En ce cas, le juré n’aura rien de plus à répondre.
    2° S’il pense que le fait est constant, que l’accusé en est convaincu, et que la preuve existe à l’égard de toutes les circonstances, il dira :
    « Oui, l’accusé est coupable d’avoir commis le crime avec toutes les circonstances comprises dans la position des questions. »
    3° S’il pense que le fait est constant, que l’accusé en est convaincu, mais que la preuve n’existe qu’à l’égard de quelques unes des circonstances, il dira :
    « Oui, l’accusé est coupable d’avoir commis le crime avec telle circonstance ; mais il n’est pas constant qu’il l’ait fait avec telle autre. »
    4° S’il pense que le fait est constant, que l’accusé en est convaincu, mais qu’aucune des circonstances n’est prouvée, il dira : « Oui, l’accusé est coupable, mais sans aucune des circonstances. »
    5° S’il pense que des circonstances atténuantes existent en faveur de l’accusé, il dira : « Oui, il y a des circonstances atténuantes en faveur de l’accusé. »

    7 (347). La décision du jury se formera contre l’accusé à la majorité de plus
    de sept voix. Elle se formera à la même majorité de plus de sept voix sur l’existence des circonstances atténuantes. Dans l’un et l’autre cas , la déclaration du jury constatera cette majorité à peine de nullité, sans que jamais le nombre de voix puisse y être exprimé.

    8 (368). L’accusé ou la partie civile qui succombera, sera condamné aux frais envers l’État et envers l’autre partie. Dans les affaires soumises au jury, la partie civile qui n’aura pas succombé ne sera jamais tenue des frais. Dans le cas où elle en aura consigné, en exécution du décret du 18 juin 1811, ils lui seront restitués.

    9 (372). Le greffier dressera un procès-verbal de la séance, à l’effet de constater que les formalités prescrites ont été observées. Il ne sera fait mention au procès-verbal, ni des réponses des accusés, ni du contenu aux dépositions, sans préjudice toutefois de l’exécution de l’art. 518 concernant les changements, variations et contradictions dans les déclarations des témoins. Le procès-verbal sera signé par le président et le greffier, et ne pourra être imprimé à l’avance. Les dispositions du présent article seront exécutées, à peine de nullité. Le défaut de procès-verbal et l’inexécution des dispositions du troisième paragraphe qui précède, seront punis dé cinq cents francs d’amende contre le greffier.

    10 (399). Au jour indiqué, et pour chaque affaire, l’appel des jurés non excusés et non dispensés sera fait avant l’ouverture de l’audience en leur présence, en présence de l’accusé et du procureur général. Le nom de chaque juré répondant à l’appel sera déposé dans une urne. L’accusé premièrement, ou son conseil et le procureur général, récuseront tels jurés qu’ils jugeront à propos, à qui les faits déclarés constants ne constituaient ni crime ni délit, mais une action immorale.

    TITRE II. – Code pénal.

    20 (22). Quiconque aura été condamné à l’une des peines des travaux forcés à perpétuité, des travaux forcés à temps ou de la réclusion, avant de subir sa peine, demeurera, durant une heure, exposé aux regards du peuple sur la place publique. Au-dessus de sa tète sera placé un écriteau portant, en caractères gros et lisibles, ses noms, sa profession, sou domicile, sa peine et la cause de sa condamnation. En cas de condamnation aux travaux forcés à temps ou à la réclusion, la cour d’assises pourra ordonner par son arrêt que le condamné, s’il n’est pas en état de récidive ne subira pas l’exposition publique.
    Néanmoins, l’exposition publique ne sera jamais prononcée à l’égard des mineurs de dix-huit ans et des septuagénaires.

    54 (56). Quiconque ayant été condamné à une peine afflictive ou infamante aura commis un second crime emportant, comme peine principale, la dégradation civique, sera condamné à la peine du bannissement.
    Si le second crime emporte la peine du bannissement, il sera condamné à la peine de la détention.
    Si le second crime emporte la peine de la réclusion, il sera condamné à la peine des travaux forcés à temps.
    Si le second crime emporte la peine de la détention, il sera condamné au maximum de la même peine, laquelle pourra être élevée jusqu’au double.
    Si le second crime emporte la peine des travaux forcés à temps, il sera condamné au maximum de la même peine, laquelle pourra être élevée jusqu’au double. Si le second crime emporte la peine de la déportation, il sera condamné aux travaux forcés à perpétuité.
    Quiconque ayant été condamné aux travaux forcés à perpétuité aura commis un second crime emportant la même peine, sera condamné à la peine de mort.
    Toutefois, l’individu condamné par un tribunal militaire ou maritime ne sera, en cas de crime ou délit postérieur, passible des peines de la récidive, qu’autant que la première condamnation aurait été prononcée pour des crimes ou délits punissables d’après les lois pénales ordinaires.

    61 (198). Hors le cas où la loi régie spécialement les peines encourues pour crimes ou délits commis par les fonctionnaires ou officiers publics, ceux d’entre eux qui auront participé à d’autres crimes ou délits qu’ils étaient chargés de surveiller ou de réprimer, seront punis comme il suit :
    S’il s’agit d’un délit de police correctionnelle, ils subiront toujours le maximum de la peine attachée à l’espèce de délit ;
    Et s’il s’agit de crime, ils seront condamnés, savoir :
    A la réclusion, si le crime emporte contre tout autre coupable la peine du bannissement ou de la dégradation civique ;
    Aux travaux forcés à temps, si le crime emporte contre tout autre coupable la peine de la réclusion ou de la détention ;
    Et aux travaux forcés à perpétuité, lorsque le crime emportera contre tout autre coupable la peine de la déportation ou celle des travaux forcés à temps.
    Au-delà des cas qui viennent d’être exprimés, la peine commune sera appliquée sans aggravation.

    62 (200). En cas de nouvelles contraventions de l’espèce exprimée en l’article précédent, le ministre du culte qui les aura commises sera puni, savoir:
    Pour la première récidive, d’un emprisonnement de deux à cinq ans ; Et pour la seconde, de la détention.

    94 (465). Les peines prononcées par la loi contre celui ou ceux des accusés reconnus coupables, en faveur de qui le jury aura déclaré des circonstances atténuantes, seront modifiées ainsi qu’il suit :
    Si la peine prononcée pat la loi est la mort, la Cour appliquera la peine des travaux forcés à perpétuité, ou celle des travaux forcés à temps ; néanmoins, s’il s’agit de crimes contre la sûreté extérieure ou intérieure de l’État, la Cour appliquera la peine de la déportation ou celle de la détention ; mais, dans les cas prévus par les art. 86, 96 et 97, elle appliquera la peine des travaux forcés à perpétuité ou celle dés travaux forcés à temps.
    Si la peine est celle des travaux forcés à perpétuité, la Cour appliquera la peine des travaux forcés à temps ou celle de la réclusion.
    Si la peine est celle de la déportation, la Cour appliquera la peine de la détention ou celle du bannissement.
    Si la peine est celle des travaux forcés à temps, la Cour appliquera la peine de la réclusion ou les dispositions de l’art. 401, sans toutefois pouvoir réduire la durée de l’emprisonnement au dessous de deux ans.
    Si la peine est celle de la réclusion, de la détention, du bannissement ou de la dégradation civique, la Cour appliquera les dispositions de l’art. 40, sans toutefois pouvoir réduire la durée de l’emprisonnement au-dessous d’un an.
    Dans les cas où le Code prononce le maximum d’une peine afflictive, s’il existe des circonstances atténuantes, la Cour appliquera, le minimum delà peine, ou même la peine inférieure.
    Dans tous les cas où la pei ne de l’emprisonnement et celle de l’amende sont prononcées par le Code pénal, si les circonstances paraissent atténuantes, les tribunaux correctionnels sont autorisés, même en cas de récidive, à réduire l’emprisonnement même au-dessous de six jours, et l’amende même au-dessous de seize francs ; ils pourront aussi prononcer séparément l’une ou l’autre de ces peines, et même substituer l’amende à l’emprisonnement, sans qu’en aucun cas elle puisse être au-dessous des peines de simple police.

    96 (475) Seront punis d’amende, depuis six francs jusqu’à dix francs inclusivement :
    1° Ceux qui auront contrevenu aux bans de vendanges ou autres bans autorisés par les règlements ;
    2° Les aubergistes, hôteliers, logeurs ou loueurs de maisons garnies, qui auront négligé d’inscrire de suite et sans aucun blanc, sur un registre tenu régulièrement, les noms, qualités, domicile habituel , date d’entrée et de sortie de toute personne qui aurait couché ou passé une nuit dans leurs maisons ; ceux d’entre eux qui auraient manqué à représenter ce registre aux époques déterminées par les règlements, ou lorsqu’ils en auraient été requis, aux maires, adjoints, officiers ou commissaires de police, ou aux citoyens commis à cet effet ; le tout sans préjudice des cas de responsabilité mentionnés en l’art. 75 du présent Code, relativement aux crimes ou aux délits de ceux qui, ayant logé ou séjourné chez eux, n’auraient pas été régulièrement inscrits ;
    3° Les rouliers, charretiers, conducteurs de voitures quelconques ou de bêtes de charge, qui auraient contrevenu aux règlements par lesquels ils sont obligés de se tenir constamment à portée de leurs chevaux, bêtes de trait ou de charge et de leurs voitures, et en état de les guider et conduire ; d’occuper un seul côté des rues, chemins on voies publiques ; de se détourner du ranger devant toutes autres voitures, et, à leur approche, de leur laisser libre au moins la moitié des rues, chaussées, routes et chemins ;
    4° Ceux qui auront fuit ou laissé courir les chevaux, bêtes de trait, de charge ou de monture, dans l’intérieur d’un lieu habile, ou violé les règlements contre le chargement, la rapidité ou la mauvaise direction des voitures ; Ceux qui contreviendront aux dispositions des ordonnances et règlements ayant pour objet la solidité des voitures publiques, leurs poids, le mode de leur chargement, le nombre et la sûreté des voyageurs ; l’indication, dans l’intérieur des voitures, des places qu’elles contiennent et du prix des places ; l’indication à l’extérieur du nom du propriétaire ;
    5° Ceux qui auront établi ou tenu dans les rues, chemins, places ou lieux publics, des jeux de loterie ou d’autres jeux de hasard ;
    6° Ceux qui auront vendu ou débité des boissons falsifiées, sans préjudice des peines plus sévères qui seront prononcées par les tribunaux de police correctionnelle, dans le cas où elles contiendraient des mixtions nuisibles à la santé ;
    7° Ceux qui auraient laissé divaguer des tas ou des furieux étant sous leur garde, ou des animaux malfaisants ou féroces ; ceux qui auront excité ou n’auront pas retenu leurs chiens lorsqu’ils attaquent ou poursuivent les passants, quand même il n’en serait résulté aucun mal ni dommage.
    8° Ceux qui auraient jeté des pierres ou d’autres corps durs ou des immondices contre les maisons, édifices et clôtures d’autrui, ou dans les jardins ou enclos, et ceux aussi qui auraient volontairement jeté des corps durs ou des immondices sur quelqu’un ;
    9° Ceux qui, n’étant propriétaires, usufruitiers ni jouissant d’un terrain ou d’un droit de passage, y sont entrés et y ont passé dans le temps où ce terrain était chargé de grains en tuyau, de raisins ou autres fruits mûrs ou voisins de la maturité ;
    10° Ceux qui auraient fait ou laissé passer des bestiaux, animaux de trait, de charge ou de monture, sur le terrain d’autrui, ensemencé ou chargé d’une récolte, en quelque saison que ce soit, ou dans un
    bois taillis appartenant à autrui ;
    11° Ceux qui auraient refusé, de recevoir les espèces et monnaies nationales, non fausses ni altérées, selon la valeur pour laquelle elles ont cours ;
    12° Ceux qui, le pouvant, auront refusé ou négligé de faire les travaux, le service, ou de prêter le secours dont ils auront été requis, dans les circonstances d’accidents, tumultes, naufrage, inondation, incendie ou autres calamités, ainsi que dans les cas de brigandages, pillages, flagrant délit, clameur publique ou d’exécution judiciaire ;
    13° Les personnes désignées aux art. 284 et 288 du présent Code ;
    14° Ceux qui exposent en vente des comestibles gâtés, corrompus ou nuisibles ;
    15° Ceux qui déroberont, sans aucune des circonstances prévues en l’art. 588, des récoltes ou autres productions utiles de la terre qui, avant d’être soustraites, n’étaient pas encore détachées du sol.

    97 (476). Pourra, suivant les circonstances, être prononcé, outre l’amende portée en l’article précédent, l’emprisonnement pendant trois jours au plus contre les rouliers, charretiers, voituriers et conducteurs en contravention ; contre ceux qui auront contrevenu aux règlements ayant pour objet, soit la rapidité, la mauvaise direction ou le chargement des voitures ou des animaux, soit la solidité des voitures publiques, leurs poids, le mode de leur chargement ; le nombre ou la sûreté des voyageurs ; contre les vendeurs et débitants de boissons falsifiées ; contre ceux qui auraient jeté des corps durs ou des immondices.

    98 (477). Seront saisis et confisqués :
    1° Les tables, instruments, appareils des jeux où des loteries établis dans les rues, chemins et voies publiques, ainsi que les enjeux, les fonds, denrées, objets ou lots proposés aux joueurs, dans le cas de l’art. 476 ;
    2° Les boissons falsifiées, trouvées appartenir au vendeur et débitant : ces boissons seront répandues ;
    3° Les écrits ou gravures contraires aux mœurs : ces objets seront mis sous le pilon ;
    4° Les comestibles gâtés, corrompus ou nuisibles : ces comestibles seront détruits.

    99 (478). La peine de l’emprisonnement pendant cinq jours au plus sera toujours prononcée, en cas de récidive, contre toutes les personnes mentionnées dans l’art. 475.
    Les individus mentionnés au n. 5 du même article qui seraient repris, pour le même fait, en état de récidive, seront traduits devant le tribunal de police correctionnelle et punis d’un emprisonnement de six jours à un mois, et d’une amende de seize francs à deux cents francs.

    100 (479). Seront punis d’une amende de onze à quinze francs inclusivement :
    1° Ceux qui, hors les cas prévus depuis l’art. 434 jusques et compris l’art. 462, auront volontairement causé du dommage aux propriétés mobilières d’autrui ;
    2° Ceux qui auront occasionné la mort ou la blessure des animaux ou bestiaux appartenant à autrui, par l’effet de la divagation des fous ou furieux, ou d’animaux malfaisants ou féroces, ou par la rapidité ou la mauvaise direction ou chargement excessif des voitures, chevaux, bêtes de trait, de charge ou de monture ;
    3° Ceux qui auront occasionné les mêmes dommages par l’emploi ou l’usage d’armes sans précaution ou avec maladresse, ou par jet de pierres ou d’autres corps durs ;
    4° Ceux qui auront causé les mêmes accidents par la vétusté, la dégradation, le défaut de réparation ou d’entretien des maisons ou édifices, ou par l’encombrement ou l’excavation, ou telles autres, œuvres, dans ou près les rues, chemins, places ou voies publiques, sans les précautions ou signaux ordonnés ou d’usage ;
    5° Ceux qui auront de faux poids ou de fausses mesures dans leurs magasins, boutiques, ateliers ou maisons de commerce, ou dans les balles , foires ou marchés, sans préjudice des peines qui seront prononcées par les tribunaux de police correctionnelle contre ceux qui auraient fait usage de ces faux poids ou de ces fausses mesures ;
    6° Ceux qui emploieront des poids ou des mesures différents de ceux qui sont établis par les lois en vigueur, les boulangers et bouchers qui vendront le pain ou la viande au-delà du prix fixé par la taxe légalement faite et publiée ;
    7° Les gens qui font le métier de deviner et pronostiquer ou d’expliquer les
    songes ;
    8° Les auteurs ou complices de bruits ou tapages injurieux où nocturnes troublant la tranquillité des habitants ;
    9° Ceux qui auront méchamment enlevé et déchiré les affichés apposées par ordre de l’administration ;
    10° Ceux qui mèneront sur le terrain d’autrui des bestiaux de quelque nature qu’ils soient, et notamment dans les prairies artificielles, dans les vignes, oseraies, dans les plants de câpriers, dans ceux d’oliviers, de mûriers, de grenadiers, d’orangers, et d’arbres de même genre, dans tous les plants ou pépinières d’arbres fruitiers où autres, faits de main d’homme ;
    11° Ceux qui auront dégradé ou détérioré, de quelque manière que ce soit, les chemins publics, ou usurpé sur leur largeur ;
    12° Ceux, qui, sans y être dûment autorisés ; auront enlevé dès chemins publics les gazons, terres ou pierres, ou qui, dans les lieux appartenant aux communes, auraient enlevé les terres ou matériaux, à moins qu’il n’existe un usage général qui l’autorise ;

    101 (480). Pourra , selon les circonstances, être prononcée la peine d’emprisonnement pendant cinq jours au plus :
    1° Contre ceux qui auront occasionné la mort ou la blessure des animaux ou bestiaux appartenant à autrui, dans les cas prévus par le n. 3 du précédent article ;
    2° Contre les possesseurs de faux poids et de fausses mesures ;
    3° Contre ceux qui emploient des poids ou des mesures différents de ceux que la loi en vigueur a établis ; contre les boulangers et bouchers, dans les cas prévus par le paragraphe 6 de l’article précédent ;
    4° Contre les interprètes de songes ;
    5° Contre les auteurs ou complices de bruits ou tapages injurieux où, nocturnes.

    102 (485). Il y a récidive dans tous les cas prévus par le présent livre, lorsqu’il a été rendu contre le contrevenant, dans les douze mois précédents, un premier jugement pour contravention de police commise dans le ressort du même tribunal.

    L’art. 463 du présent Code sera applicable à toutes les contraventions ci-dessus.

    Source : Pédocriminalités

    Etiquette: Pédophilie, pédocriminalité, sexe, majorité, mineurs, #Metoo, #metooinceste, inceste,