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  • Le député européen portugais Santos probablement impliqué dans le Qatargate

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, Gilles Pargneaux, corruption, lobbying, cadeaux,

    L’eurodéputée Isabel Santos, qui représente le Parti socialiste (PS) au pouvoir au Portugal, pourrait être impliquée dans le scandale de corruption de membres haut placés du Parlement européen par le Qatar – le fameux Qatargate, écrit mercredi l’ »Inevitavel » de Lisbonne.

    Les forces de l’ordre belges ont accusé Santos d’avoir approuvé le financement de Fight Impunity à l’aide de fonds européens. Fight Impunity est une ONG dirigée par l’ancien député européen italien Antonio Panzeri, qui a été accusé de corruption et de blanchiment d’argent, écrit Inevitavel.

    L’eurodéputé portugais était membre du conseil consultatif de l’ONG aux côtés de l’ancienne chef de la diplomatie européenne Frederica Mogherini, de l’ancien Premier ministre français Bernard Cazeneuve et de l’ancien commissaire européen Dimitris Avramopoulos, entre autres.

    Axée sur la promotion des droits de l’homme, Fight Impunity a été créée par Panzeri en 2019. L’organisation ne figurait toutefois pas dans le registre de transparence de l’UE, qui exige des ONG désireuses d’opérer au Parlement européen qu’elles révèlent des informations sur leurs agissements.

    Mme Santos affirme qu’elle ne savait pas que l’organisation était absente du registre, rapporte Inevitavel. L’eurodéputée se serait déclarée choquée et surprise, ajoutant que le Parlement européen devrait effectivement vérifier les ONG.

    Le quotidien belge « Le Soir » a été le premier à signaler l’implication potentielle de Mme Santos dans le scandale. Le quotidien a cité des enquêteurs belges à ce sujet.

    CNN Portugal a rappelé que le 12 décembre, c’est-à-dire peu après l’arrestation de Panzeri, Santos a annoncé qu’elle jouait seule un rôle « honorifique » dans l’organisation de l’ancien député européen italien.

    L’eurodéputée grecque Eva Kaili fait également partie des personnes arrêtées par les forces de l’ordre belges dans le cadre du Qatargate. Elle a déjà été démise du poste de vice-présidente du Parlement européen qu’elle occupait jusqu’à ce que les allégations de corruption fassent surface.

    TVP World, 21/12/2022

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  • Qatargate : La Belgique demande le gel des comptes de Panzeri et de sa fille

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    Les juges déposent une demande via Eurojust dans l’affaire de « corruption au Qatar » du PE

    (ANSA) – ROME, 21 DÉCEMBRE – Les juges belges ont demandé mercredi à l’Italie de geler les comptes de l’un des principaux suspects dans l’affaire de corruption du Parlement européen dite du Qatargate, ainsi que ceux de sa fille.

    La demande déposée via Eurojust concerne l’ancien député européen de gauche Antonio Panzeri et sa fille Silvia, ont indiqué des sources judiciaires.

    Les deux comptes font partie des sept personnes nommées dans un mandat d’enquête européen dans l’enquête sur la corruption présumée d’eurodéputés pour favoriser les intérêts du Qatar et du Maroc.

    L’eurodéputée grecque Eva Kaili a accusé l’ancien eurodéputé italien Panzeri d’être responsable des énormes quantités d’argent liquide trouvées à son domicile après leur arrestation ce mois-ci en Belgique dans le cadre du scandale dit du « Qatargate », a déclaré son avocat Michalis Dimitrakopoulos au site Kathimerini mardi.

    Voir l’article

    Panzeri et Kaili ont été inculpés de corruption pour leur implication dans les efforts présumés du Qatar et peut-être d’autres pays pour conditionner les affaires de l’UE par le biais de pots-de-vin.

    Un total d’environ 1,5 million d’euros en espèces a été saisi par les procureurs belges aux domiciles de Kaili et Panzeri et dans une valise en possession du père de Kaili. Kaili a été démise de ses fonctions de vice-présidente du Parlement européen après l’éclatement du scandale.

    Deux autres Italiens, Francesco Giorgi, assistant de l’eurodéputé du Parti démocratique (PD) Andrea Cozzolino et partenaire de Kaili, et Niccolò Figà-Talamanca, secrétaire général de l’ONG No Peace Without Justice, ont également été inculpés dans le cadre de cette affaire.

    M. Dimitrakopoulos a démenti les informations diffusées par les médias selon lesquelles Mme Kaili, qui est en prison depuis le 9 décembre, aurait avoué aux procureurs avoir demandé à son père de cacher des liasses de billets et avoir été au courant des agissements illégaux présumés de M. Giorgi.

    « Mme Kaili n’a jamais admis avoir demandé à son père de déplacer l’argent (trouvé chez elle) pour le cacher », a déclaré M. Dimitrakopoulos. « Mme Kaili a découvert cet argent à la dernière minute et a demandé qu’il soit rendu immédiatement à son propriétaire, M. Panzeri ».

    Mardi, le tribunal de Brescia a reporté la décision d’approuver ou non la demande d’extradition de la fille de M. Panzeri, Silvia, présentée par les procureurs belges dans le cadre du scandale.

    Le tribunal a fait droit à une requête de la défense demandant que les conditions de détention dans les prisons belges soient évaluées avant d’examiner la demande et a ajourné la procédure au 3 janvier.

    Une requête similaire présentée par l’épouse de Panzeri, Maria Dolores Colleoni, a été rejetée lundi et la demande d’extradition approuvée.

    Le tribunal a déclaré qu’il existait « des preuves sérieuses de culpabilité » contre Colleoni.

    Selon les médias belges, M. Panzeri a reconnu son implication dans cette affaire et a déclaré qu’il avait allégué que le député européen belge et collègue socialiste Marc Tarabella avait bénéficié de « cadeaux » de la part du Qatar.

    M. Panzeri, dont la femme et la fille sont actuellement assignées à résidence en Italie, est un membre âgé de 67 ans du parti de gauche Article 1 et de la direction de l’alliance des socialistes et démocrates (S&D), le plus ancien groupe parlementaire européen.

    Il a été député européen pendant trois mandats, de 2004 à 2019, en tant que président de la sous-commission des droits de l’homme.

    Un mandat d’arrêt européen visant l’épouse et la fille de Panzeri a déclaré que l’ancien eurodéputé « semble avoir développé et dirigé […] une vaste organisation frauduleuse ». (ANSA).

    ANSA, 21/12/2022

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  • Qatargate : alors que Panzeri l’interroge, Cozzolino demande à être entendu par les juges

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    Les accusations et les responsabilités sont imputées à l’accusation des magistrats belges d’avoir reçu de l’argent de l’émirat saoudien afin d’ »éviter des résolutions contraires ». Bruxelles demande le gel des comptes d’Antonio Panzeri et de sa fille

    Mis en cause par Antonio Panzeri – l’un des deux domaines de l’organisation criminelle redoutée au centre du Qatargate, telle qu’elle a été définie par les enquêteurs belges – Andrea Cozzolino, député européen (suspendu par mesure de précaution) du Parti démocrate passe à la contre-attaque et demande à pouvoir parler avec les juges : « Depuis plus d’une semaine, je suis mis en cause dans la presse au Qatargate sur la base de soupçons et d’allégations, Bien qu’il n’ait reçu aucune notification ou communication judiciaire de la part des autorités chargées de l’enquête », déclare le représentant du Dem clairement et sans détour. Et il anticipe : « Cette condition étant injuste et mortifiante, j’ai chargé mes avocats de présenter au juge d’instruction belge, Michel Claise, une demande formelle avec laquelle, tout en me déclarant étranger aux faits, je demande à être entendu pour contribuer à la manifestation de la vérité, renonçant à cet effet aux garanties de l’immunité parlementaire ».

    C’est le dernier chapitre de ce qui est en train de devenir une véritable saga judiciaire, bien qu’elle n’en soit qu’à ses balbutiements – et, de plus, sans qu’un cadre clair de responsabilités pénales individuelles ait été défini, mais seulement esquissé. Jusqu’à présent, nous n’avons assisté qu’à un rebond des accusations, à un pointage du doigt, à un lever de la main et à la répétition « Je ne savais pas, je n’ai pas vu, je n’ai rien à voir avec ça ».

    Panzeri commence à parler: « Un accord pour éviter les résolutions contraires en échange de 50 000 euros »

    Pendant ce temps, Antonio Panzeri a partiellement admis certaines des accusations portées contre lui, indiquant clairement qu’il n’est pas le seul personnage à être tombé sur le réseau financier qatari. L’ancien eurodéputé d’Article Un, en effet, a clairement indiqué aux magistrats de Bruxelles que l’émirat saoudien s’était vu offrir « un accord pour éviter les résolutions contraires » (par le Parlement européen), en échange de « 50 000 euros ». D’où l’engagement de faire pression et de travailler au niveau européen pour créer un climat favorable à Doha.

    La nouvelle est rapportée par plusieurs journaux, qui citent les phrases publiées par ilfattoquotidiano.it. « Panzeri s’est déclaré prêt à collaborer et a fourni des informations sur d’autres eurodéputés », écrit Repubblica. Le premier d’entre eux est Cozzolino, la personne qui prendrait sa place aux sièges clés pour les intérêts du Qatar et du Maroc au Parlement européen. Et encore: « Je n’ai aucune preuve – a-t-il dit, comme rapporté par Il Fatto et La Stampa – mais vous devriez vérifier l’actuel président de la délégation maghrébine. Il est le parlementaire dont Giorgi est l’assistant. Entre autres choses, il est chargé de demander des résolutions urgentes: cela ne passe pas par nous, mais je sais que c’est arrivé ».

    Panzeri impliquera alors l’eurodéputé socialiste belge Marc Tarabella (« il est allé au Qatar ») et fera également des déclarations sur Maria Arena, également sur les bancs des sociaux-démocrates et très proche de Panzeri : « Je sais qu’elle est allée une fois au Qatar et qu’elle a reçu un cadeau ».

    Des juges belges demandent le gel des comptes de Panzeri et de sa fille

    La justice belge enquêtant sur le Qatargate a demandé à l’Italie, par l’intermédiaire d’Eurojust, de geler deux comptes courants, l’un au nom d’Antonio Panzeri, l’autre au nom de sa fille Silvia. Les deux comptes font partie des sept qui ont été acquis en exécution d’une ordonnance d’enquête européenne émise dans le cadre de l’enquête sur la corruption présumée de députés européens visant à promouvoir les intérêts du Qatar et du Maroc.

    RAI News, 21/12/2022

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  • Qatargate, Panzeri : « Un pacte à 50.000 euros ». Et il met en cause Cozzolino

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    par Giuseppe Guastella
    Kaili : cet argent appartenait à l’ancien député européen. Références également à Marc Tarabella dont Panzeri dit qu’il aurait pris des cadeaux du Qatar. La maison de Figà-Talamanca saisie à Cervinia

    BRUXELLES Un « accord » pour « éviter des résolutions contre des pays et en échange nous avons reçu 50.000 euros » : dans l’interrogatoire qui suit son arrestation le 9 décembre, un Antonio Panzeri « prêt à collaborer » avoue ce qu’il ne peut nier après que les enquêtes des services secrets et de la justice aient accumulé preuves et indices contre lui et contre Francesco Giorgi, son partenaire dans l’affaire de l’ONG Fight impunity. Ces derniers avaient également fait de même car, comme l’ancien député Pd et Articolo 1, ils avaient trouvé une quantité d’argent liquide impossible à justifier, à eux deux un million et demi d’euros.

    Les déclarations de Panzeri, telles que révélées par le site il fattoquotidiano.it, révèlent une intention de limiter au maximum ses responsabilités à une action peu scrupuleuse de lobbying en faveur de pays qui, comme le Qatar et le Maroc, avaient besoin d’améliorer leur image, que toute résolution sur des questions problématiques telles que les droits de l’homme urgents aurait pu ternir. L’accord avec le Maroc aurait débuté en 2019, alors que Panzeri était encore député européen, par l’intermédiaire d’Abderrahim Atmoun, l’ambassadeur du Maroc en Pologne avec lequel il avait des contacts assidus constamment surveillés par les services secrets du Royaume de Belgique. La tâche de Panzeri et des autres personnes impliquées dans l’enquête semble avoir été de bloquer ces missiles politiques en persuadant les députés, on le soupçonne, également par des pots-de-vin et des cadeaux. Panzeri nomme Andrea Cozzolino, l’eurodéputé suspendu du PD pour cette affaire, qui en 2019 a pris sa place dans la délégation Maghreb de l’assemblée, bien qu’il dise ne pas avoir de preuves sur lui. Un homme de contact entre les deux est Francesco Giorgi qui, après avoir été l’assistant de Panzeri, est passé à Cozzolino. Il est également fait référence au député belge d’origine italienne Marc Tarabella (perquisitionné lors de la perquisition du 9 décembre), qui, selon Panzeri, aurait reçu des cadeaux du Qatar, tandis qu’il exclut l’implication de Luca Visentini, secrétaire de la Confédération internationale des syndicats (arrêté et immédiatement libéré de prison), et de Niccolò Figà-Talamanca, secrétaire de l’ONG No peace without justice, qui est assigné à résidence et dont l’appartement à Cervinia a été saisi hier à la demande des magistrats belges.

    L’un des points incontestables de l’affaire qui secoue la politique parlementaire européenne est la présence de plus de 750 000 euros dans la maison que l’ancienne vice-présidente Eva Kaili partage avec son compagnon Giorgi et de 600 000 autres dans celle de Panzeri. C’est un fait d’une telle gravité qu’il est incompatible pour quiconque, à commencer par ceux qui occupent des fonctions politiques. La socialiste grecque a tenté de s’en sortir en admettant ce qu’elle ne pouvait pas nier. « Tout s’est passé pendant ces heures-là, quand elle a vu l’argent, elle n’a pas eu de réponse convaincante quant à sa provenance et a immédiatement demandé à ce qu’il quitte la maison », avait déclaré son avocat Michalis Dimitrakopoulos, rapportant les déclarations de sa cliente après l’arrestation. Selon les fonds de presse belges et italiens, dans le dossier des magistrats complété par les rapports des services de renseignement sur le dossier, Kaili a admis :  » Je connaissais les activités de Panzeri « . Et je savais qu’il y avait des valises pleines d’argent chez moi », une phrase qui donne l’idée d’une conscience de longue date, en supposant qu’entre le grec, l’italien et le français, les traductions soient suffisamment précises pour saisir les nuances. Forte du fait que l’on ne sait pas de quoi elle est accusée, et que détenir autant d’argent n’est pas en soi un crime, Dimitrakopoulos a nié hier : « Elle n’a jamais avoué avoir demandé à son père de transférer de l’argent pour le cacher » ; « elle a découvert cet argent au dernier moment » et « a immédiatement demandé qu’il aille à son propriétaire, M. Panzeri ». Cependant, il n’avait « aucune obligation de faire un rapport ».

    Alors que le parquet fédéral ouvre une enquête sur les fuites après une plainte des avocats des personnes arrêtées, des fragments d’écoutes téléphoniques apparaissent qui semblent clarifier l’histoire des cadeaux de la famille Panzeri et de l’ambassadeur du Maroc Abderrahim Atmoun. Le 4 juin 2022, Maria Colleoni, épouse de Panzeri (en résidence surveillée), interceptée par les 007 de Bruxelles avec sa fille Silvia, peut-être après avoir passé la douane à la sortie de l’aéroport au Maroc, appelle son mari en lui disant que « tout s’est bien passé, on nous a fait passer pour des VIP » et qu’elle a pris un café avec l’ambassadeur, qui l’attendait manifestement. Selon les services de renseignement belges, le voyage avait servi à faire entrer dans le pays des cadeaux reçus pour les « activités d’ingérence » de Panzeri au Parlement. Une autre interception, rapportée par Le Soir , enregistre une conversation fin juillet 2022 dans la maison des Panzeri à Calusco d’Adda, on ne sait pas comment, dans laquelle la femme espère qu’ »ils ne viendront pas ici » car ils trouveraient « n’importe quoi ».

    Corriere delle Sera, 21/12/2022

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  • Qatargate : douze ONG virtuelles au 41 rue Ducale

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    Les principaux protagonistes du Qatargate , qui secoue le Parlement européen depuis le 9 décembre, sont connectés à un réseau qui peut compter jusqu’à dix organisations non gouvernementales ayant pour mission de défendre les droits de l’homme. Il y a même de fortes indications qu’il s’agit essentiellement d’ONG virtuelles, que les acteurs du scandale ont utilisées pour mener à bien leur mission : promouvoir les intérêts de pays tiers, comme le Qatar et le Maroc, en collectant les redevances et l’argent noir de plusieurs centaines de milliers de euros.

    La plupart d’entre eux ont un siège commun et auraient été fondés par le lobbyiste italien et avocat de profession Niccolò Talamanca. Talamanca fait partie des trois ressortissants italiens qui ont déjà été placés en détention provisoire, avec l’ancien député européen Antonio Panzeri et le partenaire d’Eva Caili , Francesco Giorgi.

    Reprenons les choses depuis le début. Le responsable de l’ONG Fight Impunity apparaît sous le nom de Pancheri, que Giorgi et les autorités belges chargées de l’enquête décrivent comme une personne clé dans l’affaire. Le siège de Fight Impunity, auquel ont participé l’ancien commissaire Dimitris Avramopoulos et l’ancien Premier ministre français Bernard Cazeneuve, est situé au 41 rue Ducale au centre de Bruxelles. Au 41 rue Ducale, cependant, l’ONG recommandée par Nikolos Talamanka, appelée Pas de paix sans justice, a son siège.

    Selon une publication récente du journal Financial Times, ce ne sont pas une, ni deux, mais au total 12 organisations non gouvernementales qui ont déclaré la même adresse que leur siège social, le gérant de l’établissement précisant toutefois aux journalistes que le bail a été conclu. au nom d’une seule organisation non gouvernementale : de Pas de paix sans justice, de Nikolos Talamankas. Une recherche dans le registre belge des organisations non gouvernementales a même révélé que les 12 organisations non gouvernementales se sont installées au rez-de-chaussée et au premier étage de la propriété au même moment où l’ONG de Nicolos Talamanka s’y est installée.

    En attendant, No peace without Justice semble participer en tant que partenaire à une autre ONG de défense des droits de l’homme basée à Bruxelles. C’est Right to law, ou en français Droit au droit, qui a financé des recherches sur l’érosion des mécanismes européens par les Émirats arabes unis, avec lesquels le Qatar est en rupture depuis 2017. La réalisation et la publication de l’enquête ont été coordonnées par Nikolo Talamanka lui-même, comme l’ont rapporté des sources au courant de ce qui se passe à Bruxelles.

    Nombreux sont ceux qui estiment qu’en réponse à la tentative du Qatar de dénoncer l’activité des Émirats arabes unis à l’UE, les services de renseignement émiratis ont fourni à leurs homologues belges des informations sur les activités d’Antonio Panzeri et de ses associés. Une évaluation renforcée par la récente révélation du journal Le Soir selon laquelle le Qatargate a commencé par une enquête de l’Agence belge de sécurité nationale, qui s’est intensifiée au début de l’été avec la perquisition secrète de l’appartement bruxellois de Pantzeri où 1 million d’euros en espèces ont été trouvés.

    Katimerini, 21/12/2022

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  • Qatargate ou Europegate ?

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    Le « scandale du Qatar » au Parlement européen n’est que la partie émergée d’un iceberg de corruption

    Dans le scandale de corruption qui frappe le cœur de la gouvernance de l’Union européenne, une vice-présidente du Parlement européen, la Grecque Eva Kaili, a été déchue de ses responsabilités par le Parlement européen, ses avoirs ont été gelés et elle a été inculpée après que la police a trouvé des « sacs d’argent liquide » à son domicile.

    Par Rachel Marsden

    Une descente a également eu lieu au domicile d’un député européen belge, Marc Tarabella, vice-président de la délégation de l’UE pour les relations avec la péninsule arabe. Les autorités belges ont effectué une autre visite sans préavis au domicile de l’assistant d’un autre député européen. En début de semaine, les autorités ont fouillé les bureaux du Parlement européen comme s’il s’agissait d’une vulgaire scène de crime, et auraient saisi des données. Jusqu’à présent, 1,5 million d’euros ont été saisis au domicile de particuliers. Le parquet fédéral belge accuse les quatre personnes arrêtées et inculpées de « participation à une organisation criminelle, blanchiment d’argent et corruption. » Il s’avère que les fonctionnaires présumés impliqués sont également accusés d’avoir fait pression pour que les voyageurs de l’UE et du Qatar puissent voyager sans visa entre les deux pays et pour blanchir le bilan du Qatar en matière de droits du travail.

    Pour une institution comme l’Union européenne, qui prêche constamment aux autres pays de faire le ménage dans leurs affaires, on pourrait penser qu’elle aurait elle-même mis en place des garde-fous solides pour empêcher ce genre de choses de se passer chez elle. Mais ce n’est pas le cas. « Les allégations sont extrêmement préoccupantes et très sérieuses », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, d’un ton inhabituellement mesuré. Elle a proposé la création d’un organe d’éthique indépendant chargé d’établir des règles pour les institutions de l’UE « où il existe des règles très claires », ajoutant que cela « constituerait un grand pas en avant. » Vous voulez dire que cela n’existait pas déjà ? Et pourquoi donc ?

    Ceux qui croient que les institutions démocratiques occidentales pratiquent ce qu’elles prêchent constamment pourraient être surpris d’apprendre que le manque de freins et de contrepoids pour prévenir la corruption chez eux est en fait assez stupéfiant. Au début de l’année, par exemple, trois représentants du Congrès américain ont présenté une loi bipartisane visant à combler les lacunes permettant le financement étranger de groupes de réflexion, de fonctionnaires et de participants aux élections. « À l’heure actuelle, les gouvernements étrangers sont en mesure de financer secrètement des groupes de réflexion pour promouvoir leurs propres programmes, d’engager d’anciens fonctionnaires et officiers militaires pour faire pression en faveur de leurs intérêts et de demander à leurs agents de collecter des millions de dollars pour des campagnes politiques », a expliqué le parrain du projet de loi, le député Jared Golden.

    C’est presque comme si la corruption systémique est un secret de polichinelle qui bénéficie d’une omerta, car très peu de fonctionnaires semblent vouloir reconnaître ou aborder le problème.

    Lorsque Mme von der Leyen a eu l’occasion d’aborder la question avec la presse bruxelloise lundi, elle a fait obstruction aux journalistes, à leur grande frustration, qu’ils n’ont pas hésité à exprimer sur Twitter. Selon Politico, un journaliste a même crié à Mme von der Leyen au moment où elle partait : « Vous n’avez pas répondu à une seule de nos questions. » Ce n’est pas exactement le genre de comportement auquel on pourrait s’attendre de la part d’une personne qui parle régulièrement de tenir les autres dirigeants responsables pour leur corruption, leur manque de transparence et d’autres pratiques antidémocratiques.

    La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a dépeint le scandale comme quelque chose que subit l’UE, plutôt qu’un phénomène dont elle est directement responsable ou dont elle doit répondre par ses pratiques systémiques au pire ou par son manque de garanties liées au lobbying au mieux. « Ne vous y trompez pas : le Parlement européen, chers collègues, est attaqué. La démocratie européenne est attaquée. Et notre style de société, ouverte, démocratique et libre est attaquée », a déclaré Metsola.

    Les commentaires de Metsola font écho aux articles de la presse grand public nommant ce scandale « la corruption du Qatar » au sein de l’UE, mais il faut considérer qu’il s’agit avant tout d’un problème de corruption au sein de l’Union européenne. En rejetant la faute sur le Qatar, l’UE se décharge de ses responsabilités et donne la fausse impression que les problèmes commencent et se terminent avec un seul pays. Combien d’autres pays [ou de multinationales, NdT] peuvent aussi bénéficier d’ « accords de lobbying » similaires avec des personnes occupant des postes de pouvoir politique et d’influence à Bruxelles ?

    Transparency International suggère que ce genre de choses est en fait assez courant. « Il ne s’agit pas d’un incident isolé. Pendant plusieurs décennies, le Parlement a laissé se développer une culture de l’impunité, en combinant des règles et des contrôles financiers laxistes et une absence totale de contrôle éthique indépendant« , a déclaré le directeur de l’ONG, Michiel van Hulten.

    Un autre problème de ce fiasco pour l’UE est qu’il nuit à son message bien conçu qui met constamment l’accent sur deux points. Le premier est que l’Europe veut faire croire aux gens qu’elle est vertueuse et juste. Ce scandale braque les projecteurs sur une question sale dans un coin sombre que personne n’évoque jamais, et finit par ternir son auréole, qu’ils brandissent constamment. Le deuxième point que l’UE promeut toujours – et que tout cela entrave – est la façon dont la Russie serait responsable de toutes les blessures auto-infligées de l’UE parce que l’UE est si innocente et infiniment compétente et digne de confiance, sans absolument aucun intérêt caché ou particulier.

    La corruption dans l’UE semble être relative et peut être utilisée comme monnaie d’échange ou pour augmenter ou diminuer la pression. L’Union a récemment bloqué les fonds destinés à la Hongrie sous prétexte que les institutions du pays sont si fragiles que l’argent pourrait servir à alimenter la corruption. Mais lorsque la Hongrie a accepté de lever son veto à l’octroi de fonds supplémentaires à l’Ukraine, les fonds ont soudainement été débloqués et les craintes de corruption ont disparu.

    Si tout ceci n’est que la partie visible de l’iceberg en ce qui concerne les activités louches de l’UE, quelle est la taille réelle de l’iceberg ? Qui sera vraiment intéressé à creuser davantage pour le découvrir ?

    Rachel Marsden

    Par Rachel Marsden – 15 décembre 2022 – Source RT

    Traduit par le Saker Francophone

    Source : Afrique-Asie, 15/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Qatargate : un scandale bien banal

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Le Mondial de foot au Qatar est fini. Mais le match se poursuit entre, d’une part, le Qatar, que la justice belge soupçonne d’avoir acheté des membres du Parlement européen pour promouvoir ses intérêts, et d’autre part le juge chargé de l’affaire.

    Ce juge a déjà fait arrêter la vice-présidente du Parlement européen, qui détenait 1,5 million d’euros en liquide sans pouvoir en justifier la provenance. Est-ce là une preuve de corruption, ou celle du fait que certains élus et responsables européens ne voient tellement rien à redire à de tels agissements qu’ils ne s’en cachent plus guère ?

    Réagissant à la quasi-unanimité, le Parlement européen a décidé de suspendre l’exemption de visa qu’il prévoyait d’accorder aux citoyens qatariens… en tant que très bons clients des grosses sociétés européennes du secteur de l’armement et de l’énergie, entre autres. Quant à sa présidente, elle a refusé d’assister à la finale du Mondial à Doha.

    Ulcérées, les autorités qatariennes viennent de publier un communiqué dénonçant les dirigeants européens qui les montrent du doigt. Et elles laissent entendre que leur pays, deuxième plus grand producteur mondial de gaz liquéfié, pourrait ne pas livrer les États qui les mettent en cause. On tente de sauver la face comme on peut quand un incident perturbe la bonne marche des affaires, mais les affaires restent déterminantes.

    Autant dire que certains politiciens et commentateurs surjouent l’indignation à propos du Qatargate, car une nuée de lobbyistes ont pignon sur rue dans les institutions européennes. Listés dans un registre dit de transparence, ils sont près de 50.000 à travailler à Bruxelles pour des associations d’entreprises, des multinationales, des ONG, des agences d’influence…

    1.594 d’entre eux ont un accès direct au Parlement européen, et aux 705 eurodéputés. Ils se chargent, avant chaque vote, de leur fournir une grille de points à rejeter, à approuver ou sur lesquels s’abstenir, selon ce que souhaitent les grands groupes ou secteurs de l’économie qu’ils défendent. Et ces derniers n’entretiendraient pas tous ces lobbyistes depuis des décennies s’ils n’en tiraient, d’une façon ou d’une autre, les retombées qu’ils en attendent.

    La grande masse des élus européens, et surtout les hauts fonctionnaires de la Commission européenne, sont d’ailleurs viscéralement acquis, politiquement et socialement, à la cause du grand capital, sans qu’il faille forcément les y intéresser personnellement d’une façon qui tombe sous le coup de la loi.

    On en a eu une illustration d’une tout autre ampleur que le Qatargate lorsqu’il s’est agi d’intégrer certains pays dits de l’Est à l’Union européenne au tournant des années 2000. Sous couvert de les « aider » à s’élever au niveau de l’Europe occidentale, la Commission et le Parlement ont débloqué, année après année, des dizaines de milliards de fonds dits structurels. Des fonds qui ont servi à construire des autoroutes, des infrastructures logistiques, à installer en Tchéquie, Pologne, Slovaquie, Hongrie, des usines ou des filiales de grands groupes de l’automobile, de la chimie, de l’agro-alimentaire, à faciliter leur approvisionnement et leurs exportations, et au final à doper les profits de leurs actionnaires.

    Parions que, sur le fond, il en ira de même avec les États des Balkans auxquels Bruxelles vient d’accorder un statut de candidats à l’entrée dans l’Union européenne.

    On pourrait multiplier de tels exemples où les élus et hauts fonctionnaires européens se montrent aux petits soins, comme leurs homologues nationaux, pour les intérêts du grand patronat : par instinct, par esprit de classe et sans que la justice y trouve à redire.

    Lutte ouvrière, 21/12/2022

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  • L’enquête Qatargate de Von der Leyen cible les liens avec Avramopoulos

    Tags : Commission Européenne, Ursula Von der Leyen, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Un e-mail montre que la Commission a lancé une enquête interne sur le Qatargate, ne donnant aux fonctionnaires qu’une demi-journée pour répondre.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a lancé une enquête urgente sur les liens de ses 26 commissaires avec l’ancien chef des migrations de l’UE, Dimitris Avramopoulos, qui a été pris dans la spirale des allégations de corruption concernant l’influence qatarie à Bruxelles.

    La Commission demande également à Avramopoulos lui-même d’expliquer comment il a respecté les règles en matière de lobbying.

    Avramopoulos, ancien commissaire européen aux migrations, était membre honoraire du conseil d’administration de l’ONG Fight Impunity, créée par l’ancien député européen Pier Antonio Panzeri, qui est actuellement détenu en prison pour des accusations préliminaires de corruption et de blanchiment d’argent. Avramopoulos a admis avoir reçu un paiement de 60 000 € de Fight Impunity et a depuis démissionné de son poste de membre du conseil d’administration de l’ONG.

    Le scandale, qui a vu la députée européenne Eva Kaili également inculpée et déchue de son rôle de vice-présidente du Parlement européen, a ébranlé l’establishment européen et porté atteinte à la crédibilité du bloc en matière de normes éthiques.

    Dans un e-mail vu par POLITICO et apparemment envoyé plus tôt mercredi aux  » points de contact pour la transparence et l’éthique  » dans chacun des cabinets des commissaires, un responsable de l’UE a demandé si des membres du Collège des commissaires ou des membres du cabinet avaient interagi avec Avramopoulos ou Fight Impunity (qu’il appelle AITJ, d’après le nom complet Association contre l’impunité et pour la justice transitionnelle) l’année dernière. Les destinataires n’avaient que jusqu’au milieu de la matinée pour répondre.

    « Votre membre ou cabinet a-t-il eu des interactions (correspondance, réunions, contacts) avec l’ancien commissaire Avramopoulos au cours de la période du 3 février 2021 au 1er décembre 2021 en sa qualité de membre honoraire du conseil d’administration de l’AITJ [?] » Le responsable a posé la même question à propos de toute communication avec tout autre représentant de Fight Impunity, ou avec Avramopoulos « à tout autre titre » pendant la période, « et si tel est le cas, pour nous informer du sujet de cette interaction ».

    Jivka Petkova, directrice de la coordination et de l’administration de la meilleure équipe de von der Leyen, a demandé que les réponses soient soumises avant 10h30 aujourd’hui.

    La porte-parole en chef adjointe de la Commission européenne, Dana Spinant, a déclaré : « Nous envoyons [Avramopoulos] une lettre aujourd’hui pour lui demander comment il a rempli les conditions de l’autorisation que nous lui avons donnée pour cette activité post-mandat [à Fight Impunity] ».

    « Nous disons depuis le début que nous examinons les réunions qui ont eu lieu entre l’ancien commissaire Avramopoulos et les membres du Collège », a ajouté Spinant, précisant que la Commission ne commente pas les courriels internes.

    Avramopoulos a déclaré à POLITICO qu’il n’avait pas encore reçu la lettre de la Commission, mais a déclaré que son rôle ne nécessitait aucun lobbying auprès des commissaires ou des fonctionnaires de l’UE.

    Dans une lettre à la Commission envoyée plus tôt, Avramopoulos a déclaré non seulement qu’il approuvait le processus d’enquête, mais qu’il demandait également qu’il soit intensifié.

    « Comme vous le savez peut-être, mon adhésion approuvée par la CE au conseil d’honneur de l’organisation susmentionnée est devenue un sujet de polémique politique, de calomnie et de spéculation », a écrit Avramopoulos, selon un document consulté par POLITICO.

    « Je suis convaincu que les conclusions auxquelles la Commission arrivera à la suite d’une vérification rapide de la pleine conformité de mes actions avec les termes de la décision dissocieront enfin et sans équivoque mon nom de pratiques et de comportements dont nous n’avons tous eu aucune connaissance ou implication », a-t-il déclaré. ajoutée.

    Il a déclaré que lorsqu’il a demandé l’autorisation de rejoindre le conseil d’administration de Fight Impunity, il a déclaré à la Commission qu’il serait le seul membre du conseil à être rémunéré avec 5 000 € par mois avant impôt, car il serait impliqué dans la « promotion active » du ONG et que toutes les rémunérations ont été correctement déclarées aux autorités fiscales grecques.

    Avramopoulos a rencontré l’actuelle chef de la migration Ylva Johansson et la commissaire chypriote Stella Kyriakides en novembre 2021, mais Eric Mamer, le porte-parole en chef de la Commission européenne, a déclaré mercredi que « dans aucune de ces réunions, d’après ce que nous comprenons, il ne représentait l’ONG ».

    Fin 2020, le comité d’éthique indépendant de la Commission , qui examine les activités des anciens commissaires après leur départ de leurs fonctions, a suggéré d’approuver le rôle d’Avramopoulos, et quelques mois plus tard, la Commission a déclaré dans un rapport qu’elle « ne voyait aucun obstacle juridique ou autre ». pour l’empêcher de prendre le rôle.

    À l’époque, il avait déclaré à la Commission que son travail pour Fight Impunity se déroulerait « sans s’engager dans des activités de lobbying auprès de la Commission européenne ». En tant qu’ancien commissaire, il s’est vu interdire de faire du lobbying sur les questions liées à la migration pendant deux ans après la fin de son mandat à la mi-2019.

    Avramopoulos n’est pas le seul ancien commissaire européen à avoir joué un rôle de premier plan dans Fight Impunity : Emma Bonino, une politicienne italienne qui était commissaire à la santé dans les années 1990, est également répertoriée comme membre honoraire du conseil d’administration. Elle a démissionné du conseil d’administration après que les allégations de corruption ont fait surface.

    Bonino a fondé une autre organisation à but non lucratif, appelée No Peace Without Justice, dont les bureaux sont également situés rue Ducale 41 à Bruxelles. La Commission a suspendu tout financement de No Peace Without Justice dans l’attente d’une enquête plus approfondie, a déclaré Mamer.

    Bonino, haut responsable de la politique italienne et ancienne ministre des Affaires étrangères, a pris ses distances avec Pier Antonio Panzeri, l’ancien député européen et fondateur de Fight Impunity, mais les deux se sont rencontrés.

    Politico, 21/12/2022

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  • Qatargate : La Mauritanie a aussi versé des pots-de-vin

    Tags : Moroccogate, Mauritanie, Arabie Saoudite, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Qatargate, Giorgi avoue : pas seulement le Qatar et le Maroc, des pots-de-vin aussi de la Mauritanie
    La Mauritanie est également apparue comme un suspect dans l’enquête de Bruxelles sur les fonds versés par des pays étrangers pour obtenir un traitement favorable au Parlement européen.

    La Mauritanie est également apparue comme un suspect dans l’enquête menée à Bruxelles sur les fonds versés par certains pays étrangers pour obtenir un traitement favorable au Parlement européen. L’enquête s’appelle désormais Qatargate, du nom du principal pays concerné, mais l’attention s’était déjà portée sur le Maroc. Désormais, le lot de pays ayant eu des relations avec l’ancien député européen Antonio Panzeri, l’assistant parlementaire Francesco Giorgi et le député européen Antonio Cozzolino, le seul des trois à ne pas faire l’objet d’une enquête, s’élargit.

    En s’adressant au magistrat belge, Giorgi, le compagnon de l’ancienne vice-présidente du Parlement européen, a déclaré, selon un article de Il Fatto Quotidiano qu’il y avait aussi un accord avec la Mauritanie, similaire à ceux avec le Qatar et le Maroc. « Je louais mon appartement à l’ambassadeur et c’était ma contrepartie : 1.500 euros plus 300 de frais. Panzeri a pris 25.000 en liquide. Ils ont également un problème d’image en Mauritanie. Ils ont engagé Panzeri pour obtenir des conseils sur ce qu’il fallait faire. Nous nous sommes rendus à l’ambassade de Mauritanie il y a une semaine et avons rencontré leur ambassadeur et l’ambassadeur saoudien qui voulaient des informations sur ce qui se disait au Parlement européen à propos de leur pays ».

    Les relations avec le Qatar

    Le problème n’était évidemment pas les conseils sur la gestion de l’image du pays africain, mais les possibles interférences dans les institutions et le fait que tout se passe dans l’ombre. La relation avec le Qatar, qui a tenté de minimiser l’impact des accusations de violation des droits des travailleurs et de décès lors de la construction des stades, a pris de l’ampleur (une opération réussie d’ailleurs, puisque lors de la Coupe du monde, toutes ces questions sont passées au second plan et la FIFA a affirmé que le Qatar accueillerait la meilleure édition de la Coupe du monde jamais organisée). Giorgi a également parlé d’un mystérieux médiateur dans cette histoire, travaillant pour le gouvernement qatari, surnommé l’Algérien.

    C’est lui qui a proposé, en 2019, la création d’une ONG pour avoir un mécanisme apparemment propre dans ces manœuvres et transferts d’argent. Il s’agit de Fight Impunity, financé par la Human Right Foundation.

    Il Messaggero, 21/12/2022

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  • Qatargate : Un juge belge a gâché des vacances à 100.000 euros

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Dans les « demandes de remise » que le juge d’instruction Michel Claise a remises à l’Italie, le rôle du Maroc se distingue.

    La fille de 38 ans de Pier Antonio Panzeri et sa femme de 67 ans vivent près de Bergame. M. Panzeri, qui a été arrêté, est soupçonné d’être « intervenu politiquement auprès des députés européens en faveur du Qatar et du Maroc, moyennant paiement ». Sa femme et sa fille étaient au courant, selon ces documents. De plus, le tribunal estime que sa femme donnait occasionnellement des ordres à Panzeri sur la façon dont l’argent devait être dépensé.

    Sa femme avait regardé les prix pour des vacances pendant les vacances de Noël et « 100 000 euros pour des vacances comme l’année dernière » ne fonctionnerait pas cette année. Selon l’enquête, elle a également dit à son mari d’ouvrir un compte bancaire en Belgique. Le fait qu’elle ait elle-même mentionné les « moissonneuses-batteuses » en parlant de ses affaires montre qu’elle savait que ce n’était pas kasher.

    La mère et la fille auraient également participé elles-mêmes au « transport des « cadeaux » ». Les écoutes téléphoniques montrent que la fille de Panzeri a fait des commentaires sur ces « cadeaux », qui lui ont apparemment profité. De Morgen : « Il n’est pas clair alors s’il s’agissait de cadeaux physiques ou de paiements. » Selon la demande de remise, ils proviennent de l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun. (photographié ici à gauche)

    « Par exemple, le couple Panzeri et sa femme ont utilisé la carte de crédit d’une troisième personne qu’ils appellent le « géant ». » Ce « géant » est considéré par certains comme l’ambassadeur du Maroc, bien qu’il ne soit pas littéralement désigné comme tel. Selon nos informations, Atmoun n’est pas le géant.

    Sa relation avec Panzeri, qu’il appelle son « bon ami » sur Facebook, remonte à loin. Les deux hommes se sont souvent rencontrés en tant que coprésidents d’un organe d’échange entre les parlements européen et marocain. (voir photo)

    De Morgen : « En 2013, Panzeri a rendu visite à Atmoun au Maroc en compagnie de Marc Tarabella, l’eurodéputé belge qui s’est maintenant retiré après une perquisition à son domicile privé. Quelques années plus tard, Panzeri est retourné au Maroc avec un associé, le mari italien de la députée européenne grecque Eva Kaili. Panzeri, cet associé et Kaili sont maintenant en détention. »

    Selon La Republicca, le tribunal italien décidera la semaine prochaine de la remise de la femme et de la fille de Panzeri à la Belgique. Le silence du Maroc dans cette affaire est frappant. Il n’y a même pas de mention de l’affaire sur la page Facebook d’Atmoun.

    PNWS, 16/12/2022

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