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  • Le Maroc, un danger pour la stabilité des pays voisins -Mohamed Ziane-

    Le Maroc, un danger pour la stabilité des pays voisins -Mohamed Ziane-

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Mohamed Ziane, répression, droits de l’homme, presse, journalistes,

    Mon problème réside dans l’interview publiée dans El Independiente dans laquelle, en octobre dernier, je demandais au roi Mohamed VI d’abdiquer ou de démontrer publiquement qu’il peut continuer à régner .

    Le fait d’avoir accordé cette interview en espagnol a été très réussi pour la simple raison qu’il y a l’antécédent du roi Juan Carlos, qui avait abdiqué en faveur de son fils, l’actuel roi Felipe VI .

    Pour les citoyens hispanophones, la proposition est normale et conforme à l’usage actuel. Le vrai problème est qu’en Espagne il y a eu un énorme saut qualitatif en matière de droits de l’homme alors qu’au Maroc, peu importe ce qui est fait pour convaincre le monde qu’il y a eu une amélioration, la réalité est tout le contraire.

    La situation des droits de l’homme au Maroc en 2023 est pire que celle qui existait dans le pays en 1999. Feu le roi Hassan II est devenu convaincu que l’alternance était nécessaire et a commencé à libérer tous les détenus qui étaient liés au monde politique et à l’humanitaire progressiste. idées, même s’ils avaient été envoyés en prison sur la base d’un dossier pour possession de drogue, comme ce fut le cas de nombreux militants syndicaux.

    Dans le même temps, le conseil consultatif des droits de l’homme se mobilise pour convaincre le plus radical des opposants, Mohammed Basri, alias le Fqih Basri , [fondateur de l’Union nationale des forces populaires, parti de gauche, et pendant des années un ennemi acharné de Hasan II] avec qui nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises à Paris dans des réunions auxquelles Moumen Diouri a également participé.

    Lorsque j’étais ministre des Droits de l’Homme, j’ai pris en charge ce dossier car je connaissais les limites à ne pas dépasser avec feu le Roi.

    Malheureusement, au Maroc on a voulu résoudre le problème en se basant sur le concept d’indemnisation et une commission réconciliation et justice a été mise en place à l’image de celle qui existait en Afrique du Sud et au Chili.


    Mais tout était une caricature de réconciliation et des compensations étaient accordées aux militants dissidents et aux agents du gouvernement qui avaient travaillé pour la police politique .

    De cette façon, le Maroc a découvert qu’il devait changer sa politique de rencontre avec les opposants. Au lieu de se retrouver face à face avec les forces du changement, il s’est tourné vers un autre moyen de contenir l’opposition : diriger leurs mouvements.

    Et force est de reconnaître qu’il s’est très bien débrouillé, tant au niveau de la direction des mouvements nationalistes que des partis socialistes, dont l’ex- Parti communiste marocain . Des agents de la police politique pourraient être imposés à la direction.

    Aujourd’hui, il est possible de conclure que la situation des droits de l’homme est pire que celle qu’a connue le Maroc à la fin du régime Hassan II.

    Et quelques exemples peuvent être donnés : l’utilisation des femmes pour démolir et discréditer tous les penseurs, militants politiques ou syndicalistes et, surtout, les forces religieuses, qui continuent à être profondément enracinées dans la société marocaine.

    L’université est totalement soumise au régime et la plupart de la presse, ainsi que les journalistes eux-mêmes, ont été corrompus par le système.

    Au temps de Hassan II , les élections étaient truquées. Pas aujourd’hui, mais la quasi-majorité des députés achètent des voix, ce qui au final produit le même résultat.

    Il faut comprendre que le Maroc de 2023 souffre d’un énorme retard en matière de droits de l’homme par rapport au monde d’aujourd’hui. Il est inutile de comparer le Maroc de 2023 avec le pays qui existait dans les années 70 ou 80.

    Il faut le comparer avec le monde d’aujourd’hui pour se rendre compte que la différence est plus profonde et surtout plus dangereuse. Le Maroc appartient au monde occidental et est, comme les autres pays d’Afrique du Nord de la rive sud, aux portes des nations modernes et civilisées de l’autre rive. Mais quand la différence est encore plus grande que la mer qui nous sépare, il y a un vrai danger d’instabilité.

    Mohamed Ziane (Málaga, 1943) est un avocat marocain et ancien ministre marocain des Droits de l’Homme. Il a été député et fondateur du Parti libéral marocain.

    Source

    #Maroc #Mohamed_Ziane #Mohammed_VI #Presse #Journalistes

  • Maroc : colère et indignation après l’arrestation d’un ancien ministre

    Maroc : colère et indignation après l’arrestation d’un ancien ministre

    Topics : Maroc, Mohamed Ziane, répression, ministre des droits de l’homme,

    L’arrestation puis l’incarcération, lundi, de l’ancien ministre des droits de l’Homme et ex-bâtonnier de Rabat, Mohamed Ziane, ont suscité la colère et l’indignation des défenseurs des droits humains au Maroc, pointant une nouvelle fois « la politique de musellement des voix et l’instrumentalisation de la justice » par le régime du Makhzen, dans le but de faire taire toute voix discordante.

    La Cour d’appel de Rabat a confirmé, lundi, le jugement rendu contre Mohamed Ziane en première instance, à savoir sa condamnation à trois ans de prison ferme à la suite d’une plainte portée contre lui par le ministère marocain de l’Intérieur.

    Aussitôt informés de son arrestation dans son cabinet à Rabat, de nombreux militants et défenseurs des droits humains au Maroc se sont mobilisés sur les réseaux sociaux, en lançant un hashtag de solidarité avec le militant et une campagne de condamnation de la politique de « vengeance et de répression » du Makhzen, affirmant que « l’arrestation de l’ancien ministre est intervenue suite à ses activités et ses déclarations audacieuses ».

    En effet, le hashtag « Nous sommes tous Mohamed Ziane » s’est vite transformé en une tribune pour les militants et défenseurs des droits humains au royaume, en exprimant leur indignation et ras-le-bol quant à la politique répressive du Makhzen, reprenant aussi des vidéos et déclarations audacieuses de l’ex-bâtonnier dans lesquelles il fustigeait les pratiques mafieuses du régime marocain et de ses appareils judicaire et sécuritaire.

    Dans le même contexte, la Commission nationale de soutien aux prisonniers d’opinion et victimes de violation de la liberté d’expression au Maroc a publié un communiqué dans lequel elle a exprimé son « extrême stupéfaction » face à l’arrestation « arbitraire et injustifiée » de l’ex-bâtonnier de Rabat et ancien ministre des droits de l’Homme, Mohamed Ziane (80 ans).

    « Ce procès s’est déroulé en une seule séance. Me Ziane n’a pas eu l’occasion de se défendre. Le tribunal ne l’a pas écouté, ni lui, ni sa défense », a souligné la Commission dans son communiqué, condamnant « l’arrestation musclée de Me Ziane dans son cabinet par une vingtaine de policiers en tenue civile, sans présenter le moindre papier de la justice ».

    « Cette méthode constitue une violation flagrante du Code de procédure pénale, de la Constitution et des Chartes internationales pertinentes », s’est-elle encore indignée, affirmant qu’elle a suivi dès le début, la campagne de dénigrement orchestrée par les relais médiatiques du Makhzen à l’encontre de Mohamed Ziane, en conséquence à ses déclarations mettant en cause des personnes influentes du régime et sa solidarité avec les journalistes et défenseurs des droits humains au Maroc.

    « Une véritable folie »

    Commentant également l’arrestation de l’ancien ministre, l’historien et militant des droits de l’Homme, Maâti Monjib, a déclaré que « ce procès est une véritable folie », soulignant qu’ »il s’agit d’une pure vengeance politique contre un octogénaire ».

    Dans un post sur son compte Facebook, Monjib a écrit que « Mohamed Ziane est puni plutôt pour ses déclarations cinglantes contre les hommes puissants du Makhzen et sa défense indéfectible pour le militant et les journalistes en prison, respectivement Nasser Zefzafi, Hamid El Mahdaoui, Afaf Barani et Tawfik Bouachrine ».

    Pour sa part, le journaliste marocain Ali Lmrabet a fustigé, sur Twitter, la politique de « terreur » du Makhzen érigée en mode de gouvernement, à l’encontre des militants des droits humains et des journalistes, dans l’optique de les réduire au silence.

    Affirmant, en outre, que « le Maroc est devenu une immense prison à ciel ouvert », Ali Lmrabet a indiqué que « les prisonniers politiques se comptent par centaines, dont certains sont connus, et d’autres, la plupart, sont totalement inconnus ».

    Pour le journaliste, « cette prétendue exhibition de force n’est en fait que la preuve éclatante du désarroi croissant d’un régime aux abois, et qui ne survit que grâce à la protection de ses maîtres occidentaux ».

    #Maroc #Mohamed_Ziane

  • Arrestation du bâtonnier et ancien ministre Mohamed Ziane

    Arrestation du bâtonnier et ancien ministre Mohamed Ziane

    Topics : Maroc, Mohamed Ziane, répression, liberté d’expression, droits de l’homme,

    Mohamed Ziane, 80 ans, bâtonnier et ancien ministre des droits de l’homme, vient d’être arrêté à Rabat alors qu’il était dans son cabinet. Une vingtaine d’agents de sécurité en civil ont pris d’assaut le bureau de son avocat alors qu’il communiquait avec lui, sans lui soumettre de mandat judiciaire.

    Son arrestation après que la Cour d’appel de Rabat a confirmé la peine de trois ans de prison que lui avait infligée le tribunal de première instance de Rabat après un procès basé sur des accusations sans fondement. selon le communiqué du parquet, les onze accusations contre lui ont été retenues.

    Communiqué de l’Instance Nationale de Soutien aux victimes de violation de la liberté d’expression

    L’Instance nationale de soutien aux prisonniers d’opinion et aux victimes de violation de la liberté d’expression a appris, avec une vive inquiétude, l’arrestation arbitraire de l’avocat, bâtonnier, Mohamed Ziane (80 ans).

    Maître Ziane a été arrêté par une vingtaine d’agents de sécurité en civil qui ont pris d’assaut le bureau de son avocat alors qu’il communiquait avec lui, sans lui soumettre aucune décision judiciaire, ce qui constitue une violation des normes légales, de la constitution.

    La Commission a suivi la campagne de diffamation féroce dont maître Ziane a fait l’objet dans les médias affidés au pouvoir, après avoir exprimé ouvertement ses critiques à l’encontre des hommes forts du régime et de la police politique, et sa dénonciation de la répression des journalistes. Il a en fait défendu en tant qu’avocat les journalistes Tawfiq Bouachrine, Hamid Mehdaouyi, Afaf Bernani et de nombreux opposants.

    Nous publierons plus tard un communiqué détaillé sur l’arrestation de Mohamed Ziane

    Fait à Rabat le 21/11/2022

  • Maroc: L’ancien ministre Mohamed Ziane interdit de quitter le pays

    Maroc: L’ancien ministre Mohamed Ziane interdit de quitter le pays

    Tags : Maroc, Mohamed Ziane, Mohammed VI,

    L’ancien ministre marocain des Droits de l’Homme Mohamed Ziane, connu pour ses critiques du système, a dénoncé ce lundi que les autorités marocaines lui interdisaient de quitter le pays, une mesure qui selon lui « n’a pas de base juridique », a rapporté l’agence EFE lundi.

    « Je ne connais pas les raisons de cette mesure, la police m’a informé qu’il y a une enquête judiciaire ouverte contre moi, mais cela ne devrait pas m’empêcher de quitter le pays », a déclaré Ziane à EFE, ajoutant qu’il dénoncera la mesure devant le Tribunal Administratif.

    Ziane – avocat de profession – a expliqué que le 4 novembre il s’apprêtait à prendre un vol partant de Tanger (nord) lorsque la police l’a informé de l’empêchement. Il a déclaré qu’il prévoyait de se rendre en Espagne et de là à Genève pour assister à la session de l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

    L’empêchement intervient un mois après que Ziane (79 ans) ait publié une vidéo sur les réseaux sociaux fin septembre dernier dans laquelle il critiquait « l’absence du roi Mohamed VI pour cause de maladie » et appelait à l’abdication du monarque en faveur de son fils, le Prince héritier Moulay El Hassan, 19 ans.

    Quelques jours plus tard, l’avocat a de nouveau répété les mêmes critiques au monarque dans une interview avec le portail espagnol « El Independiente ».

    Ziane – qui a été ministre des Droits de l’Homme entre 1995 et 1996 – a été condamné en février dernier à trois ans de prison par le tribunal de première instance de Rabat pour onze chefs d’inculpation dont, entre autres, « insulte à des institutions organisées », « outrage à des décisions judiciaires » et « diffusion de fausses informations pour diffamation de personnes par voie électronique », « harcèlement sexuel ».

    Son affaire est actuellement devant la cour d’appel de Rabat et devait être prononcée le 21 novembre.

    #Maroc #Mohamed_Ziane #MohammedVI

  • Marruecos: No se puede dirigir un país por Zoom -Ziane-

    Marruecos: No se puede dirigir un país por Zoom -Ziane-

    Marruecos, Mohamed VI, Mohamed Ziane,

    « Que Mohamed VI esté fuera de Marruecos es totalmente anormal. No se puede dirigir un país por Zoom »

    Le inquieta la deriva de su país, con un rey ausente que parece renunciar a ejercer sus amplios poderes. Y dirige sus dardos, sin miedo a las represalias, contra el círculo que rodea al monarca, empezando por el todopoderoso jefe de la policía y la inteligencia, Abdellatif Hammouchi. A Mohamed Ziane (Málaga, 1943) no le preocupan las consecuencias de sus palabras, las más duras expresadas desde el interior de Marruecos, donde la censura y la represión lo han laminado todo.

    Ziane conoce bien los entresijos del majzén -el entorno de Mohamed VI- porque una vez y durante décadas fue uno de ellos. Sirvió a Hasán II y en la primera etapa de su hijo hasta distanciarse y convertirse en una “rara avis”, un opositor singular. Ziane fue ministro de Derechos Humanos, diputado y fundador del Partido Liberal Marroquí. Presume hasta la fecha de ser el primero y el único alto funcionario marroquí en haber dimitido por su voluntad, ante las cámaras de la televisión local.

    De padre marroquí y madre española, Ziane se jacta de haber luchado contra el franquismo, pero dice “haber elegido ser marroquí”. “Me siento muy español, eso es segurísimo. Yo he decidido ser marroquí. Es un deseo mío”, replica en un castellano con deje sureño. “A mediados de 1950 hubo las revoluciones de la independencia y un romanticismo revolucionario y elegí ser marroquí porque era construir un nuevo país, luchar contra el imperialismo y el colonialismo, creer en unos valores universales en los que sigo continuando creyendo”, arguye. “Hoy en día me puedo preguntar si efectivamente tomé una buena decisión. No lo sé pero no la voy a cambiar a los 80 años. No voy a cambiar la escopeta al hombro ni de rumbo”, agrega.

    A Ziane, un conocido e incombustible abogado, le gustan las batallas perdidas, los casos difíciles. Fue uno de los disidentes víctimas del espionaje de Pegasus, con la intimidad como chantaje permanente de Rabat, y fue condenado recientemente a tres años de cárcel tras declararlo culpable de 11 cargos. Durante la extensa entrevista con El Independiente, habla con total libertad y solo se rompe al recordar a su hijo, actualmente entre rejas en lo que considera un complot. “Me ha encarcelado a mi hijo sobre la base estúpida de que ha fabricado mascarillas para venderlas en una clínica”, denuncia mientras unas lágrimas le recorren el rostro.

    Pregunta.- ¿Cómo se ve Marruecos desde Rabat?
    Respuesta.- Hay una inquietud generalizada. Todo el mundo se pregunta qué ocurre en el país y quién dirige el país. Y eso es muy grave. Cuando la respuesta de los responsables es que el Rey puede dirigir un país desde el extranjero, yo les digo: un rey puede dirigir un país desde el extranjero cuando es un rey que no tiene poderes ejecutivos. Sin embargo, cuando se tiene los poderes que tiene el rey Mohamed VI es difícil comprender que un responsable pueda permitirse el lujo de decirte: yo puedo dirigir 40 millones de marroquíes desde el extranjero utilizando el zoom, como lo hacemos ahora, o el WhatsApp. Me parece muy fuerte la broma.

    Uno se pregunta dónde está el rey y por qué está fuera de Marruecos y también por qué los altos funcionarios nos quieren convencer de que es normal, cuando resulta totalmente anormal. Se puede dirigir desde el exterior un país, al menos de una manera muy artificial y protocolaria, pero si se trata de tomar decisiones cuando hay una guerra en Europa y un conflicto en el Sáhara, con un vecino que es Argelia… Hay que encontrar una solución con Túnez, porque no es un vecino pero está tan cerca que parece ser un vecino. Cuando hay un problema como el reconocimiento del Estado de Israel, que es muy duro para el pueblo marroquí, y aún así permitirse la fantasía o el lujo de no estar presente para decidir concretamente lo que se tiene que decidir, yo veo que hay una inquietud generalizada en el país y no sé cómo va a terminar esto sinceramente.

    Hay un vacío de voluntad de ejercer el poder, que es peor que un vacío de poder

    P.- ¿Hay vacío de poder en Marruecos?
    R.- Más que un vacío de poder, hay un vacío de voluntad de ejercerlo. Que es peor todavía. El viernes próximo la Constitución dice que el Rey tiene que presentarse e inaugurar la sesión de otoño de las dos cámaras, que es la más importante. Se adelanta el presupuesto del Estado. En octubre y noviembre tiene que haber reuniones y tiene que haber arbitrajes en el presupuesto y la situación es muy difícil con los precios actuales del petróleo, con el hecho de que Argelia ha cerrado el gasoducto que pasaba por Marruecos y del cual nosotros nos aprovechamos. Que todo esto se produzca y el rey esté ausente, hoy en día no sabemos si va a haber un aumento de impuestos o si va a haber un aporte de créditos extranjeros o créditos internacionales y va a haber un aumento de salario para responder a este aumento del coste de la vida. Pero son problemas muy difíciles.

    Es una forma muy chula de gobernar un país que está a dos pasos de Europa tiene problemas con una frontera en Ceuta y Melilla

    P.- ¿Quién gobierna de manera efectiva el país?
    R.- Seguramente los amigos del rey. Hay un responsable de la vida económica, en colaboración con el jefe del Gobierno, que lo es por ser amigo del rey. Son dos personas que decidirán, no sé si bajo control o la presidencia efectiva del rey o, según ellos mismos, por sus intereses. En el plano político hay también otro que pretende ser amigo del rey el que se plantea los problemas con los partidos políticos y seguramente que lo acompaña el jefe de la Policía y el jefe del contraespionaje en lo que es la seguridad interna del Estado.

    Pero a mí me parece difícil que los arbitrajes del presupuesto se hagan fuera de un Consejo de Ministros y fuera de la presencia del rey, que gobierna. Si se presume de que el rey reina y que hay un gobierno que efectivamente tiene el poder ejecutivo, cuando sabemos de antemano que no lo tiene, resulta difícil aceptar que se presente la ley de finanzas en una coyuntura internacional como la actual. Es una forma muy chula de gobernar un país que está a dos pasos de Europa y que tiene problemas con una frontera en Ceuta y Melilla, con la Unión Europea también. Todo esto muy muy complejo y muy delicado.

    P.- ¿Cuál sería la solución? ¿Habría que plantearse una abdicación y una transición rápida hacia su hijo?
    R.- No sé si es una solución constitucional. Si lo es, el hijo dentro de poco tendrá 19 años. Al tener 18 años, existe un Consejo de Regencia que tiene un poder consultivo, pero desaparece al cumplir los 19 años. El Consejo de Regencia duraría tres o cuatro meses como consejero. Sería una buena cosa, porque eso permitiría que durante los cuatro o cinco meses que se presentan ahora, está bajo una tutela de algunos personajes que en Marruecos no tienen ninguna legitimidad ni popularidad para decir que representan al pueblo. Son personas fieles a un Estado que es más pasado que futuro. La situación social y económica del país es tan grave, que el hecho de informar al pueblo de que vamos a vivir una transición en la sucesión del trono, es capaz de echar a la calle a las masas y que sirva de revulsivo. Y eso sería muy difícil para Marruecos de soportar.

    El poder en Marruecos está formado por personas fieles a un Estado que es más pasado que futuro. La situación social y económica del país es muy grave

    P.- Entiendo que se inclina por una transición inmediata…
    R.- De todas maneras, no podemos seguir de esta manera, porque hoy en día hay una inquietud que no da confianza. No es la confianza ahora del extranjero de venir a invertir en Marruecos; es la confianza de un pueblo que siente que tiene unas instituciones o que tiene un rey que se responsabiliza. ¿Quién se responsabiliza en Marruecos? Cuando un pueblo siente una inquietud semejante, creo que el riesgo es muy grande.

    ¿Quién se responsabiliza en Marruecos? Cuando un pueblo siente una inquietud semejante, el riesgo es muy grande

    P.- ¿El riesgo de unas revueltas?
    R.- Las masas no solos no suelen ser inteligentes, pero son peligrosas. En la coyuntura actual no creo que fuera apropiado que hubiese disturbios y una rebelión de las masas. Primero, porque las masas no son inteligentes y no sabemos a dónde nos pueden llevar. Y segundo, porque el hecho de querer que se puede resolver las cosas con la represión es ser tonto en el siglo XXI. Pero, en fin, tontos hay por el mundo, por desgracia. Y el problema no es que en el siglo XX no hubiera menos tontos sino que llegaban con dificultad a los puestos de decisión. Hoy llegan muy fácil, no solo en Marruecos sino en muchos países europeos.

    P.- ¿Qué se sabe en Marruecos de la actividad diaria de Mohamed VI?
    R.- En Marruecos no sabemos nada. No sabemos si está enfermo, si está hospitalizado, si está pendiente de su madre, si está de paseo por las calles, si se va de compras, si se reúne con alguien… No sabemos nada. Esperamos como bohemios que llegue el próximo viernes para saber cómo está, cómo se encuentra y si va a venir a Marruecos o va a hacer su discurso al parlamento por internet. La ignorancia es lo peor que le puede ocurrir a una persona. Y sucede con una persona que dice ser el pueblo y que el pueblo vive emotivamente. La situación no es muy linda.

    P.- No sé si haría la lectura de que Marruecos es hoy un país en el que hay parte de su población que quiere huir de él, incluido el monarca…
    R.- Que la mayoría del pueblo quiere emigrar, eso es seguro. Ya ve usted lo que han hecho los consejeros municipales de un municipio muy importante como el de Berkane, que fueron a una reunión en Holanda y allí dijeron: adiós, yo no vuelvo a ese país porque no tengo nada que hacer allí. El poder judicial ha abandonado la rectitud. De eso no me cabe ninguna duda. Los tribunales no van a funcionar de una manera independiente del poder. No aplican ni la ley hoy en día. Y eso es gravísimo.

    La ignorancia es lo peor que le puede ocurrir a una persona. Y sucede con una persona que dice ser el pueblo y que el pueblo vive emotivamente

    P.- Hay una sensación de que el rey también quiere huir…
    R.- Lo más grave es que efectivamente el rey no piensa en volver a Marruecos. Y si no lo piensa, queremos saber por qué. Si él también quiere huir. Si no quiere ser rey es su problema. Si no aguanta más o no le interesa, no quiere o no se ve continuando como monarca bajo esta presión por razones de salud o por razones de fantasía o de romanticismo, es su problema. Si no quiere ser rey, que no lo sea. Nadie puede obligar a otra persona a hacer lo que él no quiere ser. En eso estamos totalmente de acuerdo, pero hay que explicarlo y hay que convencer al pueblo de que se ha elegido a la persona idónea para aguantar lo que van a aguantar Marruecos y el mundo entero en la próxima década.

    P.- ¿Cómo observa hoy las relaciones hispano-marroquíes?
    R.- Ha habido un cambio en la política marroquí, que fue el cierre de las fronteras de Ceuta y Melilla. Es una decisión muy difícil que se ha aguantado por parte del pueblo de Marruecos, por el covid. Si no hubiera habido el coronavirus, hubiese sido la mecha que habría prendido fuego a la explosión social. Esto se está aguantando en el norte, pero no creo que la solución sea seguir cerrando las fronteras. Yo soy de la idea de que hay que desarrollar las zonas cercanas a Ceuta y Melilla. Sería la solución idónea para Europa en lo que es la emigración. Lo más importante sería, en vez de ir a fabricar en China, que Europa venga a fabricar el norte de Marruecos, sobre todo, en las zonas de Ceuta y Melilla, donde tendríamos que encontrar una solución que facilite garantías a los inversores y a los habitantes de las dos zonas.

    P.- ¿Marruecos va a seguir reclamando Ceuta y Melilla?
    R.- Creo que hacer es algo del pasado. Lo que hay que encontrar son soluciones inteligentes. Nuestro futuro está en Europa. Por eso creo en una soberanía compartida. Lo que hay que hacer es crear zonas integradas, internacionales extensas donde se pueda invertir y competir con China. Marruecos tiene que hacer un esfuerzo en lo que es la independencia de la justicia y el respeto de los valores universales comunes. El hombre vive de sueños, porque si hubiesen creído que alunizar no era posible nunca lo hubiesen logrado.

    P.- En España seguimos sin conocer las razones reales del cambio de posición español en el contencioso del Sáhara. Se ha hablado de chantaje marroquí…
    R.- Si se refiere a Pegasus, yo mismo he sido víctima. Lo que me ha hecho la policía política marroquí es algo absurdo y también criminal. Desde el punto de vista de la deontología resulta algo muy amargo. En lo que creo son en las declaraciones de España ante las Naciones Unidas y es la misma que la de toda la Unión Europea. Se necesita convencer a las dos partes, el Polisario y Marruecos, para no decir Argelia y Marruecos, aunque hoy el Polisario es más el ‘Argelsario’.

    No es Pedro Sánchez el que podría hacer cambiar las cosas entre Marruecos y el Sáhara

    Hay que encontrar una solución y el Consejo de Seguridad de la ONU es el marco adecuado para encontrar una solución a este problema. España puede ayudar a encontrar la solución, pero creer que se puede resolver fuera del marco de la ONU es imposible. Así que decir cosas es una cosa. Es verdad que la propuesta marroquí es un gran esfuerzo y tiene que haber un esfuerzo de la otra parte y encontrar juntos la solución idónea. Sería inteligente poder resolver este expediente, este contencioso muy amargo porque hay que darse prisa en desarrollarse, no únicamente económica y socialmente, pero también culturalmente, moralmente y en valores. Hay que encontrar valores comunes. Sé cómo funciona un poco España y no es Pedro Sánchez el que podría hacer cambiar las cosas. Estaremos siempre al son del Consejo de Seguridad.

    P.- Es muy crítico con Abdellatif Hammouchi, el jefe de casi todas las policías de Marruecos, Policía nacional (DGSN) y servicios secretos (DGST). ¿No teme sus represalias?
    R.- Me ha encarcelado a mi hijo sobre la base estúpida de que ha fabricado mascarillas para venderlas en una clínica. Hemos traído la prueba de que la clínica no existe. Decían que mi hijo había fabricado mascarilla en una empresa y la empresa dice que nunca vio a mi hijo. Y, sin embargo, está en la cárcel por tres años y medio. Y eso es muy difícil de aguantar. Segundo, a mí un día me chantajeó con un vídeo en el cual dice que yo estoy desnudo y lo que se ve es mi espalda.

    Ante toda la humanidad soy el único que no puede verse reconocido la forma de su posterior soy yo, pero una persona que la conoce bien es mi esposa y dice que no soy yo. Imagínate que eso no me hace hablar con simpatía de este tío. Es alguien que nunca representó nada, que no tiene ninguna legitimidad ni popularidad. Está el cuento chino de que es muy importante porque ha facilitado la lucha contra el terrorismo, eso que se lo cuente a su hermano o su primo. Eso es falso. Ha habido un esfuerzo mundial, tanto de las sociedades civiles como de los gobiernos, y ha hecho que podamos parar una locura. Tenemos que estar orgullosos de haberlo logrado. Hoy el terrorismo tal vez ya no existe en la forma en la cual triunfó al principio.

    P.- ¿Por qué Marruecos ha convertido el espionaje en un arma no solo hacia el exterior, sino contra su propio pueblo? Se han cruzado tantos límites…
    R.- Por eso queremos saber dónde está el Rey y desde cuándo está enfermo y quién decide hoy y desde cuándo; hay que saber cuándo empezó esta situación de la enfermedad del rey si es que está enfermo. Ha habido un comunicado de que había contraído el covid. Yo lo he tenido tres veces y estoy vivo y hablándote. El covid no es para tanto. Por eso es importante saber quién es el responsable de las decisiones que se toman en Marruecos. Es claro lo que pide el pueblo marroquí.

    Lo de Exteriores marroquí, peleándose con los vecinos, es cosa de niñatos

    P.- ¿Le inquieta la visión tan agresiva que tiene el mundo exterior de Marruecos? En estos momentos Rabat tiene problemas con Francia, Argelia, Túnez….
    R.- Me preocupa mucho. Hemos olvidado los países escandinavos, Bélgica y Alemania, así que mejor parar y no buscar más, porque vamos a llegar a los cinco continentes. Cuando uno empieza a perder la simpatía del mundo, se pregunta quién es responsable. Esto son cosas de niñatos, porque yo no tengo por qué pelearme con un extranjero cuando yo lo que quiero es convencerlo de que por muy malo que yo sea, debemos tener relaciones humanas. Si no, nadie nos va a querer.

    El pueblo marroquí es muy consciente de esta situación y es por lo cual no podemos aguantar más sin saber la verdad, porque finalmente todo el mundo va a terminar saliendo de Marruecos, que es lo que va a ocurrir. Lo que se llamó la primavera árabe terminó muy mal, por muchas razones. Eso hace que ya la gente no tenga ganas de cambiar la naturaleza ni la forma de los regímenes; lo que tiene ganas es de largarse de una vez y para siempre. En Marruecos ya no creemos en la posibilidad de cambiar el país. Y eso no puede ser. Europa y Occidente tienen que cambiar de mentalidad hacia la inmigración y hacia los pueblos del Tercer Mundo y nos tienen que ayudar obligatoriamente para poder reconquistar de nuevo nuestras riquezas y poner en el poder a personas que quieran darles valor en favor del desarrollo de los pueblos. Si no, no hay otra solución.

    La gente no tiene ganas de cambiar la naturaleza ni la forma de los regímenes; lo que tiene ganas es de largarse de una vez y para siempre

    P.- ¿Usted considera que Marruecos es una dictadura?
    R.- Marruecos es un poder personalizado y absoluto. No es Sadam Husein ni Gadafi ni Hitler ni Stalin, pero sí es un poder muy personal y muy absoluto.

    P.- ¿Una sociedad puede vivir del patriotismo?
    R.- No. Ni del patriotismo ni del expansionismo. Eso son tonterías del siglo XIX. Ni en el XX se aceptaba eso. En el XXI no creer en el universalismo es algo tonto.

    P.- ¿Pero acaso no es la receta que se sigue en Marruecos?
    R.- Es lo que creen inculcar y es sobre lo que el régimen marroquí se apoya. Yo le puedo asegurar al régimen marroquí que creer en el patriotismo en el 2022 es creer en los dientes de un pavo. Me parece totalmente absurdo.

    Ni del patriotismo ni del expansionismo vivir. Eso son tonterías del siglo XIX

    P.- Usted fue un fiel servidor del majzén de Hassan II y Mohamed VI. Hoy es un acérrimo opositor…
    R.- He trabajado con Hasán II y Mohamed VI con el fin de imponer mis ideas y lograr convencer de aplicar mis objetivos, mis proyectos y mi manera de ver las cosas. Yo no me he puesto al servicio de ningún poder económico ni policíaco ni político. Fui ministro y presenté mi dimisión cuando hubo una campaña de locura en contra del contrabando tanto de mercancías como de drogas, porque no es una manera de actuar y porque iba contra los derechos humanos. También tuve muchos conflictos en esta época. Uno no se puede deja llevar por el aventurismo ni sacrificar un pueblo pero tampoco hay que aguantar lo que existe actualmente.

    P.- Fue ministro de Derechos Humanos y dimitió. Un caso único en su país…
    R.- Hubo también un consejero del rey que dimitió cuando se quiso nacionalizar el comercio agrícola. Y hubo un ministro que renunció, acusado de guiarse por sus intereses personales. He sido el único en ir a la televisión y decir que me iba si no cambiaban de política.

    P.- En eso se parecen mucho los políticos españoles y marroquíes. En Madrid, como en Rabat, no dimite ni Dios…
    R.- [Risas] Es que hay que comprender que la esfera que rodea a los gobernantes facilita el enriquecimiento y existen muchas prebendas. El ser humano es muy estúpido, por desgracia, por no decir otra cosa.

    El Independiente, 09/10/2022

    #Marruecos #MohamedVI #Mahjzen #Mohamed_Ziane

  • Maroc: On ne peut pas diriger le pays avec Zoom -Ziane-

    Maroc, Mohamed Ziane, Mohammed VI, Makhzen, Abdellatif Hammouchi, Pegasus,

    Il s’inquiète de la dérive de son pays, avec un roi absent qui semble se dessaisir de ses pouvoirs étendus. Et il dirige ses fléchettes, sans crainte de représailles, vers le cercle qui entoure le monarque, à commencer par le tout-puissant chef de la police et des renseignements, Abdellatif Hammouchi. Mohamed Ziane (Malaga, 1943) ne s’inquiète pas des conséquences de ses paroles, les plus dures exprimées de l’intérieur du Maroc, où la censure et la répression ont tout dépouillé.

    Ziane connaît bien les tenants et les aboutissants du makhzén – l’entourage de Mohammed VI – car il en a fait partie pendant des décennies. Il a servi Hassan II et dans la première phase du règne de son fils jusqu’à ce qu’il prenne ses distances et devienne un oiseau rare, un opposant singulier. Ziane était ministre des droits de l’homme, député et fondateur du parti libéral marocain. Il affirme à ce jour être le premier et le seul haut fonctionnaire marocain à avoir démissionné de son plein gré, devant les caméras de la télévision locale.

    Né d’un père marocain et d’une mère espagnole, Ziane se targue d’avoir combattu le franquisme, mais affirme avoir « choisi d’être marocain ». « Je me sens très espagnol, c’est sûr. J’ai choisi d’être marocain. C’est mon souhait », répond-il en espagnol avec une touche du sud. « Au milieu des années 1950, il y avait les révolutions d’indépendance et un romantisme révolutionnaire et j’ai choisi d’être marocain parce que cela signifiait construire un nouveau pays, lutter contre l’impérialisme et le colonialisme, croire en des valeurs universelles auxquelles je continue de croire », argumente-t-il. « Aujourd’hui, je peux me demander si j’ai pris la bonne décision. Je ne sais pas, mais je ne vais pas le changer à 80 ans. Je ne vais pas changer le fusil de chasse sur mon épaule ou mon parcours », ajoute-t-il.

    Ziane, avocat connu et infatigable, aime perdre les batailles, les affaires difficiles. Il fait partie des dissidents victimes de l’espionnage de Pegasus, dont la vie privée constitue un chantage permanent pour Rabat, et a récemment été condamné à trois ans de prison après avoir été reconnu coupable de 11 chefs d’accusation. Au cours du long entretien accordé à The Independent, il parle librement et ne s’effondre qu’au souvenir de son fils, actuellement derrière les barreaux dans ce qu’il considère comme un complot. « Il a emprisonné mon fils au motif stupide qu’il a fabriqué des masques pour les vendre dans une clinique », se plaint-il alors que des larmes coulent sur son visage.

    Question : Comment se présente le Maroc depuis Rabat ?

    Réponse : Il y a un malaise généralisé. Tout le monde se demande ce qui se passe dans le pays et qui le dirige. Et c’est très grave. Quand la réponse des responsables est que le roi peut diriger un pays depuis l’étranger, je leur dis : un roi peut diriger un pays depuis l’étranger quand il est un roi qui n’a pas de pouvoir exécutif. Cependant, lorsque vous avez les pouvoirs dont dispose le roi Mohammed VI, il est difficile de comprendre qu’un dirigeant puisse se permettre le luxe de vous dire : je peux gérer 40 millions de Marocains de l’étranger en utilisant le zoom, comme nous le faisons maintenant, ou WhatsApp. Je trouve la blague très forte.

    On se demande où est le roi et pourquoi il est hors du Maroc, et aussi pourquoi les hauts fonctionnaires veulent nous convaincre que c’est normal, alors que c’est totalement anormal. Vous pouvez diriger un pays de l’extérieur, du moins d’une manière très artificielle et formelle, mais si vous devez prendre des décisions alors qu’il y a une guerre en Europe et un conflit au Sahara, avec l’Algérie comme voisin… Vous devez trouver une solution avec la Tunisie, parce qu’elle n’est pas un voisin mais elle est si proche qu’elle semble l’être. Quand il y a un problème comme la reconnaissance de l’État d’Israël, qui est très dur pour le peuple marocain, et qu’il se permet la fantaisie ou le luxe de ne pas être présent pour décider concrètement de ce qui doit être décidé, je vois qu’il y a un malaise général dans le pays et honnêtement, je ne sais pas comment cela va se terminer.

    Il y a un vide de volonté d’exercer le pouvoir, ce qui est pire qu’un vide de pouvoir.

    Q.- Y a-t-il une vacance du pouvoir au Maroc ?
    R.- Plus qu’un vide de pouvoir, il y a un vide de volonté d’exercer le pouvoir. Ce qui est encore pire. Vendredi prochain, la Constitution prévoit que le Roi doit se présenter et inaugurer la session d’automne des deux chambres, qui est la plus importante. Le budget de l’État est présenté. En octobre et novembre, il doit y avoir des réunions et des arbitrages sur le budget et la situation est très difficile avec les prix actuels du pétrole, avec le fait que l’Algérie a fermé le gazoduc qui passait par le Maroc et dont nous profitons. Que tout cela se passe et que le roi est absent, aujourd’hui nous ne savons pas s’il va y avoir une augmentation des impôts ou s’il va y avoir un apport de crédits étrangers ou de crédits internationaux et s’il va y avoir une augmentation des salaires pour répondre à cette augmentation du coût de la vie. Mais ce sont des problèmes très difficiles.

    C’est une façon très cool de gouverner un pays qui est à deux pas de l’Europe et qui a des problèmes avec une frontière à Ceuta et Melilla.

    Q.- Qui gouverne effectivement le pays ?
    A. – Probablement les amis du roi. Il y a un responsable de la vie économique, en collaboration avec le chef du gouvernement, qui est responsable parce qu’il est un ami du roi. Ce sont deux personnes qui vont décider, je ne sais pas si c’est sous le contrôle ou la présidence effective du roi ou, selon eux, dans leur propre intérêt. Sur le plan politique, il y a aussi un autre qui se dit ami du roi, celui qui s’occupe des problèmes avec les partis politiques, et il est probablement accompagné du chef de la police et du chef du contre-espionnage pour ce qui est de la sécurité intérieure de l’État.

    Mais il me semble difficile que l’arbitrage du budget se fasse en dehors d’un Conseil des ministres et en dehors de la présence du Roi, qui gouverne. Si l’on présume que le roi règne et qu’il y a un gouvernement qui dispose effectivement du pouvoir exécutif, alors que l’on sait d’avance que ce n’est pas le cas, il est difficile d’accepter que la loi de finances soit présentée dans une situation internationale comme celle que nous connaissons actuellement. C’est une façon très cool de gouverner un pays qui est à deux pas de l’Europe et qui a des problèmes avec une frontière à Ceuta et Melilla, et aussi avec l’Union européenne. Tout cela est très complexe et très délicat.

    Q.- Quelle serait la solution ? Faut-il envisager une abdication et une transition rapide vers votre fils ?
    R.- Je ne sais pas si c’est une solution constitutionnelle. Si c’est le cas, le fils aura bientôt 19 ans. Comme il aura 18 ans, il existe un conseil de régence qui a un pouvoir consultatif, mais il disparaît lorsqu’il a 19 ans. Le conseil de régence durerait trois ou quatre mois en tant que conseiller. Ce serait une bonne chose, car cela permettrait que pendant les quatre ou cinq mois où ils sont maintenant sous la tutelle de certaines personnes qui, au Maroc, n’ont aucune légitimité ou popularité pour dire qu’ils représentent le peuple. Ce sont des gens fidèles à un État qui est plus passé que futur. La situation sociale et économique du pays est si grave qu’informer le peuple que nous allons vivre une transition dans la succession au trône est capable de faire descendre les masses dans la rue et de servir d’impulsion. Et cela serait très difficile à supporter pour le Maroc.

    Le pouvoir au Maroc est composé de personnes fidèles à un État qui est plus passé que futur. La situation sociale et économique du pays est très grave.

    Q.- Je comprends que vous penchez vers une transition immédiate ?
    R.- En tout cas, on ne peut pas continuer ainsi, parce qu’aujourd’hui il y a une agitation qui ne donne pas confiance. Ce n’est pas la confiance des étrangers pour venir investir au Maroc, c’est la confiance d’un peuple qui sent qu’il a des institutions ou un roi qui prend ses responsabilités. Qui prend ses responsabilités au Maroc ? Quand un peuple ressent une telle inquiétude, je pense que le risque est très grand.

    Qui assume la responsabilité au Maroc ? Quand un peuple ressent une telle agitation, le risque est très grand.

    Q.- Le risque de révoltes ?
    R.- Les masses ne sont généralement pas intelligentes, mais elles sont dangereuses. Dans la situation actuelle, je ne pense pas qu’il soit approprié de déclencher des émeutes et une révolte de masse. D’abord, parce que les masses ne sont pas intelligentes et que nous ne savons pas où elles peuvent nous mener. Et deuxièmement, parce que croire que les choses peuvent être résolues par la répression est une folie au 21ème siècle. Mais, en fin de compte, il y a des imbéciles partout dans le monde, malheureusement. Et le problème n’est pas qu’au XXe siècle, il y avait moins d’imbéciles, mais qu’ils avaient du mal à atteindre les postes de décision. Aujourd’hui, ils y parviennent très facilement, non seulement au Maroc mais aussi dans de nombreux pays européens.

    Q.- Que sait-on au Maroc de l’activité quotidienne de Mohammed VI ?
    R.- Au Maroc, nous ne savons rien. Nous ne savons pas s’il est malade, s’il est hospitalisé, s’il s’occupe de sa mère, s’il se promène dans les rues, s’il fait des courses, s’il rencontre quelqu’un… Nous ne savons rien. Nous attendons comme des bohémiens vendredi prochain pour savoir comment il va, comment il se porte et s’il vient au Maroc ou s’il va faire son discours au parlement sur internet. L’ignorance est la pire chose qui puisse arriver à une personne. Et cela arrive avec une personne qui prétend être le peuple et que le peuple vit émotionnellement. La situation n’est pas très agréable.

    Q.- Je ne sais pas si vous lisez le Maroc d’aujourd’hui comme un pays dans lequel une partie de la population veut fuir, y compris le monarque…
    R.- Que la majorité des gens veulent émigrer, c’est sûr. Vous pouvez voir ce que les conseillers municipaux d’une municipalité très importante comme Berkane ont fait, ils sont allés à une réunion en Hollande et là ils ont dit : au revoir, je ne retourne pas dans ce pays parce que je n’ai rien à y faire. Le système judiciaire a abandonné la rectitude. Je n’ai aucun doute là-dessus. Les tribunaux ne vont pas fonctionner d’une manière indépendante du pouvoir. Ils n’appliquent même pas la loi de nos jours. Et c’est très grave.

    L’ignorance est la pire chose qui puisse arriver à une personne. Et cela arrive à une personne qui prétend être le peuple et que le peuple vit émotionnellement.

    Q.- Cela donne l’impression que le roi veut aussi fuir…
    R.- Le plus grave est que le roi ne pense pas à retourner au Maroc. Et s’il n’y pense pas, nous voulons savoir pourquoi. S’il veut aussi fuir. S’il ne veut pas être roi, c’est son problème. S’il n’en peut plus, s’il n’est pas intéressé, s’il ne veut pas ou ne se voit pas continuer à être monarque sous cette pression pour des raisons de santé ou pour des raisons de fantaisie ou de romantisme, c’est son problème. S’il ne veut pas être roi, qu’il ne le soit pas. Personne ne peut forcer une autre personne à faire ce qu’elle ne veut pas être. Nous sommes totalement d’accord sur ce point, mais il faut l’expliquer et convaincre les gens que la bonne personne a été choisie pour endurer ce que le Maroc et le monde entier vont endurer au cours de la prochaine décennie.

    Q.- Comment voyez-vous les relations hispano-marocaines aujourd’hui ?
    R.- Il y a eu un changement dans la politique marocaine, qui était la fermeture des frontières de Ceuta et Melilla. C’est une décision très difficile qui a été endurée par le peuple marocain, par le covid. S’il n’y avait pas eu le coronavirus, il aurait été la mèche qui aurait déclenché l’explosion sociale. C’est ce que subit le Nord, mais je ne pense pas que la solution soit de continuer à fermer les frontières. Je suis d’avis que les zones autour de Ceuta et Melilla doivent être développées. Ce serait la solution idéale pour l’Europe en termes d’émigration. Le plus important serait qu’au lieu d’aller fabriquer en Chine, l’Europe vienne fabriquer dans le nord du Maroc, notamment dans les zones de Ceuta et Melilla, où nous devrions trouver une solution qui offre des garanties aux investisseurs et aux habitants des deux zones.

    Q.- Le Maroc va-t-il continuer à revendiquer Ceuta et Melilla ?
    R.- Je pense que c’est une chose du passé. Ce que nous devons trouver, ce sont des solutions intelligentes. Notre avenir est en Europe. C’est pourquoi je crois à la souveraineté partagée. Ce que nous devons faire, c’est créer de grandes zones internationales intégrées où nous pouvons investir et concurrencer la Chine. Le Maroc doit faire un effort en matière d’indépendance de la justice et de respect des valeurs universelles communes. L’homme vit de rêves, car s’il avait cru que se poser sur la lune n’était pas possible, il n’y serait jamais parvenu.

    Q.- En Espagne, nous ne connaissons toujours pas les véritables raisons du changement de position de l’Espagne sur le conflit du Sahara. On a parlé de chantage marocain ?
    R.- Si vous faites référence à Pegasus, j’en ai moi-même été victime. Ce que la police politique marocaine m’a fait est absurde et criminel. Du point de vue de la déontologie, c’est très amer. Ce en quoi je crois, ce sont les déclarations de l’Espagne aux Nations unies et c’est la même chose que celle de l’ensemble de l’Union européenne. Il faut convaincre les deux parties, le Polisario et le Maroc, pour ne pas dire l’Algérie et le Maroc, même si aujourd’hui le Polisario est plutôt l’ »Argelsario ».

    Ce n’est pas Pedro Sánchez qui pourrait changer les choses entre le Maroc et le Sahara.

    Une solution doit être trouvée et le Conseil de sécurité des Nations unies est le cadre approprié pour trouver une solution à ce problème. L’Espagne peut aider à trouver la solution, mais croire qu’elle peut être résolue en dehors du cadre des Nations unies est impossible. Dire des choses, c’est une chose. Il est vrai que la proposition marocaine est un grand effort et il doit y avoir un effort de l’autre côté et ensemble nous devons trouver la bonne solution. Il serait sage de pouvoir résoudre cette question, ce différend très amer, car nous devons nous dépêcher de nous développer, non seulement sur le plan économique et social, mais aussi sur le plan culturel, moral et des valeurs. Nous devons trouver des valeurs communes. Je connais un peu le fonctionnement de l’Espagne et ce n’est pas Pedro Sánchez qui pourrait changer les choses. Nous serons toujours à l’écoute du Conseil de sécurité.

    Q.- Vous êtes très critique à l’égard d’Abdellatif Hammouchi, le chef de la quasi-totalité de la police marocaine, de la police nationale (DGSN) et des services secrets (DGST). Ne craignez-vous pas ses représailles ?
    A.- Il a emprisonné mon fils au motif stupide qu’il a fabriqué des masques pour les vendre dans une clinique. Nous avons apporté la preuve que la clinique n’existe pas. Ils ont dit que mon fils avait fait des masques dans une entreprise et l’entreprise dit qu’ils n’ont jamais vu mon fils. Et pourtant, il est en prison depuis trois ans et demi. Et c’est très difficile à supporter. Ensuite, un jour, il m’a fait chanter avec une vidéo dans laquelle il dit que je suis nue et que ce que vous pouvez voir est mon dos.

    Face à toute l’humanité, je suis le seul à ne pas pouvoir reconnaître que la forme de son postérieur est moi, mais une personne qui le connaît bien est ma femme et elle dit que ce n’est pas moi. Imaginez que ça ne me fait pas parler avec sympathie de ce type. C’est quelqu’un qui n’a jamais rien défendu, qui n’a aucune légitimité et aucune popularité. Il y a l’histoire à dormir debout selon laquelle il est très important parce qu’il a facilité la lutte contre le terrorisme, dites-le à son frère ou à son cousin. C’est faux. Un effort mondial a été déployé, tant par les sociétés civiles que par les gouvernements, et il nous a permis d’arrêter une folie. Nous devons être fiers de ce que nous avons accompli. Aujourd’hui, le terrorisme n’existe peut-être plus sous la forme sous laquelle il a triomphé à l’origine.

    Q.- Pourquoi le Maroc a-t-il fait de l’espionnage une arme non seulement contre le monde extérieur, mais aussi contre son propre peuple ? Tant de limites ont été franchies…
    R.- C’est pourquoi nous voulons savoir où se trouve le Roi et depuis combien de temps il est malade et qui décide aujourd’hui et depuis combien de temps il est malade ; nous devons savoir quand cette situation de maladie du Roi a commencé, s’il est malade. Il a été signalé qu’il a contracté le covid. Je l’ai eu trois fois et je suis vivant et je vous parle. Covid n’est pas un gros problème. C’est pourquoi il est important de savoir qui est responsable des décisions prises au Maroc. Ce que le peuple marocain demande est clair.

    Le ministère des affaires étrangères marocain, se battre avec ses voisins, est une chose puérile à faire.

    Q.- Êtes-vous inquiet de la vision agressive que le monde extérieur a du Maroc ? Pour l’instant, Rabat a des problèmes avec la France, l’Algérie et la Tunisie……
    A.- Cela m’inquiète beaucoup. Nous avons oublié les pays scandinaves, la Belgique et l’Allemagne, alors il vaut mieux s’arrêter et ne pas chercher plus loin, car nous allons atteindre les cinq continents. Quand on commence à perdre la sympathie du monde, on se demande qui est responsable. Ce sont des enfantillages, car je n’ai aucune raison de me battre avec un étranger alors que ce que je veux, c’est le convaincre qu’aussi mauvais que je sois, nous devons avoir des relations humaines. Sinon, personne ne nous aimera.

    Le peuple marocain est bien conscient de cette situation et c’est pourquoi nous ne pouvons pas supporter plus longtemps de ne pas connaître la vérité, car tout le monde finira par quitter le Maroc, et c’est ce qui va se passer. Ce que l’on a appelé le printemps arabe s’est très mal terminé, pour de nombreuses raisons. Cela signifie que les gens ne veulent plus changer la nature ou la forme des régimes ; ce qu’ils veulent, c’est partir une fois pour toutes. Au Maroc, nous ne croyons plus à la possibilité de changer le pays. Et cela ne peut pas être. L’Europe et l’Occident doivent changer leur mentalité à l’égard de l’immigration et des peuples du tiers monde, et ils doivent nous aider à récupérer nos richesses et à mettre au pouvoir des personnes qui veulent les valoriser pour le développement des peuples. Sinon, il n’y a pas d’autre solution.

    Les gens ne veulent pas changer la nature et la forme des régimes ; ce qu’ils veulent, c’est en sortir une fois pour toutes.

    Q.- Considérez-vous que le Maroc est une dictature ?
    A.- Le Maroc est un pouvoir personnalisé et absolu. Ce n’est pas Saddam Hussein ou Kadhafi ou Hitler ou Staline, mais c’est un pouvoir très personnel et absolu.

    Q.- Une société peut-elle vivre du patriotisme ?
    R.- Non. Ni par patriotisme, ni par expansionnisme. C’est une absurdité du 19ème siècle. Ce n’est même pas au 20ème siècle que cela a été accepté. Au 21e siècle, ne pas croire à l’universalisme est une folie.

    Q.- Mais n’est-ce pas la recette suivie au Maroc ?
    R.- C’est ce qu’ils croient inculquer et c’est ce sur quoi le régime marocain s’appuie. Je peux assurer au régime marocain que croire au patriotisme en 2022, c’est croire aux dents d’une dinde. Cela me semble totalement absurde.

    Ni le patriotisme ni l’expansionnisme ne sont nécessaires pour vivre. C’est une absurdité du 19ème siècle.

    Q.- Vous étiez un fidèle serviteur du majzem de Hassan II et de Mohammed VI. Aujourd’hui, vous êtes un farouche opposant…
    R.- J’ai travaillé avec Hassan II et Mohammed VI pour imposer mes idées et réussir à les convaincre d’appliquer mes objectifs, mes projets et ma façon de voir les choses. Je ne me suis pas mis au service d’un quelconque pouvoir économique, policier ou politique. J’ai été ministre et j’ai démissionné lorsqu’il y a eu une folle campagne contre la contrebande de marchandises et de drogues, parce que ce n’est pas la façon d’agir et parce que c’est contraire aux droits de l’homme. J’avais également de nombreux conflits à cette époque. Il ne faut pas se laisser emporter par l’aventurisme ni sacrifier un peuple, mais il ne faut pas non plus s’accommoder de ce qui existe aujourd’hui.

    Q.- Vous étiez ministre des droits de l’homme et vous avez démissionné. Un cas unique dans votre pays…
    A.- Il y avait aussi un conseiller du roi qui a démissionné quand ils ont voulu nationaliser le commerce agricole. Et il y a eu un ministre qui a démissionné, accusé d’être guidé par ses intérêts personnels. J’ai été le seul à aller à la télévision et à dire que je partirais s’ils ne changeaient pas leur politique.

    Q.- Les hommes politiques espagnols et marocains se ressemblent beaucoup à cet égard. A Madrid, comme à Rabat, même Dieu ne démissionne pas…
    A.- [rires] Vous devez comprendre que la sphère qui entoure les personnes au pouvoir facilite l’enrichissement et qu’il y a beaucoup d’avantages. Les êtres humains sont très stupides, malheureusement, c’est le moins que l’on puisse dire.

    El Independiente, 09/10/2022


  • Maroc : Mohamed Ziane appelle à l’abdication du roi

    Maroc : Mohamed Ziane appelle à l’abdication du roi

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    Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, l’ancien ministre marocain des droits de l’homme Mohamed Ziane a appelé à l’abdication du roi Mohammed VI au profit du prince héritier Hassan III, agé actuellement de 20 ans.

    L’ancien ministre s’interroge sur la personne qui dirige actuellement le Maroc indiquant que cette situation est inacceptable dans laquelle « le roi est en colère ou malade. En tout cas, absent. »

    « Le roi est absent, dit-il, mais il y a le prince héritier, tout est clair. Cela permettra au roi de se reposer et à la monarchie d’assumer ses responsabilités. Si le roi a envie de vivre sa vie, c’est son droit.. Nous voulons sortir de l’ambigüité et nous voulons savoir qui gouverne le Maroc. Ce n’est pas Moulay Rachid parce que ce dernier se trouve aux Etats-Unis et en Angleterre».

    « Est-ce que vous nous considérez comme des bêtes ? Quelle considération avez-vous pour nous ? Dites-nous ce qui se passe ! », se révolte-t-il.

    S’adressant à ceux qui dirigent le pays à la place du roi, Mohamed Ziane dit : « Voulez-vous nous prouver que la monarchie n’est pas indispensable ? Est-ce l’idée que vous voulez véhiculer ?. C’est ainsi que je vois les choses ! ».

    « Pour l’instant, je ne souhaite pas donner des noms, je ne veux pas dire qui dirige le pays, l’économie, le sécurité, la politique…, a-t-il ajouté.

    Pour rappel, le roi Mohammed VI se trouve en France depuis le 1er juin et de nombreuses interrogations se posent sur les raisons d’une absence si longue du souverain marocain.

    #Maroc #MohammedVI #Mohamed_Ziane #Monarchie

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=64TQrQoVCVk&w=560&h=315]
  • Maroc: La justice poursuit un bâtonnier et ancien ministre

    Maroc: La justice poursuit un bâtonnier et ancien ministre

    Maroc: La justice poursuit un bâtonnier et ancien ministre – Mohamed Ziane, Abdellatif El Hammouchi, Wahiba Kherchiche

    Les dossiers noirs d’Abdellatif Hammouchi, chef des services de sécurité et de renseignements marocains, sont de notoriété publique. Comme nous l’avions déjà révélé en primeur à nos lecteurs il ya de cela plus d’une année, cet homme mauvais et dangereux, réputé proche du roi Mohamed VI en personne, n’hésite jamais à confectionner de toutes pièces des dossiers compromettants pour faire chanter les gens, ou bien pour extorquer des aveux à de faux terroristes, et faire ainsi passer ses sévices, pardon services, aux yeux de leurs homologues occidentaux pour les meilleurs du monde, notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Or, lorsque nous écrivions cela à cette époque, nous étions loin de nous douter que Hammouchi disposait déjà d’une redoutable et effrayante arme, le logiciel espion Pegasus, fourni par ses alliés et complices de l’entité sioniste.

    Avocat et ancien ministre des droits de l’homme Mohamed Ziyan a annoncé qu’il sera jugé sur plusieurs chefs d’accusation, y compris « d’avoir insulté les corps constitués », dans le cadre d’une plainte déposée par le ministère de l’Intérieur marocain contre lui en réponse à son accusation par le service de sécurité d’avoir « fabriqué » une vidéo attentatoire aux mœurs, et particulièrement compromettante.

    L’affaire a trait à l’ancienne officier supérieure des services de police de Hammouchi, Wahiba Kherchiche, présentement réfugiée aux USA. Celle-ci avait été victime d’agression et de harcèlement sexuels de la part de l’officier Boumehdi, ami intime de Hammouchi. Voilà pourquoi sa plainte interne n’a fait l’objet d’aucune suite, alors que son écrit au gens du palais de Mohamed VI, a été sanctionné d’insultes et de menaces à peine traduisibles. Mais, les actes de vengeances n’allaient pas s’arrêter là.

    Les hommes de Hammouchi ne se sont pas contentés de menacer de tuer ses enfants sous ses yeux si « elle ne ferme as sa gueule ». ils sont en effet allés jusqu’à fabriquer une vidéo attentatoire au mœurs, la mettant en scène en compagnie de son avocat, Mohamed Ziane, avocat ayant pignon sur rue à Rabat et ancien ministre des droits de l’Homme. Cette façon de procéder est assez commune aux sbires de Hammouchi.

    Leur recours à la justice aussi, sachant que la logique aurait voulu qu’ils se plaçassent en position défensive. Ceci n’est au reste pas sans rappeler l’attitude adoptée par Rabat vis-à-vis du scandale Pegasus. Alors que les preuves les plus accablantes qui soient accusaient et condamnaient sans appel les services de sécurité marocains, ces derniers, loin de faire le dos rond, histoire de laisser passer la tempête, ont eu recours à la justice.

    Ce faisant, ils font leur l’adage qui dit que la meilleure défense est l’attaque. Oui, à ceci près que ces leurres ne trompent personne.

    Mohamed Abdoun

    La patrie news, 04/12/2021

    #Maroc #Mohamed_Ziane #Wahiba_Kherchiche

  • Maroc: expulsion par la force d’un bâtonnier de son cabinet

    Maroc: expulsion par la force d’un bâtonnier de son cabinet

    Maroc, Mohamed Ziane, cabinet, avocat, #Maroc, #MohamedZiane,

    RABAT – Un avocat marocain, Mohamed Ziane, bête noire des services secrets du pays, a été expulsé par force de son cabinet, a indiqué le journaliste et ancien diplomate marocain Ali Lmrabet sur son compte Twitter.

     » Expulsion par la force d’un bâtonnier de son cabinet. On nous dit que c’est la loi, que le propriétaire, qui se trouve être un ministère, a demandé à son locataire de partir et que celui-ci refuse. Bien sûr … », a tweeté Lmrabet.

     » Sauf que ce bâtonnier se trouve être l’ancien ministre Mohamed Ziane, devenue la bête noire des services secrets marocains et qu’il a fallu vingt (20) policiers pour le déloger de son cabinet. Quant à la procédure, comme toujours, elle est entachée de plein d’irrégularités », a dénoncé Lmrabet.

    Mohamed Ziane, ancien ministre des droits de l’homme et fondateur du parti marocain libéral, avait appelé en 2020 à « dissoudre la Direction générale de la surveillance du territoire » (DGST) et à répartir ses employés sur les autres services de sécurité.

    Me Ziane, avocat du leader du Hirak du Rif Nasser Zafzafi, avait motivé sa proposition par l’absence de toute mission ou rôle sérieux qui pourrait être confié à la DGST, et compte tenu du coût financier important qui est consacré à cette administration par le budget de l’Etat marocain sans aucun avantage et sans aucune valeur ajoutée.

    Le parti marocain libéral avait, alors, évoqué « les impôts » payés par les citoyens alors que « leurs droits et libertés risquent d’être violés » par un service de sécurité qui « n’a aucun rôle réel ».

    Il avait également plaidé pour une réallocation du budget accordé par l’Etat à la DGST à des secteurs prioritaires vitaux tels que l’Education et la Santé.

    APS, 05/10/2021