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  • Maroc-Sahara Occidental: arrestations « en pleine nuit » de dizaines de migrants à Laâyoune

    Dans la nuit du 7 au 8 mai, les autorités marocaines ont surgi dans des habitations de Laâyoune, dans le sud du pays, arrêté et déplacé dans une autre ville des dizaines de migrants d’Afrique subsaharienne dont des femmes et des enfants. L’association marocaine pour les droits de l’homme (AMDH) et le groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants (Gadem) dénoncent une « opération illégale » visant à éloigner les migrants des zones frontalières.

    Arrêtés en pleine nuit. Des dizaines de migrants d’Afrique subsaharienne ont été arrêtés dans la nuit du 7 au 8 mai à leurs domiciles, à Laâyoune, dans le sud du pays, selon l’association marocaine pour les droits de l’homme (AMDH). L’opération menée par la police marocaine a eu lieu entre « 23h et 4 h du matin ». Des femmes et des enfants auraient également été embarqués.

    Omar Naji, le vice-président de la section de l’AMDH à Nador, contacté par InfoMigrants, parle d’opérations « illégales », « opérées sans ordre ni contrôle judiciaire ». « Des violations graves ont été commises », poursuit-il. « L’arrestation de femmes enceintes et d’enfants est interdite par la loi et contraire à la Convention Internationale des droits de l’enfant que le Maroc a ratifiée ».

    Sur les réseaux sociaux, l’AMDH a déploré le cynisme des autorités qui n’ont pas sécurisé la zone. Cette nuit-là, de nombreux vols, pillages et destructions de biens ont eu lieu aux domiciles des personnes arrêtées. « S’introduire à l’intérieur des maisons à 23h et les laisser ouvertes après les arrestations est de la responsabilité des autorités », dénonce encore Omar Naji.

    Ce n’est pas la première fois que les autorités marocaines procèdent à ce genre d’opérations musclées contres des migrants d’Afrique subsaharienne. Elles sont même « assez fréquentes, selon les périodes », souligne de son côté Camille Denis, la directrice du Gadem, une autre association marocaine qui vient en aide aux migrants dans le nord du pays. « Ce qu’il s’est passé à Laâyoune n’est pas étonnant. Cette opération est sûrement en lien avec la situation aux Canaries ».

    « Eloigner les migrants de la zone frontalière »

    Laâyoune est connu pour être l’un des points de sortie du pays pour les migrants voulant rejoindre l’Europe via les Canaries espagnoles – situées à environ 200 km de là. Les arrivées via l’océan sur l’archipel espagnol se sont multipliées depuis la fin 2019. L’an dernier, 23 023 migrants ont atteint les Canaries, soit huit fois plus que l’année précédente, selon le ministère de l’Intérieur espagnol. Depuis, l’Union européenne a haussé le ton contre le Maroc l’exhortant à mieux contrôler ses frontières.

    « Le but de ces opérations marocaines est donc d’éloigner les migrants de la zone frontalière », résume Camille Denis du Gadem. « Mener une opération à Laâyoune n’est pas un hasard, la ville fait partie des routes migratoires les plus utilisées sur la côte marocaine en 2020. »

    Généralement, les opérations des autorités répondent au même procédé : cibler un endroit précis (domiciles, parcs, carrefours…), mener des arrestations de masse et procéder à des déplacements internes forcés. « C’est comme cela que le Maroc essaye de stopper les départs ».

    Les migrants arrêtés à Laâyoune ont effectivement été déplacés vers la ville de Tantane, plus au nord, explique l’AMDH. « Ils auraient pu être déplacés encore plus haut, vers Agadir. On a déjà vu ça », précise encore Camille Denis.

    Des déplacements forcés pour décourager les migrants

    Une fois déplacés, les autorités peuvent procéder à des expulsions forcées, mais aussi à des libérations. Beaucoup de migrants sont ainsi relâchés dans la nature à des centaines de kilomètres de leur lieu de vie. Ce fut le cas lors de l’opération du 8 mai. « Les autorités ont libéré les migrants là-bas [à Tantane, ndlr] et les ont laissés sans ressources […] Ils doivent rentrer chez eux par leurs propres moyens », dénonce l’AMDH. « Ces opérations sont juste là […] pour montrer à l’Union européenne le bon travail de gendarmes marocains ».

    Le procédé des arrestations/déplacements forcés/retour-à-domicile ressemble surtout à une guerre d’usure visant à épuiser les migrants. « Il y a des traumatismes qui naissent de ces opérations. Les déplacements forcés participent à la précarisation des migrants. Ces derniers peuvent perdre leurs emplois, leur bail, leur logement », précise Camille Denis. Il y a aussi le traumatisme moral. « On parle d’arrestations à domicile, de nuit, d’arrestations au faciès, de violences… Tout cela est très compliqué à gérer pour les personnes de peau noire ».

    De nombreux migrants disent être victimes de racisme et de violences policières au Maroc. Outre la capitale Rabat, la police marocaine mène régulièrement des raids dans les forêts situées à proximité de Tanger, où des migrants vivent cachés en attendant de tenter de gagner les côtes espagnoles par le détroit de Gibraltar.

    En juillet 2020, un migrant camerounais avait été tué après que la police avait démantelé un camp illégal dans une forêt, au nord de Tanger.

    Info Migrants, 10 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, migrants, subsahariens, Laayoune, Canaries, Espagne, pateras,

  • La Pologne et la Hongrie bloquent l’expression « égalité des sexes » lors du sommet social de l’UE

    Les pressions exercées par la Pologne et la Hongrie ont conduit à la suppression de l’expression « égalité des sexes » d’une déclaration faite vendredi sur la promotion de la cohésion sociale dans l’Union européenne, qui s’efforce de se reconstruire après la pandémie du COVID-19.

    Le parti nationaliste polonais au pouvoir, le parti Droit et Justice (PiS), et son allié eurosceptique, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, promeuvent ce qu’ils appellent les valeurs sociales traditionnelles dans leur pays et se sont opposés à plusieurs reprises à leurs homologues occidentaux plus libéraux sur les droits des femmes, des homosexuels et des migrants.

    Les deux pays se sont opposés à la mention directe de l’ »égalité des sexes » dans une déclaration des 27 dirigeants nationaux du bloc, qui se réunissent dans la ville portugaise de Porto vendredi et samedi pour chercher des moyens de réduire les inégalités sociales et économiques qui se sont creusées pendant la pandémie.

    Alors qu’une première version indiquait que le bloc allait « promouvoir l’égalité des sexes », la dernière version vue par Reuters évite cette phrase et se lit comme suit : « Nous redoublerons d’efforts pour lutter contre la discrimination et travaillerons activement à combler les écarts entre les sexes… et à promouvoir l’égalité. »

    Les diplomates de l’Union européenne ont déclaré que Varsovie et Budapest avaient cherché à adopter un langage plus souple. Les deux gouvernements soutiennent les valeurs sociales catholiques et conservatrices dans des positions controversées qui sont allées de pair avec un contrôle accru de l’État et une influence politique sur les médias, les tribunaux et les universités.

    La stratégie de la Commission européenne en matière d’égalité entre les hommes et les femmes pour la période 2020-2025 fixe comme objectif une « Union dans laquelle les femmes et les hommes, les filles et les garçons, dans toute leur diversité, sont libres de suivre le chemin qu’ils ont choisi dans la vie, ont des chances égales de s’épanouir et peuvent participer de manière égale à la société européenne et la diriger ».

    À son arrivée à Porto, M. Orban a déclaré aux journalistes : « Le fait est que les hommes et les femmes doivent être traités de manière égale ». Il a déclaré qu’il était contre le fait de parler de « genre », qu’il considère comme une « expression motivée par l’idéologie ».

    Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a également parlé uniquement de la nécessité d’ »éliminer l’écart entre les hommes et les femmes » sur le lieu de travail, plutôt que d’une égalité sociale plus large pour les groupes ayant une orientation sexuelle différente.

    En Pologne, certaines régions se sont proclamées « zones sans LGBT » et ont reçu le soutien du gouvernement après avoir perdu des financements de l’UE en raison de cette discrimination.

    PROGRÈS SOCIAL

    ILGA Europe, un groupe de défense des droits des LGBTI, a déclaré qu’effacer le langage signifiait effacer l’égalité des sexes en tant que principe.

    Attaquer le terme « genre » est une stratégie largement appliquée par les acteurs anti-droits de l’homme pour saper les avancées des droits des femmes, des droits sexuels et reproductifs et des droits des LGBTI », a-t-elle déclaré.

    En dépit de l’agitation autour du langage, les dirigeants s’engageront néanmoins en faveur d’une reprise inclusive de la récession record du bloc, déclenchée par la pandémie, qui a tué près de 700 000 personnes en Europe, fermé les entreprises et les voyages, et confiné des millions de personnes chez elles.

    Les femmes, les jeunes, les travailleurs de la « gig economy » et les victimes de violences domestiques font partie des groupes qui ont été particulièrement touchés par l’aggravation des inégalités préexistantes.

    « La priorité sera de passer de la protection à la création d’emplois et d’améliorer la qualité de l’emploi », indique la déclaration des dirigeants, qui salue une proposition visant à aller au-delà des chiffres du PIB pour mesurer le progrès économique et social.

    Vingt-quatre dirigeants participent à la réunion en personne, la chancelière allemande Angela Merkel et deux autres étant présents pour des discussions qui portent également sur les divergences de vues concernant la renonciation aux brevets pour les vaccins COVID-19 et les relations tendues entre l’UE et la Russie.

    Reuters, 07 mai 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Pologne, Hongrie, égalité des sexes, cohésion sociale, femmes, homosexualité, migrants,

  • Lutte contre le coronavirus : Le diable est dans les détails

    Les mesures de lutte contre le Coronavirus— indispensables — devraient inclure certaines dispositions spécifiques aux groupes vulnérables, tels que les migrants, les femmes victimes de violence de genre ou les personnes dont les revenus sont réduits par la crise. Sinon, elles risquent non seulement de perdre en efficacité mais aussi d’avoir des conséquences désastreuses.

    Il nous faut d’abord saluer les efforts que divers groupes et, bien évidemment en première ligne tous les personnels de santé, font pour arrêter la propagation du virus et protéger, en particulier, les personnes les plus vulnérables. Si nous devons faire confiance aux spécialistes à propos des mesures qui sont prises pour lutter contre la pandémie, il est vital toutefois que les droits humains servent de repères aussi dès aujourd’hui dans tous les efforts de prévention, de préparation, de confinement et de traitement pour mieux protéger la santé publique et soutenir les groupes et les individus les plus à risque. C’est ainsi qu’un des droits fondamentaux, le droit à la santé, pourra être garanti.

    Nous sommes confrontés à une situation extraordinaire et des mesures sévères doivent être prises. Il est aussi essentiel de se rappeler que le respect des droits humains n’est pas un luxe. L’attention, absolument nécessaire, de notre gouvernement envers les conséquences économiques des décisions qu’il a prises (notamment en ce qui concerne les indépendants et petites entreprises) doit aussi être dirigée vers l’impact de celles-ci sur la situation et les droits de parties entières de notre population. Car certaines situations risquent de passer inaperçues, les personnes concernées n’ayant pas toujours de porte-paroles.

    Cela n’implique pas forcément des mesures extrêmement coûteuses, et elles peuvent même dans certains cas améliorer la lutte contre l’épidémie.

    Le confinement peut engendrer des problèmes graves pour certaines personnes qui vivent déjà dans des conditions très difficiles. La privation de certains services essentiels (aides-familiales, banques alimentaires, soins ou repas à domicile, les repas à l’école…) peut entraîner des conséquences désastreuses, qui auront elles-mêmes un impact sur les capacités de traitement de notre système de santé.

    Il en va de même en ce qui concerne les démarches que doivent normalement respecter certaines personnes : accès au CPAS, détermination de la garde d’enfants, suivi des dossiers pour l’accès aux allocations de chômage,… Même si la digitalisation des services a beaucoup progressé, encore faut-il disposer du matériel et de la connexion nécessaire pour en bénéficier.

    Il faut garantir à tous et à toutes l’accès à la sécurité sociale, y compris les congés de maladie, les soins de santé et les congés parentaux, s’ils sont malades ou en quarantaine ou doivent prendre soin des personnes à charge touchées, y compris les garçons et les filles en raison de fermetures d’écoles. Certaines des mesures appliquées pour améliorer la santé publique peuvent avoir des conséquences négatives sur le droit au travail et les droits du travail, ce qui affecte de manière disproportionnée les personnes occupant des emplois précaires. Il s’agit notamment des travailleurs migrants, des personnes soumises à des conditions de travail dangereuses ou précaires typiques de l’économie à la demande (ceux qui effectuent leur travail sur la base de commandes ou de tâches spécifiques à accomplir dans un certain temps), des personnes faible revenu, les migrants en situation administrative irrégulière et les personnes employées dans le secteur informel. Les États doivent veiller à ce que tous et toutes aient également accès aux mêmes droits économiques et sociaux.

    Les Agents de santé sont en première ligne de cette épidémie, car ils doivent continuer à fournir des services malgré les risques personnels pour eux-mêmes et leurs familles : la possibilité de contracter COVID-19, les heures supplémentaires de travail, l’angoisse psychologique et la fatigue. Il est nécessaire de fournir un équipement de protection individuelle adéquat et de qualité, des informations, une formation et un soutien psychologique pour faciliter le travail des infirmières, des médecins et des autres personnels impliqués dans la riposte. Ces aspects doivent également être pris en compte dans le cas d’autres professionnels particulièrement exposés au risque, tels que les gardiens et autres employés des prisons ou d’autres membres des forces de l’ordre chargés d’appliquer les mesures sanitaires. L’État doit également veiller à ce que des mécanismes soient mis en place pour apporter un soutien aux familles des agents de santé et autres personnes décédées ou tombées malades à la suite de leur exposition professionnelle au COVID-19 .

    Les biens, installations et services de soins de santé, y compris l’accès aux soins et les futurs vaccins et remèdes développés, doivent être disponibles en quantité suffisante pour toutes les personnes[JP2] qui doivent en bénéficier, en particulier les secteurs les plus vulnérables ou marginalisés de la population, qui doivent y avoir accès sans discrimination.

    Cet accès doit être abordable pour tous et toutes . Cela signifie que les États devraient travailler avec les parties concernées (y compris les sociétés pharmaceutiques) pour y parvenir, afin que la garantie des droits humains soit une priorité pour tous les acteurs.

    Le droit à la santé comprend à la fois la santé physique et la santé mentale. La Belgique doit veiller à ce qu’un soutien psychosocial soit disponible pour les conséquences possibles de l’épidémie de COVID-19 sur la santé mentale et les mesures de confinement ultérieures, telles que l’anxiété ou la dépression.

    GROUPES VULNÉRABLES
    Les personnes âgées et celles qui ont des problèmes de santé préexistants (tels que l’asthme, le diabète ou les maladies cardiaques) semblent être plus exposées à devenir gravement malades du virus et les États doivent donc faire tout leur possible pour les protéger. Mais nous ne pouvons pas oublier qu’il existe d’autres groupes vulnérables. Les personnes vivant dans la pauvreté et ayant moins accès aux mesures préventives, y compris les masques et les désinfectants ; les sans-abri obligés de vivre dans la rue, les migrants en situation administrative irrégulière ; les personnes à faible revenu et à l’emploi précaire ; ceux qui n’ont d’autre choix que de vivre ou de travailler à proximité d’autres personnes qui n’ont pas accès à des mesures préventives adéquates, comme dans les prisons ou dans des environnements de travail qui présentent des risques pour la santé ; ou des personnes sans accès adéquat à l’eau et à l’assainissement. Tous et toutes doivent faire l’objet d’une attention particulière de la part des autorités et leurs besoins doivent être pleinement pris en compte dans les plans et stratégies, afin qu’ils puissent accéder aux mêmes services que le reste de la population sans discrimination. Il est capital, par exemple, que les demandeurs d’asile soient correctement accueillis et bénéficient des services de santé. Sans quoi, les risques de propagation de l’épidémie n’en seront que renforcés.

    Les femmes et les jeunes filles peuvent subir des impacts particuliers et disproportionnés. Malgré le fait que jusqu’à présent, il n’y avait pas d’informations détaillées sur l’impact de l’épidémie de COVID-19 sur le genre, lors des précédentes urgences de santé publique, on a vu combien les femmes, qui sont celles qui remplissent les fonctions de soins dans une plus large mesure, à la fois dans le secteur informel ainsi que dans le secteur social et de la santé, sont dès lors confrontées à un plus grand risque d’exposition à la maladie. Par conséquent, tous les efforts de réponse doivent inclure une analyse de genre pour garantir que les droits des femmes et des filles sont protégés et reçoivent un soutien adéquat.

    Il est aussi un problème important qui demande une attention particulière : celui des victimes de violences conjugales. Le confinement augmente sensiblement, si l’on en croit les experts, les dangers que courent ces femmes. Appeler les services de secours peut être parfois très compliqué et lorsque cela se passe, il n’est pas certain que les mesures adéquates puissent être prises. Il est dès lors capital que les services de police, qui vont pouvoir consacrer plus de temps sur le terrain afin de garantir les mesures de confinement, soient aussi plus attentifs à tous les signaux (témoignages de voisins,…) qui pourraient leur parvenir. Des campagnes de rappel des numéros verts (violences conjugales, viol) devraient être relancées afin que les femmes concernées puissent profiter de toutes les opportunités qu’elles rencontreraient pour y faire appel.

    SOLIDARITÉ ET COOPÉRATION, PLUS QUE JAMAIS NÉCESSAIRES
    Dans des moments comme ceux de crise sanitaire, la coopération et la solidarité internationales sont décisives. Les gouvernements qui ont la capacité économique et technique de le faire doivent aider ceux qui ont le moins de ressources à se préparer à toute flambée et à y faire face. De même, les États doivent fournir à d’autres États et organisations internationales des informations pertinentes sur le degré de propagation du COVID-19 dans leur juridiction et ses conséquences, ainsi que les informations dont ils disposent concernant son traitement éventuel.

    C’est ainsi que la situation en cours à Lesbos et de façon générale l’accueil des migrants en Europe doivent faire l’objet d’une révision complète et urgente.

    C’est ainsi aussi que dans d’autres parties du monde [1] [2] [3], on doit relever des violations parfois massives des droits humains sous le couvert de la lutte contre le virus. Enfin, des situations terribles disparaissent de nos écrans, laissant les victimes aux mains de leurs bourreaux [4]. …

    L’épidémie en cours nous montre à quel point une politique pensée et respectueuse des droits fondamentaux est capitale. Les victimes qu’a faites le Coronavirus — et qu’il fera malheureusement encore— ne seront pas seulement les personnes qui en auront été atteintes. Bien d’autres personnes en souffriront pour d’autres raisons. Charge à nous de ne pas les considérer comme des “dégâts collatéraux”.

    NOTES

    [1] https://www.amnesty.org/en/latest/news/2020/03/usa-trump-coronavirus-pandemic-discriminatory-ban-asylum-seekers/

    [2] https://www.amnesty.be/infos/actualites/article/inde-faut-retablir-acces-internet-reduire-risques-lies-covid

    [3] https://www.amnesty.org/en/get-involved/take-action/coronavirus-end-censorship-in-china/

    [4] https://teargas.amnesty.org/iraq/

    Source : Amnesty.be, 20 mars 2020

    Tags : coronavirus, démunis, migrants, clandestins, SDF, sans abris,