Étiquette : migration

  • L’Espagne donne au Maroc 90 véhicules 4×4 pour une valeur de 1,48 millions d’euros

    Le gouvernement continue d’acheter du matériel de police pour le Maroc : 90 quads 4×4 pour 1,48 million d’euros.
    Au cours des six derniers mois, plus de 10 millions ont été dépensés dans le pays alaouite, bien que la Garde civile et la Police nationale aient besoin de beaucoup de matériel.

    Le Maroc est toujours plongé dans un processus de modernisation de ses forces de sécurité, mais avec de l’argent qui ne sort pas de ses caisses. Le gouvernement de Pedro Sánchez continue d’acheter du matériel de police pour le pays d’Afrique du Nord avec l’argent qu’il perçoit de tous les Espagnols, alors que tout indique que les caisses nationales ne sont pas très florissantes. Et ce malgré le fait que la Garde civile et la Police nationale ont également d’importants besoins en nouveau matériel.

    Le dernier achat en cours vient d’être mis en adjudication et publié il y a quelques jours sur le portail des marchés publics. Il s’agit d’un contrat de 1,48 million d’euros pour l’achat de 90 quads 4×4 pour le ministère marocain de l’Intérieur, qui sont destinés, selon les explications du gouvernement, à contrôler les frontières et le trafic d’immigrants dans le pays alaouite. Une acquisition qui est divisée en deux lots différents.

    Le premier lot est composé de 30 unités avec transmission automatique et aura un coût total de 390 042 euros. C’est-à-dire que chacune des unités aura un coût unitaire de 13.068 euros et comprend le quad 4×4 avec transmission automatique, la garantie technique, un petit service de formation pour l’entretien des véhicules et les frais de leur livraison directement à la ville marocaine de Tanger.

    Merci d’avoir regardé

    Le deuxième lot est composé de 60 unités avec boîte de vitesses manuelle et aura un coût total de 1 089 000 euros. Dans ce cas, le coût unitaire de chaque véhicule s’élève à 18 150 euros et, comme dans le lot précédent, comprend également la garantie technique, la formation pour l’entretien des unités et la livraison du produit sur le sol marocain, dans la même ville d’Afrique du Nord.

    Le concours lancé par le gouvernement espagnol favorise les propositions de vente qui incluent dans le pack de chaque quad d’autres accessoires tels que casque, gants, valises avec barre de fixation (top case) et un lot de pièces détachées comprenant filtres à air, filtres à huile, courroies de transmission, cardage complet, plaquettes de frein, kit de roulement de roue, kit de roulement de direction, amortisseurs et kit de drainage.

    Achats de l’Espagne et de l’UE au Maroc

    L’organisme chargé de l’achat est la Fondation internationale et latino-américaine pour l’administration des politiques publiques (FIIAPP), une agence dépendant du ministère des Affaires étrangères, qui a déjà acheté en novembre dernier 130 nouveaux véhicules Toyota pour les forces de sécurité alaouites pour le prix modique de 8,6 millions, alors qu’on venait d’apprendre que la Garde civile disposait de plus de 2 000 véhicules ayant reçu un rapport défavorable lors de l’inspection technique des véhicules (ITV) en 2020.

    Cet achat de 130 véhicules faisait partie d’un programme européen par lequel l’Espagne allait acheter par l’intermédiaire du FIIAPP un total de 384 véhicules : 230 véhicules 4×4 tropicalisés (avec climatisation préparée pour des températures élevées), 100 véhicules 4×4 de type pick-up, 10 véhicules 4×4 configurés comme ambulances, 10 camions-citernes 4×4, huit camions-citernes à essence et 18 camions plate-forme 4×4. Egalement cinq radars maritimes, 10 GPS portables, 10 systèmes d’identification automatique, des radios, des tablettes et divers systèmes de cartographie.

    Parallèlement, l’Union européenne, par le biais du Centre international pour le développement des politiques migratoires (CIDPM), a déjà livré au gouvernement marocain près de 200 véhicules de police polyvalents FIAT flambant neufs, également livrés au pays du Maghreb, auxquels s’ajouteront, à une date non encore déterminée, 337 autres véhicules.

    L’organisation européenne prévoit également d’acheter au pays alaouite un total de cinq drones, des lecteurs d’empreintes digitales, des ordinateurs, des caméras, des bateaux rigides et cinq radars maritimes, le tout avec le même objectif supposé, la surveillance des frontières et le contrôle du trafic migratoire.

    Le gouvernement de Rabat a reconnu fin décembre 2019 avoir reçu jusqu’à ce moment-là plus de 1 300 véhicules neufs payés par l’UE ou ses pays membres. Avec les achats espagnols, ce nombre dépasse déjà largement les 1 500 nouveaux véhicules.

    La course aux armements au Maroc

    Le Maroc affirme toujours qu’il n’a pas assez d’argent pour investir dans la sécurité s’il souhaite augmenter le niveau de vie de ses citoyens, mais il s’est néanmoins engagé dans une course à l’armement avec l’Algérie depuis plusieurs années, dépensant d’énormes sommes d’argent et acquérant des équipements modernes, comblant ainsi le fossé des capacités militaires qui le séparait de l’Espagne année après année.

    Ces derniers mois, des rumeurs ont circulé sur la possibilité pour le pays de se lancer dans l’achat d’avions de combat F-35, actuellement inaccessibles pour le maigre budget militaire espagnol, qui s’ajouteraient aux engagements pris pour l’achat d’avions de combat F-16 Block 72 (une des versions les plus modernes), d’hélicoptères d’attaque AH-64 Apache, de missiles antichars TOW 2A et de chars de combat M1A1 Abrams.

    Elle a également modernisé ses armées avec des systèmes d’artillerie de 155 mm sur des camions Caesar, des batteries antiaériennes chinoises FD-2000B – tout en continuant à négocier l’achat de batteries antiaériennes Patriot avec les États-Unis – et des frégates de classe SIGMA et FREMM, et elle écume le marché des sous-marins – tout indique que c’est le Kilo russe – et elle négocie l’achat d’avions de reconnaissance et de renseignement Gulfstream G550 avec Israël.

    La course aux armements entre le Maroc et l’Algérie est d’une telle ampleur que même le groupe parlementaire Vox au Congrès a demandé, fin octobre, l’achat de 200 missiles et de deux sous-marins supplémentaires de la série S80, entre autres acquisitions, afin que l’Espagne puisse défendre le sud du pays en cas de conflit.

    Libertad Digital, 30 mars 2021

    Tags : Espagne, Maroc, migration,



  • Maroc : 9 subsahariens arrivent à Melilla à la nage

    La délégation du gouvernement à Melilla a signalé qu’au cours des premières heures de vendredi à samedi neuf personnes d’origine subsaharienne et certains d’entre eux ont des symptômes légers de l’hypothermie sont arrivés à l’enclave espagnole.

    Son porte-parole a détaillé que les entrées ont eu lieu en deux tours et que les personnes ont été localisées par des patrouilles de la Garde civile ou dans le centre de la ville et dans les environs de l’infrastructure portuaire.

    Les migrants ont été pris en charge par des patrouilles de la Sécurité citoyenne de la Garde civile, qui ont à leur tour alerté la Croix-Rouge, qui leur a fourni des vêtements secs et des couvertures thermiques.

    Le porte-parole du gouvernement a déclaré que certains présentaient de légers symptômes d’hypothermie. Il a toutefois assuré que tous sont en bonne santé et qu’ils passeront la quarantaine au centre Covid, situé à Altos del Real.

    Gente en Melilla, 27 mars 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Melilla, subsahariens, migration,

  • Algérie / Migrants subsahariens : un problème récurrent !

    par Cherif Ali

    L’on se rappelle encore de cette polémique déclenchée par Ahmed Ouyahia alors directeur de cabinet à la présidence de la République, qui dans une déclaration à vif, avait clairement fait savoir que l’immigration clandestine en Algérie est «source de crimes, de drogue et d’autres fléaux » !

    Ses propos avaient été confortés par le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Abdelkader Messahel qui avait estimé pour sa part que l’immigration clandestine africaine constituait une «menace pour la sécurité nationale » ; il avait ajouté que « le gouvernement était en phase de prendre des mesures urgentes pour faire face aux flux importants de migrants clandestins, derrière lesquels se cachent des réseaux organisés ».

    Ce qui a déclenché des remontrances à l’international, l’Algérie ayant été traité de pays « raciste » et obligé le Premier ministre de ce temps là, Abdelmadjid Tebboune, de rectifier le tir à partir de la tribune de l’APN où il avait déclaré « nous ne sommes pas des racistes, nous sommes des Africains, des Maghrébins et des Méditerranéens. L’Afrique et le monde arabe sont le prolongement naturel de l’Algérie et l’espace dans lequel elle évolue et se développe» !

    Humanité ou fermeté sur les migrants, en l’état le discours officiel est contrasté et pour le moins, il suscite l’inquiétude des associations qui redoutent un durcissement à venir concernant le séjour des migrants, ou ceux parmi leurs adversaires qui y voient un risque d’ « un appel d’air » si l’on venait a décider de les « régulariser » !

    Pour l’heure, notre pays est de plus en plus, assailli par des grappes d’Africains, Maliens et Nigériens majoritairement, qui ont élu domicile dans les rues pour s’adonner à la mendicité.

    A croire que le mouvement migratoire, même s’il a connu des reflux ces deux dernières années, à l’occasion des opérations «onéreuses » de retour enclenchées conjointement par l’Algérie et le Niger, et aussi le Mali avec lesquels nous avons un traité de reconduction des ressortissants, reste malgré tout stable, voire en croissance continue car il s’installe dans la durée.

    Même si on relève que des migrants de 8 nationalités différentes résident de manière clandestine en Algérie, la migration subsaharienne est essentiellement malienne et nigérienne, car les ressortissants de ces deux pays n’ont aucune peine à circuler, librement, dans le grand Sahara.

    Commerçants par le passé, ils s’adonnaient à l’économie frontalière du troc. C’était aussi des saisonniers qui venaient travailler ponctuellement dans les oasis du Sud. On appelait ce genre de déplacement « migration alternante ».

    Dans les années noires, à un moment où l’Algérie était durement frappée par le terrorisme, d’autres mouvements suspects de passeurs d’armes et de contrebandiers, en tous genres, ont commencé à prendre forme ce qui a pour effet de perturber le système du troc frontalier.

    Les refugiés, se laisse-t-on dire, ne sont pas n’importe quels migrants ; ce ne sont pas des migrants économiques mais des femmes et des hommes qui fuient leur pays pour leur liberté ou parce qu’ils sont en guerre. Cela est valable, peut-être, pour les ressortissants maliens dont le pays est secoué par des troubles qui trouvent refuge en Algérie et sont, forcément, bien accueillis.

    Pour les autres, notamment les Nigériens, il en va autrement, car là aussi il faut apporter la précision : un migrant climatique, est-ce économique ou politique ?

    Pour l’heure, le gouvernement algérien continue de tolérer cette migration clandestine, entrecoupée d’opérations ponctuelles, d’arrestations et de reconduites aux frontières, signe manifeste qu’il n’est pas disposé à la régulariser.

    Les pouvoirs publics sont dit-on, pour « un règlement global » de l’émigration clandestine à travers, notamment, le développement des économies subsahariennes et le renforcement de la stabilité interne des pays concernés.

    Dans le même temps, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a été chargé de reprendre les choses en main, en l’occurrence recenser les migrants clandestins et établir un fichier.

    La tâche est difficile, il n’existe aucune statistique sur le marché de migrants irréguliers en Algérie !

    Même le Haut Comité aux réfugiés (HCR) n’est pas parvenu à dénombrer ceux qui, parmi eux, ont fui des conflits locaux, au Sierra Léone, au Libéria, en République démocratique du Congo, au Nigéria, en Côte d’Ivoire et surtout au Mali.

    Condamnés aussi à la clandestinité au plan du séjour, interdits d’emploi du fait de la réglementation algérienne, ces migrants subsahariens vivent d’expédients, de mendicité, de trafic de devises et de drogue etc…

    En un mot, en marge de la société allant jusqu’à menacer ses fondements !

    En effet, les services de sécurité, même si cela n’a pas été médiatisé, ont eu à traiter de nombreuses affaires liées à la drogue, la fausse monnaie, la prostitution et même de crimes impliquant les migrants. Des bidonvilles, des « no man’s land » ont été érigés dans toutes les villes d’Algérie du Nord et du Sud ; elles abritent ces populations ce qui exacerbe les populations locales qui y voient un danger pour leur sécurité, celle de leur famille et de leurs biens.

    De nombreux affrontements ont eu lieu ces dernières années dans de nombreux points du territoire avec à la clé des victimes de part et d’autre.

    Le gouvernement et notamment le ministre de l’intérieur, pourront-ils juguler les vagues de plus en plus nombreuses des migrants, notamment pendant cette saison estivale propice aux mouvements migratoires, sans compter la ténacité hors du commun de ces personnes qui, autant de fois refoulées, réussissent souvent, avec femmes et enfants, à forcer les points faibles du dispositif sensé contrôler leur flux ?

    Même les restrictions imposées par la pandémie de la Covid-19 et les risques en découlant, n’ont pas eu raison de leur volonté de passer les frontières algériennes et de s’installer vaille que vaille dans le pays !

    Et aux observateurs de s’interroger :

    1. doit-on continuer d’accueillir les migrants conformément à notre tradition car, ce sont les invités de l’Algérie, comme l’avait affirmé le premier ministre d’alors, et président de la République aujourd’hui ?

    2. Ou se dire qu’on est contre cette politique parce que :

    – ces personnes sont rentrées en Algérie de manière illégale

    – et que le séjour en Algérie doit obéir à des règles.

    3. Autre question, l’Algérie a-t-elle vocation à accueillir toute la misère de l’Afrique ?

    Auquel cas, il faudrait interroger les Algériens dont la patience n’a d’égale que la générosité dont ils font montre à l’égard des migrants clandestins dont 10000 mineurs non accompagnés livrés, faut-il le dire, à eux-mêmes !

    Certes, il y a la nécessité de comprendre ici qu’on a à faire à des êtres qui méritent cet humanisme évident qui fonde l’existence même de notre civilisation ; ces gens-là, pour la plupart, fuient la guerre et l’oppression ; ils recherchent un meilleur avenir économique et tentent simplement d’améliorer leurs conditions, en prenant le risque de laisser leurs vies dans le désert du Sahara.

    Cela devrait rappeler qu’il est dans la caractéristique même de chacun d’entre nous de toujours chercher à améliorer son sort !

    Difficile de reprocher à ces individus, à ces familles, à ces groupes, ce que nous serons les premiers à tenter, ce que nos harragas tentent, d’ailleurs, chaque jour, si nous avions à subir la même situation !

    Il faut aussi rappeler et avec force que la situation de ces migrants est créée au départ par la déstabilisation et l’effondrement politique et économique de leurs pays aux mains de potentats qui refusent l’alternance et s’accrochent au pouvoir, quitte à tout brûler.

    Avec la bénédiction des grandes puissances qui profitent de leurs richesses naturelles !!!

    De ce qui précède, il faut dire que les cohortes des migrants iront croissant au regard de la crise économique et sanitaire qui n’en finit pas de durer et aussi des énormes disparités entre le Nord et le Sud de la planète, de la xénophobie ambiante, du changement climatique, de l’émergence de nouvelles guerres, et aussi du caractère insoluble des vieux conflits qui menacent d’exacerber ce problème de déplacement déjà massif.

    La mauvaise gouvernance et la corruption sévissant notamment en Afrique et dans le monde arabe sont à ajouter à ce constat !!!

    A exiger plus de fermeté au niveau des frontières et demander, à minima, l’expulsion de tous ces Africains en situation irrégulière, il va se trouver, bien évidemment, quelques «humanistes» pour dire qu’il ne faut surtout pas le faire, alors que la grande majorité d’entre ces Subsahariens n’a ni diplôme ni formation encore moins un métier la rendant éligible au séjour régulier dans notre pays.

    A la question fort épineuse que l’Etat et nos gouvernants se posent de savoir que faire de ces migrants clandestins qui s’amassent par paquets et s’essaiment dans tout le territoire national, il a été répondu officiellement que le gouvernement allait prendre des mesures urgentes pour y faire face.

    Il pourrait, toutefois, faire l’effort de «régulariser» tous ceux parmi les migrants qui, qualifiés, expriment le souhait de rester en Algérie pour y travailler, par exemple dans le secteur de l’agriculture et du BTPH qui connaissent d’énormes déficits en matière de main-d’œuvre.

    A charge, néanmoins, pour le gouvernement d’Abdelaziz Djerad de réformer notre réglementation au plan du séjour et de l’emploi des étrangers. Quant à ceux parmi les migrants qui n’ont pas vocation à rester, ils doivent être reconduits aux frontières, car ils constituent une «menace pour la sécurité nationale» !

    Le Quotidien d’Oran, 29 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, migration, subsahariens, Mali, Niger,

  • Maroc / Amuddu : Appui à la mise en œuvre de la stratégie Nationale d’immigration et d’asile

    Maroc: le projet Amuddu organise un atelier et élabore une mallette pédagogique dédiée à la mobilisation communautaire

    Dans la perspective de capitaliser l’expérience et les bonnes pratiques du projet Amuddu, plusieurs outils sont en cours d’élaboration pour permettre la réplication des moyens innovants, une fois l’intervention terminée.
    Dans ce sens, Amuddu a orgnanisé un atelier de concertation, les 24 et 25 mars 2021, afin d’identifier les leçons apprises dans le cadre de l’intervention concernant la mobilisation communautaire.

    Parmi les éléments d’innovation proposés dans le cadre du projet « Amuddu : appui à la mise en œuvre de la SNIA », on peut citer le placement, pour la première fois, de quatre agent·e·s communautaires issu·e·s de la population migrante au sein des agences du service public de l’emploi dans deux villes, Rabat et Casablanca, afin d’instaurer un climat de confiance entre les migrant.e.s et les services publics.

    Cette approche communautaire adoptée par le projet a permis ainsi à ces agents communautaires de jouer un rôle de « médiation culturelle » entre institutions et communautés, et, par conséquent, de renforcer la confiance de la population migrante vis-à-vis les institutions publiques. Cela a contribué à augmenter le nombre de personnes migrantes qui s’approchent des services publics, notamment de l’ANAPEC et de l’Entraide nationale.

    Dans ce cadre, l’objectif de l’atelier de co-construction est d’identifier les éléments stratégiques et opérationnels fondamentaux permettant la mise en œuvre de ces actions de mobilisation communautaire visant l’accompagnement des personnes migrantes dans leur processus d’intégration économique.

    Ce travail sera élaborée avec la participation active des partenaires du projet Amuddu et il prendra la forme d’une mallete pédagogique, qui sera mise à disposition des organisations qui travaillent sur l’intégration économique des personnes migrantes. L’idée est de capter et formaliser les éléments essentiels de l’expérience du projet Amuddu et, plus particulièrement, la dimension relative à l’approche communautaire.

    Cette mallette se décline en deux volets : un guide destiné aux institutions publiques souhaitant implémenter ce processus de mobilisation communautaire et une « boite à outils » destinée aux futurs agents communautaires.

    Les participants à l’atelier seront invités à réfléchir de manière conjointe sur les éléments structurants de l’approche communautaire adoptée par Amuddu dans l’intégration des personnes migrantes par l’économique et à proposer le schéma à suivre pour structurer le contenu de la mallette pédagogique.

    Pour mener à bien cet exercice, les partenaires de l’intervention seront présents et contribueront à l’élaboration de cet outil, à savoir le Ministère délégué auprès des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Étranger, Chargé des Marocains Résidant à l’Etranger (MDCMRE), l’Entraide Nationale, l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences central et régional (ANAPEC), le Réseau Marocain de l’Economie Sociale et Solidaire (REMESS), l’Association Marocaine d’Appui à la Promotion de la Petite Entreprise (AMAPPE), ainsi qu’Enabel.

    Open.Enabel, 26 mars 2021

    Tags : Maroc, migration, Amuddu,

  • 2020, l’année la plus meurtrière sur la route des Canaries

    De janvier à décembre, un quart de tous les décès enregistrés sur cette route au cours des deux dernières décennies ont péri dans l’Atlantique.

    Le voyage en canot ou en cayuco vers les îles Canaries est le moyen le plus dangereux de rejoindre l’Europe. Pour 26 personnes qui ont réussi à débarquer dans l’archipel en 2020, une est morte ou a disparu lors de la tentative. Les données, calculées par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), montrent que les risques de décès sont plus élevés lors de cette traversée que lors de la traversée de la Méditerranée reliant la Libye et l’Italie, traditionnellement la plus meurtrière. Le rapport de l’organisation, qui a été publié vendredi, révèle également que l’année dernière seulement a péri dans l’Atlantique, soit un quart de tous les décès enregistrés sur cette route depuis que le premier naufrage a été enregistré en 1999.


    Dans ce bateau, le premier naufrage, plus de 12 personnes voyageaient. Avant de couler, il naviguait à seulement 300 mètres de la côte de Fuerteventura. Le skipper du bateau a voulu éviter une portion de côte très fréquentée et a fait une embardée. C’est alors que le bateau a heurté un rocher et qu’un homme est tombé dans l’eau. Les autres occupants, tous marocains, se sont penchés par-dessus bord pour tenter de le sauver et la fragile embarcation a chaviré. Neuf personnes sont mortes. Cette tragédie n’a été que le début de deux décennies de décès, selon le rapport de l’OIM sur la migration maritime vers l’Europe. Cette tragédie n’est pas sans rappeler celle qui s’est produite en novembre 2020, lorsqu’un bateau transportant 36 personnes s’est écrasé contre les rochers du brise-lames du port d’Órzola, au nord de Lanzarote. Le bateau a chaviré à quelques mètres de la jetée et huit migrants sont morts. L’année 2021 a également connu un début tragique. Rien que la semaine dernière, trois personnes ont perdu la vie dans trois bateaux qui sont arrivés aux îles Canaries. Parmi eux, le petit Nabody, 24 mois, qui est arrivé au quai d’Arguineguín avec une hypothermie sévère et un arrêt cardio-respiratoire ; un homme qui voyageait dans un autre bateau avec sa femme enceinte ; et un homme dont le corps avait été jeté à la mer alors que le bateau naviguait encore. Le registre des données sur les migrants disparus de l’OIM fait état de 30 décès en Afrique de l’Ouest en mars de cette année.

    L’augmentation des arrivées l’année dernière a entraîné une augmentation du nombre de décès de migrants dans leur tentative d’atteindre les îles Canaries : on en a compté 849 pour la seule année 2020, selon l’OIM. Entre la mi-septembre et le mois de novembre, on dénombre au moins 472 décès, selon le rapport, qui souligne la difficulté de récupérer les corps des personnes qui perdent la vie dans l’océan : seuls 185 ont pu être secourus, dont 69 femmes et six enfants. Quelque 660 personnes ont été perdues en mer. Un an plus tôt, on dénombrait 210 décès et entre 2014 et 2018, moins de 50 chaque année.

    L’année 2020 restera dans l’histoire comme l’année la plus meurtrière pour les migrants qui tentent cette route migratoire, et la deuxième avec le plus d’arrivées dans l’archipel après la crise dite de Cayuco en 2006. Depuis 2009, le nombre d’arrivées est resté relativement faible, notamment grâce aux accords conclus par l’Espagne avec les pays d’origine des migrants. Cependant, l’apparition de la pandémie, le renforcement des contrôles et la fermeture du poste frontière entre le Maroc et l’Espagne à Ceuta et Melilla ont augmenté les tentatives de passage, selon l’analyse de l’organisation. La côte ouest-africaine est devenue une soupape d’échappement qui, au mois de septembre, a enregistré plus de 2 000 arrivées dans l’archipel, pour dépasser les 8 000 en novembre.

    La route vers les îles Canaries est une longue et dangereuse traversée en pleine mer. La plupart des bateaux partent de Dakhla (Sahara occidental), à environ 450 kilomètres ; de Nouadhibou (Mauritanie), à 775 kilomètres ; ou de plus de 1 000, de Saint Louis et Mbour (Sénégal). Le rapport de l’OIM précise que les personnes qui se lancent dans cette odyssée de plusieurs jours, voire de plusieurs semaines dans les bateaux, avec peu de nourriture et d’eau, sont pour la plupart des pêcheurs et des agriculteurs qui fuient la pauvreté causée par les effets de la pandémie dans leur pays d’origine.

    L’OIM dénonce que les décès sur cette route de l’Atlantique sont bien plus nombreux que les 3 163 qui ont été documentés depuis le premier naufrage en 1999. Le rapport donne comme exemple l’estimation faite par l’ONG Pro Human Rights Association of Andalusia, qui reflète qu’un bateau sur trois a disparu sur la route en 2006, lorsque plus de 30 000 migrants sont arrivés aux îles Canaries. Cette année-là, quelque 206 personnes sont mortes, selon le SER en 2014. En 2020, au moins cinq épaves ont été oubliées dans les données officielles. Étant donné que les opérations de sauvetage sont rarement effectuées dans la région, une grande partie des naufrages de petits bateaux ne figure pas dans le registre. Beaucoup d’entre eux ne sont connus que quelque temps plus tard grâce au contact que les ONG ont avec les personnes qui sont toujours à la recherche d’un parent qui a tenté de traverser la porte mortelle de l’Atlantique en Europe.

    El Pais, 26 mars 2021

    Tags : Espagne, Maroc, Iles Canaries, Migration, subsahariens, Organisation internationale pour les migrations, OIM,

  • Les hauts diplomates de l’UE en Libye soutiennent les autorités intérimaires

    Par NOHA ELHENNAWY

    LE CAIRE – (AP) – Les ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Italie et de l’Allemagne sont arrivés jeudi dans la capitale libyenne pour montrer leur soutien aux autorités de transition nouvellement élues, qui devraient mener le pays ravagé par la guerre aux élections générales d’ici la fin de 2021.

    « Nous sommes ici pour exprimer notre soutien à la transition politique en Libye et nous sommes disposés à coopérer avec le gouvernement d’unité nationale », a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio lors d’une conférence de presse conjointe avec ses homologues libyen, allemand et italien. Il faisait référence au gouvernement intérimaire de la Libye, qui comprend un conseil présidentiel de trois membres et un cabinet qui a pris le pouvoir sous la pression internationale pour mettre en œuvre une feuille de route politique négociée par l’ONU.

    Les trois ministres des Affaires étrangères ont souligné que les combattants étrangers et les mercenaires devraient immédiatement quitter le pays afin d’assurer la pleine mise en œuvre d’un accord de cessez-le-feu signé en octobre.

    «Ce (retrait) est indispensable pour que la Libye retrouve sa souveraineté et sa sécurité», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. «En remplissant ces conditions, la Libye peut enfin tourner la page après tant d’années de crise qui a divisé le pays.»

    Le pays riche en pétrole a été divisé ces dernières années entre des administrations rivales basées à l’est et à l’ouest, chacune soutenue par des groupes armés et des gouvernements étrangers. En avril 2019, le commandant Khalifa Hifter, basé à l’est, a lancé une offensive militaire pour lutter contre la capitale, Tripoli, contre un gouvernement soutenu par l’ONU. La campagne militaire de 14 mois de Hifter a finalement échoué après que la Turquie eut jeté tout son soutien militaire derrière ses rivaux forçant ses troupes à se retirer vers l’est.

    Plus tôt ce mois-ci, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé les pays dotés de troupes et de mercenaires, impliqués dans le dernier conflit civil en Libye, à les retirer «sans délai». L’ONU a estimé qu’il y avait 20 000 combattants étrangers en Libye, y compris des Syriens, des Turcs, des Soudanais et des Russes.

    L’Italien Di Maio a affirmé l’engagement des trois pays européens à continuer d’appliquer l’embargo sur les armes de l’ONU sur la Libye par le biais de leur mission navale en mer Méditerranée, baptisée Irini.

    « Nous devons redoubler d’efforts pour former les garde-côtes et la marine libyens afin qu’ils puissent contribuer à cette mission », a ajouté Di Maio.

    Un rapport de l’ONU récemment publié a accusé plusieurs gouvernements étrangers de transformer le pays d’Afrique du Nord en une scène pour jouer des rivalités, ignorant les sanctions de l’ONU et l’embargo sur les armes qui dure depuis une décennie.

    Les experts ont identifié la Turquie et le Qatar comme les soutiens des forces fidèles à l’administration soutenue par l’ONU à Tripoli, à l’ouest, tandis que les Émirats arabes unis, la Russie et l’Égypte ont soutenu Hifter.

    «Nous avons parlé des tâches à accomplir et de la manière dont nous pouvons concrètement soutenir (la Libye) là où elle le souhaite», a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas.

    Les hauts diplomates de l’UE ont également souligné la nécessité de rouvrir la route côtière méditerranéenne du pays reliant l’est et l’ouest.

    De son côté, la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla Mangouch, a déclaré qu’elle avait discuté avec ses homologues européens de la réouverture de leurs ambassades et services consulaires sur le sol libyen.

    Mardi, le président français Emmanuel Macron a annoncé que son pays rouvrirait son ambassade à Tripoli la semaine prochaine en signe de soutien au gouvernement de transition nouvellement élu.

    Macron s’est exprimé après une réunion à Paris avec Mohammad Younes Menfi et Musa al-Koni, président et vice-président du Conseil présidentiel de la Libye. On ne sait toujours pas si d’autres pays de l’UE suivront bientôt.

    «Je suis heureux d’être ici avec des collègues allemands et italiens», a déclaré Le Drian. « Nous voulons prouver par notre présence que l’UE a une position unifiée sur le portefeuille libyen. Cette position unifiée est importante car la Libye est notre voisin immédiat et nous ne pouvons ignorer les répercussions de la crise libyenne sur l’Europe. »

    Le Drian faisait référence à l’échec antérieur de l’UE à former un bloc unifié lorsque Hifter a commencé à marcher sur la capitale il y a deux ans, la France prenant le parti de cette dernière et l’Italie soutenant le gouvernement à l’ouest.

    Par ailleurs, Menfi a rencontré jeudi le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi au Caire dans le cadre de ses efforts diplomatiques pour galvaniser le soutien de son gouvernement.

    104.5WOKV, 25 mars 2021

    Tags : Libye, France, Italie, Allemagne, migration,

  • En 2020, plus de 23 000 personnes originaires du Maroc et d’Afrique de l’Ouest sont arrivées aux Iles Canaries

    Les migrants des îles Canaries affirment que les camps sont inadaptés.
    Alors que l’Espagne a reproché à l’Europe de ne pas partager ses responsabilités en matière de migration, le pays se retrouve sous le feu des critiques des migrants, des responsables locaux et des groupes de défense des droits de l’homme sur les îles Canaries, où des milliers de personnes ayant effectué une dangereuse traversée en mer depuis l’Afrique se disent bloquées dans des camps inadaptés.

    Associated Press Television News

    Alors que l’Espagne a reproché à l’Europe de ne pas partager ses responsabilités en matière de migration, le pays se retrouve sous le feu des critiques des migrants, des responsables locaux et des groupes de défense des droits de l’homme sur les îles Canaries, où des milliers de personnes ayant effectué des traversées maritimes dangereuses depuis l’Afrique se disent bloquées dans des camps inadéquats.

    Plus de 23 000 personnes originaires du Maroc et d’Afrique de l’Ouest sont arrivées sur l’archipel des stations balnéaires au cours de l’année écoulée, les autorités ayant pris des mesures de répression à l’encontre des itinéraires autrefois populaires en Méditerranée. L’Espagne a cherché à empêcher ce qu’elle considère comme des migrants économiques, principalement originaires du Maroc et du Sénégal, de poursuivre leur voyage vers le continent, en les empêchant de monter à bord d’avions et de ferries, tout en transférant les demandeurs d’asile potentiels et les personnes les plus vulnérables d’autres pays, comme le Mali.

    Lorsque les centres d’accueil existants sur les îles se sont remplis, le gouvernement a placé jusqu’à 8 000 personnes dans des hôtels touristiques laissés vides par la pandémie de coronavirus et a construit six grands camps temporaires pour héberger 6 300 personnes. Le plus grand d’entre eux à Tenerife est Las Raices, situé à San Cristobal de La Laguna, au pied d’une montagne de l’île volcanique. Construit avec des fonds de l’Union européenne, il peut accueillir jusqu’à 2 400 personnes dans ses rangées de tentes blanches.

    Depuis son ouverture, le camp a connu des problèmes : on se plaint du froid et de la promiscuité, du manque d’eau chaude et de la nourriture immangeable. La police a arrêté plusieurs résidents ce mois-ci dans le cadre de tensions liées à la nourriture. Certains ont décidé de quitter le camp pour dormir dans des cabanes dans une forêt voisine. Papa Seck, un pêcheur sénégalais qui a été transféré dans le camp il y a un mois, a fui sa ville natale de Joal-Fadiouth en octobre parce qu’il ne pouvait plus gagner sa vie en raison de la surpêche des eaux.

    Sa traversée de deux semaines a été pénible, dit-il, et plusieurs des 140 passagers sont morts de soif et de faim avant d’atterrir sur l’île d’El Hierro, aux Canaries. Quelque 23 000 personnes sont arrivées dans ces îles en 2020, soit une hausse de 750 % par rapport à l’année précédente, et au moins 849 personnes sont mortes ou ont disparu en chemin, selon l’agence des Nations unies pour les migrations. La route de l’Atlantique a regagné en popularité après que les pays d’Afrique du Nord ont renforcé les contrôles aux frontières et les interceptions en Méditerranée avec le soutien de l’UE.

    Lorsque Seck et ceux qui l’accompagnaient ont débarqué, ils ont subi des tests de dépistage du coronavirus et ont été mis en quarantaine avant d’être transférés dans des centres d’accueil ou des hôtels, puis à Las Raices. Bien que rien ne soit comparable à leur dangereuse traversée, Seck a déclaré que la vie dans le camp était difficile et qu’il était frustré de ne pas pouvoir continuer vers l’Europe continentale. Les grandes tentes du camp peuvent accueillir jusqu’à 64 personnes, mais elles sont divisées en sections plus petites, selon Accem, une organisation non gouvernementale chargée par le gouvernement de gérer les installations.

    Le taux d’occupation du camp se situe à un peu plus de 50 % de sa capacité maximale, selon le groupe. Même avec les subdivisions, Seck décrit « vingt-quatre personnes dans une tente », qualifiant cela d’ »horrible ». Mais on s’attend à ce que d’autres personnes soient déplacées dans le camp, ce qui signifie qu’il ne tardera pas à être rempli. José Luis Escrivá, ministre espagnol de l’inclusion, de la sécurité sociale et de la migration, a déclaré que plus de 1 000 migrants qui se trouvent encore dans des hôtels sur l’île seront transférés dans les camps d’ici la fin du mois.

    Pour beaucoup à Las Raíces, il est difficile d’imaginer ce que signifiera l’arrivée d’un plus grand nombre de personnes, surtout si l’on tient compte des heures d’attente à l’aube pour les douches. Les migrants ont déclaré que l’eau chaude devient rapidement froide. Accem a reconnu qu’un des deux chauffe-eau du camp était cassé et était en cours de réparation. La nourriture est la principale plainte. L’ONG Accem a admis que « la qualité et la quantité de la nourriture fournie doivent être améliorées » et en a informé le ministère du gouvernement. Mais Escrivá a nié avec véhémence que les conditions de vie dans les nouveaux camps étaient mauvaises et a rejeté les allégations selon lesquelles la nourriture était insuffisante.

    Dozens of young men mostly from Morocco have moved to the outskirts of Las Raíces, building makeshift shelters of tree branches, cardboard and plastic. Roberto Mesa, a member of a migrant support group in Tenerife, criticised Spain’s decision to hold them on the islands, saying they are kept out of sight of the rest of the population. « These people are not going to leave the Canary Islands (for Europe) and these macro-centres have been prepared… because these places are not very visible to the population, » said Mesa, whose group provides migrants with food, clothes and other services, including legal help for those seeking asylum and Spanish lessons.

    Escrivá, the migration minister, questioned the migrants’ decision to sleep in the streets rather than the camp, saying they were « induced by certain organisations to put up a show, » amid heightened expectations of a better life in Europe, when many of them faced a return to their homelands.

    Spain has bilateral agreements with African nations to eventually return migrants to their countries of origin or those they passed through. Spain, Greece, Italy, Malta and Cyprus have pressed for the new European Migration and Asylum Pact to force other EU members to establish an equitable relocation system and a centralized return mechanism. For Seck, a return to Senegal is not an option. « We prefer to die rather than return, » he said.

    Republic World.com, 25 mars 2021

    Tags : Espagne, Iles Canaries, migration, Maroc, subsahariens,

  • Espagne : Député Vox accuse le Maroc de « faire du chantage avec la vie » de ses citoyens

    Ortega Smith accuse le Maroc de « faire du chantage avec la vie » de ses citoyens

    Santa Cruz de Tenerife, 23 mars (EFE) – Le secrétaire général de Vox et membre du Congrès, Javier Ortega Smith, a accusé mardi le Maroc de « faire chanter » l’Espagne « avec la vie et l’avenir » de ses citoyens.

    Dans des déclarations aux médias, Ortega Smith a reproché au gouvernement marocain de négocier avec le gouvernement espagnol chaque fois qu’il y a des rapatriements et d’exiger en retour que le marché espagnol soit « envahi » de tomates et de légumes.

    Ortega Smith a déclaré qu’il s’agissait d’un « chantage à la vie et à l’avenir de leurs propres compatriotes » et a ajouté que si quelqu’un « ose » le critiquer, il est taxé de « xénophobe et raciste ».

    « Fichus racistes qui permettent à leurs propres compatriotes de risquer leur vie en mer alors qu’ils vivent au palais », a déclaré le leader de Vox en référence aux autorités marocaines.

    Dans ce sens, il s’est demandé s’ »il est tolérable » que le roi du Maroc « vive dans des palais et jouisse de yachts », alors que ses jeunes quittent les frontières du pays au péril de leur vie pour le faire.

    M. Ortega Smith, qui a fait ces déclarations après avoir visité le centre pour immigrants de Las Canteras, à Tenerife, a indiqué que plus de 50 % des personnes qui s’y trouvent sont d’origine marocaine.

    Selon elle, il est « triste, regrettable et scandaleux de voir ces jeunes Africains qui ont été trompés et sont utilisés ».

    Il a également critiqué le fait qu’il existe sur les îles de « fausses » ONG qui font payer plus de 100 euros par jour à chacun des immigrants « illégaux » présents aux Canaries.

    Personne n’a dit à ces ONG que 75% des jeunes des îles Canaries n’ont aucune chance d’avenir, a-t-il averti. Selon lui, les jeunes Canariens auraient besoin de cette aide pour pouvoir construire un avenir qu’ils transmettent aux jeunes Africains.

    Il a détaillé que, selon ses calculs, l’immigration irrégulière coûte plus de 2 millions d’euros, alors qu’il a défendu l’immigration légale, qui à l’origine sélectionne ceux qui peuvent venir parce qu’ils ont un emploi garanti.

    Il a également exprimé sa crainte que l’Espagne se dirige vers cinq millions de chômeurs parce que le gouvernement a été « incapable » de protéger les Espagnols.

    Ce qu’a fait le gouvernement espagnol, selon lui, c’est promouvoir un « effet d’appel » irresponsable aux immigrants à qui il a « livré sur un plateau » toutes les ressources sanitaires et sociales.

    Ortega Smith a dénoncé en ce sens « le maudit manque de solidarité » qui oublie les Espagnols qui ne parviennent pas à joindre les deux bouts, ce à quoi elle a répondu que nous devons dire « assez, sans complexes ».

    El Diario.es, 23 mars 2021

    Tags : Espagne, Maroc, migration, Vox Ortega Smith, Canaries,

  • Îles Canaries : un enfant de deux ans secouru d’un bateau de migrants meurt

    BARCELONE, Espagne (AP) – Une fillette de deux ans originaire du Mali, sauvée d’un bateau transportant des migrants près des îles Canaries en Espagne et hospitalisée dans un état critique, est décédée, selon les autorités sanitaires.

    La petite fille a subi un arrêt cardiaque et a été réanimée par les secouristes sur le quai d’Arguineguin à son arrivée mardi. Elle était traitée dans un hôpital pédiatrique de Las Palmas de Gran Canaria mais est décédée dimanche, a déclaré une porte-parole du département local de la santé.

    La victime a été initialement identifiée comme étant Nabody, mais le département de la santé des îles Canaries et la délégation du gouvernement espagnol dans l’archipel ont confirmé lundi que l’enfant décédé portait un autre nom et qu’un autre bambin appelé Nabody fait partie des 12 mineurs en convalescence dans un hôpital local. Ils ont précisé que 11 adultes restent également hospitalisés, dont l’un est dans un état critique.

    La fillette faisait partie des 52 personnes qui ont quitté Dakhla, sur la côte du Sahara occidental, et ont passé cinq jours dans l’océan Atlantique avant que le service de sauvetage maritime espagnol ne sauve le groupe. De nombreux passagers, dont 29 femmes et neuf enfants, souffraient d’hypothermie sévère et ont dû être hospitalisés.

    Le sauvetage spectaculaire de l’enfant a fait la une de plusieurs journaux espagnols et a mis en lumière le sort des Africains de l’Ouest fuyant la violence ou cherchant une vie meilleure en Europe.

    « Il n’y a pas de mots pour décrire tant de douleur. Merci de tout cœur à ceux qui se sont battus jusqu’au bout pour lui sauver la vie », a tweeté le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. « C’est un coup sur la conscience de chacun d’entre nous ».

    Environ 2 600 personnes ont survécu à la dangereuse traversée de l’Atlantique et ont atteint les Canaries en bateau depuis le début de l’année.

    En 2020, quelque 23 000 personnes ont réussi la traversée, tandis que 849 ont été déclarées mortes ou disparues, selon le projet « Migrants disparus » de l’agence des Nations unies pour les migrations.

    AP, 22 mars 2021

    Tags : Maroc, Espagne, Sahara Occidental, migration,

  • « L’opération Irini a un an et la situation en Libye est bien meilleure qu’il y a un an » (Borrell)

    La migration est une question importante pour toute l’Europe : Borrell
    Nous devons faire comprendre à tous les États membres qu’ils doivent contribuer à partager le fardeau », déclare le chef de la politique étrangère de l’UE.

    Le chef de la politique étrangère de l’UE a déclaré vendredi que la migration était une « question importante » pour l’ensemble de l’Europe.

    « Nous devons traiter le problème de la migration comme un problème européen. Nous devons faire comprendre à tous les États membres qu’ils doivent contribuer à partager la charge », a déclaré Josep Borrell lors d’une conférence de presse à l’aéroport de la base aéronavale de Sigonella, en Sicile (Italie).

    « C’est l’objectif du nouveau pacte sur les migrations que la Commission, et moi-même, en tant que membre de la Commission, avons proposé aux États membres, qui en discutent encore », a-t-il ajouté.

    Concernant l’opération Irini, l’initiative de l’UE visant à mettre en œuvre un embargo sur les armes imposé par les Nations unies à la Libye, M. Borrell a déclaré : « L’opération Irini a un an et la situation en Libye est bien meilleure qu’il y a un an ».

    « La décision de la communauté internationale de contrôler l’embargo sur les armes a contribué à la stabilité en Libye », a-t-il ajouté.

    Notant que l’opération ne concernait pas la migration, il a déclaré : « Lorsque nous avons lancé l’opération Irini, certains États membres craignaient qu’Irini ne crée une sorte d’effet d’attraction : ‘Vous envoyez des bateaux et les bateaux attireront les migrants parce que s’ils savent qu’il y a un bateau, ils seront sauvés par le bateau’. Et j’ai dû consacrer beaucoup de temps et de travail politique pour les convaincre qu’Irini pouvait travailler à faire respecter l’embargo sur les armes sans créer d’effet d’attraction. »

    « Irini n’a pas été impliqué dans les questions relatives aux migrants », a-t-il ajouté. « Elle a fait son travail : l’embargo sur les armes et, en même temps, elle a essayé d’aider et de former les garde-côtes libyens pour que ces derniers fassent partie de la solution au problème ».

    « Irini est prête à accroître ses efforts pour former les garde-côtes libyens, fournir des moyens et assurer la formation », a-t-il déclaré.

    « La migration est un problème important pour l’Italie, c’est un problème important pour la Sicile, la solution doit venir de l’Europe et nous devons engager tous les États membres », a-t-il ajouté.

    Notant l’importance « d’essayer de sauver des vies, de lutter contre la migration irrégulière, de lutter contre les passeurs », il a dit « en même temps d’ouvrir des voies pour la migration régulière. »

    Plus tôt vendredi, le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a exhorté l’Europe à « jouer un rôle plus actif et plus important » dans la crise migratoire, dans un article qu’il a rédigé pour le Conseil européen des relations étrangères (ECFR).

    Anadolou Agency, 20 mars 2021

    Tags : Libye, Union Européenne, UE, migration, Josep Borrell, embargo sur les armes,