Étiquette : Michel Barnier

  • Vers le gel de l’immigration en France pendant «trois à cinq ans»?

    Michel Barnier, ex-négociateur du Brexit, propose un «moratoire» pour geler l’immigration en France pendant «trois a cinq ans». Une mesure «peu réaliste» pour l’essayiste spécialiste de l’immigration Jean-Paul Gourévitch. Explications.

    «À part un grand discours plein de bonne volonté, je ne vois rien de concret», tacle d’emblée Jean-Paul Gourévitch.

    L’auteur de Les véritables enjeux des migrations (Ed. du Rocher) n’y va pas par quatre chemins pour qualifier la tribune de Michel Barnier, parue ce jeudi 29 juillet dans Le Figaro. L’ancien négociateur en chef du Brexit, officiellement candidat pour la présidentielle 2022, propose ainsi un «moratoire» de l’immigration en France. L’objectif: une «pause de trois a cinq ans» afin de «nous donner le temps de discerner ce qui est possible et de décider ce qui est bon». Ce gel des flux migratoires ne concernerait pas les étudiants et le droit d’asile, avait précisé Michel Barnier début mai sur RTL.

    «Non seulement je ne suis pas sûr que [la mesure] soit légale mais qui plus est, cela n’empêchera pas des immigrés en situation irrégulière d’arriver! Un moratoire n’empêchera pas des réfugiés politiques ou des mineurs non accompagnés de venir en France», estime Jean-Paul Gourévitch au micro de Sputnik.

    Il ne serait pas possible d’empêcher les migrants en situation irrégulière de rentrer en France, selon lui, «car ils saisiraient aussitôt les instances européennes et internationales».

    La France n’est pas entièrement souveraine en matière d’immigration

    De fait, la mise en place d’un moratoire sur l’immigration risquerait de se heurter a la législation européenne. En matière d’immigration, la France, comme tous les pays membres de l’UE, n’a qu’une «compétence partagée» avec les instances européennes. «Pour une part de l’immigration, un tel projet risque fort d’être en contradiction avec les directives et les règlements pris par l’Union européenne dans le cadre de sa compétence partagée», expliquait ainsi auprès du Figaro Francesco Martucci, professeur de droit public à l’université Panthéon-Assas et spécialiste des questions européennes.

    Dans le détail, Michel Barnier souhaite notamment faire cesser les régularisations inconditionnelles des sans-papiers, au nombre de 30.000 aujourd’hui. «Le chiffre est exact, mais les régularisations ne sont pas inconditionnelles», lui objecte Jean-Paul Gourévitch.

    «Elles sont effectuées par l’Ofpra [Office français de protection des réfugiés et des apatrides, ndlr] et, en cas de litige, par la Cour nationale du droit d’asile», précise l’essayiste. Patrick Stefanini, dans son essai Immigration: ces réalités qu’on nous cache (Ed. Robert Laffont), évalue le nombre de clandestins présents sur le sol français entre 600.000 et 900.000. «On est dans une fourchette comprise entre 400.000 et 700.000, avec un point moyen situé a environ 550.000, qui n’a pas véritablement bougé depuis une dizaine d’années. Les retours et les régularisations compensent en partie les arrivées», estime de son côté Jean-Paul Gourévitch.

    Echourouk online, 30/07/2021

    Etiquettes : France, élections présidentielles, Michel Barnier, immigration, visa, #France #Immigration #MichelBarnier

  • Michel Barnier se confie à Euronews

    L’ancien « homme du Brexit » Michel Barnier se confie à Euronews

    Six mois après la fin de son mandat de négociateur en chef du Brexit pour l’Union européenne, Michel Barnier a accordé une longue interview à Euronews. Le Français a récemment publié un livre, écrit pendant ces 1600 jours de négociations et de coups bas entre les 27 et le Royaume-Uni.

    A propos de Boris Johnson et des mensonges des « Brexiteers » dénoncés par Barnier, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy préfère rendre hommage aux autres.

    « Je préfère dire que j’ai du respect pour Olly Robbins, qui était le conseiller européen de Mme May », confie le transalpin à nos micros. « J’ai beaucoup de respect pour Theresa May, qui a été courageuse, tenace. Je préfère m’arrêter ici. »

    Alors que le Brexit commence à montrer ses premiers effets, non sans frictions entre les parties, l’ancien commissaire invite les Européens à rester vigilants face aux tentations de Londres de se livrer à un dumping fiscal, social ou environnemental.

    « J’ai confiance que ce grand pays respectera sa signature, même s’il y a des intentions que j’ai du mal à comprendre », explique M. Barnier. « Car si l’on regarde les choses en perspective, le plus important pour les Britanniques est de conserver un marché de 450 millions de consommateurs avec un grand voisin. S’ils devaient remettre en cause leur signature, ce serait grave pour la confiance dont nous avons besoin. »

    M. Barnier va maintenant s’engager corps et âme dans la prochaine campagne présidentielle française, mais reste prudent quant à son éventuelle candidature. L’interview complète sera diffusée lundi soir sur Euronews et euronews.com.

    Euronews, 04/07/2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, brexit, Royaume Uni, UK, Michel Barnier,

  • Les challengers de Macron prennent position

    À un peu moins d’un an de l’élection présidentielle en France, les challengers du président Emmanuel Macron se positionnent. De plus en plus d’hommes politiques annoncent leur candidature à l’élection du printemps 2022, dont la date n’a pas encore été officiellement fixée. Un aperçu des rivaux les plus prometteurs de l’homme politique du centre, Macron.

    Marine Le Pen

    Selon les sondeurs, la populiste de droite a plus de chances que jamais de devenir la première femme présidente de la France en 2022. Pourtant, la femme de 52 ans a besoin d’explications depuis les élections régionales de juin, lors desquelles son parti, le Rassemblement national, est reparti bredouille, alors que les sondages laissaient présager une victoire. Avec le cri de ralliement « Français, réveillez-vous ! », Le Pen promeut un gel de l’immigration et une politique économique « patriotique ». En mai 2017, elle est sèchement battue par Macron au second tour.

    Xavier Bertrand

    L’ancien ministre de la santé est considéré comme le candidat le plus prometteur du camp conservateur jusqu’à présent. L’homme de 56 ans se voit renforcé depuis qu’il a été clairement confirmé lors des élections régionales comme président de la région des Hauts-de-France, dans le nord de la France, avec des villes comme Calais et Dunkerque. Cela fait de l’élection présidentielle un « jeu à trois », a déclaré M. Bertrand, faisant allusion à Macron et Le Pen. Jusqu’à présent, cependant, il est loin derrière les deux dans les sondages. Jusqu’en 2017, Bertrand a appartenu au parti Les Républicains de l’ancien président Nicolas Sarkozy, mais a ensuite démissionné car il était trop à droite pour lui.

    Michel Barnier

    L’ancien négociateur en chef de l’UE pour le Brexit affiche également des ambitions d’entrer dans la course à la présidence pour les conservateurs. A 70 ans, Barnier serait le candidat le plus âgé. Toutefois, l’ancien ministre français des affaires étrangères devrait l’emporter dans un sondage d’opinion sur le champ des candidats que ses collègues républicains prévoient de commander d’ici l’automne. Ses nombreuses années de travail au sein de l’UE sont loin d’être perçues positivement par tout le monde en France.

    Anne Hidalgo

    Pour les socialistes, la maire de Paris se met en position. L’homme de 62 ans est en coalition avec les Verts dans la capitale. Elle s’est engagée dans un parcours social-écologique, qui est considéré comme le talon d’Achille de Macron. Jusqu’à présent, les sondeurs ne lui donnent pas beaucoup de chances de sortir le Parti socialiste de François Hollande, le prédécesseur immédiat de Macron, de son marasme électoral.

    Yannick Jadot et Eric Piolle

    Le parti vert français, Europe Écologie Les Verts (EELV), a vu ses chances augmenter depuis son succès aux élections locales de l’année dernière. Ses deux candidats les plus connus à l’investiture présidentielle sont le député européen Yannick Jadot et le maire de la ville alpine de Grenoble, Eric Piolle. Ils doivent d’abord affronter une primaire interne au parti. Piolle met en garde contre un « combat de coqs ». Jadot, lui, pointe l’objectif commun : « battre Emmanuel Macron et Marine Le Pen » et rendre la France, nation nucléaire, respectueuse du climat.

    Jean-Luc Mélenchon

    Le fondateur du parti de gauche La France insoumise se présente pour la troisième fois à l’élection présidentielle et pourrait une nouvelle fois voler des voix à d’autres candidats de gauche. L’homme de 69 ans veut faire sortir la France de l’OTAN et redistribuer les biens. Mélenchon appelle Macron, un ancien banquier d’affaires, « le président des riches » ; il a accusé la chancelière allemande Angela Merkel de « dicter » l’Europe pendant la crise financière.

    Stol.it, 02/07/2021

    Etiquettes : Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Xavier Bertrand, Michel Barnier, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Eric Piolle, Jean-Luc Melenchon,

  • Ancien négociateur en chef de l’UE sur le Brexit : « La France est la prochaine ».

    Roberto Vivaldelli

    Après le Royaume-Uni, la France pourrait être le prochain pays à quitter l’Union européenne. Pour le dire, ce n’est pas un « souverainiste » mais un pro-européen convaincu comme le républicain Michel Barnier, ancien ministre et ancien commissaire européen au marché intérieur et aux services et surtout négociateur en chef de l’Union européenne pour la mise en œuvre du Brexit. M. Barnier est un homme politique expérimenté et chevronné : après avoir été diplômé de l’Escp Europe à Paris en 1972 et avoir été élu au Parlement français pour la première fois en 1978, il a toujours vécu de la politique.

    Conservateur, rappelle le Post, il a été élu plusieurs fois député et sénateur et a occupé de nombreux postes importants : il a été ministre de l’environnement, ministre des affaires européennes, ministre des affaires étrangères en 2004-2005, ministre de l’agriculture et conseiller d’État de Nicolas Sarkozy. Depuis la fin des années 1990, les missions nationales de Barnier alternent avec des missions au niveau européen : de 1999 à 2004, il a été commissaire aux politiques régionales et à la réforme institutionnelle, en 2010, l’ancien président de la Commission José Manuel Barroso lui avait confié la responsabilité du marché intérieur et des services financiers, et en 2014, il a été nommé commissaire européen à l’industrie et à l’entrepreneuriat, après avoir défié Juncker pour le poste de président de la Commission et perdu.

    Ancien négociateur en chef de l’UE pour le Brexit : « La France pourrait quitter l’Union ».
    En bref, un CV respectable que celui de Barnier. Qui craint que sa France, un jour, ne suive les traces du Royaume-Uni et ne quitte l’Union européenne. En fait, noyer l’UE elle-même. Comme le rapporte le Telegraph, selon Michel Barnier, la France pourrait être la prochaine à quitter l’UE si le président Macron ne tire pas les leçons du Brexit sur des questions clés comme l’immigration. « Nous pourrions tirer nous-mêmes quelques leçons du Brexit. Il est maintenant trop tard pour le Royaume-Uni mais pas pour nous », a noté l’homme politique français.  » Demandons-nous : pourquoi ce pourcentage de 52 % [en faveur de la sortie de l’Union européenne] lors du référendum [sur le Brexit] ? 52% des citoyens ont voté contre Bruxelles, contre l’UE, à tel point qu’ils ont fini par quitter l’UE », a-t-il ajouté. L’une des raisons pour lesquelles le Royaume-Uni a quitté l’UE, a expliqué M. Barnier, concerne les politiques d’immigration. Une leçon que les autres États européens, à commencer par la France, doivent retenir s’ils ne veulent pas suivre les traces de Londres.

    « Nous pouvons trouver, non seulement au Royaume-Uni, mais ici en France, dans les régions du nord et de l’est, des citoyens qui veulent quitter l’UE. Ils disent que l’UE n’a pas répondu aux souhaits légitimes des citoyens, il y a des troubles sociaux ou de la colère, pourrait-on dire, parce qu’il n’y a pas de protection des frontières extérieures, certains disent que les flux d’immigration ont un impact sur nous, et aussi l’Europe est souvent critiquée pour sa bureaucratie et sa complexité », a expliqué M. Barnier.

    Le courant pro-européen de Barnier

    Comme le rapporte l’agence de presse Reuters, l’ancien négociateur en chef du Brexit pour le compte de l’Union européenne envisagerait de se présenter aux prochaines élections françaises. A tel point qu’en février dernier, l’ancien ministre français a lancé son propre courant au sein du parti des Républicains qui prend le nom de « Patriote et Européen ». Actuellement, les sondages ne semblent pas encourageants pour le président sortant Emmanuel Macron : à 12 mois de l’élection, seuls 35% des Français disent avoir confiance dans l’action du gouvernement concernant la gestion de la pandémie et seuls 45% ont une opinion favorable de Macron, selon deux récents sondages de l’Ifop. Pour défier Emmanuel Macron à droite, outre le modéré Barnier, il y aura sûrement Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, et l’ancien Les Républicains Xavier Bertrand. À gauche, le défi de Macron sera Jean-Luc Mélenchon et, probablement, la socialiste Anne Hidalgo, maire de Paris.

    Inside Over, 22 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Brexit, Frexit, France, Michel Barnier,

  • Comment les fortunes de Nicolas Sarkozy et Michel Barnier ont divergé

    Source : The Irish Times, 6 mars 2021

    L’homme que Sarkozy a dit un jour a-t-il «le charisme d’une huître» à courir pour l’Élysée?

    Ruadhán Mac Cormaic

    En 2009, Nicolas Sarkozy a dépêché son ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, à la Commission européenne. C’était une manœuvre élégante qui convenait aux deux hommes.

    Le Parisien hyperkinétique et mercuriel et le grand «homme des montagnes» légèrement gauche de la région alpine de Savoie avaient plus en commun que les apparences ne le suggéraient. Tous deux étaient des pragmatiques qui se considéraient également comme des étrangers – Sarkozy, enfant d’origine juive hongroise, Barnier, le montagnard franc-parler. Aucun des deux n’était allé à l’École nationale d’administration, l’école d’achèvement de l’élite parisienne, et cette élite les regardait tous les deux. «Le crétin des Alpes», ses rivaux appelaient Barnier.

    Mais Sarkozy, alors à l’apogée de ses pouvoirs après deux ans à l’Élysée, n’était pas particulièrement proche de Barnier, dont il aurait dit un jour qu’il avait «le charisme d’une huître» et qui appartenait à une faction social-démocrate, le gaulliste. social, que Sarkozy avait mis sur la touche au sein du bloc de centre-droit au pouvoir. En nommant Barnier, dont le passage précédent à la commission lui a donné un capital politique et un réseau à Bruxelles, la France sécuriserait le portefeuille influent des marchés internes. C’était un bonus non négligeable que cela irait royalement à Londres, dont le secteur des services financiers ferait face à être réglementé par un homme avec un anglais rudimentaire et un scepticisme de longue date envers le capitalisme financier. Les Britanniques ont été les «grands perdants» dans la bataille pour les meilleurs emplois bruxellois cette année-là, se réjouit Sarkozy. Barnier a obtenu un poste de prune dans une ville où – contrairement à Paris, comme il le voyait – il était respecté. Il était largement admis, y compris peut-être par Sarkozy lui-même, qu’après cinq ans dans l’obscurité relative du Berlaymont, Barnier quitterait la scène.

    Condamnation Sarkozy

    Douze ans plus tard, les fortunes des deux hommes ont en effet divergé. Mais c’est Barnier qui est largement fêté et Sarkozy dont la réputation n’est plus à faire. Pour l’ex-président, une condamnation cette semaine pour corruption et trafic d’influence marque le point culminant d’une carrière politique qui s’est pratiquement terminée en mai 2012, alors qu’il n’est devenu que le deuxième chef d’État de la république française moderne à ne pas remporter un deuxième mandat. Sarkozy nie tout acte répréhensible et a interjeté appel. Il continue tranquillement d’exercer une influence au sein des Républicains de centre-droit, et nombre de ses collègues aspirent à ce qu’il revienne pour sauver la partie assiégée, mais la décision du tribunal exclut quasiment la possibilité de sa réhabilitation.

    Barnier n’a guère fait tout son chemin depuis son arrivée à Bruxelles en 2009. Il a perdu à deux reprises un poste qu’il convoitait, la présidence de la commission – d’abord à Jean-Claude Juncker en 2014, puis à Ursula von der Leyen en 2019 – et est dit avoir cru qu’il était candidat au poste de Premier ministre français lorsque Macron envisageait des candidats l’année dernière. Lorsque son mandat de commissaire a pris fin en 2014, il était largement admis qu’il avait pris sa retraite.

    Mais le Brexit a refait Barnier. Après avoir supervisé le divorce UE-Royaume-Uni, suivi d’un accord sur les relations futures, tout en maintenant un niveau d’unité continentale dont beaucoup craignaient qu’il ne disparaisse rapidement sous la pression d’intérêts concurrents, le stock de Barnier n’a jamais été aussi élevé. Pas pour la première fois, il a été sous-estimé. Aujourd’hui, il a l’oreille des dirigeants les plus puissants du bloc, mais il est considéré comme un allié par les petits États, où il entretient habilement des relations depuis qu’il était commissaire à la politique régionale au début des années 2000. Son travail sur le Brexit a fait de lui le Français préféré de l’Irlande. Le Monde l’a récemment appelé «le Français à la plus grande carrière européenne depuis Jacques Delors».

    Journaux du Brexit

    À Paris, la spéculation est monnaie courante selon laquelle le joueur de 70 ans pourrait tenter de se présenter à la présidence l’année prochaine. Il a encouragé les rumeurs: après avoir mis en place un groupement politique au sein des Républicains, appelé Patriote et Européen, il est devenu un orateur fréquent dans les salles des fêtes et dans les studios de radio, où il discute de la politique intérieure et appelle à un «solide et solidaire ”Centre-droit. En avril, il publiera un livre basé sur ses journaux du Brexit. Dans un champ fracturé dans un parti brisé, déchiré par des rivalités internes, ses espoirs reposent sur sa capacité à bien se montrer dans les sondages d’opinion; en fin de compte, ses collègues soutiendront celui qui a les meilleures chances de se faire réélire. Les premiers sondages l’ont placé à la troisième place parmi les principaux prétendants de centre-droit.

    C’est loin. Aucun homme politique français n’a jamais utilisé le succès au niveau de l’UE comme tremplin vers les plus hautes fonctions du pays. Le style de centrisme pro-européen de Barnier est passé de mode au centre-droit, où la dérive réactionnaire et nativiste qui a commencé sous Sarkozy n’a fait que s’accélérer depuis son départ. Barnier bénéficie du même soutien que Macron, mais nombre de ses collègues du parti sont convaincus qu’ils doivent rivaliser avec l’extrême droite pour avoir une chance de revenir au pouvoir. Et comme le sait sans doute Barnier, l’exilé de retour, c’est une loi d’airain des sondages d’opinion français que moins les électeurs voient ou entendent un politicien, plus ils l’aiment.

    Il suffit de demander à Nicolas Sarkozy, qui est plus populaire depuis qu’il a quitté ses fonctions qu’il ne l’a jamais été en tant que président.

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