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  • Engager le Maroc: un pari que l’Espagne ne veut pas perdre

    Engager le Maroc: un pari que l’Espagne ne veut pas perdre

    Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Ceuta, Melilla – Engager le Maroc: un pari que l’Espagne ne veut pas perdre

    Dans une partie d’échecs, chaque joueur connaît le type de jeu auquel il joue et déplace les pièces à tour de rôle. En plus de l’avantage relatif de faire une ouverture cohérente avec vos objectifs, vous devez anticiper les mouvements de votre adversaire et planifier en conséquence.

    Le Maroc a déplacé des pièces les 17 et 18 mai 2021, lorsqu’il a accueilli 8 000 immigrants dans la ville de Ceuta, territoire espagnol en Afrique et frontière extérieure de l’Union européenne. Il l’a fait sans prévenir, négligeant ses fonctions de gardien des frontières et permettant l’entrée d’une masse de migrants représentant 9,5 % de la population de Ceuta.

    Cet épisode est d’un caractère inédit : il s’est produit dans le contexte d’un changement géopolitique au Maghreb, dans une dégradation sans précédent des relations Rabat-Madrid, et il a été d’une ampleur inégalée. La particularité de l’événement exige une évaluation des relations entre les deux pays et de la stratégie de l’Espagne vis-à-vis du Maroc. Madrid sait-il qu’il joue aux échecs avec Rabat ? Est-il capable de lire à l’avance les mouvements du Maroc ? A-t-il une stratégie efficace ?

    Fond

    Cet acte a lieu au cours d’une période de changements dramatiques dans l’espace maghrébin. À savoir, les hostilités sur le Sahara occidental ont de nouveau éclaté en 2019. En outre, les relations du Maroc avec Alger se sont considérablement détériorées, tandis que ses relations avec l’Europe sont devenues plus tendues à la suite des décisions de la CJUE en 2021 et des conflits avec la France et Berlin. Washington a accru son soutien au Maroc, reconnaissant sa souveraineté sur le Sahara occidental et fournissant des fournitures d’armes et une coopération militaire. En parallèle, Rabat s’oriente vers l’Afrique, renforce ses liens avec le Sahel et étend ses contacts diplomatiques avec le Nigeria, le Sénégal et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. Ces changements renforcent l’importance des déplacements du Maroc et soulignent la pertinence de ses interactions avec son seul voisin européen : l’Espagne.

    Les relations entre l’Espagne et le Maroc ont toujours été conflictuelles et prospères à parts égales. Aux aspects positifs des relations commerciales, de la complémentarité économique et de la coopération dans la lutte contre le terrorisme s’ajoutent des aspects problématiques : revendications territoriales sur les possessions espagnoles en Afrique, questions de délimitation maritime et d’immigration. Le rejet par le Maroc du principe de l’ Uti possidetis juris , cherchant à modifier les frontières héritées du colonialisme, a amené des conflits dans ses relations avec ses voisins. Avec l’Espagne, cela est évident dans des événements tels que la guerre d’Ifni (Maroc-Espagne), la Marche verte, la crise de Perejil et les événements de Ceuta en mai de cette année.

    Dans les médias, les relations entre les royaumes d’Espagne et du Maroc sont façonnées par des conflits, comme la crise de Perejil en 2002 et 2010-2011 sans ambassadeur du Maroc à Madrid. Ces affrontements, impliquant généralement des territoires espagnols en Afrique ou des questions d’une grande sensibilité publique telles que la migration ou le Sahara occidental, sont de courte durée et normalement rapidement résolus. En conséquence, les relations entre Madrid et Rabat sont de nature cyclique et font partie de la politique intérieure espagnole. Cela conditionne que les moments forts de leurs relations ne durent jamais longtemps et que les réponses de l’Espagne en discutant publiquement du Sahara, de Ceuta et de Melilla soient évitantes plutôt qu’assertives. Dans ce cadre, les événements de Ceuta 2021 peuvent être compris comme un nouveau revers dans le développement de relations complexes.

    Ces conflits contrastent avec l’interaction économique profondément imbriquée de l’Espagne avec le Maroc. Des secteurs tels que l’automobile, le textile et l’agriculture font partie de la même chaîne de valeur. Le Maroc est le deuxième partenaire hors UE de l’Espagne tandis que l’Espagne a dépasséLa France comme principal fournisseur du Maroc. Cela répond au concept de « coussin d’intérêts » avancé par l’Espagne dans les années 1990. L’idée centrale de cette stratégie est qu’une interdépendance économique accrue réduira les tensions politiques. Selon cette théorie, l’économie marocaine étant plus dépendante de l’Espagne que l’Espagne ne l’est du Maroc, Rabat serait contraint dans ses mouvements politiques. Cependant, compte tenu de la fréquence des conflits entre les deux royaumes, cette approche libérale est d’une efficacité douteuse.

    La combinaison de malentendus fréquents et d’interactions économiques croissantes n’est pas le seul paradoxe à relever dans les relations des deux royaumes. Sur le plan politique, la synchronisation entre les maisons royales des pays (principalement entre Juan Carlos I et Hassan II dans le passé mais aussi entre Mohamed VI et Felipe VI à l’ heure actuelle ) contraste avec les six années sans réunions annuelles de haut niveau. requis par le traité d’amitié entre les deux pays. Par ailleurs, le Premier ministre Sanchez a rompu avec la tradition espagnole de payer le premier voyage étranger au Maroc, en place depuis les années 1980.

    Bref, les problèmes entre Madrid et Rabat sont cycliques et affectent grandement la politique intérieure espagnole. Ni la force de l’interaction commerciale ni la proximité entre leurs rois ne suffisent à lisser les relations entre les deux pays.

    Les axes de la relation entre l’Espagne et le Maroc

    La complexité des relations entre l’Espagne et le Maroc s’articule autour de six axes : les migrations, le terrorisme, l’énergie, le Sahara, Ceuta et Melilla, et l’Union européenne. Chaque axe génère une série d’opportunités et de vulnérabilités pour l’Espagne, et c’est la confluence de ces axes qui détermine les hauts et les bas entre les deux pays.

    Le premier de ces axes est la migration. En raison de son omniprésence soutenue dans les médias, c’est celui qui concerne le plus la politique intérieure espagnole. Les immigrants subsahariens et marocains arrivent en Espagne par deux voies différentes : par voie maritime (vers la péninsule et les îles Canaries) et par voie terrestre (à travers les villes espagnoles d’Afrique de Ceuta et Melilla). Depuis 1992, Madrid a intensifié sa coopération avec Rabat dans ce domaine.

    Actuellement, le système d’externalisation des frontières est présent dans le rapatriement des immigrés, les patrouilles conjointes de police maritime, les commissariats conjoints, les raids contre les assauts massifs sur les barrières frontalières, et la construction et le contrôle de la barrière de Nador au Maroc. Ces projets sont financés par des fonds européens, que le Maroc souhaite voir se multiplier . Cette collaboration est asymétrique : le Maroc a le contrôle exclusif de la frontière, et l’Espagne dépend de son bon vouloir. Rabat, conscient de cela, n’hésite pas à instrumentaliser la question.

    Le deuxième axe est la coopération antiterroriste et sécuritaire. La collaboration dans ce domaine est née des attentats terroristes de Madrid le 11 mars 2004. La coopération s’étend désormais à la coopération policière, judiciaire et de renseignement. De plus, dans le but de contrôler la radicalisation, Rabat nomme une partie des imams en Espagne. Là encore, l’asymétrie est en faveur du Maroc. Les imams marocains pourraient se positionner en faveur des intérêts de leur pays d’origine. De plus, la coopération antiterroriste est essentielle pour la sécurité nationale de l’Espagne, et sa perte potentielle mettrait l’Espagne en danger.

    Le troisième axe est l’énergie. La présence espagnole dans ce domaine est importante, avec une participation au développement de l’énergie solaire et éolienne au Maroc et à ses centrales à cycle combiné. De plus, l’Espagne exporte de l’électricité vers le Maroc à travers deux interconnexions avec la péninsule ibérique, qui représente 20 % de la demande marocaine. L’Espagne était autrefois dépendante du gazoduc Maghreb-Europe, qui passait par le Maroc. Sa fermeture en novembre 2021 a réduit cette dépendance mais a posé un problème pour garantir l’approvisionnement en gaz de l’Espagne. Dans ce domaine, l’Espagne a le dessus : elle a opposé son veto au Plan Solaire Méditerranéen au Maroc (pour éviter la concurrence avec la production renouvelable espagnole) et a rejeté une 3e interconnexion électrique demandée par le Maroc.

    Le quatrième axe est celui du Sahara occidental. Cette ancienne colonie espagnole est d’une importance viscérale pour le Maroc. Au cœur de ses revendications territoriales, le conflit perdure depuis son début dans les années 1970, et Rabat manque de soutien international sur sa position. C’est d’ailleurs un sujet d’actualité, autour duquel le Maroc a récemment gagné le soutien américain, le rejet français et allemand, et sur lequel il a déclaré qu’il ne signerait pas d’accords commerciaux n’incluant pas le Sahara occidental.

    L’Espagne est confrontée à un dilemme puisqu’elle doit choisir entre son opinion publique (sensible à la cause sahraouie) et ses relations commerciales avec le Maroc. De ce fait, il conserve une double position. Officiellement, l’Espagne soutient une solution par l’intermédiaire de l’ONU, envoie une aide humanitaire aux camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, reconnaît le Front Polisario comme représentant du peuple sahraoui et rejette les revendications marocaines sur les eaux des Canaries au motif que Rabat n’a aucune souveraineté sur le Sahara occidental .

    Néanmoins, elle applaudit le projet d’autonomie proposé en 2007 par le Maroc (qui n’envisage pas l’indépendance), a rejeté l’initiative américaine d’étendre le mandat de la MINURSO à la surveillance des droits humains en 2013, et défend les intérêts du Maroc (et les siens) devant les arrêts de la CJUE. sur les accords commerciaux impliquant le Sahara occidental. La complexité de cet axe, qui oblige l’Espagne à marcher dans les deux sens à la fois, est une menace pour toute relation constructive avec le Maroc.

    Le cinquième axe concerne les revendications du Maroc sur les villes autonomes de Ceuta et Melilla et les îles espagnoles au large des côtes marocaines. L’effort de Rabat pour rétablir ses frontières « authentiques » ne s’arrête pas au Sahara, s’étendant encore plus dans ces territoires espagnols, sur lesquels il a une revendication permanente.

    Ces territoires ont quatre problèmes.

    -Economiquement, ils dépendent du commerce marocain et des subventions espagnoles,
    -démographiquement, la croissance de la population d’origine marocaine entraîne des changements dans la structure sociale qui peuvent être source de conflits,
    -la protection internationale est relative, puisque les territoires espagnols ne sont pas explicitement protégés par l’OTAN, et bien qu’ils fassent partie de l’UE et de l’espace Schengen, ils ne font pas partie de l’Union douanière,
    -les îles ne figurent pas dans la Constitution espagnole ni dans l’organisation territoriale espagnole.

    Profitant de ces faiblesses, le Maroc a utilisé différentes stratégies pour renforcer ses revendications : blocus économiques, vetos contre la poursuite de l’intégration dans l’UE, rhétorique du colonialisme et comparaisons avec Gibraltar, voire la crise de Perejil en 2002, dans laquelle un petit groupe de la marine marocaine occupait l’une des îles espagnoles. Cet axe a une présence latente dans les relations entre les deux pays : bien que Madrid évite sa mention publique, les revendications de Rabat peuvent aboutir à une confrontation directe des intérêts nationaux espagnols.

    Enfin, le sixième et dernier axe est l’Union européenne. La relation de l’Espagne avec le Maroc est basée sur la politique européenne de voisinage et sur l’Union pour la Méditerranée. Par ailleurs, cette relation tourne actuellement autour de l’octroi de fonds au Maroc pour l’externalisation des frontières, les accords commerciaux sur l’agriculture et la pêche, et les arrêts de la CJUE sur ceux-ci, qui depuis 2015 ont compliqué les relations de Bruxelles avec Rabat. En effet, le Maroc a changé d’ attitude envers l’UE depuis 2008, réduisant ses concessions, augmentant ses exigences et adoptant un discours plus pragmatique. Dans le cadre des relations Madrid-Rabat, l’UE a agi comme un pacificateur, réduisant les conflits bilatéraux. Cependant, l’Espagne est limitée au sein de la structure multilatérale, puisqu’elle ne peut pas imposer ses préférences et son pouvoir se limite à bloquer les initiatives (comme il l’a fait avec la libéralisation agricole par exemple). De plus, les arrêts de la CJUE ont empoisonné les relations bilatérales entre l’Espagne et le Maroc.

    Ce qui est aujourd’hui la coopération en matière de migration, de sécurité et d’énergie, en raison des conflits autour du Sahara ou de Ceuta et Melilla peut devenir un jour une dépendance indésirable. Trop de questions liées à la sécurité nationale espagnole sont soumises à la bonne volonté de Rabat. C’est pourquoi les désaccords entre les deux pays provoquent tant de remous en Espagne, même s’ils ne tournent pas toujours autour de chacun des 6 axes décrits ci-dessus.

    Ceuta 2021 — Nouvelle crise ou point de non-retour ?

    Cet article commence par les événements du 18 mai 2021, lorsque le Maroc a assoupli ses contrôles aux frontières et autorisé plus de 8 000 sans-papiers, pour la plupart de jeunes Marocains, à entrer dans la ville de Ceuta. Le chiffre est sans précédent, environ 10 fois plus élevé que ce qui était reçu jusque-là. Il convient de se demander si cet événement est un simple retournement des relations conjoncturelles entre le Maroc et l’Espagne, ou s’il implique quelque chose de différent.

    Lorsque la crise de Ceuta en 2021 est relativisée, on observe une détérioration extraordinaire des relations entre le Maroc et l’Espagne, renforcée par les actions unilatérales de Rabat. En 2018, le Maroc a fermé la frontière commerciale avec Melilla. En 2019, il a durci la lutte contre la contrebande à Ceuta, entravant le passage des frontières et interdit à ses agents d’entrer à Ceuta ou Melilla. À ce jour, cela a soumis les deux villes à une asphyxie économique sans précédent. En 2020, le Maroc a opposé son veto à l’entrée du poisson marocain à Ceuta et a relancé le différend sur la délimitation des frontières maritimes dans les eaux canariennes. En 2021, il a installéune ferme piscicole dans les eaux espagnoles près des îles Chafarinas sans autorisation. Ces dernières années, les relations entre les deux pays se sont progressivement dégradées, camouflées derrière la pandémie de Covid-19 et autour de questions d’importance relative, qui n’affectent qu’indirectement les 6 axes ci-dessus évoqués.

    En revanche, la crise de Ceuta est pertinente dans presque tous ses aspects.

    Le Maroc instrumentalise l’immigration, laissant de côté ses obligations de garde-frontière.
    Le conflit du Sahara occidental reste en toile de fond : la crise était une forme de protestation de Rabat contre l’hospitalisation en Espagne du leader du Front Polisario Brahim Ghali, organisée de manière opaque par Madrid.
    Malgré les tentatives de Rabat de maintenir la crise dans le cadre bilatéral, elle a dégénéré jusqu’à l’Union européenne, où l’Espagne a reçu le soutien de la Commission européenne, du Parlement européen (qui a prononcé une condamnation pour violation des droits de l’enfant contre le Maroc), et même de la France. .
    La crise a été suivie par la réactivation des revendications territoriales sur Ceuta et Melilla : le Premier ministre marocain a comparé la situation au Sahara occidental.
    Face aux vecteurs nombreux et inhabituels de cette crise, l’Espagne doit identifier quel objectif poursuit le Maroc, et quelles seront ses prochaines étapes. Rabat cherche évidemment à capitaliser sur l’élan donné par la reconnaissance américaine de sa souveraineté sur le Sahara et ses relations vigoureuses avec certains de ses voisins africains.

    De plus, la détérioration des relations a coïncidé avec une détérioration de la politique intérieure espagnole, alors que le Maroc profite de l’indépendance, de l’instabilité gouvernementale, du COVID-19, etc. Le Maroc poursuit-il une stratégie contre l’Espagne ? C’est ce que présume le renseignement espagnol , sans trop savoir de quelle stratégie il s’agit. En fait, le CNI considère que la crise de Ceuta n’est pas un problème d’immigration, mais une invasion qui peut se répéter à nouveau. Rabat aurait pu entraîner le conflit dans une zone grise, auquel cas il s’agirait d’établir l’environnement, en attendant les opportunités.

    La situation actuelle ne s’inscrit pas dans le schéma cyclique qui caractérise ses relations avec le Maroc. Ceuta et Melilla étouffent, les services secrets espagnols craignent de perdre la collaboration antiterroriste avec le Maroc, Rabat est en position de force et Madrid est incapable de reconnaître quelle sera la prochaine étape du Maroc, se limitant à essayer de remettre sur les rails une relation de plus en plus ancrée. . L’élan avec lequel Rabat fait pression pour la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara, et son extrapolation de celle-ci à Ceuta et Melilla, suggère que les désaccords avec l’Espagne ne sont pas terminés.

    Dans tout cela, la stratégie de l’Espagne vis-à-vis du Maroc est inefficace. Le libéralisme du coussin d’intérêts a échoué. Elle reposait sur des éléments d’intérêt national pour l’Espagne (migrations, terrorisme, etc.) mais pas pour le Maroc. Le seul domaine où Madrid a une position avantageuse est l’énergie : l’Espagne exporte de l’électricité vers le Maroc, continue de refuser d’établir une troisième interconnexion électrique et reçoit des demandes marocaines pour que l’Espagne réexporte le gaz algérien. De plus, l’Espagne a appris que le Maroc craint de perdre sa réputation auprès de l’Union européenne et essaie d’empêcher l’UE de s’impliquer dans ses relations bilatérales. Grâce à l’intervention de l’UE, le Maroc a fait un faux pas lors de la crise de Ceuta cette année.

    Cependant, tout porte à croire que Madrid est convaincu que les hauts et les bas continueront de prévaloir dans ses relations avec Rabat et il accepte l’ invitation de Mohamed VI d’inaugurer une étape inédite dans les relations entre les deux pays. Il est donc prévisible que l’Espagne maintienne le Maroc comme l’un des deux pays pilotes de son FocusLe plan Afrique 2023, lui accordant ainsi qu’au Sénégal une attention sans précédent dans le développement de relations constructives, et exportera cette expérience vers d’autres pays africains. Dans une partie d’échecs, chaque joueur connaît le type de jeu auquel il joue et déplace les pièces à tour de rôle. L’Espagne sait qu’elle joue, mais elle n’a pas réalisé que le jeu a changé et que l’échiquier est différent. Il a sauté plusieurs tours et, depuis trop longtemps, ses pièces sont restées immobiles.

    Jésus Yaniz Gonzalez

    RIAC, 19/11/2021

    #Espagne #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Ceuta #Melilla #Migration #Iles_Canaries

  • Algérie : Reprise de la ligne maritime Mostaganem-Valence

    Algérie : Reprise de la ligne maritime Mostaganem-Valence

    Algérie, bateau, Chine, Balearia, Joe Biden – Algérie : Reprise de la ligne maritime Mostaganem-Valence

    La ligne de transport maritime des voyageurs reliant le port de Mostaganem à celui de Valence (Espagne), a repris dimanche, après une interruption de plus de 20 mois d’arrêt suite aux dispositions préventives de la propagation du coronavirus (Covid-19). Le ferry de la compagnie espagnole « Baléaria » a accosté au port de Mostaganem, dimanche à 8 heures du matin, avec à son bord 349 passagers et 148 véhicules, a annoncé, à l’APS, le directeur de wilaya chargé des transports, Boumediène Riadh. L’opérateur espagnol devra assurer le transport de voyageurs en aller retour via cette ligne maritime à une moyenne d’une desserte par semaine, a ajouté le même responsable. Les autorités locales ont mis en place un programme sanitaire pour assurer l’arrivée et le départ des passagers et leur départ dans les meilleures conditions avec le respect des mesures sanitaires de prévention du coronavirus, a souligné, pour sa part, le directeur local de la santé et de la population, Toufik Mohamed Khelil. Une équipe médicale mobile a été mise en place au niveau de la gare maritime de transport des voyageurs de Mostaganem. Elle est composée d’un médecin et quatre agents paramédicaux, dotés de caméras thermiques et de thermomètres à distance. Quatre laboratoires d’analyses de PCR et antigéniques ont été mobilisés pour faciliter l’entrée des voyageurs à la gare maritime et pour assurer les procédures administratives, a ajouté le DSP.

    Plus de 75 migrants illégaux se noient au large des côtes libyennes, selon l’OIM
    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué samedi que plus de 75 immigrants illégaux se sont noyés en mer au large des côtes de l’ouest de la Libye, alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe. « Plus de 75 migrants se sont noyés mercredi après avoir quitté la Libye, selon 15 survivants secourus par des pêcheurs et amenés à Zuwara », a tweeté l’OIM. « Cette dernière tragédie porte le nombre de vies perdues en Méditerranée centrale cette année à plus de 1 300″, a déclaré l’OIM. La Libye est devenue depuis 2011, un point de départ privilégié pour les immigrants clandestins qui veulent traverser la mer Méditerranée vers les côtes européennes.

    Tébessa : trois morts et deux blessés dans un accident de la route
    Trois (3) personnes sont décédées et deux (2) autres ont été blessées dans un accident de la circulation, survenu samedi après-midi à l’entrée Est de la ville de Tébessa, a indiqué un communiqué émanant de la cellule de communication de la direction locale de la Protection civile. Les éléments de ce corps constitué de l’unité de Bab Ezziatine, soutenus par ceux de l’unité principale, sont intervenus suite à cet accident survenu sur la RN 16 à l’entrée Est de la ville de Tébessa, plus exactement sur la route de Bekaria où un véhicule de tourisme a heurté un poteau électrique, a précisé la même source. L’accident a fait trois morts et causé des blessures à deux autres personnes, a relevé le même communiqué. Les deux blessés ont été transférés vers l’hopital de Bekkaria pour bénéficier des soins nécessaires, a indiqué la même source signalant en outre l’evacuation des dépouilles vers le même établissement de santé. Une enquête a été ouverte par les services de sécurité territorialement compétents afin de déterminer les circonstances exactes de ce drame.

    Démantèlement d’un réseau de trafic de psychotropes à Oran
    Les services de police d’Oran sont parvenus à mettre un terme à l’activité d’un réseau criminel spécialisé dans le trafic de psychotropes composé de cinq individus et à saisir 2.000 comprimés psychotropes, a-t-on appris, dimanche, de la direction de la sûreté de wilaya. Cette opération a eu lieu suite à l’exploitation d’informations parvenues à la brigade de lutte contre la commercialisation de stupéfiants et de psychotropes, selon lesquelles les membres de ce réseau ont conclu un accord pour vendre ces psychotropes dans les milieux des jeunes, indique la cellule communication et des relations publiques. Après avoir opéré une surveillance des mouvements des membres de ce réseau, les policiers ont procédé à leur arrestation et saisi 2 000 comprimés de psychotropes dans le domicile de l’un des individus impliqués dans cette affaire, qui était le repaire de cette bande servant au stockage et au trafic de la drogue, indique le même source. Une procédure judiciaire a été ouverte contre les individus impliqués dans ce trafic, dont un individu recherché faisant l’objet de deux mandats d’arrêt, et seront traduits devant la justice pour formation d’association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants et de psychotropes, indique-t-on de même source.

    Biden, le plus vieux président des Etats-Unis, souffle ses 79 bougies
    Joe Biden, le plus vieux président américain en exercice, a fêté samedi ses 79 ans en famille au lendemain d’un bilan médical le jugeant « apte » à diriger les États-Unis. Le président démocrate passe son week-end d’anniversaire dans son fief de Wilmington, à 170km de la capitale Washington. Il n’a pas d’évènement public à son agenda.
    « Bon anniversaire à mon ami, à mon frère », lui a souhaité Barack Obama, dont Joe Biden a été le vice-président durant huit ans, sur Twitter. « L’Amérique est reconnaissante pour votre compassion, votre décence, votre amour de la nation ainsi que pour votre leadership et votre ambition », a aussi souligné la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, de deux ans son aînée.

    À la veille de son anniversaire, Joe Biden s’était plié à un bilan de santé lors duquel il a été jugé « apte » à remplir ses fonctions de président, selon son médecin. L’examen incluait une coloscopie sous anesthésie durant laquelle il a brièvement transféré ses pouvoirs à la vice-présidente Kamala Harris, devenue ainsi la première femme à détenir les prérogatives présidentielles dans l’histoire des États-Unis. Joe Biden a déjà fait savoir publiquement qu’il comptait se représenter en 2024.

    Mais certains partisans de Donald Trump, lui aussi septuagénaire, ne perdent aucune occasion de s’interroger publiquement, de manière plus ou moins détournée, sur sa santé physique et sa lucidité.

    La Chine comptera plus de 300 millions d’automobiles immatriculées d’ici la fin de l’année
    La Chine, le plus grand marché automobile du monde, devrait compter plus de 300 millions d’automobiles immatriculées d’ici la fin de l’année, a annoncé samedi un responsable de l’Association des constructeurs automobiles de Chine (ACAC). Fin septembre, la Chine comptait déjà 297 millions d’automobiles immatriculées, a indiqué Shi Jianhua, secrétaire général adjoint de l’association, lors d’un forum organisé en marge du Congrès mondial de la fabrication, à Hefei, capitale de la province orientale de l’Anhui. Le marché automobile chinois devrait poursuivre sa croissance, avec une croissance annuelle moyenne de 4% prévue pendant les cinq années jusqu’à 2025, a fait remarquer M. Shi.

    Le Courrier d’Algérie, 22/11/2021

    #Algérie #Balearia #Mostaghanem #Bateau #Valence #Chine #JoeBiden

  • Média espagnol: Marlaska cache l’argent qu’il offre au Maroc

    Maroc, Espagne, migration – Média espagnol: Marlaska cache l’argent qu’il offre au Maroc

    Le ministère de l’Intérieur a abandonné la transparence. Du moins en ce qui concerne le Maroc. Depuis des années, l’Espagne a établi un flux constant d’argent public vers le pays voisin dans le but de contrôler l’immigration. Dans certains cas, cela a été clairement indiqué sur le portail de transparence et dans d’autres, cela a été camouflé au sein du BOE, mais la vérité est que des sources gouvernementales de très haut niveau affirment que l’octroi de subventions au Maroc est une pratique courante depuis des décennies. Eh bien, au premier semestre 2021, et en raison de la crise migratoire à Ceuta et du clash diplomatique qui a eu lieu après avoir accueilli le chef militaire du Front Polisario Brahim Ghali, le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande Marlaska, a choisi de cacher aux Espagnols tout l’argent donné au pays voisin afin d’éviter toute nouvelle controverse. Selon le ministère de l’Intérieur, l’accès à ce type d’information publique constitue un risque car « les limites de la sécurité nationale et publique, ainsi que les relations internationales développées par le Royaume d’Espagne, concourent ».

    Un curieux cadeau de 150 SUV dernier cri, 18 camions militaires et, peu après, l’annonce que l’exécutif a donné des vaccins au Maroc. Mais ce n’est que le début et la partie émergée de l’iceberg. Des sources au plus haut niveau liées au ministère de l’intérieur affirment que l’octroi de fonds réservés au gouvernement du pays voisin a également été une constante. Mais ce qui est curieux, c’est que Marlaska a décidé que toutes les informations relatives à l’aide internationale au Maroc doivent être dissimulées pour des raisons de « sécurité nationale ».

    Selon des sources du PSOE, l’Intérieur prépare un autre paquet de cadeaux à un coût important pour le pays voisin et ne veut pas générer une nouvelle controverse avec la presse. Aujourd’hui plus que jamais, il est nécessaire pour le gouvernement de normaliser les relations avec Mohammed VI, mais tout l’argent espagnol envoyé au Maroc sera classé secret d’État.

    L’UTILISATION DE FONDS RÉSERVÉS POUR CONTRÔLER L’IMMIGRATION N’EST PAS NOUVELLE

    MONCLOA.com a eu accès à un document officiel du Ministère de l’Intérieur dans lequel il est clairement indiqué qu’il ne donnera aucune information concernant les subventions publiques qui sont et seront accordées dans les prochains mois au Maroc. Le gouvernement ne veut pas que l’année 2022 soit marquée par une controverse dans la presse au sujet de ces cadeaux qui sont généralement accordés à la police marocaine et a décidé que l’argent destiné au pays africain sera considéré comme provenant de fonds réservés. Selon des sources fiables du PSOE ayant une expérience de l’intérieur, l’utilisation de fonds réservés pour contrôler l’immigration n’est pas nouvelle. Mais le fait de convertir en secrets d’État des aides qui devraient figurer dans le portail de transparence pour éviter plus de controverse que nécessaire l’est. Tout cela au nom du contrôle de l’immigration.

    « Il est réaffirmé que l’aide à la coopération policière internationale, qui inclut l’aide au Royaume du Maroc faisant l’objet de la demande d’information, est déterminante pour l’action extérieure et de sécurité du Gouvernement », indique le document officiel. « Ce type d’aide finance des actions liées aux relations de sécurité et de coopération extérieure avec des pays tiers, dans des domaines qui touchent à la sécurité nationale et à la criminalité transnationale », indiquent-ils pour justifier l’opacité du gouvernement. « En ce qui concerne l’aide à la coopération policière internationale destinée au Royaume du Maroc, elle a pour but de financer des activités de lutte contre l’immigration irrégulière, le trafic d’immigrants et la traite des êtres humains », insiste le ministère de l’Intérieur.

    Le problème actuel, comme l’expliquent les sources, est que le gouvernement fait face à un « chantage » de la part du Maroc à un moment où il est opportun de normaliser les relations internationales entre les deux pays voisins. Après l’affrontement avec la nation africaine en mai de cette année au sujet de l’accueil de Brahim Ghali, les relations entre les deux pays sont chancelantes. Le Maroc dispose du robinet d’immigration et l’Espagne accorde depuis des décennies des subventions à son pays voisin pour contrôler les flux.

    Lorsque le chef militaire sahraoui a été accueilli, le Maroc a ouvert le robinet à Ceuta et une « invasion » sans précédent a eu lieu. Et bien que Marlaska ait distribué beaucoup d’argent public sous forme de cadeaux (tels que des SUV et des camions militaires) au Maroc, la vérité est que les relations n’ont pas été normalisées.

    Il y a maintenant un nouveau gouvernement au Maroc et le PSOE espère un changement dans les relations internationales, mais les provocations n’ont pas cessé. Aujourd’hui, une entreprise marocaine a installé une ferme piscicole dans les eaux espagnoles sans que l’Espagne ait réagi, et de nouveaux problèmes sont attendus avec le pays de Mohammed VI.

    C’est pourquoi le ministère de l’Intérieur a décidé, à la suite du choc migratoire, de ne plus donner aux Espagnols d’informations sur les lieux où ils remettent leur argent. Mais l’autre grand problème auquel l’Espagne s’est trouvée mêlée est l’affrontement et les mauvaises relations entre l’Algérie et le Maroc. L’Espagne est fortement dépendante de l’Algérie (notamment pour le gaz naturel), un pays qui entretient de très mauvaises relations avec le Maroc, avec lequel il est au bord du conflit armé.

    Avec tout cela sur la table, le gouvernement jongle pour maintenir de bonnes relations avec l’Algérie (malgré le fait qu’elle ait fermé le gazoduc qui passait par le Maroc) et pour empêcher Mohammed VI d’ouvrir le robinet migratoire en raison d’un nouveau conflit international.

    Moncloa, 22/11/2021

    #Maroc #Espagne #Migration

  • Europe : les murs de la honte

    Europe : les murs de la honte

    Tags : Union Européenne, UE, frontières, migration, Loukachenko – Europe : les murs de la honte

    L’ Union Européenne clame que le Loukachenko instrumentalise le malheur des migrants, pour se venger des sanctions que lui a infligé Bruxelles. La Pologne s’en lave les mains, et annonce in extenso, la construction d’un mur sur tout le tracé de sa frontière avec la Biélorussie.

    Ah les murs frontaliers, cette nouvelle marotte qui dit la négation des autres. Ces autres, que sont les victimes des conflits, les migrants économiques et climatiques, les apatrides, les parias, les déracinés par la faim. On pensait avoir fini avec ce genre de construction après la chute du mur de Berlin. Que nenni, la chasse à l’étranger est plus que jamais mondialisée.

    Ici un mur à la frontière mexicaine pour empêcher les chicanos à goûter à l’Américain Way of Life. Là, en Israël, un mur pour mieux étouffer les palestiniens de Cisjordanie et d’ailleurs. Dans les Caraïbes, un mur maritime « érigé » par les États-Unis et appelé embargo, asphyxie cuba depuis 1959. Au Maroc, un mur, appelé le mur du triangle utile, empêche les sahraouis de voir ce qui se passe dans l’ex chez eux.

    Et puis il y’a les murs «virtuels » comme l’espace Schengen , ainsi que les murs culturels, que sont les visas.

    Jamais depuis le début de l’histoire des transhumances humaines, et la désintégration du rideau de fer, l’individu ne fut à ce point stigmatisé, refoulé, emprisonné pour délit de «tentative d’une vie meilleure».

    «Aimez vous les uns les autres», «Make love not war», «le monde est un village planétaire »… ces slogans soixante-huitards, se fracassent plus que jamais sur les murs des centres de rétention aéroportuaire, ces nouveaux goulags des déshérités.

    A l’embrasure des espoirs se construisent dorénavant des murs…où l’immense cadastre humain qui, s’essayant à mieux vivre , se retrouve prisonnier de ses rêves.

    Ils sont combien ceux et celles qui un jour décident de changer de vie. Et qui le payent au prix de leur vie ?

    Les candidats de la droite française pour l’Élysée 2022, sont tous d’accord pour casser du migrant.

    La France, qui dit si bien les chemins droits, via ses poètes, emprunte ici des sentiers qui puent le racisme ordurier.

    La Nation, 18/11/2021

    #Union_européenne #UE #Murs #Migration #Pologne #Biélorussie #Loukachenko

  • Loukachenko n’est pas le premier à utiliser les migrants

    Loukachenko n’est pas le premier à utiliser les migrants

    Tags : Biélorussie, UE, migration, Maroc, Ceuta – Loukachenko n’est pas le premier à utiliser les migrants

    Où est la politique européenne d’asile ? Loukachenko n’est pas le premier à utiliser les migrants comme moyen de chantage
    C’est le cauchemar de l’UE ; de nouveaux groupes de migrants traversant l’Europe sans contrôle. Et nos pays voisins le savent. Maintenant, c’est Loukachenko, auparavant Erdogan et le roi du Maroc faisaient pression sur l’UE avec des migrants à la frontière.

    Le roi du Maroc Mohammed VI navigue avec son hors-bord près de l’enclave espagnole de Ceuta à l’été 2014. Lorsque les garde-côtes espagnols les arrêtent et demandent aux personnes à bord s’ils peuvent s’identifier, il est profondément offensé. Il décide de payer l’Espagne et ouvre un temps la frontière aux enclaves espagnoles de Melilla. Plusieurs milliers de migrants atteignent le territoire espagnol en deux jours.

    « Tapez » avec les migrants
    Cela se reproduira en mai de cette année. L’Espagne et le Maroc se retrouvent dans un conflit politique au sujet du Sahara occidental et soudain, un grand nombre de migrants africains arrivent à Ceuta. Et non seulement le Maroc ouvre parfois ce « robinet » avec les migrants, Erdogan a également réussi à trouver le point sensible de l’UE en mars 2020.

    Le président turc a ensuite souhaité davantage de soutien de l’UE à l’offensive turque en Syrie et il a souhaité davantage d’aide de l’UE pour les millions de réfugiés syriens que la Turquie accueille déjà. Erdogan a suspendu la sécurité à la frontière turque et a conduit les demandeurs d’asile en bus jusqu’à la frontière. Il s’en est suivi une situation de panique à la frontière, où la police des frontières grecque a tenté d’éloigner les gens avec des gaz lacrymogènes et des balles.

    Les plus inquiets de la migration
    Et maintenant, le président biélorusse Loukachenko a fait venir des migrants d’Irak et du Liban, entre autres, pour augmenter la pression sur l’Europe. « Cela a commencé lorsque l’UE a imposé des sanctions après que Loukachenko a forcé un avion à atterrir à Minsk et a retiré un journaliste de l’avion. Loukachenko veut se débarrasser de ces sanctions », a déclaré Monika Sie. Sie est directeur de l’Institut Clingendael et membre du Conseil consultatif sur les affaires internationales, un organe qui conseille le cabinet.

    Selon elle, la migration est le talon d’Achille de l’Union européenne car de nombreux citoyens s’en préoccupent. « Dans le baromètre étranger, que l’Institut Clingendael a publié en février dernier , on voyait déjà que de tous les problèmes liés aux pays étrangers, les Néerlandais sont les plus concernés par l’immigration clandestine. C’est aussi un sujet qui provoque beaucoup de divisions.

    Politique européenne d’asile
    Et ainsi plusieurs milliers de migrants à la frontière de l’Union européenne avec 450 millions d’habitants peuvent encore semer la panique. Comment éviter qu’une fois cette crise résolue avec la Biélorussie, le prochain voisin décide de faire pression sur l’UE avec des migrants ?

    La clé de tout cela réside dans une politique d’asile européenne, dit Sie. Cela permettra à l’UE de reprendre le contrôle et d’apaiser la peur de la migration irrégulière. « En raison de cette crise avec la Biélorussie, il y a maintenant un élan pour aller de l’avant », dit-elle. Après la crise des réfugiés en 2015, la nécessité d’une politique européenne d’asile s’est également fait sentir, mais elle ne s’est toujours pas concrétisée.

    Conseils au cabinet
    « C’est parce que plusieurs pays d’Europe de l’Est n’en ressentent pas le besoin et font obstruction », explique le directeur de Clingendael. Les demandeurs d’asile arrivent généralement en Europe du Sud et se dirigent vers l’Europe du Nord. Les pays d’Europe de l’Est ne veulent pas du tout accueillir de réfugiés. Le Premier ministre hongrois Orbán a déclaré : mon pays est un pays chrétien et nous n’avons pas à participer à cette expérience multiculturelle. »

    Pourtant, selon Sie, une politique d’asile qui fonctionne est la seule option pour empêcher l’UE de continuer à subir le chantage des pays voisins. Dans un avis au cabinet sur ce sujet, Sie et ses collègues du Conseil consultatif sur les affaires internationales ont écrit que la solidarité entre les pays de l’UE et de bons accords avec des pays principalement africains sur le retour des demandeurs d’asile déboutés sont des piliers importants.

    Forteresse Europe
    La Commission européenne avait déjà fait une proposition de grande envergure pour rallier également les pays d’Europe de l’Est. Ils devaient ensuite jouer le rôle de « videur de l’Europe » et s’occuper de la politique de retour. « Une proposition de très grande envergure pour sortir de l’impasse », dit Sie.

    Il envisage une « Europe forteresse », avec des frontières extérieures bien gardées. « Mais il doit y avoir des portes dans les murs de cette forteresse. Par exemple, l’UE doit réinstaller certaines des personnes les plus vulnérables des camps de réfugiés vers l’Europe, et il doit y avoir des moyens légaux de travailler dans l’UE et de revenir. quelque chose à nos voisins qui arrête la migration illégale pour nous. »

    Een Vandaag, 16/11/2021

    #UE #Migration #Biélorussie #Loukaschenko #Chantage

  • L’invasion des barbares

    L’invasion des barbares

    Tags : Occident, UE, Migration, barbares, colonisation – L’invasion des barbares

    Le phénomène migratoire est, semble-t-il, le problème essentiel pour l’Europe et les pays occidentaux. Oublieux et sans ironie, l’Ouest fait une énorme impasse sur les étapes historiques indélébiles qui ont façonné l’évolution des hommes et du monde. Oublieux car on ne fait plus cas des bouleversements toujours dans la douleur qu’ont connus des continents entiers par les conquêtes entreprises par les anciennes puissances occidentales dénaturant de grandes cultures et rasant des empires par le feu et par le fer. La grande histoire des conquistadors ce par quoi les Etats-Unis d’Amérique sont nés et d’autres nombreuses mues ne peuvent être effacées des mémoires pour témoigner l’implacable évolution du monde toujours marquée par les flux migratoires.

    L’hypocrisie actuelle des Etats et le non-sens qu’elle étale par le scellé de leurs frontières et l’érection de leurs murs est une frilosité inadéquate avec une loi indécrottable humaine qui veut que l’on peut sédentariser l’espèce humaine toujours encline à se déplacer. Puis n’est-il pas sombrer dans l’illogisme que de développer le summum de l’allergie contre l’intrusion chez soi des étrangers quand ses propres industries sont délocalisées dans des pays dont les ressortissants ne sont pas les bienvenus et souvent haïs ?

    L’invasion des barbares a toujours eu une consonance équivoque pour se demander qui a réellement le profil de la barbarie. On a régulièrement constaté que des puissances ont eu la fatidique inconséquence de provoquer des incendies au nom d’une démocratie indéfinie pour ensuite crier au feu et exiger des peuples désintégrés d’éteindre les braises qu’ils ont laissées. Plus proches, plus près les traces des drames sont plus que jamais visibles.

    L’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, la Libye et d’autres encore n’ont jamais demandé d’être les acteurs dans une scène mondiale où se joue le tiraillement des intérêts terre à terre des grandes puissances au grand malheur des populations innocentes.

    Le solde à payer aujourd’hui est là et quelles que soient les mesures prises, le flux migratoire continuera et s’amplifiera.

    par Abdou BENABBOU

    Le Quotidien d’Oran, 17/11/2021

    #Colonisation #Migration #Barbares #Occident #UE

  • Lisbone: les vols provenant du Maroc sous haute surveillance

    Lisbone: les vols provenant du Maroc sous haute surveillance

    Tags : Maroc, Portugal, Lisbone, migration – Lisbone: les vols provenant du Maroc sous haute surveillance

    Les services de sécurité du Portugal craignent une répétition du scénario de Palma de Majorque où des passagers d’un vol d’Air Arabia ont quitté l’avion pour disparaître dans la nature. Selon Cofina Media, les services de contrôle des frontières de l’aéroport de Lisbone ont renforcé la vigilance des passagers quittant les avions provenant du Maroc. « Il y a des « soupçons de risque migratoire élevé », dit-il.

    Sous le titre de « des vols sous surveillance à Lisbonne pour empêcher les arrivées illégales sur le tarmac », dans une dépêche publiée dimanche, le média portugais rapporte que « une équipe spéciale du Service des étrangers et des frontières (SEF), connue sous le nom d’Unité de troisième ligne, effectue des contrôles documentaires à la sortie des avions en provenance du Maroc qui atterrissent à l’aéroport de Lisbonne ».

    « La pression migratoire est forte au Portugal en ce moment et l’idée est donc d’empêcher que les aéroports ne servent également de voies de fuite pour les clandestins », a-t-il ajouté.

    Migrants secourus au large de l’Algarve : une nouvelle stratégie pour atteindre l’Europe ?

    D’autre, d’après le journal SIC Noticias, la marine portugaise a secouru 37 personnes dans les eaux internationales, qui sont entrées au Portugal en tant que naufragés et non en tant que migrants. Les 37 migrants secourus ce jeudi par la marine portugaise, dans les eaux internationales, ont déjà subi une expertise de reconnaissance à Portimão.

    Il s’agit de 33 adultes et de quatre adolescents, âgés de 16 et 17 ans, des hommes et des garçons qui prétendent être originaires du Maroc. Ils n’ont pas de passeports et seuls certains d’entre eux possèdent des documents prouvant leur prétendue identité. Le SEF a déjà collecté des données biométriques, avec l’aide de l’ambassade du Maroc, pour être plus sûr.

    L’un des migrants a raconté à SIC qu’ils étaient destinés à l’Espagne, mais qu’ils ont fini par dériver en mer pendant une semaine : « Nous n’avions pas de nourriture, pas d’eau, rien. Nous sommes tombés en panne d’essence », a-t-il déclaré.

    Avant d’être secouru par la marine portugaise dans les eaux internationales, le bateau qui les transportait avait déjà été repéré par un navire marchand, au même endroit, ce qui éveille les soupçons. Cette situation laisse dans l’air la possibilité qu’il s’agisse d’une nouvelle stratégie pour entrer en Europe, en arrivant comme naufragés et non comme migrants.

    Selon un spécialiste du droit maritime, les autorités portugaises devront évaluer la situation de chacun des 37 migrants. S’il s’agit de personnes susceptibles de demander l’asile ou le statut de réfugié, l’État portugais ne peut les renvoyer dans leur pays d’origine, explique Vasco Becker-Weinberg.

    #Maroc #Portugal #Lisbone #Migration #Palma_de_Majorque #Air_Arabia

  • Pour émigrer, les marocains ont inventé le « vol-patera »

    Tags: Migration, Maroc, Espagne, Air Arabia – Pour émigrer, les marocains ont inventé le « vol-patera »

    La presse espagnole utilise le terme « vol-patera » en allusion au vol d’Air Arabia qui a été faussé par certains de ses passagers après une escale à l’aéroport de Palma de Majorque forcée un malaise simulé par l’un des passagers.

    Selon la presse espagnole, les recherches des passagers qui ont pris la fuite à Palma de Majorque a été compliqué par le manque de réponse rapide des autorités marocaines à fournir des informations sur les personnes évadés du vol d’Air Arabia. ABC affirme que « Rabat n’a pas confirmé s’ils faisaient tous partie du groupe Facebook qui aurait planifié l’action. Les parcs, les squatters, les auberges, les bateaux et les avions sont contrôlés pour trouver des immigrants irréguliers » qui ont disparu dans la nature après avoir quitté la « patera aérienne », selon les termes utilisés par le journal espagnol en allusion à l’avion marocain abandonné par une vingtaine de personnes sur les terres baléares.

    « A 17h35 le 5 du jour, la tour de contrôle de l’aéroport Son Sant Joan de Palma de Majorque a été avisée que le vol MAC437-CMN-SAW, de la compagnie Air Arabia Maroc, avait décollé de Casablanca et se dirigeait à Istanbul, a dû atterrir parce qu’un passager était malade. Personne ne pouvait imaginer la cascade d’événements qui allaient avoir lieu. A cette époque, les protocoles de sécurité en vigueur semblaient encore adéquats et le sentiment était qu’il s’agissait d’un des nombreux incidents auxquels ces installations doivent faire face », rapporte ABC.

    Le quotidien espagnol indique que « aujourd’hui, une semaine plus tard, ces événements, qui ont duré jusqu’à 1h18 du matin du 6 où l’avion a redémarré à son point de départ, nous ont obligés à revoir les protocoles et, surtout, à analyser quelles failles auraient pu avoir eu lieu ».

    #Maroc #Espagne #Migration #Air_Arabia #Vol_patera #Palma_de_majorque

  • Donations au Maroc: Un secret d’Etat en Espagne

    Tags : Espagne, Maroc, donations, subventions non remboursables, Migration -Donations au Maroc: Un secret d’Etat en Espagne

    L’Intérieur déclare secret d’État toutes les subventions non remboursables au Maroc
    Marlaska, après la crise de Ceuta, allègue à Transparency que l’argent qui est livré sans contrepartie ne peut pas être audité

    L’entrée illégale d’environ 800 mineurs marocains à Ceuta en mai dernier lors de la plus grande crise migratoire avec le pays voisin a déclenché un flot de questions au gouvernement sur leurs relations avec Rabat sur le Portail de la transparence, la plateforme qui en théorie, depuis 2013 Il doit répondre à tous les doutes que les citoyens ont sur les actions de l’Administration centrale. Cependant, et malgré le fait que la grande majorité des questions posées par des acteurs ou des institutions privées portent sur de simples subventions et aides à caractère public – et ne se réfèrent donc pas à des matières réservées qui ont été classées par l’Official Secrets Act de 1968 – le ministère de l’Intérieur a décidé de ne rendre public aucun détail sur cet argent qui a été remis à Rabat dans un fonds perdu ces derniers mois.

    Le refus devant le Portail de la transparence de fournir la moindre information sur l’argent qui est sorti des caisses espagnoles à destination du Maroc au titre de « coopération policière » et la volonté de ne pas fournir une seule information sur les mains dans lesquelles ils se sont retrouvés Ces fonds sont signés par Elena Garzón Otamendi, directrice générale des relations internationales et de l’immigration du département dirigé par Fernando Grande-Marlaska.

    Les demandes d’information sur la destination des subventions publiques (non soumises à la prise en compte des fonds réservés) qui se produisent dans Transparence depuis le printemps dernier rencontrent le même fronton : révéler l’argent et la destination de cet argent porterait atteinte à la « sécurité nationale « , en plus de nuire « aux relations internationales développées par le Royaume d’Espagne ».

    Sans détails
    Bien que les exigences du portail sur lequel l’Administration centrale doit répondre à quoi elle dépense l’argent soient très précises (il y a même des citoyens qui demandent des éléments spécifiques d’« aide à la coopération policière internationale »), Interior se cache, sans approfondir détails , dans lesquels il s’agit de questions sur lesquelles le gouvernement peut opposer son veto à l’opinion publique en réponse à la loi sur la transparence car il s’agit de questions qui affectent les exceptions prévues aux articles 14.1.a, c et d du règlement de 2013 (questions affectant la « sécurité nationale » , « relations étrangères » et « sécurité publique »).

    Garzón, le bras droit du ministre sur les questions d’immigration, insiste dans ses résolutions que l’administration a le droit, même s’il ne s’agit pas de fonds réservés déclarés à tel, de cacher au public quel argent et où ces subventions aller dans le pays voisin. « Il est nécessaire d’exempter l’application des principes généraux de publicité et de concours aux aides accordées au développement de la politique du gouvernement dans le cadre de la politique étrangère espagnole et au développement de la politique de sécurité », souligne le haut responsable de Grande-Marlaska dans ses écrits.

    L’intérieur va jusqu’à assurer dans le Portail Transparence que révéler où vont les fonds qui parviennent aux autorités marocaines équivaudrait à donner des indices sur les mafias de l’immigration clandestine. « Il s’agit d’informations dont la diffusion compromettrait l’efficacité de la politique de sécurité des deux pays, notamment dans un domaine comme la lutte contre les réseaux criminels de trafic et de traite des êtres humains et l’immigration irrégulière, dont le modus operandi fluctue constamment, avec dans le but d’échapper à l’action des Forces et Organismes de Sécurité, ouvrant de nouvelles routes de trafic irrégulier d’êtres humains », viennent souligner les documents officiels de l’Intérieur.

    Révéler le montant de l’aide et des bénéficiaires – l’Exécutif comprend – équivaudrait à « compromettre l’efficacité de la coopération développée dans un domaine qui a un impact direct sur la sécurité intérieure et internationale, en raison de la nature transnationale des réseaux criminels de trafic et du trafic de personnes, et en raison de leur lien avec d’autres activités criminelles ».

    Mais la Direction générale des relations internationales et de l’immigration va plus loin en défendant qu’elle ne va pas fournir d’informations publiques sur l’argent qui est soi-disant donné aux gens au Maroc ou sur le concept de quoi. Découvrir où et à qui vont les fonds publics de l’autre côté du détroit – les États de l’intérieur quelques jours seulement après la crise des mineurs à Ceuta – briserait la « confiance mutuelle » entre les deux pays.

    Dès lors, pour le département dirigé par le fossé Grande-Marlaska, découvrir des détails sur l’argent qui va de la péninsule vers le pays voisin reviendrait autant à découvrir des « actions pertinentes pour la sécurité », qui toucheraient même la « Stratégie de sécurité nationale ».

    Las Provincias, 13/11/2021

    #Maroc #Espagne #Donations #Subventions_non_remboursables #Migration

  • La coopération Sud-Sud à travers la force du sport à l’honneur

    Tags : Maroc, coopération sud-sud, sport, UE, migration – La coopération Sud-Sud à travers la force du sport à l’honneur

    La cérémonie de remise des certificats du programme SAME met à l’honneur la coopération Sud-Sud à travers la force du sport
    Jeunes diplômé.e.s, parents, familles, Union européenne au Maroc, représentations diplomatiques, acteurs de l’industrie sportive, partenaires du secteur privé, professeurs et associations sportives se sont tous réunis jeudi 28 octobre 2021 à Casablanca pour féliciter les 27 jeunes de la première promotion SAME, programme d’intégration socioéconomique des jeunes issu.e.s des diasporas subsahariennes et marocain.e.s de retour.

    Cette initiative portée par l’ONG marocaine TIBU, pionnière en matière d’intégration de la jeunesse africaine via les métiers du sport, s’inscrit dans le cadre de l’Action de Coopération Sud-Sud en matière de migration, cofinancée par l’Union européenne (UE) et favorisant les échanges entre le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal dans le domaine migratoire. Elle a été réalisée en coopération avec le projet « Sport pour le développement ».

    Ce programme innovant a démontré que le sport est un vecteur de création de lien social qui favorise l’intégration. Il a offert l’opportunité aux jeunes d’acquérir de nouvelles compétences et de mieux appréhender la société marocaine aux niveaux personnel et professionnel. Aujourd’hui, nous sommes heureux de célébrer l’enthousiasme, le sérieux et l’engagement social de 27 jeunes qui ont pu s’insérer professionnellement et socialement au Maroc » déclare Mme Anne Simon, qui représente l’Union européenne au Maroc à cet événement.

    Le programme SAME a duré 10 mois, de janvier à octobre 2021. Il a permis à 27 jeunes issu.e.s des diasporas ivoirienne, malienne et sénégalaise et marocain.e.s de retour de s’insérer sur le marché du travail grâce à une formation multidisciplinaire autour de leur passion : le sport.

    À ce titre, « La passion, le talent et les réalisations concrètes présentés aujourd’hui par notre première promotion du programme SAME ne peuvent que nous réconforter dans l’ambition qui a conduit TIBU, avec tous ses partenaires, à croire en la force du sport comme un levier important d’intégration socioéconomique des jeunes issu.e.s de la diaspora subsaharienne » déclare Mohamed Amine Zariat – Ashoka Fellow & Président Fondateur de l’organisation TIBU Maroc.

    À la fois solennelle et chaleureuse, cette cérémonie de remise des diplômes vient couronner un parcours axé sur le mariage « Sport x Études x Entreprise », marqué par la transmission des valeurs du vivre-ensemble, la créativité et l’innovation. Stages immersifs, alternance en académies sportives professionnelles, participation à des hackathons, création de projets entrepreneuriaux dans le sport, engagement associatif… Caractérisés par leur grande diversité, les parcours de chacune et de chacun des jeunes du programme SAME ont pour dénominateur commun leur passion pour l’Afrique.

    « Je suis heureux de participer à cette initiative. Après cette formation, je rêve de devenir un coach de basket, au Maroc, au Sénégal et pourquoi pas dans le monde. Ce que je peux donner aux jeunes, c’est d’abord le respect, l’amour du sport. Il faut savoir faire le mariage entre le sport et les études. Je suis Sénégalo-Marocain, je vais apprendre du Maroc et amener au Sénégal, apprendre du Sénégal et amener au Maroc. », témoigne SALIOU MANGANE BAMBA, bénéficiaire du programme SAME.

    Quelques chiffres et résultats :

    Ce programme pilote à fort impact social vise à accompagner les efforts du Royaume à mettre la migration au service du développement, en misant notamment sur le partage d’expériences et de bonnes pratiques dans le domaine migratoire entre tous les acteurs de l’écosystème.

    SAME converge parfaitement avec la vision de TIBU, celle de devenir la locomotive du sport pour le développement en Afrique à l’horizon 2030 et contribue à la réalisation des 17 Objectifs de développement durable, principalement ceux liés au travail décent, à la croissance économique et à l’éducation de qualité.

    À propos de TIBU Maroc

    TIBU Maroc est une ONG qui utilise la force du sport pour concevoir des solutions sociales et innovantes dans le domaine de l’éducation, de l’autonomisation et de l’inclusion socio-économique des jeunes et des femmes par le sport.

    En tant que principale organisation dans l’éducation et l’insertion des jeunes par le sport au Maroc, avec une large couverture nationale dans plus de 18 villes et 12 régions du Royaume, et en phase avec son ambition de devenir la locomotive du sport pour le développement en Afrique à l’horizon 2030, TIBU Maroc s’est engagée à contribuer dans la réalisation des 17 Objectifs de développement durable (ODD) et les considère comme une opportunité de positionner le sport comme un outil puissant pour concevoir des solutions innovantes face à la complexité des défis du 21ème siècle.

    Délégation de l’UE au Royaume du Maroc, 28/10/2021

    #Maroc #UE #Migration #Côte d’Ivoire #Sénégal #Mali