Étiquette : migrants africains

  • La Tunisie et la parabole des lexiques

    Tags : Tunisie, migrants africains, Kaïs Saïed, racisme,

    par Abdou BENABBOU


    La Tunisie n’a jamais été aussi proche d’un cyclone aussi énorme que celui qui la menace aujourd’hui. Les espoirs entrevus à travers le passage d’un printemps révolutionnaire furtif n’ont été qu’un mirage évanescent à telle enseigne qu’une partie de la population tunisienne se surprend aujourd’hui à regretter l’ère de Zine El Abidine Ben Ali. La centaine de victimes mortes hier au nom d’une imprécise démocratie n’aura laissé finalement derrière elle que la gravure d’une réclamation simple de moyens pour obtenir du pain. Le marchand ambulant qui s’était immolé par le feu, et érigé depuis en héros, n’a jamais exigé la liberté de parler et était loin de vouloir s’embarquer dans des réflexions philosophiques politiciennes, mais par son geste désespéré, il ne réclamait que la liberté de gagner son pain. Ce dont il était certain est que le sens que l’on accordait à la démocratie était trop vague pour calmer sa misère et le temps lui a donné raison. Sa fin tragique n’a laissé derrière elle qu’une ribambelle de baroudeurs du verbe, emportés par les paraboles des lexiques trop légers pour satisfaire les attentes des peuples.

    On connaît de mieux en mieux le côté jardin et le côté cour des démocraties et les sociétés humaines ont fini par appréhender leurs autres retombées néfastes sur leurs existences. Ainsi et de fait, les remous sociaux et politiques auxquels fait face la Tunisie actuellement tout en résumant en surface des revendications pour une légitime conformité existentielle ne peuvent être détachés de la situation d’une sous-région mondiale en pleine ébullition.

    Les politiciens tunisiens en herbe qui rasaient les murs hier et qui brandissent les slogans des démocraties n’ayant pas prouvé partout dans le monde leur efficacité feignent d’ignorer qu’ils creusent aussi un tombeau pour le peuple tunisien. Ils se prêtent en même temps à une stratégie fomentée ailleurs pour que la Tunisie soit isolée et soit contrainte d’adhérer à un rang planifié et tracé pour que le Maghreb change de forme et de visage.

    Source

    #Tunisie #Migration #Kais_Saied

  • Migrants: le gouvernement tunisien fait marche arrière

    Tags : Tunisie, migrants africains, subsahariens, racisme,

    La présidence tunisienne est revenue sur une série de mesures strictes annoncées par le président Kais Saied concernant la présence de migrants africains dans le pays, sous la pression intérieur et africaine, contre ce que les pays africains ont considéré comme « un discours anti-africain ».

    La présidence tunisienne a annoncé dimanche soir une série de décisions pour corriger la situation et résoudre la crise liée à ce dossier, et a décidé de faciliter les procédures pour les étrangers qui y résident et de protéger les différentes communautés. « La délivrance d’un permis de séjour d’un an pour les étudiants des pays africains frères afin de faciliter leur séjour en territoire tunisien et leur permettre de renouveler périodiquement leurs documents en temps opportun, et de prolonger le séjour de trois à six mois. »

    Dans le même contexte, les autorités tunisiennes ont décidé de « faciliter les départs volontaires pour ceux qui le souhaitent de manière ordonnée, en coordination préalable avec les ambassades et les missions diplomatiques des pays africains en Tunisie, et d’exonérer les frères africains du paiement des pénalités de retard imposées aux expatriés ayant dépassé la durée de séjour autorisée, dans le cadre du retour volontaire ».

    La Présidence tunisienne a annoncé » renforcer l’encadrement et intensifier l’assistance sociale, sanitaire et psychologique à tous les migrants et réfugiés des pays africains à travers l’Organisation du Croissant-Rouge tunisien et ses différents partenaires. », ainsi que la mise en place d’un  » numéro vert pour les résidents de divers pays africains frères pour signaler tout abus de leurs droits, tous les types de traite des personnes et la réduction du phénomène de l’exploitation des migrants irréguliers par des campagnes de surveillance intensifiées ».

    La Tunisie a remercié les États africains frères « qui ont renforcé leurs mesures pour protéger la communauté tunisienne qui y réside », en raison de craintes de réactions inappropriées contre les Tunisiens en réponse à la récente campagne tunisienne contre les migrants africains, puisqu’un certain nombre de Sénégalais, y compris des parlementaires, avaient tenté de se rendre à l’ambassade de Tunisie à Dakar pour livrer un message de protestation.

    Ces nouvelles mesures sont un brusque revirement après la position exprimée par le président Kais Saied il y a deux semaines lorsqu’il a qualifié l’afflux de migrants africains en Tunisie de complot afin de changer la composition démographique du pays, suivi d’une campagne d’arrestation d’africains, incitant les pays africains à commencer à évacuer leurs ressortissants de Tunisie, alors que l’Union africaine avait exprimé son rejet de la campagne contre les migrants.

    #Tunisie #Kais_Saied #Subsahariens #Migration #Migrants_africains

  • Maroc : Les révélations sur le drame de Melilla laissent des questions sans réponse

    Maroc : Les révélations sur le drame de Melilla laissent des questions sans réponse

    Tags : Maroc, Espagne, Ceuta, Melilla, migration, migrants africains,

    Le gouvernement de Rabat garde le silence officiel après avoir répété qu’il a agi de manière « responsable ». La principale ONG humanitaire impute à l’Espagne et au Maroc une « responsabilité partagée », alors que l’on ignore toujours où se trouvent les 77 personnes disparues.

    L’enquête conjointe de plusieurs médias, dont EL PAÍS, qui reconstitue la tragédie du 24 juin à la frontière entre Melilla et Nador a été reçue au Maroc dans le silence officiel. Les questions soulevées dans le documentaire restent sans réponse, au-delà du mantra du caractère exceptionnel du saut vers la barrière frontalière par des centaines de migrants soudanais.

    « Ce qui s’est passé ce jour-là était très différent de ce qui s’était passé auparavant », réitère une source proche du dossier à Rabat avant de faire référence à la déclaration du vali (gouverneur) Khalid Zeruali peu après la tragédie. M. Zeruali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère marocain de l’Intérieur, a imputé aux « réseaux criminels de trafic (d’êtres humains) la responsabilité de cette attaque quasi militaire, menée par des assaillants ayant le profil de miliciens originaires de pays déstabilisés par la guerre ».

    Le ministre marocain des affaires étrangères, Naser Burita, a reconfirmé la position officielle à Barcelone la semaine dernière. « Ce n’était pas un événement normal, ni dans son origine ni dans sa procédure (…) et ce n’était pas un mouvement spontané. C’était quelque chose de très violent, de très nouveau », a-t-il souligné, justifiant que les autorités marocaines ont géré la situation « de manière responsable », malgré le fait que les forces de sécurité étaient débordées.

    « L’image récente de trois Subsahariens arrivant aux îles Canaries cachés dans le gouvernail d’un bateau après 11 jours de traversée dangereuse depuis le Nigeria montre qu’il y a des gens qui sont prêts à tout (pour changer de pays) », soutient la source consultée à Rabat. « Le modus operandi à Melilla était différent de ce qui se fait habituellement. Les assaillants n’ont pas suivi le parcours classique consistant à se jeter contre les barrières, mais ont décidé d’occuper un poste (frontalier) », précise-t-il en réponse aux critiques sur la passivité des forces de sécurité marocaines (deux cents agents) qui ont été déployées alors qu’une colonne de centaines de migrants se dirigeait vers la frontière.

    Jadija Inani, responsable de l’immigration à l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), la principale ONG humanitaire du pays maghrébin, ne partage pas cette justification. « Il est très surprenant que les forces de sécurité ne soient pas intervenues pour disperser les migrants soudanais qui se dirigeaient vers la barrière frontalière », dit-elle. « Nous avons émis l’hypothèse qu’ils voulaient les encercler pour leur couper la retraite et les laisser bloqués entre les barrières du passage et les forces marocaines et espagnoles ».

    Le président de l’AMDH de Nador, Mohamed Amín Abidar, s’attache à l’analyse des causes. « Après la normalisation des relations (entre le Maroc et l’Espagne), il y a eu un changement radical dans les formes d’intervention contre les personnes qui tentent de franchir la clôture de Melilla. Une plus grande coordination hispano-marocaine a conduit à une militarisation inhumaine de la frontière », critique M. Abidar, qui reproche aux gouvernements espagnol et marocain leur « responsabilité partagée » dans ce qui s’est passé le 24 juin.

    La réponse initiale donnée par le vali des affaires migratoires marocain reste le point de référence de la doctrine brandie par Rabat face aux voix critiques. « Ce qui s’est passé est un véritable drame que nous déplorons », a souligné peu après M. Zeruali à propos de l’incident survenu au poste frontière de Barrio Chino, entre Nador et Melilla. D’autre part, il a souligné la lutte intense menée par les forces de sécurité contre les mafias de la traite des êtres humains au Maroc, où 1 300 réseaux ont été démantelés au cours des cinq dernières années.

    Dans des déclarations à l’agence de presse étatique MAP, le directeur de la migration et de la surveillance des frontières a précisé que, depuis 2016, le Maroc a contenu 145 tentatives d’entrée à Ceuta et Melilla. Cette information officielle ne faisait pas référence à l’irruption, en mai 2021, de plus de 10 000 migrants qui ont réussi à entrer illégalement à Ceuta, dont 1 500 étaient considérés comme des mineurs.

    L’Association marocaine des droits de l’homme insiste également sur un autre point d’interrogation qui pèse sur les forces de sécurité : la passivité avec laquelle les agents des deux côtés de la frontière ont observé les Subsahariens blessés sans leur apporter d’assistance médicale. « Le documentaire qui vient de sortir coïncide avec notre analyse », déclare Abidar, responsable de l’ONG à Nador. « L’absence d’équipes médicales sur le terrain pour soigner des centaines de migrants est en grande partie à l’origine du nombre élevé de morts : 27, selon nos rapports, et non 23, comme l’indiquent les chiffres officiels. Les migrants ont été retenus pendant neuf heures encerclés sans être secourus », ajoute-t-il.

    Aucune nouvelle pour les familles au Soudan

    L’organisation humanitaire marocaine a dressé une liste de 77 personnes portées disparues, selon les témoignages recueillis auprès d’autres migrants et les appels reçus des familles des migrants. « Nous avons envoyé une lettre au ministère de l’Intérieur pour savoir où ils se trouvent, mais jusqu’à présent nous n’avons pas reçu de réponse des autorités marocaines », regrette Inani, directeur de l’immigration de l’AMDH.

    « Nous avons parlé à des parents et à des migrants qui ont pris part (au saut de la frontière) », révèle Abidar dans une conversation téléphonique depuis Nador. « Et ils nous ont confirmé que toutes les personnes portées disparues se trouvaient près de la clôture de Melilla et n’ont plus donné signe de vie ». Le président local de l’organisation qui a concentré les enquêtes de la société civile marocaine sur la tragédie du 24 juin dit ne pas avoir de réponses officielles pour identifier « clairement » les corps et répondre aux questions des familles qui se trouvent au Soudan ou dans des pays européens. « La seule chose que nous savons », conclut-il, « c’est que les corps sont toujours à la morgue et que les tombes qui ont été creusées dans le cimetière de Nador sont toujours vides ».

    El Pais, 05/12/2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migration

  • Maroc : 13 migrants condamnés à deux ans et demi de prison

    Maroc : 13 migrants condamnés à deux ans et demi de prison

    Maroc, Melilla, migrants africains,

    Treize (13) migrants africains arrêtés à la suite du drame migratoire de Melilla, fin juin, ont été condamnés, mercredi dernier, à 2 ans et demi de prison au Maroc, a indiqué une association locale de défense des droits de l’homme, dénonçant une peine «très sévère», et le recours à la justice à des fins politiques. Selon l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), un tribunal de Nador a condamné 13 migrants africains à une peine de deux ans et demi de prison, assortie d’une amende de 10.000 dirhams.

    L’association décrit les peines comme «très sévères contre des demandeurs d’asile» et souligne que «les dispositions confirment une fois de plus comment (au Maroc) l’appareil judiciaire est mobilisé contre de simples migrants au service des politiques d’immigration». L’association a, par ailleurs, émis son souhait que ces migrants soient libérés en appel. Le 4 août dernier, 14 migrants arrêtés le 23 juin dernier, soit la veille du drame migratoire de Melilla, ont été condamnés à huit mois de prison ferme par le même tribunal pour «appartenance à une bande criminelle d’immigration clandestine».

    Trente-trois (33) autres migrants d’origine subsaharienne ont écopé le 19 juillet de 11 mois de prison ferme pour «entrée illégale» au Maroc. Le 24 juin, au poste-frontière de Melilla, au moins 23 migrants subsahariens ont été brutalement tués par la police marocaine, qui tentait de les empêcher d’entrer dans l’enclave espagnole.

    De nombreuses vidéos et images ont circulé sur les réseaux sociaux montrant des dizaines de migrants au sol, quasiment inertes. Certaines montraient également les forces de sécurité marocaines en train de tabasser des migrants. Des séquences vidéo prises par l’AMDH montrent un agent de sécurité marocain frappant au sol des hommes visiblement blessés et un autre agent jetant un corps inerte sur plusieurs personnes.

    Selon des organisations de défense des droits humains au Maroc et ailleurs, le nombre de victimes lors de la répression sanglante d’environ 2000 migrants africains le 24 juin dépasse de loin les 23 morts annoncés par les autorités marocaines.

    De nombreux pays et organisations internationales ont exigé l’ouverture d’une enquête internationale indépendante, afin de faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé et sanctionner les auteurs.

    #Maroc #Melilla #Migrants_africains

  • Lmrabet: Le drame de Melilla a sali l’image du roi du Maroc

    Lmrabet: Le drame de Melilla a sali l’image du roi du Maroc

    Maroc, Melilla, Ceuta, migrants africains, Mohammed VI, frères Azaitar, Union Africaine

    Dans un entretien accordé au journal algérien Echourouk, le journaliste marocain a affirmé que le drame des migrants africains à Melilla était un « scandale majeur, et un coup sévère porté à l’image du Maroc et du roi Mohammed VI, qui a investi massivement son argent en Afrique ces dernières années. Empêcher violemment les Africains de passer en Europe pour rendre service au Premier ministre espagnol Pedro Sanchez est cruel et inhumain. Le Maroc n’a pas de vocation pour devenir gendarme au service d’une Europe raciste et intolérante qui accueille les Ukrainiens à bras ouverts et salue le massacre à la frontière entre Nador et Melilla. Il ne faut jamais oublier qu’immédiatement après le massacre, Sanchez a déclaré que les forces de sécurité marocaines avaient « résolu » le problème, que c’était le langage de l’extrême droite, pas le langage d’un dirigeant qui se prétend socialiste et progressiste ».

    Concernant la longue absence de Mohammed VI, Lmrabet a déclaré : « On sait qu’il était en France, où il a passé plusieurs semaines, et qu’il a fait un rapide aller-retour au Maroc. Pour célébrer le bienheureux Aïd al-Adha, alors, comme vous l’avez dit, il est apparu dans le discours de l’Aïd al-Adha, et c’est pour faire taire les rumeurs sur sa santé ».

    Au sujet de la santé du souverain marocain, Lmrabet a dit : « Il est certain que le roi est malade, et souffre de plusieurs maladies hormonales qui affectent plusieurs organes sensibles de son corps, mais il n’est ni mort ni dans le coma, mais il est très affaibli. Il y a quelques semaines, il a fait une crise chez lui à Paris ».

    En ce qui concerne la décision des autorités marocaines d’annuler les cérémonies de la Fête du Trône et les raisons avancées à cet égard, le journaliste marocain a trouvé cette décision « illogique » et « injusutifiée » parce que « le virus Corona n’est plus aussi féroce qu’avant, la vie a repris son cours normal au Maroc, où les autorités ont par exemple autorisé la tenue de festivals à forte affluence ». « Et l’autre raison, la cérémonie d’allégeance (la cérémonie d’allégeance) dans la cour du Mechouar au Palais de Tétouan est longue, fatigante et publique, pendant laquelle le roi doit rester sur son cheval pour fidéliser ses sujets, cependant, actuellement et en raison de son état de santé, il ne peut pas le faire, il peut chuter à cause de la fatigue dont il souffre », a-t-il ajouté.

    Interrogé sur les frères Azaitar, Lmrabet a déclaré : « Selon la presse internationale, les frères Zuaiter résident au palais royal de Rabat, mais les services secrets marocains, à travers la presse marocaine qu’ils contrôlent, mènent contre eux une violente campagne médiatique. Les médias marocains, proches des services de renseignement, les critiquent périodiquement et les décrivent comme des « gangsters » et des « voleurs » qui ont été condamnés par la justice allemande, et ici je mets ces mots entre guillemets car ils ont été publiés dans la presse marocaine. Les questions que je me pose et que tout le monde au Maroc se pose sont les suivantes : Que se passe-t-il au Palais Royal de Rabat ? Le roi connaît-il le passé criminel de ses amis ? Sait-il qu’ils agissent sans entraves en son nom ? Enfin, question principale : le roi se rend-il compte que les frères Zuaiter, qui résident dans son palais, centre névralgique du magasin, font l’objet d’une violente campagne de presse orchestrée par ses services de renseignement ?

    « On peut dire que, d’après ce que l’on peut déduire des dépêches de la presse marocaine contrôlée par la police politique, une guerre totale a été déclarée par la cour royale et les membres de la famille royale contre les frères Zaaitar. Abu Zaitar est accusé de se comporter comme un hajib, et Hespress est allé jusqu’à menacer Abu Zaitar de finir, comme cela est arrivé à Raspoutine, c’est-à-dire de mourir par les proches du roi. On note également que le parquet n’a engagé aucune action en justice, et ceux qui ont agité les fils ont promis à la presse de s’en prendre aux frères Zaitar en toute impunité », indique-t-il.

    A la question de qui gouverne le Maroc, Lmrabet a répondu : « Toujours le roi, mais comme il est préoccupé par sa maladie, il y a un vent de Siba mais à l’intérieur du cellier et non à l’extérieur, car la guerre fait rage dans le palais royal.

    Questionné sur cette complicité entre l’Union européenne et Rabat, Lmrabet rappelle que « l’Espagne a besoin du Maroc pour contrôler sa frontière sud par laquelle passe l’immigration d’origine africaine, mais il s’agit d’un besoin raciste car selon des études menées par des organismes universitaires espagnols, sur les 10 immigrés qui ont traversé illégalement l’Espagne, seuls deux passent par le sud, et le reste, composé principalement d’immigrants latino-américains débarquant dans les aéroports espagnols sans aucune restriction ».

    D’après lui, au Maroc i j’y a aucune colère populaire. « Où est la colère populaire ? Je ne vois pas de colère populaire, les Marocains sont drogués depuis longtemps », a-t-il dit. « Si vous voulez me parler de la colère contre le Premier ministre Aziz Akhannouch, ils se trompent. Akhannouch n’est qu’une marionnette. Comme les précédents chefs de gouvernement, le vrai pouvoir au Maroc appartient à un petit groupe qui tourne autour du roi Mohammed VI ».

    « Quant à la normalisation avec « Israël », ajoute-t-il, je me demande comme vous, où sont passés ces millions de Marocains qui sont descendus dans la rue pour soutenir ce qu’ils disaient être leur première « cause sacrée » ? ». Ils sont en vacances. Même l’Union socialiste des forces populaires, l’un de ses fondateurs, lorsque ce parti s’appelait l’Union populaire des forces populaires, Mahdi Ben Barka, a été kidnappé et assassiné avec l’aide du Mossad israélien, ne condamne pas cette normalisation ».

    S’en prenant violemment à l’Union Européenne, Lmrabet a signalé que « l’Union européenne n’a jamais été gardienne des droits de l’homme, c’est un mythe mais un mensonge. La Commission européenne et son annexe, le Parlement européen, ont longtemps soutenu le régime autoritaire au Maroc. Fournir un système dont les prisons sont surpeuplées de prisonniers politiques, pratique la torture et ne respecte pas les droits de l’homme, et des systèmes utilisés pour espionner les journalistes et les militants des droits de l’homme, n’est pas seulement une honte mais un acte criminel. Et si Bruxelles confirme que ce programme ne sert qu’à espionner les téléphones impliqués dans l’immigration clandestine, alors il faut se demander pourquoi il a été présenté « discrètement » au Maroc. Il y a lieu de rappeler que le programme d’espionnage israélien Pegasus était censé être conçu pour espionner des terroristes et des criminels dangereux, mais il a été utilisé par les services de renseignement marocains pour espionner des Marocains et des Algériens ainsi que des journalistes et des responsables dans trois pays européens : l’Espagne, la France et Belgique ».

    Lire aussi : Maroc: Le Makhzen pointé du doigt dans le drame de Melilla

    Lire aussi : Le drame de Melilla menace les relations du Maroc avec l’Afrique

    #Maroc #Melilla #Migrants_africains #MohammedVI

  • Huit migrants noyés au large du Maroc

    Maroc, migration, Tarfaya, Iles Canaries, migrants africains, Espagne,

    Les autorités marocaines affirment avoir récupéré les corps de huit migrants noyés en tentant de rejoindre les îles Canaries.

    Les corps de huit migrants ont été récupérés par les autorités marocaines le 25 juillet, rapportent diverses agences de presse, dont Reuters, l’Agence France Presse (AFP) et l’agence de presse d’État marocaine MAP .

    Les migrants se seraient noyés après que leur bateau se soit échoué au large des côtes du sud du Maroc, dans la province de Tarfaya. Les autorités pensent que le groupe se dirigeait vers les îles espagnoles des Canaries, l’archipel de l’océan Atlantique, à un peu plus de 100 kilomètres au large des côtes marocaines.

    Les corps des huit personnes ont été emmenés à la morgue d’un hôpital local à Laâyoune, la principale ville du Sahara occidental, selon le journal français Le Figaro.

    18 migrants interpellés pour interrogatoire
    Dix-huit autres migrants, qui seraient originaires d’Afrique subsaharienne, ont été arrêtés par les autorités après des raids dans la zone proche du naufrage du navire. Il n’était pas immédiatement clair si les 18 étaient également à bord du bateau. Cependant, l’AFP a rapporté qu’ils avaient survécu au naufrage et avaient été « détenus pour interrogatoire ».

    Selon Le Figaro, « une enquête a été ouverte pour déterminer qui est à l’origine de cette opération d’immigration clandestine », le journal citant les mêmes sources marocaines anonymes de Tarfaya.

    Le Maroc un point de transit clé

    Alors que le conflit et les rapports de mauvais traitements infligés aux migrants en Libye s’aggravent, il semble que de plus en plus de migrants se tournent vers ses voisins, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie comme nouveaux pays de transit vers l’Europe.

    Certains migrants tentent de pénétrer dans les enclaves espagnoles du continent africain, Melilla et Ceuta, directement depuis le territoire marocain, d’autres tentent de traverser la Méditerranée depuis la côte nord du Maroc, vers l’Espagne.

    Mais alors que les patrouilles le long de ces frontières se sont intensifiées, de nombreux migrants se tournent vers la côte ouest du Maroc et le Sahara occidental dans l’espoir d’embarquer sur des bateaux traversant l’Atlantique en direction des îles espagnoles des Canaries.

    Décès en 2022

    En juin, entre 23 et 37 migrants seraient morts en tentant d’escalader la barrière frontalière vers Melilla. L’organisation caritative espagnole Caminando Fronteras (Walking Borders) a estimé que près de 1 000 migrants sont morts ou ont été portés disparus en mer sur diverses routes vers l’Espagne au cours des six premiers mois de 2022 seulement.

    Le projet Missing Migrants de l’agence des Nations Unies pour les migrations évalue les chiffres à environ 312 au cours des six premiers mois de 2022 sur la route des îles Canaries, et environ 18 décès pour diverses raisons enregistrés autour des côtes de l’Afrique du Nord au cours de la même période.

    Cependant, l’OIM indique également que le nombre réel de décès peut être beaucoup plus élevé car de nombreuses personnes ne préviennent pas leurs amis ou leurs proches lorsqu’elles sont sur le point d’embarquer pour une traversée.

    De plus, de nombreux décès surviennent également avant même que les migrants n’atteignent les côtes. Par exemple, dans le désert du Sahara au Niger et au Mali, plusieurs groupes de migrants ont été récemment abandonnés par des passeurs et retrouvés morts après avoir été exposés à des températures pouvant dépasser 40 degrés dans la journée, avec peu ou pas d’eau ou de nourriture à conserver. ils vont.

    Avec AFP, Reuters

    Info Migrants, 26/07/2022

    #Maroc #Migration #Iles_Canaries #Sub_sahariens

  • Maroc : La police a tué 27 migrants africains à Melilla

    Maroc, Melilla, migrants africains, migration, AMDH,

    27 migrants africains tués lors des violences policières à Melilla
    Le crime abject du Makhzen
    «La tragédie du 24 juin a coûté la vie à 27 migrants à cause d’une répression sans précédent des autorités marocaines», souligne un rapport de l’Association marocaine des droits humains présenté le 20 juillet à Rabat.

    Le coup de grâce! Le pouvoir marocain a beau essayer de trouver des échappatoires pour tenter de justifier le crime abject de Melilla qui a coûté la vie à 27 migrants africains, les preuves pleuvent et finissent par démontrer qu’ils a bien leur sang sur les mains. Le rapport de l’association marocaine des droits humains publié le 20 juillet à Rabat l’accable. «La tragédie du 24 juin a coûté la vie à 27 migrants à cause d’une répression sans précédent des autorités marocaines», souligne le document présenté par Omar Naji, vice- président de la section de l’Amdh de Nador.

    Présenté lors d’une conférence de presse, un document de cette ONG sur le drame de Melilla. Il dément de surcroît le bilan officiel des autorités marocaines. Selon ces dernières, 23 migrants en situation irrégulière ont péri à la suite de bousculades et de chutes pendant la tentative d’entrée massive dans Melilla. «Le bilan de l’association repose sur des sources dignes de confiance. Il s’agit d’un crime ignoble, résultat de politiques migratoires mortifères», a souligné le militant des droits de l’homme. Mettant fin à un rêve qui s’est éteint aux portes de l’Europe. Au pied de la clôture de fer qui sépare l’enclave espagnole Melilla du territoire marocain où 27 d’entre eux, au moins, qui ont tenté de franchir cet ultime obstacle pour atteindre le «Graal», trouveront la mort après une intervention d’une violence inouïe des forces de répression marocaines qui s’est soldée par un massacre.

    Le rapport de l’Amdh est impitoyable. Il pointe directement les forces de répression marocaine mettant en exergue leur caractère barbare, sauvage, inhumain. «Pour la première fois lors d’une tentative de passage frontalier à Melilla, les forces marocaines ont cerné les migrants, sans leur laisser d’issue pour leur donner la possibilité de revenir en arrière et regagner leurs campements, comme cela s’est toujours fait», indique la principale association indépendante de défense des droits humains au Maroc faisant état de 64 migrants africains toujours portés disparus soulignant l’acte délibéré de la police marocaine.

    «La décision d’attaquer violemment les demandeurs d’asile une fois arrivés à la barrière (séparant les territoires marocain et espagnol) est sans doute la cause principale derrière le bilan très lourd», affirme l’Organisation non gouvernementale du royaume. Les images répercutées par les télévisions du monde entier et les réseaux sociaux, étaient extrêmement choquantes, humiliantes, inhumaines. Elles ont témoigné du caractère barbare du Makhzen.

    Des images diffusées par l’Association marocaine des droits de l’homme ont montré des migrants arrêtés par les forces de répression marocaine entassés les uns sur les autres à même le sol bafouant le moindre respect à la dignité humaine. Bon nombre d’entre eux avaient le visage en sang. Des voix se sont élevées pour réclamer une enquête indépendante sur les circonstances de cette tragédie. «Nous appelons à l’ouverture d’une enquête rapide et transparente», avait déclaré aux médias, Mohamed Amine Abidar, le président de la section de l’Amdh à Nador, dans le nord du Maroc.

    L’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire indépendante du côté marocain comme espagnol, ainsi qu’au niveau international pour faire toute la lumière sur ce drame humain, a, par ailleurs, été exigée par l’ONG espagnole Caminando Fronteras, spécialiste des migrations entre l’Afrique et l’Espagne. Les choses semblent vouloir avancer. Le caractère inhumain du pouvoir marocain qui a tenté d’effacer les traces de son abject crime est mis en évidence. La tentative d’enterrement au cimetière de Sidi-Salem, à la suite du drame du 24 juin, a été mise en échec par la section locale de l’Amdh qui avait alerté contre une initiative «des autorités sans identification et sans autopsie» des corps.

    L’ONG a indiqué avoir « une présence inhabituelle d’agents d’autorités en train de superviser le creusement de 21 tombes dans le carré réservé aux migrants», a été constaté par l’ONG. «La publication de photos et la mobilisation qui a suivi ont sans doute poussé les autorités à abandonner cette action…», souligne le document de l’Association marocaine des droits humains.

    L’Expression, 23/07/2022

    #Maroc #Melilla #Migrants_africains #AMDH

  • Maroc: Le Makhzen pointé du doigt dans le drame de Melilla

    Maroc, Melilla, migrants africains, AMDH,

    Drame de Melilla : un nouveau rapport d’une ONG marocaine pointe la responsabilité du Makhzen

    L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a indiqué que 27 migrants africains ont perdu la vie lors des violences policières ayant accompagné la tentative de traversée de la clôture de Melilla, le 24 juin, par près de 2000 d’entre eux, mettant en cause la responsabilité du Makhzen dans cette tragédie.
    « La tragédie du 24 juin a coûté la vie à 27 migrants à cause d’une répression sans précédent des autorités marocaines », a dénoncé Omar Naji, de l’AMDH, qui présentait mercredi un rapport de cette ONG sur le drame de Melilla lors d’une conférence de presse à Rabat, réfutant le bilan officiel de 23 morts communiqué par les autorités marocaines.

    « Il s’agit d’un crime ignoble, résultat de politiques migratoires mortifères », a dénoncé Naji, soulignant que le bilan de l’association « repose sur des sources dignes de confiance ».

    Le rapport de l’AMDH précise que « la décision d’attaquer violemment les demandeurs d’asile une fois arrivés à la barrière (séparant la ville marocaine de Nador et l’enclave espagnole de Melilla) est sans doute la cause principale derrière le bilan très lourd ».

    « Pour la première fois lors d’une tentative de passage frontalier à Melilla, les forces marocaines ont cerné les migrants, sans leur laisser d’issue pour leur donner la possibilité de revenir en arrière et regagner leurs campements, comme cela s’est toujours fait », a ajouté la même source.

    Faisant état de 64 migrants africains toujours portés disparus, la principale association indépendante de défense des droits humains au royaume a fustigé « l’usage excessif de gaz lacrymogène » par la police marocaine, ainsi que « l’encerclement des ressortissants sur une superficie étroite au pied de la clôture » qui a provoqué un effet de bousculade et d’asphyxie, ayant conduit à la mort des premières victimes.

    L’AMDH a, en outre, rejeté le « nouveau discours de criminalisation » des migrants. Quand ces derniers tentent une traversée terrestre en escaladant des clôtures barbelées, ils « le font sans rien payer, contrairement à ceux qui la tentent par voie maritime », argue Naji.

    Concernant la tentative d’enterrement au cimetière de Sidi-Salem, à la suite du drame du 24 juin, l’AMDH a indiqué que sa section locale avait alerté contre une initiative « des autorités sans identification et sans autopsie » des corps.

    L’ONG a indiqué avoir « constaté une présence inhabituelle d’agents d’autorités en train de superviser le creusement de 21 tombes dans le carré réservé aux migrants ».

    « L’un des responsables du cimetière a déclaré à l’AMDH-Nador en avoir reçu l’ordre », précise le rapport. Celui-ci ajoute que la publication de photos et la mobilisation qui a suivi « ont sans doute poussé les autorités à abandonner cette action, après avoir finalisé le creusement de 16 tombes seulement ».

    D’autre part, l’AMDH a estimé à presque 100 le nombre de demandeurs d’asile refoulés à chaud de l’autre côté de la clôture de Melilla, au cours des événements du 24 juin.

    Elle a dénoncé, dans ce sens, des violences de la part des agents espagnols et marocains, lesquels « ont pénétré au-delà de la barrière pour les récupérer ».

    « La responsabilité des autorités espagnoles est totale concernant le non-respect du droit d’asile et les violences subies par les 100 demandeurs d’asile refoulés », a souligné le rapport de l’AMDH, déplorant l’absence d’une enquête indépendante afin de « définir clairement les responsabilités ».

    APS

    #Maroc #Melilla #Migrants_africains

  • Le Maroc a-t-il encore sa place au sein de l’Union africaine?

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    Une place au sein de l’Afrique

    Le Maroc a-t-il encore sa place au sein de l’Union africaine ? La question mérite sérieusement d’être posée au regard de la posture du régime du Makhzen au sein de l’organisation panafricaine et de son attitude envers les États et les peuples africains.

    Les appels pour l’exclusion du Maroc de l’UA se multiplient. L’irrespect le plus total que les feudataires du Makhzen, en mission commandée, affichent pour l’organisation panafricaine, ses structures, mais aussi son acte constitutif, sont de bonnes raisons pour s’interroger sur les raisons qui ont poussé le Makhzen à acter l’accession du Maroc à l’UA en 2017. Une adhésion qui devait imposer au Maroc de se conformer à l’Acte constitutif et donc de reconnaître l’indépendance du Sahara occidental de fait. Or, depuis, le régime marocain a non seulement multiplié les manœuvres pour se soustraire à ses responsabilités, mais a intensifié le lobbying pour alimenter les divisions au sein de l’UA, en sus d’essayer d’y introduire le cancer sioniste.

    Le récent drame migratoire de Melilla a confirmé les velléités makhzéniennes de s’inscrire dans un agenda qui contredit tous les principes africains et va à l’encontre des intérêts du continent. Le fait que le Makhzen se serve de cette ignominie, de ce massacre innommable, de justificatif pour s’imposer en tant que partenaire privilégié de l’Otan et de l’Union européenne en particulier, ne fait que susciter des interrogations sur l’appartenance du régime marocain à l’Afrique et à ses structures. Des structures au sein desquelles il sévit en toute impunité.

    C’est justement cette question qui est posée aujourd’hui par la société civile et les intellectuels africains. Hier, l’analyste namibien Vitalio Angula a estimé dans une tribune que « le Maroc devrait être sanctionné par l’UA pour son traitement des migrants du Tchad, du Niger, du Soudan et du Sud Soudan.

    Il devrait aussi être exclu de l’Union africaine pour avoir constamment montré son mépris pour le reste de l’Afrique ». C’est une position qui reflète bien la situation dans laquelle le Makhzen a mis le Maroc, lequel devait pourtant naturellement évoluer au sein d’une Afrique unie.

    La Sentinelle, 13/07/2022

    #Maroc #Melilla #Migration #Migrants_africains #Union_Africaine

  • Drame de Melilla : Le Maroc pris à la gorge

    Drame de Melilla : Le Maroc pris à la gorge

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    C’est le vrai visage d’un État barbare et sanguinaire que le monde a découvert, le 24 juin dernier, à Melilla.

    Mohamed AMROUNI

    L’usage excessif de la force à Melilla qui a conduit à la mort de 37 migrants d’origine africaine continue de susciter des réactions à l’échelle internationale. Rankhumise Sello Patrick, le chargé d’affaires auprès de l’ambassade d’Afrique du Sud à Alger a déclaré, hier, que «le gouvernement sud-africain insiste sur la nécessité d’ouvrir une enquête sur les actes de brutalités commises au Maroc». Cela avant de rappeler «l’obligation de tous les pays de respecter le droit international, de traiter tous les migrants avec dignité». Il intervenait en marge du forum du quotidien El Moudjahid. La demande du diplomate n’est pas la seule. Elle s’ajoute aux appels des membres du Parlement européen, de l’Union africaine et d’un comité spécial des Nations unies à exiger une enquête rapide afin de faire la lumière sur cette tragédie. Les médias montent au créneau pour dénoncer ce «crime contre l’humanité».

    La politique migratoire du Maroc et la violence avec laquelle il traite les citoyens africains, sur son sol, est digne des «régimes les plus violents que l’humanité ait connus auparavant», a indiqué un article publié sur le média en ligne Le Panafrikanist. L’article en question est intitulé: «Les mauvais traitements infligés aux migrants par le Maroc sont une politique délibérée de crimes systématiques contre l’humanité».

    Son auteur revient sur «les vidéos atroces relayées par les citoyens et les médias présents sur le terrain», lors du «terrible massacre» du 24 juin dernier. Des pertes en vies humaines par dizaines et des blessés sauvagement traités pour avoir tenté d’entrer dans l’enclave espagnole de Melilla depuis la ville de Nador. «Plein d’images d’une violence extrême, de traitements inhumains et de terribles scènes de détention, les vidéos ont choqué tout le monde, sauf peut-être les autorités marocaines et leurs alliés», a relevé le média.

    L’Espagne ne manque pas, en effet, une occasion de souligner que «le Maroc est son partenaire stratégique dans la politique migratoire et pousse l’Union européenne (UE) à soutenir le Maroc dans le renforcement et l’équipement de ses forces de police pour ‘’contrôler » et arrêter la migration africaine vers l’Europe», ajoute la même source, soulignant que «le Maroc a reçu quelque 343 millions d’euros depuis 2014 de l’UE, Le Panafrikanist a rappelé «une analyse de Reporters sans frontières, datant de 2021 et dans laquelle cette ONG a fait savoir que la poursuite de la coopération, en matière de migration, pourrait faire grimper ce chiffre jusqu’à «3,5 milliards d’euros pour la période entre 2020 et 2027».

    «Et pour cela», poursuit le média, «le Maroc déploie des mesures atroces contre les migrants pour montrer à ses alliés européens à quel point il prend la question au sérieux».

    L’Expression, 14/07/2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migration #Migrants_africains