Étiquette : Minurso

  • Assassinat des 3 ressortissants algériens: le droit de vérité

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens, Sahara Occidental, ONU, Union Africaine, MINURSO,

    Il est clair pour un très grand nombre d’observateurs que l’attaque, le 1er nombre de trois civils algériens à bord de leurs camions dans le territoire du Sahara occidental administré par le Front Polisario avait pour but de  » provoquer une réponse militaire d’Alger  » et qui viserait  » à impliquer l’Algérie dans le conflit du Sahara occidental « .Une implication que le Maroc a toujours souhaitée. Contacté par Sputnik, le professeur de droit constitutionnel à l’université de Saint- Jacques-de- Compostelle, Carlos Ruiz Miguel estime qu’  » il y a d’autres hypothèses qui pourraient expliquer cet acte d’une extrême gravité. Certaines disant que c’est une erreur de la part de l’armée marocaine, d’autres disent que ce sont des Israéliens qui pilotaient ces drones et qu’ils sont donc responsables de cette attaque. En tous cas, c’est une situation extrêmement grave car c’est une action qui a ciblé des civils. Du point de vue du droit international humanitaire, c’est une action qui est tout à fait illégale et criminelle. L’Algérie est dans son droit de demander une enquête pour déterminer les responsabilités dans cet acte « .

    A ce propos et dans le cadre du suivi des prolongements internationaux du lâche assassinat de trois ressortissants algériens en territoire sahraoui libéré , le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a adressé des messages à plusieurs organisations internationales dont le SG de l’ONU, Antonio Guterres, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, le SG de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheït, et au SG de l’Organisation de la coopération islamique, Youcef Ben Ahmed Al-Othaimeen. Dans ces correspondances officielles, M. Lamamra a informé les responsables des organisations internationales de la  » gravité extrême de l’acte de terrorisme d’Etat en question qu’aucune circonstance ne saurait justifier « .

    Il a souligné que « l’emploi par l’Etat occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité du Sahara occidental et dans toute la région « . Le ministre des Affaires étrangères a souligné, dans ce cadre,  » la volonté et la capacité de l’Algérie d’assumer ses responsabilités en matière de protection de ses ressortissants et de leurs biens en toutes circonstances « .

    Le professeur Carlos Ruiz Miguel considère que l’Algérie peut exiger de la  » Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso, mission de maintien de la paix dans ce territoire non-autonome) de faire un rapport de terrain pour déterminer les responsables dans cette affaire ». « La Minurso est chargée du suivi de la situation du cessez-le-feu. Je pense que c’est tout à fait pertinent de la part de l’Algérie d’exiger un tel rapport. Bien sûr, l’Algérie peut obtenir des informations précises en s’appuyant sur d’autres sources pour savoir comment cet événement s’est produit. Elle peut notamment obtenir des renseignements à travers des données satellite, en collaboration avec la Russie par exemple. Il est vrai qu’un rapport d’une mission officielle des Nations unies renforcerait la positions de l’Algérie et son récit des événements « , explique Carlos Ruiz Miguel à Sputnik.

    B. Chellali

    Lemaghreb.dz, 08/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Camionneurs_algériens #ONU #UA #MINURSO

  • Seul territoire africain au statut post-colonial non défini

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Algérie, Algérie, camionneurs algériens, ONU, Mauritanie, MINURSO,

    -Le Maroc contrôle 80% du Sahara occidental et propose une large autonomie sous sa souveraineté, tandis que les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, réclament un référendum d’autodétermination
    -Mercredi, Alger a fait état du décès de trois Algériens tués dans un bombardement attribué au Maroc dans ce territoire.

    RABAT : Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est considéré comme un « territoire non autonome » par l’ONU en l’absence d’un règlement définitif. Il s’agit du seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial reste en suspens. Le Maroc en contrôle 80% et propose une large autonomie sous sa souveraineté, tandis que les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, réclament un référendum d’autodétermination. Mercredi, Alger a fait état du décès de trois Algériens tués dans un bombardement attribué au Maroc dans ce territoire.

    Désert face à l’Atlantique

    Le Sahara occidental est un territoire de 266.000 km2 situé sur la côte atlantique et bordé par le Maroc, la Mauritanie et l’Algérie. Quasi désertique, il est riche en phosphates et son littoral, long de 1.100 km, est très poissonneux.

    Coupé du Nord au Sud depuis les années 1980 par un « mur de défense », comme l’appellent les autorités marocaines qui l’ont érigé, long de 2.700 km, il compte plus d’un demi-million d’habitants.

    Le Maroc assure mener d’importants programmes d’investissements, mais le Polisario estime qu’ils ne profitent pas à la population sahraouie.

    De 100.000 à 200.000 réfugiés sahraouis, selon les sources, vivent dans des camps près de la ville algérienne de Tindouf, non loin de la frontière avec le Maroc.

    Conflit
    En octobre 1975, la Cour internationale de justice de la Haye reconnaît des liens pendant la colonisation entre le Sahara occidental, le Maroc et la Mauritanie. Mais, les jugeant insuffisants, elle se prononce pour l’autodétermination de la population.

    En novembre, une « Marche verte », à l’appel du roi Hassan II, mobilise 350.000 Marocains qui franchissent la frontière au nom de « l’appartenance » du territoire au royaume.

    Un accord met fin à la colonisation espagnole du Sahara: l’Espagne cède au Maroc le nord et le centre du territoire. Le sud revient à la Mauritanie.

    En 1976, le Polisario autoproclame une République arabe sahraouie démocratique (RASD), avec le soutien notamment de l’Algérie, de Cuba et de l’Afrique du Sud.

    En 1979, le Maroc prend le contrôle de la quasi-totalité du territoire après le retrait de la Mauritanie. A partir de 1980, le conflit tourne à l’avantage du Maroc.

    Un cessez-le-feu entre en vigueur en 1991 après 16 ans de conflit, avec la définition d’une zone tampon contrôlée par des Casques bleus.

    Un référendum a été sans cesse repoussé en raison d’un différend sur la composition du corps électoral et le statut du territoire.

    A la mi-novembre 2020, le cessez-le-feu a volé en éclats après le déploiement de troupes marocaines à l’extrême sud du territoire pour déloger des indépendantistes qui bloquaient la seule route vers la Mauritanie, selon eux illégale.

    Discussions au point mort
    Relancé fin 2018 après une longue interruption, le dialogue sous l’égide de l’ONU entre le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie est en suspens depuis deux ans. Et la Mission de l’ONU (Minurso), basée à Laâyoune, éprouve de multiples difficultés à remplir son mandat d’observation en raison d’entraves posées par les deux parties.

    Début octobre, l’ONU a nommé l’Italien Staffan de Mistura comme nouvel émissaire, après le rejet depuis 2019 d’une dizaine de candidats par le Maroc ou le Polisario.

    Le 29, le Conseil de sécurité a appelé « les parties » à reprendre les négociations « sans pré-conditions et de bonne foi », en votant une résolution prolongeant d’un an la Minurso.

    Principal contentieux entre Rabat et Alger
    Le statut du Sahara occidental constitue le principal contentieux entre les deux poids-lourds du Maghreb, le Maroc et l’Algérie.

    Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, en raison « d’actions hostiles » du royaume, une décision « complètement injustifiée » et regrettée par Rabat.

    Représentations diplomatiques
    Rabat a multiplié les actions pour asseoir sa position, avec l’ouverture d’une vingtaine de représentations diplomatiques de pays amis à Dakhla ou à Laâyoune, soulevant les protestations du Polisario.

    En décembre 2020, les Etats-Unis, alors dirigés par Donald Trump, ont reconnu la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental, en contrepartie d’une normalisation des relations du Maroc avec Israël.

    En juillet dernier, le secrétaire d’Etat adjoint des Etats-Unis pour le Proche-Orient Joey Hood a affirmé qu’après l’élection de Joe Biden, la position américaine sur le Sahara occidental restait « inchangée ».

    ALGÉRIE-MAROC: DES DÉCENNIES DE RELATIONS DIFFICILES

    ALGER : Les deux poids lourds du Maghreb, l’Algérie et le Maroc, entretiennent depuis des décennies des relations difficiles en raison notamment de l’épineux dossier du Sahara occidental.

    Le conflit du Sahara oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, depuis le départ du colonisateur espagnol dans les années 1970. Rabat propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté; les indépendantistes un référendum d’autodétermination.

    Mercredi, Alger a fait état du décès de trois Algériens tués au Sahara occidental dans un bombardement attribué au Maroc.

    Rupture

    Le 7 mars 1976, Rabat rompt ses relations diplomatiques avec l’Algérie après la reconnaissance par Alger de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), autoproclamée par le Front Polisario.

    Dès 1963, une « guerre des sables » avait opposé les deux voisins après plusieurs incidents frontaliers, et leurs relations s’étaient gravement détériorées avec la « Marche verte » de 350.000 Marocains en direction du Sahara occidental en 1975.

    Libre circulation

    Le 26 février 1983, le roi Hassan II et le président algérien Chadli Bendjedid se retrouvent à la frontière.

    En avril, la libre circulation est rétablie pour les résidents des deux pays et, en mai, un accord sur la libre circulation progressive des personnes et des biens ainsi que l’ouverture des lignes aériennes et ferroviaires est signé.

    Reprise des relations

    Le 16 mai 1988, Alger et Rabat annoncent la reprise de leurs relations diplomatiques. Le 5 juin, les frontières sont officiellement rouvertes.

    Le 7 juin, Hassan II effectue sa première visite à Alger depuis 15 ans, où il participe à un sommet arabe extraordinaire.

    Début février 1989, la visite de M. Bendjedid à Ifrane, la première d’un président algérien au Maroc depuis 1972, scelle la réconciliation. Un accord est conclu pour un projet de gazoduc devant relier l’Algérie à l’Europe, à travers le Maroc (le futur GME, gazoduc Maghreb Europe lancé en 1996).

    En juin 1992, la promulgation par Rabat d’une convention met fin aux problèmes frontaliers.

    Fermeture des frontières

    Mais, le 16 août 1994, les déclarations du président algérien Liamine Zeroual selon lesquelles il reste en Afrique « un pays illégalement occupé » –allusion au Sahara occidental– sont mal perçues à Rabat.

    Le 26, le Maroc instaure un visa d’entrée pour les Algériens après l’attaque d’un hôtel de Marrakech où deux touristes espagnols ont été tués par des islamistes franco-maghrébins. Rabat accuse des services de sécurité algériens d’être derrière l’attentat.

    L’Algérie ferme sa frontière avec le Maroc.

    Le 25 juillet 1999, Abdelaziz Bouteflika assiste aux obsèques de Hassan II à Rabat. Mais ce début de réconciliation est brutalement freiné le 15 août après un massacre qui fait 29 morts en Algérie. Bouteflika accuse le Maroc de faciliter l’infiltration d’islamistes armés.

    Léger dégel

    En 2005, une série de rencontres entre M. Bouteflika et Mohammed VI marque un « dégel ».

    En juillet 2011, le roi se prononce pour la réouverture des frontières terrestres et une normalisation.

    En décembre 2019, Mohammed VI appelle à ouvrir une « nouvelle page » dans un message de félicitations au nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    Normalisation Israël-Maroc

    En décembre 2020, l’Algérie dénonce des « manoeuvres étrangères » visant à la déstabiliser et pointe du doigt Israël après la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en contrepartie d’une normalisation des relations de Rabat avec l’Etat hébreu.

    Nouvelle rupture

    Le 18 juillet 2021, Alger rappelle son ambassadeur à Rabat. Un diplomate marocain a exprimé son soutien au séparatisme kabyle, en réaction à l’appui apporté par Alger au Polisario. Alger s’oppose à toute velléité indépendantiste de la Kabylie, région berbérophone du nord-est de l’Algérie.

    Le 24 août, Alger rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc, accusé « d’actions hostiles ». Rabat regrette une décision « complétement injustifiée ».

    Un mois plus tard, l’Algérie ferme son espace aérien aux avions marocains.

    Le 31 octobre, Abdelmadjid Tebboune « ordonne » au groupe public Sonatrach de ne pas reconduire le contrat du gazoduc passant par le Maroc et alimentant l’Espagne.

    Trois Algériens tués

    Le 3 novembre, l’agence officielle algérienne APS affirme que trois Algériens ont été tués le 1er novembre dans un bombardement attribué au Maroc ayant pris pour cible des camions faisant la liaison entre la Mauritanie et l’Algérie.

    D’après le site spécialisé Mena défense, « les camionneurs algériens ont été tués à Bir Lahlou au Sahara occidental ».

    Arab News, 04/11/2021

    #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario #Algérie #Mauritanie #ONU #MINURSO #Décolonisation #Territoire-non_autonome

  • Le roi du Maroc ignore l’accusation de l’Algérie

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens, Sahara Occidental, Front Polisario, MINURSO, ONU,

    RABAT, 6 novembre (Reuters) – Le roi du Maroc a prononcé samedi un discours sur le Sahara occidental mais n’a pas mentionné l’accusation algérienne selon laquelle le Maroc a pris pour cible des civils algériens lors d’un incident survenu la semaine dernière dans le territoire contesté, selon les Nations Unies.

    L’accusation de l’Algérie a fait craindre une nouvelle escalade entre les rivaux nord-africains après que l’Algérie a coupé ses relations diplomatiques, cessé de fournir du gaz au Maroc et bloqué l’espace aérien algérien aux vols marocains.

    Les liens entre les deux pays sont fragiles depuis des années, mais se sont détériorés depuis l’année dernière, lorsque le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, a déclaré qu’il reprenait sa lutte armée pour l’indépendance du Sahara occidental, un territoire que le Maroc considère comme sien.

    Le silence du roi Mohammed sur le différend avec l’Algérie dans son discours annuel sur le Sahara occidental est conforme à la pratique du Maroc qui, peu après la rupture des liens avec l’Algérie en août, a ignoré toutes les déclarations venant d’Alger.

    Cependant, l’accusation de l’Algérie, mercredi, selon laquelle le Maroc a tué trois civils qui circulaient en voiture dans le Sahara, lundi, a fortement fait monter les enchères.

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a promis dans une déclaration que la mort des trois hommes « ne resterait pas impunie ».

    Le Maroc n’a pas répondu formellement à l’accusation.

    La force de maintien de la paix de l’ONU au Sahara Occidental, MINURSO, a visité le site de l’incident dans un territoire hors du contrôle marocain et a trouvé deux camions plaqués algériens très endommagés, a déclaré un porte-parole de l’ONU vendredi. Le porte-parole a dit que la MINURSO examinait l’incident.

    L’année dernière, les Etats-Unis ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental dans le cadre d’un accord qui incluait également le renforcement des liens entre Rabat et Israël.

    Depuis lors, le Maroc s’est montré plus affirmatif en poussant les pays européens à faire de même. Cependant, ils ne l’ont pas fait et en septembre, un tribunal de l’Union européenne a déclaré que certains accords commerciaux européens avec le Maroc étaient invalides parce qu’ils incluaient des produits originaires du territoire du Sahara occidental.

    Le roi Mohammed a déclaré samedi que le Maroc n’accepterait « aucune démarche économique ou commerciale qui exclut le Sahara marocain ».

  • Algérie-Maroc: L’ONU démonte les mensonges du Makhzen

    Tags : Algérie, Maroc, Camionneurs marocains, Farhan Haq, ONU, MINURSO, Sahara Occidental,

    L’assassinat, par le Maroc, de trois camionneurs algériens par un armement sophistiqué meurtrier a eu lieu dans le territoire sahraoui, près de Bir Lahlou, a confirmé vendredi l’ONU, apportant un démenti cinglant aux mensonges relayés par les médias marocains sur le lieu de l’agression pour occulter la responsabilité du Maroc dans ce crime. “Nous pouvons maintenant confirmer que le site (du bombardement) se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou”, a déclaré le porte parole adjoint du SG de l’ONU, Farhan Haq, au cours d’un point de presse

    “La Mission (Minurso) a observé deux camions portant des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés”, a-t-il ajouté à une question biaisée d’un journaliste qui a tenté sciemment de semer l’amalgame sur le lieu du bombardement des trois citoyens algériens.

    Ce constat a été établi par une patrouille de la Minurso, dépêchée au lieu de l’attaque le 3 novembre, soit 24 heures après en avoir été informé, selon le porte-parole adjoint.

    Les précisions apportées par l’ONU démasquent les médias marocains qui ont tenté, en vain, de dégager la responsabilité du Maroc dans cette attaque ignoble contre des civils, en prétendant que les trois camionneurs algériens se trouvaient dans la zone tampon démilitarisé, sous surveillance de l’ONU, qui divise le Sahara Occidental.

    L’ambassadeur sahraoui à Alger, Abdelkader Taleb Omar. Le bombardement des camionneurs algériens s’est produit exactement à Bentili au sud du territoire sahraoui libéré de Bir Lahlou, plus loin encore de la zone tampon et du mur de la honte marocain.

    Selon le diplomate sahraoui, l’accord militaire n1 conclu entre la Minurso et le Front Polisario en décembre 1997 d’une part, et la Minurso et le Maroc en janvier 1998 d’autre part, a institué une zone tampon de 5 kilomètres à l’Est du Mur où toute présence ou activité militaire y est interdite en plus de zones restreintes de 25 kilomètres à l’Est et 30 kilomètres à l’Ouest du Mur qui sont également soumises à plusieurs restrictions, relatives notamment aux activités et au renforcement des infrastructures militaires, précise le diplomate sahraoui.

    Jeudi, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que le “lâche assassinat” de trois ressortissants algériens par les forces d’occupation marocaines a eu lieu dans le territoire sahraoui libéré.

    “L’emploi par l’Etat occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara Occidental et dans toute la région”, a indiqué la diplomatie algérienne.

    Le Jeune Indépendant, 07/11/2021

    #Algérie #Maroc #CamionneursAlgériens #SaharaOccidental #ONU #MINURSO

  • L’ONU indique le lieu de l’attaque contre les camions algériens

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, camionneurs algériens, Bir Lahlou,

    « Nous pouvons maintenant confirmer que le site (du bombardement) se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou », a déclaré le porte parole adjoint du SG de l’ONU, Farhan Haq, au cours d’un point de presse

    « La Mission (Minurso) a observé deux camions portant des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés », a-t-il ajouté à une question biaisée d’un journaliste qui a tenté sciemment de semer l’amalgame sur le lieu du bombardement des trois citoyens algériens.

    Ce constat a été établi par une patrouille de la Minurso, dépêchée au lieu de l’attaque le 3 novembre, soit 24 heures après en avoir été informé, selon le porte-parole adjoint.

  • Sahara: Défilé de la MINURSO en l’honneur de son nouveau chef

    Sahara: Défilé de la MINURSO en l’honneur de son nouveau chef – Le commandant de la force a souligné que « après la rupture du cessez-le-feu en novembre dernier, votre travail est devenu encore plus difficile avec de nombreux obstacles mis devant nous que nous essayons ensemble de surmonter. »

    El Aaiun, 4 novembre 2021 – Aujourd’hui, la MINURSO a organisé une parade militaire en l’honneur du nouveau SRSG et Chef de Mission, Alexander Ivanko. M. Ivanko a été nommé SRSG et Chef de Mission par le Secrétaire Général des Nations Unies le 27 août 2021. Cependant, en raison des restrictions dues à la pandémie, le défilé a dû être reporté de deux mois.

    Le commandant de la force, le général de division Zia Ur Rehman, a accueilli le RSSG et a souligné l’importance du travail accompli par la mission. Dans ses remarques, le RSSG a salué les efforts des observateurs militaires de l’ONU « en ces temps difficiles ». Il a souligné que « après la rupture du cessez-le-feu en novembre dernier, votre travail est devenu encore plus difficile avec de nombreux obstacles mis devant nous que nous essayons ensemble de surmonter. »

    Le défilé a été suivi par le personnel militaire et civil de la MINURSO.

    Source: MINURSO news, 04/11/2021

  • El Pais: L’ONU enquête sur la mort des camionneurs algériens

    El Pais: L’ONU enquête sur la mort des camionneurs algériens – Les proches des victimes demandent justice devant les caméras de la télévision publique algérienne.

    Des membres de la Minurso [Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental] ont inspecté ces dernières heures sur le terrain les deux camions bombardés le 1er novembre dernier au Sahara occidental, dans lesquels trois chauffeurs routiers civils algériens ont été tués, ont indiqué à ce journal des sources du Front Polisario. Les autorités algériennes, qui ont mis trois jours à entériner « l’assassinat » des trois civils, n’ont donné aucun autre détail sur cette affaire. Les autorités marocaines n’ont toujours pas fait de déclaration officielle, contrairement à l’armée mauritanienne qui s’est empressée de démentir dans un communiqué tout bombardement de son territoire.

    Pendant ce temps, en Algérie, la télévision publique a montré les familles des trois chauffeurs de camion morts. Certains ont lancé un appel à la démission tandis que d’autres ont réclamé justice. La presse locale, en l’absence de sources officielles, a fourni davantage d’informations sur les décès.

    Le média en ligne MenaDefense, qui a fait état de l’attentat contre les trois chauffeurs de camion mardi, a déclaré jeudi que l’attaque avait eu lieu entre 13h00 et 13h30 le 1er novembre. Elle a également ajouté les noms des victimes : Hmida Boumediène, de la ville de Laguat ; Ahmed Belkhir Chtam et Brahim Larbaoui, tous deux de la municipalité de Ouargla. Les médias rapportent que les trois civils voyageaient dans deux camions qui avaient apporté du ciment blanc en Mauritanie : « Les deux véhicules sont revenus vides et n’étaient pas recouverts de bâches ».

    MenaDefense souligne que le bombardement a eu lieu à plus de 30 kilomètres du mur construit par le Maroc au Sahara et à sept kilomètres à l’ouest de la municipalité sahraouie de Bir Lahlu, une zone que le Front Polisario appelle « territoires libérés ».

    Dans un premier temps, le site web algérien a désigné l’artillerie marocaine comme étant la cause du bombardement. Cependant, après avoir consulté des experts en armement, MenaDefense affirme que l’attaque a probablement été menée par un drone, soit le turc Bayraktar TB-2, soit l’israélien Hermes 450, équipé de deux missiles Hellfire. Elle souligne que l’avion a décollé de la base aérienne marocaine de Smara, à 230 kilomètres du lieu du bombardement. La présidence algérienne, dans son communiqué de mercredi, s’est contentée de pointer du doigt un « avion sophistiqué ».

    Pour sa part, le quotidien algérien pro-gouvernemental El Moudjahid a qualifié ce « crime » de « terrorisme d’État ». Et elle a évoqué deux événements qui ont envenimé les relations entre les deux pays voisins : d’une part, la révélation en juillet dernier que le Maroc possédait une liste de 6 000 téléphones algériens qui auraient pu être espionnés à l’aide du logiciel israélien NSO. D’autre part, une lettre a été diffusée le 14 juillet par l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, dans laquelle il écrit au ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra : « Le ministre algérien, si fervent défenseur du droit à l’autodétermination, refuse ce même droit universel au peuple de Kabylie, l’un des plus anciens peuples d’Afrique, qui souffre de la plus longue occupation étrangère ».

    Le quotidien El Moujahid a rappelé jeudi qu’avec cette lettre, le Maroc a franchi une ligne rouge. Il conclut son éditorial : « Cette succession d’actes hostiles, qui a atteint son paroxysme avec l’attaque meurtrière contre des citoyens algériens, ne restera pas sans réponse. L’Algérie a prévenu : « Le crime ne restera pas impuni.

    Le site web Tout Sur l’Algérie (TSA), prévient que personne ne sait où mènera « la énième provocation du Maroc ». Mais il affirme que Rabat portera « l’entière responsabilité » d’avoir mené une politique « belliqueuse » envers son voisin « au cours des dernières décennies, et surtout au cours des douze derniers mois ». TSA affirme que le « bellicisme » du Maroc a augmenté depuis décembre dernier, lorsque les États-Unis ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations de Rabat avec Israël. Le site algérien souligne que la communauté internationale est en partie responsable de « l’agressivité » du Maroc. « Rabat ne serait pas allé aussi loin si les grandes puissances n’avaient pas fermé les yeux sur son occupation illégale du Sahara. (…) Tout autre pays aurait payé cher son audace ».

    Du côté marocain, le silence officiel a prévalu. Seule une source anonyme, « bien informée » des tensions entre les deux pays, a déclaré mercredi à l’Agence France Presse que Rabat « ne se laissera jamais entraîner dans une spirale de violence et de déstabilisation régionale ». La même source a indiqué que la zone où le bombardement aurait eu lieu est « utilisée exclusivement par les véhicules militaires des milices armées », en référence au Front Polisario.

    Les autorités marocaines n’ont jusqu’à présent reconnu officiellement aucune de leurs propres victimes après la rupture du cessez-le-feu en novembre 2020. Ils n’ont pas non plus revendiqué la responsabilité de l’attentat qui a tué trois civils.

    El Pais, 04/11/2021

  • La MINURSO enquête sur le meurtre des camionneurs algériens

    La MINURSO enquête sur le meurtre des camionneurs algériens – Ses membres se sont rendus dans le lieu du crime en vue de soumettre un rapport au chef de l’ONU.

    L’Algérie et le Maroc vivent dans une situation de tension maximale, avec une atmosphère similaire à celle d’un conflit militaire et la pire confrontation entre les deux pays depuis les années 1970. La mort de trois camionneurs algériens dans la région sahraouie poussé la présidence algérienne à lancer une menace directe contre Rabat, qu’elle rend responsable de l’incident.

    L’Algérie a prévenu que ce crime « ne restera pas impuni », et la tension avec le Maroc est montée d’un cran après que la présidence algérienne a confirmé – dans un communiqué hier – les rumeurs circulant depuis mardi selon lesquelles un présumé avion de combat sans pilote (drone) marocain aurait tué trois civils algériens voyageant dans deux camions sur des routes désertiques traversant l’ancienne colonie du Sahara occidental.

    Suite à l’annonce par Alger de la mort de trois de ses ressortissants, des membres de la MINURSO se sont rendus sur place pour enquêter et préparer un rapport qui sera remis au Secrétaire général des Nations unies, qui enquêtera sur l’affaire, selon un média marocain proche du pouvoir.

  • Le Conseil de sécurité "fait enliser davantage" le conflit au Sahara occidental dans "l’impasse"

    Sahara Occidental, Maroc, ONU, Conseil de Sécurité, MINURSO, résolution 2602,

    Le Conseil de sécurité des Nations unies fait « enliser davantage » le conflit au Sahara occidental dans « l’impasse et l’incertitude », après sa résolution 2602 votée vendredi, ont relevé samedi les membres du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) dans un communiqué. « Par une résolution (2602) dont le texte est caractérisé par un profond déséquilibre, et avec une formulation construite sur un écran de fumée qui fait jouxter dans l’amalgame des problèmes de fond avec des considérations superficielles, le Conseil de sécurité fait enliser davantage le conflit du Sahara occidental dans l’impasse et l’incertitude », rapporte le texte. 
    Pour le CNASPS, le Conseil de sécurité devait intervenir pour éviter une aggravation de la situation et adopter « une approche innovante dans la recherche de la solution » au conflit au Sahara occidental, « approche innovante qui mette fin au statu quo actuel ». Il devait notamment « régénérer le mandat de la MINURSO sur la base de constats vérifiés et documentés sur le terrain, et avoir un autre format de feuille de route pour le nouvel Envoyé personnel du SG/ONU, de Mistura, afin de ne pas tomber dans les abondons et démissions des précédents Envoyés personnels », selon la même source. 
    Le Conseil de sécurité « reproduit la même démarche depuis 15 ans, démarche qui a montré toutes ses limites, et qui, immanquablement, a mené à une impasse, car les efforts du Conseil de sécurité sont orientés à protéger l’occupation marocaine du Sahara occidental, et à offrir l’impunité à l’agresseur du peuple sahraoui », a-t-on déploré. 
    Le Conseil de sécurité a reconduit pour 12 mois la MINURSO dans un mandat « complètement surréaliste », puisque la MINURSO « n’est plus en mesure de remplir ses missions originelles, à savoir faire respecter le cessez-le feu, qui a été publiquement et outrageusement violé par le Maroc le 13 novembre 2020. Aujourd’hui, « il existe un état de guerre entre le Front Polisario et le royaume du Maroc au niveau du territoire occupé du Sahara occidental », souligne le CNASPS.
    De même que la MINURSO « ne peut concrètement et matériellement » organiser le référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui, « pourtant une consultation référendaire qui est un droit reconnu et inaliénable, et que recommande depuis des années le Conseil de sécurité, et que refuse obstinément le Maroc, devant la volonté duquel se plie le Conseil de sécurité ».
    Droits humains: violations « massives » par le Maroc
    Si l’on ajoute que le Conseil de sécurité « n’a pas jugé utile » d’élargir le mandat de la MINURSO à « protéger et à faire respecter les droits de l’Homme au Sahara occidental, droits de l’Homme quotidiennement et publiquement violés par le Maroc contre une population civile sahraouie pacifique et sans défense, on en déduit que la présence de la MINURSO aujourd’hui au Sahara occidental n’est d’aucune utilité, et ne contribue en rien à la résolution du conflit », souligne-t-on de même source. Et d’ajouter : « Le Conseil de sécurité, dans sa résolution 2602, a dressé un constat très partial en faveur du Maroc pour ce qui concerne le point de situation sur le dossier du conflit du Sahara occidental. 
    Dans les mêmes termes que pour les résolutions précédentes, le Conseil de sécurité aborde le conflit du Sahara occidental avec distance, généralisation et imprécision caractérisée, prolongeant ainsi de façon irresponsable les souffrances du peuple sahraoui, et délaissant le droit international que le Conseil de sécurité est censé promouvoir, et faire appliquer pour garantir la paix et la sécurité dans le monde ». « C’est ainsi qu’on relève dans la résolution 2602 une approche d’amalgame prémédité en ce qui concerne les droits de l’Homme puisqu’on parle des droits de l’Homme dans des camps de réfugiés sahraouis, où pourtant séjournent en permanence des représentants de 15 ONG européennes, et les représentants des agences de l’ONU (HCR et PAM), alors que le Maroc, force occupante, interdit toute entrée sur le territoire du Sahara occidental aux journalistes, aux juristes, aux ONG et aux parlementaires, afin de pouvoir violer en toute impunité les droits de l’Hommes à huis-clos », déplore le CNASPS. 
    « Le Conseil de sécurité ne parle pas de ces violations des droits de l’Homme au Sahara occidental par le Maroc, qui sont quotidiennes, massives, documentées, internationalement dénoncées. Le Conseil de sécurité les noie avec des préoccupations au sujet des droits de l’Homme dans les camps de réfugiés sahraouis ». « C’est ainsi qu’en matière de droits humains, le Conseil de sécurité met donc sur un même pied d’égalité le Front Polisario et le Maroc dans un parallèle complétement ubuesque », a-t-il pesté. Et de rappeler que « les Sahraouis ont de bonne foi fait entièrement confiance à l’ONU en septembre 1991 pour arrêter les combats. Aujourd’hui, le Front Polisario est en droit de douter de l’ONU et du Conseil de sécurité quant à honorer leurs engagements vis-à-vis du peuple sahraoui, et à faire appliquer effectivement le droit international qui leur accorde clairement le bénéfice d’un référendum d’autodétermination ». 
    « Ce n’est ni en cherchant à impliquer à tout prix les pays voisins en les responsabilisant peu ou prou dans l’échec de la recherche de solution, ni par des formulations alambiquées qui dédouanent le Maroc de son aventure colonialiste et de son agression contre le peuple sahraoui, que le Conseil de sécurité trouvera la solution juste et définitive au conflit du Sahara occidental. Alors que cette même solution est on ne peut plus claire en appliquant le droit international dont le Conseil de sécurité est garant de sa préservation et de son application », juge le CNASPS. 
    La résolution 2602 « perpétue le statu quo actuel, statu quo qui profite au Maroc, lequel impunément défie et provoque la communauté internationale et bafoue quotidiennement le droit international. Le Conseil de sécurité a le devoir impérieux et la charge officielle de CONTRAINDRE le Maroc à l’application du plan de règlement et au respect du droit international », a-t-on conclu.
  • Résolution du Conseil de Sécurité: Le ferme rejet d’Alger

    Résolution du Conseil de Sécurité: Le ferme rejet d’Alger – Sous l’effet de lobbys français et des monarchies du Golfe, le Conseil de sécurité de l’ONU vient, une nouvelle fois, de trahir le dossier sahraoui, ravivant dangereusement la tension dans la région.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Vendredi 29 octobre. Le Conseil de sécurité des Nations-Unies adopte, sur fond de désaccords flagrants, une nouvelle résolution portant prorogation du mandat de la Minurso pour une année. La Mission des Nations-Unies pour le référendum au Sahara Occidental vient ainsi d’être maintenue sur un terrain mouvant, théâtre d’une rupture du cessez-le-feu et de nouveaux combats entre les forces armées du Front Polisario et l’armée marocaine. Les Casques bleus onusiens ne sont plus les bienvenus chez les Sahraouis qui reprochent leur inertie, leur impartialité et leur indifférence éternelle et bien plus devant les événements en cours depuis plusieurs mois.

    L’adoption de cette résolution intervient avec 48 heures de report dû aux objections de certains États membres du Conseil de sécurité rejetant la première mouture présentée. La Russie regrette que ses objections n’aient pas été prises en compte et estime que le texte adopté «ne contribuera sans doute pas aux efforts de l’envoyé spécial en vue de négociations directes entre les deux parties pour trouver une solution mutuellement acceptable (…) car le problème principal reste depuis plusieurs années non réglé (…) ce qui prolonge l’ambiguïté et nuit aux perspectives d’un dialogue franc».

    Le Mexique dénonce, de son côté, «le manque d’ouverture pour incorporer des propositions importantes dans la résolution qui ont été soutenues par plusieurs délégations compte tenu de la détérioration significative de la situation, tant par rapport à la rupture du cessez-le-feu qu’à l’aggravation de la situation des droits humains». Dans une déclaration à l’APS, le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU fait savoir que la France a empêché l’inclusion des droits de l’Homme dans le texte de résolution » sur le prolongement du mandat de la Minurso jusqu’au 31 octobre 2022.

    La bataille s’est faite rude et l’adoption de cette résolution s’est faite avec treize voix et deux abstentions, celle de la Tunisie et de la Russie. La réaction sahraouie ne se fait pas attendre. «Le peuple sahraoui n’a pas d’autre choix aujourd’hui que de poursuivre et d’intensifier sa légitime lutte armée pour défendre la souveraineté de sa patrie et assurer l’exercice de son droit inaliénable et non négociable à l’autodétermination et à l’indépendance», avertit le Front Polisario. Alger soutient et se dit solidaire.

    Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères fait savoir que l’Algérie rejette cette résolution et «exprime son profond regret quant à l’approche fondamentalement déséquilibrée consacrée par ce texte qui manque cruellement de responsabilité et de lucidité du fait du forcing malencontreux de certains des membres influents dudit Conseil» et fait savoir qu’elle «ne soutiendra pas cette résolution partiale qui a pour effet de conforter les prétentions exorbitantes de l’État occupant, dont elle encourage l’intransigeance et les manœuvres visant à entraver et à pervertir le processus de décolonisation du Sahara Occidental». L’Algérie appelle aussi le nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental à inscrire « strictement son mandat dans la mise en œuvre de la Résolution 690 (1991) portant le Plan de règlement accepté par les deux parties au conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario, et adopté unanimement par le Conseil de sécurité». «Toute démarche qui ignore le droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui sera contre-productive, injuste, dangereuse, et ne fera qu’ajouter un surcroît de tension et d’instabilité dans la région.»

    Les parties ayant agi pour dénuer la résolution onusienne de la réalité et prolonger la présence de la Minurso dans des territoires en guerre sont, elles, bien connues. Aux côtés de la France qui milite pour imposer la troisième voie de James Baker, les monarchies du Golfe usent de tout leur pouvoir pour freiner toute évolution du processus devant conduire à un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Moins d’une semaine avant la réunion du Conseil de sécurité, l’ambassadeur permanent d’Arabie Saoudite à New York a clairement déclaré son soutien au projet portant sur l’autonomie du peuple sahraoui et appelle à une reprise des fameuses tables rondes.

    En sa qualité de membre observateur, aux côtés de la Mauritanie, Alger a rejeté une nouvelle fois ce concept estimant qu’il n’était destiné qu’à tergiverser et retarder les véritables solutions. Amar Belani, représentant spécial pour le Sahara Occidental, a évoqué un «sérieux risque d’escalade».

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 01/11/2021