Étiquette : migrants

  • Drame de Melilla: Une vidéo compromet le gouvernement espagnol

    Espagne, Maroc, Melilla, Migrants,

    Victimes d’une répression d’une rare violence, au moins 23 migrants africains ont trouvé la mort et des centaines d’autres ont été grièvement blessés, vendredi dernier, alors qu’ils tentaient de traverser la clôture de fer qui sépare l’enclave espagnole de Melilla du territoire marocain.

    Un acte barbare qui a été largement dénoncé par plusieurs pays, des organisations internationales et des ONG.

    Afin d’étouffer ce carnage, le Maroc s’est empressé d’enterrer les migrants morts à sa frontière avec Melilla. Dès le dimanche 26 juin, des tombes étaient creusées dans le cimetière de la ville marocaine de Nador pour y enterrer les corps d’au moins 23 migrants tués par les gendarmes marocains.

    Cependant des activistes et des journalistes espagnoles, ont révélé aujourd’hui d’autres informations, qui accablent le Maroc et aussi son voisin l’Espagne.

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    Les espagnoles sous le choc : « Nous avons engagé des assassins du Maroc pour agir sur notre sol »

    En effet, des vidéos largement diffusées sur les réseaux sociaux, en Espagne notamment, montrent clairement les soldats marocains traversant l’autre côté de la frontière afin d’’’extirper’’ les migrants et les ramener vers le Maroc. D’autres vidéos montrent clairement des gendarmes marocains, interpellant des migrants à l’intérieur des territoires espagnoles devant les regards des gardes civiles espagnoles, pour les reconduire par la suite menottés vers le Maroc, en violation flagrante du droit international.

    Pour les activistes espagnoles qui ont largement relayés ces vidéos, il s’agit clairement d’une preuve de la complicité du gouvernement espagnol dans ce carnage : « Les images de l’action honteuse contre les migrants à la clôture de Melilla continuent de générer des critiques. Notamment la vidéo où des agents marocains traversent complètement la clôture pour frapper, arrêter et renvoyer plusieurs personnes qui avaient réussi à passer. Ce n’est plus seulement la violation flagrante des droits humains des migrants qui scandalise, mais la permissivité et la complicité avec lesquelles les agents marocains traversent côté espagnol pour frapper et renvoyer ceux qui avaient réussi à traverser » rapporte le quotidien espagnol ‘’Público’’.

    « Nous avons engagé des assassins du Maroc pour agir sur notre sol » a écrit le journaliste espagnole Quique Peinado sur son compte Twitter.

    L’Algérie aujourd’hui, 27 juin 2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migrants

  • Le Maroc accusé d’avoir tenté de dissimuler le drame de Melilla

    Le Maroc accusé d’avoir tenté de dissimuler le drame de Melilla

    Maroc, Melilla, Espagne, Pedro Sanchez, Migrants, drame,

    Les autorités marocaines accusées d’avoir tenté de dissimuler la mort de Melilla
    Inquiétude face au projet apparent d’enterrer les victimes sans enquêter sur la cause du décès ni essayer de les identifier

    Il y a de plus en plus d’appels pour une enquête sur la mort de jusqu’à 37 personnes qui sont décédés en essayant d’escalader une clôture pour entrer à Melilla, l’enclave espagnole en Afrique du Nord.

    Environ 2.000 personnes ont pris d’assaut vendredi la frontière fortement fortifiée entre la région marocaine de Nador et l’enclave espagnole. Les autorités marocaines affirment que 23 personnes sont mortes et 140 policiers ont été blessés lors de l’attentat, tandis que plusieurs ONG affirment que le nombre de morts est de 37.

    « Je demande une enquête immédiate sur la question et rappelle à tous les pays leurs obligations en vertu du droit international de traiter tous les migrants avec dignité et de donner la priorité à leur sécurité et à leurs droits humains, tout en s’abstenant de recourir à une force excessive », a déclaré Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine.

    « J’exprime mon profond choc et ma préoccupation face au traitement violent et dégradant des migrants africains qui tentent de franchir une frontière internationale du Maroc vers l’Espagne. »

    On craint que les Marocains aient déjà creusé des tombes pour les morts et envisagent apparemment de les enterrer sans enquêter sur la cause du décès ni essayer d’identifier les victimes. L’association marocaine des droits de l’homme a qualifié de « scandaleux » le projet des autorités d’enterrer les morts « sans enquête, sans autopsie et sans identité afin de dissimuler cette catastrophe ».

    Jude Sunderland, de Human Rights Watch, a déclaré : « Il est choquant que les autorités marocaines se préparent à enterrer à la hâte les hommes qui sont morts. Ils ne doivent épargner aucun effort pour identifier les corps et les conserver de manière digne et appropriée pour permettre les autopsies et la vérification de la cause du décès. Ceci est crucial pour assurer une enquête complète sur ce qui s’est passé. Il incombe également au Maroc d’organiser le transfert des défunts à leurs familles pour des inhumations conformes à leurs volontés.

    Sunderland a ajouté: « Ce sont des morts horribles, les scènes de Melilla sont carrément dystopiques, illustrant tout ce qui est inadmissible à propos de l’ Espagne et de l’approche de l’UE envers les migrants et les réfugiés, en particulier s’ils sont noirs ou bruns. »

    Le président espagnol, Pedro Sánchez, a été critiqué pour ne pas avoir condamné la réponse violente de la police marocaine à la tentative d’incursion, préférant rejeter la faute sur « les mafias internationales qui organisent ces violentes attaques ».

    Diverses vidéos montrent la police battant des personnes allongées sur le sol et jetant des pierres sur d’autres essayant d’escalader la clôture.

    « Je ne cesserai jamais d’exprimer mon soutien à la garde civile et à la police », a déclaré Sánchez. « Je voudrais également remercier la gendarmerie marocaine pour son travail. Le Maroc aussi se bat et souffre de ces violences.

    Íñigo Errejón, le chef du parti Mas País, a déclaré « c’est horrible que le gouvernement félicite la police marocaine ».

    « Les paroles du président me font honte d’être une citoyenne de ce pays », a déclaré Ada Colau, la maire de Barcelone. « Je suis surpris par la froideur, le manque de compassion et d’empathie envers les victimes. »

    The Guardian, 27 juin 2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migrants #PedroSanchez

  • ​​Crime de Melilla : Sanchez défend le Maroc

    ​​Crime de Melilla : Sanchez défend le Maroc

    Maroc, Espagne, Pedro Sanchez, Melilla, migrants,

    Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a été critiqué, y compris par des membres de son propre gouvernement, pour avoir défendu les actions des autorités marocaines en réponse à la tentative de franchissement de la frontière par des migrants dans l’enclave espagnole de Melilla.

    Sur les 2 000 personnes qui ont tenté de franchir la frontière entre le Maroc et Melilla vendredi 24 juin, au moins 37 sont mortes, selon les chiffres officiels.

    Mais des groupes de défense des droits, tels que l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) et l’ONG espagnole Walking Borders, estiment que le nombre de morts est bien plus élevé que prévu.

    L’incident a également suscité la controverse en Espagne alors que des vidéos montrant des policiers marocains tirant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc et utilisant des matraques pour empêcher les migrants de traverser à Melilla sont devenues virales.

    Beaucoup ont été choqués par les images de la police gardant des dizaines de migrants blessés et morts au poste frontière de Chinatown à Nador, où 133 personnes ont réussi à rejoindre l’Espagne.

    Un groupe de groupes de défense des droits marocains et espagnols et le partenaire de la coalition du parti socialiste au pouvoir, Unidas Podemos, ont condamné les images et appelé à une enquête.

    Mais  Sanchez a salué le travail effectué par le Maroc  pour tenter d’empêcher, en coordination avec les forces de sécurité espagnoles, « l’assaut violent » à la frontière avec Melilla lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil européen de vendredi 24 juin.

    L’incident est le premier depuis que l’Espagne a renversé sa position sur le Sahara occidental et rétabli les relations diplomatiques avec le Maroc après un  différend d’un an.

    Euractiv, 27 juin 2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migrants

  • Maroc: L’OIM et le HCR déplorent les pertes de vies à Melilla

    Maroc: L’OIM et le HCR déplorent les pertes de vies à Melilla

    Espagne, Maroc, Melilla, Migrants, migration, Organisation internationale pour les migrations, Agence des Nations Unies pour les réfugiés,

    L’OIM et le HCR déplorent les pertes de vies lors d’une tentative de passage entre Nador et Melilla

    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) expriment leur tristesse et leurs plus vives inquiétudes concernant les vies perdues et le nombre de blessés lors de la tentative de passage de la clôture entre Nador au Maroc et Melilla en Espagne ce vendredi au matin.

    L’OIM et le HCR rappellent aux Etats la nécessité en toutes circonstances de prioriser la sécurité des migrants et des réfugiés, d’éviter un usage excessif de la force, ainsi que de respecter leurs droits fondamentaux.

    Ces évènements, d’une grande violence, soulignent plus que jamais l’importance de trouver des solutions durables pour les personnes en situation de déplacement dans l’esprit du Pacte Mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ainsi que du Pacte Mondial pour les réfugiés.

    L’ OIM et le HCR réitèrent leur appel auprès de la communauté internationale, en s’appuyant sur le principe de responsabilité partagée, d’accroître l’accès aux voies alternatives sûres afin de prévenir des tentatives de passages dangereuses et réduire le risque de répétition de telles tragédies.

    UNHCR, 25 juin 2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migrans

  • Maroc : Carnage à Mellila

    Maroc : Carnage à Mellila

    Maroc, Espagne, Melilla, migrants, répression,

    Un nouveau drame de migrants, après celui enregistré en 2021 à Ceuta. 18 migrants sub-sahariens sont morts vendredi alors qu’ils tentaient de pénétrer dans l’enclave espagnole de Melilla, sur la côte nord du Maroc, et après que des heurts avaient éclaté avec les gardes-frontières, selon un bilan officiel du régime du Makhzen alors que plusieurs sources humanitaires font état de plus de 87 décès.

    Près de 2 000 migrants ont tenté de s’introduire sur le territoire espagnol en prenant d’assaut une clôture. Des heurts ont alors éclaté avec les forces de sécurité, ont annoncé les autorités marocaines et espagnoles, ajoutant qu’une centaine de personnes avaient réussi à entrer dans l’enclave.

    D’après Omar Naji, de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), section Nador, des “affrontements” avaient eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi entre migrants et agents marocains lorsque quelque 2 000 migrants subsahariens ont tenté de passer à Melilla.

    Des images diffusées notamment par l’AMDH montrent une réaction disproportionnée de la police marocaine. Les migrants arrêtés par cette dernière, ont été entassés par terre les uns sur les autres. Les images choquantes, ainsi que le nombre élevé de victimes, ont suscité un tollé sur les réseaux sociaux.

    “Laisser dans cette situation, sans aucun secours sur place, des centaines de migrants qui ont été traités avec violence de la part des (forces) marocaines et espagnoles a sans doute fait augmenter le nombre de décès”, a dénoncé l’AMDH sur sa page Facebook.

    “Une vraie catastrophe qui nous laisse croire que le nombre de migrants morts est beaucoup plus élevé”, a-t-elle encore écrit.

    “Comment peut-on accepter de laisser des dizaines de migrants gravement blessés sans aucun secours pendant presque 9 heures sur place, entourés de militaires alors qu’on avait besoin de secouristes’”, s’est encore indignée l’AMDH.

    “Un bilan très lourd, catastrophique qui montre que les politiques migratoires suivies sont mortelles avec des frontières et des barrières qui tuent”, a dénoncé l’Association des droits de l’Homme, qui a appelé devant ces “violations gravissimes”, à l’”ouverture d’une enquête rapide et sérieuse pour déterminer les circonstances” de ce bilan “très lourd”.

    Selon l’AMDH Nador, tous les morts sont à la morgue de l’hôpital de Nador (ville marocaine la plus proche de Melilla).

    Plusieurs appels ont été lancés hier pour réclamer une enquête indépendante, au lendemain de la tentative d’entrée de près de 2.000 migrants subsahariens dans l’enclave espagnole de Melilla qui s’est terminée par une “tragédie” sans précédent au Maroc.

    “Nous appelons à l’ouverture d’une enquête rapide et transparente”, a déclaré aux médias, Mohamed Amine Abidar, le président de la section de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) à Nador, dans le nord du Maroc.

    Des images diffusées notamment par l’AMDH, principale organisation marocaine de défense des droits humains, montrent un usage disproportionné de la force par la police marocaine. Les migrants arrêtés par cette dernière, ont été entassés par terre les uns sur les autres. Les images choquantes, ainsi que le nombre élevé de victimes, ont suscité un tollé sur les réseaux sociaux.

    Selon un dernier bilan officiel, 18 morts ont été enregistrés vendredi lors de la tentative d’entrée de près de 2.000 migrants dans Melilla.

    Le président de la section de l’AMDH de Nador s’est refusé à chiffrer le nombre de morts, mais “pense que le bilan va s’alourdir”, ajoutant que “la cause principale de cette catastrophe est la politique migratoire menée par l’Union européenne en coopération avec le Maroc”.

    Selon l’ONG Caminando Fronteras, spécialiste des migrations entre l’Afrique et l’Espagne, il s’élèverait à 27 morts.

    L’association espagnole a exigé samedi dans un communiqué “l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire indépendante du côté marocain comme espagnol, ainsi qu’au niveau international pour faire toute la lumière sur ce drame humain”.

    Toujours en Espagne, une députée européenne du parti de gauche radicale Podemos, a également réagi. “Une enquête est nécessaire pour éclaircir les faits et les responsabilités”, a tweeté Idoia Villanueava, responsable de Podemos pour les affaires internationales.

    De son côté, Eduardo de Castro, le président (maire) de Melilla et plus haute autorité politique de cette ville autonome, a dénoncé une “réponse disproportionnée” du Maroc à la tentative de passage des migrants. “Le Maroc se permet certaines choses qui ne seraient pas acceptables” en Espagne, a-t-il dit.

    Situées sur la côte nord du Maroc, Melilla et l’autre enclave espagnole de Ceuta sont les seules frontières terrestres de l’Union européenne (UE) sur le continent africain et font régulièrement l’objet de tentatives d’entrée de la part de migrants cherchant à rejoindre l’Europe.

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migrants

  • Sahara Occidental occupé: le supplice des migrants

    Sahara Occidental occupé: le supplice des migrants

    Sahara Occidental, Maroc, migrants, subsahariens, africains,

    Les autorités de Laayoune, au Maroc, ont soumis les migrants subsahariens à un harcèlement constant, a déclaré un Ivoirien de la ville à InfoMigrants. Il a déclaré que des dizaines de migrants sont arrêtés et détenus chaque jour et que « le danger est partout ».

    Lamine* séjourne à Laâyoune, dans le sud du Maroc, depuis novembre 2020. La ville est connue comme un point de départ pour les migrants en direction des îles espagnoles des Canaries.

    « Laâyoune, c’est la misère. Ici, nous ne vivons pas en paix, nous sommes constamment harcelés par la police », explique l’Ivoirien de 31 ans, ajoutant que des policiers viennent tous les jours dans les maisons occupées par les migrants subsahariens.

    « Depuis un mois, les choses ont empiré. Nous ne sommes pas en sécurité. »

    Avec un temps plus chaud attendu dans les mois à venir, les autorités marocaines pensent que davantage de personnes tenteront probablement de traverser vers l’archipel espagnol. C’est peut-être la raison pour laquelle les autorités marocaines ont intensifié les opérations de sécurité, arrêtant davantage de migrants et les envoyant dans le désert.

    Après des mois de tension diplomatique entre l’Espagne et le Maroc, les deux pays ont repris leur coopération en matière de contrôle migratoire . Le gouvernement marocain à Rabat a assuré à Madrid qu’il ferait tout son possible pour empêcher les bateaux de prendre la mer.

    40 à 90 migrants arrêtés chaque jour

    « Les policiers entrent violemment et défoncent nos portes d’entrée. Parfois, certains d’entre eux nous frappent même ; les femmes ne sont pas épargnées. Plusieurs proches ont eu les mains disloquées lors de ces opérations policières », raconte Lamine à InfoMigrants .

    « Pour éviter l’arrestation, je ne reste pas à la maison pendant la journée. Cela m’est arrivé l’année dernière, et je ne veux pas que cela se reproduise. Beaucoup de mes amis font la même chose : nous quittons nos maisons tôt le matin et ne revenir que la nuit pour éviter d’être expulsé de Laayoune. »

    Les autorités ont également ratissé d’autres quartiers fréquentés par les migrants, les arrêtant même et les interrogeant dans la rue, dit Lamine. Selon ses informations, 40 à 90 personnes sont arrêtées chaque jour et envoyées dans des centres de détention aux portes de Laayoune.

    L’année dernière, Lamine lui-même a subi des mauvais traitements dans un centre de détention. « C’est un grand centre avec plusieurs grandes pièces. Nous sommes près d’une centaine dans une pièce. Il n’y a pas de lits, pas de matelas et pas d’eau. Nous ne pouvons pas nous laver et nous devons faire nos besoins dans la cour. » il rappelle.

    « Les gardiens nous donnent chaque jour un morceau de pain et des pâtes ou des sardines. Nous pouvons y rester jusqu’à six jours.

    Des migrants envoyés au milieu du désert

    Après cela, la police fait monter les migrants dans des bus et les envoie dans le désert marocain, explique Lamine.

    « Le plus souvent, on nous envoie à Zagora, près de la frontière algérienne (à environ 1 000 kilomètres au nord de Laayoune), mais cela peut aussi être à Beni-Mellal (à plus de 200 kilomètres au sud de Casablanca). Ils nous laissent au milieu de nulle part. , à une dizaine de kilomètres de la ville, sans nourriture ni eau. Il y a aussi des femmes et des enfants avec nous », raconte-t-il.

    « Parfois, nous devons marcher pendant deux ou trois jours pour atteindre la ville la plus proche. Et puis, nous payons le coût du transport pour revenir à Laayoune. »

    Pas d’autre choix que de continuer à essayer

    La raison pour laquelle des migrants comme Lamine continuent de revenir à Laayoune, malgré leurs expériences négatives là-bas, est que la ville n’est qu’à 20 kilomètres de la côte d’où ils peuvent voyager en bateau vers les îles Canaries espagnoles.

    « Si on revient, c’est parce qu’on veut aller en Europe. On veut faire le trajet maritime jusqu’aux Canaries. Fuerteventura n’est qu’à environ 90 kilomètres. Le passage coûte entre 1 500 et 2 000 euros », raconte-t-il à InfoMigrants .

    Cependant, la traversée de l’Atlantique est extrêmement dangereuse. Les courants forts et les vents violents peuvent facilement renverser les bateaux surpeuplés habituellement utilisés par les migrants tentant la traversée. Depuis janvier, plus de 200 personnes sont décédées dans cette partie de l’Atlantique. L’année dernière, il y a eu au moins 4 000 morts.

    « Un de mes amis est mort ces derniers jours en tentant de traverser », raconte Lamine.

    « Je sais que c’est dangereux mais je n’ai pas d’autre choix que d’essayer quand même. Ma famille au pays compte sur moi, ils sont dans une pauvreté totale. »

    Infomigrants, 18 mai 2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Migration #Subsahariens

  • Plus de 98% des MNA ne souhaitent pas retourner au Maroc

    Plus de 98% des MNA ne souhaitent pas retourner au Maroc

    Tags : Maroc, enfants, mineurs non accompagnés, migrants – Plus de 98% des MNA ne souhaitent pas retourner au Maroc

    Save the Children, principale ONG indépendante de défense des droits des enfants dans le monde, a révélé que « 98,6% » des enfants migrants originaires du Maroc, arrivés au mois de mai dernier durant la vague migratoire tolérée par les autorités marocaines à Ceuta (Espagne), « ne souhaitent pas retourner dans leur pays en raison de la maltraitance et de la pauvreté y sévissant ».

    « Après avoir mené 617 entretiens avec des enfants migrants qui relèvent du système de protection, Save the Children insiste sur le fait que 98,6% d’entre eux ne souhaitent pas retourner au Maroc », a indiqué l’ONGi dans une étude sur la protection de l’enfance, précisant que « 75% des enfants interrogés viennent de villes frontalières telles que Castillejos, Rincon et Tétouan ».

    Save the Chlidren a noté, en outre, que « sur la base des entretiens réalisés et envoyés à la zone des mineurs de Ceuta, il a été constaté qu’un mineur interrogé sur trois (33,40%) a subi des violences physiques, des abus et des mauvais traitements à l’origine et que plus de 23% seraient éligibles à la protection internationale pour avoir été victimes de traite ou d’exploitation par le travail », précisant que beaucoup parmi ces enfants ont « déclaré avoir comme parents des porteurs et travailleurs frontaliers ».

    Par ailleurs, l’organisation a plaidé auprès des autorités espagnoles pour une meilleure protection et prise en charge des enfants migrants. « Les droits et le bien-être des enfants migrants doivent être une priorité et après 6 mois, des solutions durables sont nécessaires de toute urgence pour ces enfants », a déclaré Catalina Perazzo, directrice du plaidoyer social et des politiques de l’enfance à Save the Children.

    Save the Children est la principale organisation indépendante de défense des droits des enfants dans le monde. Elle travaille depuis plus de 100 ans pour garantir que tous les enfants survivent, apprennent et soient protégés.

    Actuellement, l’organisation opère dans plus de 120 pays. En mai dernier, une marée humaine de plus de 8.000 candidats à l’exil, en très grande majorité des Marocains, avait rejoint sans entrave l’enclave espagnole de Ceuta à la faveur d’un relâchement des contrôles frontaliers de la part du Maroc.

    Parmi eux, un nombre impressionnant de jeunes partis seuls ou d’enfants en bas âge, emmenés par leur famille. Des experts avaient indiqué que le Maroc utilisait la carte migratoir e comme moyen de pression sur l’Espagne pour la pousser à reconnaître sa prétendue « souveraineté » sur le Sahara occidental.

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    Maroc : plus de 15% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition et 4,1 millions de marocains sous le seuille de pauvreté

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a fait ressortir, dans ces dernières statistiques, que plus de 15% des enfants marocains de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique, alors que 2,6% d’enfants de cette même tranche d’âge sont sujets à une malnutrition aigüe.

    Ces chiffres, disponibles sur la « carte de la faim » (Hunger Map Live) établie par ce programme onusien, dénotent un grand déficit en matière d’alimentation qui touche une frange fragile de la population, à savoir la petite enfance. La carte du PAM, montre, en outre, que 4,1 millions de marocains ne mangent pas à leur faim.

    Dans un dossier consacré à la nutrition, l’UNICEF a mis en garde contre les répercussion de la malnutrition qui peut causer « des conséquences irréversibles » sur la croissance et la santé de l’enfant, notamment durant les 1 000 premiers jours de sa vie (de sa naissance jusqu’à presque trois ans).

    L’organisation onusienne explique que la malnutrition est l’une des causes du retard de croissance qui frappe les enfants de moins de 5 ans. Plus grave encore, elle est responsable de plus d’un tiers des décè s chez les enfants de cette catégorie d’âge dans les pays en développement.

    Pour l’UNICEF, le retard de croissance, ainsi que les autres formes de sous-nutrition, « reflètent bien les inégalités sociales et mettent en évidence la pauvreté et le sous-développement de certains pays ».

    Par ailleurs, dans sa « Hunger Map », le PAM a classé l’Algérie dans la catégorie des pays dont le taux de personnes sous-alimentées est inférieur à 2,5% de la population totale, durant la période 2018-2020. Elle est ainsi le seul pays en Afrique à ne pas dépasser ce seuil.

    L’Algérie a été donc répertoriée dans la même catégorie que la majorité des pays européens, à l’instar des Etats-Unis, du Canada, de la Chine, de la Russie, du Brésil et de l’Australie, entre autres.

    L’Evénement DZ, 16/11/2021

    #Maroc #Migrants #Enfants #Mineurs_non_accompgnés

  • L’Espagne veut arrêter les arrivées de migrants aux Canaries

    Tags : Espagne, Maroc, Iles Canaries, migrants – L’Espagne veut arrêter les arrivées de migrants aux Canaries

    MADRID (AP) — Plus de 400 migrants sont arrivés par mer dans les îles Canaries espagnoles sur une période de 24 heures, ont annoncé jeudi les services d’urgence, alors que le gouvernement espagnol discutait avec les autorités algériennes des moyens de lutter contre la migration illégale d’Afrique du Nord vers l’Europe.

    La plupart des migrants venaient d’Afrique subsaharienne, mais ils comprenaient également au moins huit du Bangladesh. Ils étaient à bord de sept bateaux approchant de l’archipel au large du nord-ouest de l’Afrique, ont indiqué les autorités.

    Les arrivées de migrants aux îles Canaries ont augmenté cette année, selon le ministère espagnol de l’Intérieur. Jusqu’au 31 octobre, 17 000 migrants ont atteint l’archipel, soit une augmentation de 44 % par rapport à la même période l’an dernier.

    Dans l’ensemble, le nombre de migrants atteignant l’Espagne par la mer cette année a augmenté de 24%, pour atteindre plus de 32 700.

    Plus de 4 500 migrants bangladais ont atteint l’Europe par voie terrestre ou maritime l’année dernière, selon les Nations Unies. Plus de 90 % d’entre eux sont allés en Italie, l’Espagne, la Grèce et Malte recevant le reste.

    En 2019, la police espagnole a déclaré que les autorités frontalières algériennes et marocaines avaient conspiré avec des trafiquants d’êtres humains pour faire passer clandestinement des centaines de personnes d’Asie vers l’Espagne à travers la mer Méditerranée.

    Un réseau de passeurs basé au Bangladesh a obtenu frauduleusement des visas pour l’Algérie dans la première étape de son programme, a déclaré la police à l’époque.

    Le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a rencontré jeudi à Madrid son homologue algérien Kamel Beldjoud, affirmant que l’Algérie est « une priorité et un acteur clé » dans les efforts visant à atténuer la pression des migrants sur l’Espagne.

    Beldjoud devait rencontrer vendredi le chef de la police espagnole pour discuter des moyens de lutter contre le crime organisé, y compris les gangs qui font passer clandestinement des personnes à travers les frontières.

    Associates Press, 15/11/2021

    #Espagne #Maroc #Migration #Iles_Canaries

  • Crise des migrants: L’Occident est le coupable (Poutine)

    Tags : BIélorussie, Russie, Pologne, migrants, Europe, Poutine – Crise des migrants: L’Occident est le coupable (Poutine)

    MOSCOU, 13 novembre (Reuters) – Le président russe Vladimir Poutine a déclaré samedi que les pays occidentaux, et non la Biélorussie, étaient en fin de compte responsables de la crise des migrants à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, évoquant les guerres en Irak et en Afghanistan.

    La Russie est un allié clé du Belarus, que l’Union européenne a accusé de monter une « attaque hybride » en faisant venir par avion des milliers de migrants, principalement originaires du Moyen-Orient, et en les poussant à tenter de passer illégalement en Pologne.

    Alors que l’UE s’apprête à imposer de nouvelles sanctions à Minsk, Poutine a déclaré à la télévision publique russe qu’il pensait que le Belarus n’était pas à blâmer pour la crise.

    « N’oublions pas d’où viennent ces crises avec les migrants (…). Le Belarus est-il un pionnier dans ces problèmes ? Non, les raisons ont été créées par les pays occidentaux et européens eux-mêmes », a déclaré M. Poutine.

    Faisant référence aux conflits en Irak et en Afghanistan, M. Poutine a noté que des Kurdes irakiens et des Afghans figuraient parmi les migrants à la frontière biélorusse.

    « La Biélorussie n’a rien à voir avec cela… Le fait qu’ils soient passés par la Biélorussie n’est pas surprenant car la Biélorussie… dispose d’une exemption de visa pour les pays d’origine », a-t-il déclaré.

    Le Président russe Vladimir Poutine préside une réunion avec des membres du gouvernement via une liaison vidéo à la résidence d’État de Novo-Ogaryovo, dans les environs de Moscou, en Russie, le 10 novembre 2021. Sputnik/Mikhail Metzel/Kremlin via REUTERS ATTENTION AUX RÉDACTEURS – CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS.
    Il a accusé les forces polonaises à la frontière avec la Biélorussie de frapper les migrants, de tirer des balles au-dessus de leur tête et d’allumer des lumières et des sirènes la nuit à proximité.

    « Cela ne cadre pas vraiment avec les idées d’humanité qui sont censées sous-tendre toutes les politiques de nos voisins occidentaux », a-t-il déclaré.

    M. Poutine a déclaré qu’il espérait que le président biélorusse Alexandre Loukachenko et la chancelière allemande Angela Merkel discuteraient de la crise, affirmant que les migrants souhaitaient principalement se rendre en Allemagne et que Moscou n’avait rien à voir avec cette impasse.

    Au fil de la crise, l’Occident a exprimé ses craintes quant aux mouvements de troupes russes près de la frontière ukrainienne et à une éventuelle attaque, tandis que Moscou s’est plaint de l’activité croissante de l’OTAN dans la région. en savoir plus

    M. Poutine a déclaré que les exercices imprévus de l’OTAN en mer Noire constituaient un « défi sérieux » pour Moscou, précisant que ces exercices impliquaient un puissant groupe naval et des avions stratégiques armés.

    Le ministère russe de la Défense a déclaré avoir détecté et suivi quatre avions espions de l’OTAN volant dans la région de la mer Noire au cours des dernières 24 heures, dont un avion de reconnaissance américain U-2S à haute altitude dans l’espace aérien ukrainien, selon l’agence de presse RIA.

    Reuters

    #Biélorussie #Russie #Poutine #Migrants #Occident

  • Maroc: Mort d’un migrant sénégalais persécuté par la police

    Maroc: Mort d’un migrant sénégalais persécuté par la police- Dans le nord du Maroc, beaucoup de migrants subsahariens s’installent dans les forêts périlleuses de Nador, Tanger et Tétouan, pour traverser les frontières espagnoles et entrer à Ceuta ou Melilla : deux enclaves espagnoles qui se trouvent dans le territoire marocain.

    Après le décès de Malick Ba, la communauté sénégalaise du Maroc vient d’enregistrer un nouveau décès dans le royaume chérifien.

    Il s’agit de Boubacar Sonko, un jeune migrant sénégalais âgé de 27 ans, qui a perdu la vie la semaine passée lors d’une course poursuite avec les policiers marocains dans la forêt de Nador, dans le nord du Maroc.

    Boubacar avait quitté le Sénégal pour venir au Maroc dans le but de transiter vers l’Espagne clandestinement. Mais malheureusement, son projet migratoire n’a pas abouti.

    Dans le nord du Maroc, beaucoup de migrants subsahariens s’installent dans les forêts périlleuses de Nador, Tanger et Tétouan, pour traverser les frontières espagnoles et entrer à Ceuta ou Melilla : deux enclaves espagnoles qui se trouvent dans le territoire marocain.

    Cette traversée est très risquée et ces personnes tentées par la migration font face à d’énormes difficultés, dont des agressions faites par des vagabonds appelés « Clochards » et des poursuites perpétrées à leur endroit.

    BOUMLA

    Dans ces forêts dangereuses, les policiers marocains viennent tous les matins à 4h pour chasser les migrants qui y sont installés : Cette opération appelée BOUMLA, fait silencieusement beaucoup de victimes.

    Métro Dakar, 01/11/2021