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  • Erdogan: Le racisme, un problème majeur pour les turcs en Europe

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    Président turc: Le racisme et l’islamophobie restent un problème majeur pour les Turcs vivant en Europe
    -La communauté turque en Allemagne représente l’aspect social le plus important des relations Turquie-Allemagne, a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d’une conférence de presse à Istanbul avec la chancelière allemande Angela Merkel.

    Le Président turc a déclaré samedi que le racisme, l’islamophobie, la xénophobie et la discrimination, restent le principal problème de la communauté turque vivant en Europe. « Il est de toute importance de prendre des mesures efficaces contre toutes les personnes auteures d’agressions, d’injures, de comportements hostiles et de discrimination », a soutenu Recep Tayyip Erdogan, lors d’une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande Angela Merkel à Istanbul.

    Le chef de l’Etat turc a également mis l’accent sur l’importance des liens tissés entre la Turquie et l’Allemagne à travers la communauté turque qui vit en Allemagne et qui « constitue notre richesse commune et l’aspect social le plus important de nos relations ».

    Erdogan a exprimé l’espoir que Merkel continuera à contribuer à l’amitié entre les deux nations, alors que la chancelière allemande s’apprête à quitter ses fonctions, après avoir dirigé les affaires de son pays pendant 16 ans.

    Le Président turc a également exprimé l’espoir que la collaboration fructueuse menée avec la chancelière allemande sortante, se poursuivra de la même manière avec le nouveau gouvernement fédéral allemand aussi bien dans le cadre des relations bilatérales que des relations Union européenne (UE)-Turquie.

    Pour sa part, Merkel a déclaré que la collaboration de l’UE avec la Turquie en matière de migration irrégulière se poursuivrait.

    « Nous voulons empêcher la traite des êtres humains. Il est essentiel […] que l’UE soutienne la Turquie à cet égard », a-t-elle souligné avant d’ajouter que « la Turquie et l’Allemagne ont et auront toujours des intérêts communs » et qu’il en serait également ainsi pour le prochain gouvernement fédéral allemand.

    La Turquie accueille plus de 4,5 millions de réfugiés et migrants, notamment des personnes ayant fui la guerre en Syrie, en Afghanistan et en Irak et voulant se rendre en Europe dans l’espoir d’y vivre.

    La conférence de presse faisait suite à une réunion d’une heure entre Erdogan et Merkel au Palais Huber à Istanbul, au cours de laquelle, les deux leaders ont également évoqué les questions internationales, notamment la situation politique et sécuritaire en Libye, en Syrie et en Afghanistan.

    Merkel et Erdogan ont également discuté des relations commerciales bilatérales, le Président turc réitérant l’ambition d’atteindre dans les années à venir, un volume d’échanges bilatéraux annuels de 50 milliards de dollars.

    Angela Merkel s’apprête à quitter la politique active à la fin de cette année, mais elle restera à son poste de chancelière fédérale jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement de coalition.

    Les Chrétiens-démocrates (CDU/CSU), le parti de la chancelière qui avait, de longue date, annoncé son retrait de la scène politique, ont perdu de justesse les élections législatives qui ont eu lieu en Allemagne à la fin du mois dernier.

    Anadolou, 16/10/2021

  • Canada : Une famille marocaine se chauffe avec un four

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    Incapables de se reloger depuis l’annonce de la démolition de leur immeuble, à Longueuil, un couple et ses trois enfants en sont réduits à se chauffer avec la cuisinière en vivant dans la crainte constante de l’arrivée des bulldozers. « On est les seuls qui restent de l’immeuble. On cherche depuis des mois, mais on ne trouve rien. Personne ne veut d’une famille avec trois enfants et parce que pour le moment [ma conjointe] ne travaille pas », explique Ismaël Lahmoum, qui vit avec sa femme et leurs enfants de 14, 12 et 6 ans.

    En mai dernier, l’immeuble où il vit avec sa famille depuis deux ans a été acheté par la résidence pour aînés de Longueuil, Château Bellevue, selon le registre foncier de la Ville. On a alors demandé à M. Lahmoum de quitter l’appartement pour le 30 septembre, au plus tard, et on lui a offert trois mois de loyer gratuit, explique-t-il. Malgré des recherches et des visites intensives durant les quatre derniers mois, la famille de cinq peine à trouver un logement assez grand qui rentre dans son budget, s’étirant tout de même jusqu’à 1300 $ par mois, explique Asmae Zoihid, la maman.

    « On est prêt à prendre un appartement plus petit pour rester dans le quartier, parce que les enfants vont à l’école à côté, qu’ils ont leurs amis et leurs repères. Ce n’est pas facile pour eux non plus, même s’ils comprennent un peu la situation », laisse-t-elle tomber.

    Le four pour chauffer le logement

    Depuis le 1er octobre, la pression de trouver un nouveau toit a particulièrement augmenté sur cette famille originaire du Maroc qui vit sur la Rive-Sud de Montréal depuis 14 ans. Le gaz qui leur permettait de chauffer l’appartement a été coupé.

    « Maintenant, on doit allumer le four et laisser la porte entre-ouverte. On n’a pas le choix de faire ça pour rester au chaud », confie M. Lahmoum.

    Enfants refusés

    Selon l’homme qui travaille comme concierge, la majorité des propriétaires d’appartements refusent ou disparaissent dès qu’il indique avoir des enfants.

    Mme Zoihid, employée normalement dans une garderie, croit que son arrêt de travail pour des raisons de santé l’empêche aussi de fournir une preuve tangible d’emploi pour rassurer les propriétaires.

    Pour Marco Monzon, directeur général du Comité logement Rive-Sud, la situation de cette famille reflète bien la crise du logement qui se dessine depuis des années.

    « On le sait, les taux d’inoccupation sont très, très bas, surtout pour les 3 chambres et plus. Mais en plus, il y a vraiment eu une augmentation des prix des loyers, donc même s’il y a des logements, ils ne sont pas accessibles parce que les prix sont trop hauts pour des familles », explique-t-il.

    QUB, 12/10/2021

  • L’UE pousse la Grèce à ouvrir une enquête sur les rapports de refoulement

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    8 octobre (Reuters) – L’exécutif de l’Union européenne a exhorté vendredi la Grèce à ouvrir une enquête sur les rapports faisant état de refoulements illégaux de migrants, tout en félicitant la Croatie qui s’est engagée à ouvrir une enquête.

    « Je dois dire que le gouvernement croate prend cette affaire très au sérieux, il va immédiatement enquêter », a déclaré la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, lors d’une réunion de l’UE à Luxembourg.

    « Ma discussion avec le ministre grec était différente, et j’ai dit clairement que je n’accepterai pas que la Grèce ne fasse pas d’enquête à ce sujet », a-t-elle ajouté.

    « Nous devons protéger nos frontières extérieures, mais nous devons aussi protéger nos valeurs, l’État de droit et les droits fondamentaux. Et cela est absolument possible à faire ensemble ».

    Mme Johansson a rencontré les ministres de l’intérieur de la Croatie et de la Grèce jeudi, après que les médias allemands Der Spiegel et ARD ont documenté ce qu’ils ont dit être des fonctionnaires grecs et croates effectuant des refoulements illégaux et parfois violents de migrants. lire la suite

    Les rapports indiquent que les médias allemands disposent de séquences vidéo de 11 refoulements effectués par la police croate en Bosnie, ainsi que de preuves, notamment de séquences vidéo, montrant les garde-côtes grecs en train de repousser des migrants dans la mer Égée.

    Reuters n’a pas vérifié ces allégations de manière indépendante.

    Le ministère des migrations à Athènes a démenti les informations faisant état de refoulements de migrants et a déclaré qu’il agissait dans le cadre du droit international pour protéger les frontières de la Grèce et de l’UE.

    En vertu du droit international, toute personne a le droit de demander l’asile et il est interdit de renvoyer des demandeurs d’asile potentiels là où leur vie ou leur bien-être pourrait être en danger.

    Reuters

  • Iles Canaries: 300 migrants arrivent en une seule journée

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    CRISE MIGRATOIRE AUX ÎLES CANARIES
    Plus de 300 migrants arrivent aux Iles Canaries en une seule journée
    L’instabilité dans les pays d’origine augmente et la période de meilleures conditions météorologiques commence sur la route

    Quelque 340 migrants sont arrivés ce dimanche aux îles Canaries à bord de huit bateaux dans une journées qui a enregistré la plus grand nombre d’arrivées de l’année. Sept des bateaux sont arrivés au nord de Lanzarote, tandis que le huitième est arrivé au sud de l’île de Gran Canaria, selon les services d’urgence.

    L’arrivée de migrants dans les îles, où plus de 11000 personnes ont débarqué depuis janvier dernier et il y a des mois qu’elles ont plusqaue doublé les chiffres de l’année dernière, mais l’activité s’est intensifiée ces dernières semaines.

    Il y a plusieurs facteurs qui l’expliquent. D’une part, l’instabilité dans les principaux pays d’origine, comme le Mali ou la Guinée, s’accentue, et les lieux de départ des bateaux (comme le Maroc, la Mauritanie ou le Sahara occidental) continuent d’accueillir des milliers de personnes en attente de leur opportunité pour traverser l’atlantique.

    D’autre part, la saison où la route canarienne est plus active vient de commencer en raison des conditions météorologiques plus favorables. Il est prévisible que les arrivées culmineront en octobre et novembre, comme l’année dernière.

    Le premier débarquement de la journée a eu lieu à l’aube. C’est un bateau pneumatique avec 44 migrants d’origine subsaharienne (24 hommes, 14 femmes, trois mineurs et trois bébés) qui est arrivé sur l’île de La Graciosa. Bien que l’une des femmes soit enceinte et ait été transportée à l’hôpital pour examen, les occupants étaient en bonne santé, selon le 112.

    Des ressources à la limite

    Une deuxième patera avec 45 mâles d’origine maghrébine a ensuite été localisée à terre dans la région de Punta Mujeres, au nord de Lanzarote. Un autre bateau avec 33 Maghrébins a également atteint la côte nord de Lanzarote et trois d’entre eux ont nécessité une assistance médicale, selon 112. Plus tard, le Salvamar Al Nair et l’avion de sauvetage maritime Sasemar 103 ont localisé quatre autres bateaux avec un total de 148 immigrés marocains près d’Órzola, sur la côte nord de Lanzarote. Les dernières et constantes arrivées sur l’île ont mis les moyens d’accueil à la limite.

    Le huitième navire, trouvé à neuf milles des côtes, au sud de Gran Canaria, était un cayuco dans lequel, selon 112, quelque 70 personnes voyageaient. Les survivants ont été transférés au port d’Arguineguín, où plusieurs ont dû recevoir une assistance médicale.

    El Pais, 26/09/2021

  • Immigration clandestine: Un nouveau rapport met en cause l’UE

    Immigration clandestine: Un nouveau rapport met en cause l’UE

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    Dans un rapport publié, lundi, par la Cour des comptes européenne sur l’immigration irrégulière, l’instance européenne a souligné l’inefficacité de la politique européenne pour faire face à ce phénomène, tout en dénonçant un système qui encourage l’immigration clandestine.

    En effet, la Cour des comptes européenne a souligné le manque d’efficacité de la coopération de l’UE avec les pays tiers pour garantir le retour, dans leur pays d’origine, des migrants qui séjournent de manière irrégulière sur le territoire de l’Union.

    « Au cours de la période 2015-2020, les négociations d’accords de réadmission menées par l’UE avec des pays tiers n’ont guère progressé.

    En outre, les actions entreprises par l’UE ont été trop fragmentéespour faire en sorte que les pays tiers s’acquittent de leurs obligations en matière de réadmission », a expliqué l’instance de l’UE dans son rapport.

    Concernant le retour des migrants en situation irrégulière, le rapport a indiqué que « moins d’un sur cinq rentre effectivement dans son pays d’origine situé hors d’Europe », alors qu’environ 500.000 migrants en situation irrégulière venus de pays tiers reçoivent, chaque année depuis 2008, l’ordre de quitter le territoire de l’Union.

    Le même rapport indique que le faible nombre de retours de migrants en situation irrégulière s’explique notamment par « la coopération difficile avec leurs pays d’origine. L’UE a déjà conclu 18 accords de réadmission juridiquement contraignants et ouvert officiellement des discussions avec six autres pays ».

    «Nous attendons de notre audit qu’il alimente le débat autour du nouveau pacte sur la migration et l’asile de l’UE, parce qu’une politique de réadmission efficace et bien gérée constitue une composante essentielle de toute politique migratoire globale», a déclaré M. Leo Brincat, le Membre de la Cour des comptes européenne responsable du rapport.

    « Pourtant, en l’état, le système de retour de l’UE pâtit d’un manque d’efficacité tel, qu’il produit l’effet inverse de celui escompté: il encourage plus qu’il ne décourage la migration irrégulière ». , a-t-il ajouté.

    Le rapport explique le manque d’efficacité de la politique européenne en matière de lutte contre l’immigration irrégulière par des points de friction persistants qui « viennent mettre en péril les négociations d’accords de réadmission de l’UE », précisant que c’est le cas de l’inclusion obligatoire de la clause relative aux ressortissants de pays tiers, fréquemment rejetée par les pays extérieurs à l’UE.

    Les rédacteurs du rapport met enévidence une autre faiblesse qui est « le manque de synergie au sein de l’UE ellemême ».

    En effet, l’UE ne parle pas toujours «d’une seule voix» aux pays tiers, et la Commission européenne n’a pas toujours associé les États membres clés au processus de négociation en vue de le faciliter. Certains pays tiers ne voient donc pas l’intérêt d’opter pour un ARUE plutôt que pour une coopération bilatérale, en particulier si les accords bilatéraux sont

    plus à leur avantage, explique la même source, soulignant que lorsque les États membres ont adopté des positions commune , cela s’est révélé bénéfique pour débloquer des négociations ou conclure des arrangements de réadmission.

    Par ailleurs, les rédacteurs du rapport ont constaté des « avancées insuffisantes » sur le terrain des mesures destinées à inciter les pays tiers à s’acquitter de leurs obligations de réadmission. « La Commission a fait un usage efficace de l’assistance financière en faveur de projets de soutien au développement, à la réintégration et au renforcement des capacités », explique le même rapport.

  • Espagne : Le Maroc maintient la pression migratoire

    La pression migratoire aux frontières de l’Espagne augmente

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    Au nord, à l’est, au sud et à l’ouest, des réfugiés tentent de traverser l’Espagne pour atteindre le sol européen. Même les contrôles stricts aux frontières et les manœuvres de dissuasion ne les arrêtent guère. Mais en attendant, le Maroc apporte à nouveau son aide.

    En voiture, le trajet entre la ville d’Irún, à la frontière nord de l’Espagne, et la ville française d’Hendaye ne prend que quelques minutes. Mais cette route est risquée pour les migrants en provenance d’Afrique, car la police des frontières française effectue des contrôles sélectifs aux frontières pour attraper les immigrants illégaux potentiels. Ceux qui sont détectés sont immédiatement reconduits à la frontière espagnole. Il existe un accord de rapatriement entre les deux pays depuis 2002.

    Pour éviter ce sort, de plus en plus de migrants tentent maintenant de traverser à la nage la large rivière frontalière Bidassoa, qui est pleine de rapides. Deux migrants sont déjà morts dans cette entreprise cette année. Un homme est mort dimanche dernier. Il venait de Guinée. « La mort d’une personne qui cherche désespérément une vie meilleure ne peut nous laisser indifférents », a tweeté le maire d’Irún, José Antonio Santano.

    Avec ses homologues de la ville basque de Hondarribia et de la municipalité française d’Hendaye, il a écrit une lettre aux gouvernements des deux pays pour critiquer les contrôles stricts aux frontières. Des représentants d’organisations non gouvernementales soutiennent la lettre : « Nous ne sommes qu’un point de transit. Il n’est pas normal que les gens soient arrêtés lorsqu’ils passent une frontière dans l’espace Schengen », a déclaré Mikel Mazkiaran, un avocat qui travaille notamment pour l’organisation SOS Racisme.

    Selon le réseau local Irungo Harrea Sarea, dont les aides nourrissent et hébergent les arrivants au Pays basque, 4100 immigrants sont arrivés depuis le début de l’année. C’est autant que l’organisation en a compté sur l’ensemble de l’année dernière.

    Les îles Canaries, tremplin vers l’Europe

    Beaucoup d’entre eux ont posé le pied sur le sol européen pour la première fois aux îles Canaries. L’année dernière, 22000 migrants y ont débarqué. Cette année, les autorités ont fait état de 7500 réfugiés jusqu’à présent. Dans tout le pays, près de 27 000 demandes d’asile avaient déjà été déposées au 30 juin. Environ 17 000 personnes étaient entrées illégalement en Espagne au 1er août. Cela représente environ 50 % d’immigrants illégaux de plus qu’à la même époque l’année dernière. Pendant longtemps, le ministère espagnol de l’intérieur a essayé de garder les arrivants sur les îles aussi longtemps que possible et de ne pas les faire partir en avion vers le continent espagnol.

    Cette mesure visait à dissuader d’autres boat people de faire la dangereuse traversée de l’Atlantique. Cette pratique a entraîné à plusieurs reprises des troubles et des protestations parmi les réfugiés, dont la plupart étaient hébergés dans un centre d’accueil central à Tenerife. Toutefois, après qu’un tribunal ait décidé que les migrants munis de papiers en règle pouvaient continuer à se rendre sur le continent espagnol, la situation s’est détendue. Actuellement, selon le ministère de l’intérieur, il ne reste qu’environ 2000 migrants sur les îles Canaries.

    La France, en revanche, n’a aucun intérêt à ce que l’immigration en provenance du pays voisin se poursuive. « Depuis les attentats terroristes de Paris en 2015, il est beaucoup plus difficile pour les migrants en provenance d’Espagne de franchir la frontière », explique M. Mazkiaran. En novembre 2020, le président français Emmanuel Macron a donc annoncé un doublement du nombre de policiers aux frontières, qui passerait à 4800, lors d’une visite au poste frontière franco-espagnol de La Jonquera.

    Selon les recherches du quotidien français Le Figaro, la police française a refoulé près de 16 000 réfugiés d’Espagne entre novembre 2020 et mars 2021. 12 282 ont été arrêtés directement à la frontière, 3469 personnes se trouvaient déjà en France et ont été expulsées. Il n’y a toujours pas de chiffres officiels de la part de la partie espagnole pour cette période.

    Une nouvelle vague de réfugiés se profile à l’automne

    Toutefois, pour atténuer la pression de la migration vers l’Espagne, le Premier ministre Pedro Sánchez souhaite avant tout mettre fin à la crise diplomatique avec le Maroc. À la mi-mai, l’État maghrébin avait laissé plus de 11 000 réfugiés prendre d’assaut l’exclave espagnole de Ceuta, en raison de l’amertume suscitée par ce qu’il considérait comme un manque de soutien de l’Espagne dans le dossier du Sahara occidental.

    Ce n’est qu’après la nomination par Sánchez d’un nouveau ministre des affaires étrangères en juillet, qui a ostensiblement loué le Maroc comme un grand « ami et voisin », que le conflit s’est désamorcé. Depuis le début du mois d’août, les forces de sécurité marocaines ont de nouveau empêché quatre attaques contre la clôture frontalière de Melilla.

    Mais surtout dans les mois à venir, les Espagnols seront encore plus dépendants de la coopération des Marocains. En automne, lorsque les eaux de l’Atlantique seront plus calmes et que le vent se calmera, des milliers de migrants pourraient à nouveau se rendre de la côte ouest du Maroc aux îles Canaries.

    Neue Zurcher Zeitung, 11/08/2021