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    Maroc. Dans l’intimité des trois(3) rois

    Maroc, Mohammed V, Hassan II, Mohammed VI, roi du Maroc,

    Malgré leur tropisme moderniste, l’intimité des trois rois du Maroc indépendant a toujours été régie par d’obscures habitudes et des codes de bienséance archaïques, en grande partie méconnus.

    TelQuel lève le voile, en dressant des profils psychologiques croisés de Mohammed V, Hassan II et Mohammed VI.

    Pourquoi parler des trois rois alors que la monarchie marocaine est millénaire ? Pourquoi s’arrêter à Mohammed V, Hassan II et Mohammed VI, alors que l’intimité makhzénienne et les codes dont elle use se veulent immémoriaux ? Posez la question à Mohammed VI… C’est lui-même qui, à son avènement, a voulu ressusciter la mémoire de son grand-père tout en maintenant vivace celle de son père. à sa demande, Bank Al-Maghrib a alors imprimé des billets estampillés “trois rois”, avec trois portraits judicieusement juxtaposés par ordre chronologique. L’humour populaire marocain, grinçant comme on le connaît, a immédiatement rebaptisé ce tableau historique : “bbat l’malik, l’malik, ould l’malik” (le père du roi, le roi, le fils du roi).

    La figure centrale était bien sûr celle de Hassan II, “roi-soleil” qui a frappé l’imagination de ses sujets au point d’incarner, à leurs yeux, l’expression ultime de la royauté – toute autre, y compris celles de ses père et fils, ne pouvant être perçues que comme des ersatz. Et pourtant… Chacun à sa manière, Mohammed V, Hassan II, comme l’actuel monarque, ont marqué une nette évolution dans la manière de vivre et de faire vivre, intimement, le pouvoir suprême.

    Choisir d’évoquer l’intimité de nos trois derniers rois, c’est ainsi évaluer la perméabilité de la monarchie marocaine aux assauts de la modernité.

    C’est découvrir des souverains humains (y compris dans leurs excès), en prise – sinon aux prises – avec leur temps (y compris pour le nier en ressuscitant des coutumes hors d’âge), assaillis de dilemmes (politiques comme personnels), et qui évoluent en même temps que change un royaume, parfois plus vite, souvent plus lentement. Sonder l’intimité des trois rois, c’est entrouvrir les portes du sérail, pour éclairer les fêlures et les expériences marquantes d’une vie de monarque. C’est, en définitive, raconter l’histoire intime du Maroc.

    Derrière les murs

    La vie privée des rois se cache derrière les hautes murailles de leurs palais, véritables forteresses inaccessibles au commun des mortels. Elle est cachée aux regards, mais parfois mise en scène médiatiquement, notamment lors des interviews-photos accordées de temps à autre à certains magazines étrangers. Quelques rares indiscrets ont cependant révélé au grand public des bribes de cette intimité jalousement préservée. Comme Hicham Mandari (il se disait le fils caché de Hassan II) qui a défrayé la chronique à la fin des années 90, en volant des chèques et des bijoux à un monarque mourant, puis en menaçant de s’épancher dans la presse internationale sur les frasques de la famille royale – il s’est même payé une pleine page du New York Times pour faire chanter Hassan II.

    Cela n’a pas choqué grand monde qu’il finisse en 2004, abattu d’une balle dans la nuque dans un parking de Marbella, en Espagne. La vague de procès qui, ces dernières années, a touché d’anciens serviteurs du Palais, a de la même manière contribué à jeter un éclairage nouveau sur la vie intérieure des palais royaux. Dans la foulée de ce grand remue-ménage, on apprenait que Mohammed VI avait mandaté son homme d’affaires Mounir Majidi pour faire un audit général des palais en vue de réformer leur fonctionnement. Un temps, le bruit a même couru que Mohammed VI n’était pas contre l’ouverture au public de certaines de ses résidences. Une belle idée, mais qui n’a hélas pas fait long feu…

    Les petites vengeances de Hassan II

    Très “vingt-et-unième siècle”, cette médiatisation des problèmes d’intendance aura en tout cas été l’occasion d’un grand déballage, qui tranche étonnamment avec la loi du silence en vigueur sous Hassan II. Non pas que le règne précédent ait été pauvre en vols, détournements, histoires scabreuses et autres inconvenances, mais tout se réglait alors en famille, dans le secret des palais. De plus, les 3bid el 3afia (littéralement, “esclaves du feu” – corps aujourd’hui dissout) étaient là pour punir les indélicats.

    Au menu des sanctions : “Cachot, punitions corporelles, châtiments devant témoins et bien d’autres joyeusetés”, énumère un familier des palais. Mais le défunt roi-soleil savait aussi savourer des vengeances plus amusantes (pour lui, en tout cas). Un membre éloigné de la famille royale rapporte à cet égard une anecdote savoureuse : “Hassan II avait un proche collaborateur dont la fille, d’une grande beauté, lui plaisait beaucoup.

    Mais celle-ci était réticente aux avances du roi et avait menacé son père de se suicider s’il la livrait au monarque. Devant cet inébranlable refus, Hassan II n’eut d’autre choix que de renoncer à elle. Mais quelques mois plus tard, le roi prit son collaborateur en aparté et lui dit en substance : ‘Tu as aussi un fils en âge de se marier. Je me charge de tout. J’ai trouvé la perle rare qui lui conviendra’. Le jour des noces, l’heureux marié découvrit sa promise : un laideron réputé pour sa vertu”. Et notre source de commenter : “Voilà une vengeance typique de Hassan II… sibylline”.

    Le sultan confiné

    Si les monarques protègent toujours jalousement leur intimité, Mohammed V fait exception à la règle. Sa légende dorée a fait de lui un roi accessible et simple, soumis de force aux exigences du Protectorat. Dans Mohammed V, Hassan II, tels que je les ai connus (Tarik éditions, 2003), son médecin personnel, le Docteur Henri Dubois-Roquebert, se remémore le contexte de sa première entrevue avec celui qui n’était alors que le sultan Mohammed Ben Youssef : “En 1937, la personnalité intime du sultan était complètement ignorée du grand public (…) Les relations qu’il entretenait avec le monde extérieur ne pouvaient exister que par l’intermédiaire d’un fonctionnaire (français) qui portait le titre de ‘conseiller du gouvernement chérifien’.

    Les demandes d’audience n’étaient reçues qu’à condition d’être transmises par ce conseiller, qui assistait souvent aux entrevues”. Ben Youssef est ainsi, aux débuts de son règne, un sultan esseulé, coupé de la réalité marocaine par le Protectorat. Conséquence directe, le souverain cherche à mieux comprendre son peuple. D’où sans doute, d’après plusieurs de ses proches, sa propension à s’évader de son palais pour quelques heures d’anonymat. Le mythe est ainsi vivace d’un roi, habillé très simplement, qui circule anonymement en voiture, les yeux grands ouverts sur son peuple. Plus fidèlement, Dubois-Roquebert écrit : “Souvent, alors qu’il conduisait sa voiture, il lui arrivait de répondre à l’appel d’un auto-stoppeur, de le faire monter à ses côtés et d’entamer avec le voyageur auquel il avait soin de ne pas révéler son identité, une conversation dont il faisait son profit”.

    La simplicité d’un prince

    Près d’un demi-siècle plus tard, c’est cette image du souverain “en phase avec son peuple” qu’a voulu cultiver Mohammed VI. Bien avant son avènement, il avait déjà la réputation d’un homme simple, qui veillerait à alléger le protocole une fois intronisé. Prince héritier, il lui arrivait souvent d’aller danser au Jefferson ou à l’Amnesia, comme la jeunesse dorée r’batie, ou de fréquenter le resto à la mode de l’époque, le Crep’uscule. Et tout cela sans jamais déranger la clientèle habituelle, parfois même en régalant quelques connaissances… qui prenaient soin de garder la facture, en guise d’autographe !

    Sidi Mohammed était donc un prince simple – pas forcément accessible, mais simple. Devenu roi, il affiche clairement ses intentions : il n’habitera pas au palais du quartier Touarga, où il se contentera d’établir son bureau, mais dans sa résidence princière des Sablons, à Salé. Le nouveau souverain entend ainsi marquer la frontière entre sa vie privée et ses fonctions publiques.

    De fait, sous Mohammed VI, la vie du palais n’est plus ce qu’elle était : “Il n’y a tout simplement plus de palais, on est passé de 3000 à quelque 300 employés. D’ailleurs, tout le cérémonial qui préexistait avait été totalement inventé par Hassan II, très inspiré par l’exemple de Louis XIV”, commente un proche de la famille royale. Mohammed VI, soucieux de sa liberté de mouvement, a certes réduit les dépenses protocolaires, mais a-t-il pour autant des goûts simples ? Outre son goût, qu’il confesse lui-même, pour la “musique commerciale”, on connaît son penchant pour le jet-ski, un sport pas spécialement accessible.

    Surtout, on glose encore, à aujourd’hui, sur le montant de ses dépenses de vacances. A cet égard, les goûts de luxe de Mohammed VI le rapprochent plus de son père que de son grand-père. “Hassan II était un grand collectionneur. Il affectionnait particulièrement les montres de luxe et était très tatillon. Il choisissait toujours la même marque de costumes, des Smalto taillés sur mesure, et très cintrés”, se souvient un familier de la cour.

    Un roi pingre ?

    Si Hassan II avait un goût prononcé pour le clinquant, il savait engranger plus d’argent qu’il n’en dépensait. Un appétit financier sans doute hérité de Mohammed V. Dans Les trois rois (Fayard, 2004), le journaliste Ignace Dalle rapporte le témoignage d’un commis de l’Etat qui a recueilli les confidences d’anciens serviteurs de Mohammed V : “Il (Mohammed V) se faisait inviter par des bourgeois pour qu’ils lui fassent des cadeaux. Mais à peine arrivé, il téléphonait aussitôt à plusieurs de ses proches pour qu’ils le rejoignent, et il fallait aussi leur faire des cadeaux. On en était arrivé à un point tel que la plupart des familles bourgeoises essayaient d’éviter à tout prix ce type d’invitations…” Cet amour immodéré de l’argent avait aussi des ressorts beaucoup plus politiques. Mohammed V avait conscience de ce que pouvait lui permettre sa fortune, et il n’a eu de cesse de la protéger.

    Un de ses médecins, le docteur François Cléret, rapporte comment Mohammed V a, en 1960, une époque où le maintien de la monarchie était tout sauf garanti, mis sa fortune à l’abri, essentiellement en Italie. Pour le docteur, le succès de l’opération aurait notablement transformé l’humeur du roi qui se serait montré dès lors plus sûr de lui et beaucoup plus décontracté, alors que quelques semaines auparavant, il parlait encore d’abdication, usé par les coups de boutoir des nationalistes et des gauchistes. L’enrichissement de la famille royale a ainsi commencé dès Mohammed V. Hassan II, par la suite, ne fera qu’amplifier un mouvement déjà amorcé. Mais il donnera à sa fortune une visibilité nationale, en construisant palais sur palais, en initiant de grands travaux aux factures pas toujours vérifiables, et en accroissant immodérément son domaine foncier.

    Un enfant sur le trône

    Mohammed V a donc facilité la tâche à sa descendance. Plus que la mettre financièrement à l’abri, il a permis la résurrection de sa dynastie. Pourtant, rien ne le prédestinait à jouer un tel rôle. Les observateurs des années 1920 parlent unanimement d’un prince effacé, oublié de son père, le sultan Moulay Youssef, et perdu au milieu de ses multiples belles-mères. Il a 17 ans lorsqu’il monte sur le trône, à l’étonnement de tous. Sidi Mohammed Ben Youssef revient de loin. Il est le troisième fils d’une fratrie de quatre. Son aîné Moulay Driss est atteint d’une affection nerveuse. Son deuxième frère, Moulay Hassan, passe pour un agitateur enclin au jeu. Le benjamin, Moulay Abdeslam, a le désavantage de l’âge.

    Quand la santé de Moulay Youssef commence à se détériorer, c’est donc sur Sidi Mohammed que se porte le choix du Résident général Théodore Steeg.

    Le jeune homme, qui vient de se marier, s’est entiché de son épouse et semble très loin de toute préoccupation politique : aux yeux des Français, le candidat idéal pour le poste de sultan. C’est pourtant interné au palais de Meknès et séparé de sa femme que Sidi Mohammed apprend la mort de son père. Le jeune prince, en complète disgrâce, était notamment accusé d’un vol de tapis par un gardien de palais, un certain Ababou. Mais les manœuvres de l’ambitieux grand chambellan n’ont pas payé. Et c’est presque un enfant qui monte sur le trône, que les autorités françaises croient pouvoir manier à leur guise.

    En fait, le nouveau sultan a reçu une éducation traditionnelle, peu compatible avec les exigences d’un rapport de forces constant avec la France. Le sultan, qui maîtrise mal la langue de Molière, aime à fréquenter son petit personnel français, au contact duquel il enrichit ses connaissances et s’ouvre à d’autres horizons. C’est par exemple à leur contact qu’il apprend la pétanque, loisir qu’il pratiquera jusqu’à la fin de sa vie.

    Les regrets de Mohammed V

    “Le sultan était très désireux d’apprendre et d’approfondir ses connaissances, d’autant que l’accession, très tôt, aux hautes charges royales, l’avait empêché d’aller jusqu’au terme de ses études”, écrit Abdelhadi Boutaleb dans Un demi-siècle dans les arcanes de la politique (Editions Az-Zaman, 2002). Et l’ancien précepteur de Hassan II d’ajouter : “C’est en raison notamment de cet arrêt prématuré qu’il a décidé de mettre en place, à l’intention de ses deux enfants, un établissement scolaire à deux niveaux. Par cette initiative, il cherchait, me semble-t-il, à assurer à ses enfants ce qu’il ne pouvait s’offrir lui-même, à savoir une formation solide, du plus haut niveau”.

    Mohammed V était donc conscient des limites de son savoir, conscient aussi qu’il devait donner à ses enfants une éducation sans faille, en adéquation avec un Maroc en mouvement. C’est au début des années 1940 qu’il décide de créer le Collège royal. Celui-ci compte au départ deux classes, une pour chacun des deux fils du sultan, Moulay Hassan et Moulay Abdallah. Les princes sont entourés d’une dizaine de camarades triés sur le volet, choisis dans toutes les régions du Maroc parmi les élèves les plus méritants. L’enseignement du Collège royal se veut à la fois ancré dans la tradition et résolument moderne. Les élèves, logés en internat, se lèvent aux aurores et doivent se soumettre à une discipline de fer. Leurs enseignants sont souvent de grands noms, appelés à jouer un rôle important dans la vie du royaume : Mehdi Ben Barka, Abdelhadi Boutaleb, Mohamed El Fassi, entre autres.

    Quand Hassan II recevait des coups

    Hassan II perpétuera pour ses enfants le système du Collège royal. Il montrera la même propension que son père à suivre de très près l’éducation de ses fils, des princes éduqués à la dure. Nombre d’observateurs se rappellent les querelles violentes qui ont opposé Hassan II au futur Mohammed VI. Principal sujet de dispute : les sorties du prince et ses virées en boîte de nuit qui déplaisaient au plus haut point à Hassan II. Le défunt monarque aurait ainsi cherché à reproduire le modèle d’éducation qu’il avait lui-même reçu.

    Dans Mémoires d’un roi (Plon, 1994), il se souvient : “Jusqu’à l’âge de dix, douze ans, j’ai reçu des coups de bâton et j’étais heureux que ce soit mon père qui me les donne plutôt qu’un autre.
    Vous savez, aujourd’hui encore, dans les écoles coraniques, le fqih possède toujours un bâton. On l’applique de préférence sur les poignets. J’ai fait preuve de la même sévérité parentale envers mes propres enfants et, grâce à Dieu, je n’ai pas eu avec eux de problèmes d’éducation”.

    Dans Le défi (Albin Michel, 1976), Hassan II se fait aussi l’écho d’une des remontrances de son père qui, s’inquiétant de le voir s’adonner à trop de frivolités, le remet sur le droit chemin: “Nous allâmes ensemble dans la pièce où je vivais au Collège impérial. En un clin d »œil je vis disparaître fusils de chasse, raquettes de tennis, attirail de pêcheur et de cavalier, livres et magazines illustrés de sport, poste radio, pick-up et disque ‘up to date’, comme on disait alors”.

    La revanche d’un fils

    Mais Hassan II a rapidement pris l’ascendant sur son père, de son vivant. Les deux ans d’exil du sultan sont du pain bénit pour le jeune prince. Vu l’isolement de Mohammed Ben Youssef en Corse, puis à Madagascar, Moulay Hassan devient le collaborateur principal de son père. Les taquineries du sultan, à valeur de tests, n’ont plus prise sur lui. Ignace Dalle rapporte par exemple le côté manipulateur de Mohammed V, décrit par l’un de ses bouffons. Celui-ci raconte que le souverain lui demandait de temps à autre de provoquer ses fils, Moulay Abdallah et Moulay Hassan, et de les dresser l’un contre l’autre. “Hassan II détestait ces pratiques, ce qui l’a conduit à se débarrasser, à la mort de son père, de ce curieux entourage”, écrit Dalle.

    Mais l’exil à Madagascar est justement l’occasion pour le fils aîné du sultan d’asseoir son statut en se rendant indispensable aux yeux de son père, tout en s’attirant la bienveillance de son frère. “A Antsirabé, le prince Moulay Hassan était le principal collaborateur du souverain. Il lui servait à la fois de conseiller, de chef de cabinet et de secrétaire particulier”, se souvient Dubois-Roquebert. Et de continuer : “L’exil avait eu comme conséquence de rapprocher le prince Moulay Hassan de son frère le prince Moulay Abdallah. Celui-ci avait séduit sans calcul et avec une grande simplicité tous ceux qui l’entouraient par ses qualités de bon sens, de cœur et d’esprit”.

    Une timidité royale
    Si Hassan II a rapidement pris sa revanche sur son père, affaibli par l’exil, Mohammed VI a dû attendre plus longtemps pour enfin parvenir à s’émanciper. En fait, ce n’est qu’avec la maladie de Hassan II, au début des années 1990, que Sidi Mohammed est de plus en plus associé aux affaires du royaume. Jusqu’alors, le prince héritier avait donné l’image d’un jeune homme effacé et timide. Le journaliste Ignacio Cembrero se souvient de l’interview accordée par Hassan II à plusieurs médias espagnols, juste avant sa visite d’Etat à Madrid en 1989 : “A la fin de l’entretien, le roi a tenu à nous présenter ses fils. C’est là que j’ai vu le futur roi pour la première fois (en 2005, il reverra Mohammed VI à l’occasion d’une interview accordée à El Pais, ndlr).

    Il était très discret et n’a quasiment pas parlé. Son frère, Moulay Rachid, a été beaucoup plus volubile”. Dix ans plus tard, à la mort de Hassan II, des observateurs témoignent de l’attitude du nouveau souverain : “Alors que Moulay Hicham s’affairait ici et là, donnait des ordres, et était le véritable maître de cérémonie, Mohammed VI était discret, visiblement ému, mais aussi très digne. Il faisait les cent pas, seul dans un salon, on voyait sa grande silhouette arpenter la pièce en silence”. Déjà, le nouveau roi imprimait sa marque : se recueillir avant de gérer la crise, être homme avant d’être roi.

    Le chef de famille

    A son arrivée sur le trône, Mohammed VI était déjà considéré comme une énigme. Sa réputation de simplicité le précédait, mais ses apparitions publiques avaient été trop rares pour être marquantes ou révélatrices. Dalle traduit bien le sentiment général et l’impression que dégage le nouveau roi : “Le contraste entre l’homme public et l’homme privé surprend. Le premier, timide, raide, lit péniblement ses discours, n’accorde que très peu d’interviews (…) De l’avis unanime, l’homme privé est beaucoup plus détendu et sympathique, même s’il est susceptible et colérique. Il aime rire, a conservé en partie le sens de l’humour et l’esprit de fête qui étaient les siens quand son père vivait encore et le laissait tranquille”.

    L’homme privé est aussi un père qui veille à l’éducation de ses enfants et n’a pas peur d’instaurer des règles nouvelles. “Mohammed VI insiste pour que son fils, le prince héritier Moulay Hassan, fasse la bise à tout le monde quand il est mis en présence d’invités”, note par exemple un membre de la famille royale qui poursuit : “Moulay Hassan doit être couché à 20h30 et il n’y a aucune exception”. Mohammed VI témoignerait aussi un souci constant de donner une bonne image de son épouse, Lalla Salma. “C’est lui qui choisit ses tenues officielles”, confie notre source.
    Ainsi, si Mohammed V et Hassan II ont été des patriarches, au sens féodal du terme, régnant aussi bien sur un harem que sur une famille, avec Mohammed VI, la donne a changé.

    Celui-ci s’apparente davantage à un chef de famille au sens classique du terme. C’est d’ailleurs le rôle qu’il joue avec les enfants de son cousin Moulay Hicham (à aujourd’hui, persona non grata au palais), qui seraient régulièrement vus auprès du roi pendant leurs vacances marocaines.

    On a parfois glosé sur les colères légendaires de Mohammed VI, mais on a peu dit qu’elles étaient généralement de courte durée. Emporté, oui, mais pas rancunier. Fouad Filali, ex-mari de Lalla Meriem (sœur de Mohammed VI) et ex-PDG de l’ONA, est par exemple revenu en grâce, malgré son éviction plutôt musclée, au tout début du règne de Mohammed VI.

    S’il y a cependant un secret que peu de gens ont réussi à pénétrer, c’est la relation du roi avec sa mère Lalla Latifa, plusieurs années exilée en France après le décès de Hassan II, aujourd’hui installée à Marrakech. “C’est un point sur lequel peu de courtisans osent interroger le roi et qui reste un grand mystère”, avoue un membre de la famille royale. Après tout, chacun a droit à son jardin secret !

    Source

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  • Les Marocains sont trop serviles

    Les Marocains sont trop serviles

    Maroc, Algérie, Maghreb – Les Marocains sont trop serviles

    Les Marocains ? Ils sont généreux, hospitaliers, travailleurs, braves, mais fourbes et serviles. Les Marocaines ? Elles ont la cuisse légère, sont bonnes vivantes mais sacrément portées sur la sorcellerie et la magie noire. Pour qualifier leurs voisins, les Algériens ne manquent pas d’adjectifs.

    D’une manière générale, les Algériens complimentent leurs voisins plus qu’ils ne les dénigrent. Naturellement, les deux pays sont unis par de lointains liens. Bien sûr, les gens d’Alger, d’Oran, de Tlemcen ou de Tizi-Ouzou considèrent les gens de Fès, de Marrakech, d’Agadir ou de Tanger comme des « frères ». Évidemment aussi, les Algériens n’apprécient pas la tendance de leurs voisins à donner du « sidi » et du « moulay » à tout bout de champ. Ils n’aiment pas non plus le « baisemain », ce protocole marocain qu’ils jugent ridicule et dégradant. Mais, au-delà des clichés auxquels il est difficile de ne pas succomber, comment les Algériens perçoivent-ils véritablement les Marocains ?

    « Ils sont courageux. » L’homme qui parle, Youssef, est un ex-militaire. Sa route a croisé à maintes reprises celle de dizaines de Marocains entrés clandestinement à Béchar et à Tindouf, deux villes situées à la frontière algéro-marocaine. Le métier de Youssef consistait à surveiller cette frontière et à traquer les clandestins. Dans ces vastes étendues désertiques, on peut rencontrer d’authentiques espions déguisés en bergers ou de pauvres soldats de l’armée royale égarés dans le désert. Il arrivait que Youssef interroge brutalement ces Marocains, capturés par les services de sécurité. « Lemrarka [les Marocains, en arabe dialectal] ont du courage. Ils ne parlent pas facilement et rares sont ceux qui pleurent ou font dans leur « froc », dit Youssef. Je me souviens d’un officier espion qui nous a baladés un mois durant. Il a fini par craquer lorsqu’on lui a fait subir un chantage sexuel. »

    Aujourd’hui, Youssef n’éprouve ni remords ni plaisir malsain à l’évocation de ses souvenirs, plutôt de la compassion. « Ces pauvres Marocains étaient souvent des fils de paysans, comme nous. Je n’aimais pas ce que je faisais, mais la sécurité du pays passait avant tout. »

    Lorsque Youssef quitte les rangs de l’armée, il se retrouve au chômage. Pour vivre, il vend de la drogue. L’ouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie en 1988 est une aubaine pour les trafiquants algériens et les producteurs marocains. Faute de travail « honnête », Youssef devient contrebandier. Avec ses copains, il parcourt l’Atlas marocain pour acheter du kif et le revendre à Alger. Surnommée la capitale de la zetla (drogue, en dialectal), la région de Ketama, dans le Rif, est connue de tous les contrebandiers. On y achète, dit-on, le meilleur cannabis de tout le royaume.

    Dans les montagnes du Rif, Youssef découvre des « paysans simples, des gens honnêtes et accueillants ». Lors d’une virée avec une bande de trafiquants, il s’égare dans les maquis rifains. Au bout de dix jours d’errance, ses économies presque épuisées, il finit par trouver le village des producteurs de haschich. L’accueil est aussi simple que chaleureux. « Vous êtes d’abord nos invités avant d’être nos clients », lancent les villageois. La soirée, arrosée avec du vin bon marché et du kif de première qualité, s’achève dans un cabaret local. Aux frais des Marocains.

    Le lendemain, les Algériens repartent avec deux kilos de drogue, payés à moitié prix. Dans l’euphorie de la transaction, ils oublient vêtements, cassettes et poste-radio. « Quatre mois plus tard, j’étais de retour à Ketama, raconte Youssef. Mes affaires étaient repassées et le transistor soigneusement gardé par le propriétaire de la maison. » Petites délicatesses de marchands de drogue à l’intention de bons clients ? Pas du tout, répond Youssef. « Nous avions droit à un traitement de faveur parce que nous étions algériens. En fait, ajoute-t-il, Marocains et Algériens s’entendent très bien. Ce sont leurs dirigeants qui se font la guerre. »

    Abdelatif est, en quelque sorte, un membre de cette caste de dirigeants qui évoluent entre guerre et paix depuis quarante ans. Ex-ministre et ancien ambassadeur, il est de ceux qui connaissent bien le royaume chérifien et apprécient la compagnie de ses « sujets ». « Je n’ai jamais eu d’amis tunisiens dans le corps diplomatique. Les seuls Maghrébins pour lesquels nous avons de l’estime sont les Marocains », affirme-t-il. Et « pan » sur le bec des Tunisiens, amis aussi des Libyens ! Pourquoi donc tant de bienveillance ? Parce que les Algériens ont une dette de reconnaissance à l’égard du Maroc. Durant la Révolution, dirigeants et population du royaume ont fait preuve d’une solidarité sans faille. À cette époque, Oujda servait de base arrière à ce qu’on appelle « le groupe d’Oujda ». Oujda, c’était l’armée des frontières. C’était aussi Ben Bella, Boumedienne, Boussouf et, bien sûr, un certain Abdelaziz Bouteflika, natif de cette ville, considérée comme la plus algérienne des villes marocaines.

    Les exemples de la solidarité marocaine sont nombreux. Lorsque Abdelaziz Bouteflika se rend en France en 1961 pour rencontrer les dirigeants du FLN, détenus au château d’Aulnoy, il voyage avec un vrai-faux passeport délivré par l’administration marocaine. Et qui était l’avocat de ces chefs du FLN ? Abderrahmane Youssoufi, leader de la gauche marocaine et futur Premier ministre du gouvernement d’alternance sous Hassan II.

    Mais, pour les Algériens, le Maroc c’est aussi et surtout un roi : Mohammed V. L’un des plus célèbres boulevards d’Alger ne porte-il pas son nom ? Pourquoi donc ce souverain marocain demeure-t-il populaire en Algérie plus de quarante ans après sa mort ? Parce qu’il a ouvertement soutenu le FLN. N’est-ce pas lui qui a mis à la disposition de cinq dirigeants du FLN l’avion de la compagnie marocaine Air Atlas qui devait les amener à Tunis, avant que l’appareil ne soit détourné par l’armée française ? Cet épisode de l’histoire est encore enseigné dans les collèges d’Algérie.

    S’il est vrai que les Algériens cultivent une certaine antipathie pour les rois et les reines, pour les princes et les émirs, ils vouent, paradoxalement, une grande estime au père de Hassan II. Dans certaines maisons d’Oran, de Maghnia ou de Tlemcen, on peut encore voir, accrochés aux murs, les portraits de Mohammed V, aux côtés des photos de Messali el-Hadj et de celles de Houari Boumedienne. Jeune sultan, Mohammed V avait promu chambellan le vieux fqih Mohamed Mammeri, oncle de l’écrivain algérien Mouloud Mammeri. La famille Rahal, dont l’un des membres exerce aujourd’hui les fonctions de conseiller auprès du président Bouteflika, n’avait-elle pas ses entrées à la cour royale ?

    Si Mohammed V est encore adulé, qu’en est-il de son fils et de son petit-fils ? Pour la majorité des Algériens, Hassan II, surnommé « Hassan Dos », est indissociable de « la guerre des Sables » et de l’affaire du Sahara occidental. La première a coûté la vie à de jeunes soldats de part et d’autre, et la seconde empoisonne toujours les relations entre les deux peuples. Houari Boumedienne au pouvoir, les Algériens raillaient à loisir ce monarque « qui passait son temps à jouer au golf, à monter à cheval et à embastiller ses opposants ». De Maghnia à Annaba, on se repassait une légende pour illustrer la suprématie de l’armée algérienne sur les Forces armées royales. Nous sommes au milieu des années 1970, au plus fort de la tension entre l’Algérie et le Maroc. Chadli Bendjedid, alors chef de la région militaire d’Oran, s’adresse à Boumedienne avec aplomb : « Accordez-moi deux heures et je vous ramène la tête de Hassan II sur un plateau d’argent. » Bien sûr, Chadli n’a jamais tenu de tels propos, mais allez convaincre ses compatriotes du contraire.

    Rancuniers, les Algériens, envers Hassan II ? En tout cas, ils sont nombreux à ne pas lui pardonner cette malheureuse phrase prononcée en 1992, alors que le pays sombrait dans le chaos islamiste : « L’Algérie est un laboratoire intéressant. » Hassan II, un monarque hautain et dédaigneux ? Un ancien ministre se souvient : « Avec Ben Bella, il était arrogant et méfiant. Avec Boumedienne, il était admiratif et respectueux, et avec Chadli, il était condescendant. » Et avec Bouteflika ? Même au plus fort de la crise algéro-marocaine, témoigne un ami du chef de l’État, les deux hommes n’ont jamais coupé les liens. On raconte que Bouteflika, loin du pouvoir, entretenait des relations courtoises avec le roi défunt.

    Mais Hassan II et son fastueux protocole agacent les Algériens. En juin 1988, lors du sommet de l’Union du Maghreb arabe (UMA) à Alger, le roi refuse poliment de partager un café en compagnie de ses homologues maghrébins. Il est alors rejoint par une escouade de domestiques pour un cérémonial du thé qui laisse les Tunisiens et les Mauritaniens admiratifs, mais pas les Algériens. Ces rituels imposants et ces cérémonials grandioses exaspèrent parce qu’ils sont perçus comme une marque de mépris et de dédain envers le pays hôte. En prévision du sommet de la Ligue arabe organisé à Alger en 1988, les services de la présidence réquisitionnent un étage entier de l’hôtel Aurassi pour la délégation marocaine. Méfiant, Hassan II refuse d’y séjourner et préfère le confort de son bateau qui mouille au large de la baie d’Alger. Le jour, les serviteurs du roi, portant djellabas blanches et babouches, défilent vers l’hôtel pour être aux petits soins avec le souverain et sa délégation. Évidemment, ce spectacle suscite les sarcasmes des Algérois. Ils ne se gênent pas pour qualifier ces valets de « pingouins ».

    Quid du jeune Mohammed VI ? Peu connu, on le soupçonne de prendre de haut ses voisins. Il est vrai que les photos publiées dans la presse algérienne – lunettes noires, visage fermé et regard hostile – ne contribuent pas à donner de lui une image sympathique.

    Ce que les Algériens ne supportent pas chez leurs voisins ? Leur côté servile et docile. Le Marocain se couche devant le policier, il fait des courbettes aux fonctionnaires de l’administration et il baise la main du roi. Ah ! ce rite du baisemain ! Une tradition incomprise et un geste inconcevable en Algérie. Ce qui surprend aussi au Maroc, c’est l’omniprésence des portraits de la famille royale. Les photos de Mohammed VI, de Hassan II et des princesses sont accrochées dans tous les bâtiments publics, dans les maisons, dans les cafés, dans les gares et même dans les rues, où elles se vendent comme des petits pains. Un couple d’enseignants d’Oran, en visite chez des amis à Tanger, ose la question qui fâche : « Pourquoi les Marocains aiment-ils tant leur roi ? » Réponse des Marocains : « Pourquoi les Algériens détestent-ils tant leurs dirigeants ? » Là réside peut-être le principal point de divergence entre les deux peuples. Les premiers, traditionnellement réfractaires au pouvoir central, ne peuvent s’imaginer vivre sous une monarchie. Les seconds trouvent le système politique algérien instable et ingérable.

    L’ouverture des frontières en 1988 a permis aux deux peuples de se retrouver après tant d’années de séparation. Ce rabibochage a été l’occasion pour une nouvelle génération d’Algériens de découvrir un pays qu’ils connaissent peu, sinon très mal. Toutefois, au risque de choquer, force est de reconnaître que les Algériens ne se rendent pas au Maroc pour faire du tourisme, à l’instar des Occidentaux. Ils s’y rendent pour acheter des babioles, pour se procurer de la drogue, mais aussi pour profiter des plaisirs de la chair. Ils sont persuadés que les Marocaines vendent leurs charmes facilement. Un journaliste oranais, en vacances avec sa petite fille dans la région d’Al-Hoceima, dans le nord du royaume, a été surpris par la proposition audacieuse d’un hôtelier : « Si vous souhaitez passer une soirée en compagnie galante, nous pouvons satisfaire tous vos goûts. » Un médecin raconte que ses amis se rendaient fréquemment au Maroc pour s’encanailler. « Certaines familles sont tellement pauvres que leurs filles s’adonnent à la prostitution », précise-t-il.

    Beaucoup d’Algériens sont de toute façon convaincus que la femme marocaine est une créature plutôt facile. Facile mais redoutable parce qu’elle maîtrise l’art de l’envoûtement et de la magie noire. Les Marocaines, des expertes en sorcellerie ? Lorsqu’on visite le Maroc, on est frappé par l’usage fréquent des talismans, des amulettes et autres mixtures, censées accroître le plaisir sexuel, ligoter la puissance d’un homme ou faire céder une femme qui se refuse à son mari.

    S’il y a deux Marocains qu’on aime par-dessus tout en Algérie, c’est bien Djamel Debbouze et Gad Elmaleh. Les Algériens connaissent par coeur les sketchs et les répliques de Djamel. Son dernier spectacle, 100 % Debbouze, figure parmi les meilleures ventes de DVD pirates. Quant à Gad Elmaleh, c’est simple : tout le monde est convaincu qu’il est algérien. N’est-il pas le seul acteur marocain à avoir joué successivement dans deux films « made in Algérie » ? Gad a fait ses premiers pas au cinéma dans Salut Cousin de l’Algérien Merzak Allouache, avant de camper le rôle d’un travesti algérois, en exil à Paris, dans Chouchou, du même réalisateur. « Gad est marocain ? Non, jamais ! Tu te trompes, mon frère ! Il est aussi algérien que l’est Madjer », vous dira le quidam d’Alger ou d’Oran.

    Par FARID ALILAT, lintelligent.com

    Algérie-dz.com, 08/04/2005

    #Maroc #Algérie #Baisemain #MohammedV #Avion_FLN #Trahison #Cannabis #HassanII #MohammedVI

  • Algérie-Maroc: Les problèmes ont commencé en 1957

    Algérie-Maroc: Les problèmes ont commencé en 1957. C’est ce qu’a déclaré Daho Ould Kablia au Forum d’El Moudjahid.

    Lors de son exposé sur la création de la radio secrète du FLN, le président de l’association des anciens du MALG a mis en évidences l’assistance fournie, à la cause nationale, par les Marocains à l’époque. Paradoxalement, une centaine de médias du voisin de l’Ouest s’investissent aujourd’hui dans une propagande contre l’Algerie.  » L’aide, qui ne provenait du Maroc, était celle du peuple. Le roi Mohamed 5 était sincère dans son soutien à notre cause. Bien que les problèmes avec le Makhzen ont commencé en 1957, quand Allal Fassi a conditionné son aide à la révolution par la restitution des terres qui appartiennent à notre pays  » a corrigé l’ancien moudjahid et ancien ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. Il a rapporté que les révolutionnaires lui ont rappelé alors que la Maroc a obtenu son indépendance en 1956 gr‚ce aux luttes des Algériens.  « Hassan II gardait une rancune contre l’Algerie parce qu’elle ne l’a pas soutenu sur le dossier du Sahara occidental » a rapporté l’ancien malgache.

    Il a rappelé, à l’occasion que le président Houari Boumediene a expulsé les Marocains, résidents en Algérie en 1975, à cause de la rencontre du roi Hassan II avec le président Mauritanien sans associer le chef de l’Etat algérien. Hassan II et Mohamed 6 ont de vieilles amitiés avec Israël, que le Maroc veut actuellement ramener à nos portes. Nous ne l’accepterons jamais. Je ne pense pas qu’il y aura un règlement de la crise du moment qu’elle a atteint ce niveau de pourrissement  » a estimé Daho Ould Kablia.

    La rupture de fourniture en gaz se précise

    Après avoir rompu officiellement ses relations diplomatiques avec le Maroc en août dernier, l’Algérie semble déterminée à passer à l’action, concernant la fourniture en gaz naturel à ce pays via le gazoduc Maghreb-Europe.

    Selon trois sources concordantes en lien direct avec le dossier, citées par l’agence Reuters, l’Algérie cessera de fournir le gaz naturel au Maroc via le gazoduc Maghreb-Europe à partir du 1er novembre prochain. Pour ce qui est de l’Espagne, qui est desservie en gaz via le gazoduc MaghrebEurope de 13,5 milliards de mètres cubes, l’Algérie continuera de l’approvisionner via le gazoduc sous-marin Medgaz d’une capacité annuelle de 8 milliards de m3 qui ne passe pas par le Maroc, indique-t-on encore. Cela confirme donc les déclarations du président de la République à ce sujet. Le 11 octobre dernier, Tebboune avait déclaré lors de sa rencontre périodique avec les représentants de médias nationaux. : « Nous avons convenu avec les amis espagnols de les approvisionner en gaz naturel via le gazoduc Medgaz » .

    Cependant, des analystes, cités par la même source, estiment que les problèmes techniques liés aux projets d’extension de la capacité du gazoduc Medgaz, menés par l’Algérie, pourraient aggraver la crise énergétique en Espagne au moment où les factures de gaz explosent en Europe.

    L’Algérie décide de ne pas renouveler l’accord d’approvisionnement avec le Maroc

    Concernant l’approvisionnement du pays voisin en gaz, l’Algérie avait fait allusion, en ao˚t dernier, à la possibilité de mettre fin en octobre aux exportations de gaz naturel vers le Maroc. Ces dernières sont estimées à un milliard de mètres cubes, utilisés pour produire environ 10% de l’électricité du royaume. L’Algérie a donc décidé de ne plus renouveler l’accord d’approvisionnement avec le Maroc, selon une source au sein de la société publique Sonatrach et deux sources gouvernementales algériennes, citée par l’agence Reuters.

    Pour rappel, un haut responsable marocain avait évoqué, début du mois en cours, d’éventuelles discussions avec l’Espagne sur la possibilité d’inverser le flux d’un gazoduc au cas o˘ l’Algérie ne renouvellerait pas l’accord d’approvisionnement. Il convient également de noter que l’Algérie est le plus grand fournisseur de l’Espagne en gaz naturel, couvrant près de la moitié de sa demande de gaz via le gazoduc MaghrebEurope. En cas de perturbations de l’approvisionnement, l’Algérie fera recours à des navires pour transporter du gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Espagne, ajoute la même source.

    Le Maghreb, 27/10/2021

  • Impossible mais vrai: Le roi Mohamed 6 du Maroc le premier homme qui a marché sur la lune

    Par : Bahia Orilio

    Une grande injustice planétaire a eu lieu en ce moment sans que les autorités marocaines daignent élever la voix pour tenter de rectifier l’information.

    Après le décès de l’astronaute américain Neil Armstrong, les média du monde entier certifient que c’est lui le premier homme à avoir marché sur la lune. Or, si on est Marocain, sain de corps et d’esprit et ayant un minimum de connaissances de l’histoire de son pays on sait parfaitement que c’est faux, totalement faux.

    C’est le sultan Mohamed V qui est le premier homme à avoir marché sur la lune et non le gentil amerloque qui vient de mourir. C’est nos parents et grands-parents qui nous ont raconté cette histoire. Et comme ils ne peuvent pas mentir, l’histoire est donc vraie.

    C’était en 1953, c’est-à-dire 16 ans avant l’imposteur qui vient de mourir. Moi même j’ avais émis des doutes et des critiques sur cette apparition et c’est une liesse des chefs de l’armée, de la police, de renseignements secrets, les gouvernements, les chefs des partis politiques et syndicaux, l’ex 1er ministre l’islamiste Benkirane, le chef de gouvernement actuel el Ottmani et autres notables en colère, m’ont dressés leurs troupeaux de mouches de net à mes rédactions, dont certains continuaient à manifester leur mécontentement et à déclarer : Et les témoignages sont unanimes : le roi a été vu sur la lune.

    On se souvient : “on a était là, sur les lieux de l’événement, place de grand plat de couscous de monde à Agadir. On a était jeune à l’époque. Tout à coup, nous avons entendu “regardez la lune, le roi Sidi Mohammed y est visible !”. On est tous vu, tous les gens se trouvant sur la place l’ont vu, Agadir l’a vu, le Maroc entier l’a vu” sauf l’Amérique, Israël, l’Europe et la Russie !

    Ces témoins les chefs de l’armée, la police, les gouvernements, les chefs des partis politiques et syndicaux, l’ex 1 er ministre l’islamiste Benkirane, le chef de gouvernement actuel el Ottmani et autres notables tout à fait crédible aucun jusqu’à présent à démentir. Certains racontent qu’il était à pied et d’autres qu’il était monté sur son cheval.

    Mais, et c’est un autre exploit extraordinaire, il ne portait ni scaphandre ni combinaison spatiale. Rien sauf son djellaba et son chapeau fassi. 16 ans plus tard, en 1969, Neil Armstrong, le prétendu « premier homme sur la lune » portait une tenue lourde qui lui permettait de marcher, très lentement, sur le sol lunaire, mais sans laquelle il serait mort asphyxié.

    N’est pas le roi Mohamed V de Maroc descendants du prophète Mahomet et élu par dieu à gouverné le Maroc qui veut ! Voilà donc pourquoi nous sommes toujours les derniers de la classe et que nous serons toujours les derniers à nous rendre compte que nous sommes des « troupeaux de moutons » qui ont la tête dans les nuages.

    Un tout petit peu en dessous de la lune. Et comme l’ignorance et les analphabètes étaient grands tout le monde croyait au miracle. Propagande rien de plus de la monarchie issue par la France, tous n’ont rien vu du tout et n’ont entendu cette histoire à dormir debout que bien des années plus tard. Ça les faisaient bien rigoler ou les mettaient en colère qu’on prenne les gens comme ça pour « des bourricots ».

    Après le roi Mohamed 5 sur la lune, le roi Hassan 2 dans les nuages maintenant le roi Mohamed 6 dans l’espace. Un chiffre énorme de 5 milliards de dirham, On parle de satellite marocain nommé (Mohamed 6 – A), fabrication Française par la société « Airbags défense and space », lancé à l’espace à une hauteur de 695 km, ce dernier pour s’espionner sur le peuple et les opposants, les activistes politiques, les militants de droits de l’homme, les manifestations sociales et politiques!

    Plus de 500 milles images vont être enregistrés par jour. Que les français chargés pour le lancement, normal tous nos roi (chef d’État) issu de protectorat française. Ceci est un satellite militaire d’espionnage.

    C’était en 1955, le peuple marocain était sous l’emprise d’une hallucination collective en ayant vu l’image du roi Mohammed V sur la lune. Souvenez vous aussi que quand le roi Mohammed VI était arrivé sur le trône en 1999, il avait annoncé au peuple marocain que le sol marocain regorgeait de pétrole et que l’exploitation pétrolière débuterait en 2003, tous les marocains s’imaginaient déjà en dans la peau de riches saoudiens et depuis plus rien.

    Encore actuellement, quand la monarchie marocaine est en danger, la presse de galaxie royale évoque des découvertes d’uranium, ou de gaz au Maroc.

    Nombreux sont encore au Maroc des esclaves, des troupeaux de moutons et des mouches digitales qui croient encore en 2011 à cette imagerie légendaire de feu Mohamed V sur la lune et Mohamed VI regorgeait de pétrole!

    Source : La face cachée du Maroc

    Tags : Maroc, Mohammed V, Mohammed VI, sultan, Makhzen, monarchie alaouite,