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  • La stratégie du Maroc face à la faiblesse espagnole II

    La stratégie du Maroc face à la faiblesse espagnole II

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    L’immigration comme facteur de déstabilisation et d’insécurité contre l’Espagne

    L’utilisation de l’immigration comme arme contre l’Espagne n’est plus un secret. Derrière le flux de petits bateaux arrivant presque quotidiennement durant ce mois de juillet 2020 sur les côtes espagnoles, que ce soit vers les îles Canaries ou vers le sud de l’Espagne, se cache la simple raison de faire plier l’Espagne pour suivre la politique marocaine au sein de l’Union européenne. D’autres raisons sous-jacentes sont d’accepter le fait accompli de l’annexion du Sahara occidental par le Maroc, ainsi que d’être courtisé et subventionné par Madrid pour freiner les départs de migrants illégaux.

    Par exemple, le Maroc ne permet plus à autant de bateaux de quitter ses côtes après avoir conclu des accords avec Madrid et Bruxelles, accords conditionnés par une aide financière. A noter que depuis l’accord Turquie-UE sur l’immigration en 2016, après la fermeture des ports italiens en 2018, la route de l’immigration maritime marocaine vers l’Espagne était devenue la plus fréquentée en 2019. Depuis janvier 2020, 15 683 migrants sont arrivés en Espagne par la mer, soit 45 % de moins qu’au cours des huit premiers mois de 2018, selon le ministère espagnol de l’Intérieur.

    Géopolitiquement, le Maroc a constaté que la charte de l’immigration est un instrument de pression très utile et très facile. En fait, pendant des années, les relations bilatérales entre le Maroc et l’Espagne ont présenté un modèle de comportement dans lequel, lorsque les négociations étaient tendues, il y avait une augmentation des départs de bateaux avec des immigrants illégaux, mais lorsqu’il n’y avait pas de négociations, il n’y avait presque pas de départs d’immigrants illégaux. Le schéma se répète lorsque le Maroc veut plus d’argent ; il ouvre la voie à l’immigration clandestine, et lorsqu’il reçoit l’argent, il la referme.

    Dans cette optique, l’Espagne avait accordé au Maroc 32 millions d’euros en août 2019 pour le contrôle de l’immigration clandestine, après avoir accordé en juillet de la même année 26 millions d’euros pour « la fourniture de véhicules au ministère marocain de l’Intérieur ». Et malgré tout cela, Madrid a continué à insister devant les institutions de l’UE sur l’importance cruciale du Maroc en tant que partenaire stratégique en matière de migration et autres. « L’Europe devra continuer à faire un effort plus important en direction du Maroc », a déclaré la vice-présidente espagnole Carmen Calvo. Cependant, le Maroc utilise l’immigration illégale pour faire du chantage à l’Espagne, comme l’a souligné à juste titre José Manuel García-Margallo[i], l’actuel haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

    Par conséquent, le Maroc deviendra le gagnant dans ce jeu d’immigration en profitant de l’aide financière, et réussira à pousser l’UE et l’Espagne à suivre sa politique au Sahara Occidental. Sinon, l’Espagne devra payer un prix élevé pour sa sécurité, ce qui contribuera à maintenir les institutions monarchiques marocaines fortes et en continuité inchangée avec la modernité.

    En 1978, l’Espagne a ratifié une nouvelle constitution qui la déclare monarchie parlementaire après quatre décennies de dictature. Dans cette transition, l’émergence de mouvements et de partis politiques réclamant l’indépendance des régions de la Catalogne et du Pays basque était de bon augure pour la politique étrangère marocaine. L’idée était d’amalgamer la question du Sahara occidental et la question catalane afin de semer la discorde dans la position espagnole et de l’éloigner du respect de la légalité internationale. En d’autres termes, si vous demandez l’indépendance du Sahara occidental, pourquoi refuser celle de la Catalogne ? C’est l’un des jeux de la diplomatie marocaine envers son homologue espagnole.

    Depuis l’accession au trône du roi Mohammed VI en juillet 1999, le plus frappant a été sa capacité à préserver et à étendre le monopole de la monarchie sur l’exercice du pouvoir politique et économique. Les structures autoritaires du pouvoir politique qu’il a hérité de son père restent fortes. Beaucoup ont pensé, ou espéré, qu’une libéralisation politique contrôlée conduirait à l’effondrement des mesures constitutionnelles et informelles qui entravent le libre activisme politique, et empêcherait la construction d’une démocratie stable[iii].

    Le modèle du système politique marocain est encore régi par des caractéristiques extraconstitutionnelles qui prévalent sur les règles et normes juridiques. En fait, la monarchie est moins contrainte par les règles constitutionnelles que par les caractéristiques informelles des normes sociales, des protocoles royaux et du droit coutumier. Le Maroc depuis l’époque de Hassan II[iv] voulait à tout prix jouer le rôle de médiateur entre les continents africain et européen ; il voulait ouvrir le pays à l’Europe pour jouer le rôle de charnière. Cela se reflète dans l’accord d’association entre le Maroc et l’UE signé en 2002, où l’Espagne et la France ont joué un rôle décisif dans la finalisation de cet accord. Cependant, l’élite marocaine du Makhzen trouve dans le miracle espagnol un danger politique potentiel car il oblige les institutions marocaines despotiques à s’engager dans des réformes structurelles pour que le régime se maintienne et réduise la menace populaire.

    Ainsi, selon le PNUD[v], le Maroc était classé 121e en termes de développement humain fin 2019, avec plus de 10 % des Marocains vivant dans l’extrême pauvreté totale. Ce qui irrite l’élite marocaine, c’est qu’en vantant les mérites du royaume, elle s’appuie souvent sur les situations sombres de l’Espagne pour créer des conflits imaginaires, comme la question de l’immigration. L’Espagne est maintenant en récession avec une chute historique de 18,5 % de son PIB[vi]. Dans cette perspective, l’Espagne est à la tête d’un marasme sans précédent dont souffrent toutes les grandes économies de la monnaie unique[vii]. L’intelligence marocaine a la capacité de profiter des moments difficiles de ses adversaires et de ses voisins au bon moment pour déclencher des offensives qui les font plier à ses intérêts, comme cela se passe actuellement en Espagne en raison de la crise économique provoquée par la pandémie de coronavirus.

    Les entreprises marocaines ont renforcé leur coopération avec l’Afrique subsaharienne dans les domaines de la banque, des télécommunications, de l’assurance et de la fabrication. En fait, selon la Banque africaine de développement, 85 % des IDE du royaume sont allés dans des États subsahariens en 2018[viii]. Le Maroc utilise sa présence sur le continent africain, en tant que porte d’accès aux pays accidentés d’Afrique de l’Ouest, ce qui lui permet d’améliorer sa position internationale, de renforcer le soutien régional et d’améliorer son économie. C’est pourquoi le Maroc a réintégré l’UA en 2017, plus de trois décennies après l’avoir quittée. Depuis lors, le régime a manifesté son intérêt pour l’adhésion à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Le roi du Maroc a personnellement œuvré à l’établissement de liens avec les pays subsahariens. Il a effectué de nombreuses visites dans différents États et a signé près de 1 000 accords économiques, politiques et de sécurité.

    Cette nouvelle approche marocaine s’inscrit dans la stratégie franco-marocaine visant à freiner la présence de l’Espagne en Afrique de l’Ouest et à maintenir la présence des entreprises françaises par le biais des entreprises marocaines. La stratégie n’est plus cachée dans ce sens car l’axe Paris-Rabat est très influent en Afrique, et l’Espagne avait déjà perdu le seul territoire arabe du Maghreb qui parlait la langue espagnole. L’objectif du Maroc est d’être le principal lien entre l’Afrique et l’Europe, et non l’Espagne. C’est pourquoi le Maroc négocie un accord avec la Grande-Bretagne dans ce sens, en pensant utiliser Gibraltar comme un lien entre les continents. L’Espagne sera entourée par la France et la Grande-Bretagne, ce qui créera une politique de nouveaux axes.

    En termes de sécurité régionale, l’instabilité s’est accrue en Afrique du Nord et au Sahel au cours de la dernière décennie, permettant au Maroc de s’élever au rang d’acteur clé de la lutte contre le terrorisme et de jouer le rôle de zone stable. Ou pour jouer le rôle d’un allié sûr pour les acteurs occidentaux. Parallèlement, la volonté du royaume de contenir les activités terroristes en Libye et au Mali a renforcé sa position en tant qu’acteur pouvant contribuer aux efforts de lutte contre le terrorisme dans la région. La présence de l’Espagne est devenue insignifiante en Afrique, où les services CNI de l’Espagne passent inaperçus et sont faibles, malgré sa présence sur le sol africain par le biais d’agents dispersés sans réelle stratégie de sécurité, ni pour l’économie et les entreprises espagnoles. Les attentats terroristes de Madrid du jeudi 11 mars 2004 ont été l’acte terroriste le plus meurtrier en Europe depuis 1988, une situation qui a démontré la faiblesse des services du CNI par rapport à ceux du Maroc.

    L’urgence d’un changement stratégique total pour l’Espagne

    Les tensions entre le Maroc et l’Espagne, révélées par le conflit sur la délimitation maritime[ix] des frontières entre les deux pays, y compris le territoire du Sahara occidental, révèlent à plus d’un titre la nature des affrontements sous-jacents entre les deux pays. L’Espagne tente de camoufler cette réalité, qui est aussi claire que le soleil.

    Dans cette perspective, la coopération bilatérale s’inscrit dans la stratégie du Maroc d’acquérir le même développement économique que l’Espagne, ce qui implique des avantages dans tous les domaines de la coopération. La mise en œuvre de projets grandioses tels que le gazoduc Algérie-Maroc-Espagne reflète une tentative claire du Maroc d’influencer l’économie espagnole comme prélude à une influence politique. L’embargo économique contre Ceuta et Melilla, comme l’effet historique et l’impact de la guerre du Rif de 1909[x] sur la vie politique de l’Espagne, entre dans cette nouvelle stratégie marocaine. La ligne d’action de l’Espagne serait de contenir les tentatives d’encerclement du Maroc dans des secteurs vitaux (industrie de la défense, sécurité des systèmes d’information, télécommunications terrestres et spatiales, circuits financiers, ressources énergétiques, mode de fonctionnement des institutions…), sachant pertinemment que le Maroc joue la carte française en matière de sous-traitance. La deuxième ligne concerne le renforcement du pouvoir espagnol à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Dans les deux cas, tout doit être construit presque à partir de zéro.

    Depuis la fin de la guerre froide, un double phénomène s’est développé sur la scène internationale : l’extinction de l’État-nation par la mondialisation des échanges, et l’affaiblissement de la notion d’ennemi. Ce dernier point est celui qui me semble le plus décisif, car il éclipse la quête de puissance qui a marqué l’histoire des relations internationales depuis la nuit des temps. La réflexion sur l’équilibre des forces entre le Maroc et l’Espagne s’est révélée être une dure réalité aujourd’hui. Cette réalité reflète le paradoxe du Maroc, voisin coopératif et ennemi à la fois. Cette contradiction doit être prise en compte dans les stratégies espagnoles. Ils devraient l’inclure dans leurs calculs et le circonscrire dans un autre registre, loin des calculs de l’UE, où la politique française et allemande reste la plus dominante.

    À l’ère de la société de l’information, les réseaux humains se doublent d’autres formes de caisses de résonance. Les forums de discussion, les listes de diffusion, les pages personnelles et les sites web appartiennent à cette nouvelle géographie de la circulation des messages qui bouleverse l’ancien arbre de l’information. La désinformation a donc été l’autre contribution fondamentale à la stratégie marocaine. Parce que la pratique marocaine utilise la désinformation comme un art de la guerre de l’information pour affaiblir l’Espagne et parfois même la diaboliser, c’est le jeu pratique contre le Front Polisario qui trouve un écho dans plusieurs institutions occidentales.

    L’une des principales faiblesses des décideurs politiques en Espagne est la capacité des Marocains à enrôler des amis pour s’allier à la thèse marocaine sur le Sahara occidental, ou pour acquérir des marchés d’investissement espagnols ou européens. Par exemple, le roi Mohammed VI a offert à son ami Juan Carlos, connu pour son soutien à l’occupation du Sahara par le Maroc, 45 000 mètres carrés près de la station balnéaire de Marrakech[xi]. Nous devons également inclure des leaders politiques espagnols tels que Felipe Gonzales, ancien président de l’Espagne, fervent défenseur du Maroc au sein des institutions espagnoles, européennes et latino-américaines, et dont l’influence se poursuit encore aujourd’hui au sein du Parti socialiste ouvrier espagnol.

    Par conséquent, l’Espagne doit relancer le débat sur la stratégie du pouvoir pour révéler la situation réelle des antagonismes nationaux, européens et internationaux. Refuser d’être un État vassal est un développement logique dans l’histoire des luttes de pouvoir. Elle conduit les plus astucieux à développer des espaces de mouvement en recourant systématiquement à des stratégies indirectes de contre-influence. La Méditerranée occidentale est ainsi devenue un espace fortement militarisé, et l’absence de structures de coopération reste préjudiciable à la gestion des tensions qui y convergent. Mais dans cette équation, le Maroc représente la vraie menace, mais elle est cachée et camouflée par des traités de coopération sans aucun impact sur la stratégie pour une paix durable.

    Redéfinir la base industrielle et technologique de défense de l’Espagne, le maintien de la vitalité de cette industrie militaire est une question de souveraineté. De même, l’Espagne doit garantir la fourniture et le maintien en condition opérationnelle des équipements des forces armées, en particulier ceux qui contribuent à la mise en œuvre de la dissuasion et à la défense des intérêts espagnols, car cela constitue un pilier de son autonomie stratégique et contribue à l’influence de l’Espagne dans le monde. En revanche, il faut être conscient que l’abandon d’une capacité opérationnelle, même temporaire, fait courir le risque de perdre définitivement certaines compétences. Globalement, l’Espagne a besoin d’une nouvelle réorganisation stratégique pour une véritable gestion des risques qui pèsent sur son avenir économique, militaire et politique. D’emblée, il faut comprendre et savoir que l’objectif marocain de cette nouvelle stratégie offensive est d’acquérir plus d’avantages économiques et de pousser l’Espagne à partager avec elle les ressources naturelles cachées par la mer en Méditerranée et dans l’Atlantique, principalement le territoire du Sahara occidental. Dans le même temps, le Maroc veut forcer les négociations sur l’avenir de Ceuta et Melilla, stratégiquement les Marocains pensent qu’il est temps de jouer dans ce déplacement territorial.

    L’Espagne est obligée de prendre des décisions stratégiques, c’est-à-dire de définir des objectifs politico-militaires en fonction des connaissances acquises sur le problème donné, afin de guider la société espagnole vers une adaptation pacifique aux transformations nationales et internationales, sans aucun risque de conflit. Dans les deux cas, l’instabilité se développera. Dans cette perspective, le Maroc joue la carte du sous-traitant de la puissance française en Afrique et en Méditerranée occidentale, une situation que les strates espagnoles ne prennent pas au sérieux et qui fait de l’Espagne un objet facile à affaiblir. À l’avenir, il est probable que davantage de pays seront les théâtres d’une grande compétition régionale. Les conflits apparaîtront dans les pays où ils n’existaient pas auparavant, et s’aggraveront dans ceux où ils existent déjà. Dans les deux cas, l’instabilité se développera. L’utilisation de mandataires atténuera le risque de conflit direct entre puissances régionales, comme l’Espagne et le Maroc, mais les tensions augmenteront à mesure que le monde deviendra plus petit et que les possibilités de conflit se multiplieront.

    [i]Elfarodeceuta,25/06/2020.

    [iii] Pierre Vermeren, Le Maroc en transition, La Découverte, Paris, 2001.

    [iv] Voir à ce sujet l’intéressant ouvrage de Maâti Monjib, La monarchie marocaine et la lutte pour le pouvoir : Hassan II face à l’opposition nationale, de l’indépendance à l’état d’exception, Paris, L’Harmattan, 2000.

    [Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a publié son indice de développement humain 2019. Selon le rapport, le Maroc occupe la 121e place sur 189 pays et territoires. Un rang que le Royaume doit à un indice de développement humain (IDH) de 0,676. Une note qui classe le Royaume dans la catégorie « développement humain moyen ». « Entre 1990 et 2018, l’IDH du Maroc est passé de 0,458 à 0,676, soit une augmentation de 47,7 % », explique le rapport, dans le Rapport sur le développement humain 2019 Au-delà du revenu, au-delà des moyennes, au-delà d’aujourd’hui : les inégalités de développement humain au XXIe siècle.

    [vi] Agustí Sala , El Periódico – Vendredi 31/07/2020

    [vii] Lluís Pellicer, la zone euro subit un derrumbe de 12,1% en el segundo trimestre por la pandemia, El País, 31 juillet 2020.

    [viii] « Banking in ECOWAS : why Morocco is welcoming even sub-Saharan Africa », The Economist, 19 juillet 2018, https://www.economist.com/middle-east-and-africa/2018/07/19/why-morocco-is-cosying-up- a-sub-saharan-africa.

    [ix] Ali El Aalaoui, Los objetivos marroquíes de su nueva delimitación marítima, magazine Tradición Viva, 29/04/2020.

    [x] Max Schiavon, La guerre du Rif. Un conflit colonial oublié. Maroc (1925-1926), éditions Pierre de Taillac, 2016.

    [xi]Philippe Tourel, Il y a quelque chose de pourri au royaume chérifien et espagnol, Revue AFRIQUE ASIE, 28 juillet, 2020.

    Ali El Aallaoui

    Quixote Globe, 06/08/2021

  • Italie: 3 joueurs de l’équipe marocaine de handball en fuite

    Italie: 3 joueurs de l’équipe marocaine de handball en fuite

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    Selon Ennahar Online, l’ équipe marocaine de volley-ball, pour la catégorie des moins de 21 ans, connaît un scandale majeur en Italie, après que trois membres ont pris la fuite pour rejoindre l’El Dorado européen, dès leur arrivée à Milan.

    La même source indique que la Fédération royale marocaine de handball a publié un communiqué dans lequel elle a révélé que les éléments concernés ont obtenu leurs passeports, pour s’échapper de l’aéroport vers une destination inconnue, qualifiant le fait de « scandale ».

    Les autorités italiennes ont été informées de l’incident, afin de les arrêter au plus vite, d’autant plus que ce qui s’est passé n’est pas considéré comme une nouveauté pour les athlètes marocains. En effet, deux jeunes boxeurs ont séché leur équipe au mois d’Avril dernier.

  • Nouveau coup dur pour le Makhzen : « La crise migratoire de Ceuta est une attaque du Maroc contre les frontières de l’UE »

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    Le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, a indiqué que la crise migratoire de Ceuta est une « attaque du Maroc contre la frontière extérieure de l’Union européenne. 
    Une attaque organisée, préméditée et hybride » dont les conséquences dépassent le cadre bilatéral des relations avec l’Espagne, ce qui a nécessité une réaction forte de l’Europe.
    « Je crois que j’ai été le premier à dire clairement qu’il s’agissait d’une attaque contre la frontière extérieure de l’Union européenne », a rappelé Schinas cette semaine lors d’une conférence de presse avec des journalistes espagnols à Strasbourg. 
    Pour le vice-président de la Commission européenne, « la forte réaction de l’UE a contribué à calmer les ardeurs du Maroc » et à mettre fin rapidement à la crise migratoire de Ceuta, rapporte ABC.
    Mais l’épisode n’a pas été facile pour Bruxelles, fait savoir Schinas. « Ce furent des jours très difficiles, en ce sens que cela s’est produit très soudainement. Il n’y avait pas de signes ou de mouvements antérieurs, ce qui montre qu’il était entièrement conçu pour être une attaque frontale », explique-t-il, évitant de se prononcer sur les raisons qui ont poussé Rabat à laisser passer des centaines de migrants à Ceuta. 
    Cette question a toujours été secondaire pour Bruxelles parce que rien ne justifie une attaque de cette ampleur, précise-t-il. « Ce que nous avons vu, c’est une attaque contre la frontière extérieure de l’Union européenne. Une attaque organisée, préméditée et hybride », a ajouté Schinas.
    « Le Maroc, comme tous nos voisins, doit se rendre compte que personne ne peut faire chanter l’Europe, que la migration fait partie des relations diplomatiques. 
    Mieux, Rabat est l’un des grands bénéficiaires de l’aide européenne », a en outre souligné Schinas. Début juin, la Chambre européenne a tenu le Maroc responsable de la crise de Ceuta et condamné Rabat pour avoir instrumentalisé des migrants, des mineurs pour la plupart, « à des fins politiques ». 
    La résolution avait été adoptée à une large majorité de 397 voix pour, 85 contre et 196 abstentions. « Le message politique était clair. Le Maroc avait tout à gagner à travailler avec l’Europe que contre l’Europe », a renchéri Schinas.
    L’Express, 12/09/2021
  • Oran: 9 individus, dont 6 Marocains, interpellés par les gendarmes

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    Neuf individus dont six ressortissants Marocains ont été interpellés par les gendarmes de la brigade d’El Ançor. Il s’agit d’une tentative de harraga avortée.

    En effet, agissant sur des renseignements parvenus aux éléments de la gendarmerie nationale faisant état de l’existence d’un réseau de trafic humain activant dans l’organisation des traversés de la mort, les informations parvenues aux gendarmes ont fait savoir que ce groupe de harraga dont des ressortissants Marocains qui se sont introduits illégalement dans notre pays s’apprêtaient à quitter le territoire national, à partir de la plage Madagh.

    Une enquête a été ouverte et a conduit à localiser les mis en cause. L’intervention immédiate des éléments de la gendarmerie nationale dans une habitation où ils logeaient les ressortissants Marocains a permis l’interpellation des mis en cause dont trois trafiquants.

    Ils ont été tous interpellés et présentés hier devant le parquet près le tribunal correctionnel d’Ain Turck, où le magistrat instructeur a décidé de mettre les trois trafiquants algériens sous les verrous.

    Les ressortissants Marocains ont été libérés avec caution. Rappelons qu’un groupe de 16 harraga a été intercepté par les gardes des côtes samedi dernier au large d’Arzew.

    Feriel B.

    Ouest Tribune, 22/09/2021

  • Maroc: Comment l’Europe a arrêté la crise de Ceuta

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    « Ce furent des jours très difficiles mais la force de notre réaction a aidé à calmer le Maroc », se souvient Schinas

    Lorsque Rabat a lancé l’attaque migratoire contre Ceuta en mai dernier, il croyait que Bruxelles la comprendrait comme un combat bilatéral entre l’Espagne et le Maroc en dehors de l’Union européenne. Mais ça c’est pas passé comme ça. Ce n’était pas la première fois qu’un pays voisin faisait appel à des expatriés pour prendre d’assaut la frontière européenne et le vice-président de la Commission, Margaritis Schinas, n’a pas tardé à repérer le schéma qu’il avait déjà observé à la frontière grecque.

    « Moi, personnellement, comme j’avais été à Evros, je savais parfaitement de quoi il s’agissait et je pense que j’étais le premier à sortir en disant clairement qu’il s’agissait d’une attaque à la frontière extérieure, que Ceuta est l’Europe, et qu’ils ne passeront pas », a-t-il rappelé cette semaine lors d’une conversation avec des journalistes espagnols à Strasbourg. « Ensuite, Josep Borrell (chef de la diplomatie et de la sécurité européennes) est entré car c’est son travail de parler à ses homologues marocains », a-t-il poursuivi. «Je pense qu’ils ne s’attendaient pas à une réaction européenne aussi forte et que la force de notre réaction a aidé un peu à calmer les esprits de l’autre côté et à ne pas continuer avec cette tactique. Vous vous souviendrez que cela a duré un jour et demi », se souvient-il avec un certain soulagement.

    Et est-ce bien que l’Union européenne a été la clé de la sortie rapide de la crise à Ceuta, l’épisode n’a pas été facile pour Bruxelles. «Ce furent des jours très difficiles dans le sens où c’est arrivé très soudainement. Il n’y avait pas eu de signaux ou de mouvements antérieurs, ce qui montre qu’il était complètement conçu pour être une attaque frontale », explique Schinas.

    Sur les erreurs diplomatiques commises par l’Espagne et les raisons qui ont poussé Rabat à prendre d’assaut la frontière, le vice-président européen évite de commenter. Pour Bruxelles, cela a toujours été une question secondaire car rien ne justifie un assaut de ce calibre. « Quelles que soient les raisons qui l’ont généré, c’est la même chose qui s’est produite lorsqu’Erdogan a fait sortir 20 000 immigrants d’Istanbul, les a mis dans des bus et les a emmenés à la frontière grecque en disant ‘de cette façon, vous pouvez aller à Berlin, la route est gratuite .’ Ce que nous avons vu, c’est une attaque à la frontière extérieure de l’Union européenne. Une attaque organisée, préméditée et hybride », a-t-il affirmé.

    Schinas estime que le roi du Maroc a « très, très bien compris » le message que l’Europe lui a envoyé sur ses tactiques de pression politique.

    Qu’est-ce que Bruxelles a transmis à Rabat pendant ces heures de tension maximale ? « Le Maroc, comme tous nos voisins, doit se rendre compte que personne ne peut faire chanter l’Europe, que la migration fait partie des relations diplomatiques et que nous aidons beaucoup à gérer ses frontières et qu’il est l’un des grands bénéficiaires de l’aide européenne ». Schinas a détaillé publiquement ces trois clés lors d’un débat au Parlement européen.

    Les négociations dans les positions privées et publiques ont été plus tard accompagnées d’une résolution énergique de cette caméra. Début juin, Strasbourg a blâmé le Maroc pour la crise de Ceuta et a condamné son utilisation des migrants, et en particulier des mineurs non accompagnés, comme outil de pression politique contre l’Espagne. La résolution a été adoptée à une large majorité de 397 voix pour, contre 85 contre et 196 abstentions, grâce au soutien des conservateurs, des socialistes, des verts et des libéraux.

    « Le message était clair : pour le Maroc, il est plus intéressant de travailler avec l’Europe que contre l’Europe », explique Schinas. Mohamed VI a-t-il compris ? Le vice-président européen n’a aucun doute : « Je pense que notre message politique a été très, très bien compris ».

    A la recherche d’un accord

    Les esprits de Rabat sont apaisés, mais la frontière de l’UE a récemment subi à nouveau le même type d’attaque. Cette fois à la frontière de la Lettonie, de la Lituanie et de la Pologne avec la Biélorussie. « Ce sont des tactiques pour faire chanter l’Europe à travers ses États membres. Et ce sont des tactiques qui ont échoué car aucune n’a produit les effets prévus », explique Schinas.

    Néanmoins, il est prévisible que ce type d’agression se reproduise à l’avenir. C’est l’une des raisons pour lesquelles la Commission européenne promeut le Pacte européen pour les migrations dans le but, entre autres, d’augmenter la sécurité des frontières extérieures et que ces attaques ne sont pas si faciles à organiser. A quand l’accord ? Ce ne sera pas rapide. « Une fois les élections tenues en Allemagne, Berlin aura un gouvernement avec plus de légitimité pour s’engager. Plus tard, la présidence européenne française et les élections présidentielles françaises viendront, donc de mars à mai (2022) cela s’arrêtera. Dans un scénario optimiste, après les élections présidentielles françaises, nous pourrions voir un accord. Je ne sais pas quand, mais ça arrivera. Tant que ce pacte arrivera, Rabat ne songera pas à attaquer à nouveau la frontière avec les migrants… grâce à l’Europe.

    ABC, 18/09/2021

  • Migration illégale : la Harga prend de l’ampleur

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    En dépit de la chasse que leur mènent les garde-côtes algériens et européens, le nombre de harragas algériens ne cesse d’augmenter. Le traitement sécuritaire semble inefficace pour endiguer le phénomène qu’on ne peut expliquer uniquement par des raisons économiques.

    Ils sont des milliers à tenter la traversée périlleuse pour espérer rejoindre, clandestinement, les rivages de l’Europe. Sur des embarcations de fortune ou des bateaux Go Fast, à la merci de passeurs sans vergogne et des conditions imprévisibles de l’ouest de la Méditerranée, ils mettent leur vie en jeu pour réaliser un rêve qu’ils partagent, sans exagération, avec la majorité des jeunes maghrébins.

    Le phénomène prend de plus en plus d’ampleur ces derniers temps. Avant, il concernait quelques desperados et têtes brûlées, tous jeunes de sexe masculin. Aujourd’hui, il n’est pas rare de trouver des vieux et des vieilles parmi les candidats. Des familles entières jouent parfois à cette roulette, des mères enceintes accompagnées d’enfants en bas âge tentent aussi la folie.

    Rien que ce weekend, une barque avec à son bord 15 harragas Algériens a accosté sur une des plages d’Almeria en Espagne. Presque au même moment, trois autres embarcations transportant 32 Algériens dont une femme enceinte sont arrivées à Alicante. Les garde-côtes espagnols ont, par ailleurs, sauvé de la mort 17 personnes en pleine mer, dont des femmes et quatre bébés. Combien sont-ils ceux qui ont réussi le passage sans être interceptés par les services de sécurité algériens ou ceux des sud de l’Europe ?

    Le Harga est une tendance qui va croissant car la migration est presque inscrite dans les gènes de l’humain. Lorsque celui-ci vit mal, a faim ou soif sur sa propre terre, il se met en route pour se mettre à l’abri sous des cieux plus cléments.

    Les jeunes algériens ne souffrent pas de faim, même si le chômage, l’oisiveté, la dégradation de l’image et l’estime de soi rendent leur quotidien amer. Ils ressentent alors un fort besoin de se surpasser, de mener l’aventure qui peut leur être fatale pour tenter de reprendre la main, croient-ils, sur leur destin. Ce qui les attend sur la terre d’accueil est souvent le contraire de ce qu’ils espéraient mais briser ses chaînes pour réaliser le rêve de partir est en soi une forte motivation de défier la mort.

    La harga en Algérie date du début du 20e siècle. Le mouvement migratoire régulier vers la France a débuté en 1905. A l’époque, l’industrie française cherchait une main d’œuvre bon marché qu’elle recrutait dans ses colonies. Toutefois, par une circulaire du 8 octobre 1924 et des mesures de même nature adoptées en 1926, la libre circulation entre l’Algérie et la France a été stoppée. Sauf que le désir d’émigrer pour améliorer les conditions de vie de leur famille, poussaient des travailleurs à vouloir rejoindre la métropole par n’importe quel moyen. Tout comme aujourd’hui, ils payaient des sommes d’argent pour embarquer clandestinement essentiellement vers Marseille.

    La catastrophe du Sidi Ferruch

    En mai 1926 un incident, resté dans l’histoire sous le nom de « catastrophe du Sidi Ferruch », a coûté la vie à plus de 20 passagers fraudeurs en route vers le continent. Les malheureux étaient morts étouffés dans des réduits où ils s’étaient cachés pour échapper aux contrôles de la police.

    Huit mois plus tard, onze autres algériens ont connu le même sort dans les soutes du Charley-le-Borgne. En février 1927, à Port-la-Nouvelle dans l’Aude, quarante-huit « travailleurs » venus d’Algérie sont retrouvés entassés dans les cales du voilier Afrique et privés de nourriture substantielle après avoir payé la somme de 1 000 francs par tête.

    À l’indépendance, la liberté de circulation entre l’Algérie et la France a été rétablie à la faveur des Accords d’Evian. Le flux sud nord a repris de plus belle puisque l’économie française, en particulier le secteur du BTP, était en plein boom et employait à tour de bras des salariés à bas coût. Face à ce déplacement de masse, le racisme anti-maghrébin a connu une flambée dans les discours politiques, dans les médias et dans la vie ordinaire. Heurté par cette situation le président Houari Boumédiène a décidé en 1973 de suspendre l’émigration algérienne de travail. Une année plus tard, le gouvernement français prend une décision similaire avant d’imposer, en 1986, un visa obligatoire pour les ressortissants du Tiers-Monde voulant entrer sur son territoire.

    Depuis, certains Algériens qui n’ont pas la possibilité d’obtenir ce document se tournent vers les passeurs pour émigrer clandestinement. Les prix sont prohibitifs : près de 500 milles dinars sur une barque normale et plus de 700 mille sur un Go Fast, sur un hors-bord muni d’un moteur de 300 chevaux. Mais ni le prix à payer, ni le risque de noyade, ni le traitement dégradant qu’ils subissent dans les centres de détention des services d’immigration européens ne semblent plier la volonté de ces aventuriers prêts à tout pour changer d’air.

    Mohamed Badaoui

    La Nation, 20/09/2021

  • UE: Maroc, Biélorussie et Turquie, même tentative de chantage

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    Bruxelles voit le même « chantage » à l’UE de la part du Maroc, de la Biélorussie et de la Turquie

    Strasbourg (France), 16 sept. (EFE) .- La Commission européenne considère que le Maroc, la Biélorussie et la Turquie ont utilisé les « mêmes tactiques de chantage » pour tenter de faire pression sur l’Union européenne par le biais de la migration irrégulière, a déclaré le vice-président de l’Union européenne Commission Margaritis Schinas.

    Lors d’une conversation lors de la session plénière du Parlement européen à Strasbourg (France) avec divers médias espagnols, Schinas a analysé l’incident survenu en mai dernier à Ceuta, lorsqu’entre 8 000 et 10 000 personnes ont traversé illégalement du Maroc, et a indiqué qu’il s’agissait d’un attaque « organisée, préméditée, hybride » à la frontière extérieure de l’UE.

    Une attaque, a-t-il souligné, à laquelle Bruxelles a réagi avec « force » et un message politique « très bien compris par Rabat ».

    Le Maroc a compris que « personne ne peut faire chanter l’Europe », que la migration « fait partie de nos relations diplomatiques » et qu’il est l’un des grands bénéficiaires de l’aide européenne pour la gestion des frontières, il a donc « plus intérêt à travailler avec l’Europe que contre l’Europe », a déclaré Schinas.

    Selon le commissaire également chargé de la promotion du mode de vie européen, Rabat a finalement fait de même que les autorités turques il y a un an et demi, lorsqu’elles ont transféré quelque 20000 personnes en bus jusqu’à la frontière avec la Grèce et leur ont dit que « de là, ils pourrait arriver à Berlin » et il y a quelques semaines la Biélorussie, à sa frontière avec la Lituanie, la Pologne et la Lettonie.

    « Aucune des trois attaques n’a produit les effets escomptés », a déclaré Schinas, qui a souligné qu’avec le nouveau Pacte européen pour les migrations et l’asile, ce type de pratique « ne sera pas si facile à organiser ».

    PACTE D’IMMIGRATION

    Sur le Pacte européen pour les migrations et l’asile, présenté en septembre dernier, le vice-président communautaire a affirmé que la pandémie n’a pas aidé dans sa négociation, qu’elle ne peut vraiment avancer que dans des contacts « face à face » puisqu’il s’agit d’une question très sensible. et a ajouté qu’il y a maintenant un « mouvement » vers un accord.

    Il a également estimé que les crises extérieures, en ce moment celle de l’Afghanistan, pourraient pousser à trouver un accord.

    La « clé » sera d’assurer les pays du sud de l’UE qu’ils auront à tout moment le niveau de solidarité dont ils auront besoin et de convaincre les -autres- Etats membres de contribuer à la solidarité (…), « qu’avec le pacte il y aura moins de pression et ils auront la possibilité d’offrir différents types de solidarité ».

    Contrairement à la proposition présentée par la précédente Commission, dirigée par Jean-Claude Juncker, qui « a échoué dans sa tentative de conclure un pacte migratoire en 2016 », la solidarité dans le nouveau pacte va « au-delà de la question de la répartition » des migrants et des demandeurs d’asile. .

    Le commerce équitable est possible, si vous voulez
    Ce contenu a été publié le 31 août. 202131 août 2021 Si l’Europe ne pense pas au-delà de son propre continent, c’est l’agriculture du Sud qui en souffrira, estime la députée écologiste Christine Badertscher.

    « Maintenant, nous n’allons pas faire de délocalisations et de quotas parce qu’ils ne sont peut-être pas nécessaires. Peut-être que le type de solidarité que nous recherchons maintenant n’est pas la distribution, mais les moyens, l’argent, les retours et certaines délocalisations », a-t-il déclaré.

    Un accord en ce sens « est possible », a déclaré Schinas, qui a assuré voir « une convergence à venir ».

    Sur le moment où cela pourrait avoir lieu, il a déclaré qu’après les élections en Allemagne cette année et les élections présidentielles en France la prochaine, « nous pourrons voir un horizon plus clair ».

    Bien que des divergences persistent entre les pays sur la proposition de Bruxelles, aucun d’entre eux ne l’a rejetée catégoriquement.

    « Tous les pays, l’Espagne est un exemple, ils nous disent ce qu’ils n’aiment pas. Ils reproduisent leurs lignes rouges et tandis que l’Espagne et ceux du sud disent qu’ils acceptent le système mais d’abord ils veulent être certains qu’il y aura le sorte de solidarité qui leur convient, ceux de l’Est, de Hongrie et de Pologne, ne rejettent pas la solidarité mais l’idée que Bruxelles les force contre leur gré à assumer des délocalisations », a-t-il expliqué.

    « Nous préparons une zone d’atterrissage », une tâche qui incombe désormais à la présidence tournante du Conseil de l’UE, jusqu’à fin décembre aux mains de la Slovénie et au début de l’année prochaine à la France, a déclaré Schinas. EFE
    Swissinfo, 16 septembre

  • Immigration clandestine: Un nouveau rapport met en cause l’UE

    Immigration clandestine: Un nouveau rapport met en cause l’UE

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    Dans un rapport publié, lundi, par la Cour des comptes européenne sur l’immigration irrégulière, l’instance européenne a souligné l’inefficacité de la politique européenne pour faire face à ce phénomène, tout en dénonçant un système qui encourage l’immigration clandestine.

    En effet, la Cour des comptes européenne a souligné le manque d’efficacité de la coopération de l’UE avec les pays tiers pour garantir le retour, dans leur pays d’origine, des migrants qui séjournent de manière irrégulière sur le territoire de l’Union.

    « Au cours de la période 2015-2020, les négociations d’accords de réadmission menées par l’UE avec des pays tiers n’ont guère progressé.

    En outre, les actions entreprises par l’UE ont été trop fragmentéespour faire en sorte que les pays tiers s’acquittent de leurs obligations en matière de réadmission », a expliqué l’instance de l’UE dans son rapport.

    Concernant le retour des migrants en situation irrégulière, le rapport a indiqué que « moins d’un sur cinq rentre effectivement dans son pays d’origine situé hors d’Europe », alors qu’environ 500.000 migrants en situation irrégulière venus de pays tiers reçoivent, chaque année depuis 2008, l’ordre de quitter le territoire de l’Union.

    Le même rapport indique que le faible nombre de retours de migrants en situation irrégulière s’explique notamment par « la coopération difficile avec leurs pays d’origine. L’UE a déjà conclu 18 accords de réadmission juridiquement contraignants et ouvert officiellement des discussions avec six autres pays ».

    «Nous attendons de notre audit qu’il alimente le débat autour du nouveau pacte sur la migration et l’asile de l’UE, parce qu’une politique de réadmission efficace et bien gérée constitue une composante essentielle de toute politique migratoire globale», a déclaré M. Leo Brincat, le Membre de la Cour des comptes européenne responsable du rapport.

    « Pourtant, en l’état, le système de retour de l’UE pâtit d’un manque d’efficacité tel, qu’il produit l’effet inverse de celui escompté: il encourage plus qu’il ne décourage la migration irrégulière ». , a-t-il ajouté.

    Le rapport explique le manque d’efficacité de la politique européenne en matière de lutte contre l’immigration irrégulière par des points de friction persistants qui « viennent mettre en péril les négociations d’accords de réadmission de l’UE », précisant que c’est le cas de l’inclusion obligatoire de la clause relative aux ressortissants de pays tiers, fréquemment rejetée par les pays extérieurs à l’UE.

    Les rédacteurs du rapport met enévidence une autre faiblesse qui est « le manque de synergie au sein de l’UE ellemême ».

    En effet, l’UE ne parle pas toujours «d’une seule voix» aux pays tiers, et la Commission européenne n’a pas toujours associé les États membres clés au processus de négociation en vue de le faciliter. Certains pays tiers ne voient donc pas l’intérêt d’opter pour un ARUE plutôt que pour une coopération bilatérale, en particulier si les accords bilatéraux sont

    plus à leur avantage, explique la même source, soulignant que lorsque les États membres ont adopté des positions commune , cela s’est révélé bénéfique pour débloquer des négociations ou conclure des arrangements de réadmission.

    Par ailleurs, les rédacteurs du rapport ont constaté des « avancées insuffisantes » sur le terrain des mesures destinées à inciter les pays tiers à s’acquitter de leurs obligations de réadmission. « La Commission a fait un usage efficace de l’assistance financière en faveur de projets de soutien au développement, à la réintégration et au renforcement des capacités », explique le même rapport.

  • UE: Les auditeurs soulignent les failles du programme d’expulsion des migrants

    UE: Les auditeurs soulignent les failles du programme d’expulsion des migrants

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    BRUXELLES (AP) – Les auditeurs de l’Union européenne ont déclaré lundi que le programme d’expulsion des migrants du bloc des 27 pays ne fonctionnait pas bien, mais ils ont averti que toute tentative visant à forcer les pays à reprendre leurs citoyens par la coercition pourrait être contre-productive.

    L’UE est profondément divisée sur la meilleure façon de gérer l’arrivée de migrants non autorisés depuis que plus d’un million de personnes sont entrées en 2015, pour la plupart des Syriens et des Irakiens arrivant en Grèce à la recherche d’une meilleure vie en Europe.

    Mais la plupart des pays de l’UE conviennent que l’accent devrait être mis sur l’empêchement des migrants d’entrer en premier lieu en concluant des accords avec les pays d’origine ou de transit, et sur l’expulsion d’un plus grand nombre de ceux qui n’ont pas le droit de rester.

    Dans un nouveau rapport, la Cour des comptes européenne a déclaré que sur environ 500 000 personnes ayant reçu l’ordre de quitter l’UE depuis 2008, seules 29% ont finalement été expulsées. Mais seulement 19% – à peine un sur cinq – qui sont entrés en dehors de l’Europe continentale ont été renvoyés.

    L’auditeur en chef Leo Brincat a déclaré aux journalistes que les expulsions « efficaces » sont une « partie essentielle d’une politique migratoire globale ». Mais il a déclaré que « le système de retour actuel de l’UE souffre grandement d’inefficacités qui conduisent à l’opposé de l’effet escompté ».

    Le rapport note que l’UE est divisée sur l’opportunité d’utiliser des mesures coercitives telles que la suspension de l’aide au développement ou des sanctions ou d’employer des incitations politiques et économiques pour encourager d’autres pays à coopérer sur la gestion des migrants.

    En particulier, la commission a averti qu’elle utiliserait sa politique de visa pour encourager les pays à reprendre leurs citoyens. En juillet, après que de nombreux migrants irakiens aient traversé la Biélorussie pour se rendre en Lituanie, membre de l’UE, la commission a menacé d’imposer des restrictions de visa aux diplomates et aux fonctionnaires irakiens.

    Cette décision visait à « stimuler l’Irak à améliorer sa coopération » en acceptant le retour de ses citoyens qui se sont vu refuser l’entrée en Europe, selon la commission. Les vols en provenance d’Irak vers la capitale biélorusse de Minsk – une fois au nombre de quatre par semaine – se sont brusquement arrêtés.

    Mais Brincat a déclaré que « l’essentiel, si vous me demandez, est que vous ne pouvez pas forcer la coopération en menaçant un pays de se mettre en place. Il doit s’agir d’un accord donnant-donnant, et il doit y avoir un élément important entre les deux parties : l’élément de confiance. »

    Brincat a exhorté la commission à développer rapidement des incitations pour encourager les pays extérieurs à reprendre leur population, mais a déclaré que les restrictions de visa « continueront d’être utilisées à plusieurs reprises ».

  • Espagne: La Cour suprême approuve le retour de mineurs au Maroc

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    La Cour nationale refuse de suspendre les retours de mineurs au Maroc

    La Haute Cour nationale a affirmé qu’il n’y a pas de violation des droits
    -Les mineurs ont franchi la clôture de Ceuta il y a des mois et sont maintenant renvoyés

    Depuis quelques jours, les autorités espagnoles transfèrent les mineurs qui ont sauté par-dessus la clôture de Ceuta il y a des mois vers leur lieu d’origine.

    Jusqu’à présent, les 800 mineurs qui se trouvaient encore en Espagne vivaient entassés dans des installations gouvernementales avec l’essentiel.

    Maintenant, le pays ibérique a décidé de les renvoyer au Maroc sous la polémique des groupes en faveur des droits de l’homme qui se sont plaints et indignés de cette action.

    L’affaire a été portée devant la Cour nationale, qui a donné son accord avec les autorités espagnoles.

    Selon la Haute Cour nationale, les actions ne violent aucun droit fondamental.A travers un accord hispano-marocain, ce retour s’effectue.

    Selon la résolution de l’organe officiel « Dans lequel il sera possible, le cas échéant, d’évaluer s’il y a des violations des droits fondamentaux dénoncées, et de contester, en soulevant les demandes conservatoires qui sont jugées appropriées, soit leur résolution, soit l’absence de telles procédures, devant les organes compétents de cette juridiction qui ont déjà connaissance de l’un de ces recours ».

    Le ministère de l’Intérieur, qui avait transféré l’affaire à ces autorités supérieures, a rejeté son recours. Les retours se poursuivront donc comme prévu.

    Sport, 19/08/2021