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  • Les Pays-Bas travaillent avec le Maroc sur un traité d’extradition

    Les Pays-Bas travaillent avec le Maroc sur un traité d’extradition

    Tags : Maroc, Pays Bas, extradition, migrations, rapatriement,

    Les Pays-Bas et le Maroc négocient un traité d’extradition pour intensifier la lutte contre le crime organisé. Le ministre de la Justice et de la Sécurité, Yesilgöz-Zegerius, l’a écrit aujourd’hui à la Chambre des représentants.

    Des réseaux criminels violents opèrent dans le monde entier pour favoriser leur trafic de drogue et d’armes et tenter de blanchir leurs avoirs criminels par le biais de constructions internationales. Les Pays-Bas et le Maroc veulent encore unir leurs forces contre cela et un traité bilatéral sur l’extradition renforcera encore la coopération.

    « L’impact du crime organisé sur notre société est alarmant. Nous voyons des réseaux criminels gagner beaucoup d’argent grâce au trafic international de drogue, avec lequel ils tentent d’infiltrer et de corrompre notre économie légale par le biais de banques souterraines et de constructions de blanchiment d’argent. Pendant ce temps, nous faisons face à la violence liée à la drogue dans nos rues et nos jeunes sont enrôlés dans le crime. Dans la lutte contre cela, avec le Maroc, nous pouvons mieux saper et enrouler les structures criminelles du pouvoir avec leurs acteurs criminels », a déclaré la ministre Yeşilgöz-Zegerius.

    La coopération avec le Maroc fait partie de l’agenda international pour l’avenir dans la lutte contre le crime organisé et subversif, qui a été annoncé par le ministre de la Justice et de la Sécurité en juin de l’année dernière. Un traité bilatéral élargit le nombre d’infractions pour lesquelles l’extradition est possible entre les deux pays et permet de conclure des accords précis sur les procédures. Avec un traité bilatéral, chaque demande d’extradition sera également évaluée individuellement sur la base des cadres juridiques et conventionnels. Dès que des accords auront été conclus avec le Maroc pour un traité d’extradition, celui-ci sera soumis au parlement pour une mise en œuvre ultérieure selon les procédures habituelles.

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    #Maroc #Pays_Bas #Extradition #Crime

  • Plus de 40 morts dans des naufrages au large des îles Canaries

    Des dizaines de personnes meurent dans des naufrages au large des îles Canaries

    Plus de 40 migrants tentant de rejoindre les îles Canaries en Espagne depuis l’Afrique de l’Ouest seraient morts dans des naufrages au cours des derniers jours. Plusieurs centaines d’autres ont fait la traversée pour arriver sur le territoire espagnol.

    Les services d’urgence espagnols ont déclaré lundi 28 juin qu’ils avaient intercepté au large des îles Canaries un bateau transportant 37 personnes parties d’Afrique. Deux des migrants présents dans l’embarcation sont morts.

    Sept des survivants du bateau ont dû être hospitalisés, et trois étaient dans un état grave, ont indiqué les autorités. Tous les migrants étaient originaires d’Afrique subsaharienne.

    Un autre bateau transportant des migrants se serait également retrouvé en détresse au large des côtes du Sahara occidental dimanche. Une quarantaine de personnes ont péri dans l’accident, dont deux enfants et dix femmes, tandis que 22 survivants ont été secourus par un bateau de pêche, a tweeté Helena Maleno Garzón de l’organisation Caminando Fronteras, une ONG espagnole.

    400 arrivées au cours du week-end

    Au cours du week-end, environ 400 migrants sont arrivés en Espagne par bateau, la majorité vers les îles Canaries, a rapporté l’agence de presse EFE. Les services espagnols de sauvetage maritime ont déclaré que la plupart des arrivants étaient originaires de pays d’Afrique subsaharienne, tandis que le reste était originaire du Maghreb.

    Au moins 10 migrants ont été évacués vers des centres de santé pour recevoir une assistance médicale, dont un enfant qui a dû être transféré dans un état grave vers un hôpital de l’île canarienne de Tenerife.

    En plus des embarcations arrivant aux Canaries, une soixantaine de personnes ont été interceptées dans des bateaux au large des côtes d’Andalousie, dans le sud de l’Espagne, selon l’agence de presse AFP.

    Un bilan en hausse

    Le nombre de migrants arrivant aux îles Canaries ne cesse d’augmenter depuis fin 2019. L’année dernière, 23 023 migrants ont atteint les Canaries, soit huit fois plus qu’en 2019, selon les chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur.

    Cette année, plus de 5 700 personnes ont déjà débarqué aux Canaries, soit deux fois plus qu’à la même période l’an dernier.

    La route qui traverse l’Atlantique depuis la côte ouest de l’Afrique jusqu’aux îles Canaries est extrêmement dangereuse. L’année dernière, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré que 850 personnes étaient mortes en route, mais Caminando Fronteras a estimé que le bilan était d’au moins 1 851 morts.

    Le 17 juin, quatre migrants, dont un enfant et une femme enceinte, sont morts lorsque leur bateau transportant 50 personnes a chaviré près de l’île de Lanzarote.

    Au plus court, la traversée maritime depuis la côte marocaine est d’environ 100 kilomètres, mais en raison de forts courants, certains bateaux dérivent pendant plusieurs jours. Fin mai, un bateau parti de Mauritanie à destination des îles Canaries a été découvert au large des côtes de Trinidad et Tobago, dans les Caraïbes. Quatorze cadavres en état de décomposition avancée ont été trouvés à bord.

    Info-migrants, 29 juin 2021

    Etiquettes : Sahara Occidental, Iles Canaries, Maroc, migrations, pateras, naufrage,


  • Ceuta : le ton monte entre le Maroc et l’Espagne

    L’arrivée de milliers de migrants dans l’enclave espagnole de Ceuta par des voies clandestines ravive les tensions entre Madrid et Rabat.

    « C’est une grave crise pour l’Espagne et pour l’Europe ». Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez va se rendre dans l’enclave espagnole de Ceuta, alors que son pays a renvoyé déjà près de 4.000 migrants au Maroc. En 24 heures, près de 8.000 personnes seraient entrées illégalement sur le territoire espagnol, pour la plupart des ressortissants marocains et pour beaucoup des mineurs. Ces arrivées creusent un peu plus la crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne.

    Colère de l’Espagne

    Les services marocains ne sont intervenus que ce matin, à coups de gaz lacrymogène, pour disperser la foule qui se presse pour passer la frontière à Fnideq.

    Ouarda, âgée de 26 ans, est au chômage. Divorcée, elle assume la charge de deux enfants et explique être « venue ici pour passer la frontière clandestinement, pour assurer un avenir à mon fils. A Tetouan, ce n’est pas possible… alors on veut passer, quitte à mourir. »

    Khadija, 26 ans également, est coiffeuse et elle dit aussi avoir plus peur de rester au Maroc que de tenter de fuir. Elle témoigne avoir vu beaucoup de personnes ayant « essayé de passer mais la police les a stoppés avant. »

    Mohammed, un rappeur, explique que les jeunes veulent fuir le pays car ils n’ont pas d’emploi et il clame de pas avoir peur des dangers de l’émigration clandestine : « Il faut que je parte pour sauver ma peau », dit-il.

    Le Premier ministre Pedro Sanchez a déployé des véhicules blindés et des renforts côté espagnol, promettant aux habitants le « retour de l’ordre ». Un stade a été réquisitionné à Ceuta pour rassembler les Marocains adultes en passe d’être expulsés.

    La cheffe de la diplomatie espagnole indique ce soir avoir « rappelé [au Maroc] que le contrôle des frontières a été et doit rester de la responsabilité partagée de l’Espagne et du Maroc ».

    Réaction de l’Union européenne

    Ylva Johanson, la Commissaire européenne aux Affaires intérieures, en appelle à une plus grande coopération des autorités marocaines. Elle déclare :

    « C’est inquiétant : au moins 6.000 personnes, parmi lesquelles un grand nombre d’enfants, ont tenté de rallier Ceuta à la nage, mettant leur vie en danger. Certains ont pu être sauvés, une personne s’est noyée. Il faut que le Maroc s’engage à prévenir ces départs irréguliers et que ceux qui n’ont pas le droit de rester en Europe soient effectivement renvoyés. »

    Un lien avec le Polisario?

    Les autorités marocaines « assurent » que cet afflux record n’a rien à voir avec les dissensions qui opposent le royaume a à l’Espagne. Le Maroc a récemment réclamé des « explications » à l’ambassadeur espagnol à qui les Marocains ont fait part de leur « exaspération » après que le chef du mouvement indépendantiste sahraoui, Brahim Ghali, a été hospitalisé dans le nord de l’Espagne à la mi-avril, pour y être soigné de la Covid-19.

    Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, milite pour l’indépendance du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, que le Maroc considère comme partie intégrante de son territoire sous le nom de « Provinces du Sud ».

    Ce matin, plusieurs centaines de migrants d’Afrique subsaharienne ont aussi tenté d’escalader la barrière qui sépare le Maroc de l’enclave espagnole de Ceuta. Des migrants essaient également de passer clandestinement vers Melilla, l’autre enclave espagnole sur le continent africain, considérée elle aussi comme la porte d’entrée la plus proche pour l’Union européenne.

    Deutsche Welle, 18 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali, Ceuta, Melilla, migrations, migrants, pression migratoire, crise diplomatique, brouille, tension, marocain, espangol, sahraoui, président sahraoui,