Étiquette : MINUSMA

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 1er juin 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Gaza

    Aujourd’hui, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, s’est rendu dans la bande de Gaza, dans le cadre des efforts de maintien du calme. Il poursuit ses engagements en matière d’efforts politiques et de redressement. Le Coordonnateur spécial reste en contact étroit avec toutes les parties concernées, y compris les dirigeants palestiniens et israéliens, sur la manière de faire avancer le dossier politique.

    Dans le même temps, nos collègues du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) signalent que le point de passage d’Erez est ouvert au personnel international autorisé. Toutefois, il reste fermé aux travailleurs humanitaires palestiniens et aux cas médicaux. Nous sommes, bien sûr, très préoccupés par cette fermeture, en particulier sur le plan médical. Le plaidoyer continue de permettre aux patients nécessitant un traitement médical urgent en Cisjordanie de traverser Erez. Nous comprenons qu’un certain nombre de permis ont été déposés pour les patients, mais les patients palestiniens n’ont pas été en mesure de venir.

    En ce qui concerne deux autres points de passage, celui de Kerem Shalom est ouvert aujourd’hui pour les biens humanitaires et commerciaux. Les derniers chiffres nous viennent d’hier, où 150 camions ont traversé la frontière, apportant de la nourriture, du fourrage pour animaux et d’autres moyens d’assistance dans la bande de Gaza. Le point de passage de Rafah –dans le sud entre l’Égypte et Gaza– est également ouvert au passage des biens et des personnes.

    Mali

    La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) signale que, plus tôt dans la journée, ses locaux ont été pris pour cible par des assaillants non identifiés à Aguelhok, dans la région de Kidal. Des rapports préliminaires sur le terrain décrivent une attaque complexe contre un certain nombre de sites de la Mission à Aguelhok, avec des tirs indirects de mortier et d’armes légères. Les Casques bleus ont riposté, forçant les assaillants à fuir. Aucune victime ni aucun dégât matériel n’ont été signalés du côté de l’ONU.

    Par ailleurs, la Mission continue de suivre de près l’évolution de la situation politique dans le pays. Nous avons pris note du communiqué publié à l’issue du Sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dimanche, et nous réaffirmons notre engagement à travailler avec la CEDEAO et l’Union africaine en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel par la tenue d’élections libres et transparentes. La Mission a déclaré qu’il était impératif, comme l’a souligné la CEDEAO, que le calendrier de la transition soit respecté et que celle-ci soit achevée dans le délai de 18 mois convenu avec la CEDEAO, et conformément à la charte de la transition. Pour atteindre cet objectif, la Mission affirme qu’il est important que le nouveau gouvernement, dirigé par un premier ministre civil, soit inclusif et bénéficie du soutien le plus large possible.

    La MINUSMA se joint à la CEDEAO pour réitérer la demande de levée immédiate des mesures d’assignation à résidence auxquelles certaines personnes sont encore soumises, ainsi que la libération immédiate et inconditionnelle des aides et du personnel. Nous continuerons d’apporter un soutien indéfectible au peuple malien alors que le pays poursuit ses efforts pour lutter contre l’insécurité, soutenir la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation et aider à stabiliser le pays, conformément au mandat de la MINUSMA.

    République centrafricaine

    Demain, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, accompagné de hauts fonctionnaires de l’Union africaine, de l’Union européenne et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), entamera une visite de haut niveau de quatre jours en République centrafricaine en vue de fournir un appui unifié aux efforts de revitalisation du processus de paix.

    Au cours de cette visite conjointe à Bangui, ils rencontreront diverses parties prenantes, notamment les autorités nationales, les partis politiques, y compris l’opposition politique, la société civile et des organisations de femmes.

    Pendant ce temps, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) indique que l’Autorité nationale des élections a publié, hier, les résultats provisoires des élections législatives du 23 mai. Quarante-quatre candidats ont été déclarés provisoirement élus, sur les 50 sièges à pourvoir lors de ce tour des élections. Les résultats définitifs devraient être proclamés par la Cour constitutionnelle le 28 juin. Un second tour est prévu le 25 juillet dans les six circonscriptions restantes où aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue.

    Éthiopie

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué, aujourd’hui, qu’il avait fourni une aide alimentaire d’urgence à 1 million de personnes depuis le début, en mars, des distributions dans les zones nord-ouest et sud de la région du Tigré. Le PAM intensifiera ses opérations pour atteindre 2,1 millions de personnes dans le besoin dans la région.

    Le PAM et ses partenaires dirigent également la réponse nutritionnelle d’urgence dans tout le Tigré et intensifie son action pour atteindre jusqu’à 70 districts. Le PAM signale que l’accès reste le principal défi et souligne qu’il a besoin de 203 millions de dollars pour continuer d’accroître la réponse.

    Par ailleurs la Directrice générale de l’UNICEF, Mme Henrietta Fore, a averti dans un communiqué que l’ampleur et la gravité des violations des droits de l’enfant perpétrés dans tout le Tigré ne montrent aucun signe de ralentissement. Elle a indiqué que plus de 6 000 enfants non accompagnés ou séparés avaient jusqu’à présent été identifiés et enregistrés pour bénéficier d’une protection et d’une assistance.

    Mme Fore a noté qu’une grande partie du Tigré reste inaccessible aux travailleurs humanitaires. Elle a fait savoir que depuis le début du mois d’avril, au moins 31 missions des équipes mobiles de santé, de nutrition et d’eau soutenues par l’UNICEF et ses partenaires ont été bloquées, soit en raison de l’insécurité, soit parce qu’elles ont été harcelées ou se sont simplement vues refusées l’accès.

    Nigéria

    Le Secrétaire général condamne fermement l’enlèvement, dimanche 30 mai, d’un groupe d’étudiants de l’école islamique de la ville de Tegina, dans l’État du Niger au Nigéria. Il est troublé par la fréquence des enlèvements contre rançon d’enfants qui se trouvent dans des écoles par des groupes extrémistes et des réseaux criminels. Cela se transforme en une pratique abominable, avec de graves conséquences pour le bien-être et le développement des enfants, ainsi que pour les enseignants et les familles.

    Le Secrétaire général réaffirme que cela constitue une violation du droit des enfants à l’éducation et souligne la nécessité de tenir les auteurs pour responsables.

    République démocratique du Congo

    Le porte-parole a fourni une mise à jour concernant l’éruption du volcan Nyiragongo dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC). L’activité sismique a diminué, mais les scientifiques préviennent que le risque d’une autre éruption ne peut être éliminé.

    Les autorités locales indiquent qu’elles ont maintenant enregistré plus de 232 000 personnes déplacées dans les localités de Sake, Rutshuru, Lubero, Minova et Bukavu, situées dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

    La réponse humanitaire est en cours et comprend une assistance alimentaire, en eau et assainissement et en santé ainsi que des mesures de protection, notamment le regroupement familial, et la nutrition.

    Il y a 35 cas suspects de choléra dans la zone de santé de Kirotshe, où se trouve la localité de Sake. Une augmentation rapide a été signalée depuis samedi, avec 18 cas suspects en seulement deux jours. Face aux déplacements de personnes entre Sake et Goma, les organisations humanitaires se mobilisent pour prévenir une épidémie de choléra en mettant en place des points d’eau et de chloration.

    Vendredi, le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a alloué 1,2 million de dollars du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF). Ce financement aidera l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF à garantir l’accès à l’eau potable et à réduire le risque de flambées de maladies transmissibles, y compris une nouvelle propagation du choléra.

    Myanmar

    Au Myanmar, quatre mois après la prise de contrôle du Gouvernement par l’armée, l’équipe de pays de l’ONU a déclaré aujourd’hui qu’elle restait préoccupée par le recours continu à la force meurtrière contre des civils, ainsi que par d’autres violations graves des droits humains.

    Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH)indique qu’à ce jour, au moins 840 civils, dont beaucoup de femmes et d’enfants, ont été tués dans les violences depuis le 1er février. Des milliers d’autres personnes ont été blessées.

    Près de 4 500 personnes sont toujours en détention, y compris des politiciens, des auteurs, des défenseurs des droits humains, des enseignants, des travailleurs de la santé, des moines, des célébrités et des citoyens ordinaires qui cherchaient à s’exprimer.

    Le personnel de l’ONU au Myanmar appelle les forces de sécurité à assurer la protection des civils face à la poursuite des violations généralisées et systématiques du droit des droits de l’homme – y compris des actes d’exécutions extrajudiciaires, de détention arbitraire et de torture.

    Afghanistan

    Ce matin, la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a indiqué que les lourdes pertes civiles récemment documentées par la Mission soulignent la nécessité de progresser dans les négociations de paix et pour toutes les parties de faire beaucoup plus pour protéger les civils.

    La MANUA affirme qu’au moins 23 civils ont été tués et 49 blessés au cours de seulement sept incidents qui se sont déroulés la semaine dernière sur une période de trois jours dans les provinces de Kandahar, Helmand, Uruzgan, Sari Pul, Parwan et Kapisa.

    La MANUA affirme que de nombreux civils sont tués et blessés par des tirs indirects de l’Armée nationale afghane (ANA) et des Taliban. La MANUA a indiqué qu’elle partage ses conclusions avec les parties, les exhortant à prendre toutes les mesures pour protéger les civils.

    Timor-Leste / Inondations

    L’ONU et ses partenaires se sont joints au Gouvernement du Timor-Leste, aujourd’hui, pour lancer un appel conjoint de 32 millions de dollars pour aider 65 000 personnes -dont près de la moitié sont des enfants- qui ont été touchées par les inondations d’avril.

    Les fonds iront à la gestion des camps; appuieront la fourniture d’abris d’urgence, d’eau et d’installations sanitaires; ainsi que la protection des femmes et des enfants. Avec ses partenaires, l’ONU fournit également une aide sur les fronts de l’alimentation, de la nutrition et de la santé.

    Selon les chiffres officiels, les inondations d’avril ont détruit ou endommagé près de 34 000 maisons. La catastrophe a coïncidé avec une augmentation du nombre de cas de COVID-19, la capitale Dili étant strictement confinée depuis le mois de mars.

    L’équipe de l’ONU travaille avec les autorités pour réduire la propagation de la COVID-19, ainsi que des maladies hydriques et à transmission vectorielle.

    COVAX

    Le Burkina Faso a reçu, dimanche, 115 000 doses de vaccin contre la COVID-19 par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX. Les agents de santé, les personnes souffrant de comorbidités et les personnes souhaitant faire le pèlerinage à La Mecque -le hajj— seront vaccinés en priorité avec ces doses.

    L’équipe de l’ONU, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Metsi Makhetha, a aidé les autorités à répondre à la pandémie et à ses conséquences. L’ONU aide également à développer un plan national de vaccination contre la COVID-19 et a fourni des équipements de protection individuelle, des respirateurs et un système de réfrigération pour les vaccins.

    En Amérique latine et dans les Caraïbes, la Jamaïque et le Mexique ont également reçu des vaccins ces derniers jours.

    La Jamaïque a reçu son troisième lot de vaccins pour sa campagne nationale de vaccination. Actuellement, les Jamaïcains de plus de 50 ans, les travailleurs de la santé et les autres travailleurs peuvent être vaccinés.

    Le Mexique a reçu son deuxième lot de doses la semaine dernière, ce qui porte le nombre total de doses acheminées via le Mécanisme COVAX à plus de 3,3 millions. Au total, plus de 50 millions de vaccins devraient être expédiés au Mexique pour vacciner 25 millions de personnes.

    Nomination

    Le Secrétaire général a annoncé, aujourd’hui, la nomination de M. Bernardo Mariano Jr., du Mozambique, en tant que Sous-Secrétaire général et Chef du Bureau de l’informatique et des communications.  

    Le Secrétaire général exprime sa gratitude à l’ancienne Directrice générale de l’informatique et des communications, Mme Atefeh Riazi des États-Unis, et au Directeur général par intérim, M. Patrick Carey de l’Irlande, pour leur travail et leur dévouement à l’égard de l’Organisation.

    M. Mariano apporte avec lui une expérience de 28 ans dans le système des Nations Unies et les organisations internationales. Il était jusqu’ici Directeur général de l’informatique et Directeur de la santé et l’innovation numériques à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), où il a dirigé la transformation numérique, en tirant parti des technologies et des innovations numériques pour accélérer la mise en œuvre des objectifs stratégiques de l’OMS.

    Journée mondiale des parents

    La Journée mondiale des parents est célébrée aujourd’hui.

    Cette Journée offre l’occasion d’apprécier tous les parents pour leur engagement désintéressé envers les enfants et leur sacrifice de toute une vie pour entretenir cette relation.

    Dans un tweet diffusé ce matin, le Secrétaire général a déclaré que la parentalité avait été l’une des expériences les plus gratifiantes et les plus enrichissantes de sa vie.

    Il a salué tous les parents du monde entier pour leur engagement à élever, éduquer et protéger leurs enfants, malgré les difficultés provoquées par la pandémie de COVID-19.

    Nous remercions donc nos parents, qu’ils soient ou non à nos côtés.

    Conférence de presse

    Cet après-midi à 15 heures, le Représentant permanent de l’Estonie et Président du Conseil de sécurité pour le mois de juin, M. Sven Jürgenson, a présenté le programme de travail mensuel du Conseil pour le mois de juin.

    Nations Unies, 01 juin 2021

    Etiquettes : ALIMENTATION, COMMÉMORATION/CÉLÉBRATION OFFICIELLE ÉTAT DE PALESTINE, MALI, RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, ÉTHIOPIE, NIGÉRIA, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO, MYANMAR, AFGHANISTAN, TIMOR-LESTE, COVID-19, MINUSMA, CEDEAO, PAM, UNICEF, OMS, RDC, MANUA, COVAX,


  • Mali en transition: le chef du maintien de la paix de l’ONU fait le point sur les développements politiques et sécuritaires

    GENÈVE – Dans un contexte de détérioration rapide de la situation sécuritaire au Mali et dans l’ensemble de la région du Sahel, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU a conclu jeudi une visite dans ce pays agité du nord-ouest de l’Afrique.

    Alors que le pays est en proie à une transition politique, à la suite d’un coup d’État militaire et de la mise en place d’un gouvernement intérimaire l’année dernière, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a fait le bilan des récents développements politiques et sécuritaires, et discuté des progrès accomplis dans la mise en œuvre du mandat de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation (MINUSMA), l’endroit le plus dangereux pour servir de «casque bleu» sur le terrain.

    Quatre soldats de la paix ont été tués et cinq autres blessés lors d’une attaque contre leur convoi il y a un peu plus d’une semaine, dans la vaste région de Tombouctou, bien qu’une réponse vigoureuse ait conduit les assaillants à fuir. En décembre, la MINUSMA avait subi 231 morts.

    Dans le but de renforcer le partenariat entre l’ONU et les autorités de transition, lui et le chef de la MINUSMA Mahamat Saleh Annadif se sont rencontrés dans la capitale, Bamako, avec un certain nombre de hauts responsables maliens, dont le président et le vice-président de la transition, le Premier ministre, les Affaires étrangères ministre et président du Conseil national de transition.

    Il a également visité le nouveau quartier général de la Force conjointe du G5 Sahel, que la MINUSMA a construit avec le soutien financier de l’Union européenne.

    Rendre hommage

    Le responsable de l’ONU s’est ensuite envolé pour Tombouctou et à la base opérationnelle temporaire de la mission à Niafunké, où il a été informé par des membres du secteur occidental de la MINUSMA sur «l’opération Winner 7», qui vise à protéger les civils et à soutenir le redéploiement des forces de défense et de sécurité maliennes en la zone. 

    Lacroix s’est engagé à travers cette opération à «soutenir le retour de l’autorité de l’État».

    Le chef des opérations de maintien de la paix a également pris part à une cérémonie pour honorer la mémoire des quatre casques bleus de Côte d’Ivoire tués le 13 janvier. Et lors de sa visite à Gao, il a remercié les soldats de la paix de l’ONU pour leur service et leur travail essentiel à l’appui du mandat de la Mission.

    Avant de retourner à Bamako, Lacroix a rencontré le président du Conseil régional de la jeunesse et des membres de la société civile, y compris ceux représentant l’initiative «Menaka sans armes» et a salué leurs efforts comme étant la clé de la paix et de la sécurité dans le pays.

    Violence «implacable» au Sahel

    Pendant ce temps, Boris Cheshirkov, porte-parole de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, a déclaré vendredi aux journalistes à Genève que le HCR appelait à la fin de «la violence incessante au Sahel africain»; l’immense région semi-aride qui englobe des parties de plus d’une douzaine de nations, dont le Mali, en bordure du désert du Sahara.

    «Il a maintenant déplacé plus de deux millions de personnes à l’intérieur des frontières de leur pays pour la première fois», a-t-il déclaré.

    Les besoins augmentaient dans toute la région à mesure que de multiples crises convergeaient, notamment les conflits armés, l’extrême pauvreté, l’insécurité alimentaire, les changements climatiques et la pandémie du COVID-19.

    Humanitaires débordés

    Avec une réponse humanitaire «dangereusement débordée», Tcheshirkov a exhorté la communauté internationale à «redoubler de soutien» à la région. En seulement deux ans, les déplacements internes dans la région ont quadruplé.

    «Les États doivent agir maintenant pour aider les pays du Sahel à s’attaquer aux causes profondes de ce déplacement forcé, pour stimuler le développement stratégique et durable et pour renforcer les institutions, telles que les écoles et les hôpitaux, dont beaucoup ont fermé en raison de la violence continue», a-t-il expliqué.

    Le Sahel a également accueilli plus de 850 000 réfugiés, principalement du Mali.

    Dans toute la région, le HCR et ses partenaires s’emploient à fournir une assistance essentielle à des centaines de milliers de personnes déplacées et à leurs hôtes, notamment des abris, des articles d’aide et de l’argent. – Nouvelles de l’ONU

    Un News, 22 jan 2021

    Tags : Mali, Sahel, MINUSMA, terrorisme,

  • Le G5 Sahel, l’Union européenne et la MINUSMA réunis à Nouakchott

    Nouakchott a abrité mardi 29 septembre 2020 la réunion tripartite Nations Unies, Union européenne et G 5 Sahel dans le cadre de l’arrangement technique pour la fourniture d’un appui opérationnel et logistique à la force conjointe du G 5 Sahel. Alors que le Conseil de sécurité des Nations Unies vient d’élargir les prérogatives de la Minusma, l’Union européenne, seul partenaire du G 5 Sahel, promet d’injecter 400 millions d’Euros avec un focus sur les droits de l’homme.

    En plus de la Mauritanie, des délégations sont venues des quatre autres pays membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Niger, Mali et Tchad) et de son secrétaire exécutif, Maman Sambo Sidikou, ainsi que le Chef de la MINUSMA, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, et l’ambassadeur en chef de la délégation de l’Union européenne en Mauritanie, SEM. Giacomo Durazzo. Nouakchott fut ainsi le lieu d’une réunion tripartite de très haut niveau.

    Retrouver le maillon manquant du G5 Sahel

    Comme l’a rappelé dans son discours le Chef de la MINUSMA, force de maintien de l’ordre au Mali, M.Mahamat Amadif, «cette réunion tripartite vient combler une lacune, voire un maillon qui a pu manquer au lancement de la force conjointe G5 Sahel depuis qu’elle a été initiée en février 2017 ».

    Il a aussi rappelé que les Nations Unies n’ont pas seulement salué la mise en place du G 5 Sahel en tant qu’institution en 2014, elles ont surtout salué la mise en place de cette structure comme outil de développement et de sécurité.

    Il a souligné l’engagement du Secrétaire général des Nations Unies à rendre opérationnelle cette force conjointe, car selon lui sa mission ne doit pas seulement concerner les seuls pays du G 5 Sahel mais doit régler de manière globale les questions de sécurité.

    Il a expliqué les difficultés au sein du Conseil de sécurité pour faire passer le message, ce qui a abouti à un minima avec la résolution 2391 de 2017 accompagné par l’arrangement technique signé en février 2018 à Bruxelles, qui a permis la mise en place de ce financement par l’Union européenne et qui mandate la MINUSMA de fournir cet appui logistique (rations alimentaires, carburant, évacuations médicales et autres).

    Un pas politique important

    Enfin, le Chef de la MINUSMA a salué au passage la dernière résolution du Conseil de sécurité, la résolution 2531 qui selon lui a apporté un plus, soulignant que c’est cette résolution qui a permis cette présente concertation tripartite et qui a permis de façon claire de déclarer que «l’appui des Nations Unies à travers la MINUSMA doit être coordonnée avec le Secrétariat Exécutif du G5 Sahel». Il s’agit, d’après lui, d’un pas politique extrêmement important, parce que c’est le maillon qui manquait.

    «La réunion de ce matin a pour objectif de matérialiser cette décision importante prise par le Conseil de Sécurité » a-t-il insisté.

    Auparavant, le Secrétaire Exécutif du G5 Sahel, Mahamat Sambo Sidikou, avait évoqué les insuffisances à combler afin de rendre les opérations plus efficaces. Selon lui, l’objectif assigné aux bataillons ne peut être atteint par le système actuel. Cette réunion est pour lui une occasion de revisiter les méthodes actuelles, ajoutant que le meilleur moyen d’atteindre les objectifs visés est d’impliquer les opérateurs locaux.

    Le respect des droits de l’homme, la priorité

    De son côté, l’ambassadeur Délégué de l’Union européenne en Mauritanie a mis l’accent sur l’apport de l’Europe en termes financiers dont une promesse de 400 millions d’euros déjà tenue, a-t-il souligné, évoquant une enveloppe de plus de 230 millions d’Euros déboursés grâce à la facilité africaine de paix qui se décline selon lui en plusieurs composantes. Il a cependant insisté sur deux aspects, le cadre de conformité qui met un accent particulier sur le respect des droits de l’homme et le soutien à l’équipe chargée de ce volet (HRDDP) de la MINUSMA. Il a souhaité que cette réunion puisse encourager la collaboration entre la force conjointe G 5 Sahel, la MINUSMA et le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme.

    Les responsables ont par la suite répondu aux questions des journalistes avant de poursuivre leurs travaux en huis clos.

    Cheikh Aïdara

    Source : Le Courrier du Nord, 30 sept 2020

    Tags : Sahel, ONU, G5, terrorisme, Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso,droits de l’homme, MINUSMA, 

  • Mali : la MINUSMA enquête sur des allégations de violations de droits de l’homme dans le centre du pays

    La Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a vigoureusement condamné mardi les récentes attaques perpétrées dans le cercle de Bankass (région de Mopti).

    Dans un communiqué, la mission onusienne s’est dit préoccupée par les allégations de graves violations de droits de l’homme survenues lors de ces attaques menées dans cette partie centrale du Mali.

    La Division des droits de l’homme et de la protection (DDHP) de la MINUSMA enquête actuellement sur ces allégations d’abus survenus lors d’attaques perpétrées le 16 février à Minima Maoudé (à environ 34 kilomètres au sud-ouest de Bankass) et le 17 février à Libe (à environ 40 kilomètres au sud-est de Bankass).

    Selon des rapports préliminaires dont a pris connaissance la mission onusienne, un groupe d’hommes armés aurait attaqué samedi le village de Minima Maoudé. Les individus auraient ouvert le feu sur des civils, causant plusieurs morts et blessés. Ils auraient également incendié une grande partie des cases et des greniers du village.

    Le lendemain, un autre groupe d’hommes armés aurait attaqué le village de Libe, situé à 15 kilomètres à l’est du village de Minima Maoudé. Le groupe aurait également ouvert le feu sur des civils, faisant plusieurs morts et blessés, incendié les cases et les greniers du village et tué le bétail.

    La MINUSMA a dépêché une mission sur les lieux des attaques. Elle a salué les efforts du gouvernement du Mali qui a rapidement déployé un détachement des Forces armées maliennes (FAMa) dans la zone après les incidents, et de la Gendarmerie de Bankass qui a ouvert une enquête pour faire la lumière sur ces attaques.

    Ces attaques interviennent dans un contexte de recrudescence de la violence armée dans le cercle de Bankass. Entre le 1er janvier et le 16 février 2019, la DDHP a documenté sept incidents ayant occasionné la mort d’au moins 49 civils dans cette subdivision territoriale de la région de Mopti.

    Le 12 février dernier, l’Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali, Alioune Tine, avait exprimé sa profonde préoccupation concernant la détérioration continue de la situation sécuritaire et humanitaire au centre et au nord du Mali. « De graves et récurrentes violations et abus des droits de l’homme, y compris des allégations d’exécutions extrajudiciaires, d’enlèvements, de tortures, de mauvais traitements et détentions illégales, sont commis en toute impunité », avait dénoncé l’expert a l’issue d’une mission au Mali au cours de laquelle il s’était notamment rendu dans la région de Mopti.

    Face à cette situation « alarmante », la MINUSMA exhorte les autorités maliennes à prendre des mesures urgentes pour prévenir de nouveaux incidents de violence armée, ainsi qu’à faire aboutir son enquête en vue de traduire en justice les auteurs de ces crimes.

    ONU INFO