Étiquette : migration

  • Vers un «Guantanamo» européen ?

    par Abdelkrim Zerzouri


    L’Europe peine à trouver une réponse commune à la menace terroriste. A la recherche, depuis 2015, d’un mode d’emploi «européen» de la lutte contre le terrorisme, la France est revenue à la charge en 2020, en organisant mardi dernier un mini sommet européen, pour tenter de convaincre ses voisins de se pencher sérieusement sur la recherche d’une réponse «coordonnée et rapide» pour asseoir une politique commune visant le renforcement de la sécurité des citoyens européens. C’est toujours aux lendemains d’attentats terroristes meurtriers sur le sol européen que la question de la sécurité commune revient hanter les esprits, sans pour autant dégager des mesures prépondérantes qui engageraient la communauté européenne, dans son ensemble, contre la menace terroriste.

    Après les attaques de janvier 2015 à Paris, mars 2016 à Bruxelles et à Berlin à la fin de la même année, une dynamique d’intégration européenne en matière de sécurité a connu une certaine accélération au nom de la lutte contre le terrorisme, se traduisant par la création du mandat d’arrêt européen ou encore par la création de l’unité européenne de coordination judiciaire (Eurojust), la création du Centre européen de lutte contre le terrorisme d’Europol, la modification de la législation européenne sur les armes à feu, l’actualisation du texte instaurant le «casier judiciaire européen» pour y inscrire les ressortissants extracommunautaires, mais toutes ces mesures se sont avérées impuissantes face à la menace terroriste. Preuve en est le récent attentat perpétré à Vienne, après celui de Nice et la décapitation de Samuel Paty en France en octobre. Sans parler de la vingtaine ou plus de projets d’attentats terroristes déjoués, selon les services de sécurité.

    La grande faille de sécurité est bien connue, elle se situe aux frontières internes de l’Europe, de «véritables passoires», selon certains partis extrémistes, en cela qu’elles ouvrent la voie à l’immigration clandestine et offrent une circulation facile aux terroristes d’un pays à un autre pour commettre des attaques difficiles à contrer par les seuls outils sécuritaires internes adoptés par les pays membres de l’Union. Le défi véritable relève, ainsi, d’une réforme du code «frontières Schengen», bien en vue sur la table du mini sommet consacré à la menace terroriste et des moyens à mettre en œuvre pour la contrer. Comment toucher à ce principe de l’invisibilité des frontières internes (Schengen) sans remettre en cause la sacro-sainte libre circulation entre les pays membres de l’UE ?

    Répugnant depuis longtemps à prendre des mesures qui touchent aux libertés en général, la France, en premier lieu, et les autres pays membres de l’UE, semblent se résigner à déclarer la guerre totale aux terroristes quitte à malmener les droits de l’homme, dont les fondements sont exploités par les terroristes pour fomenter leurs attaques. De fervents défenseurs de ce socle des valeurs humaines consentent désormais à «prendre des libertés avec la liberté» dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. L’Europe n’est pas loin en 2020 de marcher sur les pas de l’Amérique aux lendemains des attentats du 11 septembre 2001, à l’enseigne de cet appel pour la création d’un «Guantanamo» européen !

    Le Quotidien d’Oran, 12 nov 2020

    Tags : UE, Guantanamo, migration,

  • Naufrage aux côtes du Maroc : 24 morts qui voulaient rejoindre le Portugal

    Les migrants se sont embarqués sur Al Jadida. Il y a des enfants parmi les victimes mortelles

    Le naufrage d’un bateau transportant des migrants a tué 24 personnes au large du Maroc dans les premières heures de samedi à dimanche, a rapporté la presse locale portugaise.

    Les autorités portugaises estiment que le Portugal était la destination de ce navire.

    Pour autant que TVI ait pu le vérifier, les migrants se sont embarqués à Al Jadida, la même ville d’où sont également arrivés 96 migrants qui ont atteint les plages d’Algarve. À mi-chemin du voyage, le navire a coulé, causant la mort de tout l’équipage, dont plusieurs enfants.

    Cette nouvelle route d’immigration clandestine fait l’objet d’une enquête au Portugal.

    Source : TVI24, 26 oct 2020

    Tags : Maroc, Portugal, migration, immigration, naufrage, El Jadida,

  • France: l’expulsion d’étrangers en situation irrégulière est loin d’être acquise

    Après l’annonce des autorités françaises d’expulsion d’étrangers fichés pour radicalisation vers leurs pays d’origine, la décision semble d’ores et déjà se heurter à de multiples obstacles d’ordre juridique,politique et technique.

    Pour cause, il y a parmi les personnes concernées par cette décision celles qui présentent des motifs légitimes, entre autres les liens familiaux et la guerre qui ronge certains pays.

    « Sur les 231 personnes (dont 180 prisonniers qui doivent d’abord purger leur peine) pour lesquelles une mesure a été engagée mais qui ne s’est pas concrétisée par une expulsion, 50 personnes “présentent un motif légitime” qui justifie qu’elles restent à ce stade en France », a indiqué le ministre français de l’Intérieur.

    Selon celui-ci, il ne peut pas y avoir d’expulsion de personnes originaires de pays en situation de guerre en vertu des conventions internationales signées par la France, indiquant qu’« il est difficile d’expulser vers la Libye ».

    Parmi les étrangers susceptibles d’être expulsés, certains peuvent en effet faire valoir des liens familiaux en France, par exemple s’ils sont parents d’enfants français ou sont conjoints de Français.

    A cela s’ajoute, estime le site français Vie publique, le refus de certains pays de coopérer avec les autorités hexagonales.

    «Lorsque les personnes à renvoyer ne disposent pas d’un titre d’identité, l’État doit obtenir l’accord du pays d’origine, à travers l’émission d’un laissez-passer consulaire. Or, l’obtention de ce document, de surcroît dans des délais suffisants (c’est-à-dire avant la fin de la durée de rétention), n’est pas toujours évidente. D’autant plus que ces pays n’ont pas nécessairement intérêt à coopérer », a indiqué le site Vie publique.

    « Le ministère de l’Intérieur reconnaît que les autorités russes, dont sont originaires les Tchétchènes, ne « sont pas enthousiastes » à l’idée de « voir revenir chez eux des délinquants, voire des fondamentalistes », a rapporté la presse française.

    Le tueur du prof d’histoire-géographie le 16 octobre dernier est un jeune de 18 ans d’origine tchétchène.

    Selon Beauvau, Gérald Darmanin tenterait de convaincre les officiels algériens à l’occasion de sa visite de deux jours, le 25 octobre prochain, d’accueillir les ressortissants algériens en situation irrégulière en France.

    Rappelons que Gérald Darmanin avait annoncé l’expulsion de quelque 230 personnes fichées pour radicalisation à caractère terroriste vers l’Algérie, la Tunisie et le Maroc.

    Echourouk Online, 20 oct 2020

    Tags : France, migration, expulsion, rapatriement, Maroc, Algérie, Tunisie,

  • Les migrants de Grande Canarie dorment désormais dans des lits touristiques

    Iles Canaries.- Plus de 8 200 migrants sont venus aux Canaries cette année, huit fois plus qu’en 2019. Alors que le flux de touristes se tarit, les migrants africains occupent leurs lits vides.

    Les jeunes Africains vont et viennent à Vista Flor. Les touristes quittant en masse la Grande Canarie cet automne en raison de la couronne, le complexe d’appartements de Maspalomas est utilisé par quelque 500 invités inattendus: des migrants africains à la recherche d’une vie meilleure en Europe. Pour le moment, ils sont bloqués aux îles Canaries.

    Ils fournissent au directeur Domingo Espino Hernández via la Croix-Rouge 45 euros par personne et par jour. « Cela peut sembler étrange, mais de cette façon je peux empêcher la faillite de mon entreprise. » Les migrants, à leur tour, sont agréablement surpris par l’accueil. «Je suis sur un bateau depuis des semaines. C’était l’enfer en mer, mais ici, je regarde lentement vers l’avenir », déclare Souleymane Sané, 24 ans, sénégalais, qui a quitté la Gambie le mois dernier, pour un complexe d’appartements appelé Vista Oasis.

    Les complexes Vista Flor et Vista Oasis offrent une solution inventive, mais pas très structurelle, à deux problèmes inattendus auxquels les îles Canaries sont confrontées cette année. D’une part, l’épidémie de Covid-19 – un Allemand sur l’île de Gomera est devenu le premier patient corona d’Espagne – a entraîné une perte de milliards pour l’industrie du tourisme (15,1 millions de clients en 2019). D’autre part, une ancienne route des migrants de l’Afrique vers l’archipel a été mise en route pour diverses raisons. Plus de 8200 migrants sont venus dans les îles cette année, huit fois plus qu’en 2019. Grâce aux mesures corona, 700 migrants ont été amenés sur le continent jusqu’à présent.

    Le nombre de bateaux augmente désormais si vite que les autorités locales craignent une répétition de «la crise migratoire» de 2006 lorsque 32 000 migrants ont atteint les îles Canaries. À l’époque, l’Espagne a réussi à arrêter le flux en apportant une aide à des pays comme la Mauritanie, le Sénégal et le Maroc sur différents fronts.

    Ces accords ont souvent été édulcorés et un nouveau conflit a éclaté au Mali, entre autres, ce qui alimente le flux migratoire. En outre, la coopération entre l’Espagne et le Maroc pour fermer le détroit de Gibraltar – par lequel un nombre record de 60000 migrants sont venus en Europe en 2018 – se déroule si bien qu’en plus des Subsahariens, de jeunes Marocains choisissent également de traverser vers les îles Canaries. Les deux groupes sont méticuleusement séparés par les autorités espagnoles. Pour éviter la contamination par corona, mais aussi parce que les Marocains illégaux peuvent être renvoyés par l’Espagne sans trop de procédures. Les migrants nord-africains voient leur opportunité maintenant que le Maroc ne reprend personne à cause du virus corona.

    Sous le radar

    La plupart des migrants dans les cayucos ou pateras – surnoms respectivement de « pirogues » africaines et de « chaloupes » marocaines – sont ramassés en mer par les autorités espagnoles une fois à l’intérieur des eaux territoriales et débarqués à bord de grands navires. Parfois, un groupe parvient à rester sous le radar et à atteindre la plage par lui-même. Comme ce vendredi matin à Gran Canaria, où dix-neuf Marocains de la région de Marrakech ont mis les pieds au Castillo Romeral. La police nationale ne tarde pas à les arrêter et à s’en débarrasser. Tout d’abord, ils reçoivent des masques.

    Frissonnants, les jeunes maghrébins, dont trois mineurs, attendent entre des tas de pierres. Leur bateau est désert sur la plage. Ils enveloppent leurs smartphones hors du plastique. Lorsqu’un des hommes allume une cigarette, l’un des agents prend immédiatement des mesures. Il est interdit de fumer à proximité d’autrui selon les mesures corona. Après une première bouffée rapide, le cul s’éteint. «Nous voulons aller à Barcelone ou à Madrid», explique Hamid El Araoui, 39 ans, dans un mélange de français et d’arabe, avant que la police ne l’emmène à Arguineguín en camionnette avec les autres.

    La ville portuaire méridionale de Gran Canaria est, tout comme il y a quatorze ans, le premier lieu d’accueil des migrants. Ces derniers jours, les bateaux orange de Salvamento Marítimo ont largué des centaines de migrants sur le quai entièrement bouclé. Sous la direction de la Croix-Rouge, les Africains se livrent à une opération presque militaire dans laquelle les contrôles de santé et les tests corona sont la première priorité. La presse est maintenue à une distance appropriée.

    Les tentes de la zone portuaire d’Arguineguín sont l’hébergement des migrants pendant les 72 premières heures. À intervalles réguliers, ils reçoivent des couvertures, de l’eau et de la nourriture en prévision de la prochaine étape. Les îles Canaries ne sont guère la destination de personne. Ces dernières années, l’arrivée de migrants a été si limitée que les migrants ont pu se rendre temporairement dans des centres d’accueil. Ces complexes sont trop petits et dépassés pour répondre à l’afflux soudain d’hommes du Mali, du Sénégal, de la Mauritanie, de la Gambie et du Maroc. Alors que le flot de touristes se tarissait en août, le refuge était inondé de migrants qui risquaient leur vie lors d’un voyage de plusieurs semaines en mer.

    Suspicion au sein de la population locale

    Début septembre, Domingo Espino Hernández, avec d’autres entrepreneurs, a pris l’initiative de transformer son logement d’un paradis de vacances en un abri sobre. Cela n’a pas été sans lutte. Le plan a suscité la méfiance parmi les habitants et le maire de Maspalomas, Conchí Narváez, a tenté en vain de l’empêcher. Le Néerlandais Tom Smulders a joué le rôle de porte-parole important des entrepreneurs locaux, qui ont su convaincre les autorités régionales. «C’est bien sûr une très bonne solution. La population montre non seulement qu’elle se sent solidaire des migrants, mais elle aide en même temps les entrepreneurs dans le besoin », déclare le vice-président néerlandais de la Fédération de l’hôtellerie et du tourisme (FEHT) de Gran Canaria. « L’abri est maintenant si bon que le gouvernement national de Madrid considère les protocoles comme un modèle pour les autres. »

    Il faut un certain temps pour s’habituer à Espino Hernández pour recevoir des visiteurs de différentes régions d’Afrique, qui, en raison de la crise corona, ne savent pas combien de temps attendre avant d’entamer une procédure d’asile sur le continent. Espino est heureux depuis longtemps que 480 des 800 lits soient désormais occupés. Comme une sorte de pater familias, l’Espagnol parcourt son complexe et veille sur ses hôtes. Outre un lit, il leur donne également trois repas par jour.

    Néanmoins, Vista Flor a une apparence différente de ce qu’il était il y a quelques mois. «La piscine et les courts de tennis sont fermés», explique Espino. «Avant que vous ne le sachiez, des images circulent dans le monde de migrants en vacances. Et ce n’est bien sûr l’intention de personne. Mais pourquoi ne pas offrir aux personnes dans le besoin une solution humaine en ces temps difficiles? »

    Source : NRC.NL, 19 oct 2020

    Tags : Canaries, migration, pateras, subsahariens, Maspalomas, Vista Flor, Senegal, Maroc, Mauritanie,

  • Maroc-Portugal: une nouvelle route d’immigration clandestine

    Cynthia de Benito

    Lisbonne, 7 octobre (EFE) .- Le Portugal commence à supposer qu’il existe une nouvelle route d’immigration clandestine pour entrer en Europe qui la concerne directement et qui part à 700 kilomètres au sud de son territoire, sur la côte du Maroc, d’où le flux de migrants est soutenu depuis décembre dernier.

    Jusqu’à 97 personnes ont atteint la côte portugaise de l’Algarve au cours de six voyages détectés par les autorités depuis la fin de 2019. On sait qu’elles partent d’El Jadida, située à 700 kilomètres de là. Le trajet dure entre 40 et 50 heures.

    Telles sont quelques-unes des conclusions de plusieurs organismes portugais qui enquêtent sur les arrivées depuis des mois: le Service des étrangers et des frontières (SEF), la Garde nationale républicaine (GNR) et la marine.

    Ses observations, publiées cette semaine par le journal portugais Diário de Notícias, ont ébranlé le Portugal, où le gouvernement a nié à plusieurs reprises qu’il s’agit d’une nouvelle route, bien que les associations de défense des droits des migrants soulignent Efe que c’était un secret de polichinelle.

    DÉBIT SOUTENU

    La première patera enregistrée par les autorités est arrivée le 11 décembre 2019 dans la région de Monte Gordo, avec huit citoyens marocains, un nombre qui a augmenté jusqu’à atteindre son maximum le 15 septembre, lorsque 28 migrants ont débarqué dans la chose portugaise. .

    Les voyages sont fréquents depuis le début du mois de juin, le mois où trois bateaux sont arrivés et la situation en Algarve a commencé à résonner dans le reste du Portugal.

    « Je ne dramatise pas ce que je considère comme très discuté », a alors déclaré le ministre de l’Intérieur (équivalent à l’Intérieur), Eduardo Cabrita, qui a demandé « de ne pas se faire ridiculiser ».

    «Il faut avoir une certaine dimension du ridicule quand on compare les 7 500 arrivées en Espagne (produites) depuis janvier», a-t-il comparé.

    Mais bien que les effectifs portugais soient bien inférieurs à ceux de l’Espagne voisine, ils ont réussi à dépasser la capacité en Algarve, où des dizaines de migrants marocains ont été hébergés dans une caserne de l’armée et même dans une prison en raison du manque d’espace dans les installations. du SEF.

    Cela s’est produit avec 24 des 28 Marocains arrivés en septembre, qui ont été emmenés au quartier général de l’armée à Tavira, c’était la première fois que les installations des forces armées portugaises étaient utilisées pour recevoir des migrants.

    21 autres personnes qui ont débarqué en juillet ont été transférées à la prison de Linhó à Cascais, à trente kilomètres de Lisbonne.

    UN TROISIÈME DES MIGRANTS, DISPARU

    Sur un total de 97 migrants marocains arrivés illégalement au Portugal, 37 sont portés disparus, selon les comptes de Diário de Notícias.

    Certains sont évadés des centres où ils se trouvaient, d’autres ont été libérés dans l’attente d’une décision judiciaire sur leur situation et maintenant ils ne savent pas où ils se trouvent. Déjà en juillet, le syndicat SEF avait averti que cette mesure équivalait à une « évasion sûre », qui, selon les médias locaux, les conduisait dans des villes espagnoles comme Malaga ou Séville.

    La dernière évasion a eu lieu le premier jour, lorsque 17 migrants sont arrivés dans le dernier bateau, qui ont été isolés parce que deux étaient séropositifs pour le COVID-19, ont fui la caserne militaire où ils étaient mis en quarantaine.

    L’un d’eux est toujours porté disparu.

    « LE PORTUGAL NE VEUT PAS ÊTRE SUR LA LISTE NOIRE »

    « La route est reconnue dans le monde entier. Seul le gouvernement ne veut pas la reconnaître », assure à Efe Timóteo Macedo, président de Solidariedade Imigrante, une association à but non lucratif qui soutient les migrants depuis des années.

    Macedo assure ne pas être « surpris » par les données publiées cette semaine, qui montrent « une nouvelle route de la traite des êtres humains » et regrette qu’au Portugal il y ait ce qu’il appelle « deux bâtons de mesure.

    « Un pour tous ceux qui traversent la Méditerranée en Grèce, ou dans n’importe quel pays autre que le Portugal. Là, le Portugal est prêt, avec une politique de charité, à les aider », et un autre pour les Marocains.

    C’est, pense-t-il, un problème d’image.

    « (Le gouvernement portugais) ne veut pas être sur la liste noire de pays comme l’Italie ou l’Espagne, pays où arrive l’immigration », dit-il.

    La vérité est que la question a déjà été spécifiquement abordée par Lisbonne et Rabat.

    Début août, les ministres de l’Intérieur des deux pays ont organisé une visioconférence au cours de laquelle ils se sont adressés aux arrivées par bateau sur la côte portugaise et ont discuté des possibilités d’améliorer la coopération entre les services frontaliers respectifs.

    Une coopération qui, selon un communiqué du ministère portugais, s’inscrit à la fois au niveau bilatéral et «entre le Maroc et l’Union européenne».

    Les deux pays travaillent également sur un accord pour la migration légale. EFE

    Source : La Vanguardia, 7 oct 2020

    Tags : Maroc, Portugal, migration, 

  • Italie-Maroc : (les migrants irréguliers sont un danger (Di Maio)

    MIGRANTS: LES FLUX IRRÉGULIERS CONSTITUENT UN DANGER, DIT DI MAIO À LA RÉUNION DU MINISTRE DU MAROC

    ROME – Ce que le gouvernement cache aux Italiens, ouvrant des ports et des portes à des migrants clandestins et peut-être infectés, a été explicitement dit lors de rencontres bilatérales avec les pays d’origine des migrants.

    «Les flux migratoires irréguliers constituent une menace sérieuse pour la stabilité de nos pays et de toute la région. Un effort commun et partagé est donc nécessaire pour y faire face ». Le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio a déclaré cela à l’issue d’une réunion à la Farnesina avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

    Di Maio a souligné qu’il « s’est déclaré satisfait de la collaboration existant entre les deux pays dans le domaine de la migration » et a rappelé que « l’Italie ne manquera jamais aux autorités marocaines de coopérer pleinement dans la lutte contre les réseaux criminels et de traite des êtres humains, travaillant également au sein de la communauté pour obtenir un plus grand soutien politique et économique de l’UE aux pays d’Afrique du Nord, dont le Maroc ».

    Source: Firenze Post, 8 oct 2020

    Tags : Italie, Maroc, migration, coronavirus, covid 19, 

  • L’Occident vu par un ancien colonisé

    Je republie ce magnifique texte, plein de vérités en marg du débat sur le séparatisme musulman,

    qui m’a été envoyé par une chère personne. Merci à elle !

    Quand ils font la guerre, elle devient mondiale.

    Quand ils ont une opinion, elle est internationale.

    Quand ils s’expriment, ils le font au nom de la communauté internationale.

    Quant à leurs valeurs, elles sont universelles.

    Quand ils ont une crise, elle est mondiale.

    Quand ils parlent d’eux c’est une langue.

    Quand ce sont les autres c’est forcément des dialectes.

    Leurs fruits ont des noms du genre pomme, abricots, pèche. Ceux de l’Afrique sont exotiques, sauvages.

    Ils se sont installés de force en Amérique, au Canada, en Australie, en Afrique du sud, Amérique du sud et ils nous traitent d’immigrés.

    Lamentable !

    Quand ils viennent chez nous ils disent qu’ils sont expatriés et quand c’est nous qui allons chez eux ils nous traitent d’immigrés. Mesquinerie quand tu nous tiens.

    Ils disent d’eux qu’ils sont en situation irrégulière dans un autre pays.

    Et quand il s’agit de nous, ils disent que nous sommes des sans papiers, des clandestins.

    Quand ils s’attaquent à l’occupant, ce sont des résistants.

    Et quand nous on s’attaque à l’occupant, nous sommes des terroristes.

    Ils sont les seuls à pouvoir se doter des bombes atomiques et bizarrement ce sont les autres qui fabriquent et utilisent des « armes de destruction massive »

    Quand ils les combattaient il y’a à peine un demi siècle, on les appelait homosexuel, pédé.

    Et maintenant qu’ils les acceptent on les appelle gays.

    Quand ils croient en Dieu, le monde entier doit croire en Dieu.

    Et maintenant qu’ils n’y croient plus, le monde entier devrait accepter le mariage entre deux personnes de même sexe. Croire en Dieu est devenu ringard’.

    Quand on se met tout nu avec un cache sexe, nous sommes des sauvages.

    Et quand c’est eux, ils font du naturisme.

    Quand nos femmes se voilent, nous les opprimons. Quand les leurs se voilent, ce sont des saintes (sœurs).

    Quand ils y régnaient, on parlait de noble art.

    Depuis que nous les terrassons, on parle de boxe tout court.

    Quand ils nous prêtent de l’argent, ils parlent d’aide. Quand ils viennent nous piller, ils nous parlent de partenariat ou d’accord de partenariat.

    Quand ce sont eux qui le font, c’est du lobbying.

    Quand c’est nous, c’est de la corruption, du clientélisme, du népotisme.

    Ils traitent nos scarifications (marque de reconnaissance ethnique) de sauvage. Aujourd’hui ils pratiquent le tatouage à outrance et c’est devenu de l’art.

    Ils disent chez eux que la femme est plus libre, mais ils oublient que le corps de la femme se vend en vitrine à Amsterdam et aujourd’hui pour une pub de yaourt on a droit à un sein nu. Quel culot !!

    Saluons l’homme Blanc comme il se salue lui-même dans le miroir.

    Pas pour notre salut, mais pour celui de son nombril.

    Source : Mediapart

    Tags : Occident, Tiers Monde, Afrique, colonisation, lobbying, spoliation, pillage, homme blanc, noir, esclavage, migration, émigrés, expatriés,

  • France : Reconduites des sans-papiers

    Par Faouzia Mahmoudi

    Voilà des dizaines d’années que certaines personnalités politique françaises, notamment de droite, se plaignent du manque de réactivité de la justice et des autorités de leur pays quant aux sans-papiers, qui malgré des refus de cartes de séjour et malgré certains avis d’expulsions, demeurent sur le sol français. Après l’attaque à l’arme blanche de vendredi dernier qui a fait deux blessés et qui a été perpétrée à Paris par un immigrant clandestin, une forte pression s’exerce sur le gouvernement pour avancer des solutions à ce problème.

    Ainsi, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a adressé mardi un courrier aux préfets pour leur demander de «reconduire systématiquement les étrangers» ayant commis des «infractions graves» ou «représentant une menace grave pour l’ordre public», a-t-il indiqué sur Twitter. «Je vous demande de mettre systématiquement en œuvre les procédures à même d’interrompre, dans les meilleurs délais, la présence de ces personnes sur notre territoire», écrit le premier policier de France dans ce courrier posté sur son compte Twitter dans lequel il demande aux préfets de lui rendre compte «personnellement» du nombre de reconduites chaque trimestre.

    Dans ce courrier, écrit quatre jours après l’attaque au hachoir perpétrée par un ressortissant pakistanais devant les anciens locaux de «Charlie Hebdo», le ministre fait référence aux «événements survenus récemment» qui «doivent vous inviter à la plus grande vigilance».

    L’auteur présumé de l’attaque n’était pas connu des services spécialisés et avait menti sur son âge pour bénéficier de la prise en charge accordée aux mineurs lors de son arrivée en France en 2018. Le ministre incite les préfets à privilégier trois «leviers». D’abord une «coordination étroite entre forces de sécurité, autorité judiciaire ou administration pénitentiaire pour préparer l’éloignement des étrangers incarcérés avec toute l’anticipation nécessaire». Il leur demande aussi une «mise en œuvre complète et systématique de toutes les procédures administratives pertinentes», en rappelant que le «droit actuel» permet de procéder à des «refus ou retraits de titre» voire de «la nationalité française».

    Enfin, il veut les voir utiliser «tous les outils opérationnels» pour procéder à ces «éloignements», à savoir, «rétention, assignation ou participation à des vols groupés». «Nous menons actuellement une réflexion sur les dispositions législatives que nous pourrions prendre dans les prochains mois afin de faciliter certaines procédures», écrit encore Gérald Darmanin. «Vous me rendrez compte trimestriellement et personnellement des éloignements (…) auxquels vous avez procédé», ajoute le ministre.

    Reste à savoir si cette annonce sera suivie d’effets, alors que de nombreux acteurs sociaux se plaignent du manque d’actions dans les dossiers d’expulsions de sans-papiers, même après que des mesures aient été prises ces dernières années.

    Toutefois, aujourd’hui avec cette dernière attaque et l’insécurité qui connaît des hausses records, avec en ligne de mire les mineurs isolés qui sont, selon les services de police, à l’origine de la hausse fulgurante des délits, un peu partout en France et surtout dans les grandes villes les thématiques sécuritaires sont de plus en plus importantes pour les Français.

    Le Jour d’Algérie, 30 sept 2020

    Tags : France, migration, clandestins, sans-papiers, terrorisme, reconduction, rapatriement, Emmanuel Macron, Gérard Darmanin, 

  • La pandémie dévoile des relations tendues entre le Maroc et les Pays Bas

    Selon le site ad.nl, trois mille néerlando-marocains sont bloqués au Maroc depuis des semaines en raison de la fermeture des frontières pour lutter contre la pandémie du covid-19.

    Le média néerlandais précise que ce blocage est dû aux « relations diplomatiques tendues entre les deux pays ». Amsterdam attend toujours le feu vert des autorités marocaines pour entamer le rapatriement de ses binationaux marocains.

    1. Contexte :

    • L’émigration des marocains vers les Pays- Bas est un phénomène assez récent, elle a débuté en 1969 avec la signature entre les deux pays d’un accord sur la main d’œuvre.

    • Formellement cette émigration n’a duré que quatre ans, puis, suite au choc pétrolier et à la crise de 1973, l’accord fut annulé.
    • Les flux se sont maintenus sous forme de regroupement familial. Un fort courant d’émigration clandestine s’ensuivit.

    2-Données statistiques :

    – Près de 400 000 marocains résidents aux Pays bas (2010)

    – Plus de 280 000 marocains ont la double nationalité (2011)

    3. Politique migratoire des Pays – Bas /Maroc :

    Tags : Maroc, Pays Bas, migration, pandémie, coronavirus, covid-19, rapatriement,
  • France : les étrangers à l’avant-garde de la lutte contre la pandémie (vidéo)

    Quelle était grande la surprise du président Emmanuel Macron lors de sa visite à l’hôpital de Marseille pour rencontrer le Professeur Didier Raoult !

    Portant un masque, Macron bavarde avec le personnel médical et leur pose une question de leur provenance. Il ne s’attendait pas à une telle réponse : Maroc, Algérie, Mali, Sénégal, Burkina Faso…

    Devant telle réponse, le mandataire français est resté bouche bée même si elle était cachée derrière le masque. La France est prise en charge par des médecins et des infirmiers étrangers alors que le gouvernement français mène une lutte implacable contre la migration et a bâti un mur devant les demandes de visa en Afrique et ailleurs.

    Tags : France, Emmanuel Macron, migration, coronavirus, covid19, pandémie, Maroc, Mali, Sénégal, Burkina Faso, Algérie,