Étiquette : militants

  • Trois algériens empêchés de rentrer chez eux au Canada

    Trois algériens empêchés de rentrer chez eux au Canada

    Trois algériens empêchés de rentrer chez eux au Canada – diaspora, militants, Hirak, Lazhar Zouaimia, Hadjira Belkacem,

    L’Algérie impose des « interdictions arbitraires de voyager » aux militants de la diaspora
    Trois Canadiens d’origine algérienne ont été empêchés de rentrer chez eux au Canada entre janvier et avril.

    Amnesty International et Human Rights Watch ont appelé vendredi les autorités algériennes à lever les « interdictions arbitraires de voyager » imposées aux militants de la diaspora.

    Les chiens de garde ont pointé du doigt les cas de trois Canadiens d’origine algérienne empêchés de rentrer chez eux au Canada entre janvier et avril.

    « Bien que l’un des trois ait finalement été autorisé à partir le 5 mai 2022 après avoir été bloqué pendant trois mois, les autorités devraient immédiatement lever les interdictions imposées aux deux autres », indique un communiqué conjoint.

    « Les interdictions de voyager sont la dernière tactique de répression contre les Algériens soupçonnés de critiquer le gouvernement ou de participer à des manifestations », par le mouvement Hirak appelant à un changement politique, a-t-il déclaré.

    Selon le rapport, Lazhar Zouaimia, Hadjira Belkacem et une tierce personne ayant demandé à ne pas être nommés pour des raisons de sécurité ont été « interrogés… sur leurs liens avec le Hirak ».

    Le communiqué indique que les trois « n’avaient été informés d’aucune base légale pour les restrictions de voyage, ce qui les rend difficiles à contester devant les tribunaux ».

    La directrice adjointe d’Amnesty Moyen-Orient et Afrique du Nord, Amna Guellali, a déploré une mesure « épouvantable ».

    « Toutes les interdictions de voyager arbitraires doivent être immédiatement levées », a déclaré Guellali.

    Des trois militants, Zouaimia a pu quitter l’Algérie pour le Canada jeudi, précise le communiqué conjoint.

    Agé de 56 ans, membre d’Amnesty International au Canada, qui travaille comme technicien dans un service public d’électricité au Québec, Zouaimia avait été empêché à deux reprises par la police des frontières – en avril et février – de monter à bord d’un avion pour Montréal.

    Belkacem et le troisième militant non identifié sont toujours bloqués en Algérie où ils ont également été interrogés, ont indiqué les gendarmes.

    « Belkacem a déclaré à Human Rights Watch qu’elle n’a pas participé au Hirak mais qu’elle est connue comme une militante parmi les Algériens vivant à Montréal », indique le communiqué.

    « Ces mesures injustifiées placent les Algériens de la diaspora qui rentrent chez eux dans une situation précaire sans recours juridiques clairs », a déclaré Eric Goldstein, directeur adjoint pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Human Rights Watch.

    Les manifestations pro-Hirak en Algérie ont secoué les principales villes d’Algérie à partir du début de 2019, forçant le président de longue date Abdelaziz Bouteflika à démissionner des mois plus tard.

    Les manifestations se sont poursuivies après sa chute pour exiger des réformes profondes du système de gouvernement algérien, jusqu’à ce que la pandémie de coronavirus force leur suspension en mars 2020.

    The Arab weekly, 07 mai 2022

    #Algérie #Canada


  • Algérie: La liste des détenus d’opinion libérés dans la nuit

    Nous publions la liste des détenus d’opinion qui ont quitté la prison le 14 juillet 2021 suite à des mesures d’élargissement de la grâce. La décision concerne 101 détenus d’opinion. Il en restera 200 toujours détenus arbitrairement pour leurs opinion.

    Au total, 46 détenus d’opinion répartis sur 9 wilayas ont quitté la prison durant la nuit du 14 juillet au 15 juillet 2021, en attendant la suite de l’opération.

    1/ Skikda :

    Mohamed Lamine Mosbah, Kamel Sify, Bougueriata Ahcene, Chbel Toufik, Moussa Chetoum, Boumendjel El Khanaoui, Radjama Ahcene, Yahiaoui Karim, Ahcene Guetache.

    2/ El Taref :

    Sid Ali Boumahni, Ali Boumendjel

    3/ Bouira :

    Walid Cherarak, Samir Aggoune.

    4/ Annaba :

    Hassan Aouadi ,Achref Mouissi

    5/Bordj Bou Arreridj :

    Nasser Chekkal, Abdelkader Missaoui, Azeddine Talehi, Biyadha Elhocine, Nabil Belkhiri, Bourahla Hamoudi, Abderrahmane Meziti.

    6/ Sétif:

    Seifeddine Boulouha, Saleh Naamani

    7/ Mascara :

    Habib Si Chouaib, Abdenour Boutemzine.

    8/ Constantine :

    Sabil Mohad.

    9/ Alger :

    Prison de Koléa : Hakima Bahria, Afaf Megari.

    Prison d’El Harrach :Yakoub Kermache, Mourad Kihal, Mohamed Bouagar, Mokhtar Serhane, Sadaoui Saad, Yougortha Merbah, Adlane Ben Ouareth, Slimane Hamitouche, Walid Oudjit, Saïd Talhi dit Zinou, idir Mansouri (Nadir Mehadjer), Abdelhalim Malek, Salah Abdelhakim, Khalil Nouar, Khaled Ait Hamou, Abderrahmane Smaili et Abdellah Hessani.

    10/ Boumerdes

    Mustapha Ghoumrassi (après procès, condamné à 6 mois de prison avec sursis).

    Le Matin DZ, 15/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, grâce, détenus d’opinion, activistes, militants,

  • Maroc : Un lion est mort ce soir

    Par son caractère trempé, son courage indomptable (physique, s’il le fallait,) sa simplicité goguenarde, sa gouaille bravache, ses éclats de rire explosifs, Khalid Jamai était unique en son genre. Un genre qui ne se fait plus, de nos jours.

    Il a traversé plusieurs époques de l’histoire du Maroc. De l’époque où, pour « éduquer » les journalistes un peu trop rebelles, on les raflait tout bêtement au coin d’une rue, avant de les passer à tabac et de les laisser gisants sur le trottoir (ça lui était arrivé dans les années 70, m’avait-il un jour raconté –il m’avait même montré l’endroit, un angle de la rue Allal Ben Abdellah, à Rabat) à l’époque plus « politique » des années 90 (à la stupéfaction générale, il avait publiquement défié Driss Basri, alors au faîte de sa puissance, avec cette harangue devenue célèbre : « chkoun nta ? »)
    Khalid Jamai a été un modèle pour moi, et pour plusieurs générations de journalistes.

    Alors que, jeunes et enhardis par le crépuscule de Hassan II, nous luttions pour essayer de donner sens à un système qui s’ouvrait tout en restant inexplicablement fermé, lui, le vétéran, avait publié une série de chroniques à La Vie Economique, que je n’oublierai jamais. Il y expliquait qu’au-delà de la conjoncture, des espoirs et des reculs, le système politique marocain était bâti sur une culture invariante, veille de plusieurs siècles. Cela avait un nom, nous a-t-il expliqué : le « Makhzen ».

    Le mot existait avant lui, bien sûr, mais c’était un terme d’histoire, que plus personne n’utilisait. Khalid Jamai l’a remis au goût du jour, en lui donnant un sens contemporain. C’est aujourd’hui encore une pierre d’angle conceptuelle, pour quiconque veut comprendre le Maroc. Certains laissent une marque dans les esprits, mais seuls les vrais grands laissent une trace dans le vocabulaire.

    Source : Facebook (Ahmed Benchemsi)

    Etiquettes : Maroc, Khalid Jamai, gauche marocaine, militants, révolutionnaires, Hassan II, dictature, despotisme, répression, années de plomb, Makhzen, presse, journaux, journalistes,