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  • Algérie : Pour Tebboune, Darmanin est un menteur

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    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a accusé dimanche 10 octobre le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin d’avoir proféré un « gros mensonge » quant au nombre d’immigrés clandestins algériens à refouler depuis la France. « Il n’y a jamais eu 7 000 [Algériens à expulser]. La France a évoqué avec nous plus de 94 [Algériens]. Jamais il n’y en a eu 7 000 », a déclaré le chef de l’État dans un entretien avec plusieurs médias algériens.

    Il a par ailleurs souligné que la France ne devrait pas traiter l’Algérie comme la Tunisie et le Maroc dans sa décision de réduire de façon draconienne le nombre de visas accordés aux ressortissants de ces pays. Alger avait réagi dès le lendemain en convoquant l’ambassadeur français François Gouyette pour lui notifier une « protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation ».

    « La réduction des visas est une question qui relève de la souveraineté de tous les États, y compris pour l’Algérie, à condition qu’elle respecte les accords d’Évian [résultat de négociations entre les représentants du Gouvernement de la République française et du Gouvernement provisoire de la République algérienne pour mettre fin à la guerre d’Algérie] et l’accord de 1968 qui dictent certaines mesures », a fait valoir le président Tebboune.

    En vertu de cet accord, les Algériens bénéficient d’un régime spécifique qui facilite leur entrée en France, leur octroie une liberté d’établissement comme commerçant ou indépendant et un accès plus rapide à des titres de séjours valables dix ans.

    « Ne nous mélangez pas avec d’autres pays […]. L’Algérie est un pays spécial » pour la France, a-t-il ajouté, en répétant « Il y a des accords qui nous lient », peut-être pour désamorcer les rumeurs laissant entendre que dans l’entourage d’Emmanuel Macron, certains voudraient remettre en cause de manière unilatérale l’accord de 1968.

    Le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris sous condition
    Le chef de l’État algérien a détaillé les demandes d’expulsion présentées par Paris. « La liste qui nous est parvenue en 2020 et les trois listes en 2021 comptaient 94 cas parmi lesquels 21 ont été acceptés et 16 autres rejetés », a assuré le président Tebboune.

    « Ils ne vont pas rentrer [en Algérie] car ils sont liés au terrorisme. Ils sont venus de Syrie […] Il y a des binationaux qui n’ont pas de famille ici », a-t-il expliqué.

    « Moussa Darmanin a bâti un gros mensonge », a accusé Tebboune, à l’adresse du ministre de l’Intérieur français dont Moussa est le deuxième prénom donné en hommage à son grand-père, un tirailleur algérien de la Seconde Guerre mondiale.

    « Ces choses-là ne se règlent pas par le biais de la presse », a encore asséné le président algérien, en ajoutant : « Je ne vais pas pérorer dans un journal pour le populisme et la campagne électorale. Il n’y a jamais eu 7 000 [clandestins algériens], c’est complètement faux. »

    Par ailleurs, Abdelmadjid Tebboune a conditionné le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, rappelé au début du mois à Alger après des propos critiques du président Emmanuel Macron, au « respect total de l’État algérien » par la France.

    « On oublie qu’elle a été un jour une colonie française […] L’histoire ne doit pas être falsifiée », a insisté le président algérien.

    Emmanuel Macron avait déclenché la colère d’Alger après des propos rapportés samedi 2 octobre par le journal français Le Monde accusant le système « politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle » en servant à son peuple une « histoire officielle » qui « ne s’appuie pas sur des vérités ».

    Il s’était également interrogé sur l’existence d’une « nation algérienne » avant la colonisation française.

    « L’État est debout avec tous ses piliers, avec sa puissance, la puissance de son armée et son vaillant peuple », a poursuivi le président Tebboune, également chef suprême des forces armées et ministre de la Défense.

    Au sujet de la fermeture du ciel aux avions militaires français, le 2 octobre, il a précisé : « Il n’y a rien d’irréversible dans les relations diplomatiques entre les États. Actuellement, nous sommes agressés dans notre chair, dans notre histoire, dans nos martyrs, nous nous défendons comme nous le pouvons. Si les choses se dissipent, il n’y aura plus de problèmes. Ce n’est pas avec les adeptes du Kärcher que les relations algéro-françaises redeviennent calmes », a répondu Tebboune.

    Mardi 5 octobre, le président Macron a dit souhaiter un « apaisement » sur le sujet mémoriel entre la France et l’Algérie, appelant à « cheminer ensemble » et à « reconnaître toutes les mémoires ».

    Enfin, le président algérien a exigé de la France que « le chef de file des terroristes du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie [MAK] Ferhat Mehenni » soit livré à l’Algérie.

    Tebboune a « assuré que des preuves existent sur l’achat d’armes de la part du MAK, avec l’aide de parties étrangères, dont le Maroc », rapporte le site d’informations TSA.

    La justice algérienne avait lancé, il y a un mois, un mandat d’arrêt contre Ferhat Mehenni, installé en France, dans le cadre de l’enquête sur le lynchage à mort du jeune Djamel Bensmail début août à Larbaâ Nait Irathen, alors que la Kabylie était confrontée à des incendies meurtriers.

    Middle east Eye, 11/10/2021

  • Maroc: 3 Sénégalais condamnés à dix ans de prison

    Maroc, Sénégal, migration, Melilla, Ceuta, #Maroc, #Sénégal, #Migration, #Melilla,

    A Nador (Maroc), un tribunal a condamné 11 migrants subsahariens dont trois Sénégalais à 10 ans de prison ferme. Ils ont été attraits devant la barre pour avoir «tenté de sauter les barrières de Melilla et/ou de conduire des pirogues vers l’Espagne». Ils séjournent actuellement à la prison centrale de Selouane, à Nador.

    D’après des informations de WalfQuotidien, les trois Sénégalais sont Ali Diallo, Boubacar Diallo et Dembaya.
    L’association marocaine des droits de l’homme s’est offusquée contre leur condamnation.

    Selon les membres de ladite association, des irrégularités ont été constatées dans la procédure, notamment la non-assistance d’un avocat lors de leur audition. Ils ont également contesté le fait que les documents soient uniquement en langue arabe. Les ambassades des pays dont sont originaires les détenus ont été saisies par courriels par le bureau de l’association.

    Sunugal24, 11/10/2021

  • L’UE pousse la Grèce à ouvrir une enquête sur les rapports de refoulement

    UE, Grèce, migration, refoulements, expulsions, #UE, #Grece, #Migration,

    8 octobre (Reuters) – L’exécutif de l’Union européenne a exhorté vendredi la Grèce à ouvrir une enquête sur les rapports faisant état de refoulements illégaux de migrants, tout en félicitant la Croatie qui s’est engagée à ouvrir une enquête.

    « Je dois dire que le gouvernement croate prend cette affaire très au sérieux, il va immédiatement enquêter », a déclaré la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, lors d’une réunion de l’UE à Luxembourg.

    « Ma discussion avec le ministre grec était différente, et j’ai dit clairement que je n’accepterai pas que la Grèce ne fasse pas d’enquête à ce sujet », a-t-elle ajouté.

    « Nous devons protéger nos frontières extérieures, mais nous devons aussi protéger nos valeurs, l’État de droit et les droits fondamentaux. Et cela est absolument possible à faire ensemble ».

    Mme Johansson a rencontré les ministres de l’intérieur de la Croatie et de la Grèce jeudi, après que les médias allemands Der Spiegel et ARD ont documenté ce qu’ils ont dit être des fonctionnaires grecs et croates effectuant des refoulements illégaux et parfois violents de migrants. lire la suite

    Les rapports indiquent que les médias allemands disposent de séquences vidéo de 11 refoulements effectués par la police croate en Bosnie, ainsi que de preuves, notamment de séquences vidéo, montrant les garde-côtes grecs en train de repousser des migrants dans la mer Égée.

    Reuters n’a pas vérifié ces allégations de manière indépendante.

    Le ministère des migrations à Athènes a démenti les informations faisant état de refoulements de migrants et a déclaré qu’il agissait dans le cadre du droit international pour protéger les frontières de la Grèce et de l’UE.

    En vertu du droit international, toute personne a le droit de demander l’asile et il est interdit de renvoyer des demandeurs d’asile potentiels là où leur vie ou leur bien-être pourrait être en danger.

    Reuters

  • Des harraga recrutés dans la Légion étrangère

    Des harraga recrutés dans la Légion étrangère

    Algérie, France, Légion Etrangère, Migration, #Algérie, #Migration, #LegionEtrangere,

    Il ne se passe pas un jour sans que des cas d’émigration clandestine ne soient signalés en Algérie ou ailleurs. Rien que pour les dernières soixante-douze heures, plus de 1 000 migrants clandestins ont été signalés vendredi dernier, dans un communiqué, par Francisco José Clemente Martin du Centre international d’identification des migrants disparus (CIPIMD) et membre de l’ONG Heroes Del Mar. Jamais la mer de la Méditerranée n’avait enregistré autant de harraga en un seul coup.

    On déserte le pays et on tente l’aventure, au péril de sa vie, à la recherche, vraisemblablement, d’un avenir meilleur. Une fois pied à terre en Europe, les jeunes harraga se mettent à la recherche de n’importe quel travail au noir pour subvenir à leurs besoins. Plusieurs dizaines d’entre eux, jeunes et en bonne forme physique, se sont dirigés vers Marseille, plus précisément vers la caserne de recrutement de la Légion étrangère.

    Ainsi, plusieurs harraga qui avaient réussi, ces derniers mois, à rejoindre, contre vents et marées, les îles italiennes de Sardaigne et de Lampedusa se sont engagés, après s’être rendus en France, dans le corps militaire de la Légion étrangère, dont le quartier général est basé à Marseille. Ces harraga, originaires d’Annaba, d’El-Tarf, de Jijel, d’Alger et de plusieurs autres régions du pays ont téléphoné ou écrit à leur famille pour les informer qu’ils suivaient des stages d’entraînement militaire en France, après avoir quitté en catimini le territoire italien.

    Selon plusieurs membres de leurs familles habitant la ville d’Annaba, d’El-Bouni ou d’El-Tarf, leurs enfants se portent bien et « suivent leurs stages dans ce corps de l’armée française».

    Un père de famille, dont le fils a rejoint l’Italie au mois de mai dernier, a déclaré au Jeune Indépendant : «Mon fils m’a appelé hier pour me dire qu’il s’était engagé, lui et quelques jeunes d’Annaba, d’El-Tarf, d’Alger et de Jijel, dans la Légion étrangère». Ce père de famille a ajouté : «Ils ont signé chacun un contrat de cinq ans, avec un salaire de départ de 1 280 euros par mois.» Notre interlocuteur a signalé au Jeune Indépendant que, selon son fils, ce ne sont pas moins de 60 harraga, sur une centaine, qui ont été sélectionnés et enrôlés dans le corps de la Légion étrangère.

    M. D., frère d’un harrag résidant dans la cité populeuse d’El-Bouni, a confirmé ces dires : «Effectivement, mon frère Mohamed m’a appelé sur mon portable pour m’informer qu’il se portait bien et qu’il s’était engagé dans la Légion étrangère». M. D. a rapporté que son voisin Omar, qui se trouve actuellement dans un camp d’entraînement avec son frère, avait envoyé une lettre avec photo, en tenue militaire, à sa famille. Ainsi, la débrouille d’un harrag en terre étrangère mène à tout.

    Qu’est-ce que la Légion étrangère ?

    C’est un corps militaire français qui n’a rien à voir avec l’armée de terre régulière. Dans la Légion étrangère, on recrute sans distinction d’origine, de religion, de nationalité. Actuellement, elle compte un effectif de 9 000 cadres et légionnaires issus de 136 pays. Les conditions d’engagement sont surtout les aptitudes physiques et être prêts à servir en tous lieux. Elle recrute généralement des hommes âgés entre 17 et 40 ans. La sélection des futurs légionnaires se fait à Aubagne, au sud de la France, près de Marseille. Aucun engagement n’est possible hors de la France. Un légionnaire, une fois accepté, perçoit un salaire de départ de 1 280 euros par mois, et il est logé et nourri gratuitement.

    Un légionnaire peut demander la naturalisation française au bout de trois ans de service. Celle-ci est généralement accordée sous réserve de n’avoir aucun problème avec la justice. Le légionnaire qui ne souhaite pas opter pour la nationalité française peut conserver son statut étranger et peut tout autant rester en France à l’issue de son contrat.

    Nabil Chaoui

    Le Jeune Indépendant, 03/10/2021

  • Prison de Corée: La photo d’un marocain ligoté fait le buzz

    Prison de Corée: La photo d’un marocain ligoté fait le buzz

    Maroc, Corée du Sud, migration, #Maroc, #Corée, #Migration,

    Des groupes de défense des droits humains des migrants dénoncent l’usage excessif de la force dans un centre de détention pour migrants.

    Des groupes civiques pour les droits humains des migrants et des ressortissants étrangers ont dénoncé ici les autorités de l’immigration pour l’usage excessif de la force contre un détenu dans un centre de détention pour migrants, appelant à punir les responsables et à prendre des mesures pour empêcher toute récidive. Une coalition de ces groupes a tenu une conférence de presse, mercredi, devant la Commission nationale des droits de l’homme de Corée, appelant à la libération immédiate du détenu, tout en exigeant des excuses du directeur du centre de détention de l’immigration de Hwaseong et du ministre de la Justice. Un Marocain d’une trentaine d’années, détenu au centre de détention de Hwaseong dans la province du Gyeonggi depuis plus de six mois, y a été soumis à des traitements inhumains, selon les groupes.

    Un centre de détention pour migrants est un établissement géré par le ministère de la Justice, où des personnes sans papiers de nationalité étrangère sont détenues en vue d’une expulsion.

    La victime, qui est entrée en Corée en octobre 2017 en tant que demandeur d’asile, a été envoyée au centre de détention en mars de cette année après qu’un arrêté d’expulsion a été émis à son encontre. Il a protesté contre les mauvaises conditions et a demandé à plusieurs reprises un traitement médical pour les maladies mentales et physiques dont il souffrait, mais ses demandes ont été rejetées. À la suite de conflits physiques avec des agents, il a été placé à l’isolement. Le détenu a été mis en isolement une douzaine de fois au total, passant un tiers de son temps au centre dans une cellule de 10 mètres carrés, la plus longue période étant de 11 jours.

    Des images de vidéosurveillance de la cellule montraient l’homme allongé sur le ventre, les mains et les jambes attachées avec une corde derrière le dos, l’empêchant de se déplacer dans la pièce. Sa tête était couverte d’un couvre-chef de protection attaché avec du ruban adhésif et des attaches de câble.

    Selon les groupes de défense des droits humains des migrants, il a été attaché dans cette position difficile à plusieurs reprises, pendant des périodes allant de 20 minutes à 4 heures et 24 minutes. « Ils m’ont traité comme un animal. Je me souviens de tout ce qui m’est arrivé ici. C’est traumatisant », a déclaré le détenu dans un communiqué présenté par les groupes de défense des droits. La coalition de groupes considère ce traitement sévère comme une forme de torture et une violation flagrante des droits humains.

    « Les règles sur l’utilisation d’ »équipements de protection » dans les centres de détention pour migrants stipulent que l’utilisation de cordes, de menottes et d’équipements de protection sur les détenus ne doit être utilisée que dans des cas « exceptionnels » pour éviter l’automutilation. Utiliser une corde pour attacher une personne comme celle-ci et le laisser pendant une longue période, ce qui va évidemment au-delà de l’objectif initial de leur utilisation, peut être considéré comme de la torture », peut-on lire dans leur déclaration.

    La coalition a également accusé les autorités de ne pas suivre les procédures appropriées requises pour placer l’homme à l’isolement. En vertu de la loi coréenne, lorsqu’ils placent des détenus en « détention spéciale » ou à l’isolement, les agents doivent présenter des raisons valables pour le faire et garantir au détenu la possibilité d’exprimer son opinion, en les documentant correctement.

    Les douze documents concernant la situation de l’homme, cependant, manquaient d’explications appropriées quant aux raisons pour lesquelles il avait été placé en isolement, n’avaient pas de signatures ou de sceaux officiels et étaient délivrés avec des numéros de série identiques, bien qu’ils portaient sur des dates différentes.

    « Nous croyons fermement que les papiers ont été falsifiés, ce qui signifie que la victime peut avoir été placée en « garde spéciale » sans raison valable. Il s’agit d’un cas grave, qui peut constituer une infraction pénale », a déclaré l’avocat Lee Han-jae chez Duroo. Association for Public Interest Law, a déclaré au Korea Times En tant que représentant légal de l’homme, Lee a déclaré qu’ils prévoyaient de déposer une requête auprès du ministère de la Justice pour exiger sa libération immédiate.

    « Nous avons également soumis les détails de l’affaire au Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire et au Comité des Nations Unies contre la torture », a ajouté Lee.

    Lee Hyo-jin Des

    The Korea Times, 29/09/2021

  • Enceinte de 8 mois, une Algérienne tente la Harga avec ses 5 enfants

    Algérie, harga, harragas, migration, #Algérie, #Migration,

    Le drame n’en fini pas, il s’allonge comme la route qu’empruntent les embarcations mortuaires reliant illégalement l’Algérie à l’Espagne. Le drame continue, ne s’arrête pas, mais se vide de toute humanité, de toute logique. L’Horreur devient commune, comme le démontre l’histoire d’une femme algérienne enceinte de huit mois, qui a failli mourir en mer après avoir tenté de traverser la méditerranée.

    Cette femme algérienne, enceinte dans son huitième mois, a tenté d’atteindre, en compagnie de ses cinq enfants, un Eldorado qui a failli la mener à sa perte. Elle a été heureusement sauvée, il y a quelques heures, au large des côtes de l’Espagne, ont indiqué aujourd’hui plusieurs médias étrangers, dont le journal suisse Le Matin.

    Une histoire parmi tant de drames “Cette dame a été secourue tout comme 300 autres migrants qui ont été interceptés ces dernières heures, indique la même source. Elle a été toutefois transférée en toute urgence v ers l’hôpital.

    Cette femme algérienne était à son huitième mois de grossesse, et elle souffrait de douleurs abdominales”, explique une porte-parole de la Croix-Rouge. “La chance était du côté de cette femme, de son bébé, et de ses cinq autres enfants, qui ont tous failli perdre la vie. Ils ont été finalement secourus au large de la province d’Alicante en Espagne. C’était un véritable essaim de migrants.

    La femme se trouvait parmi un groupe de 91 harraga répartis à bord de six embarcations. Ces nav ires de la mort et de désespoir sont à priori tous partis des côtes Algériennes”, indique la Croix Rouge.

    La majorité des migrants secourus sont Algériens, notamment quatre autres femmes et six enfants. Cependant, parmi les harragas, il y avait aussi des Syriens.

    Onze autres femmes, dont la nationalité n’a pas été révélée ont été également secourus en compagnie de 176 autres migrants, au large de l’archipel espagnol des Baléares. Cet autre convoi était réparti en treize bateaux.

    Le Midi Libre, 30/09/2021

  • Insolite: Un harrag en fauteuil et une autre avec des béquilles

    Insolite: Un harrag en fauteuil et une autre avec des béquilles

    Algérie, Espagne, Migration, pateras, #Algérie, #Migration,

    « Je n’ai jamais vu ça avant » : un immigrant en fauteuil roulant et un autre en béquilles sur les bateaux à Alicante
    En 48 heures, 138 personnes sont arrivées sur la côte d’Alicante, dont deux bébés et deux femmes enceintes. L’un des 43 migrants secourus mercredi après-midi par les secours maritimes au large des côtes du sud d’Alicante est à mobilité réduite et transportait un fauteuil roulant à bord du bateau dans lequel il a été intercepté. Un autre, comme l’a fait remarquer la Croix-Rouge de la province à ce média, se déplace avec des béquilles.

    Le capitaine du bateau Salvamento Maritimo « Salvamar Mirfak », Juan Carlos Rodríguez, a déclaré que le premier immigrant est en bon état. Il a également exprimé sa surprise : c’est « incroyable », a-t-il dit, car en plus de vingt ans, il n’avait jamais vu » une telle situation.

    Le bateau dans lequel cet homme a été secouru a été intercepté à quelque 70 kilomètres de la côte, près de la ville d’Alicante. Ce sans-papiers est l’une des 43 personnes qui ont été secourues ce jeudi dans trois bateaux dans les eaux au sud de la Communauté de Valence, dans lesquelles se trouvent au moins cinq femmes et deux mineurs.

    L’interception de ces trois embarcations précaires intervient un jour après que six autres bateaux ont atteint les côtes d’Alicante avec un total de 95 personnes, dont cinq femmes (dont deux enceintes) et dix mineurs, la plupart d’origine syrienne, bien qu’il y ait aussi des Algériens. Cela porte à 138 le nombre de personnes secourues en 48 heures. D’autres observations de ces bateaux dans les eaux de la province d’Alicante ne sont pas à exclure.

    Bébés et femmes enceintes

    Il s’agit d’une semaine atypique en ce qui concerne l’arrivée de l’immigration clandestine sur la côte d’Alicante. Il est très rare que des personnes handicapées osent voyager dans ces embarcations précaires, mais en outre, ces dernières années, il était rare que des personnes d’origine syrienne tentent de rejoindre Alicante par la mer depuis l’Algérie.

    Il s’agit de personnes qui ont fui la guerre qui continue de ravager leur pays et qui, devant l’impossibilité d’entrer en Europe par voie terrestre, où l’agence Frontex contrôle les principales routes comme les Balkans, sont obligées d’opter pour d’autres routes plus dangereuses, comme l’Afrique du Nord.

    Comme ces personnes l’ont expliqué sur la terre ferme, elles ont traversé la Libye, un État défaillant où les migrants sont la principale cible, selon les ONG, jusqu’à ce qu’elles atteignent l’Algérie, où elles tentent de s’installer, sans succès, depuis un an et demi.

    L’objectif, cependant, n’était pas l’Espagne, mais l’Allemagne ; ou du moins, pour certains d’entre eux, à la recherche de leurs proches qui vivent et travaillent en Allemagne.

    Parmi ces personnes, deux bébés, l’un âgé de 8 mois et l’autre de moins de 2 ans, étaient parmi les plus remarquables. Les deux sont en bonne santé. Et aussi les deux femmes enceintes. L’une n’était enceinte que de huit semaines et l’autre, proche de l’accouchement (8 mois), a dû être admise à l’hôpital général d’Alicante où elle est sortie le jour même.

    El Español, 30/09/2021

  • Maroc: Il y a trois ans, la mort de Hayat Belkacem

    Maroc: Il y a trois ans, la mort de Hayat Belkacem

    Maroc, Migration, Hayat Belkacem, #Maroc,

    Aujourd’hui c’est l’anniversaire de l’assassinat de l’étudiante Hayat Belkacem qui tentait de sauver sa vie et celle des siens

    Sur ordre de sa Majesté, la mort au bout de la patera

    Sur ordre de sa majesté

    Sur ordre de sa majesté Jbiha, Zeroual, Amine, Saida, Mostapha, Ittabi et beaucoup d’autres sont morts!

    Sur ordre de sa Majesté Hayet Belkacem vient de succomber aux tirs des snipers d’Etat en mer, la marine de sa majesté.

    Sur ordre de sa Majesté, on poursuit, on traque, on enferme, on embastille, on élimine.

    Sur ordre de sa Majesté on soigne qui on veut, on éduque qui on veut, on emploie qui on veut.

    Sur ordre de sa Majesté Hayet Belkacem vient de succomber aux tirs des snipers d’Etat en mer, la marine de sa majesté .

    Sur ordre de sa Majesté, une incarnation du gouvernement des ombres, des double-vies et de l’impérial, les vassalerie deviennent gouvernance et l’honnêteté des petites gens une accusation.

    Sur ordre de sa Majesté, la Démocratie se résume à gouverner seul, à régner seul, à préserver la primaire sur toute chose.

    Sur ordre de sa Majesté, le pouvoir du roi du Maroc procède du droit divin. Le monarque est un personnage « sacré », statutairement à mi-chemin entre l’humain et la divinité.

    Sur ordre de sa Majesté Hayet Belkacem vient de succomber aux tirs des snipers d’Etat en mer, la marine de sa Majesté.

    Sur ordre de sa Majesté, le peuple doit toujours au roi respect et tawqir, terme arabe évoquant une attitude à mi-chemin entre la révérence et l’adoration et, surtout, expression historiquement utilisée pour distinguer le lignage prophétique dont se réclament les rois du Maroc depuis des siècles.

    Sur ordre de sa Majesté, la pluie, la richesse, l’ordre, l’allégeance… sont autant de sujets que les sujets eux mêmes séculairement assujettis.

    Sur ordre de sa Majesté, les routes, les écoles, les hôpitaux, les édifices sont bâtis ou oubliés, selon vos humeurs et vos fièvres.

    Sur ordre de sa Majesté, la « reconduction de l’allégeance » à chaque fête du trône. Les Marocains assistent encore à ce spectacle pharaonique : le souverain tout de blanc vêtu, fendant à cheval une foule d’adorateurs qui se courbent en cadence à son passage, tandis que les serviteurs du palais, vêtus de la coiffe rouge des esclaves d’antan, leur hurlent les messages de bénédiction du maître… Fait remarquable : parmi les milliers de personnes qui forment cette « chorégraphie », comme l’avait qualifiée le grand intellectuel marocain Abdellah Laroui, le roi, juché pendant toute la cérémonie sur son pur-sang, est le seul à ne pas toucher terre. Normal : il est khalifat Allah fi ardih, le représentant de Dieu sur sa terre, c’est inscrit noir sur blanc dans le texte d’allégeance ! (1)

    Sur ordre de sa Majesté, vous accumulez et avec une telle accumulation de pouvoir et de richesses, comment expliquer que le peuple marocain n’en veuille pas plus à son roi, et que le vent de ferveur du Printemps arabe n’ait pas dégénéré en fièvre révolutionnaire ?

    En effet, alors que les Tunisiens criaient « Ben Ali dégage » et que les Égyptiens scandaient « À bas Hosni Moubarak », seuls quelques rares têtes brûlées, au Maroc, appelaient à la chute de Mohammed VI et l’instauration de la République. L’écrasante majorité se contentait de dénoncer la « corruption de l’entourage royal » (comme si Mohammed VI était un membre extérieur à sa propre cour) et l’« absolutisme » (comme s’il s’agissait d’un concept abstrait, détaché de la personne du roi).

    Alors!

    Ne nous dites pas que ce n’est pas sur ordre de sa Majesté que Hayat Belkacem vient de succomber aux tirs des snipers d’Etat en mer, la marine de sa Majesté.

    Responsable ? Oui

    Coupable ? L’histoire interrogera le Makhzen sur l’ensemble de son oeuvre !

    Et “l’important ce n’est pas tellement d’avoir des souvenirs (mauvais souvenirs ), c’est toujours de régler ses comptes avec eux.” écrit Umberto Eco

    (1) Mohammed VI, despote malgré lui – Ahmed BENCHEMSI

    Mohamed Bentahar

    Source: Facebook, 28/09/2021

  • La France veut expulser près de 8000 immigrés algériens

    La France veut expulser près de 8000 immigrés algériens

    France, Algérie, migration, expulsion, #Algérie, Harragas,

    La France a l’intention d’expulser plus de 8000 immigrants algériens, a déclaré mardi Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement français.

    S’exprimant sur l’expulsion des immigrés à la radio Europe 1, Attal a indiqué que les autorités judiciaires françaises ont émis un ordre de quitter le pays à l’encontre de 7 731 Algériens entre janvier et juillet 2020, et que seuls 22 d’entre eux sont retournés en Algérie, soit un peu plus de 0,2%.

    « L’Algérie refuse de délivrer les autorisations consulaires, un document sans lequel l’expulsion ne peut être effectuée ». Un chiffre qui a poussé Emmanuel Macron à se rendre à plusieurs conseils de défense cet été pour évoquer la situation et diviser par deux le nombre de visas disponibles pour les Algériens, a-t-il déclaré à la radio Europe 1.

    Auparavant, les autorités algériennes ont confirmé à plusieurs reprises que l’expulsion de migrants, de personnes soupçonnées de terrorisme et de personnes arrêtées devait être soumise à des conditions.

    Echourouk online, 28/09/2021

  • Iles Canaries: 300 migrants arrivent en une seule journée

    Espagne, Iles Canaries, migration, pateras, Maroc, Sahara occidental, #Migration, #Maroc, #Sahara_Occidental,

    CRISE MIGRATOIRE AUX ÎLES CANARIES
    Plus de 300 migrants arrivent aux Iles Canaries en une seule journée
    L’instabilité dans les pays d’origine augmente et la période de meilleures conditions météorologiques commence sur la route

    Quelque 340 migrants sont arrivés ce dimanche aux îles Canaries à bord de huit bateaux dans une journées qui a enregistré la plus grand nombre d’arrivées de l’année. Sept des bateaux sont arrivés au nord de Lanzarote, tandis que le huitième est arrivé au sud de l’île de Gran Canaria, selon les services d’urgence.

    L’arrivée de migrants dans les îles, où plus de 11000 personnes ont débarqué depuis janvier dernier et il y a des mois qu’elles ont plusqaue doublé les chiffres de l’année dernière, mais l’activité s’est intensifiée ces dernières semaines.

    Il y a plusieurs facteurs qui l’expliquent. D’une part, l’instabilité dans les principaux pays d’origine, comme le Mali ou la Guinée, s’accentue, et les lieux de départ des bateaux (comme le Maroc, la Mauritanie ou le Sahara occidental) continuent d’accueillir des milliers de personnes en attente de leur opportunité pour traverser l’atlantique.

    D’autre part, la saison où la route canarienne est plus active vient de commencer en raison des conditions météorologiques plus favorables. Il est prévisible que les arrivées culmineront en octobre et novembre, comme l’année dernière.

    Le premier débarquement de la journée a eu lieu à l’aube. C’est un bateau pneumatique avec 44 migrants d’origine subsaharienne (24 hommes, 14 femmes, trois mineurs et trois bébés) qui est arrivé sur l’île de La Graciosa. Bien que l’une des femmes soit enceinte et ait été transportée à l’hôpital pour examen, les occupants étaient en bonne santé, selon le 112.

    Des ressources à la limite

    Une deuxième patera avec 45 mâles d’origine maghrébine a ensuite été localisée à terre dans la région de Punta Mujeres, au nord de Lanzarote. Un autre bateau avec 33 Maghrébins a également atteint la côte nord de Lanzarote et trois d’entre eux ont nécessité une assistance médicale, selon 112. Plus tard, le Salvamar Al Nair et l’avion de sauvetage maritime Sasemar 103 ont localisé quatre autres bateaux avec un total de 148 immigrés marocains près d’Órzola, sur la côte nord de Lanzarote. Les dernières et constantes arrivées sur l’île ont mis les moyens d’accueil à la limite.

    Le huitième navire, trouvé à neuf milles des côtes, au sud de Gran Canaria, était un cayuco dans lequel, selon 112, quelque 70 personnes voyageaient. Les survivants ont été transférés au port d’Arguineguín, où plusieurs ont dû recevoir une assistance médicale.

    El Pais, 26/09/2021