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  • Comité Al-Qods paralysé: le Silence coupable du Roi du Maroc

    Comité Al-Qods paralysé: le Silence coupable du Roi du Maroc – Mohammed VI, Palestine, Jérusalem, Israël,

    La mosquée d’al-Aqsa à feu et à sang, le président du Comité d’El Qods, le roi Mohamed V regarde ailleurs. Pire, le roi du Maroc interdit même à son peuple, le peuple marocain, naturellement solidaire de la cause palestinienne, toute manifestation de soutien aux Palestiniens. Les marches sont interdites et les rassemblements violemment réprimés. Les assauts répétés des forces d’occupation ont démontré le silence complice et coupable du monarque dont les compromissions avec l’entité sioniste sont désormais un secret de polichinelle.

    La mission première du comité El Qods est justement de veiller au respect des lieux saints d’al-Aqsa. Elle est censée intervenir, sinon interpeller la communauté internationale sur les violations en cours, le comité de sa majesté s’est contenté d’un très timide communiqué. Pour rappel, le comité pour Jérusalem a été créé en 1975 par l’Organisation de la conférence islamique (OCI), elle-même créée six ans plus tôt à Rabat à la suite de l’incendie qui avait ravagé, en août 1969, la mosquée al-Aqsa. Lors de la dixième conférence islamique des ministres des Affaires étrangères, tenue à Fès en 1979, le Comité Al-Qods a été placé sous la présidence de Hassan II. Le roi du Maroc, Mohamed V, l’a hérité de son père Hassan II en 1999. Ce comité dont le siège à Rabat est chargé de défendre la ville sainte et soutenir la cause du peuple palestinien et dénoncer «la volonté d’Israël d’occuper, de judaïser et d’altérer les monuments de civilisation musulmans et chrétiens de la ville d’Al-Qods, partie intégrante des territoires palestiniens occupés et capitale de l’État palestinien».

    Mais selon un bilan des vingt dernières années réalisé en 2019 par l’Agence Bayt Mal Al-Qods (BMAQ), la commission financière du comité, seules trois sessions ont eu lieu depuis 2000, la dernière datant de 2014. Même silence observé lors de la décision du président Trump de transférer l’ambassade des USA à Al-Qods, le roi Mohamed V n’a pas réagi. Le peuple marocain, lui, a été magistral par son soutien au peuple palestinien. Entre temps, la normalisation des relations avec l’entité sioniste a sonné le glas de la cause et rabroué les sentiments du petit peuple, en l’interdisant de se solidariser avec la Palestine. Le peuple marocain a été violemment réprimé à Rabat et Casablanca, les manifestants ne décolèrent pas.

    Un collectif d’associations marocaines a dénoncé cette «dangereuse décision», estimant que «le sionisme est protégé dans le pays». Le roi du Maroc compte sur le soutien de l’entité sioniste pour maintenir sa main mise sur le Sahara occidental. Cheikh Ekrima Sabri, grand mufti de Jérusalem se résout à la réalité : «le comité Al-Qods dirigé par le Maroc est paralysé et il ne faut rien attendre surtout depuis la normalisation avec l’entité sioniste». Le grand mufti confirmait, lors de son passage à la Radio nationale, que «ce comité n’avait plus rien de sérieux parce qu’il a été paralysé après que le Maroc se soit jeté dans les bras de l’entité sioniste en pleine escalade dangereuse vécue à Al-Qods».

    De son côté, Mohamed Othman, représentant du mouvement Hamas en Algérie, a précisé, que les Palestiniens n’ont pas été associés dans la nomination du président du comité. «Ceux qui président des associations ou comités de soutien à la cause doivent assumer leurs responsabilités. Ils doivent intensifier les efforts et condamner fortement l’entité sioniste et exercer des pressions politiques et juridiques pour pousser les forces d’occupation à se retirer d’al-Aqsa et arrêter les violations contre les civils», a-t-il insisté.

    Neila Benrahal

    El Moudjahid, 20/04/2022

    #Maroc #Israël #Palestine #Comité_alqods #Jérusalem #MohammedVI

  • Le Maroc bloque une initiative de faire réunir le comité Al-Qods

    Le Maroc bloque une initiative de faire réunir le comité Al-Qods – Palestine, Algérie, Mohammed VI,

    Dans un contexte de tension à Al-Qods marqué par la répression violente des fidèles musulmans et la profanation de la première Qibla et le troisième lieu saint de l’islam, le comité Al-Qods chargé de veiller sur ces lieux brille par son absence.

    Pis encore, la délégation marocaine dont le roi du Maroc préside le comité Al-Qods a tenté de se soustraire à ses obligations en bloquant une initiative arabe, présentée par l’Algérie, visant à condamner ces atteintes et violations qui se déroulent à la mosquée d’Al-Aqsa. En effet, la délégation marocaine au Groupe arabe des représentants permanents auprès de l’ONU à New York, dont le roi préside le comité Al Qods a bloqué une initiative qui vise à inviter ce comité à se réunir, sans délais, et assumer pleinement la responsabilité qui lui a été confiée. Une attitude par laquelle la délégation du royaume chérifien a non seulement tenté se soustraire à sa responsabilité envers Al-Qods, et de la situation dramatique qui prévaut à Al-Aqsa, mais aussi d’empêcher le Groupe arabe de s’exprimer d’une seule voix sur les derniers développements et de condamner la violence des forces d’occupation israéliennes à l’égard des fidèles innocents à Al-Aqsa Al Mubarek.

    Plus de formules de courtoisies

    Lors des délibérations du Groupe arabe des représentants permanents auprès de l’ONU à New York, l’ambassadeur d’Algérie, Nadir Larbaoui, avait confirmé, que la situation dramatique en Palestine, notamment à Al-Qods Al-Sharif, n’est plus compatible avec l’expression de formules de courtoisie à l’adresse du Comité Al-Qods présidé par le roi du Maroc. Il a rappelé que le Comité Al-Qods, créé sous l’égide de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), ne s’est réuni qu’à deux reprises seulement au cours des vingt dernières années, dont la dernière remonte à 2014, soulignant qu’il était plus approprié d’inviter ce Comité à se réunir, sans délais, et assumer pleinement la responsabilité qui lui a été confiée, à savoir la défense des lieux saints à Al-Qods Al-Sharif. Au cours de ces délibérations, et après avoir consulté la délégation omanaise, l’actuelle présidente du Groupe arabe, et le représentant de la Palestine, et conformément au souhait du Groupe, et après avoir accepté d’ajouter un paragraphe de la délégation égyptienne, une version amendée du projet a été approuvée et présentée sous sa forme finale.

    Opposition au texte de compromis arabe 

    Cependant, la délégation marocaine, sans surprise et fidèle à son modus-operandi et ses tentatives théâtrales visant à fuir ses responsabilités réelles vis-à-vis des lieux saints à Al-Qods Al-Sharif, s’est opposée au texte de compromis et a critiqué la proposition de la délégation algérienne, en privant ainsi le Groupe arabe de s’exprimer d’une seule voix sur les derniers développements et de condamner la violence des forces d’occupation israélienne à l’égard des fidèles innocents à Al-Aqsa Al Mubarek. Certes, cette manœuvre marocaine a soulevé une question sur l’intention malveillante de ce pays, et sur les réelles motivations d’un pays qui préside le Comité Al-Qods, censé défendre la juste cause palestinienne et Al-Qods Al-Sharif. Mais rien d’étonnant à cela quand on sait les raisons profondes ayant prédestiné à la création du comité Al-Qods en 1975 déjà. Alors que son but déclaré était de dénoncer «la volonté d’Israël d’occuper, de judaïser et d’altérer les monuments de civilisation musulmans et chrétiens de la ville d’Al-Qods», cette instance dont le siège est à Rabat, a été en fait mise sur pied par feu Hassan II dans l’objectif de conforter son statut de «Commandeur des croyants» face aux courants islamistes internes, mais aussi, de jouer au sein du monde arabo-musulman un rôle d’équilibre et la préservation de «bons rapports» avec Israël. 

    L’Algérie aujourd’hui, 18/04/2022

    #Palestine #Alqods #Maroc #Algérie #Israël

  • Pourquoi le changement de position de l’Espagne sur le Sahara

    Pourquoi le changement de position de l’Espagne sur le Sahara Occidental – Maroc, Algérie, Ceuta, Melilla, Pedro Sanchez, Mohammed VI,

    Qu’est-ce qui se cache derrière le changement de position de l’Espagne sur le Sahara Occidental ? -Le Maroc ne renoncera jamais à ses revendications sur Ceuta et Melilla.

    Le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez s’est envolé pour le Maroc, jeudi 7 avril, pour avoir un ftour ( iftar marocain ) avec le roi Mohamed VI, et sceller ainsi une réconciliation avec son voisin du sud. Il est plus que probable que la harira , la soupe traditionnelle que les Marocains mangent pour rompre leur jeûne, devait avoir un goût amer pour le dirigeant espagnol.

    Quelques heures avant qu’il ne s’envole pour Rabat, le Congrès des députés espagnol a voté une « Proposición no de ley », une motion parlementaire espagnole non contraignante et non législative, reprochant durement au président son revirement sur le conflit du Sahara occidental.

    Seuls 118 députés du PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) de Sánchez ont voté contre la motion. Le reste, 168 députés au total, dont certains font partie de la coalition gouvernementale ou soutiennent le gouvernement sans y participer, et les députés conservateurs de droite du Parti populaire ont voté en faveur de la motion. Soixante et un autres députés se sont abstenus, représentant l’extrême droite Vox et les centrlibéraux Ciudadanos (Citoyens).

    À l’exception des socialistes, tout le monde a voulu exprimer son désaccord, voire sa colère, envers le président pour avoir brisé un consensus vieux de 46 ans, respecté par tous les cadres espagnols – droite, centre et gauche – depuis la mort du général Franco. .

    En tant qu’ancienne puissance coloniale toujours considérée par l’ONU comme la puissance administrative du Sahara Occidental (le Maroc étant une puissance de fait), l’Espagne était astreinte à une certaine neutralité dite active. Il n’était censé pencher ni vers le Maroc ni vers les indépendantistes du Front Polisario. Cependant, dans une lettre au roi du Maroc, Sánchez a déclaré qu’il était favorable à la proposition marocaine d’autonomie offerte aux Sahraouis en 2007, la qualifiant de « la plus sérieuse, réaliste et crédible », dynamitant ainsi cet équilibre ancien et très sensible.

    D’autant plus que la décision en faveur du Maroc a été prise par le président seul, sans consulter ses alliés gouvernementaux du parti de gauche Podemos, et sans prévenir, comme le veut la coutume, le Parti populaire d’opposition de droite.

    En Espagne, le conflit du Sahara occidental est un sujet sensible et presque démotique. Tout en prenant soin de ne pas fâcher leur voisin marocain du sud, qui menace souvent d’ouvrir ses frontières pour permettre un afflux de migrants marocains et subsahariens en Espagne, divers partis qui ont gouverné l’Espagne ont éprouvé de la sympathie pour leurs anciens sujets coloniaux, les Sahraouis.

    Entre 1958 et 1976, le territoire du peuple sahraoui était connu sous le nom de « province espagnole en Afrique ». Lorsque le Maroc a capturé le Sahara après la Marche verte lancée par le roi Hassan II en 1975, les Espagnols se sont sentis amers de devoir abandonner les Sahraouis.

    C’est pourquoi la récente mise à jour diplomatique et politique de Sánchez concernant le Sahara Occidental est perçue comme une « trahison » par de nombreux Espagnols. On sait désormais que l’Espagne n’a rien obtenu en échange du redressement du Sahara, si ce n’est le retour de l’ambassadeur du Maroc à Madrid, rappelé pour consultation l’an dernier, et la réouverture des frontières terrestres et maritimes.

    Sánchez a expliqué au Congrès des députés espagnol que la grave crise avec le voisin du sud de l’Espagne, qui a commencé après que Madrid a permis à Brahim Ghali, le chef du mouvement indépendantiste du Front Polisario, d’être soigné en Espagne après avoir contracté le COVID19, était « intenable », mais d’autres des voix faisant autorité, comme celle de Miquel Iceta, ministre de la Culture et ami proche de Sánchez, ont exposé une autre version de ce renversement.

    Dans un tweet largement lu, Iceta a partagé un article du quotidien El Periódico de España dans lequel il expliquait qu’il y avait eu un troc entre l’Espagne et le Maroc. En échange de l’acceptation par Madrid de la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara Occidental, Rabat se serait engagé à cesser de revendiquer les enclaves espagnoles de Ceuta, Melilla et les îles Canaries. « L’accord oblige le Maroc à renoncer à Ceuta, Melilla et les îles Canaries », écrit péremptoirement le journal.

    Et c’est là que tout devient trouble et incompréhensible. En négociant sa renonciation à l’autodétermination des Sahraouis, en violation du droit international puisque c’est l’ONU qui gère ce conflit, Madrid a-t-elle obtenu des assurances écrites des Marocains ? Rien n’est plus incertain.

    Le Maroc ne renoncera jamais à ses prétentions sur Ceuta et Melilla, qu’il a étouffées économiquement en fermant ses frontières et en mettant fin à la contrebande, qui est l’une des sources de la prospérité de ces deux ports francs.

    Ce n’est pas pour rien que le Maroc a construit un immense port sur le détroit de Gibraltar, Tanger-Med, dans l’un des points de passage maritime les plus importants au monde. Tanger-Med, considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands ports d’Afrique, concurrence directement le port d’Algésiras, situé de l’autre côté du détroit, mais aussi le port de Ceuta.

    Quant à Melilla, la fermeture unilatérale en 2018 du seul passage douanier terrestre entre l’Espagne et le Maroc, celui de Beni Ensar, ouvert après le traité de Fès en 1912 et ratifié après l’indépendance du Maroc en 1956, est une autre manifestation de la volonté marocaine d’étrangler l’économie de cette ville.

    D’autre part, bien que le Maroc ne revendique pas formellement les îles Canaries, en 2020, la Chambre des représentants (chambre basse du parlement) a voté deux projets de loi étendant les eaux territoriales marocaines jusqu’à un point chevauchant celles des îles.

    Il est donc difficile de voir Rabat renoncer à ses revendications historiques sur des territoires enclavés en Afrique uniquement pour remercier le gouvernement espagnol d’avoir déclaré qu’il considérait le plan marocain d’autonomie du Sahara occidental comme « le plus sérieux, le plus réaliste et le plus crédible ».

    De plus, dans la déclaration conjointe hispano-marocaine à l’issue de la rencontre avec Sánchez à Rabat, il n’est fait aucune mention de Ceuta et Melilla. D’autre part, l’article 3 du document fait référence à la « normalisation complète de la circulation des personnes et des biens », qui « sera rétablie de manière ordonnée, y compris des arrangements appropriés pour les douanes terrestres et maritimes et le contrôle des personnes ». ” Est-ce à dire que le Maroc rouvrira l’ancienne douane foncière de Beni Ensar, qui avait été brutalement fermée en 2018 ? C’est possible, mais pas encore certain.

    Ce qui est cependant certain et inscrit à l’article 6 de cette déclaration, c’est que le Maroc semble reculer sur ses revendications sur les eaux territoriales des îles Canaries, puisqu’il parle de la réactivation d’un « groupe de travail sur la délimitation des espaces maritimes de la façade atlantique (…) dans le but d’avancer concrètement. Cela semble indiquer que le Maroc va revoir les deux lois qui permettent aux eaux territoriales marocaines de se chevaucher avec celles de l’Espagne.

    S’il y a un gagnant dans cette réconciliation, c’est le Maroc. Avant son départ pour Rabat, des sources du palais de la Moncloa, résidence officielle du premier ministre espagnol, ont laissé entendre que Sánchez pourrait rentrer à Madrid avec le fameux document écrit et signé par les autorités marocaines certifiant l’abandon des revendications sur Ceuta et Melilla.

    Cela ne s’est pas produit et cela montre une très étrange méconnaissance de la mentalité marocaine de la part de Madrid. Malgré la proximité géographique, l’Espagne ne semble pas comprendre l’esprit et le tempérament des Marocains. Il semble ne pas comprendre que le prochain objectif marocain est bien la récupération de Ceuta, Melilla, et de toutes ces îles, îlots et rochers éparpillés sur la côte méditerranéenne marocaine.

    Alors, certains peuvent se demander : pourquoi les Espagnols ont-ils cédé si facilement ? La réponse est que les Américains les ont encouragés à le faire conformément à la politique américaine de reconnaissance du Sahara Occidental comme faisant partie du Maroc. A moins que les Espagnols ne baignent dans une mare d’inconscience et d’incompréhension, Madrid a non seulement brisé le vieux consensus sur le Sahara occidental mais a aussi pris le risque d’agacer durablement l’Algérie, principal soutien des indépendantistes sahraouis et surtout principal fournisseur de gaz vers la péninsule ibérique.

    Après la volte-face espagnole sur le Sahara, l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Madrid pour consultation. Le geste a été décrit par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, comme l’expression d’une « petite rage passagère ».

    Ce n’est pas du tout le cas. Depuis ce « petit coup de gueule », l’Algérie a suspendu tous les rapatriements d’immigrés clandestins en provenance d’Espagne. Il a déclaré à la compagnie aérienne nationale espagnole Iberia qu’il ne lui permettrait pas de reprendre ses vols vers l’Algérie. Puis, il y a quelques jours, le président de l’entreprise publique algérienne d’hydrocarbures Sonatrach, Toufik Hakkar, a annoncé qu’en cette période de grave crise mondiale du gaz, son pays n’augmenterait pas le prix de son carburant à ses clients, à l’exception de l’Espagne .

    Madrid, qui était le principal partenaire stratégique de l’Algérie en matière d’énergie, perd ce privilège au profit des Italiens. Depuis le rappel de l’ambassadeur d’Algérie en Espagne, les visites d’hommes politiques et d’hommes d’affaires italiens à Alger se succèdent à un rythme effréné. Le 28 février, le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio s’est rendu en Algérie accompagné d’une délégation de hauts responsables du géant de l’énergie ENI ( Ente Nazionale Idrocarburi ). Le 11 avril, le président du Conseil des ministres Mario Draghi s’est également rendu à Alger, où il a rencontré le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    Apparemment, au palais de la Moncloa et au ministère espagnol des Affaires étrangères, ils ne comprennent toujours pas ce qui se passe.

    Ali Lmrabet

    Ali Lmrabet est un journaliste marocain et ancien diplomate. Il est le fondateur et directeur de plusieurs médias au Maroc, en arabe et en français, qui ont tous été interdits. Il est titulaire de plusieurs prix de la presse internationale et a été l’un des principaux reporters du quotidien espagnol El Mundo. Il est actuellement chercheur en histoire et continue de collaborer avec plusieurs médias internationaux.

    Politics today, 14/04/2022

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental´#Algérie

  • Espagne: contenu du message de Pedro Sanchez au roi du Maroc

    Espagne: contenu du message de Pedro Sanchez au roi du Maroc

    Espagne: contenu du message de Pedro Sanchez au roi du Maroc – Mohammed VI, Sahara Occidental, migration, autonomie,

    Le journal espagnol ” El País” a publié ce mercredi l’intégralité du message envoyé par le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez au roi du Maroc Mohamed VI dans lequel il lui a assuré son appui au plan d’autonomie proposé par Rabat quant a la décolonisation du Sahara occidental.

    Selon le quotidien espagnol, le message qui date du 14 mars 2022, soit quatre jours avant l’annonce faite par le palais royal marocain, Pedro Sanchez a commence d’abord par saluer le roi du Maroc et lui transmettre des idées importantes pour entamer une nouvelle étape dans la relation entre Madrid et Rabat.

    “Nous entamons une nouvelle étape dans notre relation avec le Maroc basée sur le respect mutuel, le respect des accords, l’absence d’actions unilatérales et la transparence et la communication permanente”, a écrit le gouvernement espagnol dans un communiqué.

    El País a expliqué que Pedro Sanchez a invité dans son message Rabat a ne pas entreprendre des actions unilatérales en faisant allusion a la fermeture par les autorités marocaines du bureau de douane de Melilla l’été 2018 et son intention d’élargir ses eaux territoriales pour contenir les îles Canaries.

    Pour ce qui est des défis communs entre les deux pays, Sanchez entend par la “la coopération en matière de gestion des flux migratoires en mer Méditerranée et en océan Atlantique”.

    En outre, le dirigeant espagnol a appelé a “un retour total a la vie normale concernant la circulation des personnes et de la marchandise au bénéfice des deux peuples et ce pour garantir une stabilité et une paix régionales pour les deux pays”.

    Quant a la paix régionale entre l’Espagne et le Maroc, l’auteur du communiqué paru dans les colonnes El País a précisé que Madrid insistait sur sa souveraineté indiscutable sur les deux enclaves Ceuta et Melilla.

    Sahara Occidental: l’ONU réagit a la déclaration du Premier ministre espagnol

    L’ONU a rappelé ce lundi que le conflit au Sahara Occidental doit être résolu avec un “engagement total (des parties) dans le processus politique facilité par l’ONU”.

    Il s’agit de la première réaction officielle de l’ONU a l’annonce par le gouvernement espagnol de se ranger du côté du Maroc en faveur de l’autonomie du Sahara Occidental.

    Interrogé par l’agence de presse ” EFE”, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric a également exhorté toutes les parties intéressées a soutenir les efforts de l’envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, “visant a reprendre le processus politique de négociation entre les parties au conflit [Le Front Polisario et le Maroc]”.

    La décision du gouvernement espagnol est “indigne et dangereuse”

    La position du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, qui s’aligne sur la politique colonialiste du Maroc continue de susciter des réactions.

    Saïd Ayachi, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui a dénoncé, ce lundi, une “décision indigne, dangereuse et irresponsable”.

    S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III, Ayachi a condamné vigoureusement ce “revirement contraire a la légalité internationale” qui, selon lui, “conduira a l’isolement de l’Espagne et au renforcement de l’insécurité dans la région”.

    “C’est une décision grave qui perpétue l’instabilité dans la région dans le sens où elle conforte la politique marocaine du fait accompli (…) et déclasse l’Espagne au regard de la communauté internationale”, a-t-il déclaré en saluant, toutefois, le peuple espagnol qui “demeure dans son écrasante majorité solidaire avec le peuple sahraoui”.

    A en croire l’analyse de Ayachi, ce revirement dans la politique de Sanchez, qui a scandalisé une grande partie de la classe politique et de la société civile espagnole, a été imposé, a la fois, par “le chantage marocain qui brandit la menace de l’immigration clandestine, de la drogue et du terrorisme ainsi que par l’interférence des lobbies économiques, de l’entité sioniste et d’une partie de classe politique espagnole corrompue a la Solde du Makhzen”.

    Réitérant sa solidarité avec la revendication du droit a l’autodétermination, l’interlocuteur affirme que l’alignement du gouvernement Sanchez sur la position colonialiste du Maroc n’altérera en rien la détermination du peuple sahraoui.

    Echourouk online, 23/03/2022

    #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #PedroSanchez #MohammedVI

  • De la benalisation du Maroc

    De la benalisation du Maroc – Zine El Abidin Benali, printemps arabe, Mohammed VI, Makhzen,

    Opinion. El Abidine Ben Ali, n’aura rien légué de bien mémorable à l’Histoire ou à l’Humanité, sinon de s’être fait l’éponyme des régimes policiers qui sévissent à travers le monde. Le Maroc fait partie de ceux-là et notre pays avait, bien avant la Révolution du Jasmin, succombé à la benalisation et ses corollaires : soumission des partis politiques, atteintes aux libertés fondamentales, répression de la presse, arrestations de militants, poursuites des activistes, contrôle de l’économie……………

    Une équation simpliste et coûteuse

    Le régime Benali fut un moment d’ontologie en matière d’égotisme, de culte de la personnalité, de primauté des intérêts de quelques uns, sur ceux de la communauté. Il fut également un modèle du genre, en matière de terrorisme policier. Il fit basculer des millions de tunisiens dans une psychose de la dénonciation telle qu’elle confinait à la paranoïa. Autant d’ingrédients d’une équation simpliste mais qui allait s’avérer coûteuse : stabilité intérieure et défense des intérêts occidentaux, en échange d’un soutien de ces derniers et de leur silence face à la tyrannie, aux violations des droits de l’homme et à la corruption économique.

    Benali fit de ce paradigme une profession de foi, pour autant que l’homme en ait jamais eu une, qu’il se fût agi de s’en prendre aux islamistes au prétexte de lutter contre le terrorisme, d’ouvrir le marché tunisien aux entreprises occidentales, ou d’octroyer une marge ténue de liberté aux féministes, aux artistes et aux défenseurs des libertés individuelles.

    Mais aux premiers coups de boutoir de la révolution et le Printemps arabe qui s’en est suivi, le système s’est effondré. Démocrates et progressistes qui voyaient dans cette tunisiation une réponse appropriée à la benalisation, se prirent à rêver de transposer le modèle de Révolution populaire tunisienne et les valeurs qu’il véhiculait à la réalité de leur propre pays.

    Trois ans ont passé depuis. En Egypte, un coup d’Etat militaire, soutenu par les pétromonarchies du golfe, a eu raison du premier président civil démocratiquement élu. De l’Atlantique à la mer d’Oman, bien des régimes furent sérieusement ébranlés. Certains se sont même effondrés. Mais tout porte à croire que la benalisation a encore de beaux jours devant elle, tout comme son concepteur, bien à l’abri derrière les hauts murs d’un palais saoudien. Pour se rendre compte de cette résurgence arrêtons-nous, l’espace d’un instant, sur les rives de l’Atlantique, au Maroc.

    Tout et son contraire

    Lors de son discours à l’Assemblée constituante à Tunis, le 31 mai dernier, Mohammed VI avait soigneusement évité de prononcer le mot « révolution », ce que les observateurs s’étaient accordés à mettre au compte d’un certain triomphalisme de la continuité dans la tyrannie. Et pour mieux saisir la signification cachée du discours de Tunis, il convient de se souvenir de celui du 21 février, au lendemain des grandes marches du 20 février 2011.

    Le monarque y dépeignait les revendications des manifestants, comme de la « démagogie » et de « l’improvisation », avant de se raviser le 9 mars, promettant de renoncer à certaines de ses prérogatives au profit d’institutions élues. Tout et son contraire, en moins d’un mois. Les promesses sont, hélas, restées des vœux pieux, les réformes cosmétiques n’ayant en rien entamé le caractère autoritaire du régime marocain.

    Plusieurs faits attestent du retour en force de la benalisation :

    – arrestations et condamnations de militants, d’activistes, d’avocats, de journalistes et de juristes.

    – recours aux écoutes téléphoniques, à la surveillance de la correspondance privée, à l’espionnage sur internet ou à la fabrication de scandales sexuels, dans le but de discréditer, intimider et bâillonner ceux qui osent franchir les lignes rouges.

    – mise au ban des associations et organisations qui refusent de participer au jeu politique, tel que fixé par le pouvoir, comme c’est le cas pour l’organisation islamiste Al Adl Wal Ihsane ou le parti marxiste-léniniste Annahj Addimocrati.

    – répression des organisations qui dénoncent les atteintes aux droits de l’homme, telles que l’Association marocaine des droits humains (AMDH), la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits humains, et les différentes organisations des droits de l’homme au Sahara occidental auxquelles le Maroc continue de refuser toute légitimité.

    – répression des manifestations sous prétexte qu’elles ne sont pas au bénéfice d’une autorisation. Pourtant, des milliers de ces manifestations se sont tenues sans autorisation en 2011.

    – Refus du quitus pour les partis politiques ou les organisations dont les responsables ne sont pas en odeur de sainteté auprès des autorités, comme ce fut le cas pour Al Oumma et Alternative civile, toutes deux à tendance islamiste modérée ; pour Freedom now, organisation de défense des libertés d’opinion et d’expression, pour Droits numériques, qui défend la liberté d’utiliser Internet, et pour l’Union marocaine du travail, Orientation démocratique.

    – élimination de toute forme de presse indépendante par le truchement de procès fabriqués, d’amendes colossales, d’années d’emprisonnement ou en forçant les journalistes à la démission ou à un exil volontaire, hors des frontières du pays.

    – élimination des espaces de libertés d’opinion et d’expression par un contrôle des médias, de leur ligne éditoriale, de leurs ressources et monopolisation des chaînes de télévision, des stations de radio, des agences de presse, pour une meilleure diffusion de la propagande officielle et pour mieux museler les opinions dissidentes.

    – pollution du paysage médiatique, par la création de journaux et de sites Web, spécialisés dans l’anathème et la diffamation des voix dissidentes ou le traitement de sujets triviaux ou de banalités désolantes, telles que criminalité, sexe, scandales, vie privée des autres.

    – mise en échec de tout rapprochement entre islamistes et gauchistes laïques qui risquerait de mener à la formation d’un front démocratique contre la tyrannie.

    – inhibition de toute forme de pensée politique ou de dissidence par la domestication des partis, des syndicats et de leur leadership, la division dans leurs rangs et l’ingérence dans leurs décisions.

    – création de partis et de syndicats aux ordres avec financement du trésor public, afin de susciter chez le peuple confusion et perte de confiance dans l’action politique.

    – retour en force du spectre du péril islamiste, avec la plus large publicité donnée au démantèlement de cellules terroristes et l’exagération du nombre des terroristes présumés arrêtés dans le but de semer la terreur dans les esprits et justifier par la lutte contre le terrorisme, la poigne sécuritaire.

    – persistance d’une justice coup de téléphone, dénoncée par le Club des magistrats du Maroc, et dernièrement par un tribunal texan, qui parle de crainte de la colère royale lorsqu’il est question des intérêts de la famille royale.

    – enfin last but not the least, le mélange des genres entre pouvoir et argent, au plus haut niveau de la pyramide du pouvoir, en violation totale des lois et des règlements les plus élémentaires de la concurrence.

    Un modèle qui porte en lui les gênes de sa propre destruction

    Ceux qui rêvent de redonner vie à une benalisation du Maroc, font courir au pays les plus gros risques. Le modèle porte, en effet, en lui, les germes de sa propre destruction. C’est parce que Ben Ali avait, à ce point vidé de leur substance tant d’acteurs de la vie civile, de médiateurs indépendants, de partis politiques, de syndicats, de médias et d’organisations non gouvernementales, que le système s’est autodétruit dans l’implosion du 14 janvier 2011.

    Le régime marocain n’agit pas autrement lorsqu’il neutralise ces soupapes de sécurité que sont les partis politiques, les syndicats, les médias, les acteurs de la vie civile et les libertés d’opinion et d’expression.

    Rien d’étonnant à ce que, tôt ou tard, survienne la déflagration qui pourrait tout emporter.

    Ali Anouzla

    Traduit de l’arabe par Salah Elayoubi

    Pour le texte en arabe, publié par Nawaat, cliquez ici.

    Demain online, 08/09/2014

    #Maroc #Tunisie #PrintempsArabe

  • Maroc. Le magazine Style évoque la disparition de Lalla Salma

    Maroc. Le magazine Style évoque la disparition de Lalla Salma – Mohammed VI, Prince héritier, Moulay El Hassan, Lalla Khadija, Fondation Lalla Salma,

    Où est la princesse Lalla Salma du Maroc ? Elle est allée au mariage du prince William et de Kate Middleton en 2011 et a rencontré l’ancienne première dame américaine Michelle Obama en 2016, mais a rarement été vue depuis.
    Salma Bennani a rencontré le futur roi Mohammed VI lors d’une fête en 1999 et ils ont deux enfants : le prince héritier Moulay Hassan, 18 ans, et la princesse Lalla Khadija, 15 ans.
    Elle a fondé la Fondation Lalla Salma pour lutter contre le cancer, est devenue ambassadrice de bonne volonté de l’Organisation mondiale de la santé et travaille pour arrêter la propagation du VIH/sida en Afrique.

    Salma Bennani n’était qu’une fille marocaine typique qui a étudié l’informatique à l’université, rencontré un gars lors d’une fête en 1999 et l’a épousé trois ans plus tard. Mais ce gars était un prince destiné à être le monarque régnant du pays, l’actuel roi Mohammed VI – la cinquième personne la plus riche de toute l’Afrique, selon Forbes en 2015.

    Désormais connue sous le nom de princesse Lalla Salma, elle a eu deux enfants avec le roi Mohammed : le prince héritier Moulay Hassan, 18 ans, et la princesse Lalla Khadija, 15 ans.

    Mais ce conte de fées moderne s’accompagne d’un rebondissement. La princesse Lalla Salma a été la première épouse d’un roi marocain à recevoir son propre titre et a souvent rompu avec la tradition, vue publiquement faire un travail humanitaire. Mais maintenant, elle a mystérieusement disparu. Où pouvait-elle être, et que lui était-il arrivé ?

    Voici tout ce que l’on sait sur la princesse Lalla Salma…

    Princesse moderne

    Aussi cliché que cela puisse paraître, la princesse Lalla Salma n’était pas une épouse typique du roi. Première épouse d’un roi marocain à recevoir un titre royal, elle est devenue officiellement connue sous le nom de Son Altesse Royale la princesse Lalla Salma.

    Malgré son statut royal, le plaidoyer humanitaire était là où son cœur était. En 2005, la princesse a fondé la Fondation Lalla Salma pour lutter contre le cancer, a été nommée ambassadrice de bonne volonté de l’Organisation mondiale de la santé et a également œuvré pour prévenir la propagation du VIH/sida en Afrique.

    La princesse Lalla Salma a également été une pionnière pour les femmes à la cour avec son style caractéristique de porter des pantalons en public et de s’abstenir de porter un foulard dans un pays musulman.

    Rumeurs de divorce

    En 2018, le couple royal aurait rompu après 16 ans de mariage. La rumeur a commencé à bourdonner lorsque le roi a subi une opération cardiaque en février à Paris après avoir souffert d’une arythmie cardiaque. La maison royale du Maroc a publié une photo après l’opération, et alors que la plupart de la famille royale marocaine était là pour la soutenir, la princesse Lalla Salma ne l’était pas.

    Il a été largement noté que la princesse n’avait pas été beaucoup vue publiquement vers la fin de 2017. Le magazine espagnol Hola a été parmi les premiers à poser des questions, mais la cour royale n’a jamais confirmé ou nié les informations faisant état d’une rupture.

    Princesse fantôme

    Pour quiconque a vécu sa vie en public pendant plus d’une décennie, ne pas être vu pendant un certain temps soulèverait certainement des sourcils.

    La princesse Lalla Salma n’était pas seulement une partenaire du roi Mohammed VI, elle a également représenté son mari et le Maroc lors d’événements de grande envergure, notamment le mariage du prince William et de Kate Middleton en 2011, et la visite officielle de l’ancienne première dame américaine Michelle Obama au Maroc en 2016.

    Puis elle était partie.

    Ajoutant au mystère de tout cela, il y a le manque de reportage ou même de spéculation dans les médias marocains. Il n’y a eu aucun rapport vérifié sur pourquoi et comment la princesse a simplement disparu des yeux du public.

    Où est-elle maintenant?

    Plus d’un an après que les médias internationaux ont commencé à se demander où elle se trouvait, la princesse Lalla Salma a été photographiée en avril 2019 alors qu’elle dînait avec sa fille, la princesse Khadija, dans un restaurant traditionnel de Marrakech.

    Quelques jours plus tard, le site néerlandais De Telegraaf rapportait que la princesse Lalla Salma avait effectué une visite non officielle au centre d’oncologie Oulad Mbarek à Beni Mellal.

    Puis, en juillet 2019, la maman de deux enfants a été vue en train de prendre des vacances avec son aîné, le prince Moulay Hassan, à Skiathos, en Grèce. Le même mois, le roi Mohammed VI et la princesse Lalla Salma ont publié un démenti conjoint du conflit de garde dans le magazine people français Gala, via leur avocat Eric Dupond-Moretti.

    Enfin, en septembre 2019, elle a été aperçue à New York avec ses deux enfants ainsi que des agents de sécurité près de Central Park à New York.

    Depuis lors, cependant, il n’y a plus eu de nouvelles de l’endroit où se trouve la princesse. Ce qui était autrefois un conte de fées est devenu un mystère – où est la princesse marocaine Lalla Salma maintenant?

    Style, 17/03/2022

  • La succession de Mohammed VI au centre de l’attention médiatique

    La succession de Mohammed VI au centre de l’attention médiatique

    La succession de Mohammed VI au centre de l’attention médiatique – Maroc, Lalla Salma, prince héritier, Moulay El Hassan,

    La multiplication des manifestations de contestation contre le régime du makhzen, tant au Maroc qu’à l’étranger suscitent des rumeurs de plus en plus insistantes sur un éventuel changement à la tête du pouvoir marocain.

    Il ya a d’abord la gravité réelle ou supposée de la maladie du roi, que l’on aperçoit de plus en plus affaibli à chacune de ses rares apparitions en public, et la situation sociopolitique qui prévaut au Maroc, la cherté de la vie, les relations tendues avec les voisins (Espagne et Algérie) mais surtout le rejet de la normalisation et le renforcement effréné des relations géostratégiques avec le gouvernement sioniste qui risque de déstabiliser la région. La succession s’est désormais invitée à la table des Marocains qui ont commencé à s’interroger, discrètement, par crainte d’être épinglés par les services de renseignement, sur l’avenir du règne de Mohammed VI. Et ce n’est certainement pas le directeur de l’hebdomadaire arabophone al-Michaal qui dira le contraire.

    En 2009, il avait déjà été emprisonné pour avoir publié un dossier sur la maladie du souverain. Depuis, il est devenu patron d’une chaîne de télévision digitale, une véritable machine à buzz au service du pouvoir. C’est dire toute la sensibilité qui entoure la santé du roi, une question publiquement taboue qui continue de déchaîner les passions et nourrir les scénarios les plus extravagants.

    Par le passé, la succession au sultan alaouite relevait d’une tradition mythique presque archaïque (elle se limitait à une réunion dans la grande mosquée de Fès en présence des oulémas qui approuvaient l’acte d’allégeance). Aujourd’hui, elle est devenue une entreprise sophistiquée visant à pérenniser le pouvoir absolu de l’ombre de Dieu sur terre. Pour cela, les fervents défenseurs de cette monarchie tentaculaire tentent de forger une image humaniste du futur roi, Moulay Hassan, car c’est de lui qu’il s’agit, mais semblent préoccupés par le risque d’un virage à 180 degrés, tant son attachement à sa mère, la princesse Lalla Salma dont personne au Maroc ne doute de sa proximité avec le peuple et aussi son allergie présumée au baisemain. Plus que jamais au centre de l’attention médiatique, le prince héritier du Maroc, est l’une des préoccupations majeures des chancelleries européennes et à leur tète la France qui souhaiteraient jouer les tuteurs.

    L’état de santé du roi du Maroc, Mohammed VI, qui suscite de nouveau des interrogations dans le royaume chérifien, pose plus que jamais le problème de sa succession par son fils Moulay Hassan. Le souci majeur du régime, c’est qu’en cas de disparition du roi avant que son successeur atteigne la majorité, ce dernier puisse avoir la détermination d’un homme de pouvoir disposé à affronter ses adversaires pour défendre la monarchie. En attendant qu’il devienne chef suprême des Forces armées royales (FAR), comme le prévoit l’article 53 de la Constitution, le prince héritier a été initié au maniement des armes légères et aux dispositifs sécuritaires à suivre lors de ses déplacements ; seul ou en compagnie de son père.

    Plusieurs voix marocaines s’interrogent aujourd’hui l’ état de santé réel de leur roi, et d’autres sont allées jusqu’à se demander s’il pourrait tenir jusqu’à l’arrivée du prince héritier à la majorité pour être couronné ». Leur crainte est que le futur roi soit influencé dans sa gouvernance par sa mère dont il est très proche, la princesse Lalla Salma. Bien qu’elle ait été zappée par une bonne partie de la presse marocaine, depuis notamment son divorce avec le roi Mohammed VI, elle vient de refaire la Une de l’actualité au royaume. En effet, discrète depuis son divorce avec le roi Mohammed VI du Maroc, il y a trois ans, Lalla Salma fait à nouveau parler d’elle, non pas pour évoquer son ancienne vie au palais royal, mais à travers le sujet de la lutte contre le cancer. L’ex-épouse du roi Mohammed VI, s’implique d’avantage dans l’humanitaire.

    Très discrète, Lalla Salma, 43 ans, avait été prise en photo, en 2019, lors de la visite d’un centre de cancérologie. En parallèle, elle continue à garder un œil sur ses deux enfants, Moulay El Hassan et Lalla Khadija. Son fils Moulay El Hassan, héritier au trône du Maroc, semble de plus en plus promis à un brillant avenir, et elle pourrait y prendre un rôle actif. Certains journaux qui n’avaient pas hésité à déverser des insanités sur la mère de Moulay El Hassan, traitée de tous les noms d’oiseaux, tentent de réparer les dégâts maintenant que la roue risque de tourner, avec un pouvoir qui pourrait à tout moment se retrouver entre les mains du fils de son fils.

    Ces médias savent aujourd’hui que ces positions pourraient en effet bien changer. Une situation à donner le frisson au souverain. Et rien qu’à l’idée de voir ce dirigeant quitter les commandes, c’est l’inquiétude la plus totale dans l’entourage immédiat et les rentiers du gouvernent marocain. Même la diplomatie de ce pays est en perte de vitesse, si bien que ses relations avec son voisin espagnole est de plus en plus compliquée ces derniers temps. Mercredi passé, 2 500 migrants avaient fait de même lors de la tentative de passage la plus massive jamais enregistrée dans cette enclave, qui constitue, avec Ceuta, la seule frontière terrestre de l’UE avec l’Afrique. Près de 500 y étaient parvenus.

    À environ 6 h aujourd’hui mercredi 03 mars, le commandement de la Garde civile a vu un groupe d’environ 1 200 migrants s’approcher de la clôture, a indiqué la préfecture de Melilla dans un communiqué. Après avoir « débordé » sans problème les forces de sécurité marocaines, ils ont commencé, vers 7 h 25 (6 h 25 GMT), à franchir la clôture , lançant des pierres et utilisant des crochets et des bâtons contre les forces de sécurité, a-t-elle ajouté. Nous estimons qu’environ 350 sont entrés dans la ville, a poursuivi la préfecture. Melilla et l’autre enclave espagnole de Ceuta, située à près de 400 kilomètres plus à l’ouest, constituent les seules frontières terrestres de l’Union européenne en Afrique. Pour cette raison, elles font régulièrement l’objet de tentatives d’entrée de la part de migrants clandestins cherchant à rejoindre l’Europe pour fuir la guerre ou la pauvreté après avoir traversé une partie de l’Afrique jusqu’au Maroc.

    Le gouvernement espagnol a encore haussé le ton contre le Maroc, accusé d’« agression » et de « chantage ». De son côté, l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) avait fait elle aussi état mercredi d’une trentaine de migrants blessés, dont trois ou quatre grièvement. Selon l’AMDH, 250 migrants ont été arrêtés jeudi et placés dans un centre de jeunesse, transformé en centre de détention, dans la ville marocaine de Kariat Arekmane, et seront ensuite éloignés par les autorités de la zone. En parallèle, le Maroc a exprimé sa colère, après l’annonce du G4, que forment quatre pays à savoir l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Éthiopie. Selon des journaux échos du pouvoir, ces nations seraient connues pour leurs positions hostiles vis à vis du Royaume chérifien. C’était pourtant un regroupement informel à but diplomatique, lancé à Bruxelles, en marge du dernier sommet de l’Union européenne-Afrique, le G4 devait être réactivé au sein de l’Union africaine. Il avait pour but de coordonner, analyser, concerter et trouver des solutions aux défis du continent en proposant un mécanisme stratégique qui vise à apporter des solutions pratiques et efficaces aux différents problèmes auxquels l’Afrique est confrontée. Le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Algérie et l’Éthiopie partagent effectivement le même point de vue sur de multiples questions concernant le continent.

    Ils partagent également la même vision de la sécurité au Sahel et surtout au Mali. Le communiqué de la présidence nigériane précise qu’un sommet officiel entre les quatre chefs d’État sera convoqué dans les mois à venir, pour tracer une feuille de route. Selon la presse proche du pouvoir, le Maroc a exprimé son mécontentement mercredi 23 février passé, car pour elle, les quatre pays formant ce groupe seraient selon ces médias, connus pour leurs positions hostiles au Royaume chérifien. Mais qu’en est-il du retour du Royaume du Maroc au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, qui s’est accompagné par la présence au sein de cette instance de l’Union Africaine de six pays, ayant déjà ouvert des consulats au Sahara ? Il s’agit du Sénégal, le Burundi, Djibouti, la République Démocratique du Congo, la Gambie et la Guinée équatoriale. Deux poids deux mesures…

    En réalité, cette diversion est faite pour détourner l’attention internationale des événements qui se déroulent dans la rue marocaine et qui demandent ni plus ni moins le départ immédiat des sbires du pouvoir. Aujourd’hui, les Marocains en pleine désobéissance civile ! Trop c’est trop ! La coupe est désormais par trop pleine dans le royaume. Depuis plusieurs jours, des centaines de milliers de sujets marocains campent nuit et jour dans toutes les villes du royaume chérifien. Comme le montrent de nombreuses vidéos mises en ligne, cette revendication, immédiate et sans appel, devrait être suivie par une autre, encore plus radicale, mais carrément salvatrice, celle du départ du roi Mohamed VI et de son régime makhzenien. Celui-ci incarne en effet la véritable source du mal.

    Ce roi prédateur et immensément riche s’empiffre de la misère et des innombrables privations de ses malheureux sujets. Au Maroc, l’heure de rendre enfin compte a enfin sonné. Ceux qui s’attendaient, à juste titre il faut le dire, à un soulèvement massif contre la trahison par Mohamed et « commandeur des croyants » sic ! de la cause palestinienne, étaient sans doute loin de se douter que c’est la situation sociale, désormais intenable, qui allait jouer le rôle de détonateur final. Dimanche 3 mars, plusieurs centaines de Marocains se sont rassemblés sur le parvis des droits de l’Homme, place du Trocadéro à Paris, pour dénoncer les agissements d’un roi prédateur contre une population victime expiatoire. Il est certain que ces manifestations appelant à jeter à terre ce régime féodal et corrompu, constituent une sérieuse alerte pour le régime de Mohamed VI.

    Selon plusieurs sources recoupées et digne de foi, d’imposantes manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes marocaines durant la nuit de samedi à dimanche 6 mars 2022. Les préoccupations et jeux de pouvoir se cristallisent autour de la succession au trône et la préparation du jeune prince héritier, Moulay el Hassan, 17 ans. Le jeune homme a récemment fait parler de lui en refusant de faire les études universitaires qu’on avait prévues pour lui. La presse espagnole voisine est souvent fort bien renseignée sur ce qui se passe à la Cour du Maroc. Cherchez la mère diront certaines sources proches du Palais, prompts à y voir la main mise de Salma, l’ex épouse du roi. Souvenez- vous qu’elle était passée à la trappe brutalement, sans crier gare, quittant rapidement ses fonctions caritatives et publiques. On l’a sortie comme une voleuse et ses propres enfants l’auront remarqué. D’un point de vue psy systémique, ce n’est jamais bon de bannir ainsi les gens (employés, parents) car c’est créer une sorte de secret de famille qui rebondit à la gueule par la suite… Moulay el Hassan est très attaché à celle qui l’a élevée. Il préfèrerait rester près d’elle. Il s’est inquiété pour elle lors du divorce, la voyant déchue, ostracisée du jour au lendemain. Il n’est donc pas exclu que le jeune prince devenu roi tendrait une oreille attentive à celle qui l’a mis au monde, et la politique du royaume risquerait de changer et de mettre à mal certaines alliances, mais ce pouvoir maternel sur le future roi inquièterait le roi et ses sœurs (qui n’ont jamais adoré Salma). En effet, la succession de M6 devient une question potentiellement imminente. Il pourrait avoir besoin de passer le flambeau rapidement à son fils et le prépare, malgré tous les risques qu’il encoure.

    par Youcef Dris

    Le Quotidien d’Oran, 13/03/2022

    #Maroc #MohammedVI #LallaSala #PriceHéritier

  • Maroc-DGED: Courriers de Hasna Daoudi sur « Le roi prédateur »

    Maroc-DGED: Courriers de Hasna Daoudi sur « Le roi prédateur »

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Le roi prédateur;, Eric Lqurent, Catherine Graciet, Makhzen, économie, pillage, monopole,

    Sous le titre « LE ROI PREDATEUR » (Le Seuil), les auteurs Catherine Gracier et Eric Laurent expliquent qu’ils se sont appuyés sur des sources divisées en trois catégories : des hommes proches du Palais ou du premier cercle gravitant autour du Roi ; des experts pour déchiffrer « l’opacité des affaires royales » dans les secteurs tels que l’agriculture, la finance, etc., et des politiques qui connaissent certains domaines sensibles.

    « A l’exception de cinq d’entre eux, ils ont tous exigé » l’anonymat, précisent-ils. « Les excès du roi sont protégés par une omerta que nous avons décidé de briser avec ce livre. Nous démontons non seulement les mécanismes d’un système, mais aussi les ressorts psychologiques internes qui ont transformé le prétendu «+ roi des pauvres+ en un véritable +roi prédateur+ », annoncent-il s dans leur avant-propos.

    Selon les auteurs, contrairement au roi défunt qui pourtant aimait le luxe et les dépenses somptuaires, et pourtant jamais il n’apparut dans le classement des plus grandes fortunes, son fils, en moins de dix ans de règne, a accompli ce bond quantitatif à travers une sorte de hold-up sur l’économie marocaine : « Une prise de contrôle de tous les secteurs clés, un coup d’Etat économique larvé où l’apparence de légalité s’est employé à masquer l’ampleur de l’arbitraire (…) Le secteur économique marocain ressemble désormais à un village Potemkine qui dissimulerait les prédations royales (…) L’enrichissement effréné du souverain et de quelques hommes à son service peut avoir des conséquences politiques incalculables, au moment où la population est touchée de plein fouet par une crise qui l’appauvrit et fragilise les classes moyennes».


    Les auteurs se livrent à une comparaison entre le roi défunt Hassan II et le Roi Mohammed VI et estime que feu Hassan II se désintéressaient fondamentalement des questions économique parce qu’il était omniprésent dans le champ politique même s’il était attentif à ses intérêts financiers. « Son successeur, lui, demeure une véritable énigme politique (…) il apparaît se désintéresser de la politique comme de son pays. En revanche hyperactif dans le contrôle de ses affaires, il semble regarder le Maroc comme un marché captif soumis à son bon vouloir (…) ». « (…) C’est ainsi que le souverain marocain et ses proches conseillers pratiquent cette forme dégradée du pouvoir par l’abus permanent ».
    Les auteurs poursuivent un peu plus loin : « L’absolutisme royale d’Hassan II était résolument politique et visait à assurer la pérennité de la monarchie. L’absolutisme de Mohammed VI s’exerce, lui, essentiellement dans le domaine de l’économie et ne s’accompagne d’aucune stratégie politique pour assurer l’avenir de la dynastie qu’il incarne ».

    Ils évoquent en premier les « Subventions du Roi et de la Cour », la prise en charge des douze palais royaux par le Trésor public à hauteur de 1 millions de dollars par jour, le coût des déplacements à l’étranger, et comment des stratagèmes furent utilisés depuis des décennies pour épargner les ressources royales.

    Concernant les domaines royaux, les auteurs avancent que les produits de ces domaines issus des meilleures terres du pays bénéficient de la priorité à l’exportation, au détriment des autres produits marocains, et fournissent les palais au prix fort par le truchement du Ministère de la maison royale, donc de l’Etat marocain.


    Les auteurs écrivent que pour comprendre le coup d’Etat économique et financier auquel s’est livré le roi Mohammed VI suppose d’abord de bien cerner sa personnalité et les relations conflictuelles qu’il a entretenues avec son père.

    L’un des auteurs, Eric Laurent, avance que le roi Mohammed VI, alors prince héritier, ne semble pas avoir été l’enfant préféré de son père. Il raconte un tête-à-tête avec le roi défunt : « En ces heures, comme si le temps lui était compté, il multiplia confidences et petites phrases. Lorsque je lui demandai : +Est-ce rassurant pour vous de savoir que votre succession se déroule de façon stable ?+ Il répliqua d’une voix cinglante : +Jusqu’au bout je m’interroge, et malgré les apparences mon choix n’est toujours pas définitivement arrêté…+ Il marqua alors une pause pour mieux accroître son effet et ajouta : +Je ne voudrais pour rien au monde que ce pays soit victime d’une erreur de chromosome+ ».
    « La formule était évidemment d’une violence inouïe, mais, impassible, il me regarda la noter, sans me demander de l’atténuer ». (Suivra..)

    Hasna Daoudi, 13/02/2012


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    Dans leur livre, les deux auteurs consacrent une grande partie à l’ONA, à ses opérations boursières et à ses différents dirigeants commandés directement par Mounir Majidi, réputé « homme sans scrupules ».
    Selon les auteurs, au début du règne du roi Mohammed VI, le holding royal ONA va très mal et pâtit de la stratégie désastreuse de Mourad Chérif. En 2001, le cours de Bourse de l’ONA chute de 40 % et le holding plie sous un endettement record.
    Driss jettou est nommé à la tête de l’ONA mais n’aura pas le temps de mettre en œuvre sa stratégie, celle d’opter pour des participations minoritaires dans de nombreux sectaires au lieu de participations trop voyantes. Mounir Majidi, prend le contrôle. Il est alors épaulé par son « mauvais génie », l’illustre inconnu Hassan Bouhemou, qualifié par certains d’homme impitoyable qui entend se faire une place au soleil de la monarchie.

    Selon les auteurs, les deux hommes consolident leur pouvoir en 2003 quand Mounir Majidi livre au roi Mohammed VI une « information stupéfiante » : la France mettait à profit le début de son règne pour développer un vaste complot dont l’objectif était tout simplement la prise de contrôle de l’économie marocaine. Et notamment l’ONA. La prétendue information était sans fondement. Le roi, selon les auteurs, fut ainsi informé que les Français avaient même déjà choisi leur homme pour l’installer à la tête de l’ONA quand ils auraient gagné la partie : Hassan Bernoussi.

    Les auteurs poursuivent qu’à partie de 2003, une fois l’ennemi clairement désigné et le roi sous influence, les deux hommes, Majidi et Bouhemou, passent à l’offensive. Leur objectif est d’imposer aux groupes français un nouveau rapport de force reposant sur un principe incontestable: désormais, nous sommes les patrons.


    En 2005, écrivent les auteurs, l’ONA s’attaque au groupe français AXA et en 2006 au groupe Auchan. L’affaire remonta jusqu’à l’Elysée où les hommes d’affaires français sont partis se plaindre.

    Les auteurs racontent qu’entre 2006 et 2007, une autre guerre fratricide agite le sérail. Elle oppose les deux hommes forts du Palais, le « sécuritaire » El Himma, qui tire les ficelles du ministère de l’Intérieur, et le « financier » Majidi, qui gère les affaires royales. Un des épisodes de cette bataille s’est déroulé en 2006 avec, en fond de toile, la France. Choquées par la façon dont certains groupes hexagonaux comme AXA et AUCHAN sont bousculés par les hommes du roi, les autorités françaises se plaignent à Mohammed VI du traitement qui leur est réservé dans le royaume. Mauvais calcul : Mounir Majidi est alors à la manœuvre pour défaire les alliances nouées par certaines filiales de l’ONA avec plusieurs sociétés françaises sous Hassan II. Toutefois en bon adepte du « diviser pour régner », Mohammed VI charge El Himma d’enquêter sur les griefs français. Flairant là une occasion de porter un coup à son rival Majidi, El Himma aurait inflihé, en compagnie du patron de l’espionnage marocain, Yassine Mansouri, un interrogatoire policier en bonne et due forme au secrétaire particulier du roi. Voilà à quoi sont relégués les intérêts français au milieu des années 2000 : à alimenter les jeux de la basse-cour » (page 130 et 131).

    Pour les auteurs, « Le roi voulait accroître ses bénéfices, et surtout de ne plus à les partager avec les groupes français. Son intention était de se tourner vers d’autres partenaires, beaucoup moins à cheval sur le respect des protocoles d’accord et l’application des normes internationales. Des partenaires ayant, dans la gestion des affaires, la même approche que lui : les princes des Emirats, pour qui une « caution royale » suffit à sceller une affaire ».


    Dans un entretien avec l’un des auteurs en novembre 2011 (page 86), Khalid Oudghiri (Les deux auteurs lui consacrent un chapitre sous le titre « Comment on fabrique unn coupable »), « qui fut considéré comme un virtuose de la finance marocaine lorsqu’il créa la banque la plus puissance (elle appartient au roi) Attijariwafabanka , avant d’être victime des intrigues du Palais, résume ainsi la donne : « Mounir Majidi et Hassan Bouhemou dégagent des bénéfices records et se prennent pour des hommes d’affaires. Mais quel est le rapport avec l’économie réelle quand tout cela est guidé par l’arbitraire ? Aussitôt que quelqu’un s’exprime au nom de la volonté royale, personne ne peut s’y opposer ».

    Quant aux indemnités octroyées par Majidi à Oudghriri au moment de son départ de l’ONA et qui étaient de 2,3 millions d’euros, dont le montant était réparti entre trois banques françaises, elles ont provoqué une violente colère du roi à l’encontre de son secrétaire particulier, selon les auteurs.

    « Le roi est un homme assez pingre, et il ne supporte pas que la moindre somme d’argent, fût-elle modeste au regard de ses dépenses et de la fortune royale, soit soustraite au profit d’un homme tombé en disgrâce ».

    Les deux auteurs évoquent entre autreS la CDG et sa banque d’affaires la FIPAR pour servir l’ONA ou encore l’introduction en bourse du groupe ADDOHA ,, qualifiée du plus grand délit d’initié jamais enregistré au Maroc.

    Sous le titre « Comment l’Europe et la France financent les projets royaux », les auteurs écrivent que le roi rafle tous les contrats dans le secteur éolien et vend de l’électricité au Marocains.

    Les auteurs fustigent par ailleurs une France « aveugle, sourde et muette » et ajoutent que « (…) Dans les faits, le soutien mécanique de la France au Maroc traduit la perte d’influence de Paris en Afrique ». Contrairement au Américains qui savent en général tirer la leçon de leurs échecs, les Français, eux, « préfèrent singer le makhzen dans ce qu’il de plus vil : l’attitude du serviteur qui ne bronche jamais et acquise en permanence ».

    Hasna Daoudi, 13/02/2012

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    « L’héritage d’Hassan II serait partiellement confisqué par Mohammed VI »

    Sous le titre « Le roi prédateur », les auteurs Eric Laurent et Catherine Graciet prétendent que les rapports entre le roi, son frère et ses sœurs ne sont pas vraiment sereins et avancent que le prince héritier s’est mué en roi ombrageux, peu disposé à composer s’appuyant en cela sur les déclarations de Moulay Hicham, selon lesquelles Mohammed VI qui a été maltraité et écrasé par son père en en rajoute dans le respect et l’exercice de ses prérogatives.

    « Un désir de revanche qui serait à l’origine d’une crise majeure. Dans un système où tout ce qui a trait à la famille régnante est soigneusement occulté, il s’agit du secret le mieux gardé : douze ans après sa mort, l’héritage d’Hassan II serait partiellement confisqué par Mohammed VI. Le frère et les sœurs du souverain n’auraient perçu de cette fortune considérable que la part concernant les propriétés, les terrains et les biens immobiliers. Le roi aurait conservé tout le reste de l’héritage, c’est-à-dire un montant très certainement colossal. Une attitude déconcertante mais révélatrice, qui illustre une nouvelle le rapport stupéfiant que l’homme entretient vis-à-vis de l’argent mais aussi…de son père disparu ».

    « Lalla Meryem et la couverture médicale en France »
    Selon les auteurs, « Mohammed VI demeure un personnage déroutant, à la psychologie difficile à cerner, et qui semble se repaître de la domination sans partage qu’il exerce sur les autres membres de sa famille ».

    Ils racontent que le roi ayant rencontré son cousin Moulay Hicham sur une plage du nord du Maroc, lui aurait adressé un bras d’honneur.

    Puisant dans les rumeurs, les auteurs racontent également que le gouverneur de la Banque centrale du Maroc aurait entrepris toutes sortes de démarches pour que la sœur du roi, SAR la princesse Lalla Meryem puisse obtenir en France une couverture médicale. Le responsable de la BC l’aurait justifié par des difficultés, toutes relatives sans doute, que la princesse rencontrerait.
    Pendant ce temps, poursuivent les auteurs, « le roi assouvit ses caprices ».

    Hasna Daoudi, 14/02/2012

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    FUSION ONA-SNI
    Les auteurs du livre « Le roi prédateur » se sont longuement penchés sur la fusion, en mars 2010, de l’ONA et la SNI qualifiée de « véritable tour de prestidigitation » avec comme objectif « escamoter aux regards trop curieux la puissance économique du roi et lui permettre d’échapper à tout contrôle ».
    Ils écrivent que la banque conseil Lazard qui a accompagné cette opération a omis de préciser dans son rapport de 500 pages que les deux entités appartenaient au Roi. Autre motif surprenant, poursuivent-ils, c’est le géant ONA qui est absorbé par son holding SNI, structure plus modeste et endettée.

    Cette opération aurait coûté près de 24 MILLARDS de DH au groupe royal, si des partenaires historiques étrangers n’étaient venus spontanément alléger le montant de la facture (Danone, Axa, Lafarge, Banco Stantander), selon les auteurs qui ajoutent que cette coopération continue de faire grincer les dents à Paris.
    Les auteurs citent un responsable français proche du dossier qui dit que le Maroc « ne sera plus un eldorado pour les entreprises françaises, qui seront désormais soumises aux pressions de l’entourage royal », ajoutant encore que plusieurs proches du dossier confirmeront que les sociétés françaises se sont fait « tordre le bras » pour entrer ou rester dans le capital de la nouvelle entité.
    « Il est clair également que le nouveau mastodonte en train de naître sera l’interlocuteur incontournable de tous les investisseurs étrangers désirant s’implanter au Maroc. Mais qui a encore envie ? ».

    Autre avantage, poursuivent-il, la nouvelle entité en se retirant de la Bourse échappe à toutes les règles et contraintes de transparence et pourra investir librement où elle veut. « Désormais, la pieuvre royale pourra étendre ses tentacules à l’abri des regards. Seul mystère : comment cette opération a-t-elle été financée, côté Palais ? » .

    « (…) Bref, cette fusion a été conçue comme une véritable cascade d’absorption de plus gros par le plus petit. Le géant ONA est absorbé par la modeste SNI, et le nouvel ensemble est à son tour aspiré par une minuscule entité inconnue de tous, Copropar (une coquille d’un vide impressionnant, détenue à 40% par quatre fonds qui fleurent bon l’offshore (…) Ce flou n’a pas empêché l’autorité de marchés d’accorder son feu vert à une fusion d’une ampleur considérable (22 milliards de DH), menés par des structures en apparence dépourvues des fonds nécessaires et dont les propriétaires sont inconnus».

    Autre pont surprenant, écrivent-ils, l’emprunt émis pour financer l’opération a été souscrit par toutes les organisations institutionnelles du pays, compagnies d’assurances, CDG, caisses de retraite et banques.
    Selon les auteurs, les 32 millions de Marocains ne sont plus seulement des sujets du souverain mais aussi ses clients : électricité, téléphonie, alimentation, etc. « Une forme habile et insidieuse de ce que d’aucuns nomment le +nouvel impôt royal+ Un système économique non pas « étatisé » mais +royalisé+. Le Maroc est bel et bien devenu un cas unique. La plupart des dirigeants pillent leur pays en confisquant à leur peuple les richesses. Au Maroc, c’est le peuple qui, chaque jour que Dieu fait, enrichit le roi en achetant les produits de ses entreprises ».

    Hasna Daoudi, 14/02/2012

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    Voici un extrait du «résumé de l’éditeur» du livre de Catherine Graciet & Eric Laurent qui paraitra chez Seuil en mars prochain avec le titre «LE ROI PRÉDATEUR» et sous-titre «MAIN BASSE SUR LE MAROC» : « »Mohammed VI est désormais le premier banquier, le premier assureur, le premier entrepreneur de bâtiments de son pays. Il y joue un rôle dominant dans l’agro-alimentaire, l’immobilier, la grande distribution, l’énergie et les télécoms. La fortune personnelle du roi du Maroc a quintuplé en dix ans, et le magazine Forbes le classe désormais parmi les personnalités les plus riches du monde […] »» . Remarquons que Mohamed VI n’est pas le premier prédateur de cette maudite dynastie ; il n’est que le 6ème prédateur des Mohamed !….Les souverains Alaoui ont endetté le pays en dépensant les deniers publiques pour satisfaire des besoins personnels qui n’avaient aucun rapport avec les besoins de la nation au point de mettre tout le Maroc sous protectorats étrangers (français, espagnol et international) pour une durée de plus de 40 ans (30 mars 1912 au 2 mars 1956) .

    Le Sultan Youssef (mis sur le Trône par la République Française), arrière grand père du Roi actuel Mohamed 6, a appuyé de tous ses pouvoirs civil, militaire et religieux la guerre menée par la France et l’Espagne contre le patriote Abdel Karim Khattabi et son peuple du Rif, guerre qui a fait plus de 300 000 victimes civiles.

    Le Sultan Ben Youssef (mis sur le Trône par la France), a vu assassiner des marocains sur les marches de son palais de Rabat par des agents de ses services de sécurité ; parmi ses crimes contre l’humanité, la guerre du Rif dirigée par le Prince Hassan (future H2) et celle du Sahara (connue sous le nom Opération Écouvillon) .

    Quant à H2, ses crimes ne peuvent être tous connus 12 ans après sa mort tellement il en a commis ! Guerre contre le Peuple du Rif avec utilisation de bombes au NAPALM ; enlèvements et assassinats d’opposants politiques dont le plus connu est celui de Ben Barka ; crimes et assassinats divers dont TAZMAMART, tristement célèbre parce que l’une des victimes était mariée à une citoyenne américaine !…Emprisonnement des membres de la famille OUFKIR dont des enfants et bébé !…Assassinats maquillés en accidents de voitures ; vente de prisonniers politiques à des chefs d’État criminels !…Des livres de quoi remplir une bibliothèque ont été écrits sur le sujet !…

    Le Trône a détruit nos cultures traditionnelles, nos artisanats millénaires, nos systèmes ancestraux de solidarité sociale : LE TRÔNE NOUS A RÉDUIT À VIVRE DES DÉTRITUS des sociétés occidentales à qui il a vendu nos richesses et nos âmes !…

    Les ALAOUI, qui étaient bien installés au pouvoir depuis 125 ans lorsque les USA sont nés avec une Constitution PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE (We are, the people…) avaient eu TOUT LE TEMPS QU’IL FALLAIT pour doter Leur MAROC de LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE !….237 ans après la promulgation de la constitution américaine, regardez ce que Mohamed VI a OSÉ OFFRIR comme constitution à son « PEUPLE CHÉRI » : UNE HONTE !…Non, le temps des monarchies constitutionnelles et des États islamiques pour les pays arabo-musulmans est bel et bien TERMINÉ !

    C’est le temps où JAMAIS d’abattre le régime ! L’environnement national et international est des plus favorables. Si les marocain(e)s ratent cette occasion en or, il(le)s se condamnent à un autre 14 siècles de régressions.

    « Les jeunes Turcs» ont bien détruit « Khilafat AL-MOUMINIYNE» !…Pourquoi les marocain(e)s ne pourraient-il(le)s pas DÉTRUIRE le pouvoir d’un Amir Al Moueminiyne ?(Calif est SUPÉRIEUR à Amir Al Mouminine).


    Il est vrai cependant que ce n’est pas la même histoire; mais JAMAIS L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL & NATIONAL n’ont été aussi favorables à une telle entreprise : Abolir la monarchie qui gangrène le pays entier et sur tous les plans. C’est le temps ou JAMAIS D’AGIR !
    À BAS Mohamed VI, L’ASSASSIN & TORTIONNAIRE DES MUSULMAN(E)S !
    GLOIRE AUX MARTYRS DU 30 mars 1912 au 30 mars 2012


    http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fvoxmaroc.blog.lemonde.fr%2F2012%2F02%2F10%2Fle-roi-predateur-un-livre-qui-fera-trembler-le-trone%2F&h=wAQH0XlBjAQGtcyq7v_I1pfF19chw-6fB_KphU6jSWL-tsA

    Le roi prédateur, un livre qui fera trembler le trône
    voxmaroc.blog.lemonde.fr
    En mars sort chez le Seuil un nouvel opus sur Mohammed VI : Le roi prédateur, signé Catherine Graciet (ex journaliste au Journal hebdomadaire et à Bakchich) et Eric Laurent, interviewer de Hassan II et auteur du livre Mémoires d’un roi.

    Hasna Daoudi, 15/02/2012

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    Bonjour Mourad,
    Eric Laurent a fait fortune en publiant des livres contre ceux qui apparaissent comme les puissants. Avec son livre « Le roi prédateur », il est sûr qu’avec un tel ramassis d’accusations, il vendra bien.
    Cela fait une dizaine d’années qu’il sort à intervalle régulier un brûlot. Dans ses pseudo-enquêtes, il accumule tous les soupçons possibles pour crier à un gigantesque complot, que ce soit sur le 11 Septembre, la Guerre en Irak, la réélection truquée de G.W.Bush, le plan de Bush pour bombarder l’Iran à coup de bombes nucléaires, la face cachée du pétrole et plus récemment celle des horribles banques.
    Resté proche de Driss Basri jusqu’à la mort de ce dernier, il a puisé dans le caniveau des revanchards pour alimenter son livre.
    Sa proximité avec Driss Basri, alors superpuissant ministre de l’Intérieur, avec tous les « privilèges » diverses et variés dont il a bénéficié à l’époque sont bon à être exhumés…
    Hasna Daoudi, 15/02/2012

  • Un livre derrière un conflit entre le Maroc et El Pais

    Un livre derrière un conflit entre le Maroc et El Pais

    Un livre derrière un conflit entre le Maroc et El Pais – Espagne, Ignacio Cembrero, Eric Laurent, Catherine Graciet, Mohammed VI, Makhzen,

    L’annonce de la publication du livre « Le roi prédateur » a provoqué un tollé dans les rangs du Makhzen. Les explications dans cette dépêche rédigée par Dominique Lagarde, une journaliste proche du Makhzen:

    Maroc: Le goût des affaires

    La monarchie marocaine est malmenée, ces temps-ci, par les maisons d’édition françaises. Après Paris-Marrakech (Calmann-Lévy, voir L’Express du 25 janvier), de Jean-Pierre Tuquoi et Ali Amar, le Seuil s’apprête à publier, le 1er mars, Le Roi prédateur, de Catherine Graciet et Eric Laurent, un ouvrage consacré à la fortune du roi et au rôle des holdings royaux dans l’économie. Avant même sa parution, il met en émoi la cour. Au fil des pages, les auteurs dénoncent une « entreprise prédatrice », largement orchestrée, selon eux, par le secrétaire particulier du roi, Mounir Majidi, au service de l’insatiable appétit d’un souverain qui aurait, plus que tout, le « goût des affaires ». Un réquisitoire sévère mais étayé sur ce qui constitue sans doute le principal talon d’Achille de la monarchie.

    L’Express, 23/02/2012

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    Le journal espagnol El Pais est accusé de complot pour avoir reçu en premier une copie du livre

    Coup de poignard espagnol dans le dos de la France
    Ignacio Cembrero et El Pais viennent de prendre la presse française de court en publiant ce dimanche les bonnes feuilles du livre d’Eric Laurent et de Catherine Graciet consacré à la fortune du roi. D’après des sources bien informées à Paris, la publication-surprise des bonnes feuilles d’un livre qui n’est pas encore sorti en France et dont aucune traduction en langue espagnole n’est envisagée pour le moment vise surtout à nuire aux intérêts français au Maroc. Le livre écrit par le duo Eric Laurent et Catherine Graciet n’apporte rien de nouveau concernant la fortune du roi, mais s’attaque plutôt aux intérêts économiques de la France au Maroc. Ces mêmes sources affirment que se sont les « amis » marocains de Catherine Graciet qui sont à l’origine de la fuite dans El Pais tout en faisant remarquer que depuis quelques temps, certains cercles mécontents du réchauffement spectaculaire des relations maroco-espagnoles essaient à la fois de nuire ce rapprochement entre les deux pays. Ils essaient également de faire en sorte à ce que l’Espagne supplante la France comme partenaire stratégique su royaume du Maroc.

    Goud

    Une dépêche d’Assabah va dans le même sens:

    Ignacio Cembrero, journaliste du journal « El PAÍS », s’est approprié du livre écrit par le français Eric Laurent et la journaliste Cathérine Graciet, connue pour sa position hostile au système monarchique, dans une nouvelle tentative d’offenser le Royaume. Cembrero a publié un article sur le contenu du livre qui n’a eu aucun acceptation en France parce qu’il est composé d’articles de vieux articles de presse qui ont été publiés en France y compris une série d’informations fausses et trompeuses. Cembrero cherche à tout moment l’occasion d’écrire sur le Maroc en prétendant qu’il est un expert dans les affaires marocaines.

    AS SABAH (Quotidien de Casablanca, le 27 février 20102) 

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    Texte de l’article incriminé:

    El rey depredador : Los periodistas franceses Cathérine Graciet y Éric Laurent ofrecen la cara desconocida de Mohamed VI

    Dans le classement 2009 des monarques établi par le magazine Forbes, le roi du Maroc Mohammed VI a fait une apparition surprise en septième position, avec une fortune évaluée à 2,5 milliards de dollars. Il devance des rivaux apparemment plus riches, comme l’émir du Qatar, dont le sous-sol regorge de pétrole et de gaz, et le Koweït, dont la fortune est, selon Forbes, six fois inférieure à celle du dirigeant marocain.

    En 2009, la crise financière a durement touché tous les revenus, y compris ceux des plus riches. Pourtant, Mohammed VI, dont la fortune a doublé en cinq ans, semble mystérieusement épargné par ce sort puisque Forbes l’a placé en tête de la liste des personnalités ayant augmenté leur richesse en 2008.

    Dans le rapport sur le développement humain 2007-2008 du Programme des Nations unies pour le développement, le Maroc est classé 126e sur 177 pays. Le taux de pauvreté du pays est de 18,1 %. Pire encore, plus de cinq millions de Marocains vivent avec 10 dirhams par jour, soit un peu moins d’un euro, et le salaire minimum légal ne dépasse pas 55 dirhams (5 euros) par jour.

    Le classement établi par Forbes ne donnait qu’un pieux aperçu de l’étendue d’une fortune réelle bien plus importante. Surtout, elle a passé sous silence ou ignoré les méthodes utilisées pour accumuler ces richesses. Il a lié la fortune du roi à la hausse du prix du phosphate, dont le Maroc est l’un des principaux exportateurs mondiaux. Il s’est trompé dans son raisonnement.

    Le pays a toutes les apparences d’un système économique normal et, à certains égards, même sophistiqué : banques, entreprises, secteur privé, etc. C’est une réalité dont il faut parler dans le passé. Le secteur économique marocain ressemble à un village Potemkine qui cache la prédation royale.

    Depuis quelque temps, le roi est le premier banquier, assureur, exportateur et agriculteur du pays. Il contrôle également le secteur agroalimentaire, la grande distribution commerciale et l’énergie. L’enrichissement effréné du souverain et de certaines personnes à son service peut cependant avoir des conséquences politiques incalculables lorsque la population est touchée de plein fouet par une crise qui l’appauvrit et affaiblit les classes moyennes. (…)

    Une rapide comparaison avec d’autres monarchies, à commencer par les monarchies constitutionnelles, montre que nous sommes aux antipodes de toute éthique démocratique : peut-on imaginer la reine d’Angleterre ou le roi d’Espagne à la tête des plus importantes institutions financières, industrielles et agricoles de leur pays, qui fonctionnent en situation de monopole peu ou pas déguisé ?

    Attentif à ses propres intérêts, Hassan II a toujours veillé à ce que la famille royale, à commencer par lui-même, bénéficie d’importants revenus financiers. Omniprésent dans la sphère politique, il était fondamentalement désintéressé par les affaires économiques. Son héritier reste une véritable énigme politique : inexistant sur la scène internationale, souvent absent de la scène nationale, il n’a jamais accepté d’être interviewé par un journaliste marocain, n’a jamais donné de conférence de presse et semble se désintéresser de la politique comme il le fait dans son pays. Il est, en revanche, hyperactif lorsqu’il s’agit de contrôler son entreprise. Il semble considérer le Maroc comme un marché captif soumis à sa volonté. (…)

    Cette prédation autarcique révèle un aveuglement surprenant lorsque l’histoire s’est mise en marche dans le monde arabe. La dénonciation de la corruption était au cœur des slogans scandés par les personnes qui ont fait tomber les régimes autoritaires en Tunisie, en Égypte et en Libye. Les récentes manifestations au Maroc ont désigné deux proches collaborateurs du roi [Mounir Majidi, secrétaire particulier de Mohamed VI, et Fouad Ali el Himma, un ami d’école] et stratèges de sa prise de contrôle de l’économie et de la politique du royaume.

    Dans un monde aussi scrupuleusement codifié et édulcoré que celui du Maroc, ces attaques visent en fait la personne du souverain, car l’attaquer de front serait un sacrilège. (…)

    En 2009, le revenu annuel par habitant au Maroc était de 4 950 dollars, soit la moitié de celui des Tunisiens et des Algériens. Ce pays pauvre à l’État faible est pourtant une source inépuisable de satisfaction pour le roi. En s’appropriant la part du lion de l’économie du pays, il augmente sa fortune personnelle déjà immense tandis que le modeste budget de l’État prend en charge toutes ses dépenses. Règle numéro un : le souverain et sa famille ne paient pas d’impôts. Règle numéro deux : l’opacité et le silence sont la règle en la matière, et cette très généreuse  » couverture sociale  » accordée au monarque et à ses proches n’est pas contestée. (…)

    Mohammed VI reçoit un salaire mensuel de 40 000 dollars en tant que roi (…), soit deux fois plus que celui du président américain ou français. Les pensions et salaires royaux, qui s’élèvent à 2,5 millions d’euros par an, comprennent les émoluments versés au frère du roi ainsi qu’à ses sœurs et aux princes apparentés. On ne sait pas un mot de la ventilation de cet objet. Tous les membres de la famille royale reçoivent également des émoluments versés par l’État marocain pour leurs activités officielles, qui sont généralement assez modestes. La générosité du contribuable marocain, dont la coopération est sollicitée, permet à son tour de payer celle du roi. 31 millions d’euros (310 millions de dirhams) sont donnés au souverain pour être redistribués comme il l’entend, sous forme de dons ou de subventions. C’est une somme dont l’utilisation échappe à tout contrôle, même si l’on sait qu’à l’époque d’Hassan II, elle servait, en partie, de fonds reptilien pour s’assurer les faveurs de certaines personnalités politiques, marocaines ou étrangères, et pour récompenser, pour leur fidélité, cette étrange tribu française des « amis du Maroc » composée de journalistes, d’universitaires, de médecins, d’avocats, d’anciens chefs des services secrets… (…)

    Les dépenses des 12 palais royaux disséminés dans le pays, en plus d’une trentaine de résidences employant plus de 1 200 personnes, sont également prises en charge par le trésor public, qui dépense un million de dollars par jour. Sur ces 12 palais, seuls trois ou quatre sont utilisés régulièrement par le roi actuel, et beaucoup d’entre eux n’ont jamais été visités par lui. Pourtant, ils sont entretenus avec le même soin vigilant. Les jardiniers, les nettoyeurs et les cuisiniers s’affairent comme si le roi allait apparaître à tout moment, même si l’on sait qu’il est à ce moment précis à l’autre bout du pays ou en voyage à l’étranger.

    Les salariés employés par le palais coûtent au budget de l’État quelque 70 millions de dollars par an. Ils forment une structure pyramidale allant des plus humbles serviteurs du roi jusqu’au sommet, qui comprend le cabinet royal (300 employés permanents), le secrétariat privé du roi, le cabinet militaire, la bibliothèque, le Collège royal, plusieurs cliniques et l’équipe d’entretien du mausolée Mohammed V où sont enterrés le premier roi et son successeur, Hassan II.

    Le parc automobile, quant à lui, dispose d’un budget de six millions d’euros consacré au renouvellement des véhicules utilitaires, mais aussi à l’entretien des voitures de luxe appartenant au souverain. À l’époque de Hassan II, l’invité du palais avait la surprise de découvrir de nombreuses Rolls Royce, Cadillac, Bentley et autres modèles de luxe soigneusement alignés dans les garages royaux. Son successeur, quant à lui, n’a pas hésité à affréter un avion militaire marocain pour transporter son Aston Martin DB 7 au siège du constructeur en Angleterre afin qu’elle soit réparée au plus vite. Il est également un client privilégié de Ferrari, une marque dont il a acheté de nombreux modèles.

    Ses caprices vestimentaires ont également un coût pour le budget de l’État : deux millions d’euros par an. (…) Il s’est fait faire un manteau de laine par un tailleur londonien au coût de 35 000 £. Enfin, un million de dollars est la somme destinée aux soins et à l’alimentation des animaux vivant dans le palais.

    Autre chapitre coûteux de la loi budgétaire : les voyages à l’étranger du roi et de sa cour, qui se sont élevés en 2008 à 380 millions de dirhams (38 millions d’euros). (…) Le Boeing de Sa Majesté est ostensiblement luxueux et a été équipé d’une chambre à coucher, d’un bureau qui fait office de salle de réunion, d’un équipement d’exercice et d’une chaîne stéréo dernier cri. (…) Le Roi est également accompagné de 250 à 300 personnes dans un Boeing 747 et deux Boeing 737-400, plus trois Hercules C-130 pour le mobilier et les bagages. Pour un voyage de trois semaines et 60 heures de vol par semaine, la facture dépasse les trois millions de dollars. (…) Ses voyages officiels à l’étranger sont presque toujours prolongés par un jour férié.

    Un ingénieur marocain, Ahmed Bensedik, a effectué une comparaison rapide sur la base de données officielles. En 2009, le produit national brut du Maroc s’élevait à 90 milliards de dollars et celui de la France à 2,75 milliards de dollars. Malgré cette différence de richesse stupéfiante, le budget du palais royal, dont l’État marocain est responsable, est de 228 millions d’euros, tandis que celui de l’Élysée [la présidence française] est de 112,6 millions. Le montant alloué à Mohammed VI est le double de celui du Président de la République française. Cette différence, déjà importante en soi si on la rapporte au PNB de chacun des deux pays, montre que la monarchie marocaine coûte 60 fois plus cher au budget de l’État que la présidence française.

    Une autre comparaison révélatrice peut être faite, montrant à quel point l’avenir est incertain dans un pays où, selon les Nations unies, 51 % de la population a moins de 25 ans. Si l’on additionne les budgets de quatre ministères – Transport et développement, Jeunesse et sports, Culture et logement, et Urbanisme – ils s’élèvent à 2,26 milliards de dirhams (226 millions d’euros). Cette somme est inférieure au budget du palais royal (…).

    En 2008 (…), 380 millions de dirhams (38 millions d’euros) ont été dépensés pour les déplacements du roi à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Lorsqu’il décide de s’installer pour quelques jours dans la capitale d’une région, la police et la gendarmerie font venir des milliers d’hommes pour surveiller la zone. Si le souverain n’a pas de palais à proximité, les plus belles demeures sont réquisitionnées pour faciliter son séjour et celui de son important entourage de conseillers, ministres et autres courtisans. Des convois en provenance de Rabat ou de Marrakech transportaient les meubles, la vaisselle, les cuisines, mais aussi les cuisiniers et autres personnels de service. (…)

    Cette apparente bonté royale a des effets limités : l’entourage du roi et les autorités de la région cherchent avant tout à lui plaire, quitte à tricher. Après l’inauguration d’un tout nouvel hôpital dans le sud, l’établissement a été fermé après la visite du roi. L’équipement médical n’avait pas encore été commandé, et le matériel qu’on lui a montré a été loué pour l’occasion. (…)

    Les plus proches d’entre eux sont Mohamed Rochdi Chraibi, originaire de Ouazazate, dans le sud du royaume, et Fouad Ali el Himma, qui vient de la région de Marrakech. Tous deux sont fils de familles modestes et sont bien conscients de la chance qui leur a été donnée. El Himma et Chraibi se comportent comme d’éternels rivaux, dont les disputes verbales se terminent parfois violemment. (…) Plus retors et plus prompt à manipuler le roi en montant de sombres intrigues contre ses rivaux, Fouad Ali el-Himma parvient finalement à s’imposer comme le plus proche compagnon de Mohammed VI [puisqu’ils étaient tous deux étudiants au Collège royal]. Au cours de l’été 2011, il est parvenu à mettre hors-jeu, bien que temporairement, un énième rival, Mohamed Moatassim, conseiller royal estimé et juriste de renom. Il a été imprudent et a commis l’erreur de déverser sa bile sur le parti Authenticité et Modernité (AMP) dans une ligne téléphonique interceptée. Le PAM a été créé de toutes pièces par Mohamed VI et piloté par El Himma pour affronter les islamistes du Parti de la justice et du développement.

    Au cours d’une formation de plusieurs années au ministère de l’Intérieur, alors dirigé par Driss Basri, Fouad Ali El Himma a développé un goût pour les informations secrètes. Il ne semble pas avoir laissé un souvenir extraordinaire à son ancien mentor, qui ne l’appréciait pas particulièrement et disait de lui, alors qu’il était déjà en exil à Paris, qu’ »il n’était pas un travailleur acharné car il préférait faire la fête avec le prince héritier » [le futur roi Mohammed VI]. (…)

    Aussi impopulaire que Fouad Ali El Himma, et précédé lui aussi de la mauvaise réputation d’être un homme sans scrupules, Mounir Majidi, secrétaire particulier de Mohammed VI, gère l’immense fortune du monarque. Contrairement à son rival, El Himma, Majidi n’est pas issu du Collège royal mais d’une autre bande tout aussi importante aux yeux du roi : celle de son cousin adoré Naoufel Osman, mort prématurément de maladie en 1992. (…) Mounir Majidi, lui, tremble de peur au moindre changement d’humeur du patron dont les fureurs sont légendaires. Et pas seulement à cause des corrections physiques qu’il inflige de temps en temps. (…).

    Fouad Ali el Himma et le groupe du Collège royal, Mounir Majidi et la bande de Naoufel… Depuis le début de la dernière décennie, les amis de Sa Majesté ont monopolisé tous les postes clés du royaume, sauf ceux du domaine exclusivement militaire.

    El País, 26/02/2012

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    Dans ce mail, le journaliste Ignacio Cembrero dément être derrière cet article

    Note de Karim Bouzida au sujet du livre « Le roi prédateur »

    Note au sujet de la publication du livre de Graciet et Laurent

    ABSTRACT

    La publication du livre « le Roi prédateur », développant un discours négatif, pourrait avoir des visées de déstabilisation politique et économique. Le sujet n’étant pas nouveau, il conviendrait de bien doser les aspects de communication de façon à ne pas lui faire une publicité gratuite ou le crédibiliser. Nous pensons que l’adossement du nom d’Eric Laurent à Catherine Graciet procède par ce souci de « crédibilité » de l’ouvrage, c’est pourquoi ce paramètre est central.

    Tout en évitant toute sur-réaction nous recommandons toutefois un dispositif dont certains éléments sont a déployer dés fin de cette semaine, étant entendu que l’intensité du dispositif (au Maroc et en France essentiellement) restera a calibrer en fonction de l’évaluation qui sera faites de la sortie de l’ouvrage ou de toute autre action imprévue concomitante.

    AXES PRINCIPAUX DE L’EDITEUR

    L’ouvrage prétend être une « enquête » sur les intérêts économiques de la Monarchie. Son résumé mis à disposition par l’éditeur souligne :

    • La fortune personnelle du roi du Maroc a quintuplé en dix ans, et le magazine Forbes le classe désormais parmi les personnalités les plus riches du monde.
    • Par le biais des holdings que contrôle la famille royale, avec l’aide du secrétaire particulier de Sa Majesté et la complaisance de nombre de dignitaires et de valets du pouvoir, c’est à une véritable mise en coupe réglée de l’économie du Royaume que l’on assiste depuis plus de dix ans.
    • Voici ce système, et les hommes qui en tirent les ficelles, pour la première fois mis au jour au terme d’une minutieuse enquête de terrain, d’un examen fouillé des dossiers sensibles, de nombreuses rencontres avec les principaux témoins de cette royale prédation, y compris parmi les proches du Palais
    • Voici comment le souverain d’un des régimes désormais les plus menacés par la vague démocratique dans les pays arabes a transformé ses sujets en clients, l’Etat en machine à subventionner les intérêts de la famille royale, et notre pays en complice d’un désastre politique et moral auquel contribue, à son corps défendant, le contribuable français.

    ANALYSE CONTEXTUELLE

    Saissisant le contexte regional dit “printemps arabe” et avide de paraléllisme pervers , un nombre de réseaux antagonistes a choisi de nuire a l’image des institutions sur deux bases, le champs économique et le champs polititique.

    On constate toutefois que ces réseaux qui s’employent sur le plan national et international ont concentré leurs attaques sur le champs économique .

    Cette concentration trouve son explication dans :

    • Faiblesse des arguments antagonistes sur un pseudo hégémonie de l’institution Royale sur le champs politique, lesquels viennent notament buter sur le train de réformes initié par Sa Majesté trés largement plebiscite au plan international ( discours du 9 mars , referendum constitutionnel, transparence des elections, arrivée de l’opposition parlementaire a la premature, renouveau de la classe partisane, gestion soft des revendications et manifestations…)
    • Volonté antagoniste de nuire a la proximité du souverain avec les couches les plus défavorisées et ses actions de régne contre l’exclusion ( on sent une forte crispation de ces réseaux contre la symbolique de “Roi des pauvres” )
    • Ces réseaux croient en la “solidité de leurs arguments” : classement Forbes, chiffres et statistiques, performances des filiales Sni…
    • Tout pretexte est “bon a prendre” ainsi ces réseaux , appuyés par des relais internationaux et des sites webs Marocains , travestisent et amplifient des actes tels que : le sit in d’ouvriers des domaines agricoles, la cession d’atlas hospitality, la renovation de la residence de Sa Majesté, les protestations d’Imider…
    • Les “mouvements” dits contestataires ( principalement 20 février) ont trés vite montré leurs limites en terme de mobilisation, les dits réseaux, convergeant ici avec Jaoi, s’évertuent a utiliser ce theme en guise de mobile de mobilisation et d’excitation des protestaires a caractére économique et social
    • Pour ces réseaux, decliner sur l’espace public de maniére outrageuse voire injurieuse des elements censés se rapporter a la sphere privée de Sa Majesté est une maniére censée écorcher la sacralité du souverain voire de provoquer une reaction repressive qu’ils ne manqueraient pas d’utiliser fallacieusement.

    ANALYSE SPECIFIQUE A L’OUVRAGE

    L’ouvrage procède d’une volonté manifeste visant à nuire à l’image de la Monarchie dans un contexte de profondes mutations politiques que connait le Royaume couronnant une année réussie de gestion «intelligente et différenciée » des effets du printemps arabe.

    Le choix de la date de parution semble également avoir voulu miser sur un pseudo succès de l’anniversaire du 20 février, ce que le week end dernier a démenti !

    Cette publication intervient aussi dans un contexte particulier dans la vie du groupe SNI qui s’est engagé dans un processus progressif de désengagement d’un certain nombre d’activités stratégiques en vue de développer une nouvelle vocation de fonds d’investissement. De plus, le contexte est marqué par la multiplication des attaques contre les intérêts économiques de la Monarchie, souvent incarnés et la personne du secrétaire particulier de Sa Majesté.

    On peut alors déduire que les auteurs de livre, ou ceux qui les ont inspiré, visent deux objectifs suivants :

    • Déstabiliser politiquement, en cherchant à ternir l’image de Sa Majesté sur un sujet éminemment populiste.
    • Déstabiliser économiquement, la SNI qui a pris le parti de se désengager de certaines entreprises stratégiques mais tout en veillant à garantir une dose pertinente de marocanité dans leur capital.

    La trame de fonds de l’ouvrage sécrète l’idée mensongère qui voudrait que le Souverain « a bien entamé le règne puis se serait laissé allé a une voie de prédation », laquelle thèse a été édictée par nombre de vecteurs des réseaux ( sarah daniel , benchemsi, boukhari…). Le but de cette thèse étant d’opposer une logique de « déviation » a la logique de réforme, de progressivité et de consolidation du règne de Sa Majesté.

    La tonalité, les portraits positifs de quelques acteurs presentés comme “victimes du systéme” ( Hassan bernoussi, Khalid oudghiri, Driss Jettou…) et dans d’autre cas negatifs ( Nekkouche, ali fassi fihri, Sefrioui, Ratib..) semblent etre l’une des techniques sciement utilises depuis prés d’un an pour provoquer “la rebellion des milieu d’affaires marocains” contre “le makhzen”. Cet objectif pervers est d’ailleurs l’un des axes majeurs de la stratégie decline par ces réseaux.

    EVALUATION GLOBALE

    Le sujet n’étant pas nouveau, des groupes intéressés et lobbys, selon leurs convenances, l’ont souvent porté sur la scène publique soulignant plusieurs « griefs » et mettant en exergue de pseudo « anomalies ».

    C’est pourquoi il conviendrait d’évaluer de façon analytique la portée des informations, voire révélations contenues, dans le présent ouvrage. Du réchauffé ? de l’inédit ? de la pertinence ?…

    Cette évaluation permettant de calibrer de manière adéquate la posture et l’intensité de la communication (voire le plan médias) qui pourrait être mise en œuvre pour contrer les risques éventuels.

    Au vu de l’évaluation faite a la lecture de l’ouvrage il s’avère que la plupart des sujets évoqués relèvent du « réchauffé » agrémenté de témoignages , de citations en off et de chiffres censés donner du relief et de la crédibilité.

    Au titre des témoignages « inédits » dont se prévalent les auteurs de l’ouvrage on relève une forte volonté de s’appuyer sur les déclarations de khalid Oudghiri , cette insistance semblait vouloir donner du souffle et de la convergence a l’ouvrage d’Oudghiri qui était annoncé dans les médias .Les auteurs de cet échafaudage n’avaient pas anticipé la grâce Royale.

    Ceci est d’autant plus vrai qu’il est fort probable que la présence d’Eric Laurent en tant que co-auteur n’aurait pour autre objectif de co-signature que de crédibiliser les écrits de Catherine Graciet. En effet, cette dernière s’est, depuis toujours, attaquée aux questions économiques traitées dans ce livre1.

    De plus le fait que le livre soit signé par un journaliste perçu initialement comme ami du Maroc (ayant publié un livre d’entretiens avec feu Hassan II), cela encouragera la comparaison pernicieuse du type : « Sa Majesté Mohammed VI est beaucoup moins raisonnable que son défunt père en matière de prédation économique ».

    AUTRES MENACES A ANTICIPER

    Des extraits de ouvrage ne manqueront pas d’être médiatisés et amplifiés par des relais et supports connus pour leur antagonisme, ce qui ne constitue pas une menace en soit, toutefois nous nous permettons d’anticiper les risques paralélles suivants :

    • Une « contagion de l’espace de coalition autour des thèmes du livre vers des acteurs institutionnels plus crédibles :
    • Partis politiques ( Psu, membres du pjd tels Hamieddine, et plus gravement une partie de Usfp qui se cherche une place d’opposition , cf positions contre Fc com…) ou élus locaux voire nationaux ( Tarik kabbaj , Khairat ou Daidaa en questions orales…)
    • Le conseil de la concurrence qui cherche a imposer son positionnement et qui peut être mu par un sens militant de son président
    • Des leaders d’opinion en France ou au Maroc ( exemples : guy Bedos sur Moumni ou Berrada sur Tgv…)
    • Des organisations nationales ou internationales types collectif anti tgv, transparency…
    • Des personnes politiques françaises avides de thémes électoralistes pour la présidentielle et désirant marquer la rupture ( type Arnault de Montebourg,josé bové,marine le Pen…)
    • Une « contagion de l’espace de coalition autour des thèmes du livre vers des acteurs économiques :
    • leaders d’opinion économiques nationaux ( type miloud Chaabi, membres de la Cgem, fédération ou chambre professionnelle…)
    • entreprises nationales ou internationales s’estimant victimes ( exemples : Savola, Copag, concurrents de Nareva…)
    • Une « contagion de l’espace de coalition autour des thèmes du livre vers des zones géographiques ou populations cibles : région d’Imider ou tout autre bassin minier, zones limitrophes aux domaines agricoles royaux, acteurs de la filière laitière, agriculteurs partenaires Cosumar, région d’exploitation source thermale sidi harazem….
    • Un montage d’opérations de marketing négatifs type appels a boycotter produits danone , marjane ou addoha…

    RECOMMANDATIONS

    Une sur-réaction donnerait de la visibilité voire une certaine crédibilité a l’ouvrage mais nous recommandons toutefois de :

    Maintenir une veille permanente médiatique et

    non médiatique afin de calibrer parfaitement toute réaction

    décliner médiatiquement et objectivement des éléments

    témoignant de la subjectivité et la non crédibilité des 2 auteurs

    ( voir pistes plus bas) et de leurs sources ( ahmed Benseddik !!!)

    et ce avant la parution

    positionner aux yeux de l’opinion publique nationale, quelques jours

    avant la parution ,l’ouvrage comme étant une somme de faux scoops et de basse littérature ( a l’exemple de l’article ci-joint de Tourabi qui était paru sur Goud la veille de la sortie du livre d’ali Ammar et en a considérablement réduit la portée)

    Utiliser , si besoin est, un axe fort de vulnérabilité de l’ouvrage ;

    il prend ouvertement la défense des intérêts économiques Français !!!.

    Il serait alors pertinent d’exploiter le dernier livre de Laurent contre les délocalisations ( ie Renault a Tanger )

    voire la récente prise de position de Lydec qui refuse de s’acquitter de ses dettes a Casablanca

    ELEMENTS A CHARGE CONTRE LES AUTEURS

    Eric Laurent

    1. Il était de 1979 à 1980 conseiller de Jean-Jacques Servan-Schreiber frère de Jean-Louis Servan Schreiber (Telquel).
    2. Un article de l’Express daté du 5 octobre 2010 annonce l’association entre Backchich, Eric Laurent et Khadija Mohsen Finan, pour le lancement de la lettre du Sud, un site payant spécialisé dans le monde arabe.

    – Avec tout ce que supposeraient ces relations avec des milieux hostiles.

    1. Publications de livres à forte portée sensationnelle, « La guerre des Bush » en janvier 2003, « Le monde secret de Bush » en mai 2003, « La face cachée du 11 septembre » en 2004, « La face cachée du pétrole » en 2006, « Bush, l’Iran et la bombe, Enquête sur une guerre programmée  » en 2007, « La Face cachée des Banques. Scandales et révélations sur les milieux financiers » en 2009.

    – Cette attitude populiste cache une logique mercantile en adoptant de grotesques raccourcis analytiques et en puisant dans la théorie du complot. Le présent livre s’inscrirait dans cette même logique

    1. Publication d’ouvrages à forte doses de complaisance, « La mémoire d’un Roi » entretiens avec Hassan II en 1993, « Les chemins de ma vie » entretien avec Henri Konan Bédié en 1999.

    – Prédisposition à la complaisance dans un objectif mercantile

    1. Publication en 2011 d’un livre intitulé « Le scandale des délocalisations » développant des positions extrémistes sur le nationalisme économique, s’attaquant ainsi à la délocalisation bénéfique, en l’occurrence, aux pays du sud notamment le Maroc.

    – Cet élément pourrait être mis en exergue pour étayer les objectifs de déstabilisation économique, particulièrement à l’occasion du contexte médiatique français à l’aune de l’ouverture de la nouvelle usine Renault.

    1. Déclarations en 2009, à l’occasion des dix ans de l’intronisation de Sa Majesté Mohammed VI, sur un projet de livre recensant des propos inédits de Feu Hassan II qu’il lui aurait confié ne demandant leur publication qu’après une décennie.

    – Il s’agissait, manifestement, d’une volonté de rattraper la vague des publications et de faiseurs d’opinions qui sont intervenus durant cette période. La véracité de ces propos peuvent être sujette à caution et démontre le côté intéressé et mercantile de leur auteur.

    Catherine Graciet

    Capitaliser objectivement sur son passé et ses positions systématiquement négatives sur le Royaume et ses institutions.

    Karim Bouzida, 21/02/2012

    (A suivre)

    #Maroc #Espagne #France #Leroiprédateur #Eric_Laurent #Catherine_Graciet

  • Printemps Arabe: Panique à Dar El Makhzen – Maroc leaks-

    Printemps Arabe: Panique à Dar El Makhzen -Maroc leaks- – Mouvement 20 Février, Mohammed VI, RAMID, DGED, Mourad El Ghoul, Yassine, Mansouri, Global Gerson Advisors, Global Intelligence Partners, Mena Media Consulting, Karim Bouzida,

    A l’instar de la Tunisie, la Libye et l’Egypte, le vent de changement connu sous le nom de Printemps Arabe est arrivé au Maroc et il l’a fait dans des circonstances particulièrement difficiles pour les marocains. Au point que tout le Maroc, vit de l’industrie du tourisme sexuel. A Marrakech, les garçons marocains, sans être sollicités le moins du monde, en pleine rue, en plein jour, vous abordent, voire se jettent dans vos bras.

    Si Mohammed VI a bien joué la carte de la « fin des années de plomb » vécues sous la règne de son père, le sanguinaire Hassan II, en promettant d’instaurer la démocratie, balayer les inégalités, installer une vraie liberté, supprimer la corruption et la torture, il a surtout amélioré les méthodes de son père, en s’accaparant, au même temps, de la totalité des ressources du pays à travers l’holding royal ONE.

    En effet, après avoir promis monde et merveilles, liberté et démocratie sont restées comme auparavant  : inexistantes et la pauvreté n’a fait qu’augmenter sous un Maroc géré les copains d’école de Mohammed VI.

    Le seul fait qui le distingue de son père est que Mohammed VI ne raffole pas du travail ni de la gestion de son royaume. Lui, son truc est la belle vie, les voyages et la jouissance de tous les sens au point qu’on l’a nommé « Sa Majetski ».

    Son cousin, Moulay Hicham, connu pour ses positions de gauche, avait prédit une « Révolte du Cumin » au Maroc. Ces prédictions ont semé la panique au palais royal et surtout dans les couloirs de la DGED (Direction Général d’Etudes et documentations) dirigée par l’ami intime du roi, Yassine Mansouri. L’état de nervosité vécu à cette époque a été révélé par les documents confidentiels étalés sur la toile, en 2014, par le hacker qui agissant sous le pseudonyme de Chris Coleman.

    Le 20 février arriva l’inévitable. Les jeunes marocains sont sortis en masse pour revendiquer une monarchie constitutionnelle où le roi règne mais ne gouverne pas. Mourad El Ghoul et Ahmed Charaï son mobilisés. Ils engagent des bureaux de conseils en vue de suivre à la loupe toutes les publications sur le printemps marocain. Ils ne lésinent pas sur les moyens. Aux Etats-Unis, Global Gerson Advisors facture 1.304.127 dollars par an.

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    En France, la boîte Communication&Institutions touche plus de 133.000 euros par an en vue d’assurer le « monitoring » de la France, le Maroc et l’Algérie.

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    Au Maroc, l’ancienne boîte de conseil d’Abdelmalek Alaoui, Global Intelligence Partners, lance les alertes sur les publications de la presse.

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    Au niveau interne, Mohammed VI est conseillé de procéder à une initiative susceptible de contenter la population. Un mois après la première manifestation du Mouvement 20 Février, le roi du Maroc annonce le programme RAMID.

    Dans le but de récolter le maximum de profit de cette initiative, Karim Bouzida, de Mena Media Consulting, propriété de Fouad Ali El Himma, est invité à avancer des prpopositions à ce sujet. Deux notes rédigées par Bouzida ont été trouvées dans la boîte mail de Mourad El Ghoul dont voici le texte intégral:

    A.s Actions de Sa Majesté/ Ramed

    Note actualisée le 9 avril a 13h

    3 sites a Casablanca

    Idées force :

    Le Ramed, concrétisation nouvelle de l’attention particulière de Sa Majesté pour les populations les plus démunies.

    • Le Ramed entre aujourd’hui en action : suivi de Sa Majesté sur les différentes étapes de la chaine Ramed ( dispensaire, hôpital, Chu )
    • Rappel historique et mise en valeur de l’attention pérenne de Sa Majesté pour l’action sociale en faveur de la dignité de l’homme ( hier Indh, Amo, lutte contre l’habitat clandestin,…aujourd’hui Ramed سلسلة في حلقة)

    Cette dimension globale, pérenne et multiformes, devra être fortement développée par journalistes et experts ou universitaires a même d’en restituer la portée et l’envergure (depuis le début de règne de Sa Majesté, témoignages d’experts, documents d’archives, discours de Sa Majesté…)

    • L’envergure très importante du Ramed ( plus de 8, 5 millions de bénéficiaires..)
    • La dimension humaine (facteur émotionnel unique de la santé ) et la crédibilité de l’initiative engagée devront entre étayés de témoignages de bénéficiaires et de leur entourage. Notamment sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une médecine au rabais !
    • Le déploiement sur le terrain et ses contraintes , sont a isoler du souffle stratégique et de la hauteur de la vision Royale quant au Ramed

    Ainsi les intervenants dans la chaine de la mise en œuvre ( département de l’intérieur, département de la santé, agence nationale assurance maladie ) devront médiatiquement « supporter » et « endosser » la mise en œuvre dans une approche didactique ( progressivité de la mise en œuvre, non urgence quant a l’inscription pour éviter les goulots d’étranglement coexistence de 2 types de cartes, critères rationnels d’éligibilité, rigueur et transparence du mode d’attribution en commission, suivi informatique, passeport santé a valoriser, …)


    RAMED

    1-Présentation

    • Le Régime d’assistance médicale (RAMED) a été instauré par un dahir de 2002, portant code de la couverture médicale de base. Il bénéficie aux Personnes nécessiteuses qui ne sont pas éligibles au régime de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et ne disposant pas de ressources suffisantes pour faire face aux dépenses de santé.
    • Le Décret d’application consacré au RAMED (Livre III du code de 2002) a été adopté en septembre 2011
    • Sa Majesté Le Roi a présidé le 4 janvier 2005 la cérémonie de signature de la charte de mise en œuvre du code de couverture médicale de base.
    • Le RAMED est un Mécanisme public, géré par le pouvoir exécutif. Il est géré directement par l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM) présidé par le ministre de la santé.
    • Un Comité interministériel chargé de la généralisation de la RAMED a été crée pour veiller au processus de généralisation
    • A noter que dans son programme général, le gouvernement actuel a mi l’accent sur la généralisation progressive du RAMED comme un de ses objectifs prioritaires.

    A mettre en exergue 

    Dans une déclaration à la presse en date du 11 février 2011, avant la réunion de la commission chargée du suivi du RAMED, la ministre de la santé Mme Badou a indiqué que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné Ses Hautes Instructions pour assurer la généralisation de cette expérience à toutes les régions du Royaume fin 2011.

    

    2-Messages médiatiques pouvant accompagner l’activité Royale

    Sa Majesté a toujours fait de la Dignité de l’individuun point central de toute politique publique, Il s’agit la d’un mode de couverture médicale qui donne la Dignité a la personne démunie ( au lieu et place des certificats d’indigence …)

    • La RAMED est un mécanisme public en rapport direct avec les droits des citoyens. Dans la constitution, Sa Majesté Le Roi veille aux droits et libertés des citoyens. (Article 42)
    • Le RAMED est un outil de solidarité nationale dans l’élan du Règne de Sa Majesté. il permet de moderniser et rationnaliser les mécanismes de solidarité.
    • Il s’inscrit dans la continuité de l’Attention particulière accordée par Sa Majesté Le Roi aux questions sociales. ( Indh, Amo…)
    • La généralisation permettra d’améliorer les indicateurs sociaux au Maroc notamment en matière de développement humain.
    • Processus qui a pris le temps pour la maturation. En passant par une expérience pilote dont l’évaluation a permis de procéder à la généralisation
    • Processus participatif et consensuel bâtit sur un dialogue constant entre les pouvoirs publics et les autres acteurs (secteur privé, , associations opérant dans le domaine de la santé).
    • Mise en avant du lien avec le dispositif constitutionnel (droits sociaux, principes de solidarité d’égalité)

    A souligner particulièrement 

    La dimension stratégique à double niveau : – mise à niveau du secteur et des métiers de la santé. –facilitation d’accès aux soins au profit des plus démunis. Un système innovant propre au Maroc.

    La dimension politique : la mise en œuvre de la RAMED relève de la responsabilité du gouvernement, et le parlement a un droit de regard sur sa mise en œuvre.

    La dimension temporelle : la RAMEDa commencé depuis 2002 et Sa Majesté Le Roi y a accordé et accorde un intérêt constant.

    2-Relais

    Pour le coté social 

    • Responsables des organismes de couverture sociale et médicale : (ANAM, CNSS…)
    • Spécialistes des politiques et l’économie sociales (chercheurs du CERSS,
    • Responsables d’associations de santé (Fédération marocaine de diabète….)
    • Observateurs internationaux (représentants PNUD, UNICEF, OMS, association internationale de la sécurité sociale,
    • Responsables de l’Anam
    • Universitaires ( démographe, staticien…)
    • Cadres du Hcp, ministère de l’intérieur, de la santé et de l’agriculture

    Pour le coté opérationnel

    • Responsables des ordres professionnels des médecins, pharmaciens et cliniques
    • Départements gouvernementaux chargés du dossier
    • 

    Des relais (ministère de la santé et de l’intérieur, société civile, professionnels de la santé et bénéficiaires) sont a mettre en exergue au niveau de la région pilote de Tadla Azilal

    3-Recommandation

    Insister sur la progressivité de l’action en cours ( délivrance des cartes, pyramide des soins…) compte tenu de la taille du territoire et de la population a couvrir.

    SOURCE : Marocleaks, 02/01/2022

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