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  • Profits en temps de crise

    Profits en temps de crise

    BP, Shell, TotalEnergies, Exon, Chevron, dette, Moderna, Pfizer, ONU,

    Pablo Laixhay , Thérèse Di Campo

    Aujourd’hui plus que jamais, l’inflation bat des niveaux records, les prix des matières premières explosent sur les marchés internationaux, exacerbant les situations de crises alimentaires, et le gonflement des dettes publiques nous promet un durcissement sévère des mesures d’austérité. Il est dès lors impératif de comprendre que la situation actuelle ne découle pas uniquement de la pandémie de covid ou de la guerre en Ukraine, mais prend racine dans le fonctionnement même de notre système économique et qu’elle permet à différents acteurs de tirer froidement leurs épingles du jeu.

    La crise de la dette présente avant le covid en Europe
    Il est important de comprendre que la crise de la dette était là bien avant le début de la pandémie et qu’il serait réducteur de tout mettre sur le dos de cette dernière. Plusieurs indicateurs nous montrent en effet que la crise de 2007-2008 n’a jamais été tout à fait surmontée et que ses effets ont toujours été présents.

    L’Union européenne ne respecte pas les règles budgétaires imposées avec le traité de Maastricht en 1992

    Le traité de Maastricht impose aux États de l’Union plusieurs règles budgétaires dont celle de maintenir un ratio dette/PIB sous la barre des 60%. Or, une rapide observation nous permet de constater que, depuis de nombreuses années, aucun pays de l’Europe n’a respecté ces règles. En 2019, cinq pays, dont la France, avaient des dettes supérieures à 100 % de leur PIB. C’est notamment le cas du Portugal avec 127,4 %, de l’Italie avec 150,8% ou de la Grèce avec 193,3 %, soit le double, voire le triple de ce qu’exige le traité.

    La dette des pays du Sud explose

    Si on se tourne vers les pays du Sud global, on constate également qu’entre 2010 et 2020 la dette publique du Sud a plus que doublé et qu’elle avait déjà dépassé les 3 000 milliards de dollars avant la pandémie. Les signes d’une crise de la dette sont visibles depuis 2015 et de nombreux pays étaient déjà en grande difficulté à l’aube de la crise covid. C’était notamment le cas de l’Afrique du Sud, du Mozambique, de la République démocratique du Congo ou encore de la Zambie qui est entrée en défaut de paiement de sa dette dès les premières secousses.

    L’austérité mise en place après la crise financière de 2007 n’a jamais cessé

    L’austérité, présentée comme le remède aux surendettements des États suite à la crise financière et aux sauvetages des banques, est toujours d’actualité. Malgré la parenthèse du « quoi qu’il en coûte », les coupes budgétaires et les politiques néolibérales ont continué et pèsent toujours sur les populations de l’U.E. Contrairement aux grandes annonces, il n’y a pas eu non plus de changement en termes de réglementation bancaire ni de spéculation sur les marchés.

    Une bulle spéculative gonfle depuis 2018-2019

    En 2019, nous pouvions déjà parler de crise de la dette car les pays étaient lourdement endettés, ils subissaient toujours les politiques d’austérité et les banques privées participaient grandement au gonflement d’une bulle spéculative menaçant l’économie réelle

    Si l’impression que la crise de 2007 a été enrayée peut être ressentie, c’est notamment parce que les banques centrales ont adopté des politiques de baisse de leurs taux d’intérêt d’une part et d’injection massive de liquidité dans l’économie d’autre part [1]. Selon les plans des banques centrales, ces politiques devaient permettre aux banques, aux grandes entreprises et aux autres détenteurs de grands capitaux d’investir massivement dans l’économie et d’aider au redémarrage.

    Cependant, les banques et entreprises ont préféré racheter leurs propres actions afin de rémunérer leurs actionnaires et faire gonfler artificiellement leurs valeurs en bourse. De la pure spéculation qui, nourrissant une méfiance mutuelle et généralisée, a poussé, dès 2019, les banques à réduire les prêts et a entraîné une baisse des investissements et de la production.

    Ainsi, en 2019, nous pouvions déjà, ou plutôt toujours, parler de crise de la dette puisque :

    1. Les pays ont continué à être de plus en plus lourdement endettés ;
    2. Le « remède de l’austérité » n’a jamais cessé ;
    3. Les banques privées ont continué de spéculer entrainant le gonflement d’une bulle qui menace aujourd’hui l’économie.

    Profits en temps de crises
    C’est dans cette situation qu’apparaît la pandémie de covid qui, en accélérant les mécanismes de crise, entraîne le ralentissement de l’économie mondiale, l’exacerbation de la hausse du prix des matières premières et l’endettement toujours plus grand des États avec des conséquences considérables pour les populations du monde.

    Or, on constate aujourd’hui que les grandes entreprises, les banques privées et autres détenteurs de capitaux, qui jouent souvent un rôle central dans l’apparition ou dans l’exacerbation des crises, justement s’y retrouvent très bien et, au contraire des populations et des États, voient leurs profits exploser.

    Par souci de concision, concentrons-nous sur trois secteurs en particulier : les secteurs agroalimentaires, énergétique et pharmaceutique.

    Secteur de l’agroalimentaire

    Les prix des denrées n’ont pas attendu la guerre en Ukraine ni le covid pour exploser. Déjà élevés en 2019, ils ont explosé (+33,6% selon FAO [2]) sous l’effet de la paralysie mondiale en 2021 et de la spéculation en 2022. Ils ont alors dépassé les cours atteints en 2008. Cette année-là s’étaient déroulées les émeutes de la faim, une série de mobilisations et d’émeutes populaires ayant eu lieu dans une trentaine de pays. Comme aujourd’hui, les cours des denrées alimentaires avaient alors explosé et les États, devenus dépendants de leurs importations après s’être vus imposer une connexion aux marchés internationaux et l’abandon des soutiens aux cultures vivrières, n’ont pas pu assurer l’alimentation pour leurs populations.

    Ainsi, si les conséquences pour les populations sont importantes, la hausse des prix a permis aux entreprises ayant conquis les marchés de céréales et de l’agroalimentaire de réaliser des profits mirobolants. « Pris ensemble, les milliardaires du secteur alimentaire et agroalimentaire ont vu leur richesse augmenter de 382 milliards de dollars (+45 %) ces deux dernières années » [3]. Deux exemples, Cargill [4] et Walmart, illustrent bien cette situation.

    Cargill a réalisé 4,9 milliards de dollars de bénéfices nets en 2021, la meilleure année pour cette entreprise de 156 ans. Et l’année 2022 battra probablement le record.
    Walmart a réalisé 15 milliards de dollars de bénéfices nets en 2020. La fortune de la famille Walton, qui possède la moitié des actions de l’entreprise, a augmenté de 8,8 milliards de dollars entre 2020 et 2021. Et de plus de 15 milliards de dollars de dividendes au cours des cinq dernières années.

    Secteur de l’énergie

    Ces dernières années furent également plus que bénéfiques pour les entreprises du secteur de l’énergie puisque les bénéfices engrangés par les grands groupes pétroliers ont doublé pendant la pandémie. « Avec la flambée du prix du baril de brut, les majors du pétrole ont amassé 82 milliards de dollars de bénéfices cumulés pour BP, Shell, TotalEnergies, Exon et Chevron » [5]. Ces sociétés annoncent toutes des bénéfices records.

    Profits ici aussi réalisés directement au détriment des populations puisque, outre les impacts environnementaux de la consommation des énergies fossiles, la hausse des prix de l’énergie impacte toutes les chaînes d’approvisionnement de denrées et de transport.

    Secteur pharmaceutique

    On estime que, rien qu’auprès des instances de l’Union européenne, les entreprises pharmaceutiques ont déboursé 36 millions d’euros de lobbying pour perpétuer leurs brevets

    Pour nous pencher sur les profits réalisés par les entreprises pharmaceutiques ces deux dernières années, concentrons-nous sur les deux principales entreprises productrices de vaccins, Moderna et Pfizer.

    Concernant Moderna, celle-ci, après avoir reçu 2,5 milliards de subsides US pour le développement de son vaccin (sans compter les précommandes) a réalisé 12 milliards de dollars de profits sur les vaccins en 2021. En l’espace d’un an, son chiffre d’affaires a été multiplié par plus de 20, passant de 803 millions de dollars en 2020 à 18 milliards en 2021. Ses prévisions pour 2022 avoisinent les 21 milliards de profit, uniquement sur les vaccins.

    En ce qui concerne Pfizer, l’entreprise ayant vendu le plus de vaccins au monde, celle-ci a quasiment doublé son chiffre d’affaires qui est passé de 41 milliards de dollars en 2020 à 81 milliards en 2021. Les profits liés à la vente de vaccins y ont participé à hauteur de 37 milliards de dollars. Pour 2022, Pfizer espère engranger 30 milliards de dollars et monter son chiffre d’affaires à plus de 100 milliards de dollars, soit donc une augmentation de 250% en deux ans.

    Sur base des chiffres d’Oxfam, à eux deux, Pfizer et Moderna ont réalisé en 2021 des bénéfices combinés de 93,5 millions de $/jour, soit plus de 1000 dollars/sec [6]. Et il est important de préciser que nous n’avons pas encore abordé la question des profits personnels réalisés par les actionnaires, les directeurs d’entreprises, etc [7].

    Ce qu’il est essentiel de comprendre ici, c’est comment ces entreprises, qui ont notamment été financées par des fonds publics, ont pu faire des profits aussi faramineux.

    La réponse est simple, ils ont exercé une pression considérable afin de conserver les brevets et donc le monopole de la production. Malgré les subsides ayant permis le financement de la recherche et de la production, malgré les mobilisations internationales et les demandes de l’OMS et de nombreux pays, dont les États-Unis et de nombreux pays à faibles revenus, ces groupes ont toujours refusé la transparence et empêché et ralenti la diffusion des savoirs relatifs au développement des vaccins. On estime que, rien qu’auprès des instances de l’Union européenne, les entreprises pharmaceutiques ont déboursé 36 millions d’euros de lobbying pour perpétuer leurs brevets [8].

    En conservant leur monopole, ils ont pu maintenir des prix artificiellement hauts et générer des profits colossaux.

    Le rapport d’Oxfam estime qu’ils ont ainsi facturé « entre 4 et 24 fois plus que ce qu’il en coûterait de produire des vaccins sous forme générique » [9]. Il est également primordial de rappeler que la course entre les États, pour avoir le plus rapidement et en plus grand nombre les vaccins anti-covid, a entrainé une concurrence féroce et que les États les moins riches ont été poussés en dehors de la table de discussions. Pour Pfizer, moins de 1% de leur production a été livrée à des pays à faibles revenus. Pour Moderna, on descend sous les 0,2%. En mai 2022, 87 % de la population des pays à faibles revenus n’était pas complètement vaccinée.

    C’est notamment pour supporter ces coûts que les États ont réalisé des dépenses énormes durant la crise. Crise qui aurait sans doute pu être écourtée avec la coopération des entreprises en question ou être mieux contenue dans les pays n’ayant pas eu accès aux vaccins. Quelques exemples : les États-Unis de Trump ont préfinancé la recherche, les essais cliniques et la production à hauteur de 11 milliards de dollars. Ils ont ensuite financé un plan de relance de 1900 milliards de dollars. Le plan de relance européen proposé par la BCE s’élève à 750 milliards d’euros. Pour relancer l’économie et financer les mesures d’urgence, l’Espagne a dépensé 172 milliards d’euros, 300 milliards pour la France, ou encore 405 milliards pour l’Italie. Cet argent n’est pas tombé du ciel. Ces plans sont financés via l’endettement sur les marchés financiers et les populations devront bientôt subir de nouvelles politiques d’austérité en vue des remboursements.

    Perspectives futures
    Les sommes qui viennent d’être citées amènent à mettre en cause des politiques qui laissent ces entreprises pesant des milliards, profiter ainsi de situations dont souffrent des centaines de millions, voire plusieurs milliards de personnes, que ce soit les transnationales de l’agroalimentaire avec l’explosion des cours des denrées, les multinationales pétrolières avec la hausse des cours de l’énergie ou les entreprises pharmaceutiques durant la crise du covid.

    Début août 2022, Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, exhortait « tous les gouvernements à taxer ces profits excessifs et à utiliser les fonds pour soutenir les personnes les plus vulnérables ». Un appel qui ne semble pas avoir été entendu en France. En effet, alors qu’au cours du premier semestre de cette année les entreprises du CAC40 ont réalisé un bénéfice cumulé de 80 milliards d’euros, dont 10 milliards pour Total, les amendements proposés par la gauche et les centristes, afin de réclamer un effort supplémentaire aux grands groupes dans ces temps de crise, ont tous été rejetés par le gouvernement jugeant cette participation inutile, voire contreproductive [10].

    Merci à Christine Pagnoulle et Yvette Krolikowski pour leurs relectures

    CADTM, 1/09/2022

    #Ukraine #UE #Dette #

  • Omicron fait reculer les bourses mondiales

    Omicron fait reculer les bourses mondiales

    Vaccin, Moderna, bourses, marchés – Omicron fait reculer les bourses mondiales

    Marchés : L’avertissement concernant le vaccin Omicron déclenche un nouveau mouvement de repli mondial
    LONDRES, 30 novembre (Reuters) – Une chute des marchés boursiers mondiaux et une ruée vers les devises et les obligations plus sûres ont été observées mardi après que le PDG du fabricant de médicaments Moderna (MRNA.O) a averti que les vaccins COVID-19 ne seraient probablement pas aussi efficaces contre la nouvelle variante Omicron.

    Les principales bourses européennes ont reculé de 1,4 % en début de séance, le pétrole a perdu 3 %, la monnaie australienne, très sensible à la confiance économique mondiale, a touché son plus bas niveau annuel, tandis que le yen, valeur refuge du Japon, les obligations d’État allemandes et l’or ont tous augmenté. /FRX

    « Il n’y a pas de monde, je pense, où (l’efficacité) est au même niveau », a déclaré Stéphane Bancel, chef de Moderna, dans une interview au Financial Times.

    « Je pense qu’il va y avoir une baisse importante. Je ne sais simplement pas de combien car nous devons attendre les données. Mais tous les scientifiques à qui j’ai parlé … disent que cela ne va pas être bon », a déclaré Bancel. en savoir plus

    Les premières chutes ont permis aux marchés boursiers européens d’effacer le rebond de lundi et de se situer en dessous des niveaux atteints vendredi, lorsque les traders ont effacé environ 2 000 milliards de dollars des actions mondiales lors de la déroute initiale d’Omicron.

    M. Bancel avait auparavant déclaré sur CNBC que l’efficacité des vaccins COVID-19 contre Omicron devrait être plus claire dans environ deux semaines, mais qu’il faudrait peut-être des mois pour commencer à expédier un vaccin retravaillé conçu pour la nouvelle variante.

    « Ce ne sont pas de bonnes nouvelles, et elles viennent de quelqu’un qui devrait savoir », a déclaré Joe Capurso, stratège en devises de la Commonwealth Bank of Australia. « Les marchés ont réagi exactement de la manière dont on s’y attendrait ».

    Le plus large indice mondial d’actions MSCI qui suit 50 pays (.MIWD00000PUS) était en baisse de 0,2% et se dirigeait vers son troisième mois rouge de l’année seulement. Il a progressé de près de 14 % en 2021 alors que les actions des marchés émergents (.MSCIEF) ont perdu près de 6 %.

    L’aversion au risque a également touché les marchés des devises, le dollar américain s’affaiblissant de 0,3 % par rapport à ses principaux rivaux. La baisse de 0,65 % du dollar australien l’a laissé à son plus bas niveau sur 12 mois de 0,7093 $, tandis que le yen japonais – traditionnellement considéré comme une valeur refuge en raison de son rôle de monnaie de financement – approchait de son plus haut niveau du mois à 112,95 yens. /FRX

    L’activité dans le secteur des services en Chine a progressé à un rythme légèrement plus lent en novembre, selon des données officielles mardi, le secteur ayant subi le contrecoup de nouvelles mesures de verrouillage alors que les autorités s’empressent de contenir la dernière épidémie.

    L’indice chinois CSI 300 (.CSI300) a clôturé en baisse de 0,4 % tandis que l’indice Hang Seng (.HSI) de Hong Kong a perdu plus de 1,5 %, exacerbé par la rupture d’un fort niveau de soutien technique de 24 000 points, selon les analystes.

    Sur les marchés des matières premières, les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont perdu 2,32 $, soit 3,2 %, à 71,12 $ le baril, après avoir atteint leur plus bas niveau depuis le 1er septembre.

    Le rebond de l’euro s’est poursuivi grâce à la vigueur des dépenses de consommation qui a stimulé les données du PIB italien, un jour après que le taux d’inflation allemand ait atteint son plus haut niveau depuis des décennies, à 6 % en glissement annuel.

    Les chiffres de la zone euro sont attendus prochainement. La monnaie unique s’est échangée à 1,1350 $, après avoir atteint un creux de près de 17 mois à 1,11864 $ la semaine dernière, lorsque les décideurs de la BCE ont indiqué qu’ils s’attendaient toujours à un ralentissement de l’inflation.

    En raison des inquiétudes de l’Omicron, le rendement des Bunds allemands à 10 ans, considérés comme l’un des actifs les plus sûrs au monde, a atteint son plus bas niveau en un peu plus d’une semaine, à -0,345 %, et a perdu environ 2 points de base sur la journée.

    La plupart des autres rendements de référence à 10 ans dans la zone euro ont baissé d’un montant similaire, tandis que les rendements du Trésor américain à 10 ans ont chuté de 7,5 points de base à environ 1,45 %.

    « Nous maintenons notre opinion selon laquelle le Conseil des gouverneurs de la BCE renforcera sa patience sur le taux directeur lors de la réunion de décembre afin d’examiner la poussée de l’inflation », ont indiqué les analystes de Goldman Sachs dans une note.

    « Des restrictions supplémentaires ciblées et régionales, plutôt que des mesures de blocage générales, entraîneront un impact économique cumulé sur le quatrième et le premier trimestre d’environ 0,4 % du PIB dans la zone euro et de 0,2 % du PIB au Royaume-Uni », ont-ils ajouté. En revanche, des mesures de blocage générales pourraient causer deux fois plus de dommages.

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    Le PDG de Moderna dit que les vaccins sont probablement moins efficaces contre Omicron – FT

    SYDNEY, 30 novembre (Reuters) – Le chef du fabricant de médicaments Moderna (MRNA.O) a déclaré que les vaccins COVID-19 ne seront probablement pas aussi efficaces contre la variante Omicron du coronavirus qu’ils l’ont été auparavant, suscitant de nouvelles inquiétudes sur les marchés financiers concernant le trajectoire de la pandémie.

    « Il n’y a pas de monde, je pense, où (l’efficacité) est du même niveau . . . que nous avons eu avec Delta », a déclaré le directeur général de Moderna, Stéphane Bancel, au Financial Times dans une interview.

    « Je pense que ça va être une baisse matérielle. Je ne sais pas combien parce que nous devons attendre les données. Mais tous les scientifiques à qui j’ai parlé » sont comme » ça ne va pas être bon .’ »

    La résistance aux vaccins pourrait entraîner davantage de maladies et d’hospitalisations et prolonger la pandémie, et ses commentaires ont déclenché la vente d’actifs exposés à la croissance comme le pétrole, les actions et le dollar australien.

    Bancel a ajouté que le nombre élevé de mutations sur le pic de protéines que le virus utilise pour infecter les cellules humaines signifiait qu’il était probable que la récolte actuelle de vaccins devrait être modifiée.

    Il avait précédemment déclaré sur CNBC que cela pourrait prendre des mois pour commencer à expédier un vaccin qui fonctionne contre Omicron. Lire la suite

    La peur de la nouvelle variante, malgré un manque d’informations sur sa gravité, a déjà déclenché des retards dans certains plans de réouverture économique et la réimposition de certaines restrictions de voyage et de mouvement.

    Reuters, 30/11/2021

    #Moderna #Covid19 #Omicron #Vaccin #Marchés #Bourses #UE


  • Pourquoi l’UE paie plus pour les nouveaux vaccins COVID

    Analyse : Conditions plus strictes : pourquoi l’UE paie plus pour les nouveaux vaccins COVID

    -Les États-Unis ont convenu en juillet d’un prix plus élevé que l’UE pour les jabs de Pfizer
    -L’UE a imposé des conditions plus strictes sur la production, les livraisons
    -Certains fabricants de vaccins ont un pouvoir de négociation accru

    Effets secondaires, problèmes d’approvisionnement éclipsent certains fabricants de médicaments

    BRUXELLES, 3 août (Reuters) – L’Union européenne a accepté de payer une prime sur les nouvelles commandes de vaccins COVID-19 car elle exige que des conditions plus strictes soient respectées, ont déclaré des responsables européens, alors que le bloc tente de protéger les approvisionnements après un début difficile à sa campagne de vaccination.

    Le prix plus élevé est inférieur à ce que les États-Unis ont accepté de payer dans leur dernière commande en juillet.

    Dimanche, le Financial Times a rapporté que l’UE avait accepté de payer à Pfizer (PFE.N) et BioNTech (22UAy.DE) 19,5 euros (23,1 $) pour chacun de leurs clichés COVID-19 dans le cadre d’un contrat signé en mai pour un montant maximal de 1,8 milliard. doses, contre 15,5 euros par dose dans le cadre des deux premiers contrats d’approvisionnement pour un total de 600 millions de vaccins. Ceci était conforme aux rapports précédents Lire la suite .

    Le prix des injections de Moderna (MRNA.O) est passé à 25,5 $ la dose, a indiqué le journal, faisant référence à un accord de 300 millions de vaccins, contre 22,6 $ dans son accord initial pour 160 millions de jabs.

    La députée européenne Tiziana Beghin, membre du parti au pouvoir 5 étoiles en Italie, a déclaré que l’UE se faisait arnaquer.

    « C’est inexplicable », a-t-elle déclaré.

    Le prix de Moderna se situe toujours au bas de la fourchette de 25 $ à 37 $ indiquée par la société l’année dernière, mais Pfizer et BioNTech avaient précédemment déclaré que les prix seraient inférieurs pour les transactions de plus gros volume.

    D’autres ont déclaré qu’il y avait de bonnes raisons de payer plus et que les circonstances avaient considérablement changé depuis le moment où les premiers accords ont été conclus avec les fabricants de médicaments l’année dernière.

    Le ministre français des Affaires européennes, Clément Beaune, a déclaré lundi à la radio française RFI que des prix probablement plus élevés étaient toujours en cours de négociation et résultaient de clauses plus strictes sur les variantes, la production et les livraisons.

    Un responsable européen familier des négociations avec les fabricants de vaccins a déclaré que la valeur des injections des fabricants de médicaments avait augmenté depuis que des preuves étaient apparues de leur efficacité et de l’impact positif qu’elles avaient pour aider l’économie à se remettre d’une récession induite par une pandémie.

    « Plusieurs facteurs ont joué un rôle », a déclaré le responsable, s’exprimant sous couvert d’anonymat.

    POUVOIR DE NÉGOCIATION

    Il a été démontré que tous les vaccins utilisés en Europe ont un impact bénéfique, mais ceux fabriqués par AstraZeneca (AZN.L) et Johnson & Johnson ont fait l’objet de restrictions quant à leur utilisation dans l’UE en raison des craintes qu’ils puissent, dans de rares cas, conduire à du sang. caillots.

    Ces deux fabricants de vaccins ont également connu des problèmes d’approvisionnement qui, dans le cas d’AstraZeneca, ont conduit à des contestations judiciaires de la part de l’UE. Lire la suite

    Alors que le pouvoir de négociation de Pfizer/BioNTech et Moderna a augmenté, des demandes supplémentaires de l’UE sont susceptibles d’augmenter les coûts de fabrication et de livraison des vaccins.

    Un porte-parole de Pfizer a refusé de commenter les prix européens, mais a déclaré que le dernier contrat avec l’UE était différent des premiers, y compris sur des questions concernant la production et la livraison.

    Moderna n’a pas répondu à une demande de commentaire.

    La Commission européenne, qui coordonne les négociations avec les fabricants de vaccins et les représentants des gouvernements de l’UE, a refusé de commenter les prix.

    Cependant, une porte-parole a déclaré mardi lors d’une conférence de presse que lors des discussions avec les fabricants de vaccins, l’UE prend en compte plusieurs éléments, notamment la capacité de production des entreprises, les calendriers de livraison et la technologie qu’elles utilisent.

    Plus tôt cette année, les législateurs, les médias et certains analystes ont critiqué le bloc pour avoir payé trop peu pour les premiers approvisionnements en vaccins COVID-19, affirmant que cela avait contribué aux retards initiaux de la campagne de vaccination.

    « Il est facile de critiquer l’UE parce qu’elle dépense peu et tard ou parce qu’elle dépense trop », a déclaré Giovanna De Maio, boursière non-résidente à la Brookings Institution, un groupe de recherche américain.

    « La réalité est beaucoup plus compliquée, et il est peut-être juste de donner la priorité à l’accès aux vaccins plutôt qu’aux coûts étant donné le rythme auquel la variante Delta se propage », a-t-elle ajouté, faisant référence à la variante plus transmissible qui a été détectée pour la première fois en Inde.

    Le 23 juillet, Washington a acheté 200 millions de vaccins supplémentaires à Pfizer au prix de 24 dollars la dose (20,1 euros), a indiqué la société, contre 19,5 dollars que les États-Unis ont payés pour ses 300 premiers millions de vaccins.

    Pfizer a déclaré que les prix plus élevés aux États-Unis reflétaient les investissements nécessaires pour produire, emballer et livrer de nouvelles formulations du vaccin, ainsi que des coûts supplémentaires pour produire des conditionnements plus petits adaptés aux « bureaux de fournisseurs individuels, y compris les pédiatres ».

    FABRIQUÉ DANS L’UE

    Lorsque l’UE a conclu en mai son troisième accord d’approvisionnement avec Pfizer pour un maximum de 1,8 milliard de doses, la Commission a déclaré que le nouveau contrat exigeait que les vaccins soient fabriqués dans l’UE et que les composants essentiels proviennent de la région.

    Dans ses premiers accords d’approvisionnement, l’UE avait exigé que seuls les vaccins soient fabriqués dans l’UE, et non leurs composants.

    La concentration de la production en Europe peut contribuer à garantir l’approvisionnement maintenant que les lignes de production sont bien établies et qu’il y a moins de marge de manœuvre, mais elle est également susceptible d’augmenter les coûts.

    La Commission européenne a également déclaré dans sa déclaration qu’en vertu du nouveau contrat « à partir du début de la fourniture en 2022, la livraison vers l’UE est garantie », alors que dans le premier contrat, Pfizer n’était tenue de faire ses « meilleurs efforts raisonnables » pour expédier des volumes convenus à l’avance dans les délais fixés.

    Pfizer a jusqu’à présent respecté ses engagements envers l’UE et a livré un peu plus qu’initialement prévu au premier trimestre de l’année.

    Un autre grand changement depuis les premiers contrats est l’émergence de variantes et les craintes que les vaccins ne soient pas efficaces contre elles.

    Les responsables de l’UE ont déclaré que les gouvernements pourraient refuser d’acheter des vaccins qui ne protègent pas contre les variantes, tandis que les entreprises devront adapter rapidement leurs vaccins, potentiellement à un coût important.

    Etiquettes : Covid 19, coronavirus, vaccin, Europe, prix, Pfizer/BioNTech, Moderna, #Covid19 #Vaccin #Pfizer #Moderna

  • Moderna augmente la capacité de production du vaccin COVID-19 et vise 3 milliards de doses en 2022.

    Moderna Inc (MRNA.O) a déclaré jeudi qu’elle augmentait la capacité de production de son vaccin COVID-19 et s’attend à fabriquer jusqu’à 3 milliards de doses en 2022, soit plus du double de ses prévisions précédentes.

    La société a également indiqué qu’elle augmentait ses prévisions de production de vaccins pour 2021 à un niveau compris entre 800 millions et 1 milliard de doses, faisant passer le bas de sa fourchette à 700 millions.

    Le nombre final d’inoculations dépendra du nombre de formulations à plus faible dose pour les rappels et les vaccinations des enfants. Les vaccins Moderna contiennent actuellement 100 microgrammes de substance vaccinale, mais certains vaccins futurs pourraient n’en contenir que 50.

    « Alors que nous nous tournons vers l’année prochaine, nous constatons simplement que les besoins en vaccins primaires sont si importants, nous l’entendons partout dans le monde, et aussi en rappels », a déclaré Stephen Hoge, président de Moderna, lors d’une interview.

    « Ainsi, en fonction de… l’importance de la commande de troisièmes doses ou de doses pédiatriques à 50 microgrammes, nous pourrions voir jusqu’à 3 milliards de doses », a-t-il ajouté. Moderna avait précédemment déclaré qu’elle prévoyait de fabriquer 1,4 milliard de doses en 2022.

    Moderna a également déclaré que de nouvelles données suggèrent que ses vaccins peuvent être conservés en toute sécurité jusqu’à trois mois à la température du réfrigérateur, ce qui facilite leur acheminement dans les zones difficiles d’accès qui n’ont pas forcément accès aux congélateurs.

    « Cela pourrait être une percée très importante pour 2022 en Afrique et dans les pays à revenu faible et moyen », a déclaré M. Hoge.

    Les gouvernements riches ont essayé de se procurer les vaccins COVID-19 de Moderna et Pfizer Inc (PFE.N)/BioNTech SE (22UAy.DE) après que des problèmes de sécurité et de production aient temporairement mis de côté les vaccins d’AstraZeneca Plc (AZN.L) et de Johnson & Johnson (JNJ.N).

    Mais même si les pays riches accélèrent le déploiement de leurs vaccins, d’autres régions du monde sont confrontées à une forte augmentation des cas et ont du mal à se procurer les vaccins nécessaires.

    L’Inde a enregistré plus de 300 000 cas par jour et plus de 2 000 décès au cours de la semaine dernière. Moins de 10 % de ses plus de 1,3 milliard d’habitants ont reçu une dose et seulement 20 millions environ sont totalement inoculés contre le virus.

    Moderna prévoit de doubler la production d’une usine de fabrication de substances médicamenteuses en Suisse, gérée par Lonza Group AG (LONN.S), et de multiplier par plus de deux la production d’une usine espagnole appartenant à Laboratorios Farmaceuticos ROVI SA (ROVI.MC). Les usines américaines augmenteront également leur production de plus de 50 %.

    Le vaccin à deux doses de Moderna utilise la technologie de l’ARN messager qui programme les cellules pour qu’elles développent une immunité contre le nouveau coronavirus.

    Le fabricant américain de médicaments a déclaré qu’il commencerait à réaliser des investissements cette année et que les augmentations de production débuteraient à la fin de 2021 et se poursuivraient au début de 2022.

    Moderna a indiqué qu’elle était en pourparlers avancés pour conclure des accords supplémentaires avec d’autres fabricants afin de contribuer à la fabrication de ses vaccins. Au début du mois, Moderna a annoncé des accords de production de doses avec Sanofi SA (SASY.PA) et Catalent Inc (CTLT.N).

    La société aurait besoin de l’accord des autorités réglementaires pour commencer à expédier des vaccins à des températures plus élevées, au niveau du réfrigérateur.

    Jusqu’à présent, Johnson & Johnson et AstraZeneca ont été les seuls grands fabricants mondiaux de médicaments à avoir autorisé des vaccins COVID-19 pouvant être conservés sans congélateur.

    Les deux sociétés ont été confrontées à des problèmes de production et à des rapports d’effets secondaires graves qui ont ralenti l’adoption de leurs vaccins.

    Moderna Inc a déclaré mercredi que le gouvernement américain avait accepté d’augmenter le contrat pour le vaccin COVID-19 de la société de 236 millions de dollars pour atteindre environ 1,25 milliard de dollars, afin d’inclure les coûts supplémentaires liés aux études du vaccin.

    Reuters, 29 avr 2021

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