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  • Migration: l’UE et le Maroc décident d’un «partenariat rénové»

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    L’Union européenne et le Maroc ont convenu vendredi de « rénover » leur partenariat pour faire face aux réseaux de traite des êtres humains après le drame de Melilla qui a coûté la vie à au moins 23 migrants africains ayant tenté de pénétrer dans cette enclave espagnole au nord du Maroc.

    L’accord a été scellé lors d’entretiens à Rabat entre la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson, le ministre espagnol de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska et son homologue marocain Abdelouafi Laftit.

    Le nouveau partenariat entre la Commission et le Maroc « pourra couvrir notamment le soutien à la gestion des frontières, le renforcement de la coopération policière, y compris les enquêtes conjointes, (…) ainsi que le renforcement de la coopération avec les agences de l’Union européenne chargées des affaires intérieures », précise un communiqué conjoint.

    La visite éclair des responsables de l’UE et espagnol à Rabat survient à la suite de la tentative de passage en force de quelque 2.000 migrants en situation irrégulière, en majorité des Soudanais, à Melilla à partir du territoire marocain. La tentative a fait 23 morts parmi les migrants, selon les autorités marocaines, « au moins 37 », selon des ONG, ainsi que des dizaines de blessés.

    Sudinfo, 080jui 2022

    #Maroc #UE #Melilla #Migration #MigrantsAfricains

  • La tragédie de Melilla relève de la responsabilité de l’UE

    La tragédie de Melilla relève de la responsabilité de l’UE

    Espagne, Maroc, Melilla, migrants africains, migration, Union Européenne, UE.

    La mort de 23 migrants dans l’enclave espagnole de Melilla devrait mettre en lumière les échecs de la politique de contrôle des migrants de l’UE.
    De nombreux médias ont partagé des images tragiques illustrant la répression anti-migrants dans la zone frontalière de Melilla, l’une des deux enclaves espagnoles en Afrique du Nord, où au moins 23 migrants subsahariens sont morts le 24 juin en tentant de franchir la clôture entre le Maroc et Melilla. .

    Malgré les images télévisées sanglantes de cette tragédie, l’événement lui-même n’a pas fait exception, loin de là. Des récits similaires sont régulièrement rapportés de la frontière polono-biélorusse, des rives méditerranéennes ou de la Manche.

    En effet, ce qui s’est passé à Melilla n’est qu’un résumé d’une histoire que le reste du monde ne connaît que trop bien.

    Il était une fois, l’Europe se vantait d’être un phare de l’illumination. Elle cachait même ses desseins impérialistes sous prétexte de « répandre la civilisation ». De nos jours, cependant, il ne reste plus grand-chose de ce placage.

    Cependant, le rêve européen est bien vivant dans l’esprit des migrants démunis, alors que des milliers de personnes se lancent dans des voyages dangereux pour survivre à l’extrême pauvreté. Partout dans le Sud, où le colonialisme occidental n’a laissé que désespoir et misère, les poulets reviennent se percher.

    Pendant ce temps, l’Europe, tout comme l’empire romain des millénaires auparavant, est en train de construire des murs à travers ses frontières. Parmi les premiers murs à être érigés il y a deux décennies se trouvait à Ceuta et Melilla, l’un des vestiges du colonialisme espagnol en Afrique du Nord.

    Aujourd’hui, il y a des murs de 1000 km de long aux frontières de l’Union européenne. Chaque année, un nouveau est construit. Inutile de dire que malgré la construction de ces murs à Melilla, l’afflux de migrants est en augmentation. L’utilisation de murs, la surveillance technologique et la violence meurtrière des forces espagnoles et marocaines n’ont pas résolu le problème des migrants.

    La même conclusion peut être observée dans d’autres périphéries européennes. Cet échec ne peut être balayé sous le tapis, même lorsque l’UE aime recourir à des tactiques de gestion de la perception, comme elle l’a fait dans son traitement très sélectif des réfugiés ukrainiens.

    La politique de la migration

    Deux leçons peuvent être tirées de l’épisode de Melilla. Premièrement, les migrants et la migration comptent parmi les questions les plus importantes de la politique internationale. Compte tenu de l’instabilité politique dans différents endroits, des inégalités mondiales et de la crise climatique, il n’est pas difficile de prévoir que l’afflux de migrants continuera d’augmenter. À mesure que ce problème prend de l’ampleur, il a de plus en plus d’incidence sur les relations internationales. Les hauts et les bas des relations Espagne-Maroc et la tragédie humaine survenue à Melilla montrent clairement cette corrélation.

    En mai 2021, plus de 8 000 migrants ont traversé Ceuta et Melilla en quelques jours. Quelques mois auparavant, les tensions entre l’Espagne et le Maroc mijotaient pour atteindre leur paroxysme. La capacité de milliers de migrants à traverser le côté espagnol de la frontière en très peu de temps a été associée à la négligence délibérée des forces marocaines à la frontière. La partie espagnole a également accusé le Maroc de faire chanter les migrants pour qu’ils traversent la frontière.

    Un épisode similaire s’est déroulé à la frontière biélorusse-polonaise en 2021 lorsque des migrants se sont rassemblés et ont été inculpés par la police des frontières, qui a mis en œuvre des refoulements illégaux en contradiction avec le droit international et le propre code des droits de l’homme de l’UE. À l’époque, les pays de l’UE accusaient le président biélorusse Loukachenko de chantage. D’autre part, Loukachenko n’a pas hésité à laisser entendre que la cause de la crise était la politique des États de l’UE.

    L’approche brutale de la police des frontières marocaine contraste avec l’attitude nonchalante dont elle a fait preuve il y a environ un an. A cette époque, le flux de migrants a provoqué une crise politique en Espagne. Suite à cet incident à Melilla et Ceuta, l’Espagne a changé sa politique de neutralité dans la question du Sahara Occidental en faveur du Maroc.

    Par conséquent, le zèle dont ont fait preuve les forces marocaines était purement transactionnel. Ils ont maintenant plus de raisons de garder vigoureusement les frontières. Ce chapitre, et bien d’autres, montrent que le rôle des migrants dans les relations internationales va s’accroître dans les années à venir. Malheureusement, cela signifie également que davantage de violence sera dirigée contre les migrants.

    La politique d’externalisation de l’UE

    Le deuxième aspect est que la tragédie de Melilla fait écho à l’échec du travail de l’UE consistant à « externaliser » sa politique de contrôle des migrants à des acteurs externes pour garder les mains propres.

    Cette stratégie s’est reflétée dans la brutalité de la police marocaine à Melilla, et non des Espagnols, sans impliquer directement le gouvernement espagnol. De même, les garde-côtes libyens, financés par l’UE, chassent les migrants en Méditerranée.

    Pendant ce temps, la violence perpétrée par des pays frontaliers comme la Grèce, la Hongrie et la Pologne est blanchie comme des erreurs individuelles au niveau local. D’une certaine manière, l’UE sous-traite également le problème à ses pays frontaliers même si le coût humain est énorme.

    Une enquête conjointe menée par des médias influents comme Le Monde et The Guardian a révélé l’étendue des abus. Selon le rapport, la Grèce réduit en esclavage certains migrants illégaux et les utilise de force pour piéger d’autres migrants, et les renvoie après les avoir soumis à des abus et à la torture.

    Les méthodes suivies par l’UE et ses États membres sont tout simplement abjectes, soulignant l’hypocrisie de Bruxelles. Il est ironique de comparer l’approche de l’UE dans ce contexte avec ses principes déclarés d’intégrité, d’État de droit et de procédure régulière.

    Dans l’ensemble, ce problème a été institutionnalisé de différentes manières au fil des ans. Les pays occidentaux voient la situation des migrants à travers le prisme de la violence et de la répression. Dans la situation actuelle, les organisations non gouvernementales et de défense des droits de l’homme sont quasi absentes du discours occidental sur les migrants.

    Alors que la discrimination et la violence à l’encontre des migrants augmentent chaque jour, toutes les organisations de défense des droits de l’homme, les leaders d’opinion et les personnes éprises de liberté dans le monde doivent user de leur influence et de leur pouvoir pour s’opposer au traitement inhumain des migrants par l’UE.

    AUTEUR
    Omer Sévim
    Omer Sevim est chercheur adjoint au TRT World Research Center. Après avoir obtenu son diplôme du Département de sociologie de l’Université de Boğaziçi, il a obtenu sa maîtrise en théorie critique et études culturelles à l’Université de Nottingham. Ses domaines d’intérêt peuvent être répertoriés comme l’analyse du discours médiatique, le néolibéralisme, l’immigration et les études européennes.

     TRT World, 07 jui 2022

    #Espagne #Maroc #Melilla #Migrants #Migration #Union_Européenne #UE

  • Migrants : Maroc-Espagne et États-Unis

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    PRONONCÉ PAR : Ravina Shamdasani, porte-parole de la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

    Genève. Nous sommes profondément bouleversés par les événements qui ont causé la mort d’au moins 23 migrants africains et fait 76 blessés alors qu’ils tentaient de passer du Maroc en Espagne le 24 juin.

    Nous appelons les deux pays à garantir la tenue d’une enquête efficace et indépendante, première étape pour déterminer les circonstances dans lesquelles ces morts et ces blessés ont eu lieu, ainsi que toutes les responsabilités éventuelles.

    Il s’agit du plus grand nombre de décès enregistrés en un seul incident depuis de nombreuses années parmi les migrants qui tentaient de passer du Maroc vers l’Europe par les enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta. Selon les informations recueillies, 140 gardes-frontières marocains auraient également été blessés.

    Nous avons reçu des informations selon lesquelles des migrants ont été poussés sans ménagement et frappés à coups de matraque, de pied et de pierre par des agents marocains alors qu’ils tentaient d’escalader la clôture de fils de fer barbelés, haute de six à dix mètres, qui sépare le Maroc de Melilla.

    Nous appelons le Maroc et l’Espagne à garantir le respect des droits humains des migrants à leur frontière commune et, en particulier, à ce que leurs agents des services de police aux frontières s’abstiennent de tout recours à une force excessive contre les migrants.

    Nous leur demandons également de prendre toutes les mesures nécessaires, aux côtés de l’Union européenne, de l’Union africaine et d’autres acteurs internationaux et régionaux pertinents, pour garantir la mise en place de mesures de gestion des frontières fondées sur les droits de l’homme. Ces mesures comprennent l’accès à des voies de migration sûres et à des évaluations individualisées, la protection contre les expulsions collectives et le refoulement, ainsi que la lutte contre les arrestations et détentions arbitraires.

    Nous sommes également profondément troublés par les informations selon lesquelles au moins 46 corps de migrants ont été retrouvés dans un camion abandonné à San Antonio, au Texas, aux États-Unis, vraisemblablement après avoir traversé la frontière.

    Ce n’est pas la première fois qu’une telle tragédie se produit et elle illustre une fois de plus la nécessité cruciale de mettre en place des voies de migration sûres et régulières, ainsi que de faire en sorte que les personnes dont la conduite a directement entraîné de telles pertes en vies humaines soient tenues responsables.

    OHCHR, 28 juin 2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migrants

  • Drame de Melilla: Sanchez renvoie la balle dans le camp du Maroc

    Drame de Melilla: Sanchez renvoie la balle dans le camp du Maroc

    Espagne, Maroc, Pedro Sanchez, Melilla, Migrants africains,

    La question de la violation des Droits de l’Homme dans la tragédie de Melilla, qui a coûté la vie à une trentaine de migrants le 24 juin, doit être posée à Rabat, a estimé dimanche le Premier ministre espagnol dans un entretien au quotidien El Pais.

    Interrogé sur les images de la tragédie qu’il disait n’avoir pas vues lors de sa dernière intervention, mercredi, sur le sujet, et sur le “respect des Droits de l’Homme dans pareille situation”, Pedro Sanchez a affirmé que “c’est le gouvernement du Maroc qui devrait répondre à cette question”.

    “Nous devons, nous, parler de ce que l’on fait en Espagne”, a poursuivi Pedro Sanchez. Il a toutefois immédiatement nuancé son propos en disant “reconnaître l’effort que fait le Maroc, qui souffre d’une pression migratoire, pour défendre des frontières qui ne sont pas les siennes mais celles de l’Espagne” et évoquant la “solidarité” dont doivent faire preuve selon lui l’Espagne et l’Europe vis-à-vis du Maroc.

    Le 24 juin, une trentaine de migrants africains ont péri lors de la tentative d’environ 2.000 personnes d’entrer par la force dans l’enclave espagnole de Melilla au Maroc. Des images diffusées plusieurs heures après ont mis au jour des actes de brutalité, avec des corps jonchant le sol, des policiers marocains assénant des coups et les forces de l’ordre espagnoles tirant des gaz lacrymogènes sur des hommes accrochés à des grillages, selon l’ONG Human Rights Watch (HRW).

    Melilla est, avec la ville de Ceuta, une des deux enclaves espagnoles situées sur la côte nord du Maroc, les seules frontières terrestres de l’Union européenne avec le continent africain. Pour le Premier ministre, Melilla est “le dernier épisode d’une tragédie qui a commencé bien avant, à plusieurs kilomètres de là”, parlant de nouveau d’une attaque violente, avec des hommes “armés”, et d’un évènement orchestré par les “mafias”, un argument que le gouvernement espagnol ne cesse de brandir depuis cette affaire.

    Le bilan humain du drame n’est pas encore officiellement connu et pour le moment, les autorités évoquant une “trentaine” de décès, soit le plus lourd jamais enregistré aux frontières entre le Maroc et les deux enclaves. Il a provoqué l’indignation internationale, avec notamment des propos d’une sévérité rare de la part de l’ONU, ainsi que l’ouverture de deux enquêtes en Espagne et une mission d’information au Maroc.

    Ce nouveau drame migratoire aux portes de l’UE survient après que Madrid et Rabat ont normalisé à la mi-mars leurs relations à la suite d’une brouille diplomatique de près d’un an à propos de la question du territoire disputé du Sahara occidental.

    Reporters, 03/07/2022

    #Maroc #Espagne #PedroSanchez #Melilla #MigrantsAfricains

  • Drame de Melilla : Le Maroc essaie d’effacer les preuves

    Drame de Melilla : Le Maroc essaie d’effacer les preuves

    Maroc, Melilla, Migrants africains, drame, migration,

    Le président (maire) de Melilla, Eduardo de Castro, a indiqué que le Maroc essayait d’effacer les preuves de la tragédie ayant conduit à la mort d’au moins 23 migrants d’origine africaine, brutalement tués par la police marocaine alors qu’ils tentaient d’entrer dans l’enclave espagnole depuis la ville de Nador.

    «Le Maroc essaie déjà de cacher ce qui s’est passé. Il essaie d’effacer les preuves, car de cette façon, aucune accusation ne pourra être retenue», a affirmé Eduardo de Castro lors d’un entretien accordé au site espagnol «La Voz De Galicia», pointant du doigt «l’absence d’autopsies et les enterrements précipités».

    Le 24 juin au poste-frontière de Melilla, au moins 23 migrants subsahariens ont été brutalement tués par la police marocaine, qui tentait de les empêcher d’entrer dans l’enclave espagnole.

    De nombreuses vidéos et images ont circulé sur les réseaux sociaux montrant des dizaines de migrants au sol, quasiment inertes. Certaines montraient également les forces de sécurité marocaines en train de tabasser des migrants. Le parquet général espagnol a annoncé, mardi dernier, l’ouverture d’une enquête «pour faire la lumière sur ce qu’il s’est passé».

    Questionné sur l’utilité de cette enquête, Eduardo de Castro reconnu qu’ «il est difficile qu’elle aboutisse», relevant qu’il «doute fort que le Maroc coopérera», car «le Maroc n’est pas une démocratie, le Maroc est une autocratie».

    Evoquant les déclarations du Premier ministre espagnol selon lesquelles l’incident de Melilla aurait été «bien traité» par la gendarmerie marocaine, il a indiqué que, «Sanchez est esclave de ses mots». «Je pense qu’il a fait l’éloge des agents marocains parce qu’ils n’avaient jamais coopéré de cette façon», a-t-il souligné, tout en disant avoir ressenti «beaucoup d’anxiété» en visionnant les images de la tragédie de Melilla qu’il a qualifié de «véritable drame humain».

    #Maroc #Melilla #MigrantsAfricains #Espagne

  • Les mains du Makhzen tachées de sang des migrants africains

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    Le massacre des migrants dans la frontière nord du Maroc avec Melilla, enclave espagnol, continue de mobiliser la communauté internationale qui se démarque de plus en plus de cette barbarie du Makhzen. Déstabilisé par la levée du bouclier à l’international, le royaume a accusé l’Algérie d’être derrière ces migrants. Une accusation que l’envoyé spécial chargé du Sahara Occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, n’a pas laissé passer.

    En effet, dans une déclaration à nos confrères de TSA, M. Belani a déclaré : « face à l’assassinat de sang-froid d’une centaine de migrants -selon un ancien haut responsable marocain-par les forces de l’ordre du Makhzen, les officiels marocains font preuve d’un autisme consternant en continuant à pérorer misérablement sur une prétendue gouvernance migratoire humaniste et à se défausser sur l’Algérie alors qu’il est de notoriété publique, que l’écrasante majorité de ces migrants a emprunté les vols de la RAM ».

    Diversion
    Pour le diplomate algérien, il ne s’agit ni plus ni moins d’une « diversion impudente ». « Cette diversion impudente a fait long feu puisque des dizaines de réactions musclées à travers le monde (et au Maroc) ont vilipendé la violation haineuse, planifiée et systématique des droits élémentaires de ces migrants qui ont été soumis à un horrible châtiment collectif », a-t-il dénoncé. Il a, dans le même sens, souligné que cet horrible châtiment collectif « restera gravé dans la mémoire de tous les africains, du continent et de la diaspora».

    L’ambassadeur algérien a également déclaré que « l’image du Maroc est définitivement ternie et ses mains tachées de sang des migrants africains ».

    Faisant allusion au soutien du gouvernement espagnol au régime du Makhzen, M. Belani a averti que ce « lynchage sauvage » de migrants « restera telle une marque au fer rouge sur la conscience de ceux qui se plaisent à jouer le rôle du gendarme et ceux qui les soutiennent de l’autre côté de la Méditerranée, dans l’accomplissement de cette forfaiture inqualifiable ».

    Le chargé du dossier du Sahara occidental et des pays du Maghreb n’a pas manqué de déplorer le « mépris des dispositions les plus élémentaires du droit humanitaire international » dans cette affaire sauvagerie.

    L’Algérie aujourd’hui, 02/07/2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #MigrantsAfricains

  • Maroc-Espagne : Les cris étouffés de Melilla

    Maroc-Espagne : Les cris étouffés de Melilla

    Maroc, Espagne, Melilla, migrants africains,

    La dissimulation médiatique en Espagne et dans le reste de l’Europe du massacre qui a eu lieu ce vendredi 24 juin à Melilla dénonce haut et fort la collusion existante entre les entreprises de médias, l’establishment politique et les monarchies espagnole et marocaine.

    Si chaque année, des crises sont annoncées à la frontière entre l’Espagne et le Maroc, la tragédie vécue par les immigrants africains qui tentent d’atteindre le territoire européen est quotidienne et n’est diffusée sur aucune chaîne, sauf si la situation dépasse l’écran de fumée imposé au spectre des informations.

    À Ceuta et Melilla, deux villes subsahariennes qui constituent encore la juridiction espagnole, la sécurité est élevée pour l’immigration et on assiste généralement à des avalanches, des asphyxies, des passages à tabac et des bousculades non seulement de la population migrante mais aussi des « porteuses » (femmes commerçantes de tissus, sous-payées et pratiquement asservies) en raison de la précarité du système qui y est établi.

    Le poste frontalier Tarajal II de Ceuta, ouvert en 2017, est par exemple considéré comme la septième frontière la plus inégalitaire du monde, au-dessus du poste Mexique-États-Unis, selon un rapport d’El Confidencial, et selon un rapport du chercheur Íñigo Moré, c’est l’un des points de passage frontaliers où les droits de l’homme sont les plus violés. Melilla fait également partie de cette catégorie dans l’analyse de Moré.

    Pour 2017, la contrebande à Ceuta, Melilla et au Maroc avait une valeur estimée à 1 milliard d’euros par an (soit l’équivalent de la moitié de toutes les exportations déclarées de l’Espagne vers le Maroc). La gendarmerie marocaine à ces points frontaliers s’est montrée vexatoire et le massacre de Melilla, qui a fait au moins 30 morts selon des sources non officielles, confirme cette caractéristique.

    Les gouvernements espagnol et marocain affirment que plus de 500 personnes ont pris d’assaut la clôture qui sépare leurs deux pays, de la ville africaine de Nabor à Melilla. Cela a produit une irrégularité qui s’est produite auparavant, avec les mêmes conséquences violentes, bien que dans une moindre mesure.

    Sauter la clôture est courant malgré sa nature dangereuse, car elle est constituée de lames. La clôture a réussi à réduire le nombre de migrants, mais « au prix de la violation de leurs droits humains », a dénoncé en 2020 le militant Rafael Lara, l’un des responsables de l’Association andalouse des droits de l’homme (APDHA).

    De 2018 à 2019, les migrants subsahariens en Espagne ont chuté d’environ 50 %, ce qui coïncide avec une augmentation du nombre de personnes tuées sur la route migratoire. Il est fatal d’oser franchir les frontières maroco-espagnoles vers un avenir supposé meilleur dans l’Union européenne (UE).

    D’ici 2020, comme le souligne la Lara précitée, la pression exercée par les forces de police marocaines dans le nord du pays a provoqué une telle baisse des immigrés subsahariens, mais en même temps, cela permet de comprendre pourquoi un grand nombre de personnes ont tenté de franchir violemment la clôture de Melilla le vendredi 24 juin :

    « La zone a été ratissée et les migrants ont été massivement arrêtés et emmenés dans la zone sud », a assuré Lara. Cela a conduit, assure-t-il, au « démantèlement des camps de migrants près des villes autonomes de Ceuta et Melilla » où les Subsahariens se préparaient à sauter la clôture des deux villes. Précisément, à proximité de ces villes, du côté marocain, une triple clôture de barbelés a été installée, selon l’organisation, alors que le ministère de l’Intérieur espagnol a commencé à les retirer de ses frontières terrestres il y a trois mois.
    Cette pression policière a pu provoquer une crise au sein des migrants, qui a conduit à l’avalanche qui a fait l’objet d’une réponse annihilante, conformément au comportement habituel de la gendarmerie locale, comme cela a été dénoncé.

    Et, selon les rapports de mai, la baisse de l’immigration a eu un effet de rebond. L’Espagne a enregistré l’entrée irrégulière de 50 000 migrants par ses côtes, Ceuta et Melilla depuis mai 2021.

    La coercition exercée sur les migrants subsahariens s’est traduite par un nombre croissant de  » fence-jumpers  » à Melilla :

    Les dernières données de l’Intérieur sur cette question, qui correspondent aux entrées illégales en Espagne entre le 1er janvier et le 15 mars 2022, font état de 8 276 entrées, dont le dernier saut à la clôture de Melilla le 3 mars, au sujet duquel le gouvernement a manifesté sa « préoccupation ». À cette occasion, plus de 800 migrants ont traversé dans la ville autonome, l’un des chiffres les plus élevés enregistrés.
    Un communiqué signé par cinq organisations marocaines affirme que « le drame de cette triste journée est la conséquence d’une pression planifiée contre les exilés » :

    Depuis plus d’un an et demi, les personnes qui migrent vers Nador se voient refuser l’accès aux médicaments et aux soins médicaux, leurs camps sont incendiés et leurs biens volés, leur maigre nourriture détruite et même le peu d’eau potable dont ils disposent dans les camps confisqué.
    Ces expéditions punitives ont entraîné une spirale de violence des deux côtés. Une violence à condamner quelle que soit son origine, mais qui rappelle la violence systémique subie par les migrants à Nador depuis des années par les forces de l’ordre espagnoles et marocaines. Ces pratiques ont été condamnées à plusieurs reprises par des organismes nationaux, régionaux et des Nations unies.
    Le contexte du massacre de Melilla est clair : il s’agit d’une conséquence des politiques migratoires entre le Maroc et l’Espagne-UE. C’est un échec en matière de droits de l’homme, bien qu’il soit lucratif pour les trafiquants européens.

    Rappelons, par ailleurs, que l’État espagnol (un pays de l’OTAN) a décidé de reconnaître la souveraineté du Maroc sur les territoires du Sahara occidental, mettant ainsi à mal la lutte du Front Polisario pour l’indépendance et l’autonomie de ses peuples.

    Les témoignages recueillis par Público à Madrid, lors d’une manifestation en faveur de la légalisation des migrants africains en Espagne et en rejet du massacre du dimanche 26 juin, disent ne pas être « surpris » par « cette honte » tout en déplorant les événements.

    Un migrant, activiste et acteur, Thimbo Samb, a déclaré aux médias que la politique migratoire de l’Union européenne (UE) est « hypocrite, sale et éhontée » car, selon lui, les gouvernements occidentaux tentent de donner des « leçons » de respect des droits de l’homme tout en faisant « le pire », et suggère que, si l’UE veut freiner l’immigration, ce qu’elle doit faire, c’est « arrêter de piller les ressources » de l’Afrique.

    Pour l’Europe, le continent africain a été, depuis l’époque coloniale, une mine de matières premières et de main-d’œuvre esclave et semi-esclave. À propos de ce massacre, et conformément à l’histoire coloniale de l’Espagne, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a remercié les efforts de « la gendarmerie marocaine [qui] s’est engagée à fond pour tenter d’empêcher cette violente agression ».

    Ainsi, les cris d’inégalité, de précarité et de violence de l’Afrique, et par extension, de l’ensemble du Sud, sont une fois de plus réduits au silence à un moment global où le Nord (qu’il soit américain ou européen) cherche à écraser toute dissonance anti-hégémonique tout en exploitant les ressources par le pillage ou l’imposition financière.

    La main sanglante est assumée d’avance dans les couloirs migratoires de la mort d’un bout à l’autre du monde.

    Misión verdad, 27 juin 2022.

    #Marruecos #Espana #Melilla #InmigrantesAfricanos

  • Maroc-Espagne : Horreur et mort à Melilla

    Maroc-Espagne : Horreur et mort à Melilla

    Maroc, Espagne, Melilla, Migrants africains, Sénégal, Tchad, Mali, Guinée,


    Carlos Girbau

    Trente-sept morts, des dizaines de blessés sans soins, des gens entassés sur le sol, battus, frappés, lapidés, poursuivis et renvoyés au Maroc dans le feu de l’action. C’est le résultat de la tentative de deux mille personnes, en grande majorité des Subsahariens, de franchir les cinq clôtures (deux marocaines et trois espagnoles) d’une hauteur pouvant atteindre 10 mètres qui entourent le périmètre de 11,5 kilomètres de la ville de Melilla. Un acte dantesque, inhumain, qui a violé toute légalité internationale, a coûté des vies et n’a pas respecté un seul des droits de ceux qui, privés de tout dans leur pays et sur leur continent, cherchent à trouver un endroit où ils peuvent réaliser leur projet de vie.

    Le président Sánchez n’a pas hésité à féliciter la police marocaine et la Guardia Civil pour un tel exploit, et à saluer la collaboration entre les deux. Dans la même déclaration, il a qualifié la tentative de saut d’ »agression violente » et a imputé les décès aux « mafias qui trafiquent les êtres humains ». Enfin, il a qualifié l’action des migrants d’ »attaque contre l’intégrité territoriale de notre pays de manière violente ».

    Le ministre de la Justice et de l’Intérieur de la Communauté de Madrid du PP, Enrique López, a profité de l’occasion pour réclamer plus de gardes civils, de policiers, plus de moyens pour eux et même un renfort de l’armée. M. Abascal, président de Vox, a de nouveau défendu le renvoi de tous les sans-papiers et la persécution légale des ONG travaillant sur l’immigration et l’asile. Pour sa part, la zone internationale de Podemos a souligné que « ignorer le droit international en bradant, entre autres, les droits du peuple sahraoui et en faisant confiance à des gouvernements qui violent systématiquement les droits de l’homme a des conséquences ». La troisième vice-présidente, Yolanda Díaz, ajoute que « personne ne devrait mourir comme ça », avoue avoir été choquée par les images et demande que « ce qui s’est passé soit clarifié ». Íñigo Errejón, de Más País, déclare notamment qu’il est « horrible que la police marocaine soit félicitée. »

    La frontière sud

    Deux jours avant le sommet de l’OTAN à Madrid (29 et 30 juin), dans les coups, les mauvais traitements et les morts, nous avons vu le sens pratique et concret des paroles du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, lorsqu’il a expliqué que le gouvernement fait confiance à ses alliés atlantiques pour accorder une attention particulière au flanc sud et a souligné que l’Afrique connaît une situation préoccupante de famine due au manque de céréales à cause de la guerre en Ukraine.

    Un peu moins de quatre ans se sont écoulés entre les scènes de vendredi et le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » que 152 pays (dont les royaumes d’Espagne et du Maroc) ont signé à Marrakech sous les auspices de l’ONU. Il n’y a pas de migration sûre, il n’y a pas d’ordre et encore moins de passage régulier des frontières. Comme nous l’avons souligné dans l’article qui traitait de ce pacte dans Sin Permiso (ici) et comme le montre la réalité, il ne peut y en avoir. Dans un système (le capitalisme) qui déprend la nature, qui croît (beaucoup ou peu), mais toujours de manière incontrôlée, et qui, ce faisant, dépossède des millions d’êtres humains de tout sauf de leur capacité de travail, c’est impossible. La grande majorité de l’humanité est obligée de chercher sa subsistance en employant d’autres personnes, les propriétaires de l’argent et des moyens de production. Obligé de manger pour vivre et condamné à travailler pour manger, l’être humain sautera par-dessus les clôtures et les murs ; il peut y perdre la vie, il peut même vivre sans papiers, mais il cherchera toujours à survivre. Aujourd’hui, il y a plus de murs que jamais sur la planète, soixante-dix, mais aussi plus de migrations que jamais auparavant. Par conséquent, cela ne semble pas être le moyen de garantir autre chose que la souffrance.

    Seguridad y derechos

    Las vidas cercenadas en Melilla demuestran la dura realidad antes resumida y sus efectos en el mestizaje y la pluralidad que ya tiene la clase trabajadora en los países desarrollados. Que la llegada de esa masa humana expulsada de sus entornos, como lo fueron nuestros antepasados, plagando las ciudades del reino, no pueda ser ordenada, ni regular no quiere decir que no pueda ser segura para quienes arriban. La condición para que sea así radica precisamente en la extensión general de los derechos para toda la población. Justamente aquello que hoy se nos recorta en Europa (sanidad, educación, vivienda, derechos políticos y sociales).

    Millones de turistas llenado las playas y los bares demuestran que cruzar las fronteras representa una tarea perfectamente posible sin perder la vida en ello. La condición: un marco legal que lo permite. Por eso no hay “mafias” ni “tráfico” de turistas. La seguridad de una frontera no se mide por el número de muertos que suma, sino por su respeto a la legalidad internacional. Es esa legalidad la que la garantiza, tanto la de sus habitantes, como la de los que llegan.

    El negocio ilegal en la inmigración crece de la mano de las restricciones. Los pasadores de fronteras hacen su agosto con las medidas “legales” que prohíben el acceso a las personas migrantes o en aquellas que les impiden acceder a servicios básicos, como la ley de Extranjería en el reino de España. Ese marco normativo ampara un racismo institucional que lo único que favorece es la economía sumergida, el abuso y rebajar el conjunto de las condiciones de trabajo de la mayoría. La campaña a favor de un proceso de regularización extraordinaria de 500 mil personas que diversas entidades están desarrollando y que puede seguirse aquí así lo señala. La igualdad en derechos de todas las personas que viven en un determinado territorio y la garantía democrática de su extensión y ejercicio constituye el mejor remedio ante el abuso y muerte.

    Ante lo sucedido, habrá que investigar las muertes en el Congreso de los Diputados, ante la justicia, el Defensor del Pueblo y la propia Unión Europea. Reducir la posibilidad de que vuelva a ocurrir algo semejante exige un marco seguro basado en la legalidad internacional, en la regularización de quienes ya están aquí y en la derogación de leyes como la de extranjería.

    Si las fuerzas de progreso no se toman muy en serio esta tarea, solo quedará la política que se desprende del acuerdo con Marruecos, que niega el derecho de autodeterminación al pueblo saharaui y que se halla detrás de las vallas y el sufrimiento que, de nuevo, hemos contemplado en Melilla.

    Sinpermiso.info, 26/06/2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #MigrantsAfricains #Tchad #Soudan #Sénégal #Mali #Guinéee

  • Le roi du Maroc a des origines maliennes, selon Selif Keïta

    Maroc, Mohammed VI, Melilla, Migrants africains, Selif Keïta,

    Immigré marocain tué/en colère, Salif Keita rappelle au roi Mohammed VI son « origine malienne »

    Le chanteur malien Salif Keita en veut au Maroc. Il a exigé que le roi du Maroc réagisse vivement à la brutalité que ses forces de sécurité ont perpétrée contre les migrants tentant d’atteindre l’Espagne par l’enclave de Melilla. Chemin faisant, il a révélé que le roi Mohammed VI était de sang malien, donc noir.

    Salif Keita est dégoûté après avoir vu des images brutales de migrants torturés par les forces de sécurité marocaines. Comme tous les Africains et dans le monde, sauf le Maroc, il a condamné la brutalité de la police marocaine. Face à la tiédeur, au moins les responsables marocains ont été lents à réagir, et il a directement défié le roi Mohammed VI.

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    « Triste et inhumain ! Nous attendons plus d’un pays frère comme le Maroc. Nous appelons Sa Majesté Mohammed VI, d’origine malienne, à protéger nos enfants et l’image cruelle des Africains traités comme des animaux ne sera plus jamais sur le sol marocain. ! », a écrit Salif Keita sur son compte Twitter.

    Salif Kéita emboîte le pas à plusieurs individus et groupes de défense des droits de l’homme exigeant de savoir ce qui se passe au Maroc. L’image tournée n’est pas pour la gloire marocaine. Ses forces de l’ordre ont été vues en train d’abuser violemment d’immigrants arrêtés et sans défense. Les plus choquantes sont les images d’immigrants entassés comme des esclaves.

    Source : doingbuzz, 29 juin 2022

    #Maroc #MohammedVI #SelifKeita #Melilla #MigrantsAfricains

  • De Lesbos à Nador, violence ordonnée des Etats

    De Lesbos à Nador, violence ordonnée des Etats

    Maroc, Melilla, Nador, Espagne, migrants africains,

    A nouveau l’actualité nous rappelle de manière brutale que les frontières existent pour certains groupes de personnes, racisées, avec leurs conséquences néfastes et que les acteurs étatiques impliqués sont plus que prêts de passer outre les droits humains pour imposer leur sélection arbitraire des personnes désirées et des personnes non-désirées.

    Par Pauline Fischer

    Il est à peu près 6 heures du matin le 25. Juin 2022. Dans les transports, je survole l’actualité de la veille sur l’écran de mon téléphone portable. Je m’arrête sur une publication aux images violentes : il s’agit d’informations concernant un affrontement entre personnes en migration et forces de l’ordre marocaines et espagnoles à la frontière de Béni Ensar et Melilla. Rapidement je comprends l’ampleur des évènements, les images sont d’une violence incroyable : des corps d’hommes racisés noirs, entassés, allongés par terre dans ce qui ressemble à des cages, des barrières.

    Le sol, on ne peut même plus l’identifier, tellement il est couvert de corps ; des agents des forces de l’ordre marocains leur donnent des coups de bâton au lieu de les aider; une autre vidéo qui laisse supposer, que ces personnes, parmi lesquels, je comprends maintenant, se trouvent aussi de nombreux cadavres, se sont font écrasé par une lourde barrière et que à nouveau personne ne leur vient à l’aide.

    Dans les heures qui suivent, d’autres photos et vidéos me parviennent, mais je ne peux pas toutes les regarder, elles contiennent trop de violence. Je comprends que le massacre continu qui a lieu depuis des décennies au niveau des frontières de l’Union européenne, trouve une nouvelle apogée. – Et je ne peux outre que penser à la douleur de la mère qui découvre la mort de son enfant sur l’une de ces vidéos qui parcourent le monde d’ores et déjà.

    Un système sélectif de migrant-e-s désirées

    La catégorie au sein de laquelle se trouvent les personnes non-désiré·e·s, souvent mineur·e·s, est déterminée par un racisme profond qui continue à être véhiculé par les temps coloniaux aux temps néocoloniaux. Les motifs racistes derrière ce système de sélection également raciste, s’affichent de façon flagrante lorsqu’on observe les deux- poids- deux- mesures qui s’appliquent aux personnes qui cherchent à entrer sur le territoire de l’Union européenne dans l’objectif de trouver une protection.

    Si l’Union européenne s’est félicitée d’humanité ainsi que d’unité dans l’accueil des ressortissant-e-s ukrainien-ne-s fuyant la guerre en Ukraine, ce sont les nécro-politiques et le laisser-mourir imposées aux personnes racisées originaire des pays d’Afrique et d’Asie qui font unité, nonobstant du respect des droits humains et de la dignité humaine.

    Dans le cas du massacre du 24 juin, de la situation à la frontière biélorusse- polonaise, turco- grecque ou sur la « route des Balkans » il ne suffira cependant plus de parler de laisser-mourir, mais d’un acte de mise à mort, car on empêche des personnes activement de passer une frontière au péril de leurs vies, s’il le faut. Ce qui divise au sein de l’UE et dans les relations avec les Etats voisins, c’est la question géopolitique à savoir qui doit effectuer la violence ordonnée ; ici encore une fois des motifs racistes et coloniaux émergent.

    Lire la suite depuis la source : Enass.ma

    #Maroc #Nador #Melilla #Espagne #MigrantsAfricains